2023 — Anniversaires d’importance au Canada
100e anniversaire de la Loi de l’immigration chinoise
La Loi sur l’immigration chinoise de 1923 a interdit à tous les immigrants chinois d’entrer au Canada pendant 24 ans. À l’époque, l’immigration au Canada en provenance de la plupart des pays était contrôlée ou restreinte, mais seules les personnes d’origine chinoise étaient visées par une exclusion totale. Pour cette raison, la loi est plus communément appelée la « Loi d’exclusion des Chinois ». Entre 1923 et 1946, on estime que seulement 15 immigrants chinois ont pu entrer au Canada. Le Parlement a officiellement abrogé cette loi le 14 mai 1947, la loi ne respectait pas les principes de la Charte des droits de l’homme des Nations Unies dont le Canada est signataire. L’immigration chinoise au Canada n’a été possible qu’après la libéralisation de la politique d’immigration canadienne en 1962 et 1967. En 2006, le Premier ministre de l'époque, Stephen Harper, a présenté des excuses officielles aux Canadiens d'origine chinoise au nom du gouvernement du Canada.
100e anniversaire de la naissance de Jean-Paul Riopelle
Né le 7 octobre 1923 à Montréal, Jean-Paul Riopelle a été l’un des premiers artistes canadiens à obtenir une reconnaissance internationale majeure. Depuis ses premières études à l’École du meuble sous la direction de Paul-Émile Borduas, jusqu’à ses années à Paris où il développe son style, puis son retour au Québec et son retour à la nature, Riopelle a continué à innover et à expérimenter, produisant un grand nombre d’œuvres. Ses œuvres ont été présentées dans des expositions majeures à travers le monde. Sa dernière exposition a été présentée au Musée national des beaux-arts du Québec, où elle demeure en permanence. Jean-Paul Riopelle est décédé le 12 mars 2002 à L’Isle-aux-Grues.
100e anniversaire de la signature des traités Williams
En octobre et novembre 1923, le gouvernement du Canada et sept Premières Nations des Chippewas du lac Simcoe et des Mississauga de la rive nord du lac Ontario ont signé les traités Williams, couvrant plus de 20 000 km2 de terres dans le centre-sud de l'Ontario. La négociation des traités était une réponse à près d'un siècle de plaintes selon lesquelles les terres des lacs de Muskoka n'étaient pas couvertes par un traité et que les traités antérieurs avaient été mal exécutés. Nommés en l'honneur d'A.S. Williams, le principal négociateur du gouvernement, les traités Williams prévoyaient le versement d'un paiement unique en espèces aux peuples Chippewa et Mississauga pour régler leurs revendications. Au cours des décennies qui ont suivi la signature, les différends concernant les termes, l'interprétation et la mise en œuvre des traités, en particulier la perte des droits de chasse et de pêche, se sont poursuivis.
En 1992, les sept Premières Nations signataires des traités Williams ont intenté un recours pour obtenir justice et une indemnisation équitable. La revendication soulignait que le Canada n'avait pas agi honorablement lors de l'élaboration des traités Williams en ne fournissant pas une compensation appropriée et que les droits de récolte des Premières Nations ont été injustement refusés. En 2018, un règlement à l'amiable a été conclu avec les membres des Premières Nations et les gouvernements fédéral et provincial ont présenté des excuses.
125e anniversaire de la création du territoire du Yukon
Le 13 juin 1898, le Yukon est devenu le 2e territoire à se joindre à la Confédération. À l'origine, il s'agissait d'un district des Territoires du Nord-Ouest, mais la découverte d'or à Rabbit Creek en 1896 (rebaptisé plus tard Bonanza Creek) a incité le gouvernement fédéral à chercher à renforcer son contrôle sur la région. La Loi sur le Yukon de 1898 a effectivement permis au Yukon de devenir rapidement une province, mais la fin de la ruée vers l'or a entraîné un retour au statut territorial. De plus, cette loi ne prévoyait pas de traités territoriaux avec les 14 Premières Nations du Yukon même si les territoires traditionnels couvraient une grande partie des terres du Yukon. En 2003, la Loi sur le Yukon a été modifiée après des négociations entre le gouvernement fédéral, le gouvernement du Yukon et le Conseil des Premières Nations du Yukon, qui a permis le transfert du contrôle des terres et des ressources au territoire.
150e anniversaire de la signature du Traité no. 3
Le 3 octobre 1873, la tribu des Saulteux de la nation Ojibwé et le gouvernement du Canada ont signé le Traité no. 3, également connu sous le nom de traité de l'Angle nord-ouest. Cet accord donnait au gouvernement fédéral l'accès à 89 000 km2 des territoires Saulteux dans ce qui est aujourd'hui le nord-ouest de l'Ontario et l'est du Manitoba. Les négociations du Traité no. 3 constituaient la deuxième tentative de conclure un accord pour les terres situées entre les bassins versants du lac Supérieur et de la rivière Rouge. Les négociateurs du gouvernement ont offert des conditions plus généreuses que dans les traités précédents, comme des droits de chasse et de pêche, des terres de réserve plus vastes et des avantages agricoles, afin de convaincre les Anishinaabe d'accepter le traité. Le Traité no. 3 allait devenir le modèle pour les traités futurs dans tout l'Ouest canadien.
Le Traité no. 3 est également important car il existe une trace écrite de la compréhension autochtone du traité. Ce document est connu sous le nom document Paypom. Il s'agit d'une série de notes rédigées pour le chef Powassin pendant les négociations du traité et qui documente les promesses faites. Les promesses contenues dans le document Paypom diffèrent à plusieurs égards de la version imprimée disponible auprès du gouvernement canadien.
Aujourd'hui, le Grand conseil du Traité no. 3 représente 28 communautés des Premières Nations, dont 26 dans le nord-ouest de l'Ontario et deux dans le sud-est du Manitoba.
150e anniversaire de l’entrée de l’Île-du-Prince-Édouard dans la Confédération
Le 1er juillet 1873, l'Île-du-Prince-Édouard (l’Île) s’est jointe à la Confédération en tant que 8e province du Canada. Les premiers habitants de l'Île étaient des ancêtres des Mi'kmaq, où aujourd'hui les communautés Mi'kmaq de l'Île incluent les Premières Nations de Lennox Island et la Première Nation d’Abegweit.
Bien que le premier Européen présumé a avoir visité l'île est Jacques Cartier en 1534, il n’y a pas eu de colonisation permanente sur l'île avant le début du XVIIIe siècle. Le premier établissement, alors connu sous le nom d'Île St-Jean, a été développé dans les années 1720. Bien que l’Île-du-Prince-Édouard ait fait partie de la Conférence de Charlottetown de 1864, les représentants du Canada n'ont pas réussi à obtenir le soutien des insulaires en raison d'une dette massive contractée pour la construction d'un chemin de fer. L'Île ne s’est jointe à la Confédération qu’en 1873. Aujourd'hui, l'Île-du-Prince-Édouard est la plus petite province, tant par sa taille que par sa population. L'épine dorsale de son économie est l'agriculture, qui produit plus de 25 % des pommes de terre du Canada.
75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations-unies
Ratifiée le 10 décembre 1948, la Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations Unies (ONU) est un document international adopté par l'Assemblée générale des Nations unies qui consacre les droits et libertés de tous les êtres humains. Elle se compose de 30 articles détaillant les droits fondamentaux et les libertés fondamentales de l'homme, tout en affirmant qu'elle est applicable à tous les peuples et à tous les êtres humains. Aujourd’hui, 192 États membres de l’ONU ont signé le respect de cette déclaration.
70e anniversaire de l’armistice de la guerre de Corée
Le 27 juillet 1953, la convention d'armistice de la Corée a été signée à Panmunjom, en Corée, mettant ainsi fin à trois années de combat. Au cours de cette période, plus de 26 000 Canadiens ont servi et combattu dans la guerre de Corée, 516 Canadiens y ont perdu la vie et des centaines d'autres y ont été blessés. Après la signature de la convention d'armistice, 7 000 soldats canadiens sont restés en Corée du Sud dans un rôle de soutien de la paix, ainsi que pour aider à la reconstruction, à la logistique et à la sécurité. La dernière force militaire canadienne a quitté le pays en 1957. Bien que l'accord n'ait pas mis fin au conflit, une zone démilitarisée a été établie, qui demeure à ce jour entre la Corée du Nord et la Corée du Sud.
150e anniversaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC)
L'année 2023 marque le 150e anniversaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), de ses origines en tant que Police à cheval du Nord-Ouest, jusqu'aux services de police contemporains. Le 23 mai 1873 est reconnu comme la date de création de l'organisation par le passage d’une loi du Parlement qui visait à établir "une force de police montée pour les Territoires du Nord-Ouest" après le transfert de l'ancienne Terre de Rupert de la Compagnie de la Baie d'Hudson en 1870. L'organisation est devenue la GRC en 1920 par la fusion de la Police du Dominion et de la Police à cheval royale du Nord-Ouest. Aujourd'hui, la GRC continue de jouer un rôle dans le maintien de la sécurité des Canadiens et Canadiennes dans les communautés d'un océan à l'autre et de la sécurité du Canada par le biais de services de police et de maintien de la paix à l'international.
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