Questions techniques fréquemment posées sur la version 2004 de la «Politique sur la présence de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts-à-manger»

1) Quelle est la relation scientifique entre le statut des bonnes pratiques de fabrication Note de bas de page 1 (BPF) et les comptes de Listeria monocytogenes dans le produit?
R: L'hypothèse serait que s'il y a contamination par le Listeria monocytogenes dans l'environnement de production, le produit final est davantage susceptible d'être contaminé par l'agent pathogène. Cependant, ce problème ne se reflète pas toujours durant l'échantillonnage, étant donné que l'on analyse seulement un petit nombre d'unités d'échantillonnage (n=5). Par conséquent, une évaluation des BPF devient nécessaire, avec l'hypothèse que si les BPF ne sont pas adéquates, il existe une possibilité plus élevée que le L. monocytogenes soit présent dans l'environnement de l'usine et, conséquemment, dans le produit final.

2) Existe-t-il un guide pour le prélèvement par écouvillonnage?
R: Oui. Comme il est écrit à la section 4.2 de la méthode MFHPB-30 du Compendium des méthodes analytiques, l'analyste doit suivre les procédures d'écouvillonnage énoncées dans la méthode MFLP-41A et B. Compendium des méthodes analytiques.

3) Dans la figure 1 de la politique, a-t-on tenu compte du choix des sites pour l'échantillon composite?
R: Oui, on a tenu compte des sites pour l'échantillonnage composite. C'est la responsabilité du personnel d'inspection (c'est-à-dire des autorités réglementaires) de déterminer si des critères ou des lignes directrices devraient être fournis à l'inspecteur pour les sites à écouvillonner.

4) Est-ce que les nouvelles méthodes mises au point et validées sur une base continue sont acceptables pour utilisation pour des tests? Notez que de nombreux laboratoires utilisent des trousses de dépistage rapide pour des tests environnementaux de Listeria.
R: Oui, comme la figure 1 et le tableau II de la politique l'indiquent, des méthodes qui équivalent à celles publiées dans le Compendium des méthodes analytiques seraient jugées acceptables pour utilisation dans des tests.

5) Pourquoi est-il nécessaire de tester le produit final si les surfaces qui ne sont pas en contact avec le produit sont positives, mais que les surfaces de contact sont négatives?
R: L'industrie devrait travailler à éliminer le Listeria monocytogenes des surfaces qui ne viennent pas en contact avec le produit, car l'organisme pourrait éventuellement se propager à des surfaces en contact avec le produit ainsi qu'aux produits finis. À notre avis, tester le(s) produit(s) final(s) après trois résultats positifs pour des surfaces qui ne viennent pas en contact avec le produit est un critère raisonnable. Veuillez consulter la figure 1 de la politique.

6) Comment les seuils d'intervention établis dans le tableau 1 ont-ils été déterminés?
R: Les seuils d'intervention ont été établis il y a un certain nombre d'années à partir de données épidémiologiques, de certaines données internes en plus de l'opinion d'experts scientifiques de réputation internationale. Comme les organismes de réglementation et l'industrie ne possèdent que des ressources limitées, il est beaucoup plus efficace de diriger les ressources vers des aliments où le L. monocytogenes est plus susceptible d'être présent et de croître à des comptes élevés plutôt que de viser tous les aliments prêts à manger. Pour des aliments qui ne supportent pas la croissance du L. monocytogenes et qui sont produits par des méthodes conformes au BPF, un maximum de 100 ufc/g fait partie de la réglementation canadienne et constitue un critère qui est également accepté dans plusieurs pays européens. Depuis que le critère non nul a été adopté, la fréquence de listériose rapportée dans ces pays industrialisés est semblable à la fréquence aux États-Unis (qui ont actuellement une politique de «tolérance zéro» pour le L. monocytogenes dans les aliments). D'un autre côté, si les BPF sont inadéquates, absentes, ou aucun renseignement est disponible pour les aliments qui ne supportent pas la croissance du L. monocytogenes, la situation représente un « risque pour la santé 2 » si L. monocytogenes est présente dans le produit.

7) Comment déterminez-vous et définissez-vous les produits comme étant fabriqués pour une population-cible? Qui établit cette détermination? Est-ce que les produits «destinés» pour des populations à risque sont automatiquement classés dans la catégorie 1 ou 2 en cas de test positif, peu importe les caractéristiques du produit?
R: L'ACIA et Santé Canada détermineront si un produit est destiné à des personnes à risque au cas par cas. Un exemple pourrait être la viande à sandwich pour les écoliers et les écolières. Si des produits sont destinés à des populations à risque, le niveau d'inquiétude pourrait changer si l'organisme qui constitue la source d'inquiétude, le Listeria monocytogenes, est détecté. Ce produit serait considéré comme un aliment présentant un risque pour la santé 2 ou 1, mais non un risque pour la santé 3. Veuillez consulter le dernier paragraphe de la section 2 et les indices «k et l» du tableau 1 de la politique.

8) Dans la figure 1 de la politique, quels produits seront analysés sous le point «tester immédiatement les produits finaux» (le jour exact où l'inspecteur retourne dans cet établissement)?
R: Comme le décrit la figure 1 de la politique, si les BPF sont adéquates, les tests seront faits sur un ou des produit(s) fabriqué(s) antérieurement du même ou des mêmes lot(s) de production du jour où les échantillons environmentaux ont été prélevés à l'origine, c'est-à-dire lors de la deuxième ou de la troisième visite de l'inspecteur à l'usine (selon que le Listeria monocytogenes a été détecté sur les surfaces en contact ou non avec les produits). Cette politique signifie que l'inspecteur devra obtenir un ou des échantillon(s) d'aliments à partir du produit actuellement entreposé ou retenu dans l'usine de production, ou peut-être directement à partir de celui vendu au détail. Si les BPF ne sont pas adéquates, la procédure précédente s'applique, excepté que dans chaque cas, une visite en moins serait requise de l'inspecteur avant que l'on ne commence le test sur le produit final.


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