Page 5 - Quatrième rapport sur la biosurveillance humaine des substances chimiques de l'environnement au Canada

11 Sommaire et résultats liés au métabolite de la nicotine

11.1 Cotinine

La cotinine (nº CAS 486-56-6) est le principal métabolite de la nicotine, une substance chimique présente naturellement dans la plante du tabac ainsi que dans les produits du tabac tels que les cigarettes, les cigares et le tabac sans fumée (p. ex., le tabac à chiquer et à priser) (Benowitz et Jacob, 1994). La nicotine est également présente dans divers produits de substitution de la nicotine, comme les gommes à mâcher, les timbres, les pastilles, les inhalateurs, les cigarettes électroniques et les pulvérisateurs buccaux à la nicotine.

L'exposition humaine à la nicotine a lieu principalement durant l'utilisation de produits du tabac ou de thérapies de substitution de la nicotine, et en présence de fumée secondaire du tabac (HSDB, 2009). De plus, les bébés allaités par des femmes qui fument peuvent être exposés à la nicotine par le lait maternel (HSDB, 2009).

L'inhalation est la voie d'absorption la plus efficace, avec une absorption pulmonaire moyenne de la nicotine de 60 à 80 % (Iwase et coll., 1991). La nicotine peut également être absorbée par la peau et le tractus gastro-intestinal, mais avec beaucoup moins d'efficacité (Karaconji, 2005). Une fois dans l'organisme, entre 70 à 80 % environ de la nicotine se métabolise en cotinine. La nicotine a une demi-vie de 10 à 20 heures et peut rester jusqu'à 7 jours à des seuils détectables dans l'organisme (Benowitz et Jacob, 1994; Curvall et coll., 1990; Hecht et coll., 1999). On considère que la cotinine est le biomarqueur le plus fiable d'une exposition aux produits et à la fumée du tabac (Brown et coll., 2005; CDC, 2009; Seaton et Vesell, 1993).

La fumée du tabac est un ensemble de gaz, de liquides et de particules respirables, dont certains sont nocifs pour la santé humaine. Elle contient plus de 4 000 substances chimiques, dont 70 au moins causent, induisent ou favorisent le cancer, de sorte que le Centre International de Recherche sur le Cancer l'a classée dans le groupe 1, à savoir celui des agents cancérogènes pour les humains (CIRC, 2004; Santé Canada, 2011b). De plus, l'exposition à ces substances chimiques contribue directement à d'autres maladies, notamment l'emphysème et les cardiopathies, et elle augmente le risque d'asthme (CDC, 2004). Durant la grossesse, le tabagisme peut provoquer des fausses couches, une insuffisance pondérale à la naissance et une diminution de la production de lait maternel (OMS, 2010b). La plupart de ces substances chimiques se forment durant la combustion du tabac, mais d'autres sont présentes à l'état naturel dans le tabac et sont tout simplement libérées durant sa combustion (CDC, 2004). Les tabacs sans fumée, y compris le tabac à chiquer et à priser, contiennent 28 substances cancérogènes connues. Tout comme le tabac à cigarette, à cigare et à pipe, ces tabacs peuvent entraîner une dépendance à la nicotine et une tabacomanie (CIRC, 2007; Santé Canada, 2010d). Étant donné que le tabac sans fumée peut causer un cancer de la bouche, du pancréas et de l'œsophage, le CIRC l'a classé dans le groupe 1, à savoir celui des agents cancérogènes pour les humains (CIRC, 2007). Le tabac peut également provoquer de graves problèmes buccodentaires, notamment une récession des gencives, la perte de dents, ainsi que la décoloration des dents et des gencives (Walsh et Epstein, 2000). Il existe une corrélation établie entre les taux de cotinine dans le sang et l'urine des non-fumeurs et certains effets nocifs sur la santé liés à une exposition à la fumée de tabac, et la cotinine elle-même pourrait contribuer aux effets neuropharmacologiques du tabagisme (Benowitz, 1996; Crooks et Dwoskin, 1997).

En raison des effets nocifs de l'usage du tabac sur la santé, le gouvernement du Canada, de concert avec les gouvernements provinciaux et territoriaux et différentes municipalités, a adopté plusieurs mesures visant à réduire l'usage du tabac et l'exposition à la fumée de tabac. Ces mesures comprennent l'interdiction de vendre du tabac aux jeunes, l'obligation de faire figurer des mises en garde liées à la santé sur les emballages du tabac, ainsi que des restrictions sur la promotion des produits du tabac, y compris leur présentation dans les points de vente au détail (Santé Canada, 2006b). En complément à ces mesures, il existe des programmes de désaccoutumance au tabac et des initiatives pour éliminer le tabagisme sur le lieu de travail et dans les espaces publics clos (Santé Canada, 2006b).

L'Initiative de biosurveillance des Premières nations (IBPN) est une étude de biosurveillance représentative menée à l'échelle nationale auprès des membres adultes des Premières nations qui vivent dans une réserve au sud du 60e parallèle (APN, 2013). Un total de 503 membres âgés de 20 ans et plus, représentant 13 communautés des Premières nations choisies au hasard au Canada, ont participé à cette étude. En 2011, la valeur correspondant au 50e centile de la concentration urinaire de cotinine pour les fumeurs et les non-fumeurs était respectivement de 315,79 µg/L et de < 1,1 µg/L. Selon les données du cycle 1 (2007 à 2009) de l'ECMS, une grande partie de la population canadienne a été exposée à la fumée secondaire. Il ressort en effet de l'ECMS que certaines sous-populations de non-fumeurs, y compris les enfants, les adolescents et les personnes exposées à la fumée secondaire à domicile, présentent plus souvent une concentration détectable de cotinine (≥ 1,1 µg/L), indicative d'une exposition à la fumée secondaire (Wong et coll., 2013). Une étude sur les effets du règlement torontonien de 2004 sur les milieux de travail sans fumée et l'interdiction de fumer dans les bars révèle que, un mois après l'entrée en vigueur de l'interdiction, la moyenne géométrique de la concentration urinaire de la cotinine avait diminué de 10,3 µg/L à 3,10 µg/L chez les employés exposés dans le cadre de leur travail dans des bars de la région de Toronto (Repace et coll., 2013). Un taux minimal de 50 µg/L de cotinine dans l'urine est recommandé pour déterminer l'usage du tabac; des taux supérieurs à cette valeur sont attribués aux fumeurs (SRNT Subcommittee on Biochemical Verification, 2002). En tenant compte de cette valeur, une étude a évalué la validité des autodéclarations de la population canadienne à l'égard du tabagisme à partir des données sur le taux de cotinine dans l'urine des participants au cycle 1 (2007 à 2009) de l'ECMS (Wong et coll., 2012). Par rapport aux estimations fondées sur le taux de cotinine dans l'urine, les estimations de la fréquence du tabagisme fondées sur les autodéclarations n'étaient que de 0,3 point de pourcentage inférieures. Ces résultats montrent donc que les données autodéclarées sur le tabagisme permettent d'estimer avec exactitude la fréquence du tabagisme dans la population canadienne.

La concentration de la cotinine dans l'urine a été mesurée pour les participants âgés de 6 à 79 ans lors du cycle 1 (2007 à 2009) et pour ceux âgés de 3 à 79 ans lors du cycle 2 (2009 à 2011), du cycle 3 (2012 à 2013) et du cycle 4 (2014 à 2015) de l'ECMS. Les données de ces cycles sont exprimées en µg/L et en µg/g de créatinine pour les non-fumeurs et les fumeurs. On a supposé que les participants à l'enquête âgés de 3 à 11 ans étaient non-fumeurs. L'enquête définissait comme fumeur un participant qui fumait tous les jours ou à l'occasion au moment de l'enquête, et comme non-fumeur un participant qui ne fumait pas au moment de l'enquête, indépendamment du fait qu'il n'ait jamais fumé ou qu'il ait déjà fumé au quotidien ou à l'occasion avant l'enquête. La présence d'une quantité mesurable de cotinine dans l'urine est un indicateur d'une exposition à la nicotine.

Outre le taux de la forme libre de la cotinine, ceux de la nicotine et de plusieurs autres métabolites (cotinine-N-glucuronide, nicotine-N-glucuronide, trans-3'-hydroxycotinine, trans-3-hydroxycotinine-O-glucuronide et anabasine) ont été mesurés au cours du cycle 1 (2007 à 2009) et du cycle 3 (2012 à 2013) de l'ECMS. La forme libre et la forme totale, le produit NNAL [4-(méthylnitrosoamino)-1-(3-pyridyl)-1-butanol], un métabolite d'un type de N-nitrosamine propre au tabac et aux produits du tabac, ont également été analysées dans le cadre du cycle 1 (2007 à 2009) et du cycle 3 (2012 à 2013) de l'ECMS. Il est possible de se procurer les données sur ces substances chimiques du tabac et leurs métabolites auprès des Centres de données de recherche de Statistique Canada.

Tableau 11.1.1 - Cotinine (non-fumeurs) - Moyennes géométriques et percentiles sélectionnés des concentrations dans l'urine (μg/L) pour la population canadienne âgée de 3 à 79 ans par groupe d'âge, Enquête canadienne sur les mesures de la santé, cycle 1 (2007 à 2009), cycle 2 (2009 à 2011), cycle 3 (2012 à 2013) et cycle 4 (2014 à 2015).
Cycle n %<LDNote de bas de page a MG (IC 95 %) 10e (IC 95 %) 50e (IC 95 %) 90e (IC 95 %) 95e (IC 95 %)
Total, 3 à 79 ans
1 (2007 à 2009)Note de bas de page b - - - - - - -
2 (2009 à 2011) 5468 86,85 - <LD <LD 2,6Note de bas de page E (<LD-4,4) Note de bas de page F
3 (2012 à 2013) 4978 88,59 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
4 (2014 à 2015) 4907 88,95 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
Hommes, 3 à 79 ans
1 (2007 à 2009)Note de bas de page b - - - - - - -
2 (2009 à 2011) 2594 84,93 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
3 (2012 à 2013) 2444 87,11 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
4 (2014 à 2015) 2446 86,84 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
Femmes, 3 à 79 ans
1 (2007 à 2009)Note de bas de page b - - - - - - -
2 (2009 à 2011) 2874 88,59 - <LD <LD 1,5Note de bas de page E (<LD-2,5) Note de bas de page F
3 (2012 à 2013) 2534 90,02 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
4 (2014 à 2015) 2461 91,06 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
3 à 5 ans
1 (2007 à 2009)Note de bas de page b - - - - - - -
2 (2009 à 2011) 573 86,56 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
3 (2012 à 2013) 522 88,12 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
4 (2014 à 2015) 512 87,11 - <LD <LD 2,3 (1,7-3,0) Note de bas de page F
6 à 11 ans
1 (2007 à 2009) 1045 83,83 - <LD <LD 3,9Note de bas de page E (1,9-5,8) 10Note de bas de page E (5,7-14)
2 (2009 à 2011) 1061 83,79 - <LD <LD 4,9Note de bas de page E (1,9-7,9) 12Note de bas de page E (6,3-18)
3 (2012 à 2013) 1007 86,79 - <LD <LD Note de bas de page F 7,1Note de bas de page E (2,7-11)
4 (2014 à 2015) 1008 89,88 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
12 à 19 ans
1 (2007 à 2009) 882 80,27 - <LD <LD 8,3Note de bas de page E (3,8-13) 19Note de bas de page E (8,3-30)
2 (2009 à 2011) 928 80,06 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
3 (2012 à 2013) 889 82,56 - <LD <LD Note de bas de page F 13Note de bas de page E (7,6-19)
4 (2014 à 2015) 901 84,79 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
20 à 39 ans
1 (2007 à 2009) 874 85,35 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
2 (2009 à 2011) 1009 86,22 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
3 (2012 à 2013) 792 90,53 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
4 (2014 à 2015) 785 87,26 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
40 à 59 ans
1 (2007 à 2009) 947 88,81 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
2 (2009 à 2011) 972 91,56 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
3 (2012 à 2013) 851 91,19 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
4 (2014 à 2015) 827 90,69 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
60 à 79 ans
1 (2007 à 2009) 956 90,69 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
2 (2009 à 2011) 925 93,08 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
3 (2012 à 2013) 917 92,58 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
4 (2014 à 2015) 874 93,14 - <LD <LD <LD Note de bas de page F

a Si plus de 40 % des échantillons étaient inférieurs à la LD, la distribution en percentiles est indiquée, mais les moyennes n'ont pas été calculées.

b Données non disponibles, étant donné qu'on n'a pas inclus les participants âgés de moins de 6 ans dans le cycle 1 (2007 à 2009).

E Utilisez la donnée avec prudence.

F La donnée est trop peu fiable pour être publiée.

Tableau 11.1.2 - Cotinine (non-fumeurs) (ajusté en fonction de la créatinine) - Moyennes géométriques et percentiles sélectionnés des concentrations dans l'urine (μg/g de créatinine) pour la population canadienne âgée de 3 à 79 ans par groupe d'âge, Enquête canadienne sur les mesures de la santé, cycle 1 (2007 à 2009), cycle 2 (2009-2011), cycle 3 (2012 à 2013) et cycle 4 (2014 à 2015).
Cycle n %<LDNote de bas de page a MG (IC 95 %) 10e (IC 95 %) 50e (IC 95 %) 90e (IC 95 %) 95e (IC 95 %)
Total, 3 à 79 ans
1 (2007 à 2009)Note de bas de page b - - - - - - -
2 (2009 à 2011) 5455 86,85 - <LD <LD 3,3 (<LD-4,4) Note de bas de page F
3 (2012 à 2013) 4976 88,59 - <LD <LD <LD 6,1Note de bas de page E (<LD-10)
4 (2014 à 2015) 4906 88,95 - <LD <LD 2,6 (<LD-3,5) Note de bas de page F
Hommes, 3 à 79 ans
1 (2007 à 2009)Note de bas de page b - - - - - - -
2 (2009 à 2011) 2588 84,93 - <LD <LD 3,9Note de bas de page E (<LD-5,9) Note de bas de page F
3 (2012 à 2013) 2444 87,11 - <LD <LD 2,4Note de bas de page E (<LD-3,3) Note de bas de page F
4 (2014 à 2015) 2445 86,84 - <LD <LD 2,6Note de bas de page E (<LD-4,3) Note de bas de page F
Femmes, 3 à 79 ans
1 (2007 à 2009)Note de bas de page b - - - - - - -
2 (2009 à 2011) 2867 88,59 - <LD <LD 3,0 (<LD-3,9) Note de bas de page F
3 (2012 à 2013) 2532 90,02 - <LD <LD <LD 5,2Note de bas de page E (<LD-7,8)
4 (2014 à 2015) 2461 91,06 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
3 à 5 ans
1 (2007 à 2009)Note de bas de page b - - - - - - -
2 (2009 à 2011) 572 86,56 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
3 (2012 à 2013) 521 88,12 - <LD <LD 5,6Note de bas de page E (<LD-7,7) Note de bas de page F
4 (2014 à 2015) 512 87,11 - <LD <LD 3,7Note de bas de page E (2,2-5,2) Note de bas de page F
6 à 11 ans
1 (2007 à 2009) 1042 83,83 - <LD <LD 6,2Note de bas de page E (1,9-10) Note de bas de page F
2 (2009 à 2011) 1059 83,79 - <LD <LD 5,2Note de bas de page E (1,9-8,5) 12Note de bas de page E (5,4-18)
3 (2012 à 2013) 1007 86,79 - <LD <LD 3,5Note de bas de page E (<LD-5,8) 7,7Note de bas de page E (2,6-13)
4 (2014 à 2015) 1007 89,88 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
12 à 19 ans
1 (2007 à 2009) 881 80,27 - <LD <LD 7,9Note de bas de page E (4,6-11) Note de bas de page F
2 (2009 à 2011) 926 80,06 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
3 (2012 à 2013) 889 82,56 - <LD <LD 3,2Note de bas de page E (<LD-5,5) Note de bas de page F
4 (2014 à 2015) 901 84,79 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
20 à 39 ans
1 (2007 à 2009) 871 85,35 - <LD <LD 4,5Note de bas de page E (<LD-7,4) Note de bas de page F
2 (2009 à 2011) 1007 86,22 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
3 (2012 à 2013) 792 90,53 - <LD <LD <LD 3,3Note de bas de page E (<LD-5,2)
4 (2014 à 2015) 785 87,26 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
40 à 59 ans
1 (2007 à 2009) 944 88,81 - <LD <LD 4,6Note de bas de page E (<LD-6,4) Note de bas de page F
2 (2009 à 2011) 970 91,56 - <LD <LD <LD 4,7Note de bas de page E (<LD-7,8)
3 (2012 à 2013) 850 91,19 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
4 (2014 à 2015) 827 90,69 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
60 à 79 ans
1 (2007 à 2009) 956 90,69 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
2 (2009 à 2011) 921 93,08 - <LD <LD <LD Note de bas de page F
3 (2012 à 2013) 917 92,58 - <LD <LD <LD 4,1Note de bas de page E (<LD-6,8)
4 (2014 à 2015) 874 93,14 - <LD <LD <LD Note de bas de page F

a Si plus de 40 % des échantillons étaient inférieurs à la LD, la distribution en percentiles est indiquée, mais les moyennes n'ont pas été calculées.

b Données non disponibles, étant donné qu'on n'a pas inclus les participants âgés de moins de 6 ans dans le cycle 1 (2007 à 2009).

E Utilisez la donnée avec prudence.

F La donnée est trop peu fiable pour être publiée.

Tableau 11.1.3 - Cotinine (fumeurs) - Moyennes géométriques et percentiles sélectionnés des concentrations dans l'urine (μg/L) pour la population canadienne âgée de 12 à 79 ans par groupe d'âge, Enquête canadienne sur les mesures de la santé, cycle 1 (2007 à 2009), cycle 2 (2009 à 2011), cycle 3 (2012 à 2013) et cycle 4 (2014 à 2015).
Cycle n %<LDNote de bas de page a MG (IC 95 %) 10e (IC 95 %) 50e (IC 95 %) 90e (IC 95 %) 95e (IC 95 %)
Total, 12 à 79 ans
1 (2007 à 2009) 805 4,22 590 (420-820) Note de bas de page F 1000 (810-1200) 2200 (2000-2400) 2600 (2300-2900)
2 (2009 à 2011) 819 5,74 490 (340-700) Note de bas de page F 1000 (810-1200) 2200 (1900-2500) 2600 (2100-3100)
3 (2012 à 2013) 701 5,14 490 (410-590) Note de bas de page F 990 (900-1100) 2000 (1600-2300) 2300 (2000-2600)
4 (2014 à 2015) 667 6,00 550 (420-710) Note de bas de page F 1000 (830-1200) 2300 (1900-2700) 2800 (2400-3200)
Hommes, 12 à 79 ans
1 (2007 à 2009) 406 4,43 660Note de bas de page E (400-1100) Note de bas de page F 1200 (920-1500) 2300 (2000-2600) 2800 (2400-3300)
2 (2009 à 2011) 425 4,47 470Note de bas de page E (280-770) Note de bas de page F 1000 (780-1200) 2300 (1900-2700) 2900 (2300-3500)
3 (2012 à 2013) 387 5,17 460 (340-630) Note de bas de page F 990 (820-1100) 2100 (1700-2500) 2400 (2100-2600)
4 (2014 à 2015) 359 4,46 610 (470-800) Note de bas de page F 980 (830-1100) 2200 (1800-2500) 2600 (1800-3400)
Femmes, 12 à 79 ans
1 (2007 à 2009) 399 4,01 520 (390-700) Note de bas de page F 860 (640-1100) 2100 (1900-2300) 2500 (2300-2700)
2 (2009 à 2011) 394 7,11 510Note de bas de page E (320-810) Note de bas de page F 1000 (720-1300) 2100 (1800-2400) 2400 (1900-2900)
3 (2012 à 2013) 314 5,10 550 (380-790) Note de bas de page F 990 (760-1200) 1700 (1200-2300) 2100 (1700-2500)
4 (2014 à 2015) 308 7,79 470Note de bas de page E (250-870) Note de bas de page F 1100 (820-1400) 2500 (1900-3100) 2800 (2500-3100)
12 à 19 ans
1 (2007 à 2009) 102 10,78 160Note de bas de page E (78-330) <LD Note de bas de page F 1600 (1400-1900) Note de bas de page x
2 (2009 à 2011) 102 11,76 Note de bas de page F <LD Note de bas de page F 1700 (1200-2300) Note de bas de page x
3 (2012 à 2013) 98 14,29 Note de bas de page F Note de bas de page x Note de bas de page F Note de bas de page x Note de bas de page x
4 (2014 à 2015) 73 19,18 Note de bas de page F Note de bas de page x 430Note de bas de page E (260-610) Note de bas de page x Note de bas de page x
20 à 39 ans
1 (2007 à 2009) 300 3,00 500Note de bas de page E (300-850) Note de bas de page F 930 (620-1200) 2000 (1800-2200) 2500 (2100-2900)
2 (2009 à 2011) 311 9,00 400Note de bas de page E (260-630) Note de bas de page F 850 (570-1100) 2200 (1600-2900) 2900 (2200-3600)
3 (2012 à 2013) 254 5,12 310Note de bas de page E (190-520) Note de bas de page F 700Note de bas de page E (350-1100) 1600 (1300-1900) 2000 (1600-2400)
4 (2014 à 2015) 271 6,27 360Note de bas de page E (220-600) Note de bas de page F 970 (620-1300) 2400 (1600-3200) 2900 (2200-3500)
40 à 59 ans
1 (2007 à 2009) 275 3,27 830 (610-1100) Note de bas de page F 1200 (910-1500) 2500 (2200-2800) 2800 (2400-3100)
2 (2009 à 2011) 253 1,58 800Note de bas de page E (480-1300) Note de bas de page F 1400 (1000-1700) 2200 (1900-2600) 2600 (2000-3300)
3 (2012 à 2013) 228 2,63 770 (550-1100) 340Note de bas de page E (150-530) 1000 (890-1200) 2100 (1700-2600) 2300 (2000-2700)
4 (2014 à 2015) 208 2,88 880 (770-1000) 360Note de bas de page E (190-540) 1100 (870-1400) 2600 (1900-3200) 2900 (2400-3300)
60 à 79 ans
1 (2007 à 2009) 128 3,91 650Note de bas de page E (430-980) Note de bas de page F 860 (600-1100) 2200 (1900-2400) Note de bas de page x
2 (2009 à 2011) 153 1,96 Note de bas de page F Note de bas de page F 980 (720-1200) 1800 (1500-2000) Note de bas de page x
3 (2012 à 2013) 121 2,48 940 (800-1100) 390Note de bas de page E (240-540) 990 (830-1200) 2100 (1400-2700) Note de bas de page x
4 (2014 à 2015) 115 2,61 920 (720-1200) 440Note de bas de page E (250-630) 990Note de bas de page E (620-1400) 1900 (1500-2200) Note de bas de page x

a Si plus de 40 % des échantillons étaient inférieurs à la LD, la distribution en percentiles est indiquée, mais les moyennes n'ont pas été calculées.

E Utilisez la donnée avec prudence.

F La donnée est trop peu fiable pour être publiée.

x La donnée est supprimée selon les exigences de la Loi sur la statistique.

Tableau 11.1.4 - Cotinine (fumeurs) (ajusté en fonction de la créatinine) - Moyennes géométriques et percentiles sélectionnés des concentrations dans l'urine (μg/g de créatinine) pour la population canadienne âgée de 12 à 79 ans par groupe d'âge, Enquête canadienne sur les mesures de la santé, cycle 1 (2007 à 2009), cycle 2 (2009 à 2011), cycle 3 (2012 à 2013) et cycle 4 (2014 à 2015).
Cycle n %<LDNote de bas de page a MG (IC 95 %) 10e (IC 95 %) 50e (IC 95 %) 90e (IC 95 %) 95e (IC 95 %)
Total, 12 à 79 ans
1 (2007 à 2009) 803 4,22 650 (480-890) Note de bas de page F 1000 (830-1200) 3000 (2500-3500) 4400 (3500-5300)
2 (2009 à 2011) 816 5,74 430Note de bas de page E (290-630) Note de bas de page F 840 (620-1100) 2700 (1800-3700) 3800Note de bas de page E (2300-5300)
3 (2012 à 2013) 701 5,14 440 (340-570) Note de bas de page F 750 (590-900) 2600Note de bas de page E (1600-3700) 3900Note de bas de page E (2100-5800)
4 (2014 à 2015) 666 6,00 480 (360-630) Note de bas de page F 780 (650-910) 2500 (1700-3300) 3300 (2900-3700)
Hommes, 12 à 79 ans
1 (2007 à 2009) 405 4,43 560Note de bas de page E (360-880) Note de bas de page F 930 (680-1200) 2300 (1900-2700) 3200 (2300-4200)
2 (2009 à 2011) 425 4,47 370Note de bas de page E (210-620) Note de bas de page F 730 (480-980) 2700Note de bas de page E (1600-3700) 3700Note de bas de page E (2300-5100)
3 (2012 à 2013) 387 5,17 360Note de bas de page E (250-520) Note de bas de page F 710 (500-920) 2300 (1500-3100) 3000Note de bas de page E (1900-4100)
4 (2014 à 2015) 358 4,46 500 (410-610) Note de bas de page F 770 (630-900) 2900Note de bas de page E (1600-4200) 3300 (2500-4200)
Femmes, 12 à 79 ans
1 (2007 à 2009) 398 4,01 780 (590-1000) Note de bas de page F 1100 (900-1400) 3700 (2900-4500) 5500 (4300-6600)
2 (2009 à 2011) 391 7,11 520Note de bas de page E (300-890) Note de bas de page F 1000 (650-1400) Note de bas de page F 4800Note de bas de page E (2300-7400)
3 (2012 à 2013) 314 5,10 600 (420-850) Note de bas de page F 860Note de bas de page E (510-1200) 3200Note de bas de page E (1000-5300) 4900 (3300-6400)
4 (2014 à 2015) 308 7,79 450Note de bas de page E (240-850) Note de bas de page F 830Note de bas de page E (440-1200) 2500 (1800-3100) Note de bas de page F
12 à 19 ans
1 (2007 à 2009) 102 10,78 120Note de bas de page E (58-250) <LD 290Note de bas de page E (<LD-470) 1400Note de bas de page E (600-2200) Note de bas de page x
2 (2009 à 2011) 102 11,76 Note de bas de page F <LD Note de bas de page F 1300 (990-1500) Note de bas de page x
3 (2012 à 2013) 98 14,29 Note de bas de page F Note de bas de page x Note de bas de page F Note de bas de page x Note de bas de page x
4 (2014 à 2015) 72 19,18 Note de bas de page F Note de bas de page x Note de bas de page F Note de bas de page x Note de bas de page x
20 à 39 ans
1 (2007 à 2009) 299 3,00 510Note de bas de page E (310-840) Note de bas de page F 850 (560-1100) 2200 (1900-2600) 2500 (1900-3000)
2 (2009 à 2011) 311 9,00 330Note de bas de page E (200-530) Note de bas de page F 710 (470-940) 2300 (1500-3000) 3200Note de bas de page E (1700-4700)
3 (2012 à 2013) 254 5,12 230Note de bas de page E (120-410) Note de bas de page F 520Note de bas de page E (310-720) 1500Note de bas de page E (830-2200) 2100Note de bas de page E (1300-2900)
4 (2014 à 2015) 271 6,27 300Note de bas de page E (170-520) Note de bas de page F 600 (390-800) 2300Note de bas de page E (1200-3400) 3200 (2300-4200)
40 à 59 ans
1 (2007 à 2009) 275 3,27 1000 (810-1300) Note de bas de page F 1300 (920-1600) 4100 (2900-5400) 5500 (4400-6600)
2 (2009 à 2011) 251 1,58 710Note de bas de page E (400-1200) Note de bas de page F 990Note de bas de page E (560-1400) 3400Note de bas de page E (1400-5400) 4900Note de bas de page E (2800-7000)
3 (2012 à 2013) 228 2,63 840Note de bas de page E (520-1300) 390Note de bas de page E (190-580) 940Note de bas de page E (570-1300) 3500Note de bas de page E (1500-5500) 5200Note de bas de page E (2500-7800)
4 (2014 à 2015) 208 2,88 780 (610-1000) 210Note de bas de page E (120-300) 1000 (740-1300) 3000 (2200-3700) 3300 (2700-4000)
60 à 79 ans
1 (2007 à 2009) 127 3,91 840Note de bas de page E (530-1300) Note de bas de page F 1300 (1000-1500) 3200 (2100-4300) Note de bas de page x
2 (2009 à 2011) 152 1,96 Note de bas de page F Note de bas de page F 1000 (700-1400) 3000Note de bas de page E (1700-4300) Note de bas de page x
3 (2012 à 2013) 121 2,48 960 (730-1200) 390 (270-500) 960Note de bas de page E (530-1400) 3100Note de bas de page E (1600-4700) Note de bas de page x
4 (2014 à 2015) 115 2,61 980 (780-1200) 400Note de bas de page E (250-560) 1100 (820-1400) 2100 (1700-2500) Note de bas de page x

a Si plus de 40 % des échantillons étaient inférieurs à la LD, la distribution en percentiles est indiquée, mais les moyennes n'ont pas été calculées.

E Utilisez la donnée avec prudence.

F La donnée est trop peu fiable pour être publiée.

x La donnée est supprimée selon les exigences de la Loi sur la statistique.

12 Sommaires et résultats liés aux métabolites des pesticides organophosphorés

12.1 Métabolite du chlorpyrifos

La substance chimique 3,5,6-trichloro-2-pyridinol (TCPy; nº CAS 6515-38-4) est un métabolite du chlorpyrifos et du chlorpyrifos-méthyl, deux insecticides organophosphorés, ainsi que du triclopyr, un herbicide à base d'acide carboxylique. Le chlorpyrifos est utilisé depuis 1965 comme agent de suppression des ravageurs du gazon et des plantes ornementales, et des nuisibles présents dans les milieux intérieurs (CCME, 2008). En application agricole, il est utilisé pour la suppression des insectes dans les cultures vivrières de céréales, de fruits, de noix et de légumes. Au Canada, l'usage du chlorpyrifos a beaucoup changé depuis la fin des années 1990 par suite de son abandon par les particuliers et dans la plupart des applications résidentielles, ainsi que dans les applications commerciales à l'intérieur et autour des zones résidentielles (CCME, 2008). À l'heure actuelle, le chlorpyrifos est utilisé dans les secteurs agricoles et non agricoles (dans les structures, par exemple), forestiers et résidentiels, de même que pour la lutte contre les moustiques (Santé Canada, 2007b). Plus de 25 produits acaricides et insecticides à base de chlorpyrifos sont homologués au Canada (Santé Canada, 2016d). L'utilisation du chlorpyrifos-méthyl n'est pas homologuée au Canada, mais on utilise cette substance dans le secteur agricole ailleurs dans le monde (CDC, 2009; Santé Canada, 2016d). Le triclopyr est un herbicide sélectif utilisé pour détruire des plantes à feuilles larges dans des milieux agricoles (zones non alimentaires) et forestiers. À l'heure actuelle, 19 produits homologués au Canada contiennent des préparations d'ester ou de sel aminique de triclopyr (Santé Canada, 2016d). Toutefois, chez les humains, la quasi-totalité du triclopyr est excrétée dans l'urine sans subir de transformation; pour cette raison, le TCPy ne peut servir de biomarqueur de l'exposition au triclopyr (Carmichael et coll., 1989). Par conséquent, le sommaire qui suit traitera uniquement du TCPy comme biomarqueur de l'exposition au chlorpyrifos et au chlorpyrifos-méthyl.

Le chlorpyrifos se lie étroitement aux particules du sol, et ne devrait donc pas être facilement lixivié (ATSDR, 1997). La dispersion de cette substance survient généralement sous l'effet de la volatilisation à partir des sols humides ou des eaux de surface. Le chlorpyrifos est modérément persistant dans les milieux terrestres et aquatiques, avec une demi-vie allant de moins de 1 semaine à plus de 24 semaines (Eisler, 2000; Jarvinen et Tanner, 1982). Dans l'eau et dans le sol, le TCPy est l'un des principaux dérivés du chlorpyrifos (CCME, 2008).

L'exposition au chlorpyrifos se fait surtout par voie orale ou cutanée, ou par inhalation, lors de l'ingestion de nourriture et d'eau potable, de la manipulation de produits pesticides contenant du chlorpyrifos, et d'une exposition environnementale dans les zones traitées avec des insecticides (ATSDR, 1997). Dans l'organisme, le chlorpyrifos est rapidement absorbé, métabolisé et excrété, principalement dans l'urine et, dans une moindre mesure, dans les matières fécales (FAO/WHO, 2000). La demi-vie d'élimination de 27 heures explique la faible accumulation dans les tissus (Nolan et coll., 1984). Le chlorpyrifos est rapidement métabolisé par désulfuration oxydative et hydrolyse, pour former le TCPy et les métabolites de type dialkylphosphate (diéthylphosphate et diéthylthiophosphate) (ATSDR, 1997). Le diéthylphosphate et le diéthylthiophosphate sont des métabolites de pesticides organophosphorés semi-spécifiques associés au chlorpyrifos ainsi qu'à plusieurs autres pesticides (p. ex., coumaphos, diazinon, phorate, phosalone, terbufos). Le TCPy, plus spécifique, est le principal produit métabolique du chlorpyrifos. On détecte le TCPy dans le sang et dans l'urine (ATSDR, 1997). L'urine est la principale voie d'excrétion du TCPy et les concentrations urinaires de TCPy sont corrélées au niveau d'exposition récente (moins de 48 heures) au chlorpyrifos (ATSDR, 1997). La présence de TCPy dans l'urine peut également résulter d'une exposition au chlorpyrifos-méthyl. Dans l'environnement, la présence de TCPy peut aussi découler de la décomposition de composés d'origine. Comme le TCPy est plus persistant dans l'environnement que ses composés d'origine, les concentrations urinaires de TCPy peuvent être indicatrices d'une exposition environnementale directe au métabolite (EPA, 2006a). Le TCPy et les métabolites de type dialkylphosphate sont considérés comme moins toxiques que leurs composés d'origine, le chlorpyrifos et le chlorpyrifos-méthyl.

Le chlorpyrifos et le chlorpyrifos-méthyl, tout comme d'autres pesticides organophosphorés, sont des inhibiteurs de la cholinestérase qui perturbent le système nerveux des insectes et des mammifères en interférant avec la transmission de l'influx nerveux (EPA, 1999). L'incapacité à métaboliser correctement l'acétylcholine provoque la surstimulation du système nerveux. Les symptômes possibles d'une surexposition aiguë sont les suivants : céphalées, étourdissements, fatigue, irritation des yeux ou du nez, nausées, vomissements, salivation, transpiration et modifications de la fréquence cardiaque. On a également observé une polyneuropathie différée chez les humains après une exposition aiguë au chlorpyrifos (ATSDR, 1997). Une très forte exposition peut notamment provoquer une paralysie, des convulsions, des pertes de conscience ou même la mort (ATSDR, 1997). Toutefois, on estime que l'exposition habituelle par ingestion de chlorpyrifos dans les aliments est très faible (ATSDR, 1997). Par ailleurs, de plus en plus de données probantes font état d'issues neurodéveloppementales négatives chez les nourrissons et les enfants à la suite d'une exposition à une faible dose de chlorpyrifos survenant avant ou peu après la naissance (EPA, 2016). Le chlorpyrifos n'est pas considéré comme une substance mutagène ou cancérogène (EPA, 2006a; NTP, 1992; Santé Canada, 1986a).

Au Canada, la vente, l'utilisation et les limites maximales de résidus (LMR) alimentaires du chlorpyrifos sont régies par l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de Santé Canada en vertu de la Loi sur les produits antiparasitaires (Canada, 2006). L'ARLA évalue la toxicité des pesticides et le risque d'exposition à ces substances avant d'octroyer une homologation pour un usage particulier d'un pesticide donné. Dans le cadre du processus d'homologation, l'ARLA fixe des LMR de pesticides dans les aliments, notamment pour le chlorpyrifos (Santé Canada, 2016e). En 1999, l'ARLA a réévalué les 27 pesticides organophosphorés, dont le chlorpyrifos, dont l'emploi est homologué au Canada (Santé Canada, 1999). La réévaluation du chlorpyrifos s'est déroulée en trois phases. La première phase visait l'élimination progressive de la plupart des usages résidentiels, l'arrêt de l'application sur les tomates et la réduction des LMR dans les pommes et les raisins importés (Santé Canada, 2000). La deuxième phase se concentrait sur les autres usages agricoles et forestiers du chlorpyrifos (Santé Canada, 2007b). La troisième phase sera consacrée à l'élaboration et à la mise en œuvre de mesures de réduction des expositions environnementales, s'il y a lieu (Santé Canada, 2007b).

Santé Canada et le Comité fédéral-provincial-territorial sur l'eau potable ont élaboré conjointement une recommandation pour la qualité de l'eau potable au Canada qui fixe la concentration maximale acceptable du chlorpyrifos dans l'eau potable à partir de la dose journalière acceptable recommandée par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture et l'Organisation mondiale de la Santé (FAO/WHO, 1982; Santé Canada, 1986a). Le chlorpyrifos fait également partie des substances analysées dans le cadre de l'Étude canadienne sur l'alimentation totale, actuellement menée par Santé Canada (Santé Canada, 2013f). Les produits alimentaires analysés sont les plus représentatifs du régime alimentaire de la population canadienne. L'étude vise à estimer les concentrations des substances chimiques auxquelles la population canadienne est exposée par l'intermédiaire de l'alimentation, selon la tranche d'âge et le sexe.

La concentration de TCPy dans l'urine a été mesurée pour les participants âgés de 3 à 79 ans lors du cycle 4 (2014 à 2015) de l'ECMS. Les données sont exprimées en μg/L et en μg/g de créatinine. Le TCPy a également été mesuré lors du cycle 3 (2012 à 2013), mais aucune donnée à son sujet ne sera disponible d'ici la fin du processus d'assurance de la qualité de l'analyse des échantillons biologiques qui est en cours. La présence d'une quantité mesurable de TCPy dans l'urine est un indicateur d'une exposition au chlorpyrifos ou au chlorpyrifos-méthyl, mais elle ne signifie pas nécessairement que des effets nocifs sur la santé s'ensuivront.

Tableau 12.1.1 - 3,5,6 Trichloro-2-pyridinol - Moyennes géométriques et percentiles sélectionnés des concentrations dans l'urine (μg/L) pour la population canadienne âgée de 3 à 79 ans par groupe d'âge, Enquête canadienne sur les mesures de la santé, cycle 4 (2014 à 2015).
Cycle n %<LDNote de bas de page a MG (IC 95 %) 10e (IC 95 %) 50e (IC 95 %) 90e (IC 95 %) 95e (IC 95 %)
Total, 3 à 79 ans
4 (2014 à 2015) 2422 1,28 1,4 (1,2-1,5) 0,37 (0,30-0,44) 1,3 (1,1-1,4) 5,7 (4,4-7,0) 9,3 (6,5-12)
Hommes, 3 à 79 ans
4 (2014 à 2015) 1209 1,41 1,5 (1,3-1,8) 0,47 (0,31-0,63) 1,4 (1,3-1,6) 6,4Note de bas de page E (4,0-8,8) 9,9Note de bas de page E (5,0-15)
Femmes, 3 à 79 ans
4 (2014 à 2015) 1213 1,15 1,2 (1,0-1,4) 0,31 (0,23-0,40) 1,1 (0,94-1,3) 5,2 (3,7-6,7) 7,8 (5,3-10)
3 à 5 ans
4 (2014 à 2015) 479 1,67 1,3 (1,1-1,5) 0,39 (0,28-0,49) 1,1 (0,81-1,4) 4,4 (3,4-5,4) 7,3Note de bas de page E (4,5-10)
6 à 11 ans
4 (2014 à 2015) 489 0,41 1,6 (1,3-2,1) 0,45 (0,36-0,53) 1,4 (1,0-1,8) 6,3 (4,3-8,4) Note de bas de page F
12 à 19 ans
4 (2014 à 2015) 478 0 1,5 (1,3-1,7) 0,35Note de bas de page E (0,19-0,50) 1,2 (0,99-1,5) 7,0 (4,4-9,6) 11Note de bas de page E (6,3-15)
20 à 39 ans
4 (2014 à 2015) 336 1,49 1,3 (1,1-1,5) 0,36 (0,26-0,45) 1,2 (1,0-1,5) 6,0 (4,4-7,6) 8,4 (5,9-11)
40 à 59 ans
4 (2014 à 2015) 299 3,01 1,3 (1,1-1,7) 0,39Note de bas de page E (0,19-0,59) 1,3 (1,0-1,6) 5,0Note de bas de page E (2,5-7,5) Note de bas de page F
60 à 79 ans
4 (2014 à 2015) 341 2,05 1,4 (1,2-1,7) 0,35 (0,22-0,48) 1,2 (1,0-1,5) 6,0Note de bas de page E (3,5-8,5) 9,7Note de bas de page E (3,8-16)

a Si plus de 40 % des échantillons étaient inférieurs à la LD, la distribution en percentiles est indiquée, mais les moyennes n'ont pas été calculées.

E Utilisez la donnée avec prudence.

F La donnée est trop peu fiable pour être publiée.

Tableau 12.1.2 - 3,5,6 Trichloro-2-pyridinol (ajusté en fonction de la créatinine) - Moyennes géométriques et percentiles sélectionnés des concentrations dans l'urine (μg/g de créatinine) pour la population canadienne âgée de 3 à 79 ans par groupe d'âge, Enquête canadienne sur les mesures de la santé, cycle 4 (2014 à 2015).
Cycle n %<LDNote de bas de page a MG (IC 95 %) 10e (IC 95 %) 50e (IC 95 %) 90e (IC 95 %) 95e (IC 95 %)
Total, 3 à 79 ans
4 (2014 à 2015) 2421 1,28 1,2 (1,1-1,4) 0,40 (0,32-0,49) 1,0 (0,92-1,1) 4,1 (3,4-4,8) 8,0Note de bas de page E (4,9-11)
Hommes, 3 à 79 ans
4 (2014 à 2015) 1208 1,41 1,2 (1,0-1,4) 0,38 (0,26-0,50) 1,0 (0,91-1,1) 4,3 (3,3-5,3) 9,4Note de bas de page E (4,3-15)
Femmes, 3 à 79 ans
4 (2014 à 2015) 1213 1,15 1,2 (1,1-1,5) 0,42 (0,34-0,50) 1,0 (0,84-1,2) 3,8 (2,7-4,9) 6,9Note de bas de page E (3,5-10)
3 à 5 ans
4 (2014 à 2015) 479 1,67 2,2 (1,9-2,5) 0,87 (0,72-1,0) 1,9 (1,4-2,3) 6,8 (5,4-8,2) 10 (6,8-13)
6 à 11 ans
4 (2014 à 2015) 488 0,41 1,8 (1,4-2,2) 0,58 (0,46-0,70) 1,5 (1,0-1,9) 5,5Note de bas de page E (3,2-7,7) Note de bas de page F
12 à 19 ans
4 (2014 à 2015) 478 0 1,0 (0,93-1,2) 0,34 (0,27-0,42) 0,96 (0,84-1,1) 4,3 (2,8-5,8) 6,6Note de bas de page E (3,2-9,9)
20 à 39 ans
4 (2014 à 2015) 336 1,49 1,1 (0,87-1,3) 0,37 (0,26-0,48) 0,99 (0,73-1,3) 3,3 (2,4-4,2) 4,4 (3,3-5,6)
40 à 59 ans
4 (2014 à 2015) 299 3,01 1,2 (0,92-1,5) 0,41Note de bas de page E (0,26-0,57) 0,96 (0,79-1,1) Note de bas de page F 9,7Note de bas de page E (<LD-16)
60 à 79 ans
4 (2014 à 2015) 341 2,05 1,4 (1,2-1,6) 0,44 (0,33-0,54) 1,2 (0,96-1,4) 4,5 (3,2-5,8) 7,4Note de bas de page E (3,7-11)

a Si plus de 40 % des échantillons étaient inférieurs à la LD, la distribution en percentiles est indiquée, mais les moyennes n'ont pas été calculées.

E Utilisez la donnée avec prudence.

F La donnée est trop peu fiable pour être publiée.

12.2 Métabolite du malathion

L'acide dicarboxylique de malathion (nº CAS 1190-28-9) est un métabolite du malathion, un insecticide organophosphoré à large spectre dont l'utilisation est homologuée depuis 1953 au Canada (Santé Canada, 2003a). Le malathion est homologué pour la destruction des insectes rampants et volants dans les milieux agricoles, non agricoles (dans les structures, par exemple) et résidentiels, ainsi que pour la lutte contre les moustiques (Santé Canada, 2012f). Au total, 27 produits acaricides et insecticides à base de malathion sont homologués au Canada (Santé Canada, 2016d).

Le malathion se lie modérément aux particules du sol; en raison de sa biodégradation et de son hydrolyse importantes, on ne s'attend généralement pas à sa lixiviation dans les eaux souterraines (ATSDR, 2003a). Sa dispersion à partir des sols humides et des eaux de surface se fait habituellement par volatilisation. Dans l'air, le malathion peut s'oxyder, ce qui entraîne la formation de son métabolite actif, à savoir le malaoxon. Le malathion est modérément persistant dans les milieux terrestres et aquatiques, où il peut subsister de quelques jours à plusieurs mois (ATSDR, 2003a).

L'exposition au malathion se fait surtout par voie orale ou cutanée, ou par inhalation, lors de l'ingestion de nourriture et d'eau potable, de la manipulation de produits pesticides contenant du malathion, et d'une exposition environnementale dans les zones traitées avec des insecticides (ATSDR, 2003a). Après l'ingestion, le malathion est rapidement absorbé dans le tractus gastro-intestinal et métabolisé dans le foie; les métabolites sont excrétés, principalement dans l'urine (ATSDR, 2003a). La demi-vie d'élimination, inférieure à 24 heures, explique la faible accumulation dans les tissus (Bouchard et coll., 2003; Vasilic et coll., 1999). Le malathion est rapidement métabolisé par oxydation, hydrolyse et élimination d'un groupe méthyle catalysé par la glutathion-S-transférase (ATSDR, 2003a). Le métabolisme du malathion donne lieu à la formation de malaoxon, d'acide monocarboxylique de malathion, d'acide dicarboxylique de malathion, de dialkylphosphate et d'autres métabolites. Les métabolites de type dialkylphosphate sont des métabolites semi-spécifiques de pesticides organophosphorés, qui sont associés au malathion ainsi qu'à plusieurs autres pesticides (azinphos-méthyl, diméthoate, phosmet). L'acide dicarboxylique est l'un des principaux métabolites du malathion se retrouvant dans l'urine (ATSDR, 2003a). L'acide dicarboxylique de malathion peut aussi se retrouver dans l'environnement à la suite de la décomposition du composé d'origine. Les métabolites de type dialkylphosphate et l'acide dicarboxylique de malathion sont tous les deux considérés comme moins toxiques que leur composé d'origine, le malathion.

Le malathion, tout comme d'autres pesticides organophosphorés, est un inhibiteur de la cholinestérase qui perturbe le système nerveux des insectes en interférant avec la transmission de l'influx nerveux (EPA, 1999). La majorité des effets généraux observés à la suite d'une exposition au malathion sont attribuables à l'action de son métabolite actif, le malaoxon, sur le système nerveux (ATSDR, 2003a). L'inhibition du métabolisme de l'acétylcholine provoque une surstimulation du système nerveux. Les symptômes possibles d'une surexposition aiguë sont les suivants : céphalées, étourdissements, fatigue, irritation des yeux ou du nez, nausées, vomissements, salivation, transpiration et modifications de la fréquence cardiaque. Une très forte exposition peut provoquer des difficultés respiratoires, des étourdissements, des pertes de conscience ou même la mort (ATSDR, 2003a). Toutefois, comparativement à d'autres pesticides organophosphorés, la toxicité aiguë du malathion est faible, et l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) a conclu que le risque sanitaire découlant d'une exposition alimentaire n'était pas préoccupant (CDC, 2009; Santé Canada, 2012f). Bien qu'on ne connaisse pas les effets sur la santé humaine de faibles concentrations de malathion dans l'environnement, il ressort d'études sur les animaux qu'une exposition chronique à de faibles doses de composés organophosphorés pourrait entraîner une toxicité (Ray et Richards, 2001). Santé Canada a établi qu'il est peu probable que le malathion pose un risque de cancérogénicité pour les humains, et aucune étude sur les animaux n'a conclu qu'il était génotoxique ou tératogénique (Santé Canada, 2010e). Plus récemment, le Centre International de Recherche sur le Cancer a classé le malathion dans le groupe 2A, à savoir celui des agents probablement cancérogènes pour les humains, sur la base de données recueillies chez des animaux de laboratoire (CIRC, 2017).

Au Canada, la vente, l'utilisation et les limites maximales de résidus (LMR) alimentaires du malathion sont régies par l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de Santé Canada en vertu de la Loi sur les produits antiparasitaires (Canada, 2006). L'ARLA évalue la toxicité des pesticides et le risque d'exposition à ces substances avant d'octroyer une homologation pour un usage particulier d'un pesticide donné. Dans le cadre du processus d'homologation, l'ARLA fixe des LMR de pesticides dans les aliments, notamment pour le malathion (Santé Canada, 2016e). En 1999, l'ARLA a réévalué les 27 pesticides organophosphorés, dont le malathion, dont l'emploi est homologué au Canada (Santé Canada, 1999). La réévaluation du malathion s'est déroulée en deux phases. La première phase comportait une évaluation de l'emploi du malathion comme adulticide dans les programmes de lutte contre les moustiques et a conduit à la prise de mesures d'atténuation, notamment des modifications de l'étiquetage des produits finaux correspondants (Santé Canada, 2003b). La deuxième phase de la réévaluation du malathion englobait toutes les utilisations homologuées, ainsi que l'examen du métabolite malaoxon (Santé Canada, 2012f). À l'issue de la réévaluation, il a été conclu que la plupart des utilisations du malathion, notamment l'utilisation des produits commerciaux appliqués dans des milieux agricoles, non agricoles et résidentiels, n'entraînent aucun risque inacceptable pour la santé humaine.

Santé Canada et le Comité fédéral-provincial-territorial sur l'eau potable ont élaboré conjointement une recommandation pour la qualité de l'eau potable qui fixe la concentration maximale acceptable de malathion dans l'eau potable à partir de la dose journalière acceptable recommandée par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture et l'Organisation mondiale de la Santé (FAO/WHO, 1973; Santé Canada, 1986b). Le malathion fait également partie des substances chimiques analysées dans le cadre de l'Étude sur l'alimentation totale, actuellement menée par Santé Canada (Santé Canada, 2013f). Les produits alimentaires analysés sont les plus représentatifs du régime alimentaire de la population canadienne. L'étude vise à estimer les concentrations des substances chimiques auxquelles la population canadienne est exposée par l'intermédiaire de l'alimentation, selon la tranche d'âge et le sexe.

La concentration d'acide dicarboxylique de malathion dans l'urine a été mesurée pour les participants âgés de 3 à 79 ans lors du cycle 4 (2014 à 2015) de l'ECMS. Les données sont exprimées en μg/L et en μg/g de créatinine. L'acide dicarboxylique de malathion a également été mesuré lors du cycle 3 (2012 à 2013), mais aucune donnée à son sujet ne sera disponible d'ici la fin du processus d'assurance de la qualité de l'analyse des échantillons biologiques qui est en cours. La présence d'une quantité mesurable d'acide dicarboxylique de malathion dans l'urine est un indicateur d'une exposition à cette substance, mais elle ne signifie pas nécessairement que des effets nocifs sur la santé s'ensuivront.

Tableau 12.2.1 - Acide dicarboxylique de malathion - Moyennes géométriques et percentiles sélectionnés des concentrations dans l'urine (μg/L) pour la population canadienne âgée de 3 à 79 ans par groupe d'âge, Enquête canadienne sur les mesures de la santé, cycle 4 (2014 à 2015).
Cycle n %<LDNote de bas de page a MG (IC 95 %) 10e (IC 95 %) 50e (IC 95 %) 90e (IC 95 %) 95e (IC 95 %)
Total, 3 à 79 ans
4 (2014 à 2015) 2519 82,93 - <LD <LD 0,46Note de bas de page E (0,23-0,69) 0,95Note de bas de page E (0,46-1,4)
Hommes, 3 à 79 ans
4 (2014 à 2015) 1257 83,13 - <LD <LD 0,31Note de bas de page E (<LD-0,47) Note de bas de page F
Femmes, 3 à 79 ans
4 (2014 à 2015) 1262 82,73 - <LD <LD 0,68Note de bas de page E (0,25-1,1) 1,3Note de bas de page E (0,58-2,0)
3 à 5 ans
4 (2014 à 2015) 499 80,76 - <LD <LD 0,70 (0,44-0,95) 1,8Note de bas de page E (0,62-3,0)
6 à 11 ans
4 (2014 à 2015) 510 79,41 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
12 à 19 ans
4 (2014 à 2015) 501 82,83 - <LD <LD 0,31Note de bas de page E (<LD-0,53) 0,89 (0,62-1,2)
20 à 39 ans
4 (2014 à 2015) 357 89,08 - <LD <LD Note de bas de page F 0,78Note de bas de page E (0,23-1,3)
40 à 59 ans
4 (2014 à 2015) 302 83,77 - <LD <LD Note de bas de page F Note de bas de page F
60 à 79 ans
4 (2014 à 2015) 350 84,29 - <LD <LD Note de bas de page F 1,4Note de bas de page E (0,52-2,3)

a Si plus de 40 % des échantillons étaient inférieurs à la LD, la distribution en percentiles est indiquée, mais les moyennes n'ont pas été calculées.

E Utilisez la donnée avec prudence.

F La donnée est trop peu fiable pour être publiée.

Tableau 12.2.2 - Acide dicarboxylique de malathion (ajusté en fonction de la créatinine) - Moyennes géométriques et percentiles sélectionnés des concentrations dans l'urine (μg/g de créatinine) pour la population canadienne âgée de 3 à 79 ans par groupe d'âge, Enquête canadienne sur les mesures de la santé, cycle 4 (2014 à 2015).
Cycle n %<LDNote de bas de page a MG (IC 95 %) 10e (IC 95 %) 50e (IC 95 %) 90e (IC 95 %) 95e (IC 95 %)
Total, 3 à 79 ans
4 (2014 à 2015) 2518 82,93 - <LD <LD 0,42 (0,37-0,48) 0,95Note de bas de page E (0,40-1,5)
Hommes, 3 à 79 ans
4 (2014 à 2015) 1256 83,13 - <LD <LD 0,35 (<LD-0,45) Note de bas de page F
Femmes, 3 à 79 ans
4 (2014 à 2015) 1262 82,73 - <LD <LD 0,46 (0,31-0,61) Note de bas de page F
3 à 5 ans
4 (2014 à 2015) 499 80,76 - <LD <LD 1,1Note de bas de page E (0,68-1,5) Note de bas de page F
6 à 11 ans
4 (2014 à 2015) 509 79,41 - <LD <LD Note de bas de page F 2,1Note de bas de page E (0,87-3,2)
12 à 19 ans
4 (2014 à 2015) 501 82,83 - <LD <LD 0,32 (<LD-0,42) 0,48 (0,31-0,65)
20 à 39 ans
4 (2014 à 2015) 357 89,08 - <LD <LD 0,32 (<LD-0,42) 0,50Note de bas de page E (0,19-0,80)
40 à 59 ans
4 (2014 à 2015) 302 83,77 - <LD <LD 0,42Note de bas de page E (<LD-0,64) Note de bas de page F
60 à 79 ans
4 (2014 à 2015) 350 84,29 - <LD <LD Note de bas de page F 1,7Note de bas de page E (0,82-2,6)

a Si plus de 40 % des échantillons étaient inférieurs à la LD, la distribution en percentiles est indiquée, mais les moyennes n'ont pas été calculées.

E Utilisez la donnée avec prudence.

F La donnée est trop peu fiable pour être publiée.

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