Déclaration de l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, le 17 décembre 2020

Déclaration

Le 17 décembre 2020 | Ottawa (Ontario) | Agence de la santé publique du Canada

Alors que la recrudescence de la COVID-19 se poursuit au Canada, nous surveillons un ensemble d’indicateurs épidémiologiques pour déterminer où la transmission de la maladie est la plus forte, où elle se propage ainsi que ses répercussions sur la santé des Canadiens et la capacité des services de santé publique, des laboratoires et du système de santé. Voici un résumé des chiffres et des tendances à l’échelle nationale. De plus, la plus récente publication des données nationales sur les méfaits des opioïdes et des stimulants, dont il est question ci‑dessous, rappelle la triste réalité qu’il y a de vastes répercussions sur la santé associées à la pandémie.

Depuis le début de la pandémie, il y a eu 481 630 cas de COVID-19, dont  13 799 décès au Canada. À l’heure actuelle, il y a 75 885 cas actifs au pays et on a signalé en moyenne 6 614 nouveaux cas (du 10 au 16 décembre). Il est important de se rappeler que la vaste majorité des Canadiens demeurent vulnérables à la COVID‑19. C’est pourquoi il est important que chacun continue de prendre des précautions individuelles pour assurer sa propre sécurité et celle de sa famille et de sa communauté.

Les données provinciales et territoriales indiquent qu’en moyenne 3 096 personnes atteintes de la COVID-19 ont été traitées dans les hôpitaux canadiens chaque jour au cours de la dernière période de sept jours (du 10 au 16 décembre), dont 629 se trouvaient dans des unités de soins intensifs. Au cours de la même période, plus de 116 décès liés à la COVID-19 ont été signalés en moyenne chaque jour. Cette situation exerce une forte pression sur les ressources locales dans le milieu de la santéet touche de nombreux Canadiens, dont les interventions médicales non urgentes, mais importantes, doivent être annulées ou reportées.

Tandis que nous continuons à travailler au développement de vaccins sûrs et efficaces en vue de contrôler la COVID-19 de façon généralisée et durable, nous prions les Canadiens de continuer de prendre des mesures individuelles pour assurer la sécurité de tous. Pour ce faire, nous devons continuer de limiter nos contacts étroits aux personnes de notre ménage et réduire nos interactions en personne aux courses et aux activités essentielles tout en suivant toujours les principales mesures de santé publique à la lettre. Il est important que vous suiviez les directives de vos autorités locales de santé publique. Veuillez consulter mon document d’information pour obtenir plus de renseignements et de ressources sur les moyens de réduire les risques d’infection à la COVID-19, et de vous protéger ainsi que les autres.

J’aimerais également mettre en lumière les nouvelles données nationales publiées hier, qui montrent que la pandémie de COVID‑19 continue d’aggraver la crise des surdoses. Entre avril et juin 2020, il y a eu 1 628 décès apparemment liés à une intoxication aux opioïdes au Canada, soit le plus grand nombre jamais enregistré en un seul trimestre depuis le début de la surveillance à l’échelle nationale en 2016. Les hospitalisations et les interventions des services d’urgence liées aux surdoses ont également augmenté au cours de cette période. Les données récemment publiées montrent qu’environ la moitié des décès accidentels par intoxication aux opioïdes mettaient en cause également un stimulant comme la cocaïne ou la méthamphétamine. La crise des surdoses est donc plus vaste que celle des opioïdes et englobe un plus grand nombre de substances et de problèmes liés à la consommation de substances.

Cette augmentation dévastatrice du nombre de décès par surdose et des dommages causés depuis le début de la pandémie de COVID‑19 est en partie attribuable à l’approvisionnement de plus en plus toxique et imprévisible en drogues illégales, les chaînes d’approvisionnement ayant été perturbées par les restrictions de voyage et les mesures frontalières. Un certain nombre d’autres facteurs ont probablement contribué à l’aggravation de la crise des surdoses pendant la pandémie de COVID‑19. Pensons notamment au sentiment accru d’isolement, de stress et d’anxiété, qui peut entraîner une augmentation de la consommation de substances et à la disponibilité ou à l’accessibilité limitée des services pour les personnes qui consomment des drogues, ce qui peut accroître le risque que les personnes consomment des drogues seules sans personne pour les aider en cas de surdose.

Hier, la Dre Jennifer Russel, médecin-hygiéniste en chef du Nouveau‑Brunswick et moi, avons émis une déclaration commune, en notre qualité de coprésidentes du Comité consultatif spécial sur l’épidémie de surdoses d’opioïdes. Nous devons travailler ensemble pour freiner cette tendance et sauver des vies. Il est essentiel que nous reconnaissions que la consommation de drogues est un problème de santé et de société, que nous traitions les personnes qui en consomment avec dignité, compassion et respect, et que nous les aidions à obtenir les services de soutien nécessaires. Des efforts collectifs seront nécessaires pour promouvoir l’accessibilité des services de réduction des méfaits et de traitement permettant de sauver des vies, y compris l’accès à des médicaments comme options sécuritaires et de qualité pharmaceutique remplaçant l’approvisionnement en drogues illégales toxiques. Vous pouvez visiter le site canada.ca/opioides pour en savoir plus sur la façon de reconnaître les signes d’une surdose, d’avoir sur soi de la naloxone et de changer votre façon de parler de la consommation de substances afin que les autres se sentent soutenus pour demander de l’aide. Ces mesures peuvent contribuer à sauver des vies et sont plus que jamais nécessaires en raison des effets cumulatifs de la pandémie sur la santé publique.

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