Legionella pneumophila : Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes

Pour de plus amples renseignements sur Legionella pneumophila et sur la légionellose, visitez les pages suivantes :

Section I – Agent infectieux

Nom

Legionella pneumophila

Type d'agent

Bactérie

Taxonomie

Famille

Legionellaceae

Genre

Legionella

Espèce

Pneumophila

Synonyme ou renvoi

Légionellose, maladie du légionnaire, pneumonie du légionnaire, fièvre du légionnaire, fièvre de Pontiac, légionellose non pneumoniqueNote de bas de page 1.

Caractéristiques

Brève description

Legionella pneumophila est un bacille Gram négatif aérobie, intracellulaire, de la famille des Legionellaceae. Il existe trois sous-espèces : L. pneumophila ssp. fraseri, L. pneumophila ssp. pascullei et L. pneumophila ssp. PneumophilaNote de bas de page 2. La bactérie L. pneumophila est également répartie en sérogroupes basés sur la caractérisation antigénique; 16 sérogroupes sont actuellement reconnusNote de bas de page 3Note de bas de page 4. L. pneumophila se colore mal et peut apparaître sous différentes formes. Dans les échantillons de tissus pulmonaires ou les expectorations, L. pneumophila apparaît sous la forme d'un court bâtonnet de 3 à 5 μm de longueur. En culture, elle apparaît sous la forme d'un long bacille filamenteux de 10 à 25 μm de longueur. L. pneumophila a une structure qui lui donne une mobilité limitée, et certaines souches sont complètement non mobilesNote de bas de page 4.

Propriétés

L. pneumophila est une bactérie intracellulaire. Dans les milieux aquatiques, L. pneumophila infecte les amibes libres, les protozoaires ciliés et les myxomycètes, et se propage dans ces microorganismesNote de bas de page 5Note de bas de page 6. Chez les mammifères hôtes, la bactérie infecte les macrophages et les monocytes, et se multiplie dans ces cellulesNote de bas de page 4Note de bas de page 7.La capacité de la bactérie à infecter ces cellules hôtes est dépendante d'un système de sécrétion de type IV qui assure la sécrétion de protéines bactériennes appelées effecteursNote de bas de page 3. L. pneumophila est également capable de survivre de manière extracellulaire dans les eaux et les biofilms. Dans ces conditions, la bactérie est protégée contre des stress environnementaux tels que les biocides et la chaleurNote de bas de page 3Note de bas de page 5Note de bas de page 8. L. pneumophila peut se multiplier à des températures allant de 20 à 42 °CNote de bas de page 3.

Section II – Identification des dangers

Pathogénicité et toxicité

Il existe deux formes distinctes de maladie associées à la bactérie L. pneumophila chez les humains : une forme non pneumonique, communément appelée fièvre de Pontiac, et une forme pneumonique, connue sous le nom de maladie du légionnaire (ML)Note de bas de page 1Note de bas de page 3Note de bas de page 8. Ces deux maladies sont connues sous le nom de légionellose. La ML représente la majorité des cas signalés de légionelloseNote de bas de page 9.

La fièvre de Pontiac est autolimitante et se manifeste par des symptômes aigus de nature grippale qui durent de 2 à 5 joursNote de bas de page 4. Les principaux symptômes de la maladie sont la fièvre, les frissons, les maux de tête, le malaise, les douleurs musculaires, la toux, les nausées et le mal de gorgeNote de bas de page 10. D'autres symptômes tels que la dyspnée, les douleurs thoraciques, les vomissements et la diarrhée ont également été décrits. Aucun décès n'a été signalé en lien avec la fièvre de Pontiac. La cause de cette maladie n'est pas clairement établie. Néanmoins, il est à noter que la fièvre de Pontiac peut être causée par l'inhalation de toxines bactériennes, comme l'endotoxine, ou par une réaction allergique aiguë à L. pneumophilaNote de bas de page 1Note de bas de page 3.

En ce qui concerne la maladie du légionnaire, les premiers symptômes sont : fièvre, perte d'appétit, maux de tête, malaise et léthargieNote de bas de page 3. Les douleurs abdominales, les nausées, les vomissements et la diarrhée peuvent également se manifesterNote de bas de page 1Note de bas de page 3Note de bas de page 11. Une toux survient ensuite, et dans jusqu'à 50 % des cas, les patients peuvent produire des expectorations. Les maux de tête, l'obnubilation, les crises et le déficit neurologique focal font également partie des symptômes possibles. Chez certains patients, surtout les patients immunodéprimés, des infections extrapulmonaires peuvent survenir, notamment la splénomégalie, la péricardite, la myocardite, l'infection des plaies, l'endocardite, l'arthrite et les infections du système nerveux central (SNC)Note de bas de page 11. Les symptômes d'une infection du SNC peuvent inclure la confusion, le délire, la dépression, la désorientation, les hallucinations, les tremblements, la baisse ou l'extrême vivacité des réflexes et le dysfonctionnement cérébralNote de bas de page 4. Les cas graves de ML peuvent entraîner une insuffisance respiratoire, un choc, des séquelles cérébrales, une insuffisance rénale aiguë, la défaillance de plusieurs organes et, en dernier lieu, la mort. La ML est létale dans 5 à 15 % des casNote de bas de page 1Note de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 8. Chez les patients immunodéprimés non traités, le taux de mortalité peut atteindre 40 à 80 %, mais il peut considérablement baisser pour se situer entre 5 et 30 % avec un traitement appropriéNote de bas de page 8.

Dans de rares cas, l'infection de plaies a été attribuée à la bactérie L. pneumophila après que ces dernières aient été immergées dans de l'eau contaminéeNote de bas de page 12Note de bas de page 13.

Bien que des études sérologiques effectuées sur des animaux sauvages et des animaux domestiques aient confirmé une forte exposition à L. pneumophila et une infection fréquente de ces animaux par la bactérie, les rapports cliniques sur la maladie chez les animaux sont limitésNote de bas de page 7. L'infection des animaux par L. pneumophila ne mène généralement pas à une apparition de la maladie. Cependant, la ML a été signalée chez un veau.

Épidémiologie

La légionellose est répandue dans le monde entierNote de bas de page 3. La prévalence mondiale de la ML se situe entre 4 et 20 cas pour un million de personnesNote de bas de page 3, ce qui représente de 2 à 9 % de tous les cas de pneumonie communautaireNote de bas de page 11. La ML fait probablement l'objet d'une déclaration sous-optimale en raison de la difficulté à distinguer la ML des autres formes de pneumonie, du manque de sensibilisation des cliniciens et de la disponibilité limitée des tests de diagnostic et des lacunes de ces derniersNote de bas de page 14. Ces dernières années, la prévalence de la maladie a augmenté aux États-Unis et en EuropeNote de bas de page 15. Au Canada, les données montrent une tendance similaire à la hausse du nombre de cas déclarés de légionelloseNote de bas de page 16. La prévalence de la maladie du légionnaire au Canada reste faible, en général moins de 100 cas sont signalés chaque annéeNote de bas de page 17.

En plus de L. pneumophila, les agents pathogènes L. micdadei, L. bozemanae, L. longbeachae et L. dumoffii peuvent également causer la légionellose chez les humains; toutefois, L. pneumophila est de loin l'espèce la plus pertinente sur le plan clinique, car elle est à l'origine de plus de 90 % des cas. Le sérogroupe 1 de L. pneumophila est l'agent étiologique le plus virulent et le plus répanduNote de bas de page 11. La co-infection par plusieurs sérogroupes a été établie. Des cas de légionellose sont souvent déclarés en été et en automne; toutefois, la maladie peut survenir tout au long de l'annéeNote de bas de page 6. La légionellose apparaît aussi bien de manière sporadique qu'à travers des éclosionsNote de bas de page 18. Les éclosions de fièvre de Pontiac peuvent être fulgurantes avec des taux d'attaque allant jusqu'à 95 %, tandis que celles de la ML peuvent être beaucoup plus difficiles à détecter en raison de taux d'attaque nettement inférieurs qui se situent entre 0,1 et 5 %Note de bas de page 1Note de bas de page 4Note de bas de page 19.

Dans 75 à 80 % des cas signalés de ML, il s'agit de personnes âgées de plus de 50 ans, et de 60 à 70 % des personnes infectées sont des hommesNote de bas de page 8. La probabilité de voir apparaître la maladie après une exposition est liée, en partie, à des facteurs de risque chez l'hôte tels que l'immunodéficience (chez les bénéficiaires d'une transplantation d'organe, les personnes atteintes de cancer, les personnes traitées par corticostéroïdes par exemple), le tabagisme, la consommation abusive d'alcool, les maladies pulmonaires et les maladies respiratoires, cardiaques ou rénales chroniques. Les facteurs de risque d'apparition de la maladie suite à une infection nosocomiale comprennent une opération chirurgicale récente, l'intubation, la ventilation artificielle, l'aspiration de corps étrangers, la sonde nasogastrique et l'utilisation de l'équipement de thérapie respiratoire.

La ML est très rare chez les bovins, et des facteurs prédisposants comme une mauvaise hygiène, un régime alimentaire médiocre et de mauvaises pratiques de gestion des animaux contribuent probablement à l'apparition de la maladieNote de bas de page 7.

Gamme d'hôtes

Hôtes naturels

Les microorganismes amiboïdes, les protozoaires ciliés, les myxomycètes et les humains sont les principaux hôtes naturels de L. pneumophilaNote de bas de page 5.

Autres hôtes

La présence de la bactérie L. pneumophila a été déclarée chez des veaux suite à une infection naturelle, bien que de tels cas soient raresNote de bas de page 7Note de bas de page 20. Des anticorps dirigés contre la bactérie ont été détectés chez divers animaux sauvages et animaux domestiques, y compris les chevauxNote de bas de page 20Note de bas de page 21Note de bas de page 22, les bovinsNote de bas de page 20Note de bas de page 21Note de bas de page 23, les porcsNote de bas de page 21, les moutonsNote de bas de page 20Note de bas de page 21Note de bas de page 23, les chiensNote de bas de page 21, les chèvresNote de bas de page 21Note de bas de page 23, les chameauxNote de bas de page 20Note de bas de page 23, les antilopesNote de bas de page 20, les bufflesNote de bas de page 20 et la volailleNote de bas de page 24. Des infections expérimentales ont été provoquées chez des cobayes, des chevaux, des macaques rhésus, des souris et des ratsNote de bas de page 25Note de bas de page 26Note de bas de page 27Note de bas de page 28.

Dose infectieuse

InconnueNote de bas de page 8.

Période d'incubation

La fièvre de Pontiac apparaît généralement dans les 48 heures suivant l'expositionNote de bas de page 4. La période d'incubation de la ML varie de 2 à 14 jours, avec une moyenne de 4 jours pour l'apparition des symptômesNote de bas de page 3.

Transmissibilité

L. pneumophila est le plus souvent transmis aux humains et aux animaux par inhalation de l'eau aérosolisée contenant la bactérie et par aspiration d'eau contaminéeNote de bas de page 1Note de bas de page 3. Un autre mode de transmission moins courant est le contact direct entre de la peau abîmée et du matériel infectieuxNote de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 13. La plupart des cas de légionellose se produisent après une exposition dans l'environnement. Bien qu'auparavant non reconnu, un cas probable de transmission interhumaine de ML a été signalé après un contact étroit et prolongé dans un espace mal ventiléNote de bas de page 14Note de bas de page 29. Il n'y a pas de rapports de transmission entre animaux ni de transmission zoonotique.

Section III – Dissémination

Réservoir

L. pneumophila est une bactérie omniprésente dans les milieux aquatiques naturels et artificiels du monde entierNote de bas de page 8Note de bas de page 11. On la retrouve dans la plupart des sources d'eau douce, y compris les lacs, les étangs, les rivières et les ruisseaux; toutefois, ces milieux aquatiques naturels sont rarement identifiés comme sources d'infection humaineNote de bas de page 6. Les sources d'exposition courantes à L. pneumophila sont les milieux aquatiques artificiels comme l'eau que l'on trouve dans les systèmes de plomberie, les chauffe-eau, les spas et les tours de réfrigérationNote de bas de page 3Note de bas de page 6Note de bas de page 11. L'eau de pluie et le sol peuvent aussi être des sources d'infectionNote de bas de page 30.

Zoonose

Aucune.

Vecteurs

Aucun.

Section IV – Viabilité et stabilité

Sensibilité/résistance aux médicaments

L. pneumophila est sensible à la plupart des macrolides, des tétracyclines, des kétolides et des quinolonesNote de bas de page 3Note de bas de page 11. La ML est souvent traitée avec de l'azithromycine, de la doxycycline, de la lévofloxacine et des fluoroquinolonesNote de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 11.

Résistance aux bêta-lactamines et aux aminoglycosidesNote de bas de page 3Note de bas de page 11. Des souches résistantes aux fluoroquinolones ont été détectées chez les patients traités avec ces antibiotiques, ce qui entraîne un échec du traitement et de faibles pronosticsNote de bas de page 15Note de bas de page 31.

Sensibilité aux désinfectants

L'éthanol (70 %), l'hypochlorite de sodium (1 %), le phénol (2 %), le glutaraldéhyde (2 %) et le peroxyde d'hydrogène (6 %) sont efficaces contre L. pneumophilaNote de bas de page 32.

Inactivation physique

L. pneumophila peut être inactivée par stérilisation à l'autoclave à 121 °C pendant 15 minutesNote de bas de page 33. Dans les systèmes de distribution d'eau, la bactérie peut être inactivée par une exposition à des rayons UV à 254 nm pendant 320 minutes à 30 mW-s/cm2, par une exposition à la chaleur à 80 °C pendant 0,4 minute, par l'ozonation et par l'ionisation cuivre-argentNote de bas de page 34.

Survie à l'extérieur de l'hôte

L. pneumophila est capable de croître à des températures comprises entre 20 et 42 °C, avec une croissance optimale observée à 35-37 °CNote de bas de page 3. La croissance de L. pneumophila est faible, voire inexistante, à des températures inférieures à 20 °CNote de bas de page 4. Des souches de la bactérie peuvent être isolées de milieux aquatiques dont la température atteint les 70 °C, mais elles sont rapidement détruites à des températures supérieures à 70 °CNote de bas de page 4Note de bas de page 11. Des études ont montré que la bactérie peut survivre jusqu'à 139 jours dans l'eau distillée et pendant 415 jours dans l'eau du robinetNote de bas de page 35Note de bas de page 36. L. pneumophila a la capacité de subsister à l'extérieur d'un hôte, dans des biofilmsNote de bas de page 4.

Section V – Premiers soins et aspects médicaux

Surveillance

Les méthodes pour diagnostiquer L. pneumophila comprennent la culture, la détection de la présence d'antigènes dans l'urine (pour le sérogroupe 1 seulement), les tests sérologiques jumelés, l'immunofluorescence et les dosages moléculaires tels que l'amplification en chaîne par polymérase (PCR)Note de bas de page 11Note de bas de page 14.

Remarque : Les recommandations spécifiques pour la surveillance en laboratoire devraient provenir du programme de surveillance médicale, qui est fondé sur une évaluation locale des risques des agents pathogènes et des activités en cours, ainsi qu'une évaluation globale des risques du programme de biosécurité dans son ensemble. De plus amples renseignements sur la surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité (GCB).

Premiers soins et traitement

L'azithromycine, la doxycycline et la lévofloxacine sont sélectionnées en première ligne pour le traitement de la MLNote de bas de page 3Note de bas de page 11. L'utilisation des fluoroquinolones est recommandée pour les cas graves de MLNote de bas de page 8. Le traitement dure généralement de 10 à 14 jours chez les patients immunocompétents et 21 jours chez les patients immunodéprimésNote de bas de page 4. Un traitement antibiotique approprié et en temps opportun permet de résoudre 95 à 99 % des cas lorsqu'il s'agit de patients qui ont une bonne santé globaleNote de bas de page 3. Moins de la moitié des patients pourraient répondre favorablement au traitement si ce dernier est démarré en retard. La réponse au traitement est la même (moins de la moitié) lorsqu'il s'agit de patients immunodéprimés et de patients souffrant d'insuffisance respiratoire. La fièvre de Pontiac ne requiert généralement aucun traitement.

Remarque : Les recommandations spécifiques concernant les premiers soins et les traitements en laboratoire devraient provenir du plan d'intervention après exposition, qui est élaboré dans le cadre du programme de surveillance médicale. De plus amples renseignements sur le plan d'intervention après l'exposition sont disponibles dans le GCB.

Immunisation

Aucun moyenNote de bas de page 8.

Remarque : De plus amples renseignements sur le programme de surveillance médicale sont disponibles dans le GCBNote de bas de page 37 et en consultant le Guide canadien d'immunisation.

Prophylaxie

Aucune prophylaxie post-exposition connue.

Remarque : De plus amples renseignements sur la prophylaxie dans le cadre du programme de surveillance médicale sont disponibles dans le GCB.

Section VI – Dangers pour le personnel de laboratoire

Infections contractées en laboratoire

Un cas présumé d'infection acquise au laboratoire a été signalé suite à l'exposition à des aérosols ou à des gouttelettes au cours d'études menées sur les animauxNote de bas de page 37.

Remarque : Veuillez consulter la Norme canadienne sur la biosécurité (NCB) et le GCB pour obtenir de plus amples renseignements sur les exigences relatives à la déclaration des incidents d'exposition. Une ligne directrice canadienne sur la biosécurité décrivant les procédures de déclaration est également disponible.

Sources et échantillons

Des échantillons d'expectorations et des prélèvements de sécrétions des voies respiratoires inférieures constituent les sources cliniques les plus courantes de L. pneumophilaNote de bas de page 3. Le liquide pleural, le sang, le liquide péricardique, les échantillons de tissus, les blessures infectées, le liquide péritonéal, les valvules cardiaques, les liquides articulaires, la moelle osseuse et l'intestin constituent des sources moins courantes. Les échantillons de sol et d'eau provenant d'environnements naturels et artificiels peuvent aussi être une source de L. pneumophila Note de bas de page 6Note de bas de page 30.

Dangers primaires

L'inhalation de matières infectieuses sous forme d'aérosols est le principal danger associé à l'exposition à L. pneumophilaNote de bas de page 1Note de bas de page 3. Le contact entre la peau abîmée et des matières infectieuses en est un autre.

Dangers particuliers

Aucun.

Section VII – Contrôle de l'exposition et protection personnelle

Classification par groupe de risque

Legionella pneumophila est un agent pathogène humain du groupe de risque 2 et un agent animal du groupe de risque 1Note de bas de page 38Note de bas de page 39.

Exigences de confinement

Les installations, l'équipement et les pratiques opérationnelles de niveau de confinement 2 tels que décrits dans la NCB pour le travail avec des matières, des animaux ou des cultures infectieux ou possiblement infectieux.

Vêtements de protection

Les exigences applicables au niveau de confinement 2 pour l'équipement et les vêtements de protection individuelle décrites dans la NCB doivent être respectées. L'équipement de protection individuelle peut inclure l'utilisation d'un sarrau de laboratoire et de chaussures spécialisées (par exemple, des bottes, des chaussures) ou de chaussures de protection supplémentaires (par exemple, des couvre-bottes ou des couvre-chaussures) lorsque les sols peuvent être contaminés (par exemple, les box, les salles de nécropsie), des gants lorsque le contact direct de la peau avec des matériaux ou des animaux infectés est inévitable, et une protection oculaire lorsqu'il existe un risque connu ou potentiel d'exposition à des éclaboussures.

Remarque : Une évaluation locale des risques permettra de déterminer la protection appropriée pour les mains, les pieds, la tête, le corps, les yeux, le visage et les voies respiratoires. De plus, les exigences relatives à l'équipement de protection individuelle pour la zone de confinement et les activités de travail doivent être documentées.

Autres précautions

Pour le niveau de confinement 2 : Une enceinte de sécurité biologique (ESB) ou d'autres dispositifs de confinement primaire à utiliser pour les activités avec des récipients ouverts, sur la base des risques associés aux caractéristiques inhérentes de la matière réglementée, à la possibilité de produire des aérosols infectieux ou des toxines aérosolisées, à la manipulation de fortes concentrations de matières réglementées ou à la manipulation de grands volumes de matières réglementées.

Utilisation d'aiguilles et de seringues strictement limitée. Le pliage, le cisaillement, le rebouchage ou l'élimination d'aiguilles de seringues est à éviter, et, si nécessaire, à effectuer uniquement comme spécifié dans les procédures d'opération normalisées (PON). Des précautions supplémentaires sont requises pour les travaux comprenant des animaux ou des activités à grande échelle.

Pour les laboratoires de diagnostic qui manipulent des échantillons primaires provenant de patients susceptibles d'être infectés par Legionella pneumophila, les ressources suivantes peuvent être consultées :

Section VIII – Manutention et entreposage

Déversements

Laisser les aérosols se déposer. Tout en portant de l'équipement de protection individuelle, couvrir doucement le déversement avec du papier absorbant et appliquer un désinfectant approprié, à partir du périmètre et en allant vers le centre. Permettre un contact suffisant avec le désinfectant avant le nettoyage (GCB).

Élimination

Toutes les matières ou substances qui sont en contact avec les matières réglementées doivent être entièrement décontaminées avant d'être retirées de la zone de confinement ou des procédures d'opérations normalisées (PON) doivent être en place afin de déplacer ou de transporter les déchets en toute sécurité hors de la zone de confinement vers une zone de décontamination désignée ou une tierce partie. On peut y parvenir en utilisant des technologies et des procédés de décontamination qui se sont avérés efficaces contre les matières réglementées, comme les désinfectants chimiques, l'autoclavage, l'irradiation, l'incinération, un système de traitement des effluents ou la décontamination gazeuse (GCB).

Entreposage

Les exigences applicables en matière de confinement de niveau 2 pour l'entreposage, décrites dans la NCB, doivent être respectées. Les contenants primaires de matières réglementées enlevés de la zone de confinement doivent être étiquetés, étanches aux fuites, résistants aux impacts et gardés soit dans des équipements d'entreposage verrouillés, soit dans une zone à accès limité.

Section IX – Renseignements sur la réglementation et autres

Renseignements sur la réglementation canadienne

Les activités contrôlées avec Legionella pneumophila nécessitent un permis pour les agents pathogènes humains et les toxines délivré par l'Agence de la santé publique du Canada.

Voici une liste non exhaustive des désignations, des règlements ou des lois applicables :

Dernière mise à jour

Septembre 2021

Rédigé par

Centre de biosécurité, Agence de la santé publique du Canada.

Mise en garde

L'information scientifique, opinions et recommandations contenues dans cette Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes ont été élaborées sur la base de ou compilées à partir de sources fiables disponibles au moment de la publication. Les dangers nouvellement découverts sont fréquents et ces informations peuvent ne pas être totalement à jour. Le gouvernement du Canada ne se tient pas responsable de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements.

Les personnes au Canada sont tenues de se conformer aux lois pertinentes, y compris les règlements, les lignes directrices et les normes applicables à l'importation, au transport et à l'utilisation d'agents pathogènes au Canada, établis par les autorités réglementaires compétentes, notamment l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement et Changement climatique Canada et Transports Canada. La classification des risques et les exigences réglementaires connexes mentionnées dans la présente Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes, telles que celles qui figurent dans la norme canadienne de biosécurité, peuvent être incomplètes et sont spécifiques au contexte canadien. D'autres juridictions auront leurs propres exigences.

Tous droits réservés©Agence de la santé publique du Canada, 2021, Canada

Références

Note de bas de page 1

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Note de bas de page 23

Phakkey, A., K. J. Linkqvist, T. Omland, et J. P. Berdal. 1990. Legionella antibodies in human and animal populations in Kenya. APMIS, 98: 43-49.

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Note de bas de page 24

Pan, X., et X. A. Yang. 1999. Serological investigation of Legionella infection in six-species of poultries and domestic animals in Luzhou City, Sichuan Province. Zhonghua Liu Xing Bing. Xue Za Zhi. 20: 108–110. [abstract only]

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Note de bas de page 25

Fitzgeorge, R. B., A. B. M. Broster, P. Hambleton, et P. J. Dennis. 1983. Aerosol infection of animals with strains of Legionella pneumophila of different virulence: comparison with intraperitoneal and intranasal routes of infection. J. Hyg. Camb., 90: 81-89.

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Note de bas de page 26

Dubuisson, J. F., et M. S. Swanson. (2006) Mouse infection by Legionella, a model to analyze autophagy. Autophagy, 2(3): 179-182.

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Note de bas de page 27

Cho, S. N., M. T. Collins, J. S. Reif, et A. E. McChesney. 1983. Experimental infections of horses with Legionella pneumophila. Am J Vet Res, 44(4): 662-668.

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Note de bas de page 28

Rolstad, B., et B.P. Berdal. 1981. Immune Defenses Against Legionella pneumophila in Rats. Infection and Immunity, 32(2): 805-812.

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Note de bas de page 29

Correia, A. M., J. Goncalves, et J. P. Gomes. 2016. Probable Person-to-Person Transmission of Legionnaires' Disease. New England Journal of Medicine, 374(5): 497-498.

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Note de bas de page 30

Van Heijnsbergen, E., A. M. de Roda Husman, W. J. Lodder, M. Bouwknegt, A. E. Docters van Leeuwen, J. P. Bruin, S. M. Euser, J. W. den Boer, et J. A. C. Schalk. 2014. Viable Legionella pneumophila bacteria in natural soil and rainwater puddles. J. Appl. Microbiol., 117(3): 882-890.

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Note de bas de page 31

Shadoud, L.; I. Almahmoud, S. Jarraud, J. Etienne, S. Larrat, C. Schwebel, J. F. Timsit, D. Schneider, et M. Maurin. 2015. Hidden Selection of Bacterial Resistance to Fluoroquinolones In Vivo: The Case of Legionella pneumophila and Humans. EBioMedicine, 2: 1179-1185.

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Note de bas de page 32

Wendt, C.; R. Frei, et A. F. Widmer. 2015. Decontamination, Disinfection, and Sterilization (Chapter 13) Manual of Clinical Microbiology (11th ed. pp. 183). Eds. Jorgensen, J. H.; Carroll, K. C.; Pfaller, M. A.; Landry, M. L.; Richter, S. S.; Warnock, D. W. ASM Press.

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Note de bas de page 33

Joslyn, L. J. 2001. Sterilization by Heat. S.S. Block (Ed.), Disinfection, Sterilization, and Preservation (5th ed. pp. 695). Philadelphia: Lippincott Williams & Wilkins.

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Note de bas de page 34

Lin, Y. E., J. E. Stout, et V. L. Yu. 2001. Control of Legionella. S.S. Block (Ed.), Disinfection, Sterilization, and Preservation (5th ed., pp. 505). Philadelphia: Lippincott Williams & Wilkins.

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Note de bas de page 35

Schwake, D. O., A. Alum, et M. Abbaszadegan. 2015. Impact of Environmental Factors on Legionella Populations in Drinking Water. Pathogens, 4: 269-282.

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Note de bas de page 36

Skaliy, P., et H. V. McEachern. 1979. Survival of the Legionnaires' disease bacterium in water. Ann. Intern. Med. 90:662-663.

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Note de bas de page 37

Centers for Disease Control and Prevention. 2020. Legionella pneumophila and other Legionella spp. Biosafety in Microbiological and Biomedical Laboratories 6th ed. pp. 168.

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Note de bas de page 38

Agence de la santé publique du Canada. 2018. Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines (LAPHT) (L.C. 2009, ch.24).

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Note de bas de page 39

Gouvernement du Canada. Sept 2021. ePATHogene – la base de données sur les groupes de risque. Sept 2021

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