Étude de cas : gonocoque résistant aux antimicrobiens

N.gonorrhoeae résistante aux antimicrobiens : Étude de cas (PDF Document 1.3 Mo - 6 pages)

N.gonorrhoeae résistante aux antimicrobiens : Étude de cas (PPT Document 159 kB - 5 diapositives)

Objectif : Cette présentation a été élaborée pour les professionnels de soins primaires et de la santé publique qui fournissent du counseling et des soins relatifs à la santé sexuelle et les infections transmissibles sexuellement. Les diapositives peuvent également être partagées avec des collègues et toutes autres personnes qui pourraient bénéficier de l'information. Les présentations peuvent être utilisées telles quelles ou modifiées pour des besoins spécifiques.

Mode d'emploi : Lorsque vous ouvrez la présentation, une boîte de dialogue portant le titre « Mot de passe » apparaîtra. Choisissez « Lecture seule » dans le coin droit inférieur. Vous pouvez alors :

  • Visionner la présentation;
  • La montrer à un groupe de personnes à l'aide d'un projecteur;
  • L'imprimer pour la distribuer aux participants ou l'imprimer sur des transparents (acétates)

Chaque diapositive est accompagnée de Notes à l'intention du présentateur. Ces notes sont des seulement suggestions. On peut voir ces notes en choisissant « Affichage » dans la barre des menus, puis « Normal » ou « Pages de commentaires ». Ces notes ont pour but d'aider les présentateurs à expliquer davantage chacune des diapositives.

N. gonorrhoeae résistante aux antimicrobiens : Étude de cas

Table des matières – Les diapositives de la présentation

  1. Historique du patient
  2. Diagnostic
  3. Traitement
  4. Counseling
  5. Déclaration

Diapositive #1

Historique du patient

Miranda est une étudiante de 20 ans qui rentrera chez elle dans les prochains jours pour occuper un emploi d'été. Elle a des relations sexuelles avec un nouveau partenaire depuis environ un mois. Elle n'a pas de médecin de famille.

Elle rapporte que ses dernières règles remontent à 2 semaines, qu'elle a des pertes vaginales anormales, qu'elle ressent de la douleur pendant les rapports sexuels et que ces symptômes sont apparus il y a 5 à 7 jours.

Comment pourriez-vous poser un diagnostic et procéder au dépistage de Miranda?

Quel serait le traitement offert à Miranda?

Est-ce que d'autres mesures devraient être prises?

Diapositive #1 – Notes à l'intention du présentateur

  • Votre patiente, Miranda, est une étudiante de 20 ans qui rentrera chez elle dans les prochains jours pour occuper un emploi d'été. Elle a des relations sexuelles avec un nouveau partenaire depuis environ un mois.
  • Elle n'a pas de médecin de famille.
  • Elle rapporte les symptômes suivants, qui sont apparus il y a 5 à 7 jours.
    • Pertes vaginales anormales
    • Douleur pendant les rapports sexuels
  • Ses dernières règles remontent à il y a deux semaines.
  • QUESTIONS :
    • Comment pourriez-vous poser un diagnostic et procéder au dépistage de Miranda?
    • Quel serait le traitement offert à Miranda?
    • Est-ce que d'autres mesures devraient être prises?

Diapositive #2

Diagnostic

Recommendation Justification
Effectuer un examen abdominal et pelvien complet (examen bimanuel et au spéculum) Toute patiente qui souffre de douleurs abdominales basses devrait faire l'objet d'un examen pelvien complet
Effectuer un TAAN (pour les deux) et une culture (pour la gonorrhée) Elle est symptomatique (possible AIP). La culture permet d'effectuer l'épreuve de sensibilité aux antimicrobiens et est importante pour la recherche des contacts
Prélever des écouvillon endocervicaux pour la détection de la gonorrhée et de la chlamydia Compte tenu du taux élevé d'infections concomitantes de gonorrhée et de la chlamydia, des échantillons devraient être recueillis pour les deux
Prélever un écouvillon rectal, soit une culture ou un TAAN validé Il peut y avoir colonisation sans pénétration anale

Diapositive #2 – Notes à l'intention du présentateur

Pour poser un diagnostic concernant Miranda, les étapes suivantes sont recommandées :

  • Effectuer un examen abdominal et pelvien complet.
    • Justification : toute patiente qui souffre de douleurs abdominales basses devrait faire l'objet d'une examen pelvien complet.
  • Un TAAN et une culture devraient être effectués. Des TAAN devrait être réalisés pour tester la présence de gonorrhée et de chlamydia, et la culture n'est requise que pour la gonorrhée.
    • Justification : les patients symptomatiques devraient faire l'objet d'une culture, en particulier si on soupçonne que le patient pourrait souffrir d'une atteinte inflammatoire pelvienne. Les cultures permettent d'effectuer l'épreuve de sensibilité aux antimicrobiens. Elles sont aussi importantes pour la recherche des contacts.
  • Des écouvillons endocervicaux devraient être prélevés pour la détection de la gonorrhée et de la chlamydia.
    • Justification : la gonorrhée et la chlamydia sont souvent des infections concomitantes.
  • Un écouvillon rectal aux fin de culture ou de TAAN validé devrait être prélevé.
    • Justification : il peut y avoir colonisation sans pénétration anale.

Diapositive #3

Traitement

Recommendation Justification
Miranda a besoin d'un traitement présomptif Elle est symptomatique. Le suivi n'est pas assuré puisqu'elle quitte la ville pour l'été
Ceftriaxone, 250 mg, i.m., en dose unique PLUS Azithromycine, 1 g p.o. , en dose unique Les patients devraient recevoir un traitement d'association (deux antibiotiques)

Diapositive #3 – Notes à l'intention du présentateur

Voici le traitement recommandé pour Miranda :

  • Elle devrait recevoir un traitement présomptif pour deux raisons. Elle est symptomatique et quitte la ville pour l'été ce qui rend le suivi incertain.
    • Il est important de noter que les femmes sont souvent asymptomatiques.
  • Miranda devrait être traitée avec de la ceftriaxone (250 mg i.m., en dose unique) ET de l'azithromycine (1 g p.o. , en dose unique).
    • Un traitement d'association devrait être utilisé pour traiter la gonorrhée.

Diapositive #4

Counseling

Conseiller Miranda en matière de prévention.

Une ITS augmente les risques que d'autres ITS soient présentes.

La probabilité d'acquérir et de transmettre une infection à VIH est plus élevée chez les personnes atteintes d'une infection gonococcique.

  • Toutes les personnes ayant eu des relations sexuelles avec le cas index dans les 60 jours précédant l'apparition des symptômes devraient être :
    • avisées;
    • subir un test;
    • traitées de façon empirique, quelles que soient les observations cliniques et sans attendre les résultats des analyses.

Diapositive #4 – Notes à l'intention du présentateur

  • Pendant que Miranda se trouve dans votre bureau, vous devriez lui donner des conseils en matière de prévention.
    • Elle doit être informée qu'une infection transmissible sexuellement augmente les risques que d'autres infections soient présentes.
    • Les patients atteint de gonorrhée sont plus susceptibles de transmettre et d'acquérir le VIH; un dépistage du VIH est recommandé.
    • Si elle n'est pas traitée, la gonorrhée chez la femme peut entraîner une infection des voies génitales supérieures pouvant causer une atteinte inflammatoire pelvienne, l'infertilité ou une grossesse ectopique.
    • La gonorrhée se transmet efficacement de l'homme à la femme lors de relations sexuelles vaginales, rectales ou de fellations.
    • La gonorrhée se transmet efficacement de la femme à l'homme lors de relations sexuelles vaginales et moins efficacement, de cunnilingus.
    • Les patients atteints de gonorrhée sont plus susceptibles de transmettre et d'acquérir le VIH.
    • Miranda doit éviter toute relation sexuelle jusqu'à la fin du traitement et jusqu'à ce qu'elle et ses partenaires sexuels n'aient plus de symptômes.
    • L'utilisation correcte et systématique du condom en latex permet de réduire le risque de transmission de la gonorrhée.
  • Discutez du vaccin contre le virus du papillome humain avec Miranda conformément aux recommandations émises par le Comité consultatif national de l'immunisation dans le document Mise à jour sur les vaccins contre le virus du papillome humain.
  • Tous les partenaires sexuels de Miranda au cours des 60 jours précédant l'apparition des symptômes doivent être informés. Ils devraient tous être avisés, dépistés et traités de façon empirique (puisque Miranda a des symptômes).

Diapositive #5

Déclaration

Encourager fortement Miranda à venir répéter les tests.

Le cas doit être déclaré aux autorités locales de la santé publique.

Les échecs du traitement doivent également être déclarés, le cas échéant.

Il est recommandé de refaire un test de détection 6 mois après le traitement chez les personnes ayant été atteintes d'une infection gonococcique.

Diapositive #5 – Notes à l'intention du présentateur

  • Miranda devrait être fortement encouragée à retourner dans une clinique pour répéter les tests (au plus tard dans 3 semaines) pour s'assurer que les antibiotiques ont été efficaces.
  • Elle devrait à nouveau subir un test dans 6 mois.
  • En tant que praticien, vous devez informer les autorités locales de la santé publique du cas.
    • Si vous êtes informé que le traitement de Miranda n'a pas été efficace, cet échec doit aussi être déclaré.

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