Guide sur la Mycoplasma Genitalium: Dépistage et test diagnostiques
Dépistage et tests diagnostiques pour les infections à Mycoplasma genitalium.
Sur cette page :
Dépistage de M. genitalium
Le dépistage systématique de M. genitalium n'est pas recommandé.
Un test de détection de M. genitalium n'est recommandé qu'en présence d'une urétrite, d'une cervicite ou d'une atteinte inflammatoire pelvienne (AIP) persistante ou récurrente après un traitement empirique contre la gonorrhée et la chlamydiose.
Aucune donnée n'est disponible pour formuler des recommandations concernant le test de dépistage chez les personnes enceintes et les nouveau-nés.
Dépistage d'autres infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS)
Le dépistage des ITSS varie selon l'âge, le genre, le sexe ainsi que les antécédents médicaux et sexuels. Toute personne présentant des facteurs de risque d'ITSS doit faire l'objet d'un dépistage et recevoir un traitement approprié afin de prévenir la transmission et la réinfection.
Les personnes évaluées ou traitées pour une infection à M. genitalium devraient être dépistées pour :
- La syphilis
- Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), conformément aux recommandations du Guide pour le dépistage et le diagnostic de l'infection par le VIH
L'infection à M. genitalium peut accroître le risque d'acquisition et de transmission du VIH Note de bas de page 1.
Tests diagnostiques
Le tableau clinique et les antécédents sexuels déterminent quels échantillons devraient être prélevés.
La capacité des laboratoires à effectuer des TAAN pour la détection de M. genitalium peut varier à travers le Canada. Consulter votre laboratoire local pour connaître les tests disponibles pour la détection de M. genitalium ainsi que les exigences en matière de prélèvement et de transport des échantillons.
Lorsque les TAAN pour M. genitalium sont disponibles, les échantillons acceptables sont:
- Urine du premier jet (les premiers 10 à 20 ml)
- Écouvillonnages cervicaux, vaginaux, urétraux ou du méat
- Biopsies de l'endomètre Note de bas de page 2, Note de bas de page 3
Les échantillons positifs pour M. genitalium peuvent être acheminés au Laboratoire national de microbiologie (LNM) à des fins de détection moléculaire des mutations associées à la résistance aux macrolides et à la moxifloxacine Note de bas de page 4, Note de bas de page 5. Consulter le Guide des services du LNM pour obtenir des informations spécifiques concernant les exigences en matière de prélèvement et de transport des échantillons.
Ressources
- Note de bas de page 1
Vandepitte J, Weiss HA, Bukenya J, et al. Association between mycoplasma genitalium infection and HIV acquisition among female sex workers in uganda: Evidence from a nested case-control study. Sex Transm Infect. 2014;90(7):545-549. doi: 10.1136/sextrans-2013-051467 [doi].
- Note de bas de page 2
Chernesky M, Jang D, Smieja M, et al. Urinary meatal swabbing detects more men infected with mycoplasma genitalium and four other sexually transmitted infections than first catch urine. Sex Transm Dis. 2017;44(8):489-491. doi: 10.1097/OLQ.0000000000000618 [doi].
- Note de bas de page 3
Dize L, Agreda P, Quinn N, Barnes MR, Hsieh YH, Gaydos CA. Comparison of self-obtained penile-meatal swabs to urine for the detection of C. trachomatis, N. gonorrhoeae and T. vaginalis. Sex Transm Infect. 2013;89(4):305-307. doi: 10.1136/sextrans-2012-050686 [doi].
- Note de bas de page 4
Jensen JS. Protocol for the detection of mycoplasma genitalium by PCR from clinical specimens and subsequent detection of macrolide resistance-mediating mutations in region V of the 23S rRNA gene. In: Diagnosis of sexually transmitted diseases. Springer; 2012:129-139.
- Note de bas de page 5
Shimada Y, Deguchi T, Nakane K, et al. Emergence of clinical strains of mycoplasma genitalium harbouring alterations in ParC associated with fluoroquinolone resistance. Int J Antimicrob Agents. 2010;36(3):255-258.