Guide sur les verrues anogénitales : Étiologie et épidémiologie

Ce guide porte sur l'évaluation et la prise en charge des verrues anogénitales (VAG) externes causées par les virus du papillome humain (VPH). Les recommandations relatives à la vaccination contre le VPH et au dépistage du cancer lié au VPH dépassent la portée de ce guide.

Étiologie

Plus de 90 % des VAG sont causés par les types 6 et 11 du VPH^{Note de bas de page 3}^{Note de bas de page 4}^{Note de bas de page 5}^{Note de bas de page 6}^{Note de bas de page 7}^{Note de bas de page 8}^{Note de bas de page 10}^{Note de bas de page 11}^{Note de bas de page 13}^{Note de bas de page 14}^{Note de bas de page 16}.

Les types de VPH 6 et 11 sont classés comme présentant un faible risque d'oncogenèse en raison de leur association peu fréquente avec les cancers anogénitaux^{Note de bas de page 6}^{Note de bas de page 7}^{Note de bas de page 8}^{Note de bas de page 9}^{Note de bas de page 10}^{Note de bas de page 11}^{Note de bas de page 15}^{Note de bas de page 16}.

Épidémiologie

La coinfection par plusieurs types de VPH est fréquente^{Note de bas de page 1}^{Note de bas de page 2}^{Note de bas de page 7}^{Note de bas de page 9}^{Note de bas de page 10}^{Note de bas de page 13}^{Note de bas de page 18}^{Note de bas de page 19}^{Note de bas de page 20}.

Une infection par un type de VPH ne semble pas protéger contre l'acquisition d'autres types^{Note de bas de page 18}^{Note de bas de page 19}^{Note de bas de page 20}.

Les essais cliniques de vaccins contre le VPH et les études de population ont permis de documenter l'incidence et la prévalence de VAG avant la mise en place des programmes de vaccination contre le VPH.

Au niveau mondial :

Entre décembre 2001 et mai 2003, les VGA se sont développées chez 3,5 % des personnes identifiées comme étant de sexe féminin^{Note de bas de page a} de 15 à 24 ans de 16 pays qui faisaient partie du groupe placebo dans le cadre d'un essai de vaccin contre le VPH. Cela correspond à un taux d'incidence de 870 pour 100 000 années-personnes (AP) à risque^{Note de bas de page 21}.
Dans une enquête menée entre novembre 2004 et juin 2005, 10,6 % des personnes identifiées comme étant de sexe féminin^{Note de bas de page a} âgées de 18 à 45 ans au Danemark, en Islande, en Norvège et en Suède ont déclaré avoir déjà reçu un diagnostic de VAG. Parmi les personnes interrogées, 1,6 % ont déclaré avoir eu des verrues génitales au cours des 12 derniers mois^{Note de bas de page 22}.
D'après la National Health and Nutrition Examination Survey 1999-2004, 5,6 % des Américains sexuellement actifs âgés de 18 à 59 ans ont déclaré avoir déjà reçu un diagnostique de VAG^{Note de bas de page 23}.
Aux États-Unis, l'incidence de l'AGW chez les personnes ayant une assurance privée en 2001 était de 205 pour 100 000 années-personnes à risque^{Note de bas de page 24}.

Au Canada :

Des études menées au Manitoba en 2004^{Note de bas de page 25} et en Colombie-Britannique (C.-B.) en 2006^{Note de bas de page 26} ont révélé des taux d'incidence de VAG respectivement de 154 et 131 pour 100 000 personnes identifiées comme étant de sexe masculin^{Note de bas de page a} et de 120 et 121 pour 100 000 personnes identifiées comme étant de sexe féminin^{Note de bas de page a}.
Dans les deux études, l'incidence de VAG était la plus élevée chez les personnes identifiées comme étant de sexe masculin^{Note de bas de page a} âgés de 25 à 29 ans et chez les personnes identifiées comme étant de sexe féminin^{Note de bas de page a} âgées de 20 à 24 ans^{Note de bas de page 25}^{Note de bas de page 26}.
Ces études ont rapporté des taux de prévalence de VAG de 157 et 165 pour 100 000 personnes identifiées comme étant de sexe masculin^{Note de bas de page a} et de 128 et 140 pour 100 000 personnes identifiées comme étant de sexe féminin^{Note de bas de page a} au Manitoba et en C.-B., respectivement^{Note de bas de page 26}^{Note de bas de page 27}. De 1998 à 2006, l'incidence et la prévalence de VAG en C.-B. ont augmenté^{Note de bas de page 26}.

Ces dernières années, l'incidence des VAG a nettement diminué dans les pays où des programmes de vaccination contre le VPH ont été mis en place^{Note de bas de page 4}^{Note de bas de page 8}^{Note de bas de page 14}^{Note de bas de page 28}^{Note de bas de page 29} :

Une revue systématique a montré que, 5 à 8 ans après la vaccination dans les pays à revenus élevés, les diagnostics de VAG ont diminué de 67 % chez les filles^{Note de bas de page b} âgées de 15 à 19 ans, de 54 % chez les femmes^{Note de bas de page b} âgées de 20 à 24 ans, et de 31 % chez les femmes^{Note de bas de page b} âgées de 25 à 29 ans. Parallèlement, les diagnostics de VAG ont diminué de 48 % chez les garçons^{Note de bas de page b} âgés de 15 à 19 ans et de 32 % chez les hommes^{Note de bas de page b} âgés de 20 à 24 ans^{Note de bas de page 28}.
Ces résultats ont été confirmés dans le contexte canadien. Un examen systématique des études publiées entre le 1er septembre 2006 et le 1er septembre 2016 a révélé que l'incidence de cas de VAG avait diminué jusqu'à 45 % dans les cohortes admissibles aux vaccins quadrivalents contre le VPH financés par l'État^{Note de bas de page 8}. Une étude manitobaine ultérieure a permis de constater une baisse de l'incidence des cas de VAG de 72 % chez les personnes identifiées comme étant de sexe féminin^{Note de bas de page a} de 16 à 18 ans et de 51 % chez les personnes identifiées comme étant de sexe masculin^{Note de bas de page a} après la mise en place, en 2008, d'un programme de vaccination quadrivalente contre le VPH dans les écoles pour les personnes identifiées comme étant de sexe féminin^{Note de bas de page a}, financé par l'État^{Note de bas de page 29}.

Notes de bas de page

Note de bas de page a

Les recherches publiées résumées ci-dessus ne définissent pas ou ne distinguent pas systématiquement le sexe et le genre, et se réfèrent souvent au sexe et au genre comme à des concepts binaires. Lorsque le sexe était la variable apparente mesurée par les chercheurs, les termes « personnes identifiées comme étant de sexe masculin » et « personnes identifiées comme étant de sexe féminin » ont été utilisés pour résumer les résultats.

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Note de bas de page b

La terminologie utilisée par les auteurs a été reprise pour rapporter les résultats de la revue systématique de Drolet et al^{Note de bas de page 28}.

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Références

Note de bas de page 1

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Note de bas de page 28

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Note de bas de page 29

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Date de modification :: 2024-02-09

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