Guide sur les verrues anogénitales : Prévention et contrôle
Ce guide porte sur l'évaluation et la prise en charge des verrues anogénitales (VAG) externes causées par les virus du papillome humain (VPH). Les recommandations relatives à la vaccination contre le VPH et au dépistage du cancer lié au VPH dépassent la portée de ce guide.
Sur cette page
- Guide de prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang
- Prévention et contrôle des verrues anogénitales
- Références
Guide de prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang
La recherche de cas, la formation, le counseling, la notification au partenaire et le traitement sont essentiels pour contrôler les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS).
Les fournisseurs de soins de santé devraient proposer un dépistage des ITSS dans le cadre de leurs stratégies de prévention et de contrôle. Étant donné que de nombreuses ITSS sont souvent asymptomatiques et peuvent entraîner des complications graves si elles ne sont pas diagnostiquées et traitées, le dépistage des ITSS doit faire partie des soins de routine, en accordant une attention particulière aux personnes présentant des facteurs de risque. Normaliser le dépistage de cette manière peut réduire les obstacles et les stigmates associés aux ITSS.
Intégrez les interventions de prévention des ITSS, telles que le counseling, la vaccination et la formation aux pratiques préventives, dans les soins de routine. Les entrevues motivationnelles peuvent être utilisées pour identifier les obstacles à l'adoption de pratiques préventives et les moyens de les surmonter.
Offrez la vaccination contre l'hépatite B (VHB), l'hépatite A (VHA) et le virus du papillome humain (VPH) conformément au Guide canadien d'immunisation.
Pour de nombreuses ITSS, la notification du partenaire présente des avantages pour la santé publique (par exemple, surveillance et contrôle de la maladie) et réduit le risque de transmission ou de réinfection.
Prévention et contrôle des verrues anogénitales
Les mesures de prévention et de contrôle des verrues anogénitales (VAG) comprennent la vaccination contre le virus du papillome humain (VPH), l'utilisation d'une méthode barrière, l'autoexamen, un diagnostic rapide et du counseling.
Vaccination
Les vaccins quadrivalents et nonavalents contre le VPH protègent contre les VPH 6 et 11, qui sont responsables de 90 % des VAGNote de bas de page 1Note de bas de page 2Note de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 5Note de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 11; La vaccination est très efficace pour prévenir les VAGNote de bas de page 5Note de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 13. La vaccination contre le VPH avant le début de l'activité sexuelle — et l'exposition au VPH — maximise ses avantagesNote de bas de page 3Note de bas de page 7Note de bas de page 8 La vaccination contre le VPH n'a pas d'effet thérapeutique prouvé contre les VAG existantesNote de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 13. Cependant, la vaccination après un diagnostic de VAG offre une protection contre d'autres types de VPH inclus dans le vaccinNote de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 13.
Indépendamment des antécédents de VAG, proposer la vaccination contre le VPH comme indiqué dans le Guide canadien d'immunisation ou dans les calendriers de vaccination systématique des provinces et des territoires et les lignes directrices.
Méthodes barrières
L'utilisation systématique et correcte de condoms internes ou externes et de digues dentaires peut réduire la transmission des VAG. La protection n'est pas complète, car l'exposition peut se produire par contact cutané sur des zones non couvertesNote de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 8Note de bas de page 13Note de bas de page 14Note de bas de page 15Note de bas de page 16Note de bas de page 17.
L'utilisation des méthodes barrières est recommandée pour les personnes atteintes de VAG, ou ayant un partenaire atteint de VAG, ou se livrant à des activités sexuelles avec de nouveaux partenaires sexuelsNote de bas de page 8Note de bas de page 13.
Consultez le Guide de prévention des Infections Transmissibles Sexuellement et par le Sang (ITSS) pour plus d'informations sur les méthodes barrières.
Références
Références
- Note de bas de page 1
-
Brianti P, De Flammineis E, Mercuri SR. Review of HPV-related diseases and cancers. The new microbiologica 2017;40(2):80-85.
- Note de bas de page 2
-
Chan PKS, Luk ACS, Luk TNM, Lee K-F, Cheung JLK, Ho K-M, et al. Distribution of human papillomavirus types in anogenital warts of men. J Clin Virol 2009;44(2):111-114.
- Note de bas de page 3
-
Chelimo C, Wouldes TA, Cameron LD, Elwood JM. Risk factors for and prevention of human papillomaviruses (HPV), genital warts and cervical cancer. J Infect 2013;66(3):207-217.
- Note de bas de page 4
-
Forcier M, Musacchio N. An overview of human papillomavirus infection for the dermatologist: Disease, diagnosis, management, and prevention. Dermatol Ther 2010;23(5):458-476.
- Note de bas de page 5
-
Karnes JB, Usatine RP. Management of external genital warts. Am Fam Phys 2014;90(5):312-318.
- Note de bas de page 6
-
O'Mahony C, Gomberg M, Skerlev M, Alraddadi A, de las Heras-Alonso ME, Majewski S, et al. Position statement for the diagnosis and management of anogenital warts. J Eur Acad Dermatol Venereol 2019;33(6):1006-1019.
- Note de bas de page 7
-
Agence de la santé publique du Canada. Vaccins contre le virus du papillome humain (VPH) : Guide canadien d'immunisation Pour les professionnels de la santé. 2017. Accessible à l'adresse suivante https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/vie-saine/guide-canadien-immunisation-partie-4-agents-immunisation-active/page-9-vaccin-contre-virus-papillome-humain.html. Consulté le 9 février 2023.
- Note de bas de page 8
-
Steben M, Garland SM. Genital warts. Best Pract Res Clin Obstet Gynaecol 2014;28(7):1063-1073.
- Note de bas de page 9
-
Steben M, Tan Thompson M, Rodier C, Mallette N, Racovitan V, DeAngelis F, et al. A Review of the Impact and Effectiveness of the Quadrivalent Human Papillomavirus Vaccine: 10 Years of Clinical Experience in Canada. J Obstet Gynaecol Can 2018;40(12):1635-1645.
- Note de bas de page 10
-
Tyros G, Mastraftsi S, Gregoriou S, Nicolaidou E. Incidence of anogenital warts: epidemiological risk factors and real-life impact of human papillomavirus vaccination. Int J STD AIDS 2021;32(1):4-13.
- Note de bas de page 11
-
Yanofsky VR, Patel RV, Goldenberg G. Genital warts: A comprehensive review. J Clin Aesthetic Dermatol 2012;5(6):25-36.
- Note de bas de page 12
-
Drolet M, Bénard É, Pérez N, Brisson M, Ali H, Boily M-C, et al. Population-level impact and herd effects following the introduction of human papillomavirus vaccination programmes: updated systematic review and meta-analysis. Lancet 2019;394(10197):497-509.
- Note de bas de page 13
-
Workowski KA, Bachmann LH, Chan PA, Johnston CM, Muzny CA, Park I, et al. Sexually Transmitted Infections Treatment Guidelines, 2021. MMWR Recomm Rep 2021 07 23;70(4):1-187.
- Note de bas de page 14
-
Burchell AN, Tellier P-, Hanley J, Coutlée F, Franco EL. Human papillomavirus infections among couples in new sexual relationships. Epidemiology 2010;21(1):31-37.
- Note de bas de page 15
-
Nielson CM, Harris RB, Nyitray AG, Dunne EF, Stone KM, Giuliano AR. Consistent condom use is associated with lower prevalence of human papillomavirus infection in men. J Infect Dis 2010;202(3):445-451.
- Note de bas de page 16
-
Pierce Campbell CM, Lin H-Y, Fulp W, Papenfuss MR, Salmerón JJ, Quiterio MM, et al. Consistent condom use reduces the genital human papillomavirus burden among high-risk men: The HPV infection in men study. J Infect Dis 2013;208(3):373-384.
- Note de bas de page 17
-
Winer RL, Hughes JP, Feng Q, O'Reilly S, Kiviat NB, Holmes KK, et al. Condom use and the risk of genital human papillomavirus infection in young women. New Engl J Med 2006;354(25):2645-2654.
Détails de la page
- Date de modification :