Réponse rapide : Directives préliminaires sur la vaccination humaine contre la grippe aviaire dans un contexte non pandémique en date de décembre 2024
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(887 Ko, 43 pages)
Organisation : Agence de la santé publique du Canada
Date de publication : 2025-02-19
Cat. : HP40-385/2025F-PDF
ISBN : 978-0-660-75649-3
Pub. : 240861
Sur cette page
- Préambule
- Introduction
- Objectif
- Méthodologie
- Épidémiologie
- Vaccins
- Éthique, équité, faisabilité et acceptabilité
- Objectif de l'utilisation du VHIA dans un contexte non pandémique
- Recommandations
- Informations supplémentaires sur les considérations d'allocation
- Lacunes dans les connaissances et priorités de recherche
- Liste des abréviations
- Remerciements
- Annexe A : Caractéristiques du vaccin ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b)
- Annexe B : Résumé des considérations concernant l'objectif de l'utilisation des HVAI dans un contexte non pandémique
- Références
Préambule
Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) et un organisme consultatif externe qui donne à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) des conseils indépendants, continus et à jour dans le domaine de la médecine, des sciences et de la santé publique liés aux questions de l'ASPC concernant l'immunisation.
L'ASPC a élargi le mandat du CCNI de façon à inclure, en plus de l'impact des maladies et des caractéristiques vaccinales, l'étude systématique des facteurs liés aux programmes dans la formulation de ses recommandations fondées sur les données probantes afin de favoriser la prise de décisions opportunes concernant les programmes de vaccination financés par le secteur public à l'échelle provinciale et territoriale.
Les nouveaux facteurs que le CCNI devra examiner de façon systématique sont les suivants : économie, équité, éthique, acceptabilité et faisabilité. Les déclarations du CCNI ne nécessiteront pas toutes une analyse approfondie de l'ensemble des facteurs programmatiques. Même si l'étude systématique des facteurs liés aux programmes sera effectuée à l'aide d'outils fondés sur des données probantes afin de cerner les problèmes distincts susceptibles d'avoir une incidence sur la prise de décision pour l'élaboration des recommandations, seuls les problèmes distincts considérés comme étant propres au vaccin ou à la maladie pouvant être prévenue par un vaccin seront inclus.
La présente déclaration contient les conseils indépendants et les recommandations du CCNI, qui reposent sur les connaissances scientifiques les plus récentes et diffuse ce document à des fins d'information. Les personnes qui administrent le vaccin devraient également connaître le contenu de la monographie de produit pertinente. Les recommandations d'utilisation et les autres renseignements qui figurent dans le présent document peuvent différer du contenu de la monographie de produit rédigée par le fabricant du vaccin au Canada. Les fabricants ont fait homologuer les vaccins et ont démontré leur innocuité et leur efficacité potentielle lorsqu'ils sont utilisés conformément à la monographie de produit uniquement. Les membres du CCNI et les membres de liaison doivent se conformer à la politique de l'ASPC régissant les conflits d'intérêts, notamment déclarer chaque année les conflits d'intérêts possibles.
Introduction
L'éclosion actuelle d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) A(H5N1) est sans précédent et à l'origine des infections généralisées chez les oiseaux sauvages, les volailles et de nombreux mammifères au Canada, aux États-Unis et dans d'autres régions du monde. Depuis mars 2024, les États-Unis font état d'une transmission continue parmi les bovins laitiers. Le risque d'exposition et de transmission à l'humain par contact avec les oiseaux, d'autres animaux ou leur environnement a également augmenté. Aux États-Unis, au 19 décembre 2024, 61 cas humains de grippe aviaire (H5N1) ont été confirmés en 2024, repérés principalement parmi les travailleurs du secteur laitier et de la volaille, avec 1 cas graveNote de bas de page 1. Au Canada, un seul cas humain grave a été signaléNote de bas de page 2. Les sources d'exposition de deux des cas humains aux États-Unis et du seul cas au Canada sont inconnues.
Les cas de transmission du virus à l'origine de la grippe aviaire A(H5N1) par les oiseaux et les mammifères ont continué à se multiplier à travers le monde. En raison du risque de transmission de l'animal à l'humain (c'est-à-dire, infection zoonotique) et de l'humain à l'humain, les organisations du gouvernement canadien, telles que l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) et Santé Canada (SC), travaillent conjointement pour lutter contre cette maladie en adoptant l'approche « Une seule santé », qui intègre les perspectives en matière de santé humaine, animale et environnementale. Les stratégies comprennent notamment : surveillance de la grippe aviaire A(H5N1) chez les oiseaux sauvages, volailles, porcs, bovins, et échantillons du lait commercial; exigences en matière d'importation d'animaux; renforcement des mesures de biosécurité (y compris l'utilisation d'équipement de protection individuelle [ÉPI] aux fermes); intervention rapide pour assurer la gestion des exploitations avicoles touchées par des éclosions, notamment l'abattage des volailles et la désinfection de l'environnement; et surveillance et gestion des personnes exposées dans les exploitations avicoles concernées. Pour de plus amples renseignements sur les initiatives du Canada en matière de prévention, de préparation et d'intervention, consultez le document Grippe aviaire A(H5N1) : Réponse du Canada. Pour plus de détails sur les initiatives dans d'autres pays, consultez : World Health Organization (WHO) : Preparing for containment and mitigation of pandemic H5N1 influenza (en anglais seulement), Centers for Disease Control and Prevention (CDC): Bird flu outbreak response (en anglais seulement), et European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC): Strategies and guidelines on avian influenza (en anglais seulement).
Compte tenu de la situation épidémiologique actuelle, de nombreux pays (dont le Canada, les pays de l'Union européenne [UE], le Royaume-Uni et les États-Unis) renforcent également leurs activités de surveillance, constituent des stocks de vaccins humains contre la grippe aviaire (VHIA) et se préparent à l'utilisation éventuelle de ces stocks pour le contrôle et la prévention d'éclosions de grippe aviaire A(H5N1). En date du 19 décembre 2024, la Finlande est le seul pays à proposer le VHIA aux populations présentant un risque d'exposition plus élevé, en réponse à des éclosions antérieures dans des élevages d'animaux à fourrureNote de bas de page 3. Le VHIA peut étayer une intervention proactive en matière de santé publique et renforcer l'état de préparation du Canada en complétant d'autres efforts visant à prévenir ou à réduire l'impact de l'influenza aviaire A(H5N1).
Objectif
Cette réponse rapide est une initiative du CCNI qui vise à fournir des conseils d'experts et des directives préliminaires relatifs à l'utilisation potentielle du VHIA dans un contexte non pandémique; ainsi qu'à définir un cadre pour la prise de décision concernant l'utilisation du VHIA à l'intention des autorités sanitaires provinciales et territoriales. La section intitulée Directives particulières concernant l'utilisation d'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b) contient des recommandations et des directives concernant l'utilisation éventuelle de ce vaccin par les autorités de santé publique provinciales et territoriales dans les scénarios prévisibles, basée sur l'évolution de la situation au Canada et aux États-Unis. Un résumé des caractéristiques d'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b) peut être trouvé dans l'annexe A.
Cette déclaration fournit des conseils sur l'utilisation du VHIA dans un contexte non pandémique et non pas de conseils pour la gestion d'autres scénarios de transmission interhumaine ou pour une pandémie déclarée par l'OMS (p. ex., il ne fournit pas de directives sur l'utilisation du VHIA comme mesure provisoire en attendant la disponibilité d'un vaccin pandémique spécifique). Si de telles circonstances se présentent, le CCNI fournira des directives supplémentaires. Pour de plus amples renseignements sur les principes de gestion des éclosions au-delà de l'immunisation, ainsi que des directives sur l'immunisation lors d'une pandémie de grippe, consultez les documents Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada et Préparation du Canada en cas de grippe pandémique : Guide de planification pour le secteur de la santé.
Méthodologie
En bref, les grandes étapes de la préparation de cette déclaration du CCNI sont les suivantes :
- Analyse de la situation épidémiologique chez les animaux et les humains, au niveau mondial, y compris au Canada et aux États-Unis
- Synthèses des connaissances : extraction et résumé d'études individuelles, rapports d'enquête sur les éclosions, tableaux de bord de surveillance, sites Web et documentation parallèle
- Synthèse de l'ensemble des données probantes sur les avantages et les inconvénients, y compris l'identification des lacunes particulières en matière de connaissances et des priorités de recherche
- Utilisation d'un cadre publié et revu par des pairs ainsi que d'outils fondés sur des données probantes pour s'assurer que les questions liées à l'éthique, à l'équité, à la faisabilité et à l'acceptabilité (ÉÉFA) sont systématiquement évaluées et intégrées dans ces directivesNote de bas de page 4
Pour plus d'informations, veuillez consulter les méthodes fondées sur des données probantes du CCNI.
Les questions politiques suivantes proposées au CCNI sont abordées dans la présente déclaration :
- Quels sont les objectifs de la vaccination humaine contre la grippe aviaire dans un contexte non pandémique?
- Quelles sont les stratégies de vaccination, le cas échéant, à mettre en œuvre dans les scénarios actuels et potentiels?
- Si déployé, comment utiliser le VHIA dans le cadre des programmes de vaccination saisonnière actuels?
Pour l'élaboration de cette déclaration du comité consultatif, le CCNI a examiné les données probantes disponibles et les principales considérations proposées par le groupe de travail du CCNI sur la grippe, notamment l'épidémiologie et le fardeau de la maladie, les données cliniques sur le VHIA (c'est-à-dire l'immunogénicité et l'innocuité), les considérations relatives à l'ÉÉFA conformément au cadre ÉÉFA révisé par les pairs du CCNI, ainsi que d'autres aspects de la stratégie globale de vaccination. Une analyse économique de la santé n'a pas été réalisée, car elle n'a pas été jugée nécessaire pour ces directives préliminaires. La synthèse des connaissances a été réalisée par le secrétariat du CCNI et supervisée par le groupe de travail sur la grippe.
Le CCNI a mené des consultations auprès du Groupe consultatif en matière d'éthique en santé publique (GCESP) au sujet des considérations éthiques liées à l'attente en vue d'une utilisation ultérieure lorsque certains éléments déclencheurs sont réunis, par opposition au déploiement d'une réserve du VHIA au Canada une fois qu'elle est disponible. En outre, le Comité canadien d'immunisation (CCI) a été consulté afin d'obtenir les commentaires des administrations canadiennes sur l'acceptabilité et la faisabilité du déploiement du VHIA.
Par la suite d'un examen approfondi et à des discussions le 18 septembre 2024 et le 20 novembre 2024, le CCNI a approuvé ces directives. Le texte contient la description des considérations pertinentes, la justification des décisions spécifiques et les lacunes dans les connaissances, qui sont à jour à la date du 19 décembre 2024, date à laquelle le CCNI a finalisé ce document. Le CCNI poursuit la surveillance des données probantes sur l'utilisation potentielle du VHIA, ainsi que la situation épidémiologique en évolution, et mettra à jour ses recommandations, le cas échéant.
Épidémiologie
Contexte de la virologie de la grippe aviaire et de l'éclosion actuelle de grippe A(H5N1)
Les virus de la grippe A sont classés en fonction des glycoprotéines de surface, l'hémagglutinine (HA) et la neuraminidase (NA), avec 19 sous-types de HA et 11 sous-types de NA qui peuvent se présenter sous de nombreuses combinaisons (p. ex. H1N1, H3N2, H5N1)Note de bas de page 5. Le génome segmenté des virus de la grippe A permet le réassortiment (c'est-à-dire le changement génétique), où les virus échangent du matériel génétique pour créer de nouvelles souches. De plus, comme pour les autres virus à ARN, les enzymes de réplication de l'ARN viral sont très sujettes aux erreurs, ce qui entraîne des taux de mutation élevés (c'est-à-dire une dérive génétique). Chez l'humain, les virus de la grippe saisonnière A sont actuellement des sous-types A(H3N2) et A(H1N1), alors que chez les oiseaux, de nombreux autres sous-types peuvent circuler. Les oiseaux aquatiques sauvages sont le principal réservoir de la grippe aviaire et peuvent être porteurs du virus sans être malades. Toutefois, l'éclosion actuelle de grippe aviaire A(H5N1) a entraîné une mortalité plus élevée chez certaines espècesNote de bas de page 6. Les volailles domestiques qui contractent la grippe aviaire sont plus susceptibles de développer une maladie grave. Les virus de la grippe aviaire sont classés en deux catégories : influenza aviaire faiblement pathogène (IAFP) s'ils ne provoquent aucune maladie ou seulement une maladie légère chez les poulets ou la volaille, ou influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) s'ils provoquent une maladie grave et une mortalité élevée chez les poulets ou la volailleNote de bas de page 7. Certaines souches d'IAFP peuvent subir des mutations adaptatives ou des événements de réassortiment et évoluer vers l'IAHP. Les oiseaux infectés transmettent le virus par les excréments, la salive et les sécrétions nasales. La migration des oiseaux sauvages facilite la propagation géographique du virus. Certains virus de la grippe aviaire ont acquis la capacité d'infecter les mammifères et, plus rarement, l'humain. Pour plus de détails, consultez les Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada.
L'origine des virus IAHP A(H5N1) actuellement en circulation remonte à la souche A/Oie/Guangdong/1/1996 qui a été isolée à partir de sauvagine domestique dans le sud de la Chine. En 1997, une éclosion de grippe aviaire A(H5N1) chez les volailles en Chine et à Hong Kong a entraîné 18 cas humains, 6 décès et l'abattage de 1,6 million d'oiseaux. Le virus de la grippe aviaire A(H5N1) est réapparu en 2003, causant des foyers de volaille à grande échelle en Asie, avec une propagation subséquente par les oiseaux sauvages vers Afrique, au Moyen-Orient et en Europe en 2005Note de bas de page 8. En raison de la diversité génétique du gène H5, un système de nomenclature des clades a été introduit pour classer les virus dans des groupes apparentés sur la base de ce gène. De plus, le séquençage génomique du virus a permis de déterminer les génotypes qui définissent davantage la parenté entre les virusNote de bas de page 8. Les virus de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4 ont émergé en Chine en 2008 et circulent largement depuis 2014Note de bas de page 9. Au cours des années suivantes, le clade H5 2.3.4.4 a évolué vers des clades de 2.3.4.4a à 2.3.4.4h, notamment le clade 2.3.4.4bNote de bas de page 5Note de bas de page 8. De 2014 à 2016, des événements de réassortiment entre les virus de la grippe aviaire A(H5N1) et d'autres souches de grippe aviaire ont donné lieu aux souches A(H5N6) et A(H5N8) qui ont circulé chez les oiseaux dans plusieurs régions, y compris en Amérique du NordNote de bas de page 10. En 2020, les virus de clade 2.3.4.4b ont acquis un gène N1 d'origine aviaire par réassortiment, aboutissant à la création de la souche A(H5N1) de clade 2.3.4.4b de la grippe aviaire qui a circulé chez les oiseaux sauvages en Asie, en Afrique, en Europe et au Moyen-OrientNote de bas de page 8. Cette souche a été repérée pour la première fois en Amérique du Nord en décembre 2021 à Terre-Neuve-et-Labrador et s'est ensuite répandu à travers le continent ainsi qu'en Amérique centrale et en Amérique du SudNote de bas de page 5Note de bas de page 6. Les virus de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b ont continué à circuler largement, entraînant une épidémie épizootique sans précédent chez les oiseaux sauvages, les volailles et divers mammifères dans de nombreuses régions du monde. Ils ont également provoqué de rares infections humaines dans certaines régions, notamment au Canada et aux États-Unis. Quelques autres clades de la grippe aviaire A(H5N1) continuent de circuler dans des zones géographiques limitéesNote de bas de page 8.
Aperçu de la maladie
La glycoprotéine HA des virus de la grippe aviaire se lie de préférence aux cellules dotées de récepteurs d'acide sialique liés à α2,3, qui sont courants dans les voies respiratoires et gastro-intestinales des oiseaux sauvages et de la volaille domestique, mais que l'on trouve également chez l'humain sur la conjonctiveNote de bas de page 11 ainsi que dans les voies respiratoires inférieuresNote de bas de page 12Note de bas de page 13; et dans le tissu mammaire des vaches laitièresNote de bas de page 14. Les récepteurs prédominant dans les voies aériennes supérieures de l'humain sont des récepteurs d'acide sialique liés à α2,6, auxquels se lient les sous-types du virus de la grippe A humaine (c'est-à-dire A[H1N1] ou A[H3N2])Note de bas de page 15. Il n'existe actuellement aucune preuve que les virus de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b peuvent faire l'objet d'une transmission interhumaine; pour cela, on pense généralement qu'ils doivent acquérir la capacité de se lier aux récepteurs d'acide sialique liés à α2,6-Note de bas de page 16Note de bas de page 17.
L'humain peut être infecté par la grippe aviaire par contact direct avec des animaux infectés, leurs sécrétions et excrétions ou des environnements contaminés. Comme la grippe aviaire A(H5N1) n'a jamais circulé à grande échelle chez l'homme, l'immunité au niveau de la population humaine est susceptible d'être très faible. Une étude sérologique menée aux États-Unis a montré que les individus, y compris ceux ayant reçu un vaccin contre la grippe saisonnière, présentaient de faibles taux d'anticorps contre la souche A(H5N1) de clade 2.3.4.4b de la grippe aviaire, suggérant une immunité préexistante faible ou inexistante contre ce virusNote de bas de page 18.
La présentation clinique de la grippe aviaire A(H5N1) chez l'humain va de symptômes bénins tels que la toux, la conjonctivite et la fièvre, à des complications respiratoires ou neurologiques graves, voire à la mort. Des cas asymptomatiques sont également possibles. Historiquement, le taux de létalité (TL) de la grippe aviaire A(H5N1) signalée était d'environ 50 %. Parmi les cas survenus en 2024 aux États-Unis et au Canada, la plupart ont été bénins, provoquant principalement des conjonctivites ou des symptômes des voies respiratoires supérieures. La gravité des virus de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b qui circulent actuellement est incertaine, en raison du nombre relativement faible de cas humains, principalement parmi les travailleurs agricoles, dont la plupart ont reçu un traitement rapide à l'oseltamivirNote de bas de page 19. Les impacts des génotypes particuliers et de la voie d'exposition (par exemple, la conjonctive de l'œil par rapport aux voies respiratoires) sur la gravité de la maladie sont actuellement inconnues. En outre, on ne connaît pas l'incidence des facteurs de risque traditionnels des complications de la grippe (par exemple, l'âge plus ou moins avancé et la présence d'affections sous-jacentes) sur la gravité de la maladie causée par la souche actuellement en circulation. Dans le passé, les pandémies de grippe ont eu des schémas de mortalité par groupe d'âge différents de ceux de la grippe saisonnière; par exemple, la pandémie de grippe espagnole de 1918 s'est caractérisée par un risque de mortalité élevé chez les jeunes adultesNote de bas de page 20.
Des médicaments antiviraux peuvent être utilisés pour traiter la grippe aviaire A (H5N1). Le traitement doit être initié dès que possible, idéalement dans les 48 heures suivant l'apparition des symptômes, mais devrait être utilisé après 48 heures si cela est indiqué. Dans certaines circonstances, des médicaments antiviraux peuvent également être utilisés dans le cadre d'une prophylaxie postexposition. Pour de plus amples renseignements sur les symptômes et le traitement, consultez la section sur les recommandations antivirales des Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada.
Épidémiologie humaine et animale mondiale
La souche de clade 2.3.4.4b de l'influenza aviaire A(H5N1) apparue en 2020 continue d'évoluer et de se propager parmi un nombre sans précédent d'espèces d'oiseaux et de mammifères sauvages et domestiques, le virus ayant été détecté sur tous les continents à l'exception de l'AustralieNote de bas de page 21. Pour les mises à jour épidémiologiques mondiales, consultez le Programme mondial de lutte contre la grippe de l'OMS : Grippe aviare A(H5N1) [en anglais seulement].
Entre le 1er janvier 2003 et le 1er novembre 2024, 939 cas humains de grippe aviaire A(H5N1) et 464 décès associés ont été signalés à travers le monde, ce qui correspond à un taux de létalité d'environ 50 %Note de bas de page 22. Il peut toutefois s'agir d'une surestimation, puisque les infections légères peuvent passer inaperçues et ne pas être signalées. Avant 2024, la majorité des cas humains provenaient d'un contact direct avec des oiseaux infectés ou leur environnement. De rares cas de transmission interhumaine limitée de la grippe aviaire A(H5N1) ont déjà été signalés en raison d'une exposition prolongée; toutefois, aucune preuve de transmission interhumaine n'a été relevée depuis 2007Note de bas de page 23.
Aux États-Unis, les virus de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b ont touché plus de 130 millions de volailles et 10 000 oiseaux sauvages depuis 2022 et ont été détectés pour la première fois chez des vaches laitières en mars 2024Note de bas de page 1. En octobre 2024, un porc a été déclaré positif pour le clade 2.3.4.4b de l'influenza aviaire A(H5N1) du génotype D1.2Note de bas de page 24.
L'éclosion de l'infection chez les vaches laitières attribuée à un nouveau génotype, B3.13Note de bas de page 5, a entraîné une transmission généralisée chez les bovins et certaines volailles aux États-Unis, à l'origine de la plupart des infections chez les bovins et les volailles entre mars et novembre 2024Note de bas de page 25. Le génotype B3.13 a également causé des infections chez d'autres animaux, tels que les chats, les ratons laveurs, les opossumsNote de bas de page 5 et les alpagasNote de bas de page 26. Au 19 décembre 2024, 866 troupeaux laitiers ont été affectés dans 16 États américains, la Californie étant la plus touchéeNote de bas de page 27. La transmission généralisée parmi les troupeaux laitiers est un exemple rare de transmission de la grippe aviaire de mammifère à mammifère, probablement attribuée à des charges virales élevées dans les glandes mammaires des vaches infectées qui entraîne la transmission à partir du lait et par le processus de traiteNote de bas de page 5. Les déplacements de troupeaux laitiers, d'équipements ou de véhicules entre les fermes ont aussi probablement facilité la propagation du virus dans de nombreux fermes et ÉtatsNote de bas de page 28.
L'analyse du lait peut fournir des renseignements sur l'ampleur de l'éclosion d'influenza aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4.b affectant les troupeaux laitiers. De l'ARN viral a été détecté dans du lait pasteurisé aux États-Unis. Une étude a trouvé de l'ARN viral de clade 2.3.4.4 de la grippe aviaire A(H5N1) dans 20 % de 297 échantillons de produits laitiers pasteurisés prélevés pendant cinq jours en avril 2024, représentant 132 transformateurs de 38 États; toutefois, en raison de l'efficacité du processus de pasteurisation, aucun virus infectieux n'a été détecté dans aucun échantillonNote de bas de page 29.
Bien que l'infection des troupeaux laitiers puisse aboutir à une réduction ou une anomalie de la production de lait, une perte de l'appétit et d'autres symptômes, la plupart des vaches survivent à l'infection. Cependant, les impacts à long terme sont encore en cours d'évaluation. Contrairement aux éclosions chez les volailles où l'on procède à l'abattage des animaux pour en assurer le contrôle, dans les éclosions chez les bovins laitiers, la plupart des animaux ne sont pas euthanasiés. Ainsi, le virus infectieux peut persister à la ferme pendant que les infections se propagent dans le troupeau, ce qui présente un risque continu d'exposition humaine pendant cette période. En outre, les premières données suggèrent que l'influenza A(H5N1) peut rester stable sur les surfaces à température ambiante et au réfrigérateur pendant plusieurs jours et dans le lait cru en vrac pendant plusieurs semainesNote de bas de page 30.
Les infections humaines aux États-Unis ont été relativement rares et généralement bénignes. En date du 19 décembre 2024, sur les 61 cas humains, 37 étaient liés à une exposition à du bétail infecté, 21 étaient liés à des fermes de volailles infectées et à des opérations d'abattage, 1 cas était lié à oiseaux infectés dans les troupeaux de basse-cour, et 2 cas avaient une source d'exposition inconnueNote de bas de page 1. Il est également possible qu'il y a eu une sous-déclaration des cas. Le nombre limité des preuves suggère la possibilité d'une infection asymptomatique chez les humains. Dans une étude sérologique menée aux États-Unis sur des travailleurs de fermes laitières ayant des bovins infectés, des anticorps contre le virus de la grippe A(H5) ont été signalés chez 8 travailleurs sur 115 (7 %), dont 4 n'ont pas déclaré de symptômes. Les retards dans la collecte de renseignements pourraient avoir entraîné des difficultés à se rappeler des symptômes béninsNote de bas de page 31Note de bas de page 32.
Bien que la plupart des cas humains aux États-Unis à compter du 19 décembre 2024 aient été dus au génotype B3.13, des cas du génotype D1.1 ont récemment été identifiés dans des cas graves au Canada (voir Épidémiologie humaine et animale au Canada) et en Louisiane, ainsi que des cas bénins dans l'État de Washington. Le génotype D1.1 circule parmi les oiseaux sauvages et les volailles au Canada et, depuis peu, aux États-Unis. Bien que la source d'exposition du cas canadien soit inconnue, le cas humain grave en Louisiane a été signalé comme ayant été exposé à des oiseaux malades et morts dans des élevages de basse-courNote de bas de page 33.
Pour les mises à jour épidémiologiques américaines, consulter le site du CDC H5 bird flu: Current situation (en anglais seulement) et USDA detections of highly pathogenic avian influenza (en anglais seulement).
Globalement, le risque pour la santé publique reste faible pour la population générale, mais plus élevé pour les personnes exposées sans protection à des animaux infectés. Pour plus de détails sur l'évaluation des risques, consultez Updated joint assessment of recent influenza A(H5N1) virus events in animals and people from the Food and Agriculture Organization of the United Nations, the WHO, and the World Organisation for Animal Health (en anglais seulement).
Épidémiologie humaine et animale au Canada
Depuis décembre 2021, le Canada a connu de nombreuses éclosions de grippe aviaire A(H5N1), touchant plus de 14 millions oiseaux domestiquesNote de bas de page 34 et 3 400 oiseaux et mammifères sauvages au 19 décembre 2024Note de bas de page 35. Le virus a été détecté chez des oiseaux sauvages dans toutes les provinces et tous les territoires, et chez des mammifères sauvages dans dix provinces et un territoireNote de bas de page 35. En outre, des détections chez les mammifères domestiques (2 chats et 1 chien) ont été signalées dans deux provincesNote de bas de page 36.
La plupart des cas d'influenza aviaire A(H5N1) chez les oiseaux domestiques sont apparus dans des élevages commerciaux de volailles dans toutes les provinces, à l'exception de l'Île-du-Prince-Édouard. La Colombie-Britannique a signalé le plus grand nombre de locaux infectésNote de bas de page 37. Aucun cas humain n'a été signalé parmi les travailleurs des établissements concernés. À compter du 19 décembre 2024, le Canada n'a pas détecté de grippe aviaire A(H5N1) chez les bovins laitiers ou dans le lait cru ou pasteuriséNote de bas de page 38, et aucune détection du génotype B3.13 n'a été signalée chez n'importe quel animal sauvage ou domestique. Dans le cadre des protocoles de surveillance renforcée, les bovins laitiers en lactation importés des États-Unis doivent être déclarés négatifs pour le virusNote de bas de page 39.
En date du 19 décembre 2024, un cas humain de grippe aviaire A(H5N1) acquis au Canada. En novembre 2024, un adolescent de Colombie-Britannique a été hospitalisé pour un syndrome de détresse respiratoire aiguë et s'est révélé infecté par la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b. La source d'exposition est inconnue, car tous les tests effectués sur les contacts humains et animaux ainsi que sur les échantillons environnementaux se sont révélés négatifs pour la grippe A(H5)Note de bas de page 40. Le séquençage génétique a permis de repérer le virus comme étant le génotype D1.1, une souche circulant dans les volailles locales et les oiseaux sauvages en Colombie-BritanniqueNote de bas de page 2Note de bas de page 41. Le séquençage du virus a notamment révélé des mutations qui ont été associées à l'adaptation aux mammifères et à une réplication accrueNote de bas de page 17Note de bas de page 42Note de bas de page 43. Pour les mises à jour épidémiologiques canadiennes, consultez les documents suivants : Avian influenza (bird flu) [en anglais seulement], Bulletin des agents pathogènes des voies respiratoires émergents, Analyse du scénario de risque pandémique pour la grippe A(H5N1), Protocole de surveillance accrue des cas de grippe aviaire A(H5N1) chez les humains dans les fermes au Canada et Mise à jour sur la grippe aviaire et les risques pour la population canadienne de l'ASPC.
Vaccins
Avant 2025, Santé Canada a autorisé deux VHIA (tous deux spécifiques à la souche H5N1) pour les personnes âgées de six mois et plus, sur la base d'études d'immunogénicité évaluées en fonction de critères normalisés pour les vaccins antigrippaux. Les deux produits comportent un adjuvant et doivent être administrés en deux doses à au moins 21 jours d'intervalle.
- ArepanriMC H5N1 (A/Indonesia de clade 2.1.3.2) est un VHIA inactivé avec adjuvant AS03 fabriqué par GSK. L'utilisation de ce médicament à titre de vaccin pandémique a été initialement autorisée au Canada en 2013 sur la base des données d'immunogénicité et d'innocuité provenant de six essais randomisés et de trois études de soutienNote de bas de page 44.
- FocliviaMDH5N1 (A/Vietnam de clade 1) est un VHIA inactivé avec adjuvant MF59 fabriqué par Seqirus. L'utilisation de ce vaccin a été autorisée au Canada en 2021 à titre de vaccin pandémique, sur la base des données d'immunogénicité et d'innocuité provenant de quatre essais contrôlés randomisés (ECR) et de six essais de soutienNote de bas de page 45.
Bien que ces vaccins n'aient pas été utilisés au Canada, la présence de produits autorisés accélère les processus d'autorisation ultérieurs si un changement de souche est nécessaire en cas de pandémie.
Comme pour la surveillance des virus de la grippe saisonnière, l'OMS surveille également les souches de la grippe aviaire. Sur la base des processus de surveillance et d'évaluation en cours, l'OMS recommande des virus vaccinaux candidats (VVCs) pour les souches de grippe aviaire pouvant être utilisés par les fabricants pour produire le VHIA. Plusieurs VVCs ont été recommandés pour les virus de la grippe A(H5), certains contre les clades A(H5) antérieurs et d'autres contre le clade 2.3.4.4b en combinaison avec A(N1) ou A(N8)Note de bas de page 46. Les pays peuvent choisir d'autoriser un ou plusieurs de ces VHIA et de les acheter pour les utiliser dans le cadre d'un programme de vaccination ciblé ou de les stocker en vue d'une utilisation ultérieure. L'OMS a recommandé des VVC plus étroitement liés aux souches de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b qui circulent actuellement chez les oiseaux et les mammifères en Amérique du Nord, notamment la souche de type A/Astrakhan/3212/2020 (H5N8) (CBER-RG8A) (dénommée par la suite H5N8 A/Astrakhan) et la souche de type A/American wigeon/South Carolina/22-000345-001/2021 (H5N1) (dénommée par la suite H5N1 A/American wigeon)Note de bas de page 47. Les fabricants ont entamé la mise au point de vaccins utilisant ces VVC visant à améliorer la réponse immunitaire contre la souche de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b qui circule actuellement chez les animaux en Amérique du Nord, par rapport aux VVC contre les clades antérieurs.
Selon un rapport de l'OMS datant de septembre 2024, la caractérisation génétique des virus de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b provenant de cas humains aux États-Unis a montré qu'ils sont génétiquement semblables à la souche H5N1 A/American wigeon (pour laquelle il existe un VVC), avec entre deux et six substitutions d'acides aminés. Les tests antigéniques ont montré que les virus humains de la grippe aviaire A(H5N1) réagissaient bien aux antisérums produits chez les furets contre les VVC H5N1 A/American wigeon et H5N8 A/AstrakhanNote de bas de page 48.
Dans le cadre des efforts de préparation à une pandémie, le gouvernement du Canada a acheté un stock limité d’au moins 500 000 doses ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon), qui devrait être alloué aux provinces et territoires au début 2025, afin d’envisager pour une utilisation potentielle. Vous trouverez un résumé des caractéristiques de ce vaccin dans l'annexe A. Aucune donnée d'essai clinique spécifique à cette souche CVV n'a été examinée dans le cadre de la procédure réglementaire. Ce vaccin a été autorisé en tant que changement de souche d'ArepanrixMC H5N1 (de clade A/Indonesia), et l'autorisation a été fondée sur les études d'innocuité et d'immunogénicité menées pour ArepanrixMC H5N1 (de clade A/Indonesia). Cela correspond à la pratique standard pour les changements de souche des vaccins contre la grippe saisonnière, les essais cliniques n'étant pas nécessaires pour justifier l'autorisation du changement de souche annuelNote de bas de page 49.
Les sections suivantes de la déclaration contiennent des renseignements sur les produits vaccinaux suivants qui fournissent des preuves indirectes concernant l'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b) :
- ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia de clade 2.1.3.2) (GSK)
- Foclivia®H5N1 (A/Vietnam de clade 1) (Seqirus), et
- Deux vaccins monovalents avec adjuvant AS03 produits par GSK et homologués pour la pandémie de grippe A(H1N1) de 2009-2010 :
- ArepanrixMC H1N1 pdm09, et
- PandemrixMC H1N1 pdm09.
Lors de l'interprétation des données probantes indirectes, veuillez noter ce qui suit :
- Bien que les critères d'immunogénicité utilisés pour évaluer les vaccins contre la grippe saisonnière et pandémique aient été utilisés pour le VHIA, l'applicabilité de ces critères au VHIA n'est pas connue.
- Les données d'efficacité ne sont disponibles que pour les vaccins ArepanrixMC H1N1 et PandemrixMC H1N1, ces vaccins étant les seuls qui ont été utilisés en dehors des essais cliniques et avec suffisamment de virus en circulation pour générer des estimations d'efficacité vaccinale.
Immunogénicité d'ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia de clade 2.1.3.2)
L'immunogénicité du VHIA ArepanrixMC (A/Indonesia de clade 2.1.3.2) a été évaluée dans six essais randomisés et trois études de soutien, dans lesquels les individus ont reçu deux doses du vaccin par voie intramusculaire, à l'intervalle de 21 jours (sauf dans une étude où différents calendriers ont été évalués). Les réponses immunitaires humorales ont été mesurées à l'aide de tests d'inhibition de l'hémagglutination (IH) et de neutralisation du virusNote de bas de page 44.
Immunogénicité contre la souche homologue (réponses immunitaires contre la souche vaccinale) en utilisant le test IH
- Chez les adultes de 18 ans et plus ayant reçu deux doses de vaccin (0,5 ml chacune), les taux de séroprotection (définis comme la proportion de sujets ayant un titre IH ≥ 1:40) contre la souche homologue se situaient entre 76,8 et 91,0 % 21 jours après l'administration de la seconde dose, et se maintenaient entre 62,2 et 63,5 % six mois après le début de la sérieNote de bas de page 44.
- Chez les enfants de 6 mois à < 18 ans ayant reçu deux doses de vaccin (0,25 ml chacune), les taux de séroprotection variaient entre 99 et 100 % 21 jours après la seconde dose et se maintenaient entre 72,4 et 95,2 % six mois après le début de la sérieNote de bas de page 50.
- Trois études (2 sur les adultes et 1 sur les enfants) ont évalué la réponse immunitaire contre la souche homologue après une dose (au jour 21). La plupart des estimations après une dose ne répondaient pas aux critères d'immunogénicité utilisés pour l'autorisationNote de bas de page 51Note de bas de page 52Note de bas de page 53.
Immunogénicité contre des souches hétérologues (réponses immunitaires contre des souches non vaccinales) en utilisant le test IH
- La réactivité croisée de la réponse immunitaire contre des souches hétérologues de grippe aviaire A(H5N1) (c'est-à-dire A/Vietnam/1194/2004, A/turkey/Turkey/1/2005, et A/Anhui/01/2005) a également été évaluée. Deux doses d'ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia de clade 2.1.3.2) ont semblé induire une certaine réaction croisée avec ces souches hétérologues, mais les réponses IH étaient beaucoup plus faibles contre les souches hétérologues que contre les souches homologues, en particulier en ce qui concerne les moyennes géométriques des titres (MGT). De plus, les réponses immunitaires semblent plus fortes contre les souches hétérologues du même clade que la souche vaccinale que contre celles de clades différentsNote de bas de page 44.
- Deux études menées chez des adultes ont montré qu'une dose d'ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia) ne répondait pas aux critères d'immunogénicité prédéfinis contre les souches hétérologues lorsqu'elle était mesurée au 21e jourNote de bas de page 51Note de bas de page 52.
Dans l'ensemble, 2 doses d'ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia) étaient fortement immunogène contre la souche homologue, avec quelques réactions croisées contre des souches hétérologues. Une étude récente menée aux États-Unis a mis en évidence des anticorps à neutralisation croisée contre une souche de clade 2.3.4.4b chez des adultes vaccinés avec ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia) administré en deux doses ou avec le VHIA FocliviaMC H5N1 (A/Vietnam) administré en trois doses, mais il n'est pas certain que cette réaction croisée se traduise par une protection cliniqueNote de bas de page 54.
Efficacité potentielle et efficacité réelle d'ArepanrixMC H1N1 pdm09
Le vaccin monovalent ArepanrixMC A(H1N1)-AS03 a été largement utilisé au Canada pendant la pandémie de grippe H1N1 en 2009. Trois études canadiennes ont rapporté sur l'efficacité élevée après la vaccination avec 1 dose (ou 2 doses pour certains enfants) de ce vaccin, allant de 85 % à 100 %, contre la grippe symptomatique confirmée en laboratoire ou l'hospitalisationNote de bas de page 55Note de bas de page 56Note de bas de page 57. L'applicabilité de cette découverte à l'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon) est incertaine. Bien que l'adjuvant et la concentration d'antigène soient les mêmes entre les produits H1N1 et H5N1 (de clade A/American wigeon), l'extrapolation d'un vaccin à l'autre peut être limité en raison de la différence de sous-types (sous-types A(H1N1) ont déjà circulé parmi la population, contrairement à A(H5N1)), et les différences entre les nombre de doses nécessaires pour répondre aux critères d'immunogénicité (une dose pour le produit H1N1 et deux doses pour le produit H5N1) entre les vaccins.
Innocuité d'ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia de clade 2.1.3.2), d'ArepanrixMC H1N1 pdm09 et de PandemrixMC H1N1 pdm09
ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia de clade 2.1.3.2)
Les données d'innocuité provenant d'essais cliniques antérieurs menés par le fabricant ont montré qu'ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia de clade 2.1.3.2) était généralement bien toléré. Les effets secondaires suivant l'immunisation (ESSI) étaient principalement des réactions légères à modérées au site d'injection qui disparaissaient en quelques jours sans séquelles, ainsi que des douleurs musculaires, des maux de tête, de la fatigue et des douleurs articulairesNote de bas de page 44. L'utilisation d'ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia) ayant été limitée aux essais cliniques, les données d'innocuité après la mise sur le marché ne sont pas disponibles.
ArepanrixMC H1N1 pdm09 et PandemrixMC H1N1 pdm09
Une évaluation de l'innocuité soutenu par GSK des vaccins ArepanrixMC H1N1 et PandemrixMC H1N1 basée sur des données non cliniques, cliniques et des données de postautorisation a montré qu'ils étaient généralement bien tolérés avec un profil d'innocuité acceptable, notamment dans des populations particulières (par exemple, les personnes enceintes, les personnes immunodéprimées)Note de bas de page 58. Au Québec, la surveillance des ESSI a montré une augmentation du taux d'anaphylaxie après la vaccination avec ArepanrixMC H1N1 par rapport à la vaccination contre la grippe saisonnièreNote de bas de page 59. De plus, une étude au Québec et une étude en Allemagne ont trouvé un léger risque accru de syndrome de Guillain-Barré (SGB) après l'ArepanrixMC H1N1 et le PandemrixMC H1N1Note de bas de page 60Note de bas de page 61, mais plusieurs autres études n'ont pas montré d'association entre les vaccins H1N1 adjuvants AS03 et le SGB. Un signal de sécurité notable (c'est-à-dire la narcolepsie) a été identifié avec le PandemrixMC H1N1, comme décrit ci-dessous.
Narcolepsie suivant l'administration du PandemrixMC H1N1 pdm09
La narcolepsie est un trouble neurologique touchant les cycles veille-sommeil et provoque une somnolence diurne excessive. Suite aux campagnes de vaccination contre la pandémie de grippe A(H1N1) de 2009-2010, on a constaté que le PandemrixMC H1N1 était associé à une augmentation de l'incidence des cas de narcolepsie chez les enfants et les adolescents en Suède et en Finlande (avec un risque relatif chez les 5 à 19 ans de 7,5 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 5,2 à 10,7) et 6,4 (IC à 95 % : 4.2 à 9,7) respectivement, par rapport aux taux prépandémiques)Note de bas de page 62, ainsi que dans plusieurs autres pays européensNote de bas de page 63. Au Canada, une étude québécoise a montré un lien possible, mais non concluant, entre le vaccin ArepanrixMC H1N1 pdm09 et la narcolepsieNote de bas de page 64, alors que d'autres études n'ont trouvé aucune associationNote de bas de page 65Note de bas de page 66. Dans l'ensemble, les données suggèrent un lien étroit entre PandemrixMC H1N1 et la narcolepsie dans les populations plus jeunes de certains pays, alors qu'ArepanrixMC H1N1 n'a montré qu'une association minime, voire inexistante.
Les mécanismes permettant d'expliquer le lien entre PandemrixMC H1N1 et la narcolepsie ne sont pas clairs, mais les hypothèses actuelles suggèrent le rôle du « mimétisme moléculaire », où un antigène vaccinal déclenche une réponse immunitaire à médiation cellulaire (T CD4) qui a une incidence sur l'hypocrétine, une protéine liée à la narcolepsieNote de bas de page 58Note de bas de page 67Note de bas de page 68Note de bas de page 69. Certaines études ont évalué les différences dans le processus de fabrication et les protéines contenues dans les vaccins contre la grippe A(H1N1) pdm09 pour tenter d'expliquer pourquoi la narcolepsie semblait être liée à PandemrixMC H1N1 et non à ArepanrixMC H1N1Note de bas de page 67Note de bas de page 70.
Aucun lien entre l'AS03 et la narcolepsie n'a été trouvé avec d'autres vaccins contenant l'adjuvant AS03. Il s'agit également d'un vaccin contre la COVID-19 avec adjuvant AS03, Vidprevtyn Beta, administré à plus de 2 millions d'adultes en Europe (principalement en Angleterre)Note de bas de page 71, ainsi que de plusieurs autres vaccins avec adjuvant AS03 évalués dans des essais cliniques de phase précoce à tardiveNote de bas de page 50Note de bas de page 72Note de bas de page 73Note de bas de page 74.
Administration concomitante avec d'autres vaccins
Il n'existe pas de données sur l'administration concomitante du VHIA ArepanrixMC (A/American wigeon). Selon la monographie du produit, le VHIA FocliviaMC H5N1 (A/Vietnam) peut être administré en même temps que les vaccins saisonniers sans adjuvant, s'ils sont administrés dans des membres différentsNote de bas de page 45. De plus, les études existantes suggèrent que le vaccin ArepanrixMC contre la grippe A(H1N1) est généralement sécuritaire lorsqu'il est administré en même temps que les vaccins contre la grippe saisonnière, bien que certaines données indiquent une réponse immunitaire réduite à la souche A(H1N1) dans certains scénarios, dont la signification clinique n'est pas claireNote de bas de page 75Note de bas de page 76.
Vaccination contre la grippe saisonnière
Le CCNI réitère sa recommandation selon laquelle toutes les personnes de 6 mois et plus devraient recevoir un vaccin contre la grippe saisonnière autorisé et adapté à leur âge. Ceci inclut les personnes dont les activités professionnelles ou récréatives augmentent le risque d'exposition aux virus de la grippe aviaire A(H5N1).
Les vaccins contre la grippe saisonnière ciblent les sous-types H3N2 et H1N1 de la grippe A et une ou deux lignées de la grippe B. Bien qu'ils ne protègent pas contre les virus de la grippe aviaire A(H5N1), ils peuvent atténuer la gravité de la grippe saisonnière et réduire le risque de co-infection par des souches de la grippe saisonnière et de la grippe aviaire. Pour plus de détails, consultez les Déclarations du CCNI sur les vaccins contre la grippe saisonnière.
Éthique, équité, faisabilité et acceptabilité
Considérations éthiques
Le CCNI a pris en compte divers principes éthiques de santé publique et a consulté le Groupe consultatif en matière d'éthique en santé publique (GCESP) lorsqu'il a formulé des recommandations sur l'utilisation éventuelle du VHIA dans un contexte non pandémique. Pour plus de détails sur les processus du GCESP, consultez le Cadre pour la réflexion et la prise de décision fondées sur l'éthique en santé publique (PDF). Un objectif de santé publique clair est essentiel pour guider la prise de décision sur l'utilisation du VHIA (voir la section Objectif de l'utilisation du VHIA dans un contexte non pandémique). La décision d'utiliser ou non le VHIA tient compte des données connues sur le virus et de sa capacité à atteindre les objectifs de santé publique, ainsi que de l'évaluation des risques scientifiques, sociaux et économiques de l'infection par la grippe aviaire A(H5N1). Le CCNI reconnaît l'importance de la transparence concernant les facteurs connus et inconnus, ainsi que la transparence des décisions d'utiliser ou de ne pas utiliser le VHIA, afin de maintenir la confiance du public.
Considérations sur l'équité
Si un programme de VHIA est mis en œuvre, les provinces et les territoires devraient prendre en compte et résoudre les problèmes potentiels de communication et d'accessibilité à la vaccination pour les personnes présentant un risque accru d'exposition à la grippe aviaire A(H5N1). Par exemple, la main-d'œuvre des élevages de volailles et de bovins, qui comprend des travailleurs migrants saisonniers, peut confronter à des obstacles dans l'accès aux vaccins et aux services de santé en raison de sa résidence en zone rurale, de barrières linguistiques, de mésinformation et/ou de désinformation. Une meilleure compréhension des obstacles à l'accès et l'intégration du point de vue des populations clés dans le processus décisionnel peuvent contribuer à identifier et à combler les lacunes en matière d'équité en santé.
Considérations de faisabilité
Le CCNI a consulté le Comité canadien d'immunisation (CCI) au sujet de la faisabilité potentielle d'un programme potentiel de VHIA dans un contexte non pandémique. Dans l'ensemble, aucun problème significatif n'a été soulevé pour les implications de faisabilité qui pourraient affecter la prise de décision pour ces directives. Les considérations potentielles qui ont été notées concernaient les coûts globaux du programme, la disponibilité du vaccin, le stockage et la gestion, ainsi que la formation et la disponibilité des vaccinateurs. Aborder les facteurs de faisabilité, notamment la gestion d'un éventuel programme de vaccination HVAI parallèlement à d'autres priorités de santé publique et à des programmes de vaccination de longue date, restera important à mesure que de nouvelles données sur ce sujet émergeront.
Considérations d'acceptabilité
Il n'existe actuellement aucun renseignement sur l'acceptabilité du VHIA dans un contexte non pandémique au Canada. De plus, les taux nationaux de couverture vaccinale contre la grippe saisonnière répartis par groupes professionnels ne sont pas disponibles. Il existe toutefois des données probantes indirectes. Des études antérieures ont fait état d'un taux de vaccination contre la grippe saisonnière plus faible chez les enfants et les adultes dans les zones rurales du CanadaNote de bas de page 77Note de bas de page 78, où le risque d'exposition à la grippe aviaire A(H5N1) pourrait être plus élevé en raison des activités agricoles. La mobilisation des personnes les plus exposées à la grippe aviaire A(H5N1), telles que les travailleurs et les représentants du secteur agricole, sera importante pour assurer la mise en œuvre efficace d'un programme de VHIA. De plus, l'acceptabilité du vaccin pourrait être soutenue par une communication claire sur l'objectif et les avantages potentiels ainsi que les risques de la vaccination, ainsi que par un accès facilité aux opportunités de vaccination. Étant donné que l'allocation des vaccins n'est pas de la responsabilité du CCNI, les considérations de l'ÉÉFA concernant l'allocation n'ont pas été abordées. L'allocation du vaccin HVAI aux provinces et territoires est discutée dans la section Informations supplémentaires sur les considérations d'allocation. Bien que l'utilisation des doses du VHIA attribuées à une province ou à un territoire relève de la responsabilité de cette administration, la collaboration, la communication et la transparence dans la prise de décision entre les administrations canadiennes sont importantes pour favoriser l'acceptabilité.
En juin 2024, la Finlande a été le premier (et à compter du 19 décembre 2024, le seul) pays au monde à lancer un programme de vaccination axé sur le VHIA. Leur programme cible les individus destiné aux personnes présentant un risque accru de contracter la grippe aviaire, telles que les travailleurs dans les élevages d'animaux à fourrure et de volailles, les vétérinaires et le personnel de laboratoire, les bagueurs d'oiseaux, ainsi que les contacts étroits avec des cas humains suspectés ou confirmés. Au 7 décembre 2024, 5 % de la population admissible avait reçu la série de deux doses de vaccinNote de bas de page 79. La généralisation de la campagne de vaccination finlandaise à un programme de VHIA au Canada n'est pas claire. Des études en sciences comportementales sont en cours pour déterminer les enseignements à tirer de l'expérience finlandaise.
Objectif de l'utilisation du VHIA dans un contexte non pandémique
À la demande de l'ASPC, le CCNI a discuté de l'objectif de l'utilisation du VHIA dans un contexte non pandémique afin d'orienter l'élaboration d'un cadre pour l'utilisation potentielle de ce vaccin afin d'aider les autorités sanitaires provinciales et territoriales à prendre des décisions. Le CCNI propose que l'objectif de l'utilisation potentielle du VHIA actuellement autorisée soit de prévenir l'infection humaine par les virus de la grippe aviaire A(H5N1). La prévention de la transmission de l'animal à l'humain contribuera à prévenir les maladies graves chez l'humain et limiter les possibilités de modifications génétiques du virus qui peuvent entraîner la transmission d'humain à humain.
Les considérations du CCNI pour parvenir à cet objectif sont résumées dans l'annexe B.
Recommandations
Conformément à l'objectif ci-dessus d'utiliser le HVAI dans un contexte non pandémique et après un examen des preuves disponibles et des considérations de l'ÉÉFA résumées ci-dessus, le CCNI formule les recommandations suivantes pour la prise de décision au niveau de la santé publique. Ces recommandations fournissent un cadre général aux autorités sanitaires provinciales et territoriales pour les aider à décider si, quand et pour qui les VHIA peuvent être utilisés dans un contexte non pandémique. Des recommandations, des directives, des considérations et des renseignements complémentaires particuliers sur l'utilisation d'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon), qui pourrait éventuellement être utilisée au Canada dans les contextes épidémiologiques actuels ou prévisibles, sont également fournis dans la section Directives particulières concernant l'utilisation d'ArepanrixMC H5N1 A/American wigeon de clade 2.3.4.4b.
Le CCNI poursuivra la surveillance attentive de l'épidémiologie de la grippe aviaire chez les animaux et les humains, les développements scientifiques et les données probantes relatives au VHIA (y compris les nouvelles données sur l'immunogénicité et l'innocuité des vaccins), et mettra à jour ses recommandations selon l'évolution des données.
Recommandation 1. Le CCNI identifie des facteurs à prendre en compte par les provinces et les territoires lorsqu'ils décident d'utiliser ou non des vaccins humains contre l'influenza aviaire (VHIA) dans un contexte non pandémique :
| Facteurs | Considérations pour l'utilisation du VHIA |
|---|---|
| Humain |
|
| Animal |
|
| Facteurs virologiques et études sur les animaux |
|
Lors de l'évaluation des facteurs du tableau 1, les éléments suivants devraient être pris en compte :
- Les facteurs humains, animaux et virologiques, ainsi que les nouvelles découvertes provenant des études animales, se manifesteront sous diverses combinaisons; un jugement sera nécessaire dans le contexte de scénarios évolutifs en fonction des combinaisons de ces facteurs.
- Les facteurs humains ont plus de chance d'influencer les décisions en raison de la compréhension limitée des implications des facteurs animaux et virologiques et des études animales.
- La zone ou l'administration présentant des cas humains et animaux (par exemple, s'ils se produisent au Canada ou à l'étranger; s'ils se produisent à l'étranger, la probabilité de leur survenue également au Canada; s'ils se produisent au Canada, les zones ou administrations concernées dans le pays, notamment dans les administrations aux frontières).
- L'ampleur et les tendances de la fréquence des facteurs (par exemple, combien de cas ou de détections sur quelle période et dans quelle zone géographique; la fréquence des issues graves; l'étendue des différents modes de propagation).
Recommandation 2. Le CCNI identifie les populations clés suivantes à prioriser pour une utilisation possible du VHIA, en fonction de l'évolution de la situation de la grippe aviaire A(H5N1) dans un contexte non pandémique :
| Numéro d'option | Populations clésNote de bas de page a | Exemples |
|---|---|---|
| 1 | Personnes qui manipulent le virus vivant de la grippe aviaire A(H5N1) en laboratoire | Les travailleurs de laboratoire qui manipulent, traitent ou cultivent le virus de la grippe aviaire A(H5N1) vivant, tels que dans des environnements de recherche, industriels ou de laboratoires de référence clinique |
| 2 | Personnes ayant des contacts permanents avec des oiseaux ou d'autres animaux qui présentent une infection connue ou leur environnement | Personnes impliquées dans l'abattage des volailles, qui travaillent ou vivent dans des élevages de volailles ou des fermes laitières où des éclosions de grippe aviaire A(H5N1) sont actives, agents de protection de la faune, chercheurs et personnel en rétablissement de la faune, vétérinaires et techniciens vétérinaires exposés à des oiseaux ou à des mammifères morts ou malades atteints de la grippe aviaire A(H5N1) |
| 3 | Personnes qui travaillent ou vivent dans des fermes ayant un lien géographique ou autre avec des fermes faisant l'expérience des éclosions (de telle sorte que ces liens entraînent des risques d'exposition potentiels) | Travailleurs ou résidents de fermes situées dans une communauté ou une région où se trouve une exploitation touchée; travailleurs situés dans une zone de contrôle primaire autour d'une ferme touchéeNote de bas de page b; travailleurs ayant des liens épidémiologiques avec les fermes touchées, notamment par le partage de fournisseurs ou d'équipements, ou par le biais de véhicules de transport ou de déplacements de bovins vers d'autres fermes, ou encore par l'exposition au lait cru |
| 4 | Groupes de population plus importants exposés à des oiseaux ou à d'autres animaux ou à leur environnement qui, si ces animaux étaient infectés, pourraient constituer une source de transmission à l'humain | Travailleurs du secteur de la volaille et du bétail et les résidents de ces fermes; travailleurs des abattoirs et des usines de transformation; travailleurs qui transportent le bétail; agents de protection de la faune, chercheurs et personnel en rétablissement de la faune; vétérinaires et techniciens vétérinaires; chasseurs et piégeurs; personnes qui transforment le gibier sauvage ou les oiseaux pour l'alimentation; agriculteurs non commerciaux (par exemple, les personnes qui élèvent des volailles en milieu urbain) |
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Sommaire des données probantes, justifications et autres considérations :
- Les travailleurs de laboratoire manipulant des virus vivants de la grippe aviaire présentent un risque accru d'exposition prolongée à des concentrations élevées du virus. Le VHIA pourrait fournir un niveau de protection supplémentaire en plus des protocoles de sécurité des laboratoires.
- La majorité des cas de grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b en Amérique du Nord en 2024 sont survenus chez des personnes exposées à des volailles ou des bovins infectés ou à leur environnement. L'administration du VHIA pourrait constituer une mesure de protection supplémentaire en plus de l'ÉPI et des autres mesures de biosécurité.
- La démarche d'utilisation du VHIA chez les contacts étroits ou les contacts secondaires (c'est-à-dire les contacts des contacts) des cas humains de grippe aviaire A(H5N1) a été considérée comme peu pratique, en raison du court laps de temps après l'exposition au cas primaire pour que les cas secondaires de grippe deviennent malades et infectieux pour d'autres personnes (principalement sur la base de l'expérience acquise avec la grippe saisonnière). Le CCNI poursuivra la surveillance des données probantes émergentes concernant la période d'incubation de la grippe aviaire A(H5N1) chez l'humain et mettra à jour ses recommandations, le cas échéant.
- Ces directives ne traitent pas de l'utilisation du VHIA dans des populations plus larges ni de son utilisation potentielle comme mesure intérimaire lors d'une pandémie si un vaccin pandémique spécifique n'est pas disponible. Si des preuves de transmission interhumaine apparaissent, le CCNI publiera des directives mises à jour.
Recommandation 3. Le CCNI recommande de respecter un intervalle d'au moins six semaines entre l'utilisation du VHIA et de tout autre vaccin, à moins que le VHIA ou un autre vaccin ne soit nécessaire de toute urgence. Cette recommandation est une mesure de précaution visant à éviter l'attribution erronée d'un effet secondaire suivant l'immunisation (ESSI) à l'un ou l'autre des vaccins.
Sommaire des données probantes, justifications et autres considérations :
- En général, selon le chapitre Calendrier d'administration des vaccins du Guide canadien d'immunisation (GCI), l'administration concomitante de vaccins inactivés et d'autres vaccins inactivés ou vivants est soutenue; cependant, étant donné le peu de preuves actuellement disponibles, la période d'attente suggérée entre les vaccins constitue une mesure de précaution visant à faciliter l'investigation de tout événement indésirable qui pourrait survenir.
- Il n'y a eu aucun signal de sécurité provenant des études sur l'administration concomitante de Foclivia®H5N1 (A/Vietnam) ou d'Arepanrix™ H1N1 avec des vaccins antigrippaux saisonniers non adjuvés.
- L'intervalle de six semaines entre les vaccins ne doit pas retarder l'administration d'un VHIA qui est nécessaire de toute urgence. L'intervalle minimum de six semaines entre les vaccins peut être difficile à respecter pour certaines personnes qui ont besoin d'une protection rapide contre plusieurs maladies, par exemple pendant la saison des virus respiratoires ou dans le cadre d'une prophylaxie postexposition pour des maladies autres que la grippe. Dans certains cas individuels, on peut justifier l'administration concomitante ou un intervalle plus court entre le VHIA et d'autres vaccins, à la discrétion clinique du professionnel de santé prescripteur.
Directives particulières concernant l'utilisation d'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b)
Les recommandations suivantes concernant l'utilisation potentielle d'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon) complètent les directives générales du CCNI décrites ci-dessus sur l'utilisation du VHIA pour la prise de décision au niveau de la santé publique. Cette section comprend une matrice d'aide pour faciliter la prise de décision et contient des exemples de scénarios basés sur les scénarios prévisibles, en tenant compte de l'évolution de l'épidémiologie au Canada et aux États-Unis. Les renseignements clés concernant le vaccin ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon) se trouvent dans l'annexe A.
Le CCNI mentionne que les décisions relatives à l'utilisation du VHIA sont spécifiques au contexte, et doivent tenir compte de l'ampleur et de la répartition géographique des cas animaux et humains, ainsi que des analyses risques-avantages pour l'individu, y compris l'accès au traitement antiviral et son efficacité, et d'autres facteurs liés aux programmes et aux opérations locaux (par exemple, les programmes de vaccination actuels, les ressources et les mesures de contrôle des éclosions).
Des renseignements supplémentaires sur la force des recommandations du CCNI sont disponibles dans le tableau 4.
Recommandation 4. Le CCNI recommande que l'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b) puisse être proposé sous la forme d'une série de deux doses aux personnes de 6 mois et plus dans des circonstances particulières. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)
Pour aider la prise de décisions des provinces et des territoires concernant l'utilisation de ce produit, le CCNI a fourni des facteurs à prendre en compte dans le tableau 1 et des populations clés à prioriser pour une utilisation possible du VHIA dans le tableau 2, ainsi que des directives dans une aide à la décision pour trois exemples prévisibles de scénarios spécifiques à une administration (tableau 3) :
| Exemples de scénarios spécifiques à une administrationNote de bas de page a | Personnes qui manipulent le virus vivant de la grippe aviaire A(H5N1) en laboratoire | Personnes ayant un contact permanent avec des oiseaux ou d'autres animaux qui présentent une infection connue ou leur environnement | Personnes qui travaillent ou vivent dans des fermes ayant un lien géographique ou autre avec des fermes faisant l'expérience des éclosions (de telle sorte que ces liens entraînent des risques d'exposition potentiels) | Groupes de population plus importants exposés à des oiseaux ou à d'autres animaux ou à leur environnement qui, si ces animaux étaient infectés, pourraient constituer une source de transmission à l'humain |
|---|---|---|---|---|
Scénario 1 :
|
Envisager l'utilisation | Envisager l'utilisation | Non recommandé | Non recommandé |
Scénario 2 :
|
Envisager l'utilisation | Envisager l'utilisation | Envisager l'utilisation | Envisager l'utilisation dans certaines circonstancesNote de bas de page b |
Scénario 3 :
|
Envisager l'utilisation | Envisager l'utilisation/Utiliser dans certaines circonstancesNote de bas de page c | Envisager l'utilisation/Utiliser dans certaines circonstancesNote de bas de page c | Envisager l'utilisation Utilisation dans certaines circonstancesNote de bas de page c |
|
||||
Sommaire des données probantes, justifications et autres considérations :
- Sur la base des données probantes indirectes disponibles, le vaccin ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon) devrait être immunogène contre les virus de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b. Les essais cliniques de produits similaires A(H5N1) n'ont montré aucun signal de sécurité, tout en reconnaissant que les tailles d'échantillons dans les essais cliniques sont relativement petites. Le CCNI poursuivra la surveillance des données probantes émergentes et mettra à jour ses directives, le cas échéant.
- Comme indiqué ci-dessus, le CCNI recommande que l'objectif de l'utilisation du VHIA dans un contexte non pandémique soit de prévenir les infections humaines par les virus de la grippe aviaire A(H5N1). La prévention de la transmission de l'animal à l'humain pourrait aider à prévenir les formes graves à prévenir les maladies graves chez l'humain et limite les possibilités de modifications génétiques du virus susceptibles de faciliter la transmission d'humain à humain.
- Les populations clés ont été identifiées en raison de leur risque connu ou éventuel d'exposition à des sources connues de grippe aviaire A(H5N1) (c'est-à-dire des sources où un risque de transmission à l'humain a été établi).
- Le scénario 2 prévoit l'implication du bétail laitier au Canada, ce qui pourrait entraîner l'apparition d'éclosions généralisées chez les bovins et leur propagation à d'autres animaux, comme cela a été le cas aux États-Unis. L'inclusion de bovins laitiers peut représenter un risque accru d'exposition humaine, car, contrairement aux éclosions de volailles, les bovins laitiers présents sur les lieux d'une éclosion d'influenza aviaire A(H5N1) ne sont pas systématiquement abattus. Les personnes en contact avec des troupeaux laitiers infectés ou leur environnement peuvent subir une exposition prolongée à l'influenza aviaire A(H5N1) par contact direct ou par l'intermédiaire de lait ou de surfaces contaminés, ce qui augmente le risque d'infection humaine.
- Le VHIA pourrait constituer une mesure de protection supplémentaire, en plus des mesures de biosécurité dans les fermes, de l'équipement de protection individuelle (ÉPI) et d'autres protocoles dans les laboratoires.
- Ces directives ne traitent pas de l'utilisation du VHIA dans des populations plus larges, ni de son utilisation potentielle comme mesure intérimaire pendant une pandémie si un vaccin pandémique spécifique n'est pas disponible. Si des preuves de transmission interhumaine apparaissent, le CCNI publiera des orientations mises à jour.
| (Fondée sur des facteurs qui ne se limitent pas à la force des données probantes, p.ex., besoin en santé publique) | Forte | Discrétionnaire |
|---|---|---|
| Libellé | « devrait/ne devrait pas être réalisée » | « peut/peut ne pas être réalisée » |
| Justification | Les avantages connus/attendus l'emportent sur les inconvénients connus/attendus (« devrait »); ou les inconvénients connus/attendus l'emportent sur les avantages connus/attendus (« ne devrait pas »). |
Les avantages connus/attendus sont à peu près équivalents aux inconvénients connus/attendus ou les données probantes n'indiquent pas avec certitude les avantages et les inconvénients. |
| Conséquence | Une recommandation forte s'applique à la plupart des populations/personnes et devrait être suivie, à moins qu'il n'existe une justification claire et convaincante d'utiliser une autre approche. |
Une recommandation discrétionnaire peut être offerte ou non pour certaines populations/personnes dans certaines circonstances. D'autres approches peuvent être acceptables. |
Informations supplémentaires sur les considérations d'allocation
L'ASPC est en train d'élaborer un cadre d'attribution flexible pour favoriser une répartition équitable entre les administrations, qui comprend les tendances épidémiologiques actuelles et historiques de la grippe aviaire A(H5N1) dans les élevages qui sont approvisionnés par l'ACIA, les statistiques du travail pour les groupes risques liés à l'emploi, et les données démographiques des divisions de recensement pour déterminer le risque pour la population au sens large associé à la proximité de la production de bétail. Cette méthode de répartition serait différente d'une approche par habitant, telle que celle mise en œuvre pour la distribution du vaccin COVID-19, car la répartition des populations à risque indiquées dans le présent document peut représenter des proportions variables de la population selon les juridictions.
Lacunes dans les connaissances et priorités de recherche
Pour donner suite à l'examen des données probantes existantes, le CCNI a indiqué la nécessité de poursuivre les recherches pour combler les lacunes actuelles dans les connaissances, dans les domaines où les données sont absentes ou limitées. Le CCNI reconnaît que des études sont déjà en cours qui pourraient combler ces lacunes, mais les résultats de ces études n'étaient pas disponibles au moment de l'examen. Les lacunes dans les connaissances et les domaines de recherche prioritaires sont énumérés ci-dessous.
Efficacité potentielle, efficacité réelle, immunogénicité et innocuité du vaccin
- Données d'immunogénicité et d'innocuité préalables à l'autorisation sur un nouveau VHIA
- Données d'efficacité réelle, d'innocuité et d'immunogénicité post-autorisation sur tout VHIA utilisé au-delà des essais cliniques, notamment la durée de la protection ou de la réponse immunitaire
- Efficacité potentielle, efficacité réelle et immunogénicité après une dose de VHIA
- Besoin et calendrier optimal de la deuxième dose
- Ampleur de la réponse immunitaire conférée par le vaccin, notamment la compréhension du degré de réaction immunitaire croisée contre des souches hétérologues de grippe aviaire A(H5N1)
- Innocuité et immunogénicité de l'administration concomitante
- Profil d'innocuité dans de larges populations et sous-groupes non inclus dans les essais cliniques
- Détermination des corrélats de la protection contre la grippe aviaire A(H5N1)
- Compréhension du rôle de l'immunité préexistante dans la protection
- Compréhension du rôle de la protection croisée du vaccin contre la grippe saisonnière
- Compréhension du rôle de la glycoprotéine neuraminidase dans la protection contre tous les sous-types et génotypes de neuraminidase circulants
- Caractérisation de l'évolution virale après la mise en œuvre de la vaccination (par exemple, échappement au vaccin)
- Recherche sur les vaccins antigrippaux offrant une protection plus large contre les souches ou une durée de protection plus longue, y compris à l'aide de nouvelles plateformes vaccinales
Épidémiologie
- Dose infectieuse et types d'exposition nécessaires (intensité, durée) pour induire une infection humaine à la suite d'un contact avec du bétail ou des oiseaux infectés et des produits ou environnements contaminés
- Détermination des paramètres clés en cas de transmission interhumaine
- Efficacité des mesures de biosécurité visant à prévenir la transmission de l'animal à l'humain dans les secteurs du lait, des bovins et de la volaille, et difficultés rencontrées dans leur mise en œuvre cohérente
- Pathogénicité du virus circulant chez l'humain, repérage des facteurs de risque d'issues graves (par exemple, l'âge, les affections médicales)
- Utilisations potentielles de la surveillance des eaux usées pour éclairer la prise de décision
- Surveillance des caractéristiques/modifications virologiques qui augmentent la transmissibilité à l'humain ou entre les humains, affectent la sévérité ou confèrent une résistance aux médicaments antiviraux
- Suivi d'études sur des modèles animaux susceptibles d'avoir des répercussions sur la compréhension de la gravité de la maladie chez l'humain
- Compréhension de la fréquence des infections asymptomatiques
Éthique, équité, faisabilité et acceptabilité
- Acceptabilité du VHIA s'il est proposé aux populations clés
- Possibilité de cibler les programmes du VHIA sur les populations clés, y compris les coûts et les coûts d'opportunité de la mise en œuvre de programmes VHIA potentiels
Pour de plus amples renseignements sur les lacunes dans les connaissances et les besoins de recherche prioritaires reconnus par l'ASPC, consultez le document Grippe aviaire A(H5Nx) : Lacunes dans les connaissances en matière de santé publique et besoins de recherche.
Liste des abréviations
- ACIA
- Agence canadienne d'inspection des aliments
- ASPC
- Agence de la santé publique du Canada
- CCI
- Comité canadien d'immunisation
- CCNI
- Comité consultatif national de l'immunisation
- ECCC
- Environnement et Changement climatique Canada
- ECR
- Essais contrôlés randomisés
- ÉÉFA
- Éthique, équité, faisabilité et acceptabilité
- ÉPI
- Équipements de protection individuelle
- ESSI
- Effets secondaires suivant l'immunisation
- pdm09
- Grippe pandémique H1N1 de 2009
- GCESP
- Groupe consultatif en matière d'éthique en santé publique
- HA
- Hémagglutinine
- IAFP
- Influenza aviaire faiblement pathogène
- IAHP
- Influenza aviaire hautement pathogène
- IC
- Intervalle de confiance
- IH
- Inhibition de l'hémagglutination
- MGT
- Moyenne géométrique des titres
- NA
- Neuraminidase
- OMS
- Organisation mondiale de la Santé
- R.-U.
- Royaume-Uni
- SC
- Santé Canada
- SGB
- Syndrome de Guillain-Barré
- TL
- Taux de létalité
- UE
- Union européenne
- VHIA
- Vaccins humains contre l'influenza aviaire
- VVC
- Virus vaccinal candidat
Remerciements
La présente déclaration a été préparée par : K. Gusic, A. Nunn, J. Papenburg, A. Sinilaite, W. Siu, et B. Warshawsky au nom du groupe de travail sur l'influenza, et a été approuvée par le CCNI.
Le CCNI remercie vivement les personnes suivantes de leur contribution : H. Birdi, S. Cortes-Kaplan, N. Forbes, A.Howarth, N. Moqueet, N. Sicard, F. Tadount, M. Tunis, K. Wilkinson, K. Ramotar, N. Haddad et C. Tremblay.
Groupe de travail sur l'influenza du CCNI
Membres : J. Papenburg (Président), M Andrew, P. De Wals, I. Gemmill, J. Langley, A. McGeer, et D. Moore.
Experts en IAHP : Y. Bui, A. Greer, M. Miller, S. Mubareka et M. Murti
Représentants de liaison : L. Grohskopf (Centers for Disease Control and Prevention [CDC], États-Unis)
Représentants d'office : K. Daly (Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits [DGSPNI], Services aux Autochtones Canada [SAC]), L. Lee (Centre de l'immunisation et des maladies respiratoires infectieuses [CIMRI], ASPC), E. Leonard (Centre des maladies infectieuses d'origine alimentaire, environnementale et zoonotique [CMIOAEZ], Centre de préparation vaccinale et thérapeutique [CPVT], ASPC), A. Shane (Centre des infections émergentes et respiratoires et de la préparation aux pandémie [CIERPP], ASPC), M. Su (Épidémiologie et surveillance de la COVID-19, ASPC), et M. Willcott (Direction des produits biologiques et des thérapies génétiques [DPBTG], Santé Canada [SC]).
CCNI
Membres : R. Harrison (Présidente), V. Dubey (Vice-présidente), M. Andrew, J. Bettinger, N. Brousseau, A. Buchan, H. Decaluwe, P. De Wals, E. Dubé, K. Hildebrand, K. Klein, M. O'Driscoll, J. Papenburg, A. Pham-Huy, B. Sander et S. Wilson.
Représentants de liaison : L. Bill/M. Nowgesic (Association canadienne des infirmières et infirmiers autochtones), S. Buchan (Association canadienne pour la recherche, l'évaluation et l'éducation en immunisation), E. Castillo (Société des obstétriciens et gynécologues du Canada), J. Comeau (Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie Canada), M. Lavoie (Conseil des médecins hygiénistes en chef), J. MacNeil (Centers for Disease Control and Prevention, États-Unis), M. McIntyre (Association des infirmières et infirmiers du Canada), D. Moore (Société canadienne de pédiatrie), M. Osmack (Association des médecins autochtones du Canada), J. Potter (Collège des médecins de famille du Canada), D. Singh (Comité canadien sur l'immunisation) et A. Ung (Association des pharmaciens du Canada).
Représentants d'office : E. Ebert (Défense nationale et Forces armées canadiennes), P. Fandja (Direction des produits de santé commercialisés, Santé Canada), E. Henry (Centre de surveillance et de programmes d'immunisation (CSPI), ASPC), M. Lacroix (Groupe consultatif en matière d'éthique en santé publique, ASPC), M. Maher (Centre de surveillance de l'immunisation, ASPC) J. Kosche (Centre de préparation vaccinale et thérapeutique (CPVT), ASPC) C. Pham (Direction des médicaments biologiques et radiopharmaceutiques, SC), M. Routledge (Laboratoire national de microbiologie, ASPC) M. Su (COVID-19 Épidémiologie et surveillance, ASPC) et T. Wong (Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits, Services aux Autochtones Canada).
Le CCNI remercie vivement les collègues de l'Institut finlandais pour la santé et le bien-être pour le partage d'informations : H. Nohynek, E. Lindh et M. Melin.
Annexe A : Caractéristiques du vaccin ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b)
| Nom de la marque et formulation du produit | ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b) |
|---|---|
| Type vaccinal | Vaccin inactivé à base d'œuf et à virion fragmenté |
| Date de l'autorisation au Canada | ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia de clade 2.1.3.2) : 2013-02-13 ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b) 2025-02-18 (autorisation de mise sur le marché de la souche actualisée) |
| Âges autorisés pour l'utilisation | Adultes et enfants à partir de 6 mois |
| Dose et calendrier autorisés | Les adultes ayant 18 ans et plus devraient recevoir deux doses (0,5 ml chacune) d'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon). Les enfants et les adolescents de 6 mois à 17 ans devraient recevoir deux doses (0,25 ml chacune) d'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon). Pour tous les âges, la deuxième dose doit être administrée au moins 3 semaines (21 jours) après la première. |
| Allergènes potentielsNote de bas de page a | Traces de protéines d'œuf, y compris l'ovalbumine (≤0,083 mcg par dose)Note de bas de page b Polysorbate 80 Thimérosal |
| Adjuvants et agents de conservation | AS03 qui se compose de α tocophérol, de squalène et de polysorbate 80 dans une émulsion huile dans l'eauNote de bas de page 80 |
| Contrindications | Selon la monographie du produit, des antécédents de réaction anaphylactique (c'est-à-dire potentiellement mortel) à l'un des composants ou à l'une des traces de résidus du vaccin, y compris les protéines de l'œuf. Voir ci-dessous les recommandations du CCNI concernant la vaccination des personnes allergiques aux œufsNote de bas de page b |
| Stockage | 2 à 8 oC |
| Manipulation | Après le mélange de l'adjuvant et de l'antigène, le vaccin doit être utilisé dans les 24 heures. Le vaccin mélangé peut être conservé au réfrigérateur (2 °C à 8 °C) ou à température ambiante (jusqu'à 30 °C). Si le vaccin mélangé est conservé au réfrigérateur, il doit atteindre la température ambiante (pendant au moins 15 minutes) avant chaque retrait. |
| Reconstitution | Le vaccin est mélangé en prélevant la totalité du contenu du flacon contenant l'adjuvant à l'aide d'une seringue de 5 ml et en l'ajoutant au flacon contenant l'antigène. Le vaccin doit être bien mélangé par inversion. Le produit final mélangé pour l'administration est une émulsion contenant 10 doses (0,5 ml chacune). |
| Voie d'administration | Injection intramusculaire |
| Sélection de la seringue et de l'aiguille | Seringue de 1 ml pour l'injection, aiguille d'un calibre inférieur ou égal à 23-G |
|
|
Annexe B : Résumé des considérations concernant l'objectif de l'utilisation des HVAI dans un contexte non pandémique
| Considérations | Résumé des données probantes et de la justification : |
|---|---|
| Prévention de l'infection humaine |
|
| Prévenir les maladies graves |
|
| Limiter les possibilités d'adaptation virale |
|
Références
- Note de bas de page 1
-
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