Réponse rapide : Directives préliminaires sur la vaccination humaine contre la grippe aviaire dans un contexte non pandémique en date de décembre 2024

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Organisation : Agence de la santé publique du Canada

Date de publication : 2025-02-19
Cat. : HP40-385/2025F-PDF
ISBN : 978-0-660-75649-3
Pub. : 240861

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Préambule

Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) et un organisme consultatif externe qui donne à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) des conseils indépendants, continus et à jour dans le domaine de la médecine, des sciences et de la santé publique liés aux questions de l'ASPC concernant l'immunisation.

L'ASPC a élargi le mandat du CCNI de façon à inclure, en plus de l'impact des maladies et des caractéristiques vaccinales, l'étude systématique des facteurs liés aux programmes dans la formulation de ses recommandations fondées sur les données probantes afin de favoriser la prise de décisions opportunes concernant les programmes de vaccination financés par le secteur public à l'échelle provinciale et territoriale.

Les nouveaux facteurs que le CCNI devra examiner de façon systématique sont les suivants : économie, équité, éthique, acceptabilité et faisabilité. Les déclarations du CCNI ne nécessiteront pas toutes une analyse approfondie de l'ensemble des facteurs programmatiques. Même si l'étude systématique des facteurs liés aux programmes sera effectuée à l'aide d'outils fondés sur des données probantes afin de cerner les problèmes distincts susceptibles d'avoir une incidence sur la prise de décision pour l'élaboration des recommandations, seuls les problèmes distincts considérés comme étant propres au vaccin ou à la maladie pouvant être prévenue par un vaccin seront inclus.

La présente déclaration contient les conseils indépendants et les recommandations du CCNI, qui reposent sur les connaissances scientifiques les plus récentes et diffuse ce document à des fins d'information. Les personnes qui administrent le vaccin devraient également connaître le contenu de la monographie de produit pertinente. Les recommandations d'utilisation et les autres renseignements qui figurent dans le présent document peuvent différer du contenu de la monographie de produit rédigée par le fabricant du vaccin au Canada. Les fabricants ont fait homologuer les vaccins et ont démontré leur innocuité et leur efficacité potentielle lorsqu'ils sont utilisés conformément à la monographie de produit uniquement. Les membres du CCNI et les membres de liaison doivent se conformer à la politique de l'ASPC régissant les conflits d'intérêts, notamment déclarer chaque année les conflits d'intérêts possibles.

Introduction

L'éclosion actuelle d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) A(H5N1) est sans précédent et à l'origine des infections généralisées chez les oiseaux sauvages, les volailles et de nombreux mammifères au Canada, aux États-Unis et dans d'autres régions du monde. Depuis mars 2024, les États-Unis font état d'une transmission continue parmi les bovins laitiers. Le risque d'exposition et de transmission à l'humain par contact avec les oiseaux, d'autres animaux ou leur environnement a également augmenté. Aux États-Unis, au 19 décembre 2024, 61 cas humains de grippe aviaire (H5N1) ont été confirmés en 2024, repérés principalement parmi les travailleurs du secteur laitier et de la volaille, avec 1 cas graveNote de bas de page 1. Au Canada, un seul cas humain grave a été signaléNote de bas de page 2. Les sources d'exposition de deux des cas humains aux États-Unis et du seul cas au Canada sont inconnues.

Les cas de transmission du virus à l'origine de la grippe aviaire A(H5N1) par les oiseaux et les mammifères ont continué à se multiplier à travers le monde. En raison du risque de transmission de l'animal à l'humain (c'est-à-dire, infection zoonotique) et de l'humain à l'humain, les organisations du gouvernement canadien, telles que l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) et Santé Canada (SC), travaillent conjointement pour lutter contre cette maladie en adoptant l'approche « Une seule santé », qui intègre les perspectives en matière de santé humaine, animale et environnementale. Les stratégies comprennent notamment : surveillance de la grippe aviaire A(H5N1) chez les oiseaux sauvages, volailles, porcs, bovins, et échantillons du lait commercial; exigences en matière d'importation d'animaux; renforcement des mesures de biosécurité (y compris l'utilisation d'équipement de protection individuelle [ÉPI] aux fermes); intervention rapide pour assurer la gestion des exploitations avicoles touchées par des éclosions, notamment l'abattage des volailles et la désinfection de l'environnement; et surveillance et gestion des personnes exposées dans les exploitations avicoles concernées. Pour de plus amples renseignements sur les initiatives du Canada en matière de prévention, de préparation et d'intervention, consultez le document Grippe aviaire A(H5N1) : Réponse du Canada. Pour plus de détails sur les initiatives dans d'autres pays, consultez : World Health Organization (WHO) : Preparing for containment and mitigation of pandemic H5N1 influenza (en anglais seulement), Centers for Disease Control and Prevention (CDC): Bird flu outbreak response (en anglais seulement), et European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC): Strategies and guidelines on avian influenza (en anglais seulement).

Compte tenu de la situation épidémiologique actuelle, de nombreux pays (dont le Canada, les pays de l'Union européenne [UE], le Royaume-Uni et les États-Unis) renforcent également leurs activités de surveillance, constituent des stocks de vaccins humains contre la grippe aviaire (VHIA) et se préparent à l'utilisation éventuelle de ces stocks pour le contrôle et la prévention d'éclosions de grippe aviaire A(H5N1). En date du 19 décembre 2024, la Finlande est le seul pays à proposer le VHIA aux populations présentant un risque d'exposition plus élevé, en réponse à des éclosions antérieures dans des élevages d'animaux à fourrureNote de bas de page 3. Le VHIA peut étayer une intervention proactive en matière de santé publique et renforcer l'état de préparation du Canada en complétant d'autres efforts visant à prévenir ou à réduire l'impact de l'influenza aviaire A(H5N1).

Objectif

Cette réponse rapide est une initiative du CCNI qui vise à fournir des conseils d'experts et des directives préliminaires relatifs à l'utilisation potentielle du VHIA dans un contexte non pandémique; ainsi qu'à définir un cadre pour la prise de décision concernant l'utilisation du VHIA à l'intention des autorités sanitaires provinciales et territoriales. La section intitulée Directives particulières concernant l'utilisation d'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b) contient des recommandations et des directives concernant l'utilisation éventuelle de ce vaccin par les autorités de santé publique provinciales et territoriales dans les scénarios prévisibles, basée sur l'évolution de la situation au Canada et aux États-Unis. Un résumé des caractéristiques d'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b) peut être trouvé dans l'annexe A.

Cette déclaration fournit des conseils sur l'utilisation du VHIA dans un contexte non pandémique et non pas de conseils pour la gestion d'autres scénarios de transmission interhumaine ou pour une pandémie déclarée par l'OMS (p. ex., il ne fournit pas de directives sur l'utilisation du VHIA comme mesure provisoire en attendant la disponibilité d'un vaccin pandémique spécifique). Si de telles circonstances se présentent, le CCNI fournira des directives supplémentaires. Pour de plus amples renseignements sur les principes de gestion des éclosions au-delà de l'immunisation, ainsi que des directives sur l'immunisation lors d'une pandémie de grippe, consultez les documents Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada et Préparation du Canada en cas de grippe pandémique : Guide de planification pour le secteur de la santé.

Méthodologie

En bref, les grandes étapes de la préparation de cette déclaration du CCNI sont les suivantes :

  1. Analyse de la situation épidémiologique chez les animaux et les humains, au niveau mondial, y compris au Canada et aux États-Unis
  2. Synthèses des connaissances : extraction et résumé d'études individuelles, rapports d'enquête sur les éclosions, tableaux de bord de surveillance, sites Web et documentation parallèle
  3. Synthèse de l'ensemble des données probantes sur les avantages et les inconvénients, y compris l'identification des lacunes particulières en matière de connaissances et des priorités de recherche
  4. Utilisation d'un cadre publié et revu par des pairs ainsi que d'outils fondés sur des données probantes pour s'assurer que les questions liées à l'éthique, à l'équité, à la faisabilité et à l'acceptabilité (ÉÉFA) sont systématiquement évaluées et intégrées dans ces directivesNote de bas de page 4

Pour plus d'informations, veuillez consulter les méthodes fondées sur des données probantes du CCNI.

Les questions politiques suivantes proposées au CCNI sont abordées dans la présente déclaration :

Pour l'élaboration de cette déclaration du comité consultatif, le CCNI a examiné les données probantes disponibles et les principales considérations proposées par le groupe de travail du CCNI sur la grippe, notamment l'épidémiologie et le fardeau de la maladie, les données cliniques sur le VHIA (c'est-à-dire l'immunogénicité et l'innocuité), les considérations relatives à l'ÉÉFA conformément au cadre ÉÉFA révisé par les pairs du CCNI, ainsi que d'autres aspects de la stratégie globale de vaccination. Une analyse économique de la santé n'a pas été réalisée, car elle n'a pas été jugée nécessaire pour ces directives préliminaires. La synthèse des connaissances a été réalisée par le secrétariat du CCNI et supervisée par le groupe de travail sur la grippe.

Le CCNI a mené des consultations auprès du Groupe consultatif en matière d'éthique en santé publique (GCESP) au sujet des considérations éthiques liées à l'attente en vue d'une utilisation ultérieure lorsque certains éléments déclencheurs sont réunis, par opposition au déploiement d'une réserve du VHIA au Canada une fois qu'elle est disponible. En outre, le Comité canadien d'immunisation (CCI) a été consulté afin d'obtenir les commentaires des administrations canadiennes sur l'acceptabilité et la faisabilité du déploiement du VHIA.

Par la suite d'un examen approfondi et à des discussions le 18 septembre 2024 et le 20 novembre 2024, le CCNI a approuvé ces directives. Le texte contient la description des considérations pertinentes, la justification des décisions spécifiques et les lacunes dans les connaissances, qui sont à jour à la date du 19 décembre 2024, date à laquelle le CCNI a finalisé ce document. Le CCNI poursuit la surveillance des données probantes sur l'utilisation potentielle du VHIA, ainsi que la situation épidémiologique en évolution, et mettra à jour ses recommandations, le cas échéant.

Épidémiologie

Contexte de la virologie de la grippe aviaire et de l'éclosion actuelle de grippe A(H5N1)

Les virus de la grippe A sont classés en fonction des glycoprotéines de surface, l'hémagglutinine (HA) et la neuraminidase (NA), avec 19 sous-types de HA et 11 sous-types de NA qui peuvent se présenter sous de nombreuses combinaisons (p. ex. H1N1, H3N2, H5N1)Note de bas de page 5. Le génome segmenté des virus de la grippe A permet le réassortiment (c'est-à-dire le changement génétique), où les virus échangent du matériel génétique pour créer de nouvelles souches. De plus, comme pour les autres virus à ARN, les enzymes de réplication de l'ARN viral sont très sujettes aux erreurs, ce qui entraîne des taux de mutation élevés (c'est-à-dire une dérive génétique). Chez l'humain, les virus de la grippe saisonnière A sont actuellement des sous-types A(H3N2) et A(H1N1), alors que chez les oiseaux, de nombreux autres sous-types peuvent circuler. Les oiseaux aquatiques sauvages sont le principal réservoir de la grippe aviaire et peuvent être porteurs du virus sans être malades. Toutefois, l'éclosion actuelle de grippe aviaire A(H5N1) a entraîné une mortalité plus élevée chez certaines espècesNote de bas de page 6. Les volailles domestiques qui contractent la grippe aviaire sont plus susceptibles de développer une maladie grave. Les virus de la grippe aviaire sont classés en deux catégories : influenza aviaire faiblement pathogène (IAFP) s'ils ne provoquent aucune maladie ou seulement une maladie légère chez les poulets ou la volaille, ou influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) s'ils provoquent une maladie grave et une mortalité élevée chez les poulets ou la volailleNote de bas de page 7. Certaines souches d'IAFP peuvent subir des mutations adaptatives ou des événements de réassortiment et évoluer vers l'IAHP. Les oiseaux infectés transmettent le virus par les excréments, la salive et les sécrétions nasales. La migration des oiseaux sauvages facilite la propagation géographique du virus. Certains virus de la grippe aviaire ont acquis la capacité d'infecter les mammifères et, plus rarement, l'humain. Pour plus de détails, consultez les Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada.

L'origine des virus IAHP A(H5N1) actuellement en circulation remonte à la souche A/Oie/Guangdong/1/1996 qui a été isolée à partir de sauvagine domestique dans le sud de la Chine. En 1997, une éclosion de grippe aviaire A(H5N1) chez les volailles en Chine et à Hong Kong a entraîné 18 cas humains, 6 décès et l'abattage de 1,6 million d'oiseaux. Le virus de la grippe aviaire A(H5N1) est réapparu en 2003, causant des foyers de volaille à grande échelle en Asie, avec une propagation subséquente par les oiseaux sauvages vers Afrique, au Moyen-Orient et en Europe en 2005Note de bas de page 8. En raison de la diversité génétique du gène H5, un système de nomenclature des clades a été introduit pour classer les virus dans des groupes apparentés sur la base de ce gène. De plus, le séquençage génomique du virus a permis de déterminer les génotypes qui définissent davantage la parenté entre les virusNote de bas de page 8. Les virus de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4 ont émergé en Chine en 2008 et circulent largement depuis 2014Note de bas de page 9. Au cours des années suivantes, le clade H5 2.3.4.4 a évolué vers des clades de 2.3.4.4a à 2.3.4.4h, notamment le clade 2.3.4.4bNote de bas de page 5Note de bas de page 8. De 2014 à 2016, des événements de réassortiment entre les virus de la grippe aviaire A(H5N1) et d'autres souches de grippe aviaire ont donné lieu aux souches A(H5N6) et A(H5N8) qui ont circulé chez les oiseaux dans plusieurs régions, y compris en Amérique du NordNote de bas de page 10. En 2020, les virus de clade 2.3.4.4b ont acquis un gène N1 d'origine aviaire par réassortiment, aboutissant à la création de la souche A(H5N1) de clade 2.3.4.4b de la grippe aviaire qui a circulé chez les oiseaux sauvages en Asie, en Afrique, en Europe et au Moyen-OrientNote de bas de page 8. Cette souche a été repérée pour la première fois en Amérique du Nord en décembre 2021 à Terre-Neuve-et-Labrador et s'est ensuite répandu à travers le continent ainsi qu'en Amérique centrale et en Amérique du SudNote de bas de page 5Note de bas de page 6. Les virus de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b ont continué à circuler largement, entraînant une épidémie épizootique sans précédent chez les oiseaux sauvages, les volailles et divers mammifères dans de nombreuses régions du monde. Ils ont également provoqué de rares infections humaines dans certaines régions, notamment au Canada et aux États-Unis. Quelques autres clades de la grippe aviaire A(H5N1) continuent de circuler dans des zones géographiques limitéesNote de bas de page 8.

Aperçu de la maladie

La glycoprotéine HA des virus de la grippe aviaire se lie de préférence aux cellules dotées de récepteurs d'acide sialique liés à α2,3, qui sont courants dans les voies respiratoires et gastro-intestinales des oiseaux sauvages et de la volaille domestique, mais que l'on trouve également chez l'humain sur la conjonctiveNote de bas de page 11 ainsi que dans les voies respiratoires inférieuresNote de bas de page 12Note de bas de page 13; et dans le tissu mammaire des vaches laitièresNote de bas de page 14. Les récepteurs prédominant dans les voies aériennes supérieures de l'humain sont des récepteurs d'acide sialique liés à α2,6, auxquels se lient les sous-types du virus de la grippe A humaine (c'est-à-dire A[H1N1] ou A[H3N2])Note de bas de page 15. Il n'existe actuellement aucune preuve que les virus de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b peuvent faire l'objet d'une transmission interhumaine; pour cela, on pense généralement qu'ils doivent acquérir la capacité de se lier aux récepteurs d'acide sialique liés à α2,6-Note de bas de page 16Note de bas de page 17.

L'humain peut être infecté par la grippe aviaire par contact direct avec des animaux infectés, leurs sécrétions et excrétions ou des environnements contaminés. Comme la grippe aviaire A(H5N1) n'a jamais circulé à grande échelle chez l'homme, l'immunité au niveau de la population humaine est susceptible d'être très faible. Une étude sérologique menée aux États-Unis a montré que les individus, y compris ceux ayant reçu un vaccin contre la grippe saisonnière, présentaient de faibles taux d'anticorps contre la souche A(H5N1) de clade 2.3.4.4b de la grippe aviaire, suggérant une immunité préexistante faible ou inexistante contre ce virusNote de bas de page 18.

La présentation clinique de la grippe aviaire A(H5N1) chez l'humain va de symptômes bénins tels que la toux, la conjonctivite et la fièvre, à des complications respiratoires ou neurologiques graves, voire à la mort. Des cas asymptomatiques sont également possibles. Historiquement, le taux de létalité (TL) de la grippe aviaire A(H5N1) signalée était d'environ 50 %. Parmi les cas survenus en 2024 aux États-Unis et au Canada, la plupart ont été bénins, provoquant principalement des conjonctivites ou des symptômes des voies respiratoires supérieures. La gravité des virus de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b qui circulent actuellement est incertaine, en raison du nombre relativement faible de cas humains, principalement parmi les travailleurs agricoles, dont la plupart ont reçu un traitement rapide à l'oseltamivirNote de bas de page 19. Les impacts des génotypes particuliers et de la voie d'exposition (par exemple, la conjonctive de l'œil par rapport aux voies respiratoires) sur la gravité de la maladie sont actuellement inconnues. En outre, on ne connaît pas l'incidence des facteurs de risque traditionnels des complications de la grippe (par exemple, l'âge plus ou moins avancé et la présence d'affections sous-jacentes) sur la gravité de la maladie causée par la souche actuellement en circulation. Dans le passé, les pandémies de grippe ont eu des schémas de mortalité par groupe d'âge différents de ceux de la grippe saisonnière; par exemple, la pandémie de grippe espagnole de 1918 s'est caractérisée par un risque de mortalité élevé chez les jeunes adultesNote de bas de page 20.

Des médicaments antiviraux peuvent être utilisés pour traiter la grippe aviaire A (H5N1). Le traitement doit être initié dès que possible, idéalement dans les 48 heures suivant l'apparition des symptômes, mais devrait être utilisé après 48 heures si cela est indiqué. Dans certaines circonstances, des médicaments antiviraux peuvent également être utilisés dans le cadre d'une prophylaxie postexposition. Pour de plus amples renseignements sur les symptômes et le traitement, consultez la section sur les recommandations antivirales des Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada.

Épidémiologie humaine et animale mondiale

La souche de clade 2.3.4.4b de l'influenza aviaire A(H5N1) apparue en 2020 continue d'évoluer et de se propager parmi un nombre sans précédent d'espèces d'oiseaux et de mammifères sauvages et domestiques, le virus ayant été détecté sur tous les continents à l'exception de l'AustralieNote de bas de page 21. Pour les mises à jour épidémiologiques mondiales, consultez le Programme mondial de lutte contre la grippe de l'OMS : Grippe aviare A(H5N1) [en anglais seulement].

Entre le 1er janvier 2003 et le 1er novembre 2024, 939 cas humains de grippe aviaire A(H5N1) et 464 décès associés ont été signalés à travers le monde, ce qui correspond à un taux de létalité d'environ 50 %Note de bas de page 22. Il peut toutefois s'agir d'une surestimation, puisque les infections légères peuvent passer inaperçues et ne pas être signalées. Avant 2024, la majorité des cas humains provenaient d'un contact direct avec des oiseaux infectés ou leur environnement. De rares cas de transmission interhumaine limitée de la grippe aviaire A(H5N1) ont déjà été signalés en raison d'une exposition prolongée; toutefois, aucune preuve de transmission interhumaine n'a été relevée depuis 2007Note de bas de page 23.

Aux États-Unis, les virus de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b ont touché plus de 130 millions de volailles et 10 000 oiseaux sauvages depuis 2022 et ont été détectés pour la première fois chez des vaches laitières en mars 2024Note de bas de page 1. En octobre 2024, un porc a été déclaré positif pour le clade 2.3.4.4b de l'influenza aviaire A(H5N1) du génotype D1.2Note de bas de page 24.

L'éclosion de l'infection chez les vaches laitières attribuée à un nouveau génotype, B3.13Note de bas de page 5, a entraîné une transmission généralisée chez les bovins et certaines volailles aux États-Unis, à l'origine de la plupart des infections chez les bovins et les volailles entre mars et novembre 2024Note de bas de page 25. Le génotype B3.13 a également causé des infections chez d'autres animaux, tels que les chats, les ratons laveurs, les opossumsNote de bas de page 5 et les alpagasNote de bas de page 26. Au 19 décembre 2024, 866 troupeaux laitiers ont été affectés dans 16 États américains, la Californie étant la plus touchéeNote de bas de page 27. La transmission généralisée parmi les troupeaux laitiers est un exemple rare de transmission de la grippe aviaire de mammifère à mammifère, probablement attribuée à des charges virales élevées dans les glandes mammaires des vaches infectées qui entraîne la transmission à partir du lait et par le processus de traiteNote de bas de page 5. Les déplacements de troupeaux laitiers, d'équipements ou de véhicules entre les fermes ont aussi probablement facilité la propagation du virus dans de nombreux fermes et ÉtatsNote de bas de page 28.

L'analyse du lait peut fournir des renseignements sur l'ampleur de l'éclosion d'influenza aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4.b affectant les troupeaux laitiers. De l'ARN viral a été détecté dans du lait pasteurisé aux États-Unis. Une étude a trouvé de l'ARN viral de clade 2.3.4.4 de la grippe aviaire A(H5N1) dans 20 % de 297 échantillons de produits laitiers pasteurisés prélevés pendant cinq jours en avril 2024, représentant 132 transformateurs de 38 États; toutefois, en raison de l'efficacité du processus de pasteurisation, aucun virus infectieux n'a été détecté dans aucun échantillonNote de bas de page 29.

Bien que l'infection des troupeaux laitiers puisse aboutir à une réduction ou une anomalie de la production de lait, une perte de l'appétit et d'autres symptômes, la plupart des vaches survivent à l'infection. Cependant, les impacts à long terme sont encore en cours d'évaluation. Contrairement aux éclosions chez les volailles où l'on procède à l'abattage des animaux pour en assurer le contrôle, dans les éclosions chez les bovins laitiers, la plupart des animaux ne sont pas euthanasiés. Ainsi, le virus infectieux peut persister à la ferme pendant que les infections se propagent dans le troupeau, ce qui présente un risque continu d'exposition humaine pendant cette période. En outre, les premières données suggèrent que l'influenza A(H5N1) peut rester stable sur les surfaces à température ambiante et au réfrigérateur pendant plusieurs jours et dans le lait cru en vrac pendant plusieurs semainesNote de bas de page 30.

Les infections humaines aux États-Unis ont été relativement rares et généralement bénignes. En date du 19 décembre 2024, sur les 61 cas humains, 37 étaient liés à une exposition à du bétail infecté, 21 étaient liés à des fermes de volailles infectées et à des opérations d'abattage, 1 cas était lié à oiseaux infectés dans les troupeaux de basse-cour, et 2 cas avaient une source d'exposition inconnueNote de bas de page 1. Il est également possible qu'il y a eu une sous-déclaration des cas. Le nombre limité des preuves suggère la possibilité d'une infection asymptomatique chez les humains. Dans une étude sérologique menée aux États-Unis sur des travailleurs de fermes laitières ayant des bovins infectés, des anticorps contre le virus de la grippe A(H5) ont été signalés chez 8 travailleurs sur 115 (7 %), dont 4 n'ont pas déclaré de symptômes. Les retards dans la collecte de renseignements pourraient avoir entraîné des difficultés à se rappeler des symptômes béninsNote de bas de page 31Note de bas de page 32.

Bien que la plupart des cas humains aux États-Unis à compter du 19 décembre 2024 aient été dus au génotype B3.13, des cas du génotype D1.1 ont récemment été identifiés dans des cas graves au Canada (voir Épidémiologie humaine et animale au Canada) et en Louisiane, ainsi que des cas bénins dans l'État de Washington. Le génotype D1.1 circule parmi les oiseaux sauvages et les volailles au Canada et, depuis peu, aux États-Unis. Bien que la source d'exposition du cas canadien soit inconnue, le cas humain grave en Louisiane a été signalé comme ayant été exposé à des oiseaux malades et morts dans des élevages de basse-courNote de bas de page 33.

Pour les mises à jour épidémiologiques américaines, consulter le site du CDC H5 bird flu: Current situation (en anglais seulement) et USDA detections of highly pathogenic avian influenza (en anglais seulement).

Globalement, le risque pour la santé publique reste faible pour la population générale, mais plus élevé pour les personnes exposées sans protection à des animaux infectés. Pour plus de détails sur l'évaluation des risques, consultez Updated joint assessment of recent influenza A(H5N1) virus events in animals and people from the Food and Agriculture Organization of the United Nations, the WHO, and the World Organisation for Animal Health (en anglais seulement).

Épidémiologie humaine et animale au Canada

Depuis décembre 2021, le Canada a connu de nombreuses éclosions de grippe aviaire A(H5N1), touchant plus de 14 millions oiseaux domestiquesNote de bas de page 34 et 3 400 oiseaux et mammifères sauvages au 19 décembre 2024Note de bas de page 35. Le virus a été détecté chez des oiseaux sauvages dans toutes les provinces et tous les territoires, et chez des mammifères sauvages dans dix provinces et un territoireNote de bas de page 35. En outre, des détections chez les mammifères domestiques (2 chats et 1 chien) ont été signalées dans deux provincesNote de bas de page 36.

La plupart des cas d'influenza aviaire A(H5N1) chez les oiseaux domestiques sont apparus dans des élevages commerciaux de volailles dans toutes les provinces, à l'exception de l'Île-du-Prince-Édouard. La Colombie-Britannique a signalé le plus grand nombre de locaux infectésNote de bas de page 37. Aucun cas humain n'a été signalé parmi les travailleurs des établissements concernés. À compter du 19 décembre 2024, le Canada n'a pas détecté de grippe aviaire A(H5N1) chez les bovins laitiers ou dans le lait cru ou pasteuriséNote de bas de page 38, et aucune détection du génotype B3.13 n'a été signalée chez n'importe quel animal sauvage ou domestique. Dans le cadre des protocoles de surveillance renforcée, les bovins laitiers en lactation importés des États-Unis doivent être déclarés négatifs pour le virusNote de bas de page 39.

En date du 19 décembre 2024, un cas humain de grippe aviaire A(H5N1) acquis au Canada. En novembre 2024, un adolescent de Colombie-Britannique a été hospitalisé pour un syndrome de détresse respiratoire aiguë et s'est révélé infecté par la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b. La source d'exposition est inconnue, car tous les tests effectués sur les contacts humains et animaux ainsi que sur les échantillons environnementaux se sont révélés négatifs pour la grippe A(H5)Note de bas de page 40. Le séquençage génétique a permis de repérer le virus comme étant le génotype D1.1, une souche circulant dans les volailles locales et les oiseaux sauvages en Colombie-BritanniqueNote de bas de page 2Note de bas de page 41. Le séquençage du virus a notamment révélé des mutations qui ont été associées à l'adaptation aux mammifères et à une réplication accrueNote de bas de page 17Note de bas de page 42Note de bas de page 43. Pour les mises à jour épidémiologiques canadiennes, consultez les documents suivants : Avian influenza (bird flu) [en anglais seulement], Bulletin des agents pathogènes des voies respiratoires émergents, Analyse du scénario de risque pandémique pour la grippe A(H5N1), Protocole de surveillance accrue des cas de grippe aviaire A(H5N1) chez les humains dans les fermes au Canada et Mise à jour sur la grippe aviaire et les risques pour la population canadienne de l'ASPC.

Vaccins

Avant 2025, Santé Canada a autorisé deux VHIA (tous deux spécifiques à la souche H5N1) pour les personnes âgées de six mois et plus, sur la base d'études d'immunogénicité évaluées en fonction de critères normalisés pour les vaccins antigrippaux. Les deux produits comportent un adjuvant et doivent être administrés en deux doses à au moins 21 jours d'intervalle.

Bien que ces vaccins n'aient pas été utilisés au Canada, la présence de produits autorisés accélère les processus d'autorisation ultérieurs si un changement de souche est nécessaire en cas de pandémie.

Comme pour la surveillance des virus de la grippe saisonnière, l'OMS surveille également les souches de la grippe aviaire. Sur la base des processus de surveillance et d'évaluation en cours, l'OMS recommande des virus vaccinaux candidats (VVCs) pour les souches de grippe aviaire pouvant être utilisés par les fabricants pour produire le VHIA. Plusieurs VVCs ont été recommandés pour les virus de la grippe A(H5), certains contre les clades A(H5) antérieurs et d'autres contre le clade 2.3.4.4b en combinaison avec A(N1) ou A(N8)Note de bas de page 46. Les pays peuvent choisir d'autoriser un ou plusieurs de ces VHIA et de les acheter pour les utiliser dans le cadre d'un programme de vaccination ciblé ou de les stocker en vue d'une utilisation ultérieure. L'OMS a recommandé des VVC plus étroitement liés aux souches de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b qui circulent actuellement chez les oiseaux et les mammifères en Amérique du Nord, notamment la souche de type A/Astrakhan/3212/2020 (H5N8) (CBER-RG8A) (dénommée par la suite H5N8 A/Astrakhan) et la souche de type A/American wigeon/South Carolina/22-000345-001/2021 (H5N1) (dénommée par la suite H5N1 A/American wigeon)Note de bas de page 47. Les fabricants ont entamé la mise au point de vaccins utilisant ces VVC visant à améliorer la réponse immunitaire contre la souche de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b qui circule actuellement chez les animaux en Amérique du Nord, par rapport aux VVC contre les clades antérieurs.

Selon un rapport de l'OMS datant de septembre 2024, la caractérisation génétique des virus de la grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b provenant de cas humains aux États-Unis a montré qu'ils sont génétiquement semblables à la souche H5N1 A/American wigeon (pour laquelle il existe un VVC), avec entre deux et six substitutions d'acides aminés. Les tests antigéniques ont montré que les virus humains de la grippe aviaire A(H5N1) réagissaient bien aux antisérums produits chez les furets contre les VVC H5N1 A/American wigeon et H5N8 A/AstrakhanNote de bas de page 48.

Dans le cadre des efforts de préparation à une pandémie, le gouvernement du Canada a acheté un stock limité d’au moins 500 000 doses ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon), qui devrait être alloué aux provinces et territoires au début 2025, afin d’envisager pour une utilisation potentielle. Vous trouverez un résumé des caractéristiques de ce vaccin dans l'annexe A. Aucune donnée d'essai clinique spécifique à cette souche CVV n'a été examinée dans le cadre de la procédure réglementaire. Ce vaccin a été autorisé en tant que changement de souche d'ArepanrixMC H5N1 (de clade A/Indonesia), et l'autorisation a été fondée sur les études d'innocuité et d'immunogénicité menées pour ArepanrixMC H5N1 (de clade A/Indonesia). Cela correspond à la pratique standard pour les changements de souche des vaccins contre la grippe saisonnière, les essais cliniques n'étant pas nécessaires pour justifier l'autorisation du changement de souche annuelNote de bas de page 49.

Les sections suivantes de la déclaration contiennent des renseignements sur les produits vaccinaux suivants qui fournissent des preuves indirectes concernant l'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b) :

Lors de l'interprétation des données probantes indirectes, veuillez noter ce qui suit :

Immunogénicité d'ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia de clade 2.1.3.2)

L'immunogénicité du VHIA ArepanrixMC (A/Indonesia de clade 2.1.3.2) a été évaluée dans six essais randomisés et trois études de soutien, dans lesquels les individus ont reçu deux doses du vaccin par voie intramusculaire, à l'intervalle de 21 jours (sauf dans une étude où différents calendriers ont été évalués). Les réponses immunitaires humorales ont été mesurées à l'aide de tests d'inhibition de l'hémagglutination (IH) et de neutralisation du virusNote de bas de page 44.

Immunogénicité contre la souche homologue (réponses immunitaires contre la souche vaccinale) en utilisant le test IH

Immunogénicité contre des souches hétérologues (réponses immunitaires contre des souches non vaccinales) en utilisant le test IH

Dans l'ensemble, 2 doses d'ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia) étaient fortement immunogène contre la souche homologue, avec quelques réactions croisées contre des souches hétérologues. Une étude récente menée aux États-Unis a mis en évidence des anticorps à neutralisation croisée contre une souche de clade 2.3.4.4b chez des adultes vaccinés avec ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia) administré en deux doses ou avec le VHIA FocliviaMC H5N1 (A/Vietnam) administré en trois doses, mais il n'est pas certain que cette réaction croisée se traduise par une protection cliniqueNote de bas de page 54.

Efficacité potentielle et efficacité réelle d'ArepanrixMC H1N1 pdm09

Le vaccin monovalent ArepanrixMC A(H1N1)-AS03 a été largement utilisé au Canada pendant la pandémie de grippe H1N1 en 2009. Trois études canadiennes ont rapporté sur l'efficacité élevée après la vaccination avec 1 dose (ou 2 doses pour certains enfants) de ce vaccin, allant de 85 % à 100 %, contre la grippe symptomatique confirmée en laboratoire ou l'hospitalisationNote de bas de page 55Note de bas de page 56Note de bas de page 57. L'applicabilité de cette découverte à l'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon) est incertaine. Bien que l'adjuvant et la concentration d'antigène soient les mêmes entre les produits H1N1 et H5N1 (de clade A/American wigeon), l'extrapolation d'un vaccin à l'autre peut être limité en raison de la différence de sous-types (sous-types A(H1N1) ont déjà circulé parmi la population, contrairement à A(H5N1)), et les différences entre les nombre de doses nécessaires pour répondre aux critères d'immunogénicité (une dose pour le produit H1N1 et deux doses pour le produit H5N1) entre les vaccins.

Innocuité d'ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia de clade 2.1.3.2), d'ArepanrixMC H1N1 pdm09 et de PandemrixMC H1N1 pdm09

ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia de clade 2.1.3.2)

Les données d'innocuité provenant d'essais cliniques antérieurs menés par le fabricant ont montré qu'ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia de clade 2.1.3.2) était généralement bien toléré. Les effets secondaires suivant l'immunisation (ESSI) étaient principalement des réactions légères à modérées au site d'injection qui disparaissaient en quelques jours sans séquelles, ainsi que des douleurs musculaires, des maux de tête, de la fatigue et des douleurs articulairesNote de bas de page 44. L'utilisation d'ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia) ayant été limitée aux essais cliniques, les données d'innocuité après la mise sur le marché ne sont pas disponibles.

ArepanrixMC H1N1 pdm09 et PandemrixMC H1N1 pdm09

Une évaluation de l'innocuité soutenu par GSK des vaccins ArepanrixMC H1N1 et PandemrixMC H1N1 basée sur des données non cliniques, cliniques et des données de postautorisation a montré qu'ils étaient généralement bien tolérés avec un profil d'innocuité acceptable, notamment dans des populations particulières (par exemple, les personnes enceintes, les personnes immunodéprimées)Note de bas de page 58. Au Québec, la surveillance des ESSI a montré une augmentation du taux d'anaphylaxie après la vaccination avec ArepanrixMC H1N1 par rapport à la vaccination contre la grippe saisonnièreNote de bas de page 59. De plus, une étude au Québec et une étude en Allemagne ont trouvé un léger risque accru de syndrome de Guillain-Barré (SGB) après l'ArepanrixMC H1N1 et le PandemrixMC H1N1Note de bas de page 60Note de bas de page 61, mais plusieurs autres études n'ont pas montré d'association entre les vaccins H1N1 adjuvants AS03 et le SGB. Un signal de sécurité notable (c'est-à-dire la narcolepsie) a été identifié avec le PandemrixMC H1N1, comme décrit ci-dessous.

Narcolepsie suivant l'administration du PandemrixMC H1N1 pdm09

La narcolepsie est un trouble neurologique touchant les cycles veille-sommeil et provoque une somnolence diurne excessive. Suite aux campagnes de vaccination contre la pandémie de grippe A(H1N1) de 2009-2010, on a constaté que le PandemrixMC H1N1 était associé à une augmentation de l'incidence des cas de narcolepsie chez les enfants et les adolescents en Suède et en Finlande (avec un risque relatif chez les 5 à 19 ans de 7,5 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 5,2 à 10,7) et 6,4 (IC à 95 % : 4.2 à 9,7) respectivement, par rapport aux taux prépandémiques)Note de bas de page 62, ainsi que dans plusieurs autres pays européensNote de bas de page 63. Au Canada, une étude québécoise a montré un lien possible, mais non concluant, entre le vaccin ArepanrixMC H1N1 pdm09 et la narcolepsieNote de bas de page 64, alors que d'autres études n'ont trouvé aucune associationNote de bas de page 65Note de bas de page 66. Dans l'ensemble, les données suggèrent un lien étroit entre PandemrixMC H1N1 et la narcolepsie dans les populations plus jeunes de certains pays, alors qu'ArepanrixMC H1N1 n'a montré qu'une association minime, voire inexistante.

Les mécanismes permettant d'expliquer le lien entre PandemrixMC H1N1 et la narcolepsie ne sont pas clairs, mais les hypothèses actuelles suggèrent le rôle du « mimétisme moléculaire », où un antigène vaccinal déclenche une réponse immunitaire à médiation cellulaire (T CD4) qui a une incidence sur l'hypocrétine, une protéine liée à la narcolepsieNote de bas de page 58Note de bas de page 67Note de bas de page 68Note de bas de page 69. Certaines études ont évalué les différences dans le processus de fabrication et les protéines contenues dans les vaccins contre la grippe A(H1N1) pdm09 pour tenter d'expliquer pourquoi la narcolepsie semblait être liée à PandemrixMC H1N1 et non à ArepanrixMC H1N1Note de bas de page 67Note de bas de page 70.

Aucun lien entre l'AS03 et la narcolepsie n'a été trouvé avec d'autres vaccins contenant l'adjuvant AS03. Il s'agit également d'un vaccin contre la COVID-19 avec adjuvant AS03, Vidprevtyn Beta, administré à plus de 2 millions d'adultes en Europe (principalement en Angleterre)Note de bas de page 71, ainsi que de plusieurs autres vaccins avec adjuvant AS03 évalués dans des essais cliniques de phase précoce à tardiveNote de bas de page 50Note de bas de page 72Note de bas de page 73Note de bas de page 74.

Administration concomitante avec d'autres vaccins

Il n'existe pas de données sur l'administration concomitante du VHIA ArepanrixMC (A/American wigeon). Selon la monographie du produit, le VHIA FocliviaMC H5N1 (A/Vietnam) peut être administré en même temps que les vaccins saisonniers sans adjuvant, s'ils sont administrés dans des membres différentsNote de bas de page 45. De plus, les études existantes suggèrent que le vaccin ArepanrixMC contre la grippe A(H1N1) est généralement sécuritaire lorsqu'il est administré en même temps que les vaccins contre la grippe saisonnière, bien que certaines données indiquent une réponse immunitaire réduite à la souche A(H1N1) dans certains scénarios, dont la signification clinique n'est pas claireNote de bas de page 75Note de bas de page 76.

Vaccination contre la grippe saisonnière

Le CCNI réitère sa recommandation selon laquelle toutes les personnes de 6 mois et plus devraient recevoir un vaccin contre la grippe saisonnière autorisé et adapté à leur âge. Ceci inclut les personnes dont les activités professionnelles ou récréatives augmentent le risque d'exposition aux virus de la grippe aviaire A(H5N1).

Les vaccins contre la grippe saisonnière ciblent les sous-types H3N2 et H1N1 de la grippe A et une ou deux lignées de la grippe B. Bien qu'ils ne protègent pas contre les virus de la grippe aviaire A(H5N1), ils peuvent atténuer la gravité de la grippe saisonnière et réduire le risque de co-infection par des souches de la grippe saisonnière et de la grippe aviaire. Pour plus de détails, consultez les Déclarations du CCNI sur les vaccins contre la grippe saisonnière.

Éthique, équité, faisabilité et acceptabilité

Considérations éthiques

Le CCNI a pris en compte divers principes éthiques de santé publique et a consulté le Groupe consultatif en matière d'éthique en santé publique (GCESP) lorsqu'il a formulé des recommandations sur l'utilisation éventuelle du VHIA dans un contexte non pandémique. Pour plus de détails sur les processus du GCESP, consultez le Cadre pour la réflexion et la prise de décision fondées sur l'éthique en santé publique (PDF). Un objectif de santé publique clair est essentiel pour guider la prise de décision sur l'utilisation du VHIA (voir la section Objectif de l'utilisation du VHIA dans un contexte non pandémique). La décision d'utiliser ou non le VHIA tient compte des données connues sur le virus et de sa capacité à atteindre les objectifs de santé publique, ainsi que de l'évaluation des risques scientifiques, sociaux et économiques de l'infection par la grippe aviaire A(H5N1). Le CCNI reconnaît l'importance de la transparence concernant les facteurs connus et inconnus, ainsi que la transparence des décisions d'utiliser ou de ne pas utiliser le VHIA, afin de maintenir la confiance du public.

Considérations sur l'équité

Si un programme de VHIA est mis en œuvre, les provinces et les territoires devraient prendre en compte et résoudre les problèmes potentiels de communication et d'accessibilité à la vaccination pour les personnes présentant un risque accru d'exposition à la grippe aviaire A(H5N1). Par exemple, la main-d'œuvre des élevages de volailles et de bovins, qui comprend des travailleurs migrants saisonniers, peut confronter à des obstacles dans l'accès aux vaccins et aux services de santé en raison de sa résidence en zone rurale, de barrières linguistiques, de mésinformation et/ou de désinformation. Une meilleure compréhension des obstacles à l'accès et l'intégration du point de vue des populations clés dans le processus décisionnel peuvent contribuer à identifier et à combler les lacunes en matière d'équité en santé.

Considérations de faisabilité

Le CCNI a consulté le Comité canadien d'immunisation (CCI) au sujet de la faisabilité potentielle d'un programme potentiel de VHIA dans un contexte non pandémique. Dans l'ensemble, aucun problème significatif n'a été soulevé pour les implications de faisabilité qui pourraient affecter la prise de décision pour ces directives. Les considérations potentielles qui ont été notées concernaient les coûts globaux du programme, la disponibilité du vaccin, le stockage et la gestion, ainsi que la formation et la disponibilité des vaccinateurs. Aborder les facteurs de faisabilité, notamment la gestion d'un éventuel programme de vaccination HVAI parallèlement à d'autres priorités de santé publique et à des programmes de vaccination de longue date, restera important à mesure que de nouvelles données sur ce sujet émergeront.

Considérations d'acceptabilité

Il n'existe actuellement aucun renseignement sur l'acceptabilité du VHIA dans un contexte non pandémique au Canada. De plus, les taux nationaux de couverture vaccinale contre la grippe saisonnière répartis par groupes professionnels ne sont pas disponibles. Il existe toutefois des données probantes indirectes. Des études antérieures ont fait état d'un taux de vaccination contre la grippe saisonnière plus faible chez les enfants et les adultes dans les zones rurales du CanadaNote de bas de page 77Note de bas de page 78, où le risque d'exposition à la grippe aviaire A(H5N1) pourrait être plus élevé en raison des activités agricoles. La mobilisation des personnes les plus exposées à la grippe aviaire A(H5N1), telles que les travailleurs et les représentants du secteur agricole, sera importante pour assurer la mise en œuvre efficace d'un programme de VHIA. De plus, l'acceptabilité du vaccin pourrait être soutenue par une communication claire sur l'objectif et les avantages potentiels ainsi que les risques de la vaccination, ainsi que par un accès facilité aux opportunités de vaccination. Étant donné que l'allocation des vaccins n'est pas de la responsabilité du CCNI, les considérations de l'ÉÉFA concernant l'allocation n'ont pas été abordées. L'allocation du vaccin HVAI aux provinces et territoires est discutée dans la section Informations supplémentaires sur les considérations d'allocation. Bien que l'utilisation des doses du VHIA attribuées à une province ou à un territoire relève de la responsabilité de cette administration, la collaboration, la communication et la transparence dans la prise de décision entre les administrations canadiennes sont importantes pour favoriser l'acceptabilité.

En juin 2024, la Finlande a été le premier (et à compter du 19 décembre 2024, le seul) pays au monde à lancer un programme de vaccination axé sur le VHIA. Leur programme cible les individus destiné aux personnes présentant un risque accru de contracter la grippe aviaire, telles que les travailleurs dans les élevages d'animaux à fourrure et de volailles, les vétérinaires et le personnel de laboratoire, les bagueurs d'oiseaux, ainsi que les contacts étroits avec des cas humains suspectés ou confirmés. Au 7 décembre 2024, 5 % de la population admissible avait reçu la série de deux doses de vaccinNote de bas de page 79. La généralisation de la campagne de vaccination finlandaise à un programme de VHIA au Canada n'est pas claire. Des études en sciences comportementales sont en cours pour déterminer les enseignements à tirer de l'expérience finlandaise.

Objectif de l'utilisation du VHIA dans un contexte non pandémique

À la demande de l'ASPC, le CCNI a discuté de l'objectif de l'utilisation du VHIA dans un contexte non pandémique afin d'orienter l'élaboration d'un cadre pour l'utilisation potentielle de ce vaccin afin d'aider les autorités sanitaires provinciales et territoriales à prendre des décisions. Le CCNI propose que l'objectif de l'utilisation potentielle du VHIA actuellement autorisée soit de prévenir l'infection humaine par les virus de la grippe aviaire A(H5N1). La prévention de la transmission de l'animal à l'humain contribuera à prévenir les maladies graves chez l'humain et limiter les possibilités de modifications génétiques du virus qui peuvent entraîner la transmission d'humain à humain.

Les considérations du CCNI pour parvenir à cet objectif sont résumées dans l'annexe B.

Recommandations

Conformément à l'objectif ci-dessus d'utiliser le HVAI dans un contexte non pandémique et après un examen des preuves disponibles et des considérations de l'ÉÉFA résumées ci-dessus, le CCNI formule les recommandations suivantes pour la prise de décision au niveau de la santé publique. Ces recommandations fournissent un cadre général aux autorités sanitaires provinciales et territoriales pour les aider à décider si, quand et pour qui les VHIA peuvent être utilisés dans un contexte non pandémique. Des recommandations, des directives, des considérations et des renseignements complémentaires particuliers sur l'utilisation d'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon), qui pourrait éventuellement être utilisée au Canada dans les contextes épidémiologiques actuels ou prévisibles, sont également fournis dans la section Directives particulières concernant l'utilisation d'ArepanrixMC H5N1 A/American wigeon de clade 2.3.4.4b.

Le CCNI poursuivra la surveillance attentive de l'épidémiologie de la grippe aviaire chez les animaux et les humains, les développements scientifiques et les données probantes relatives au VHIA (y compris les nouvelles données sur l'immunogénicité et l'innocuité des vaccins), et mettra à jour ses recommandations selon l'évolution des données.

Recommandation 1. Le CCNI identifie des facteurs à prendre en compte par les provinces et les territoires lorsqu'ils décident d'utiliser ou non des vaccins humains contre l'influenza aviaire (VHIA) dans un contexte non pandémique :

Tableau 1. Facteurs à prendre en compte pour décider si et quand utiliser le VHIA
Facteurs Considérations pour l'utilisation du VHIA
Humain
  • Augmentation du nombre de cas humains et du taux d'augmentation des cas
  • Source des cas humains (par exemple, zoonose, inconnue ou transmission d'humain à humain possible)
  • Gravité des cas humains (y compris les manifestations cliniques et la fréquence des issues graves)
Animal
  • Implication de volailles, de vaches laitières, de porcs ou d'autres risques zoonotiques comparables susceptibles d'accroître le risque d'exposition à l'interface animal/humain et étendue de la détection chez ces animaux.
  • Détection de l'ARN viral (et détermination de son étendue) dans l'approvisionnement en lait au Canada
Facteurs virologiques et études sur les animaux
  • Détection de mutations ou de propriétés virologiques susceptibles d'accroître le risque d'infection humaine, de transmission ou de maladie grave
  • Études animales suggérant une augmentation de la transmissibilité ou de la gravité
  • Émergence d'une résistance aux antiviraux

Lors de l'évaluation des facteurs du tableau 1, les éléments suivants devraient être pris en compte :

Recommandation 2. Le CCNI identifie les populations clés suivantes à prioriser pour une utilisation possible du VHIA, en fonction de l'évolution de la situation de la grippe aviaire A(H5N1) dans un contexte non pandémique :

Tableau 2. Populations clés à prioriser pour une utilisation possible du VHIA
Numéro d'option Populations clésNote de bas de page a Exemples
1 Personnes qui manipulent le virus vivant de la grippe aviaire A(H5N1) en laboratoire Les travailleurs de laboratoire qui manipulent, traitent ou cultivent le virus de la grippe aviaire A(H5N1) vivant, tels que dans des environnements de recherche, industriels ou de laboratoires de référence clinique
2 Personnes ayant des contacts permanents avec des oiseaux ou d'autres animaux qui présentent une infection connue ou leur environnement Personnes impliquées dans l'abattage des volailles, qui travaillent ou vivent dans des élevages de volailles ou des fermes laitières où des éclosions de grippe aviaire A(H5N1) sont actives, agents de protection de la faune, chercheurs et personnel en rétablissement de la faune, vétérinaires et techniciens vétérinaires exposés à des oiseaux ou à des mammifères morts ou malades atteints de la grippe aviaire A(H5N1)
3 Personnes qui travaillent ou vivent dans des fermes ayant un lien géographique ou autre avec des fermes faisant l'expérience des éclosions (de telle sorte que ces liens entraînent des risques d'exposition potentiels) Travailleurs ou résidents de fermes situées dans une communauté ou une région où se trouve une exploitation touchée; travailleurs situés dans une zone de contrôle primaire autour d'une ferme touchéeNote de bas de page b; travailleurs ayant des liens épidémiologiques avec les fermes touchées, notamment par le partage de fournisseurs ou d'équipements, ou par le biais de véhicules de transport ou de déplacements de bovins vers d'autres fermes, ou encore par l'exposition au lait cru
4 Groupes de population plus importants exposés à des oiseaux ou à d'autres animaux ou à leur environnement qui, si ces animaux étaient infectés, pourraient constituer une source de transmission à l'humain Travailleurs du secteur de la volaille et du bétail et les résidents de ces fermes; travailleurs des abattoirs et des usines de transformation; travailleurs qui transportent le bétail; agents de protection de la faune, chercheurs et personnel en rétablissement de la faune; vétérinaires et techniciens vétérinaires; chasseurs et piégeurs; personnes qui transforment le gibier sauvage ou les oiseaux pour l'alimentation; agriculteurs non commerciaux (par exemple, les personnes qui élèvent des volailles en milieu urbain)
a

Les populations clés sont classées par ordre décroissant de risque d'exposition au virus A(H5N1) sur la base de l'épidémiologie actuelle. Ces populations ont été établies en fonction de leur risque connu ou éventuel d'exposition à des sources connues de grippe aviaire A(H5N1) (c'est-à-dire des sources où un risque de transmission à l'humain a été identifié), et non en fonction d'un risque accru de complications liées à la grippe chez l'individu (par exemple, en raison de l'âge ou de conditions médicales sous-jacentes).

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b

Afin de prévenir la propagation de la grippe aviaire, l'ACIA établit des zones de contrôle primaire dans un rayon d'environ 10 km autour d'un établissement où une infection par la grippe aviaire a été détectée.

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Sommaire des données probantes, justifications et autres considérations :

Recommandation 3. Le CCNI recommande de respecter un intervalle d'au moins six semaines entre l'utilisation du VHIA et de tout autre vaccin, à moins que le VHIA ou un autre vaccin ne soit nécessaire de toute urgence. Cette recommandation est une mesure de précaution visant à éviter l'attribution erronée d'un effet secondaire suivant l'immunisation (ESSI) à l'un ou l'autre des vaccins.

Sommaire des données probantes, justifications et autres considérations :

Directives particulières concernant l'utilisation d'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b)

Les recommandations suivantes concernant l'utilisation potentielle d'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon) complètent les directives générales du CCNI décrites ci-dessus sur l'utilisation du VHIA pour la prise de décision au niveau de la santé publique. Cette section comprend une matrice d'aide pour faciliter la prise de décision et contient des exemples de scénarios basés sur les scénarios prévisibles, en tenant compte de l'évolution de l'épidémiologie au Canada et aux États-Unis. Les renseignements clés concernant le vaccin ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon) se trouvent dans l'annexe A.

Le CCNI mentionne que les décisions relatives à l'utilisation du VHIA sont spécifiques au contexte, et doivent tenir compte de l'ampleur et de la répartition géographique des cas animaux et humains, ainsi que des analyses risques-avantages pour l'individu, y compris l'accès au traitement antiviral et son efficacité, et d'autres facteurs liés aux programmes et aux opérations locaux (par exemple, les programmes de vaccination actuels, les ressources et les mesures de contrôle des éclosions).

Des renseignements supplémentaires sur la force des recommandations du CCNI sont disponibles dans le tableau 4.

Recommandation 4. Le CCNI recommande que l'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b) puisse être proposé sous la forme d'une série de deux doses aux personnes de 6 mois et plus dans des circonstances particulières. (Recommandation discrétionnaire du CCNI)

Pour aider la prise de décisions des provinces et des territoires concernant l'utilisation de ce produit, le CCNI a fourni des facteurs à prendre en compte dans le tableau 1 et des populations clés à prioriser pour une utilisation possible du VHIA dans le tableau 2, ainsi que des directives dans une aide à la décision pour trois exemples prévisibles de scénarios spécifiques à une administration (tableau 3) :

Tableau 3. Matrice d'aide à la décision pour l'utilisation de vaccins humains contre l'influenza aviaire (VHIA) dans trois scénarios prévisibles auprès des populations clés
Exemples de scénarios spécifiques à une administrationNote de bas de page a Personnes qui manipulent le virus vivant de la grippe aviaire A(H5N1) en laboratoire Personnes ayant un contact permanent avec des oiseaux ou d'autres animaux qui présentent une infection connue ou leur environnement Personnes qui travaillent ou vivent dans des fermes ayant un lien géographique ou autre avec des fermes faisant l'expérience des éclosions (de telle sorte que ces liens entraînent des risques d'exposition potentiels) Groupes de population plus importants exposés à des oiseaux ou à d'autres animaux ou à leur environnement qui, si ces animaux étaient infectés, pourraient constituer une source de transmission à l'humain

Scénario 1 :

  1. Pas de cas humains ou des cas très rares; et
  2. éclosion chez les volailles; et
  3. aucune implication des bovins laitiers
Envisager l'utilisation Envisager l'utilisation Non recommandé Non recommandé

Scénario 2 :

  1. Pas de cas humains ou des cas très rares; et
  2. éclosion chez les volailles; et
  3. implication des bovins laitiers
Envisager l'utilisation Envisager l'utilisation Envisager l'utilisation Envisager l'utilisation dans certaines circonstancesNote de bas de page b

Scénario 3 :

  1. Nombre croissant de cas humains (supérieur au scénario 2); tous ou presque tous sont zoonotiques; tous ou presque tous sont bénins; et
  2. épidémies de volailles et/ou implication des bovins laitiers
Envisager l'utilisation Envisager l'utilisation/Utiliser dans certaines circonstancesNote de bas de page c Envisager l'utilisation/Utiliser dans certaines circonstancesNote de bas de page c

Envisager l'utilisation

Utilisation dans certaines circonstancesNote de bas de page c

a

Lors de l'évaluation des scénarios, les administrations peuvent également tenir compte de la situation dans les administrations aux frontières.

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b

En fonction de l'ampleur et de la distribution géographique des fermes laitières touchées par des épidémies, une vaccination plus large des travailleurs des fermes laitières et des personnes vivant dans des fermes peut être envisagée (c'est-à-dire la vaccination de certains travailleurs des fermes laitières et de ceux qui vivent dans des fermes sans lien avec des épidémies spécifiques).

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c

En fonction de l'ampleur des cas humains et de leur distribution géographique, il peut y avoir certains groupes pour lesquels la vaccination est justifiée. Par exemple, si plusieurs cas humains surviennent à la suite d'expositions au bovin laitier dans une région particulière, cette juridiction pourrait proposer un vaccin aux personnes travaillant sur, vivant dans ou associées à des fermes touchées par des épidémies et pourrait envisager d'élargir l'éligibilité pour offrir le vaccin à d'autres producteurs laitiers et à ceux qui vivent dans des fermes laitières (au-delà de ceux liés à des fermes laitières infectées). Ces décisions sont spécifiques au contexte et nécessitent un jugement basé sur le scénario particulier.

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Sommaire des données probantes, justifications et autres considérations :

Tableau 4. Force des recommandations du CCNI
(Fondée sur des facteurs qui ne se limitent pas à la force des données probantes, p.ex., besoin en santé publique) Forte Discrétionnaire
Libellé « devrait/ne devrait pas être réalisée » « peut/peut ne pas être réalisée »
Justification

Les avantages connus/attendus l'emportent sur les inconvénients connus/attendus (« devrait »);

ou les inconvénients connus/attendus l'emportent sur les avantages connus/attendus (« ne devrait pas »).

Les avantages connus/attendus sont à peu près équivalents aux inconvénients connus/attendus

ou les données probantes n'indiquent pas avec certitude les avantages et les inconvénients.

Conséquence

Une recommandation forte s'applique à la plupart des populations/personnes et devrait être suivie, à moins qu'il n'existe une justification claire et convaincante d'utiliser une autre approche.

Une recommandation discrétionnaire peut être offerte ou non pour certaines populations/personnes dans certaines circonstances.

D'autres approches peuvent être acceptables.

Informations supplémentaires sur les considérations d'allocation

L'ASPC est en train d'élaborer un cadre d'attribution flexible pour favoriser une répartition équitable entre les administrations, qui comprend les tendances épidémiologiques actuelles et historiques de la grippe aviaire A(H5N1) dans les élevages qui sont approvisionnés par l'ACIA, les statistiques du travail pour les groupes risques liés à l'emploi, et les données démographiques des divisions de recensement pour déterminer le risque pour la population au sens large associé à la proximité de la production de bétail. Cette méthode de répartition serait différente d'une approche par habitant, telle que celle mise en œuvre pour la distribution du vaccin COVID-19, car la répartition des populations à risque indiquées dans le présent document peut représenter des proportions variables de la population selon les juridictions.

Lacunes dans les connaissances et priorités de recherche

Pour donner suite à l'examen des données probantes existantes, le CCNI a indiqué la nécessité de poursuivre les recherches pour combler les lacunes actuelles dans les connaissances, dans les domaines où les données sont absentes ou limitées. Le CCNI reconnaît que des études sont déjà en cours qui pourraient combler ces lacunes, mais les résultats de ces études n'étaient pas disponibles au moment de l'examen. Les lacunes dans les connaissances et les domaines de recherche prioritaires sont énumérés ci-dessous.

Efficacité potentielle, efficacité réelle, immunogénicité et innocuité du vaccin

Épidémiologie

Éthique, équité, faisabilité et acceptabilité

Pour de plus amples renseignements sur les lacunes dans les connaissances et les besoins de recherche prioritaires reconnus par l'ASPC, consultez le document Grippe aviaire A(H5Nx) : Lacunes dans les connaissances en matière de santé publique et besoins de recherche.

Liste des abréviations

ACIA
Agence canadienne d'inspection des aliments
ASPC
Agence de la santé publique du Canada
CCI
Comité canadien d'immunisation
CCNI
Comité consultatif national de l'immunisation
ECCC
Environnement et Changement climatique Canada
ECR
Essais contrôlés randomisés
ÉÉFA
Éthique, équité, faisabilité et acceptabilité
ÉPI
Équipements de protection individuelle
ESSI
Effets secondaires suivant l'immunisation
pdm09
Grippe pandémique H1N1 de 2009
GCESP
Groupe consultatif en matière d'éthique en santé publique
HA
Hémagglutinine
IAFP
Influenza aviaire faiblement pathogène
IAHP
Influenza aviaire hautement pathogène
IC
Intervalle de confiance
IH
Inhibition de l'hémagglutination
MGT
Moyenne géométrique des titres
NA
Neuraminidase
OMS
Organisation mondiale de la Santé
R.-U.
Royaume-Uni
SC
Santé Canada
SGB
Syndrome de Guillain-Barré
TL
Taux de létalité
UE
Union européenne
VHIA
Vaccins humains contre l'influenza aviaire
VVC
Virus vaccinal candidat

Remerciements

La présente déclaration a été préparée par : K. Gusic, A. Nunn, J. Papenburg, A. Sinilaite, W. Siu, et B. Warshawsky au nom du groupe de travail sur l'influenza, et a été approuvée par le CCNI.

Le CCNI remercie vivement les personnes suivantes de leur contribution : H. Birdi, S. Cortes-Kaplan, N. Forbes, A.Howarth, N. Moqueet, N. Sicard, F. Tadount, M. Tunis, K. Wilkinson, K. Ramotar, N. Haddad et C. Tremblay.

Groupe de travail sur l'influenza du CCNI

Membres : J. Papenburg (Président), M Andrew, P. De Wals, I. Gemmill, J. Langley, A. McGeer, et D. Moore.

Experts en IAHP : Y. Bui, A. Greer, M. Miller, S. Mubareka et M. Murti

Représentants de liaison : L. Grohskopf (Centers for Disease Control and Prevention [CDC], États-Unis)

Représentants d'office : K. Daly (Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits [DGSPNI], Services aux Autochtones Canada [SAC]), L. Lee (Centre de l'immunisation et des maladies respiratoires infectieuses [CIMRI], ASPC), E. Leonard (Centre des maladies infectieuses d'origine alimentaire, environnementale et zoonotique [CMIOAEZ], Centre de préparation vaccinale et thérapeutique [CPVT], ASPC), A. Shane (Centre des infections émergentes et respiratoires et de la préparation aux pandémie [CIERPP], ASPC), M. Su (Épidémiologie et surveillance de la COVID-19, ASPC), et M. Willcott (Direction des produits biologiques et des thérapies génétiques [DPBTG], Santé Canada [SC]).

CCNI

Membres : R. Harrison (Présidente), V. Dubey (Vice-présidente), M. Andrew, J. Bettinger, N. Brousseau, A. Buchan, H. Decaluwe, P. De Wals, E. Dubé, K. Hildebrand, K. Klein, M. O'Driscoll, J. Papenburg, A. Pham-Huy, B. Sander et S. Wilson.

Représentants de liaison : L. Bill/M. Nowgesic (Association canadienne des infirmières et infirmiers autochtones), S. Buchan (Association canadienne pour la recherche, l'évaluation et l'éducation en immunisation), E. Castillo (Société des obstétriciens et gynécologues du Canada), J. Comeau (Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie Canada), M. Lavoie (Conseil des médecins hygiénistes en chef), J. MacNeil (Centers for Disease Control and Prevention, États-Unis), M. McIntyre (Association des infirmières et infirmiers du Canada), D. Moore (Société canadienne de pédiatrie), M. Osmack (Association des médecins autochtones du Canada), J. Potter (Collège des médecins de famille du Canada), D. Singh (Comité canadien sur l'immunisation) et A. Ung (Association des pharmaciens du Canada).

Représentants d'office : E. Ebert (Défense nationale et Forces armées canadiennes), P. Fandja (Direction des produits de santé commercialisés, Santé Canada), E. Henry (Centre de surveillance et de programmes d'immunisation (CSPI), ASPC), M. Lacroix (Groupe consultatif en matière d'éthique en santé publique, ASPC), M. Maher (Centre de surveillance de l'immunisation, ASPC) J. Kosche (Centre de préparation vaccinale et thérapeutique (CPVT), ASPC) C. Pham (Direction des médicaments biologiques et radiopharmaceutiques, SC), M. Routledge (Laboratoire national de microbiologie, ASPC) M. Su (COVID-19 Épidémiologie et surveillance, ASPC) et T. Wong (Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits, Services aux Autochtones Canada).

Le CCNI remercie vivement les collègues de l'Institut finlandais pour la santé et le bien-être pour le partage d'informations : H. Nohynek, E. Lindh et M. Melin.

Annexe A : Caractéristiques du vaccin ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b)

Tableau 5. Caractéristiques du produit et indications d'utilisation d'ArepanrixTM H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b) selon la monographie du produit
Nom de la marque et formulation du produit ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b)
Type vaccinal Vaccin inactivé à base d'œuf et à virion fragmenté
Date de l'autorisation au Canada

ArepanrixMC H5N1 (A/Indonesia de clade 2.1.3.2) : 2013-02-13

ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon de clade 2.3.4.4b) 2025-02-18 (autorisation de mise sur le marché de la souche actualisée)

Âges autorisés pour l'utilisation

Adultes et enfants à partir de 6 mois

Dose et calendrier autorisés

Les adultes ayant 18 ans et plus devraient recevoir deux doses (0,5 ml chacune) d'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon).

Les enfants et les adolescents de 6 mois à 17 ans devraient recevoir deux doses (0,25 ml chacune) d'ArepanrixMC H5N1 (A/American wigeon).

Pour tous les âges, la deuxième dose doit être administrée au moins 3 semaines (21 jours) après la première.

Allergènes potentielsNote de bas de page a

Traces de protéines d'œuf, y compris l'ovalbumine (≤0,083 mcg par dose)Note de bas de page b

Polysorbate 80

Thimérosal

Adjuvants et agents de conservation AS03 qui se compose de α tocophérol, de squalène et de polysorbate 80 dans une émulsion huile dans l'eauNote de bas de page 80
Contrindications

Selon la monographie du produit, des antécédents de réaction anaphylactique (c'est-à-dire potentiellement mortel) à l'un des composants ou à l'une des traces de résidus du vaccin, y compris les protéines de l'œuf.

Voir ci-dessous les recommandations du CCNI concernant la vaccination des personnes allergiques aux œufsNote de bas de page b

Stockage 2 à 8 oC
Manipulation Après le mélange de l'adjuvant et de l'antigène, le vaccin doit être utilisé dans les 24 heures. Le vaccin mélangé peut être conservé au réfrigérateur (2 °C à 8 °C) ou à température ambiante (jusqu'à 30 °C). Si le vaccin mélangé est conservé au réfrigérateur, il doit atteindre la température ambiante (pendant au moins 15 minutes) avant chaque retrait.
Reconstitution Le vaccin est mélangé en prélevant la totalité du contenu du flacon contenant l'adjuvant à l'aide d'une seringue de 5 ml et en l'ajoutant au flacon contenant l'antigène. Le vaccin doit être bien mélangé par inversion. Le produit final mélangé pour l'administration est une émulsion contenant 10 doses (0,5 ml chacune).
Voie d'administration Injection intramusculaire
Sélection de la seringue et de l'aiguille Seringue de 1 ml pour l'injection, aiguille d'un calibre inférieur ou égal à 23-G
a

Basé sur les composants listés dans la monographie du produit qui sont également répertoriés comme allergènes potentiels dans la chapitre Contenu des agents immunisants autorisée au Canada du GCI. Voir la monographie du produit (en anglais seulement, PDF) [disponible en ligne à partir de décembre 2024] pour en savoir plus les autres composants du vaccin.

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b

Selon la chapitre Contre-indications et précautions du GCI, des études ont clairement démontré que les personnes allergiques aux œufs peuvent être vaccinées contre la grippe. Toutes les personnes allergiques aux œufs peuvent être vaccinées contre la grippe à l'aide de l'un des vaccins dont l'utilisation est autorisée au Canada.

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Annexe B : Résumé des considérations concernant l'objectif de l'utilisation des HVAI dans un contexte non pandémique

Tableau 6. Résumé des considérations relatives à l'objectif de l'utilisation du VHIA dans un contexte non pandémique
Considérations Résumé des données probantes et de la justification :
Prévention de l'infection humaine
  • La majorité des individus devrait présenter une immunité faible ou inexistante contre les virus de la grippe aviaire A(H5), ces virus n'ayant jamais circulé chez l'humain. Les quelques données probantes disponibles suggèrent que les vaccins contre la grippe saisonnière et les infections grippales passées n'offrent pas de protection contre les infections par les souches A(H5N1) de clade 2.3.4.4b de la grippe aviaire qui circulent actuellement chez les oiseaux et les mammifères.
  • Le VHIA A(H5N1) avec adjuvant a satisfait aux critères d'immunogénicité établis pour l'autorisation des vaccins antigrippaux. Les vaccins contre la grippe saisonnière et le vaccin H1N1 pdm09 avec adjuvant sont autorisés sur la base de ces critères, avec une efficacité vaccinale modérée, mais variable contre l'infection de la grippe saisonnière rapportée avec les vaccins contre la grippe saisonnière et une très bonne efficacité rapportée avec les vaccins avec adjuvant 2009 H1N1 pmd09 pendant la pandémie de grippe H1N1 de 2009. Ainsi, il est plausible que les VHIA qui répondent aux critères d'immunogénicité d'autorisation puissent également prévenir l'infection humaine par les virus de la grippe aviaire A(H5N1). Cependant, l'applicabilité au VHIA des critères d'immunogénicité du vaccin contre la grippe saisonnière est inconnue, et il n'existe actuellement aucune donnée sur l'efficacité potentielle ou l'efficacité réelle du VHIA contre l'infection, la maladie clinique ou la transmission de la grippe aviaire A(H5N1).
  • Pour les personnes présentant un risque accru d'exposition au virus A(H5N1) par contact avec des isolats du virus, des oiseaux, des animaux sauvages ou domestiques ou leur environnement (tableau 2), la vaccination contre le virus de la grippe aviaire peut constituer une mesure de protection en plus de l'équipement de protection individuelle (ÉPI) et d'autres mesures de biosécurité (reportez-vous au Grippe aviaire A(H5N1) : Prévention et risques et Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada).
Prévenir les maladies graves
  • Le spectre de la maladie clinique causée par les virus de la grippe aviaire A(H5N1) du clade 2.3.4.4b qui circulent actuellement est incertain en fonction de l'âge et des groupes de population.
  • Un nombre limité de cas ont été recensés aux États-Unis, la majorité d'entre eux étant survenus chez des travailleurs agricoles, et presque tous se sont avérés bénins au moment des délibérations du CCNI. Cependant, on ne possède pas une compréhension complète du spectre de la maladie. Même en présence d'une petite proportion de cas graves, une augmentation du nombre de cas peut entraîner une maladie grave.
  • Au moment des délibérations du CCNI, le premier (et alors le seul) cas humain grave de grippe aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b en Amérique du Nord est survenu chez un adolescent en Colombie-Britannique. Au niveau mondial, les souches précédentes de la grippe aviaire A(H5N1) ont entraîné une maladie grave avec un taux de létalité d'environ 50 %.
  • Sur la base de l'efficacité des vaccins contre la grippe saisonnière et des vaccins A(H1N1) pdm09 avec adjuvant contre les maladies graves, évaluée en fonction des critères d'immunogénicité pour l'autorisation, il est plausible que le VHIA autorisé puisse fournir une protection contre les maladies graves.
Limiter les possibilités d'adaptation virale
  • La prévention de l'infection humaine et de la propagation (c'est-à-dire la transmission du virus de l'humain à l'animal) de la grippe aviaire A(H5N1) pourrait limiter les possibilités de modifications génétiques par le biais de mutations ou de réassortiments entre les souches du virus de l'influenza, permettant ainsi au virus d'acquérir la capacité de provoquer une transmission d'humain à humain.
  • Les tentatives de prévention de la transmission de l'animal à l'humain au Canada doivent tenir compte des avantages et des risques pour l'individu, et peuvent avoir une incidence limitée sur la prévention de la transmission interhumaine ou d'une éventuelle pandémie future sans un effort mondial concerté.

Références

Note de bas de page 1

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Note de bas de page 2

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Note de bas de page 3

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Giacinti JA, Signore AV, Jones MEB, Bourque L, Lair S, Jardine C, et al. Avian influenza viruses in wild birds in Canada following incursions of highly pathogenic H5N1 virus from Eurasia in 2021-2022. mBio. 14 août 2024;15(8):e0320323. https://doi.org/10.1128/mbio.03203-23.

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Note de bas de page 10

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Note de bas de page 33

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Note de bas de page 34

Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA). État de réponse en cours aux détections d'influenza aviaire, par province [Internet]. Ottawa (ON): ACIA; Date de clôture des données 19 décembre 2024 [cité 19 décembre 2024]. Disponible à : https://inspection.canada.ca/fr/sante-animaux/animaux-terrestres/maladies/declaration-obligatoire/influenza-aviaire/situation-actuelle-grippe-aviaire/etat-reponse-cours-aux-detections.

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Note de bas de page 35

Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA). High pathogenicity avian influenza in wildlife [Internet]. Ottawa (ON): ACIA; Date de clôture des données 19 décembre 2024 [cité 19 décembre 2024]. Disponible en anglais seulement : https://cfia-ncr.maps.arcgis.com/apps/dashboards/89c779e98cdf492c899df23e1c38fdbc.

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Note de bas de page 36

Organization mondiale de la santé animale. Canada - Influenza A de haute pathogénicité (Inf. par les virus de l') (autres que les volailles, y compris les oiseaux sauvages) (2017-): Rapport de suivi 20. Paris (FR). Date de clôture des données 12 décembre 2024 [cité 12 décembre 2024]. Disponible à : https://wahis.woah.org/#/in-review/4438?reportId=167897&fromPage=event-dashboard-url.

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Note de bas de page 37

Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA). Enquêtes, ordonnances et décrets relatifs à l'influenza aviaire chez les oiseaux domestiques, par province [Internet]. Ottawa (ON): CFIA; Date de clôture des données 19 décembre 2024 [cité 19 décembre 2024]. Disponible à : https://inspection.canada.ca/fr/sante-animaux/animaux-terrestres/maladies/declaration-obligatoire/influenza-aviaire/situation-actuelle-grippe-aviaire/enquetes-ordonnances-decrets.

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Note de bas de page 38

Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA). Échantillonnage de lait et tests de détection de l'influenza aviaire hautement pathogène au Canada [Internet]. Ottawa (ON): ACIA; Date de clôture des données 19 décembre 2024 [cité 19 décembre 2024]. Disponible à : https://inspection.canada.ca/fr/sante-animaux/animaux-terrestres/maladies/declaration-obligatoire/influenza-aviaire/situation-actuelle-grippe-aviaire/iahp-betail/echantillonnage-tests-du-lait.

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Note de bas de page 39

Agence de la santé publique du Canada (ASPC). Grippe aviaire A (H5N1) : Réponse du Canada [Internet]. Ottawa (ON): ASPC; 29 juillet 2024 [cité 06 décembre 2024]. Disponible à : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/grippe-aviaire-h5n1/reponse-canada.html.

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Note de bas de page 40

Jassem AN, Roberts A, Tyson J, Zlosnik JEA, Russell SL, Caleta JM, et al. Critical illness in an adolescent with influenza A(H5N1) virus infection. N Engl J Med. 31 décembre 2024. https://doi/org/10.1056/NEJMc2415890.

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Note de bas de page 41

Gouvernement du Colombie-Britannique. Final update on human avian influenza case in B.C. [Internet]. Victoria (BC): Gouvernement du Colombie-Britannique; 26 novembre 2024 [cité 06 décembre 2024 Décembre 06. Disponible en anglais seulement : https://news.gov.bc.ca/releases/2024HLTH0155-001601.

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Note de bas de page 42

Pan American Health Organization (PAHO). Epidemiological alert: Human cases of avian influenza A(H5N1) in the Americas region [Internet]. Washington (DC): PAHO; 03 décembre 2024 [cité 06 décembre 2024]. Disponible en anglais seulement : https://www.paho.org/sites/default/files/2024-12/2024-dec-3-phe-alert-avianinfluenza-eng-final1_0.pdf.

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Note de bas de page 43

Dadonaite B, Ahn JJ, Ort JT, Yu J, Furey C, Dosey A, et al. Deep mutational scanning of H5 hemagglutinin to inform influenza virus surveillance. PLoS Biol. 12 novembre 2024;22(11):e3002916. https://doi.org/10.1371/journal.pbio.3002916.

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Note de bas de page 44

Santé Canada (SC). Portail des médicaments et produits de santé : Sommaire des motifs de décision portant sur Arepanrix H5N1 [Internet]. Ottawa (ON): HC; 06 décembre 2024 [cité 06 décembre 2024]. Disponible à : https://pmps.hpfb-dgpsa.ca/documents-d-examen/ressource/SBD00280.

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Note de bas de page 45

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Note de bas de page 46

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Note de bas de page 47

Organisation mondiale de la santé (OMS). Zoonotic influenza: Candidate vaccine viruses and potency testing reagents [Internet]. Genève (CH): OMS; 2024 [cité 06 décembre 2024]. Disponible en anglais seulement : https://www.who.int/teams/global-influenza-programme/vaccines/who-recommendations/zoonotic-influenza-viruses-and-candidate-vaccine-viruses.

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Note de bas de page 48

Organisation mondiale de la santé (OMS). Genetic and antigenic characteristics of zoonotic influenza A viruses and development of candidate vaccine viruses for pandemic preparedness [Internet]. Genève (CH): WHO; 26 septembre 2024 [cité 2024 décembre 06]. Disponible en anglais seulement : https://cdn.who.int/media/docs/default-source/vcm-southern-hemisphere-recommendation-2025/202409_zoonotic_recommendations_final.pdf?sfvrsn=20be903a_3.

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Note de bas de page 49

Santé Canada (SC). Ligne directrice : Mise à jour annuelle des vaccins contre la grippe saisonnière [Internet]. Ottawa (ON): HC; 04 juin 2024 [cité 17 décembre 2024]. Disponible à : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/medicaments-produits-sante/produits-biologiques-radiopharmaceutiques-therapies-genetiques/information-demandes-presentations/lignes-directrices/mise-jour-annuelle-vaccins-contre-grippe-saisonniere.html.

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Note de bas de page 50

GlaxoSmithKline Inc. Monographie de produit: Arepanrix H5N1 [Internet]. Mississauga (ON): GlaxoSmithKline Inc; 31 janvier 2017 [cité 06 décembre 2024]. Disponible à : https://pdf.hres.ca/dpd_pm/00038130.PDF.

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Note de bas de page 51

Izurieta P, Kim WJ, Wie SH, Lee J, Lee JS, Dramé M, et al. Immunogenicity and safety of an AS03-adjuvanted H5N1 pandemic influenza vaccine in Korean adults: A phase IV, randomized, open-label, controlled study. Vaccine. 4 juin 2015;33(24):2800-7. https://doi.org/10.1016/j.vaccine.2015.04.027.

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Note de bas de page 52

Nagai H, Ikematsu H, Tenjinbaru K, Maeda A, Dramé M, Roman FP. A phase II, open-label, multicentre study to evaluate the immunogenicity and safety of an adjuvanted prepandemic (H5N1) influenza vaccine in healthy Japanese adults. BMC Infect Dis. 25 novembre 2010;10:338. https://doi.org/10.1186/1471-2334-10-338.

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Note de bas de page 53

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Note de bas de page 54

Khurana S, King LR, Manischewitz J, Posadas O, Mishra AK, Liu D, et al. Licensed H5N1 vaccines generate cross-neutralizing antibodies against highly pathogenic H5N1 clade 2.3.4.4b influenza virus. Nat Med. Octobre 2024;30(10):2771-2776. https://doi.org/10.1038/s41591-024-03189-y.

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Note de bas de page 55

Skowronski DM, Janjua NZ, De Serres G, Hottes TS, Dickinson JA, Crowcroft N, et al. Effectiveness of AS03 adjuvanted pandemic H1N1 vaccine: Case-control evaluation based on sentinel surveillance system in Canada, autumn 2009. BMJ. 3 février 2011;342:c7297. https://doi.org/10.1136/bmj.c7297.

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Note de bas de page 56

Gilca R, Deceuninck G, De Serres G, Boulianne N, Sauvageau C, Quach C, et al. Effectiveness of pandemic H1N1 vaccine against influenza-related hospitalization in children. Pediatrics. Novembre 2011;128(5):e1084-91. https://doi.org/10.1542/peds.2010-3492.

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Note de bas de page 58

Cohet C, van der Most R, Bauchau V, Bekkat-Berkani R, Doherty TM, Schuind A, et al. Safety of AS03-adjuvanted influenza vaccines: A review of the evidence. Vaccine. 21 mai 2019;37(23):3006-3021. https://doi.org/10.1016/j.vaccine.2019.04.048.

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Note de bas de page 59

Rouleau I, De Serres G, Drolet JP, Skowronski DM, Ouakki M, Toth E, et al. Increased risk of anaphylaxis following administration of 2009 AS03-adjuvanted monovalent pandemic A/H1N1 (H1N1pdm09) vaccine. Vaccine. 5 décembre 2013;31(50):5989-96. https://doi.org/10.1016/j.vaccine.2013.10.033.

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Note de bas de page 60

De Wals P, Deceuninck G, Toth E, Boulianne N, Brunet D, Boucher RM, et al. Risk of Guillain-Barré syndrome following H1N1 influenza vaccination in Quebec. JAMA. 11 juillet 2012;308(2):175-81. https://doi.org/10.1001/jama.2012.7342.

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Note de bas de page 61

Prestel J, Volkers P, Mentzer D, Lehmann HC, Hartung HP, Keller-Stanislawski B. Risk of Guillain-Barré syndrome following pandemic influenza A(H1N1) 2009 vaccination in Germany. Pharmacoepidemiol Drug Saf. Novembre 2014;23(11):1192-204. https://doi.org/10.1002/pds.3638.

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Verstraeten T, Cohet C, Dos Santos G, Ferreira GL, Bollaerts K, Bauchau V, et al. Pandemrix™ and narcolepsy: A critical appraisal of the observational studies. Hum Vaccin Immunother. 2016;12(1):187-93. https://doi.org/10.1080/21645515.2015.1068486.

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Note de bas de page 64

Montplaisir J, Petit D, Quinn MJ, Ouakki M, Deceuninck G, Desautels A, et al. Risk of narcolepsy associated with inactivated adjuvanted (AS03) A/H1N1 (2009) pandemic influenza vaccine in Quebec. PLoS One. 29 septembre 2014;9(9):e108489. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0108489.

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Note de bas de page 65

Weibel D, Sturkenboom M, Black S, de Ridder M, Dodd C, Bonhoeffer J, et al. Narcolepsy and adjuvanted pandemic influenza A (H1N1) 2009 vaccines: Multi-country assessment. Vaccine. 1 octobre 2018;36(41):6202-6211. https://doi.org/10.1016/j.vaccine.2018.08.008.

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Note de bas de page 66

Harris T, Wong K, Stanford L, Fediurek J, Crowcroft N, Deeks S. Did narcolepsy occur following administration of AS03-adjuvanted A(H1N1) pandemic vaccine in Ontario, Canada? A review of post-marketing safety surveillance data. Euro Surveill. 11 septembre 2014;19(36):20900. https://doi.org/10.2807/1560-7917.es2014.19.36.20900.

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Note de bas de page 67

Jacob L, Leib R, Ollila HM, Bonvalet M, Adams CM, Mignot E. Comparison of Pandemrix and Arepanrix, two pH1N1 AS03-adjuvanted vaccines differentially associated with narcolepsy development. Brain Behav Immun. Juillet 2015;47:44-57. https://doi.org/10.1016/j.bbi.2014.11.004.

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Note de bas de page 69

Luo G, Ambati A, Lin L, Bonvalet M, Partinen M, Ji X, et al. Autoimmunity to hypocretin and molecular mimicry to flu in type 1 narcolepsy. Proc Natl Acad Sci U S A. 26 décembre 2018;115(52):E12323-E12332. https://doi.org/10.1073/pnas.1818150116.

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Note de bas de page 70

Vaarala O, Vuorela A, Partinen M, Baumann M, Freitag TL, Meri S, et al. Antigenic differences between AS03 adjuvanted influenza A (H1N1) pandemic vaccines: Implications for Pandemrix-associated narcolepsy risk. PLoS One. 15 décembre 2014;9(12):e114361. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0114361.

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Note de bas de page 72

Sridhar S, Joaquin A, Bonaparte MI, Bueso A, Chabanon AL, Chen A, et al. Safety and immunogenicity of an AS03-adjuvanted SARS-CoV-2 recombinant protein vaccine (CoV2 preS dTM) in healthy adults: Interim findings from a phase 2, randomised, dose-finding, multicentre study. Lancet Infect Dis. Mai 2022;22(5):636-648. https://doi.org/10.1016/S1473-3099(21)00764-7.

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Note de bas de page 73

de Bruyn G, Wang J, Purvis A, Ruiz MS, Adhikarla H, Alvi S, et al. Safety and immunogenicity of a variant-adapted SARS-CoV-2 recombinant protein vaccine with AS03 adjuvant as a booster in adults primed with authorized vaccines: A phase 3, parallel-group study. eClinicalMedicine. 22 juillet 2023;62:102109. https://doi.org/10.1016/j.eclinm.2023.102109.

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Note de bas de page 74

Hager KJ, Pérez GP, Gobeil P, Diaz RS, Heizer G, Llapur C, et al. Efficacy and safety of a recombinant plant-based adjuvanted COVID-19 vaccine. N Engl J Med. 2 juin 2022;386(22):2084-2096. https://doi.org/10.1056/NEJMoa2201300.

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Note de bas de page 75

Langley JM, Frenette L, Chu L, McNeil S, Halperin S, Li P, et al. A randomized, controlled non-inferiority trial comparing A(H1N1)pmd09 vaccine antigen, with and without AS03 adjuvant system, co-administered or sequentially administered with an inactivated trivalent seasonal influenza vaccine. BMC Infect Dis. 30 octobre 2012;12:279. https://doi.org/10.1186/1471-2334-12-279.

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Note de bas de page 76

Peeters M, Regner S, Vaman T, Devaster JM, Rombo L. Safety and immunogenicity of an AS03-adjuvanted A(H1N1)pmd09 vaccine administered simultaneously or sequentially with a seasonal trivalent vaccine in adults 61 years or older: Data from two multicentre randomised trials. Vaccine. 5 octobre 2012;30(45):6483-91. https://doi.org/10.1016/j.vaccine.2012.07.081.

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Note de bas de page 77

Alami A, Dave S, Uhlik C, Ebrahim M, Krewski D, Laroche J. Determinants of influenza non-vaccination among Canadian children: insights from a nationwide survey. Front Public Health. 5 juin 2024;12:1400782. https://doi.org/10.3389/fpubh.2024.1400782.

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Note de bas de page 78

Sulis G, Basta NE, Wolfson C, Kirkland SA, McMillan J, Griffith LE, et al. Influenza vaccination uptake among Canadian adults before and during the COVID-19 pandemic: An analysis of the Canadian Longitudinal study on Aging (CLSA). Vaccine. 24 janvier 2022;40(3):503-51. https://doi.org/10.1016/j.vaccine.2021.11.088.

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Note de bas de page 79

Lindh E, Nohynek H, Melin M. Finland's measures to secure human health during the 2023 H5N1 fur farm outbreak and experience with the pre-pandemic influenza H5N8 vaccine [slides presented at the ASPC Immunization Grand Rounds on Novembreember 14, 2024]. THL; 14 novembre 2024 [cité 09 décembre 2024].

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Note de bas de page 80

Garçon N, Vaughn DW, Didierlaurent AM. Development and evaluation of AS03, an adjuvant system containing α-tocopherol and squalene in an oil-in-water emulsion. Expert Rev Vaccines. Mars 2011;11(3):349-66. https://doi.org/10.1586/erv.11.192.

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2025-02-19