Synthèse des données probantes – Examen de la portée des publications sur le jeu à l’extérieur chez les adultes au Canada

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Publié par : L'Agence de la santé publique du Canada
Date de publication : mars 2023
ISSN: 2368-7398
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Louise de Lannoy, Ph. D.Note de rattachement des auteurs 1; Kheana Barbeau, B.A.Note de rattachement des auteurs 2; Nick Seguin, M. Sc.Note de rattachement des auteurs 3; Mark S. Tremblay, Ph. D.Note de rattachement des auteurs 1Note de rattachement des auteurs 3Note de rattachement des auteurs 4
https://doi.org/10.24095/hpcdp.43.3.04f
Cet article a fait l’objet d’une évaluation par les pairs.
Rattachement des auteurs
Correspondance
Louise de Lannoy, Institut de recherche du CHEO, 401, chemin Smyth, Ottawa (Ontario) K1H 8L1; tél. : 343-202-8333; courriel : ldelannoy@cheo.on.ca
Citation proposée
de Lannoy L, Barbeau K, Seguin N, Tremblay MS. Examen de la portée des publications sur le jeu à l’extérieur chez les adultes au Canada. Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada. 2023;43(3):151-164. https://doi.org/10.24095/hpcdp.43.3.04f
Résumé
Introduction. Depuis 2015, au Canada et ailleurs dans le monde, on assiste à une croissance de l’intérêt pour les bienfaits du jeu à l’extérieur (en plein air) sur la santé, le bien-être et le développement dans leurs dimensions physique, émotionnelle, sociale et liée à l’environnement, aussi bien chez les adultes que chez les enfants et les jeunes.
Méthodologie. Cet examen de la portée vise à répondre à la question suivante : « De quelle façon et dans quel contexte étudie-t-on le jeu à l’extérieur chez les adultes au Canada? » Nous avons effectué une recherche électronique d’articles évalués par les pairs portant sur le jeu à l’extérieur et publiés en anglais ou en français depuis septembre 2015 par des auteurs d’établissements canadiens ou à propos d’adultes canadiens. Les 224 articles sélectionnés ont été classés selon huit thèmes prioritaires : la santé, le bien-être et le développement; les environnements de jeu à l’extérieur; la sécurité et le jeu à l’extérieur; les relations intersectorielles; l’équité, la diversité et l’inclusion; le développement professionnel; les peuples autochtones et les jeux à l’extérieur axés sur le territoire et enfin la COVID-19. Pour chaque thème, nous avons recensé les types d’étude et les méthodes de mesure.
Résultats. Parmi les thèmes prioritaires, le plus courant était les environnements de jeu à l’extérieur, et les moins courants étaient la COVID-19, les peuples autochtones et les jeux à l’extérieur axés sur le territoire. Le type d’étude le plus courant était l’enquête transversale, et on n’a recensé aucune revue rapide. La taille de l’échantillon allait d’une simple réflexion auto-ethnographique à 147 000 points de données sur les visiteurs d’un zoo. Les études étaient plus nombreuses à s’appuyer sur des méthodes de mesure subjectives que sur des méthodes de mesure objectives. L’adaptation à l’environnement a été l’effet sur la santé le plus étudié, et le développement mental et émotionnel le moins étudié.
Conclusion. Un nombre spectaculaires d’articles sur le jeu à l’extérieur chez les adultes a été publié au Canada depuis 2015. Des lacunes en matière de connaissances subsistent en ce qui concerne la relation entre le jeu à l’extérieur et le développement mental et émotionnel des adultes; les liens entre l’adaptation à l’environnement et les cultures et traditions autochtones et enfin la manière de concilier, d’une part, la promotion du jeu à l’extérieur non structuré et, d’autre part, la protection et la préservation des espaces naturels.
Mots-clés : mesures préventives en matière de santé, activité physique, mode de vie sain, adaptation à l’environnement
Points saillants
- Nous avons recensé 224 articles canadiens sur le jeu à l’extérieur chez les adultes.
- Le thème le plus souvent abordé a été celui des environnements de jeu à l’extérieur et les thèmes les moins souvent adoptés ont été la COVID-19 ainsi que les peuples autochtones et les jeux à l’extérieur axés sur le territoire.
- Cet examen de la portée met en évidence le volume spectaculaire d’articles publiés sur le jeu à l’extérieur chez les adultes au Canada depuis 2015, cerne les lacunes dans les connaissances et fournit des recommandations pour les travaux futurs.
Introduction
L’Énoncé de position sur le jeu actif à l’extérieurNote de bas de page 1 (l’Énoncé de position) a mis en évidence les nombreux bienfaits du jeu à l’extérieur sur la santé, le développement et le bien-être des enfants dans leurs dimensions physique, mentale, émotionnelle, sociale et liée à l’environnementNote de bas de page 2Note de bas de page 3. L’Énoncé de position a servi à galvaniser le secteur du jeu à l’extérieur et à rassembler, entre autres, les intervenants du secteur communautaire et des secteurs de l’éducation, de la santé, de l’environnement, des parcs, de la faune, de l’écologie, du droit, ainsi que des droits des Autochtones, dont les champs d’intérêt se rencontrent en matière de jeu à l’extérieur et de santé et bien-être des enfantsNote de bas de page 1.
L’énoncé de position a également mené à la formation de Jouons dehors CanadaNote de bas de page 4, un réseau de leaders d’opinion qui travaillent ensemble à promouvoir, à protéger et à préserver l’accès au jeu dans la nature et en plein air pour l’ensemble des personnes de tous âges vivant au Canada. Sept ans plus tard, Jouons dehors Canada a publié Le jeu à l’extérieur au Canada : Rapport sur l’état du secteur 2021Note de bas de page 5 (le Rapport sur l’état du secteur) afin de redynamiser l’élan amorcé par l’Énoncé de position, de réfléchir aux efforts accomplis depuis sa publication et d’établir une vision commune pour le secteur du jeu à l’extérieur.
Cet examen de la portée a été entrepris dans le cadre de ce vaste Rapport sur l’état du secteurNote de bas de page 5. Nous avons cherché à déterminer le volume de recherches publiées depuis la publication de l’Énoncé de positionNote de bas de page 1 sur le jeu à l’extérieur par des auteurs provenant d’établissements canadiens ou portant sur une population canadienne et à définir les domaines où sont concentrées les données probantes dont on dispose et ceux où il est nécessaire de générer davantage de connaissances. Nous avons classé tous les articles retenus sur le jeu à l’extérieur en fonction de huit des neuf priorités définies dans le Rapport sur l’état du secteurNote de bas de page 5 (« la vision commune ») afin de déterminer les domaines pour lesquels on dispose de connaissances et de données probantes substantielles pour l’élaboration des pratiques et des politiques et ceux pour lesquels il reste des lacunes en matière de connaissances. Nous n’avons pas inclus la priorité « Effectuer de la recherche et appuyer la collecte de données sur le jeu à l’extérieur », puisque tous les articles publiés en relèvent par définition.
Dans cet examen de la portée, nous avons utilisé la définition du jeu à l’extérieur mise au point dans le cadre du projet d’harmonisation mondiale de terminologie, de taxonomie et d’ontologie PLaTo-Net (Play, Learn and Teach Outdoors Network, en français le Réseau JEA [Jouer, Enseigner et Apprendre] plein airNote de bas de page 6, le Projet PLaTO dans la suite du texte), selon laquelle le jeu à l’extérieur est [traduction] « une forme de jeu qui a lieu en plein air » et le jeu est la [traduction] « participation volontaire à des activités amusantes et/ou gratifiantes habituellement par motivation intrinsèque ». Nous avons également utilisé la définition de Ryan et DeciNote de bas de page 7, p. 56 de la motivation intrinsèque, selon laquelle on [traduction] « fait une activité pour la satisfaction inhérente à celle-ci plutôt que pour une conséquence indépendante de celle-ci » (par exemple, faire craqueler la fine couche de glace qui recouvre des flaques, faire de l’art par amour de l’art).
Ces définitions larges ne limitant pas le jeu aux enfants, nous n’avons pas restreint la portée de cette étude à cette catégorie d’âge. Nous avons recensé 416 articles publiés lors de notre première recherche en mars 2021 et 447 articles lors d’une seconde recherche en mars 2022. Il s’agit d’une augmentation stupéfiante du nombre de publications par rapport aux 49 articles originaux (dont les auteurs ou les populations n’étaient pas exclusivement canadiens) qui ont servi à étayer l’Énoncé de position. Compte tenu du nombre d’articles recensés, nous avons réparti les articles retenus en deux groupes : la littérature portant sur le jeu à l’extérieur chez les enfants et les adolescents et celle portant sur le jeu à l’extérieur chez les adultes. Cet examen de la portée est axé sur le jeu à l’extérieur chez les adultes et vise à définir la façon dont on étudie le jeu à l’extérieur chez les adultes au Canada et le contexte dans lequel on le fait.
Méthodologie
La méthodologie utilisée pour cet examen systématique de la portée a été décrite en détail dans un autre article, portant sur le jeu à l’extérieur chez les enfants et les jeunesNote de bas de page 8. En bref, nous avons suivi les lignes directrices PRISMA-ScR (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-analysis Extension for Scoping Review)Note de bas de page 9 (liste des éléments disponible sur demande auprès des auteurs). Nous avons également utilisé le cadre proposé par Arksey et O’MalleyNote de bas de page 10 et procédé aux six étapes suivantes : (1) définir la question de recherche; (2) recenser les études pertinentes; (3) sélectionner les études admissibles; (4) organiser les données; (5) regrouper les résultats, en faire la synthèse et produire un rapport et enfin (6) consulter les intervenants concernés.
Stratégie de recherche
Nous avons effectué une recherche électronique, menée par KB, d’abord en mars 2021 puis à nouveau en mars 2022, dans les bases MEDLINE d’Ovid, CINAHL (Cumulative Index to Nursing and Allied Health Literature) d’EBSCO et Scopus. Une description de la stratégie de recherche complète et les termes de recherche utilisés ont été publiés dans un autre articleNote de bas de page 7 et sont également disponibles sur la plateforme OSF.
Critères d’inclusion des études
Nous avons utilisé le cadre PCC (population, concept et contexte)Note de bas de page 11 pour formuler notre question de recherche et guider l’élaboration des critères d’inclusion. Nous avons inclus les articles suivants :
- les articles dont les auteurs sont issus d’établissements canadiens ou portant sur une population canadienne;
- les articles rédigés dans l’une des deux langues officielles du Canada (anglais et français);
- les articles publiés entre la publication de l’énoncé de position (septembre 2015) et mars 2022.
Nous avons basé notre définition du jeu à l’extérieur sur la définition élaborée dans le cadre du projet PLaTONote de bas de page 6, qui ne limite pas le jeu aux enfants et, à ce titre, nous n’avons pas fixé de limite à l’âge des sujets des études.
Sélection des études
Les articles qui respectaient les critères d’inclusion ont été téléchargés puis ont été importés dans le logiciel Covidence (de Veritas Health Innovation, Melbourne, Australie). Après l’élimination des doublons, deux examinateurs (LDL et KB) ont analysé les titres et les résumés des articles de façon indépendante (pour la sélection de niveau 1) à l’aide du cadre PCCNote de bas de page 11. En ce qui concerne la sélection à partir des articles entiers (niveau 2), au moins deux des trois évaluateurs (LDL, KB et NS) devaient être d’accord sur l’inclusion finale, après résolution des désaccords potentiels par discussion.
Extraction des données
Trois examinateurs se sont réunis chaque semaine pendant la phase d’extraction afin de discuter de toute incertitude, d’assurer l’uniformité du protocole d’extraction et de convenir de toute modification au formulaire d’extraction des données (adapté de Lannoy et ses collaborateursNote de bas de page 8), par exemple en cas d’apparition de nouveaux résultats.
Les données suivantes ont été extraites de chaque article à l’aide du modèle d’extraction de Covidence : titre, pays, population (enfants/jeunes de moins de 18 ans; adultes de 18 ans et plus; participants des deux groupes); type d’étude; méthodes de mesure du jeu à l’extérieur; effets sur la santé associés au jeu à l’extérieur. Les effets sur la santé associés au jeu l’extérieur sont :
- le développement cognitif ([traduction] « le processus par lequel les êtres humains acquièrent des connaissances, les organisent et apprennent à les utiliser »)Note de bas de page 12, p. 317;
- la santé cognitive ([traduction] « la capacité à penser clairement, à apprendre et à se souvenir »)Note de bas de page 13;
- l’adaptation à l’environnement ([traduction] « les interconnexions entre les personnes et leur environnement par lesquelles la santé humaine et un environnement équilibré et non pollué sont maintenus ou dégradés »)Note de bas de page 14, p. 995;
- le bien-être général ([traduction] « le fait à la fois de se sentir bien et de bien fonctionner »)Note de bas de page 15;
- le développement mental ([traduction] « les changements progressifs des processus mentaux dus à la maturation, à l’apprentissage et à l’expérience ») et le développement émotionnel ([traduction] « l’augmentation progressive de la capacité à ressentir, à exprimer et à interpréter toute la gamme des émotions et de la capacité à y faire face de manière appropriée »)Note de bas de page 16;
- la santé mentale et émotionnelle (« l’état de bien-être psychologique et émotionnel »)Note de bas de page 17;
- le développement physique (les progrès et la croissance du corps, en particulier le cerveau, les muscles et les sens, ainsi que le perfectionnement des aptitudes motrices)Note de bas de page 18Note de bas de page 19;
- la santé physique ([traduction] « l’état physique du corps et son bon fonctionnement »Note de bas de page 20, p. 381, et « compte tenu de tous les aspects depuis l’absence de maladie jusqu’à la bonne forme physique »)Note de bas de page 21;
- la qualité de vie ([traduction] « la perception qu’a un individu de sa position dans la vie dans le contexte de la culture dans laquelle il vit et par rapport à ses objectifs, à ses attentes, à son échelle de valeurs et à ses préoccupations »Note de bas de page 22, p. 1403);
- l’acquisition de compétences ([traduction] « aptitude et capacité acquises […] pour mener à bien, sans heurts et de manière adaptative, des activités ou […] des fonctions complexes »Note de bas de page 23, p. 5);
- l’adaptation sociale ([traduction] « la dimension du bien-être d’un individu qui concerne la manière dont il s’entend avec les autres, la manière dont les autres réagissent à son égard et la manière dont il interagit avec les institutions sociales et les mœurs de la société »)Note de bas de page 24, p. 75.
Une fois les données extraites, nous avons téléchargé le modèle contenant les données extraites et nous sommes partis de celui-ci pour effectuer une synthèse des thèmes liés aux types d’étude et à la mesure du jeu à l’extérieur.
Nous avons classé, selon les définitions établiesNote de bas de page 25, les types d’étude dans les catégories suivantes : revue de la littérature, revue systématique, méta-analyse, examen de la portée, revue rapide, commentaire, essai clinique randomisé, essai clinique non randomisé, étude longitudinale, enquête transversale, méthodes mixtes.
Nous avons aussi défini la mesure du jeu à l’extérieur comme objective ou subjective. A été considéré comme un mode de mesure objectif le fait d’utiliser un appareil de mesure (comme un accéléromètre ou un GPS), de procéder par observation (par exemple à l’aide d’un système d’observation du jeu à l’extérieur) ou d’évaluer l’environnement (par exemple analyser les corrélats du jeu à l’extérieur dans un quartier). Ont été considérés comme des modes de mesure subjectifs les déclarations par personne interposée (par exemple les déclarations de parents au sujet du comportement de leur enfant), les auto-évaluations (par exemple les déclarations de personnes sur leur propre comportement) et les récits (par exemple le fait qu’une personne raconte des expériences). De plus, nous avons extrait les thèmes liés aux priorités qui étaient présentées dans le Rapport sur l’état du secteurNote de bas de page 5 (tableau 1), puisque cet examen de la portée était réalisé dans le cadre de ce rapport.
PrioritéNote de bas de page b | Courte description | Nombre d’actions à poser et exemples |
---|---|---|
Promouvoir, protéger, préserver les environnements de jeu à l’extérieur et investir en eux. (Environnements de jeu à l’extérieur) |
Cette priorité vise à englober tous les espaces extérieurs où l’on peut s’adonner au jeu à l’extérieur, qu’il s’agisse d’environnements construits (terrains de jeux, rues, etc.) ou d’espaces naturels. Elle souligne les synchronismes entre le jeu à l’extérieur et les efforts de développement durable (développement de villes et de collectivités durables). | 15 actions à poser Ex. : accepter une responsabilité partagée pour se connecter et avoir accès au territoire, « territoire » incluant les peuples, les cultures, les langues et le savoir. |
Promouvoir les bienfaits du jeu à l’extérieur sur la santé, le bien-être et le développement (Santé, bien-être et développement) |
Cette priorité vise à reconnaître les bienfaits du jeu à l’extérieur pour le développement physique, mental, émotionnel et social des enfants, ainsi que pour la santé et le bien-être des personnes de tous âges, en suggérant des actions spécifiques sur la façon de diffuser cette information à travers les différents secteurs. | 7 actions à poser Ex. : sensibiliser à l’importance et aux avantages du jeu à tout âge. |
Élargir et renforcer les relations/collaborations intersectorielles (Relations intersectorielles) |
Cette priorité reconnaît qu’on retrouve les initiatives, programmes et projets pour le jeu à l’extérieur dans plusieurs domaines. Pour faire progresser les priorités pour le jeu à l’extérieur, il faut encourager les liens et les collaborations entre ces différents secteurs afin qu’ils travaillent de concert, que chacun acquière des connaissances grâce à l’autre et intensifie le travail de l’autre. | 6 actions à poser Ex. : établir des liens entre les secteurs et choisir des protagonistes qui contribueront à la création d’outils de mesure. |
Développer et améliorer les possibilités de développement professionnel dans le domaine du jeu à l’extérieur (Développement professionnel) |
Cette priorité porte sur la nécessité de développer et d’améliorer les possibilités de développement professionnel dans le domaine du jeu à l’extérieur pour les éducateurs (éducateurs de la petite enfance, ceux des écoles primaires et secondaires, etc.), mais aussi pour les intervenants de tous les secteurs qui touchent le jeu à l’extérieur (parents, entraîneurs, professionnels de la santé, professionnels de l’environnement bâti, étudiants). Ces possibilités de développement professionnel sont nécessaires pour faire évoluer les mentalités et fournir les outils nécessaires pour défendre et favoriser le jeu à l’extérieur. | 15 actions à poser Ex. : collaborer avec des collèges et des universités pour s’assurer de la disponibilité de la formation sur le jeu à l’extérieur dans les programmes d’éducation à la petite enfance. |
Réviser les conceptions concernant la sécurité dans le jeu à l’extérieur (Sécurité et jeu à l’extérieur) |
Cette priorité met l’accent sur la nécessité de recadrer la manière dont on applique la responsabilité et la sécurité aux possibilités de jeu à l’extérieur afin de trouver un meilleur équilibre entre la protection contre les blessures et les possibilités de jeu bénéfiques. | 10 actions à poser Ex. : adopter une approche basée sur les atouts; fonder les décisions concernant le jeu à l’extérieur sur les atouts plutôt que sur les obstacles. |
Encourager l’équité, la diversité et l’inclusion dans le jeu à l’extérieur (Équité, diversité et inclusion) |
Cette priorité s’appuie sur la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, qui reconnaît « à l’enfant le droit au repos et aux loisirs, de se livrer au jeu et à des activités récréatives propres à son âge et de participer librement à la vie culturelle et artistique »Note de bas de page 26. | 9 actions à poser Ex. : veiller à ce que des groupes variés soient présents lors des tables de discussion à propos du jeu à l’extérieur, en particulier les populations autochtones, les enfants et les jeunes. |
Veiller à ce que les initiatives ayant trait au jeu à l’extérieur soient axées sur le territoire et représentent les différentes cultures, langues et points de vue des peuples autochtones de l’Amérique du Nord. (Peuples autochtones et jeux à l’extérieur axés sur le territoire) |
Cette priorité reconnaît que les peuples autochtones ont vécu et joué en demeurant connectés depuis des temps immémoriaux à ce territoire que nous appelons aujourd’hui le Canada, et que le fait de soutenir des jeux extérieurs axés sur le territoire et menés par des Autochtones, mieux les connaître et y participer permet d’établir des relations de confiance et de respect entre les peuples autochtones et non autochtones, de cheminer vers la réconciliation et de faire grandir la prochaine génération de protecteurs de l’environnement. | 7 actions à poser Ex. : se concentrer sur la création d’espaces éthiques et sûrs permettant aux visions du monde autochtones et occidentales de se côtoyer de manière respectueuse et équilibrée. Trouver des moyens de soutenir ces rapports respectueux. |
Mettre à profit les possibilités de mobilisation ayant trait aux activités de jeu à l’extérieur pendant et après la COVID-19 (COVID-19) |
Cette priorité met en évidence le fait que la pandémie de COVID-19 nous a fait redécouvrir les avantages du plein air autant pour la santé physique et mentale que pour le plaisir, le divertissement et la relaxation. Cette redécouverte a le potentiel de constituer un accélérateur pour les priorités du jeu à l’extérieur. | 6 actions à poser Ex. : tirer parti de cette occasion (que représente la pandémie) pour faire valoir l’importance du jeu à l’extérieur et pour être conscient des avantages qu’il offre. Préserver les modifications de quartier qui ont permis et facilité le jeu à l’extérieur spontané. |
Effectuer des recherches et soutenir la collecte de données sur le jeu à l’extérieur (Recherche et collecte de données) |
Cette priorité met l’accent sur le manque de connaissances en matière de jeu à l’extérieur et sur les recherches et besoins en collecte de données pour pallier ce manque. La recherche et les connaissances sur le jeu à l’extérieur doivent être accessibles aux gouvernements, aux décideurs politiques, aux éducateurs, aux organismes communautaires et au secteur privé. | 10 actions à poser Ex. : créer des ressources et des outils de mesure du jeu à l’extérieur valides et fiables et encourager leur utilisation pour améliorer la cohérence et la reproductibilité entre les groupes de recherche. |
Synthèse des données
En raison du grand nombre d’articles répondant aux critères d’inclusion après la sélection de niveau 2 (n = 447), les données ont été séparées en deux ensembles de données en fonction de l’âge (enfants/jeunes de moins de 18 ans ou adultes de 18 ans et plus). Si un article portait à la fois sur des enfants/jeunes et des adultes, il a été inclus dans les deux ensembles de données.
Nous avons ensuite classé les articles en fonction des priorités indiquées dans le Rapport sur l’état du secteur (tableau 1), sachant que de nombreux articles inclus correspondaient à plus d’une priorité. Nous avons comptabilisé le nombre d’articles associés à chaque priorité, à chaque type d’étude et à chaque type de mesure du jeu à l’extérieur.
Mobilisation des intervenants
On a constitué un groupe de consultation intersectoriel national composé de 63 personnes, qui ont discuté, au cours d’une série de quatre réunions, des différents éléments du Rapport sur l’état du secteur, de même que des examens de la portée utilisés pour recenser les recherches sur le jeu à l’extérieur publiées depuis la diffusion de l’énoncé de position. En outre, lors du lancement du Rapport sur l’état du secteur au sommet « Une bouffée d’air frais » de 2021, les intervenants ont discuté de la manière dont cet examen de la portée pourrait établir une base de connaissances sur les efforts d’équité, de diversité et d’inclusion dans le domaine du jeu à l’extérieur.
Davantage d’information sur le processus d’élaboration du Rapport sur l’état du secteur est offerte sur le site Web du réseau Jouons dehors Canada.
Résultats
Sélection des études
Notre recherche de publications sur le jeu à l’extérieur évaluées par les pairs et portant sur le Canada a fourni 4 327 résultats. Au total, 591 doublons ont été supprimés et 3 736 articles ont été envoyés à la sélection de niveau 1. Après élimination des articles non pertinents (n = 2 979), 757 articles ont été soumis à l’examen de niveau 2. À ce stade, 310 articles ont été exclus en raison du fait qu’ils ne mesuraient pas le jeu à l’extérieur ou ne s’y intéressaient pas (n = 156; 50 %), qu’ils avaient été publiés avant septembre 2015 (n = 77; 25 %), qu’ils n’étudiaient pas une population canadienne ou n’avaient pas été rédigés par un auteur issu d’un établissement canadien (n = 60; 19 %), qu’ils ne pouvaient pas être considérés comme des articles de périodique (actes de conférence, etc.; n = 12; 4 %), que le texte intégral n’a pas pu être trouvé (n = 4; 1 %) ou qu’ils n’étaient pas publiés en anglais ou en français (n = 1; < 1 %). En ce qui concerne l’examen des articles complets, 447 articles ont été jugés pertinents : les 223 articles portant uniquement sur les enfants/jeunes et qui ont fait l’objet d’un examen distinctNote de bas de page 8 et les 224 articles portant sur le jeu à l’extérieur chez les adultes qui ont été inclus dans cet examen de la portée. Voir la figure 1 pour une représentation visuelle du processus de sélection.

Figure 1 - Équivalent textuel
Cette figure illustre le processus de sélection des études en vue de l’examen de la portée. Il y a trois phases dans le processus : recensement, sélection, et admissibilité.
Première phase : Recensement
- Articles recensés au moyen de recherches dans les bases de données (MEDLINE, CINAHL, Scopus), printemps 2021 : (n = 4 220)
- Publications additionnelles recensées par des recherches dans les bases de données (MEDLINE, CINAHL, Scopus), mars 2022 : (n = 107)
Cela a donné un total de 4 327 articles recensés qui ont été analysés dans la deuxième phase.
Deuxième phase : Sélection
- Publications une fois les doublons retirés (n = 3 736)
- Publications une fois les articles non pertinents retirés (n = 2 979)
- Publications retenues (n = 757)
- Parmi les publications retenues, certaines (n = 310) ont été exclues pour les raisons suivantes :
- N’étaient pas axées sur le jeu à l’extérieur ou ne le mesuraient pas : (n = 156)
- Avaient été publiées avant septembre 2015 : (n = 77)
- Le critère de l’auteur canadien ou de l’étude d’une population canadienne n’était pas respecté : (n = 60)
- Il ne s’agissait pas d’articles complets : (n = 12)
- Le texte intégral était introuvable : (n = 4)
- N’étaient ni en français ni en anglais : (n = 1)
- Parmi les publications retenues, certaines (n = 310) ont été exclues pour les raisons suivantes :
Cela a donné un total de 447 articles retenus qui ont été analysés dans la troisième phase.
Troisième phase : Admissibilité
- Articles complets dont l’admissibilité a été évaluée (n = 447)
- Parmi les articles complets dont l’admissibilité a été évaluée, certains (n = 223) ont été exclus parce qu’ils portaient uniquement sur des enfants ou des jeunes.
Donc, en bout de ligne, n = 224 articles complets ont été inclus dans la synthèse des données.
Caractéristiques des études
Un aperçu des caractéristiques de chaque étude incluse se trouve dans le tableau complémentaire 1. Par définition, toutes les études portent sur des adultes de 18 ans et plus (certaines incluent également des enfants ou familles) et ont été rédigées par des auteurs d’établissements canadiens ou étudiaient une population canadienne. Seize études comprennent des données portant à la fois sur des populations canadiennes et internationalesNote de bas de page 28Note de bas de page 29Note de bas de page 30Note de bas de page 31Note de bas de page 32Note de bas de page 33Note de bas de page 34Note de bas de page 35Note de bas de page 36Note de bas de page 37Note de bas de page 38Note de bas de page 39Note de bas de page 40Note de bas de page 41Note de bas de page 42Note de bas de page 43 et, dans l’une d’entre elles, une équipe de recherche canadienne a analysé des données portant exclusivement sur des populations internationalesNote de bas de page 42. La taille des échantillons varie considérablement selon l’étude et va de la réflexion auto-ethnographique d’une personne participant à un projet de jardinage communautaireNote de bas de page 45 à 147 000 points de données sur les visiteurs d’un zoo sur 16 ansNote de bas de page 46.
Thèmes liés au jeu à l’extérieur
L’un des principaux objectifs de cet examen de la portée consistait à déterminer combien d’articles parmi ceux qui ont été inclus correspondaient à chacune des priorités définies dans le Rapport sur l’état du secteur, sachant que nombre des articles inclus traitaient de plus d’une priorité. Nous avons classé les articles inclus en fonction des priorités suivantes, par ordre décroissant du nombre d’articles par priorité : environnements de jeu à l’extérieur (n = 165); santé, bien-être et développement (n = 163); relations intersectorielles (n = 66); développement professionnel (n = 40); sécurité et jeu à l’extérieur (n = 37); équité, diversité et inclusion (n = 36); peuples autochtones et jeux à l’extérieur axés sur le territoire (n = 16) et COVID-19 (n = 10). Comme nous l’avons mentionné plus haut, du fait même qu’elles ont été publiées, toutes les études sont incluses dans la priorité « effectuer de la recherche et appuyer la collecte de données sur le jeu à l’extérieur », ce qui fait que nous n’avons pas utilisé cette priorité pour classer les articles.
Type d’étude sur le jeu à l’extérieur
Les enquêtes transversales constituent dans l’ensemble le type d’étude le plus courant selon le Rapport sur l’état du secteur (tableau 2). Aucune revue rapide n’a été recensée. Il n’y avait aucun commentaire à propos des priorités « peuples autochtones et jeux à l’extérieur axés sur le territoire » et « COVID-19 ». Il n’y avait aucune méta-analyse sur les priorités « relations intersectorielles », « équité, diversité et inclusion », « développement professionnel », « sécurité et jeu à l’extérieur », « peuples autochtones et jeux à l’extérieur axés sur le territoire » et « COVID-19 ». Il n’y avait aucune étude à méthodes mixtes sur la priorité « COVID-19 ». Il n’y avait aucun essai interventionnel (non randomisé) sur les priorités « équité, diversité et inclusion », « peuples autochtones et jeux à l’extérieur axés sur le territoire » et « COVID-19 ». Il n’y avait aucun essai clinique randomisé sur les priorités « environnements de jeu à l’extérieur », « équité, diversité et inclusion », « peuples autochtones et jeux à l’extérieur axés sur le territoire » et « COVID-19 ». Il n’y avait aucun examen de la portée sur les priorités « sécurité et jeu à l’extérieur », « développement professionnel » et « COVID-19 ». Il n’y avait aucun examen systématique sur les priorités « développement professionnel » et « COVID-19 ».
Type d’étude | Articles par priorité (% et nombre [n]Note de bas de page b) | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Environnements de jeu à l’extérieur (n = 165) |
Santé, bien-être et développement (n = 163) | Relations intersectorielles (n = 66) | Développement professionnel (n = 40) | Sécurité et jeux à l’extérieur (n = 37) | Équité, diversité et inclusion (n = 36) |
Peuples autochtones et jeux à l’extérieur axés sur le territoire (n = 16) | COVID-19 (n = 10) |
|
Commentaire | 4,8 (8) | 6,1 (10) | 3,0 (2) | 5,0 (2) | 2,7 (1) | 2,8 (1) | 0 | 0 |
Enquête transversale | 58,2 (96) | 55,8 (91) | 53,0 (35) | 60,0 (24) | 56,8 (21) | 58,3 (21) | 43,8 (7) | 80,0 (8) |
Revue de la littérature | 15,2 (25) | 11,0 (18) | 15,2 (10) | 15,0 (6) | 21,6 (8) | 19,4 (7) | 31,3 (5) | 10,0 (1) |
Étude longitudinale | 6,7 (11) | 6,7 (11) | 12,1 (8) | 5,0 (2) | 2,7 (1) | 5,6 (2) | 6,3 (1) | 10,0 (1) |
Méta-analyse | 0,6 (1) | 0,6 (1) | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Méthodes mixtes | 10,3 (17) | 13,5 (22) | 18,2 (12) | 15,0 (6) | 10,8 (4) | 16,7 (6) | 12,5 (2) | 0 |
Essai interventionnel (non randomisé) | 4,8 (8) | 5,5 (9) | 3,0 (2) | 5,0 (2) | 5,4 (2) | 0 | 0 | 0 |
Essai clinique randomisé | 0 | 0,6 (1) | 1,5 (1) | 2,5 (1) | 2,7 (1) | 0 | 0 | 0 |
Revue rapide | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Examen de la portée | 2,4 (4) | 3,1 (5) | 1,5 (1) | 0 | 0 | 2,8 (1) | 6,3 (1) | 0 |
Revue systématique | 4,8 (8) | 4,3 (7) | 3,0 (2) | 0 | 2,7 (1) | 8,3 (3) | 12,5 (2) | 0 |
Modes de mesure du jeu à l’extérieur
Les articles ont également été regroupés et dénombrés en fonction du mode de mesure du jeu à l’extérieur, puis répartis entre les mesures objectives et subjectives (tableau 3). Les méthodes subjectives étaient plus courantes que les mesures objectives, quelle que soit la priorité du Rapport sur l’état du secteur.
Mode de mesure | Articles par priorité (% et nombre [n]Note de bas de page b) | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Environnements de jeu à l’extérieur (n = 165) |
Santé, bien-être et développement (n = 163) |
Relations intersectorielles (n = 66) |
Développement professionnel (n = 40) |
Sécurité et jeu à l’extérieur (n = 37) |
Équité, diversité et inclusion (n = 36) |
Peuples autochtones et jeux à l’extérieur axés sur le territoire (n = 16) |
COVID-19 (n = 10) |
|
Mesures subjectives | ||||||||
Récit | 41,2 (68) | 50,9 (83) | 63,6 (42) | 55,0 (22) | 45,9 (17) | 52,8 (19) | 56,3 (9) | 0 |
Déclaration par personne interposée | 5,5 (9) | 6,7 (11) | 4,5 (3) | 2,5 (1) | 10,8 (4) | 2,8 (1) | 0 | 20,0 (2) |
Auto-évaluation | 44,2 (73) | 47,2 (77) | 47,0 (31) | 47,5 (19) | 32,4 (12) | 41,7 (15) | 31,3 (5) | 60,0 (6) |
Mesures objectives | ||||||||
Appareil | 8,5 (14) | 7,4 (12) | 4,5 (3) | 7,5 (3) | 10,8 (4) | 0 | 6,3 (1) | 10,0 (1) |
Évaluation du milieu | 7,9 (13) | 3,7 (6) | 3,0 (2) | 0 | 0 | 5,6 (2) | 0 | 0 |
Observation | 11,5 (19) | 10,4 (17) | 9,1 (6) | 7,5 (3) | 8,1 (3) | 11,1 (4) | 12,5 (2) | 10,0 (1) |
La méthode de mesure subjective la plus courante était le récit, sauf dans les études portant sur les priorités « environnements de jeu à l’extérieur » et « COVID-19 », qui utilisaient plus souvent des auto-évaluations. La déclaration par personne interposée était la méthode de mesure subjective la moins courante, sauf pour la priorité de la COVID-19, où le récit était la méthode de mesure subjective la moins courante.
L’observation était la méthode de mesure objective la plus courante pour l’ensemble des thèmes prioritaires, à titre ex æquo avec les appareils pour ce qui est des priorités « développement professionnel » et « COVID-19 ». Les appareils étaient la méthode de mesure objective la plus courante pour la priorité « sécurité et jeu à l’extérieur ».
L’évaluation du milieu était la méthode de mesure objective la moins utilisée, sauf dans les études relevant de la priorité « équité, diversité et inclusion », où aucune étude n’utilisait des appareils comme méthode de mesure objective.
Thèmes des commentaires
Les commentaires ont été regroupés en trois thèmes principaux : le jeu à l’extérieur et le changement climatique ou la situation écologique; le jeu à l’extérieur comme méthode d’apprentissage ou d’aide à l’apprentissage et le jeu à l’extérieur et le bien-être physique ou mental (tableau 4). Parmi les priorités du Rapport sur l’état du secteur, le thème « jeu à l’extérieur et bien-être physique ou mental » est celui qui a fait l’objet du plus grand nombre de commentaires. Le jeu à l’extérieur comme méthode d’apprentissage ou d’aide à l’apprentissage est le thème le moins commun et, à l’instar du thème « jeu à l’extérieur et changement climatique ou situation écologique », il n’est pas présent dans les articles portant sur les priorités « relations intersectorielles », « développement professionnel », « sécurité et jeu à l’extérieur », « équité, diversité et inclusion », « peuples autochtones et jeux à l’extérieur axés sur le territoire » et « COVID-19 ».
Thème des commentaires | Articles par priorité (% et nombre [n]Note de bas de page b) | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Environnements de jeu extérieurs (n = 165) |
Santé, bien-être et développement (n= 163) | Relations intersectorielles (n = 66) | Développement professionnel (n = 40) | Sécurité et jeu à l’extérieur (n = 37) | Équité, diversité et inclusion (n = 36) |
Peuples autochtones et jeux à l’extérieur axés sur le territoire (n = 16) | COVID-19 (n = 10) |
|
Le jeu à l’extérieur et le changement climatique/la situation écologique | 1,8 (3) | 1,9 (3) | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Le jeu à l’extérieur comme méthode d’apprentissage/aide à l’apprentissage | 1,2 (2) | 1,2 (2) | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Le jeu à l’extérieur et le bien-être physique ou mental | 3,0 (5) | 4,3 (7) | 3,0 (2) | 5,0 (2) | 2,7 (1) | 2,8 (1) | 0 | 0 |
Effets sur la santé
Pour chacune des priorités du Rapport sur l’état du secteur, les articles ont été classés et comptabilisés en fonction des effets sur la santé étudiés (tableau 5). L’adaptation à l’environnement était l’effet sur la santé le plus courant pour la moitié des priorités, à savoir les environnements de jeu à l’extérieur, les relations intersectorielles, le développement professionnel (à titre ex æquo avec le critère de l’acquisition de compétences) et les peuples autochtones et les jeux à l’extérieur axés sur le territoire.
En revanche, le développement mental et émotionnel n’est ressorti par rapport à aucune des priorités. La santé cognitive en tant qu’effet sur la santé n’a pas été relevée en ce qui concerne les priorités « sécurité et jeux à l’extérieur » et « COVID-19 ». Le développement cognitif, le développement physique, la qualité de vie et l’acquisition de compétences correspondent à d’autres effets sur la santé qui ne figurent pas dans les études portant sur la priorité « COVID-19 ».
Effets sur la santé | Articles par priorité (% et nombre [n]Note de bas de page b) | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Environnements de jeu extérieurs (n = 165) |
Santé, bien-être et développement (n = 163) |
Relations intersectorielles (n = 66) |
Développement professionnel (n = 40) |
Sécurité et jeu à l’extérieur (n = 37) |
Équité, diversité et inclusion (n = 36) |
Peuples autochtones et jeux à l’extérieur axés sur le territoire (n = 16) |
COVID-19 (n = 10) |
|
Développement cognitif | 5,5 (9) | 8,0 (13) | 15,2 (10) | 20,0 (8) | 5,4 (2) | 5,6 (2) | 12,5 (2) | 0 |
Santé cognitive | 6,7 (11) | 8,0 (13) | 6,1 (4) | 7,5 (3) | 0 | 8,3 (3) | 12,5 (2) | 0 |
Adaptation à l’environnement | 65,5 (108) | 42,9 (70) | 48,5 (32) | 42,5 (17) | 35,1 (13) | 41,7 (15) | 62,5 (10) | 20,0 (2) |
Bien-être général | 21,8 (36) | 29,4 (48) | 21,2 (14) | 15,0 (6) | 27,0 (10) | 38,9 (14) | 31,3 (5) | 40,0 (4) |
Développement mental et émotionnel | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Santé mentale et émotionnelle | 23,6 (39) | 34,4 (56) | 24,2 (16) | 12,5 (5) | 24,3 (9) | 30,6 (11) | 43,8 (7) | 30,0 (3) |
Développement physique | 4,2 (7) | 4,9 (8) | 4,5 (3) | 10,0 (4) | 2,7 (1) | 5,6 (2) | 0 | 0 |
Santé physique | 27,9 (46) | 38,7 (63) | 24,2 (16) | 12,5 (5) | 48,6 (18) | 30,6 (11) | 12,5 (2) | 80,0 (8) |
Qualité de vie | 4,2 (7) | 5,5 (9) | 4,5 (3) | 2,5 (1) | 2,7 (1) | 11,1 (4) | 12,5 (2) | 0 |
Acquisition de compétences | 13,9 (23) | 15,3 (25) | 30,3 (20) | 42,5 (17) | 24,3 (9) | 22,2 (8) | 25,0 (4) | 0 |
Adaptation sociale | 34,5 (57) | 44,2 (72) | 40,9 (27) | 27,5 (11) | 35,1 (13) | 58,3 (21) | 50,0 (8) | 30,0 (3) |
Analyse
Comme en ce qui concerne notre examen de la portée du jeu à l’extérieur chez les enfants et les adolescentsNote de bas de page 8, le nombre d’articles publiés sur le jeu à l’extérieur chez les adultes au Canada au cours des sept dernières années et inclus dans cet examen est remarquable par rapport aux nombres trouvés lors d’examens antérieurs de la littérature sur les loisirs au CanadaNote de bas de page 47. La pandémie de COVID-19 a incité à renouer avec le plein air pour des rencontres sociales plus sûres, pour les avantages pour la santé et, plus simplement, pour « faire quelque chose » dans le contexte des restrictions liées à la pandémieNote de bas de page 48. Ce retour à l’extérieur a peut-être contribué à la hausse importante du nombre de publications sur le jeu à l’extérieur en 2020, tout comme à l’accroissement du nombre de chercheurs qui, conformément aux directives sanitaires mises en place pour diminuer la transmission du SRAS‑CoV-2, ne pouvaient pas passer de temps en laboratoire ni sur le terrain et se seraient plutôt concentrés sur l’écritureNote de bas de page 49.
Malgré cet essor, nous avons relevé des domaines où des recherches supplémentaires sont nécessaires, à savoir le thème « peuples autochtones et jeux à l’extérieur axés sur le territoire » ainsi que l’effet sur la santé « développement mental et émotionnel » chez les adultes.
Priorités en matière de jeu à l’extérieur
Nous avons inclus les individus de tous âges dans l’examen de la portée afin de respecter la définition de « jeu à l’extérieur » du Projet PLaTONote de bas de page 6. Nous avons ensuite décidé de séparer les données en fonction de l’âge (enfants/jeunes et adultes) en raison du grand nombre d’articles que nos critères d’inclusion ont permis de récupérer et de notre hypothèse selon laquelle le jeu à l’extérieur chez les adultes explorerait des thèmes et des résultats différents et pourrait être mesuré et exprimé différemment du jeu à l’extérieur chez les enfants et les jeunes. En effet, la priorité « environnements de jeu à l’extérieur » était le point de mire le plus courant des études sur le jeu à l’extérieur chez les adultes, alors que la priorité « santé, bien-être et développement » était le point de mire principal selon l’examen de la portée du jeu à l’extérieur chez les enfants et les adolescentsNote de bas de page 8. De même, l’adaptation à l’environnement (loisirs, comportements et gestion favorables à l’environnement) a été le résultat le plus souvent étudié en ce qui concerne les adultes, alors que c’était la santé physique chez les jeunes (voir le tableau complémentaire 2).
Il est préoccupant de constater que le thème prioritaire « peuples autochtones et jeux à l’extérieur axés sur le territoire » continue d’être parmi les moins étudiés (n = 16), juste derrière la COVID-19 (n = 10), malgré les liens avérés entre l’environnement, l’adaptation à l’environnement et les cultures et traditions autochtonesNote de bas de page 44Note de bas de page 50Note de bas de page 51Note de bas de page 52. Par exemple, dans l’article de Mikraszewicz et Richmond publié en 2019Note de bas de page 50, les auteurs, en présentant les réflexions d’Aînés et de jeunes faisant du canoë le long de la rivière Pic, insistent sur le fait que le voyage est essentiel au renforcement de l’identité culturelle, de l’échange de connaissances traditionnelles et de l’intendance des terres. Le Rapport sur l’état du secteurNote de bas de page 5 fixe sept actions à réaliser (tableau 1) pour soutenir la priorité « peuples autochtones et jeux à l’extérieur axés sur le territoire », aider à établir des relations de confiance entre les peuples autochtones et non autochtones d’une même région, répondre aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliationNote de bas de page 53 et faire de la prochaine génération des protecteurs de l’environnement. Réaliser ces actions constitue l’une des approches que le secteur du jeu à l’extérieur peut adopter pour encourager la reconnaissance du savoir autochtone comme élément indissociable de l’amélioration des environnements de jeu à l’extérieur.
Effets sur la santé dans les articles sur le jeu à l’extérieur
Comme dans le cas de l’examen de la portée des articles sur le jeu à l’extérieur chez les enfants et les jeunesNote de bas de page 8, l’effet sur la santé le moins souvent mesuré pour le jeu à l’extérieur chez les adultes est le développement mental et émotionnel : en fait, notre recherche dans trois bases de données d’articles révisés par les pairs et axés sur la santé n’a permis de trouver aucun article portant sur ce résultat. Nous avons cependant trouvé de nombreux articles qui exploraient la santé mentale et émotionnelle (n = 59).
Nous avons observé des tendances similaires quant aux articles examinant l’effet du jeu à l’extérieur chez les adultes sur le développement physique et la santé physique, avec très peu d’articles abordant le développement physique (n = 8) mais de nombreux articles abordant la santé physique (n = 73). Curieusement, on a comptabilisé le même nombre d’articles sur le développement cognitif et sur la santé cognitive (n = 15 chacun). Cela semble indiquer que si l’intérêt pour le développement cognitif et le jeu à l’extérieur chez les populations adultes augmente, il n’en va pas de même pour le développement mental et émotionnel ou le développement physique, ce qui met en évidence une lacune importante et une occasion de recherches futures.
Un angle commun à différents articles explorant le développement cognitif est l’intérêt pour les programmes éducatifs en extérieur, qui offrent des possibilités d’apprentissage tant aux élèves qu’aux professionnels. Plusieurs de ces études ont exploré la manière dont l’apprentissage à l’extérieur dirigé par les enfants remet en question les approches pédagogiques traditionnellesNote de bas de page 54Note de bas de page 55Note de bas de page 56Note de bas de page 57Note de bas de page 58Note de bas de page 59Note de bas de page 60. Dans la même veine, dans Leather et ses collaborateursNote de bas de page 61, des coauteurs du Canada et du Royaume-Uni ont remis en question la pédagogie postsecondaire classique et montré que le jeu pouvait servir à promouvoir la créativité, le bien-être et l’employabilité des diplômés chez des apprenants adultes.
Bien que les avantages du jeu à l’extérieur pour les apprenants et les professionnels adultes aient historiquement reçu peu d’attention, cette tendance commence à changer. En Écosse, par exemple, on a montré que les programmes de jeux à l’extérieur élargissent les possibilités d’enseignement et d’apprentissage des professionnels et renforcent leur sentiment de résilience et de bien-êtreNote de bas de page 62. Le jeu à l’extérieur en tant qu’approche pédagogique est abordé dans le Rapport sur l’état du secteur sous la priorité « développement professionnel » et traduit la nécessité d’augmenter et d’améliorer les occasions relatives au développement professionnel de haute qualité dans le domaine du jeu à l’extérieur. Il est donc encourageant de constater qu’il existe un nombre croissant de données probantes pouvant être utilisées à l’appui des programmes d’actions dans le cadre de cette priorité et de la notion de jeu à l’extérieur comme moyen d’apprentissage tout au long de la vie.
Modes de mesure du jeu à l’extérieur
Les résultats de l’examen de la portée montrent que les articles sur le jeu à l’extérieur chez les adultes portent généralement sur les loisirs et des activités récréatives à l’extérieur, bien que certains articles abordent le jeu à l’extérieur des adultes avec des enfantsNote de bas de page 63Note de bas de page 64Note de bas de page 65Note de bas de page 66. Ainsi, le jeu à l’extérieur a été mesuré dans bien des cas par l’intermédiaire d’entretiens narratifs avec des participants à des loisirs et à des activités récréatives. Par exemple, Neumann et MasonNote de bas de page 67 ont permis aux gestionnaires d’installations de s’écarter des questions d’entretien pré-préparées afin de mieux décrire efficacement les stratégies originales et spécifiques employées pour résoudre de manière durable les conflits d’utilisation des sentiers récréatifs entre les skieurs de fond et les cyclistes d’hiver. Dans les autres articles recensés dans notre examen de la portée, cette forme d’entretien, qui donne aux participants l’espace nécessaire pour décrire leurs expériences sur une certaine durée en relation avec le sujet de l’étude, est souvent désignée comme un « récit »Note de bas de page 68Note de bas de page 69.
Alors que les méthodes de mesure subjectives, telles que ces entretiens narratifs, ont été les plus courantes (tableau 3), comme cela a été observé pour le jeu à l’extérieur chez les enfants et les adolescentsNote de bas de page 8, moins d’études portant sur le jeu à l’extérieur chez les adultes ont utilisé une combinaison de méthodes de mesure subjectives et objectives. Une combinaison de mesures pour évaluer le jeu à l’extérieur chez les enfants et les jeunes peut se révéler utile, car leur jeu est moins structuré et plus spontané que celui des adultes et est donc plus difficile à évaluer. Toutefois, il est également plausible que le domaine du jeu chez l’adulte soit sous-développé et moins rigoureusement étudié du fait que, généralement, le jeu est plutôt considéré comme une activité importante pour les enfants et les jeunes à divers stades de leur développement.
Dans les cas où les deux modes de mesures ont été utilisés pour mesurer le jeu à l’extérieur chez les adultes, souvent, les mesures objectives ont été employées pour évaluer l’activité physique et les mesures subjectives pour rendre compte de l’expérience et des émotions associées à l’activité. Par exemple, dans une étude sur les répercussions de la transformation d’un sentier urbain en piste de glace en hiver sur la fréquentation du lieu, McGavock et ses collaborateursNote de bas de page 70 ont mesuré l’utilisation du sentier et l’activité physique des utilisateurs à l’aide de mesures objectives et l’influence sur la santé mentale à l’aide de mesures subjectives. Les éléments physiques et les éléments émotionnels et mentaux constituent des composantes essentielles du jeu, tant pour les adultes que pour les enfants, d’après la définition du projet PLaTONote de bas de page 6. Cela confirme la nécessité de l’action à réaliser indiquée dans le Rapport sur l’état du secteurNote de bas de page 5, selon laquelle il faut créer des ressources et des outils de mesure du jeu à l’extérieur valides et fiables afin de recueillir des données complètes et cohérentes entre études.
Points forts et limites
Les principaux points forts de cet examen de la portée des articles sur le jeu à l’extérieur chez les adultes sont la mise en œuvre des pratiques exemplaires pour la conduite des revues de la portée ainsi que l’utilisation des lignes directrices PRISMA-ScRNote de bas de page 9 et du cadre proposé par Arksey et O’MalleyNote de bas de page 10. De plus, comme notre recherche incluait toute la littérature évaluée par les pairs, quel que soit le type d’étude ou d’article, nous avons pu définir et consigner toute l’étendue et la diversité de la littérature publiée au Canada sur le sujet.
L’exclusion des articles rédigés dans des langues autres que l’anglais ou le français, une limitation potentielle, n’a entraîné le retrait que d’une seule étude. Le fait que nous nous soyons concentrés sur les études publiées par des auteurs issus d’établissements canadiens ou ayant étudié une population canadienne empêche seulement la généralisation de nos conclusions au-delà du Canada. Par ailleurs, cet examen fournit aux défenseurs du jeu à l’extérieur, aux professionnels du domaine, ainsi qu’aux chercheurs et aux organisations du secteur canadien du jeu à l’extérieur un aperçu des connaissances dont ils disposent pour poser les actions recommandées dans le Rapport sur l’état du secteurNote de bas de page 5 et des domaines dans lesquels il est nécessaire de générer davantage de connaissances si l’on veut prendre des mesures utiles.
Orientations futures
Le sujet des environnements de jeu à l’extérieur des adultes, axé sur les conséquences environnementales des loisirs et des activités récréatives à l’extérieur (tableau 1), suscite de plus en plus d’intérêt, entre autres en raison de la croissance de la popularité des activités à l’extérieur durant la pandémie de COVID-19Note de bas de page 30, de la reconnaissance du savoir autochtone comme élément indissociable des progrès en la matièreNote de bas de page 50Note de bas de page 51Note de bas de page 52 ainsi que des préoccupations croissantes des gouvernements et des chercheurs concernant les effets du changement climatique et la nécessité de protéger les espaces naturelsNote de bas de page 71. Ce point était l’objet de beaucoup moins d’intérêt dans les articles inclus dans l’examen de la portée sur le jeu à l’extérieur chez les enfants et les jeunesNote de bas de page 8, malgré la tendance des enfants à s’éloigner des chemins et des sentiers balisés lorsqu’ils jouent dehorsNote de bas de page 55. Un sujet lacunaire dans la littérature qui mérite d’être approfondi est la recherche d’un équilibre entre, d’une part, la promotion du jeu à l’extérieur non structuré – ainsi que de la curiosité et du soin à l’environnement qui en découlent chez les enfants et les adultes – et, d’autre part, la protection et la préservation des espaces naturels.
Si l’on a constaté que les Canadiens à l’échelle du pays ont renoué avec le plein air pendant la pandémie de COVID-19, celle-ci a également révélé que l’accès au plein air et aux espaces extérieurs n’est pas équitablement répartiNote de bas de page 72. Lors du lancement du Rapport sur l’état du secteur au sommet « Une bouffée d’air frais » en octobre 2021, plusieurs intervenants ont souligné l’importance d’établir, dans un premier temps, une base de connaissances sur les efforts d’équité, de diversité et d’inclusion dans le domaine du jeu à l’extérieur. Notre recherche a permis de recenser 36 articles sur cette priorité, dont un examen récent de la portée sur la relation entre la nature et l’intégration et le bien-être des immigrants au CanadaNote de bas de page 73. Cet article et les autres articles recensés pourraient aider à mettre en évidence les obstacles qui demeurent et les succès obtenus et à alimenter les efforts futurs pour faire progresser l’équité, la diversité et l’inclusion dans le secteur du jeu à l’extérieur.
Conclusion
Nous avons recensé 224 articles publiés depuis 2015 et rédigés par des auteurs d’établissements canadiens ou concernant des adultes canadiens en réponse à la question : « De quelle façon et dans quel contexte étudie-t-on le jeu à l’extérieur chez les adultes au Canada? » Ces articles couvrent tous les domaines prioritaires du Rapport sur l’état du secteurNote de bas de page 5. Le thème prioritaire le plus courant est celui des environnements de jeu à l’extérieur, et l’effet sur la santé le plus courant, l’adaptation à l’environnement. Les thèmes prioritaires les moins courants sont la COVID-19, probablement en raison du caractère relativement récent du début de la pandémie, ainsi que les peuples autochtones et les jeux à l’extérieur axés sur le territoire. Ce dernier point est préoccupant, compte tenu des liens avérés entre l’environnement, l’adaptation à l’environnement et les cultures et traditions autochtones. En outre, nous n’avons pas recensé d’articles portant sur le développement mental et émotionnel en tant qu’effet sur la santé, ce qui met en évidence une lacune importante dans les connaissances.
Cet examen de la portée souligne l’augmentation encourageante et surprenante de la recherche sur le jeu à l’extérieur chez les adultes au Canada au cours des sept dernières années. Il révèle les lacunes dans les connaissances et propose des thèmes de travail futurs en vue d’assurer la promotion, la protection et la préservation de l’accès au jeu dans la nature et en plein air pour toutes les personnes vivant au Canada.
Remerciements
La publication Le jeu à l’extérieur au Canada : Rapport sur l’état du secteur 2021 et cet examen de la portée ont été financés grâce au soutien d’un donateur anonyme à la Lawson Foundation et à une subvention du Conseil de recherches en sciences humaines.
Conflit d’intérêts
Les auteurs n’ont aucun conflit d’intérêts à déclarer en ce qui concerne ces travaux.
Contributions des auteurs et avis
Conception de l’examen de la portée : LDL, KB et MST. Sélection et organisation des données, analyse formelle et enquête : LDL, KB et NS. Méthodologie : LDL et KB. Rédaction de la première version : LDL. Révisions et modifications de la version préliminaire : LDL, KB, NS et MST. Acquisition de fonds : LDL et MST. Administration du projet : LDL et MST.
Le contenu de l’article et les points de vue qui y sont exprimés n’engagent que les auteurs; ils ne correspondent pas nécessairement à ceux du gouvernement du Canada.
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