Réaliser un rêve en redonnant au Canada

Il y a quatre ans, Audace est arrivé au Canada en tant que réfugié avec sa femme et leur petite fille. Ils venaient du Burundi, un très petit pays de l’Afrique de l’Est situé près du Rwanda.

Un an après leur arrivée au Canada, sa femme et lui ont eu un deuxième enfant, un fils. En août 2019, Audace a commencé à travailler à l’Agence du revenu du Canada. Au début de la pandémie, il travaillait à titre d’adjoint administratif et a été en mesure de travailler de la maison. Lorsque l’Agence a demandé aux employés de se porter volontaires pour répondre aux appels téléphoniques des Canadiens qui demandent la prestation canadienne d’urgence (PCU), Audace n’a pas raté l’occasion.

« Lorsque la pandémie a commencé, je tenais à faire quelque chose. Je n’ai pas de formation médicale me permettant d’aider dans les hôpitaux, alors lorsque j’ai vu l’occasion d’aider les Canadiens avec cette prestation, je me suis porté volontaire. Je suis venu au Canada en tant que réfugié parce que je ne pouvais plus rester dans mon pays. J’ai toujours rêvé de redonner au Canada, qui a été si bon envers moi et ma famille. »

En plus de ses tâches habituelles, Audace répond à des appels quatre heures par jour, en choisissant ses quarts de travail en fonction de ce qui se passe à la maison chaque jour. Lui et sa femme, une étudiante qui suit des cours en ligne, prennent ensemble soin de leurs deux jeunes enfants et se partagent les tâches ménagères.

Ce n’est pas la première fois qu’Audace vit un confinement, et il compatit avec les Canadiens qui n’ont peut-être jamais pensé vivre une telle situation. Il aborde les choses d’un point de vue très différent, car l’expérience qu’il a vécue au Burundi n’était pas la même.

« Lorsqu’on nous a d’abord dit de rester à la maison en mars, l’image que j’avais en tête était des balles qui sifflent. Lorsque nous avons été confinés avant, il y avait des balles qui sifflaient dans les rues. Être confinés à la maison, c’est quelque chose que ma femme et moi avons déjà vécu, mais cette fois, nous ne nous attendons pas à ce qu’une personne armée frappe à notre porte. »

Audace est impressionné par la façon dont les Canadiens interagissent avec lui au téléphone et dont l’Agence a mis en place ces prestations en un temps record.

« J’ai été très étonné par l’attitude des gens qui appellent. Je dirais que 90 % d’entre eux sont très positifs. Les Canadiens sont tellement aimables et encourageants à l’égard de l’Agence, et ils comprennent que nous travaillons dans une situation stressante. Beaucoup de gens me remercient, même lorsqu’ils éprouvent beaucoup de stress financier ».

« Et l’Agence aussi! C’est tout simplement incroyable... Trois jours après que j’ai commencé à répondre à des appels, l’argent commençait à être déposé dans le compte bancaire des gens. Dans certains cas, les gens ont reçu deux paiements – et j’étais si heureux. Mais ils ont rappelé et ont demandé de quelle façon ils pouvaient remettre l’argent, affirmant qu’ils ne pouvaient pas prendre deux paiements alors qu’il y avait tellement de personnes ayant besoin d’aide. J’ai grandement apprécié tout le monde – tellement de gens me disaient qu’il était si facile de demander la PCU et qu’ils n’arrivaient pas à croire que le processus était si facile et efficace. Certaines personnes m’ont même demandé s’il s’agissait d’une arnaque, car l’argent était reçu si rapidement », dit-il en riant.

Audace sera toujours reconnaissant de l’occasion que l’Agence lui a offerte de redonner au Canada. « Ce pays m’a donné ce que personne d’autre ne pouvait – une terre d’accueil. Je ne l’oublierai jamais. »

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