Rapport de contrôle et d’évaluation de l’assurance-emploi pour l’exercice financier commençant le 1er avril 2017 et se terminant le 31 mars 2018
Chapitre 3 : Incidence et efficacité des Prestations d'emploi et mesures de soutien

De : Emploi et Développement social Canada

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Les activités réalisées en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi (a.-e.) aident les Canadiens à se préparer au travail, ainsi qu’à trouver et à conserver un emploi. Sous l’égide des prestations d’emploi et mesures de soutien (PEMS), ces activités comprennent les programmes offerts par les provinces et les territoires en vertu des ententes sur le développement du marché du travail (EDMT), de même que les programmes pancanadiens du gouvernement du Canada et les fonctions du Service national de placement (SNP).

Ce chapitre présente les résultats des programmes de PEMS obtenus en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi au cours de l’exercice financier commençant le 1er avril 2017 et se terminant le 31 mars 2018 (EF1718). La section 1 dresse un portrait national des programmes semblables aux PEMS offerts dans le cadre des EDMT et par les signataires d’ententes de la Stratégie pour les compétences et l’emploi des Autochtones (SFCEA). Dans la section II, les activités des programmes d’emploi provinciaux et territoriaux sont présentées avec une description des priorités de chaque administration en matière de marché du travail et d’emploi. La section III donne un aperçu national et international des modèles de prestation de services, des enjeux et des pratiques exemplaires des programmes d’emploi actifs comparables aux PEMS. La section IV traite des résultats de la prestation des activités pancanadiennes par Emploi et Développement social Canada (EDSC) et de l’administration de certaines des fonctions du SNP.

Notes aux lecteurs

  1. Les données qui ont servi à l’analyse des activités liées aux PEMS ont été recueillies auprès des provinces, des territoires, et des signataires des ententes de la SFCEA. Les gouvernements continuent d’améliorer la qualité et le mode de collecte des données pour garantir l’exactitude, la fiabilité et la cohérence de l’information. Bien que tous les ensembles de données soient vérifiés avant leur publication, les changements apportés aux systèmes et aux modalités opérationnelles peuvent avoir une incidence sur la comparabilité des données d’une année à l’autre.
  2. Tout au long de ce chapitre, le cadre de référence en ce qui concerne le niveau moyen d’activité, ainsi que les sommets et les creux atteints est la période de 10 ans allant de l’EF0708 à l’EF1718.
  3. La source des données sur le marché du travail, qui sont présentées dans ce rapport, est l’Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada. Les données pour le Canada et les provinces correspondent aux moyennes établies pour l’exercice financier à l’aide de données non corrigées, alors que les données mensuelles ont été désaisonnalisées. Dans le cas des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut, les données ont été calculées à partir des données désaisonnalisées de la moyenne mobile sur trois mois. Dans les analyses portant sur les tendances relatives à l’emploi selon le secteur d’activité, les titres normalisés sont ceux du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN).
  4. Les données du PIB réel et les autres indicateurs macroéconomiques non tirés de l’EPA proviennent des Comptes économiques de Statistique Canada. Les prévisions se fondent sur les analyses publiées par la Banque du Canada, le Conference Board du Canada, les banques canadiennes, l’Organisation de coopération et de développement économiques et Statistique Canada, ainsi que sur une analyse interne réalisée à l’aide de données disponibles en date de janvier 2019.

1. Portrait national

1.1 Situation économique et marché du travail

Au cours de l’EF1718, la population active canadienne a progressé de 1,0 % et comptait 19,7 millions de membres tandis que l’emploi a crû à un rythme plus rapide (+1,8 %), pour un total de 18,5 millions. Il s’agissait de la huitième année consécutive de croissance de l’emploi au Canada. Cette dernière a principalement touché l’emploi à temps plein et a été similaire chez les femmes et les hommes, augmentant respectivement de 1,8 % et de 1,9 %.

Le taux de chômage global du Canada a reculé, passant de 6,9 % pour l’exercice précédent à 6,1 %. Les taux de chômage des femmes et des hommes ont diminué selon des degrés divers. En effet, chez les femmes, il s’est établi à 5,7 % (contre 6,2 % l’année précédente), tandis que chez les hommes, il a atteint 6,5 % (par rapport à 7,5 % l’année précédente).

Le taux d’emploi des jeunes de 15 à 24 ans a augmenté de 1,4 % au cours de l’EF1718. En retour, leur taux de chômage a diminué de 13 % pour l’EF1617 à 11,2 % pendant la plus récente année, le plus bas enregistré pour ce groupe depuis l’EF0708. Les Canadiens âgés de 55 ans et plus ont vu leur niveau d’emploi croître de 4,1 % et leur taux de chômage passer de 6,0 % à 5,5 % en glissement annuel.

Les niveaux d’emploi ont augmenté ou sont demeurés stables dans la plupart des provinces et des territoires. L’Île-du-Prince-Édouard (+3,3 %) et la Colombie-Britannique (+3,2 %) ont connu la plus forte croissance de l’emploi, suivies du Québec (+2,1 %) et de l’Ontario (+1,9 %). Une progression modérée a été enregistrée au Manitoba (+1,5 %) et en Alberta (+1,6 %). En Nouvelle-Écosse (+0,8 %) et au Nouveau-Brunswick (+0,1 %), les niveaux d’emploi sont demeurés relativement inchangés. L’emploi a seulement reculé à Terre-Neuve-et-Labrador (-3,3 %) et en Saskatchewan (-0,3 %). Dans les territoires, le niveau d’emploi du Yukon a augmenté de 2,1 % tandis qu’il a chuté dans les Territoires du Nord-Ouest (-4,9 %) et au Nunavut (-1,3 %).

Le taux d’activité global du Canada est demeuré inchangé, se situant à 65,7 % pour l’EF1718, la main-d’œuvre et la population active augmentant à un rythme presque égal, +1,1 % et +1,0 %, respectivement.

Selon une enquête de Statistique CanadaNote de bas de page 1, 298 000 postes étaient vacants au Canada pendant l’EF1718, comparativement à 221 000 pour l’EF1617 (une augmentation en glissement annuel de +35,2 %). L’enquête a également révélé qu’il y avait 1,21 million de chômeurs pendant l’EF1718. Ces deux statistiques, exprimées par le ratio chômeurs-postes vacants, permettent de constater que pour chaque poste vacant, 4,1 personnes étaient sans emploi. En comparaison, le ratio chômeurs-postes vacants du Canada était de 6,1 l’année précédente. Dans l’ensemble, cela donne à penser que le marché du travail canadien s’est resserré considérablement au cours de l’EF1718.

En 2017, le produit intérieur brut (PIB) réel du Canada a augmenté de 3,0 %, après une hausse de 1,1 % en 2016. Il y a eu augmentation du PIB réel de l’ensemble des provinces et des territoires. Parmi les provinces, l’Alberta, qui a rebondi après la baisse de 4,2 % enregistrée l’année dernière, a affiché la plus forte croissance (+4,4 %). Dans les territoires, la progression du PIB réel a fluctué entre 3,1 % au Yukon, 3,7 % dans les Territoires du Nord-Ouest, et 9,8 % au Nunavut.

Le PIB réel du Canada aurait progressé d’environ 2 % en 2018 alors qu’une expansion économique devrait avoir eu lieu dans la majorité des régions du pays, mais à un rythme plus modéré qu’en 2017.

1.2 Principaux résultatsNote de bas de page 2

Déclin du nombre de clients et d’interventions des PEMSNote de bas de page 3

Au cours de l’EF1718, le recours aux programmes relatifs au marché a chuté partout au Canada. En vertu des EDMT, les provinces et les territoires ont servi 695 911 clients, une baisse de 5,2 % par rapport à l’année précédente. De même, un total de 1 071 881 interventions relevant des EDMT ont été offertes aux clients, ce qui représente un déclin de 6,5 % au cours de la même période.

En ajoutant les programmes et services offerts par les organisations autochtones dans le cadre de la Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones (SFCEA), un total de 715 658 clients des PEMS ont été servis (-4,8 %) et 1 107 740 interventions des PEMS (-6,0 %) ont été offertes au cours de l’EF1718.

Le ratio global du nombre de clients par rapport aux interventions a diminué pour atteindre 1,55 par rapport à 1,57 l’année précédente. Cette baisse s’explique par le fait que le déclin des interventions a été plus rapide que celui du nombre de clients.

Les dépenses globales ont légèrement baissé de 0,6 %, pour atteindre un total de 2,17 milliards de dollars.

1.3 Participation et profil des clients

Guide de terminologie

Un client est une personne qui a participé à des programmes ou des services financés par les EDMT ou par des organisations autochtones. Voir la section 1.3 pour plus de détails sur les types de clients.

Une intervention est un programme ou un service distinct auquel un client participe. Voir les sections 1.4 et 1.5 pour le type d'interventions disponibles pour les clients.

Toute référence aux participants dans ce chapitre est égale au nombre d'interventions où l'information sur les groupes désignés est recueillie seulement au niveau de l'intervention.

Au cours de l’EF1718, 313 998 prestataires actifs de l’a.-e. ont reçu des services, une diminution de 10,6 % d’une année à l’autre. Il y a aussi eu une baisse de 6,3 % du nombre de clients non assurés, et les anciens prestataires de l’a.-e. représentent le seul type de clients à avoir enregistré une augmentation, ayant affiché une hausse 21,3 % d’une année à l’autre. De nouvelles dispositions, entrées en vigueur en juillet 2016, ont élargi la définition d’anciens prestataires pour inclure les personnes qui comptent une période de prestations ayant pris fin au cours des cinq dernières années, comparativement à trois ans anciennementNote de bas de page 4. Par conséquent, la croissance subite du nombre d’anciens prestataires au cours de l’EF1718 s’explique en grande partie par ces changements législatifs. Le recul du nombre de prestataires actifs résulte de la diminution générale du recours aux programmes relevant de l’a.-e. (consultez le tableau 1 pour de plus amples renseignements sur les trois types de clients).

Tableau 1 – Clients servis, Canada, EF1718
Les types de clients Clients servis Variation annuelle en pourcentage Proportion du total des clients
Les prestataires actifs 313 998 -10,6 % 43,9 %
Les anciens prestataires 115 927 +21,3 % 16,2 %
Les clients non assurés 285 733 -6,3 % 39,9 %

Les prestataires actifs sont les personnes dont la demande de prestations régulières, relevant de la partie I de l’a.-e., est active au moment où ils demandent de l’aide en vertu de la partie II de la Loi sur l’a.-e. Ils ont généralement une grande activité sur le marché du travail. Ils sont plus aptes à retourner rapidement au travail que les personnes ayant été peu actives sur le marché du travail. Les prestataires actifs qui sont considérés comme prêts à retourner au travail d’un point de vue analytique, cherchent souvent des interventions de courte durée relevant de la partie II de l’a.-e., afin de trouver leur prochain emploi. D’autres clients ont besoin de prestations d’emploi de plus longue durée, afin de mettre à jour leurs compétences, d’obtenir une certification ou de peaufiner leur stratégie de recherche d’emploi.

Les anciens prestataires sont les personnes qui, au moment de demander de l’aide en vertu de la partie II, comptaient une période de prestations d’a.-e. ayant pris fin au cours des cinq dernières années ou qui ont commencé à recevoir des prestations parentales ou de maternité au cours des cinq dernières années. Ils n’ont plus droit aux prestations versées au titre de la partie I, mais ils sont toutefois admissibles à la partie II s’ils satisfont à certains critèresNote de bas de page 5. Les anciens prestataires ne reçoivent aucun soutien du revenu relevant de la partie I de la Loi sur l’a.-e. pendant la durée de leur intervention liée aux prestations d’emploi; ils peuvent cependant bénéficier d’une aide en vertu de la partie II pendant qu’ils achèvent leur plan d’action pour le retour au travail.

Les clients non assurés sont des chômeurs qui ne sont ni des prestataires actifs ni d’anciens prestataires de l’a.-e. Les clients non assurés n’ont habituellement aucun attachement récent à l’emploi. Ce groupe comprend les nouveaux venus sur le marché du travail et d’anciens travailleurs indépendants sans revenu d’emploi rémunéré. Bien que ces clients n’aient pas droit aux prestations d’emploi en vertu de la partie II de l’a.-e., ils peuvent avoir accès aux services d’aide à l’emploi (SAE).

Par rapport à l’EF0708, les provinces, les territoires et les organisations autochtones ont servi un plus grand nombre de clients au cours de l’EF1718, passant de 612 622 à 715 658, soit une augmentation de 16,8 % sur une période de dix ans. Le nombre de prestataires actifs a chuté de 6,9 % au cours de cette période, passant de 337 148 au cours de l’EF0708 à 313 998 pour le plus récent exercice.

Les nombres d’anciens prestataires et de clients non assurés ont augmenté de +29,8 % et de +53,5 % au cours de la période de dix ans. La croissance du nombre de clients non assurés pendant cette période s’est traduite par une augmentation de leur part de l’ensemble des clients, qui est passée de 30,4 % au cours de l’EF0708 à 39,9 % pendant le plus récent exercice.

Graphique 1 – Les clients des PEMS selon les différents types de clients, Canada, EF0708 à l’EF1718
Graphique 1 – Les clients des PEMS selon les différents types de clients, Canada, EF0708 à l’EF1718
Graphique 1 - Version textuelle
Prestataires actifs Clients non assurés Anciens prestataires
2007-2008 337 148 186 159 89 315
2008-2009 388 714 209 871 95 468
2009-2010 463 158 209 020 104 972
2010-2011 372 340 269 350 114 356
2011-2012 326 892 214 587 104 816
2012-2013 319 904 241 834 100 522
2013-2014 348 909 264 716 97 417
2014-2015 339 795 257 665 91 999
2015-2016 356 828 284 607 92 689
2016-2017 351 362 304 927 95 583
2017-2018 313 998 285 733 115 927

Depuis un certain nombre d’années, les provinces et les territoires ont donné la priorité aux clients qui se heurtent à des obstacles dans leur recherche d’emploi et aux personnes plus éloignées du marché du travail. Ce changement d’orientation a fait en sorte que davantage de clients qui s’inscrivent à des programmes financés dans le cadre des EDMT à titre de clients non assurés sont maintenant servis par les provinces et les territoires.

Répartition selon l’âgeNote de bas de page 6

Au cours de l’EF1718, la majorité (65.5 %) des clients des PEMS étaient travailleurs d’âge moyen (25 à 54 ans), ce qui représente 413 524 personnes. Les jeunes, soit les personnes âgées de 15 à 24 ans, comptaient pour 21,0 % de tous les clients (132 814) et les travailleurs âgés de 55 ans et plus représentaient les 13,4 % restants (84 918 clients). Par rapport à l’exercice précédent, les trois groupes ont enregistré un recul. En effet, il y a eu une baisse de 6,1 % des travailleurs d’âge moyen, de 1,2 % des jeunes et de 0,2 % des travailleurs âgés de 55 ans et plus.

Tableau 2 – Répartition selon l'âge des clients, Canada, EF1718
Groupe d'âge des clients Clients servis Variation annuelle (%) Proportion du total des clients
Jeunes clients (15 à 24 ans) 132 814 -1,2 % 21,0 %
Clients d’âge moyen (25 à 54 ans) 413 524 -6,1 % 65,5 %
Clients âgés de 55 ans ou plus 84 918 -0,2 % 13,4 %

Caractéristiques des jeunes clients des PEMS et des jeunes dans le marché du travail pendant l’EF1718

  • La majorité des jeunes sont des participants non assurés
  • Ils représentaient 24 % des participants aux prestations d’emploi et 20 % des participants aux SAE
  • 14 % de la population active
  • Taux de chômage de 11,1 %
  • Taux d’activité de 63,8 %

Caractéristiques des clients d’âge moyen des PEMS et des travailleurs d’âge moyen dans le marché du travail pendant l’EF1718

  • Près de 80 % étaient des prestataires actifs de l’a.-e. ou des clients non assurés
  • Ils représentaient environ les deux tiers des participants aux prestations d’emploi et aux SAE
  • 65 % de la population active
  • Taux de chômage de 5,2 %
  • Taux d’activité 86,9 %

Caractéristiques des clients des PEMS âgés de 55 ans et plus et des travailleurs âgés de 55 ans et plus dans le marché du travail pendant l’EF1718

  • La moitié des participants sont des prestataires actifs de l’a.-e.
  • Ils représentaient environ 9 % des participants aux prestations d’emploi et 14 % des participants aux SAE
  • 21 % de la population active
  • Taux de chômage de 5,5 %
  • Taux d’activité de 38,0 %
Graphique 2 – Répartition selon l’âge des clients (en %), Canada, EF0708 à EF1718
Graphique 2 – Répartition selon l’âge des clients (en %), Canada, EF0708 à EF1718
Graphique 2 - Version textuelle
Jeunes (15 à 24 ans) Âge moyen (25 à 54 ans) Travailleurs âgés (55 ans et plus)
2007-2008 18 % 72 % 8 %
2008-2009 18 % 72 % 8 %
2009-2010 18 % 72 % 9 %
2010-2011 19 % 70 % 9 %
2011-2012 19 % 70 % 9 %
2012-2013 19 % 70 % 11 %
2013-2014 19 % 69 % 12 %
2014-2015 19 % 68 % 12 %
2015-2016 21 % 67 % 12 %
2016-2017 20 % 67 % 13 %
2017-2018 21 % 66 % 13 %

En situation de vieillissement de la population active, la participation aux programmes relatifs au marché du travail des clients âgés de 55 ans ou plus a augmenté de 111,4 % depuis l’EF0708, et leur proportion par rapport à l’ensemble des clients est passée de 7,8 % pour ce même exercice à 13,4 % au cours de l’EF1718. Ce groupe d’âge affiche une plus forte représentation au sein de la population active que les autres, comptant pour environ 21,1 % de celle-ci.

Par rapport à l’EF0708, la participation des jeunes aux programmes relatifs au marché du travail a aussi progressé (+41,2 %). Ce groupe représente désormais 21,0 % de tous les clients, comparativement à 18,3 % il y a dix ans. Les jeunes comptent pour 14 % de la population active, ce qui signifie qu’ils sont surreprésentés dans les programmes relatifs au marché du travail par rapport à leur proportion dans le marché du travail. Ces dernières années, les provinces et les territoires ont mis l’accent sur les services aux jeunes comme une solution au vieillissement de la population active et un moyen de développer et conserver une main-d’œuvre concurrentielle.

Étant donné la croissance du nombre de jeunes clients et de ceux âgés de 55 ans ou plus, la proportion des travailleurs d’âge moyen (25 à 54 ans) a fléchi ces dix dernières années. Ces travailleurs comptent désormais pour 65,5 % de tous les clients, comparativement à 72,4 % au cours de l’EF0708. La représentation de ce groupe d’âge dans les programmes relatifs au marché du travail est proportionnelle à leur part actuelle de la population active, qui s’élevait à 64,8 % au cours de l’EF1718.

Groupes désignésNote de bas de page 7

Pour veiller à l’application des principes d’équité en matière d’emploi, EDSC recueille de l’information au sujet de la participation aux PEMS des femmes, des Autochtones, des membres des minorités visibles et des personnes handicapées. Puisque les participantsNote de bas de page 8 indiquent de façon volontaire leur appartenance à un groupe, les variations observées d’une année à l’autre peuvent être le résultat de changements touchant cette déclaration facultative.

  • Les femmes ont pris part à 481 969 interventions liées aux PEMS au cours de l’EF1718, une diminution de 2,4 % en glissement annuel (44,4 % de toutes les interventions offertes aux Canadiens). Les femmes représentaient 44,2 % des chômeurs pendant l’EF1718. Elles ont pris part aux interventions seulement liées aux SAE (91,3 %) de façon plus importante que les hommes (82,1 %). Parmi les participantes, 47,8 % étaient des clientes non assurées, comparativement à 37,6 % pour les hommes.
  • Au cours de l’EF1718, 140 688 participants ont déclaré être une personne handicapée, une augmentation de 1,2 % en glissement annuel. En dix ans, la proportion de participants handicapés a augmenté de plus de 150 %. Cette augmentation peut être attribuée, entre autres facteurs, au fait qu’en vieillissant, les travailleurs peuvent devenir handicapésNote de bas de page 9. Les personnes handicapées ont participé à 13,0 % des interventions offertes pendant l’EF1718. La grande majorité (93,8 %) a participé à des interventions seulement liées aux SAE, comparativement à 6,2 % qui ont obtenu des prestations d’emploi. Un peu plus de la moitié était des clients non assurés (50,6 %), suivi des prestataires actifs (27,2 %) et des anciens prestataires (22,2 %).
  • Les Autochtones ont participé à 87 519 interventions au cours de l’EF1718, une légère augmentation de 0,9 % en glissement annuel. Ils ont participé à 7,9 % de toutes les interventions liées aux PEMS réalisées au Canada, incluant les programmes offerts en vertu de la SFCEA. À l’instar des années précédentes, la plupart des participants autochtones ont eu seulement recours aux SAE (94,7 % de toutes les interventions). Toutefois, les prestations d’emploi ont affiché une hausse de près de 28 % et représentaient 5,3 % du total des interventions offertes aux participants autochtones.
  • Les membres des minorités visibles ont participé à 77 719 interventions au cours de l’EF1718, une hausse de 10,0 % en glissement annuel. En tant que proportion de toutes les interventions réalisées au Canada, les membres des minorités visibles représentaient 7,2 % de tous les participants. La majorité des interventions (95,4 %) ont été des SAE seulement, comparativement à 4,6 % pour les prestations d’emploi.

Langues officielles

EDSC soutient l’engagement du gouvernement du Canada de favoriser la pleine reconnaissance et l’utilisation de l’anglais et du français dans la société canadienne, en assurant que les services et les programmes relatifs au marché du travail sont offerts dans les deux langues officielles. Dans ce contexte, toutes les EDMT contiennent des engagements de la part des provinces et des territoires d’offrir des programmes et des services dans les deux langues officielles, là où la demande le justifie.

1.4 Interventions : Prestations d’emploi

Les prestations d’emploi sont des interventions à plus long terme axées sur l’acquisition des compétences ou de l’expérience de travail nécessaires pour retrouver un emploi. En vertu des EDMT, les provinces et les territoires offrent des prestations d’emploi semblables aux six types de prestations suivants, tel que stipulé dans la Loi sur l’a.-e. : les volets régulier et apprentis du développement des compétences (DC), les subventions salariales ciblées (SSC), l’aide au travail indépendant (ATI), les partenariats pour la création d’emplois (PCE) et les suppléments de rémunération ciblés (SRC)Note de bas de page 10.

Au cours de l’EF1718, 141 722 interventions liées aux prestations d’emploi ont été offertes, une diminution de 3,6 % comparativement à la période de rapport précédente. Cette baisse peut être attribuée à la diminution du nombre de prestataires actifs, habituellement les principaux bénéficiaires de ces types d’interventions. La durée moyenne de ces interventions a augmenté, passant de 117 jours pendant l’EF1617 à 125 jours pour l’année à l’étude. L’augmentation de la durée des prestations d’emploi donne à penser que les clients qui participent aux programmes relatifs au marché du travail ont bénéficié de mesures de soutien plus intensives.

Les interventions liées au volet régulier du DC ont augmenté légèrement (+5,2 %) pour atteindre un total de 55 360, tandis que le volet apprentis du DC a quant à lui chuté de 9,3 % pour un total de 62 277 au cours de l’EF1718. Regroupées, les interventions liées au DC représentaient 83,3 % de toutes les prestations d’emploi. Les dépenses relatives au DC se chiffraient à 8 29,6 millions de dollars, ce qui est inférieur aux 855,3 millions de dollars dépensés au cours de l’EF1718.

Pendant l’EF1718, le nombre d’interventions liées aux SSC a chuté de 6,9 % en glissement annuel pour un total de 15 266, et elles représentaient 10,8 % de toutes les prestations d’emploi. Les dépenses liées aux programmes de SSC totalisaient 109,9  millions de dollars, une baisse de 11,1 millions de dollars comparativement à l’exercice financier précédent.

Le nombre d’interventions liées à l’ATI ont diminué de 6,3 %, pour un total de 5 749, leur proportion par rapport à l’ensemble des prestations d’emploi s’élevait à 4,1 %. Toutefois, les dépenses liées à l’ATI ont augmenté au cours de l’EF1718, passant de 59,8 millions de dollars pendant l’EF1617 à 61,6 millions de dollars pour l’année à l’étude.

Dans l’ensemble, les interventions liées aux PCE ont diminué pour atteindre un total de 3 070, soit une baisse de 5,6 % en glissement annuel. Les dépenses des PCE ont chuté à 33,7 millions de dollars, comparativement à 34,8 millions de dollars l’année précédente.

Tableau 3 – Les ententes sur le développement du marché du travail en un coup d’œil : Dépenses et durée des interventions (2017-2018)
Les ententes sur le développement du marché du travail en un coup d’œil : Dépenses et durée des interventions (2017-2018)
Version textuelle
  1. Prestations d’emploi et mesures de soutien semblables
    1. PRESTATIONS D'EMPLOI : Interventions offertes aux clients assurés de l’a.-e. (1,03 G$)
      1. Développement des compétences : Offre un soutien financier aux personnes afin qu'elles prennent leurs propres dispositions pour acquérir des compétences liées à l'emploi. Durée moyenne de l'intervention: 121 jours
      2. Subventions salariales ciblées : Emcouragent les employeurs à embaucher des personnes qu'ils n'embaucheraient pas en temps normal. Durée moyenne de l'intervention : 155 jours
      3. Aide au travail indépendant : Aide les personnes à démarrer leur propre entreprise. Durée moyenne de l'intervention: 231 jours
      4. Partenariats pour la création d'emplois : Offrent aux personnes des occasions d'acquérir une expérience de travail menant à un emploi permanent. Durée moyenne de l'intervention: 113 jours

 

    1. MESURES DE SOUTIEN : Interventions offertes à tous les chômeurs (0,7 G$)
      1. Services d'aide à l'emploi : Offrent à tous les chômeurs des services (counseling, méthode de recherche d'emploi) pour soutenir l'intégration ou la réinsertion professionnelle. Typiquement un jour
    1. Autres mesures de soutien (0,32 G$)
      1. Partenariats du marché du travail :  Aident les employeurs, les associations et les collectivités à élaborer des stratégies d'adaptation au marché du travail
      2. Recherche et innovation : Appuie les activités visant à trouver des moyens pour aider les personnes à se préparer pour un emploi et à le conserver
Tableau 4 – Prestations d’emploi, Canada, EF1718
Prestations d’emploi Interventions Part dans les prestations d’emploi Variation annuelle Dépenses (milliers $) Coût estimé par intervention
Subventions salariales ciblées 15 266 10,8 % -6,9 % 109,9 $ 7 195 $
Aide au travail indépendant 5 749 4,1 % -6,3 % 61,6 $ 10 713 $
Partenariats pour la création d'emplois 3 070 2,2 % -5,6 % 33,7 $ 10 973 $
Développement des compétences – régulier 55 360 39,3 % +5,2 % 829,6 $ 7 052 $
Développement des compétences – apprentis 62 227 44,0 % -9,3 %
Canada 141 722 100 % -3,6 % 1 034,7 $ 7 301 $

1.5 Interventions : Mesures de soutien

La partie II de la Loi sur l’a.-e. prévoit trois mesures de soutien : les SAE, les partenariats du marché du travail (PMT) et le programme Recherche et Innovation (R et I). En vertu des EDMT, les provinces et les territoires sont chargés de l’exécution de ces mesures à l’échelle locale et régionale. Pour leur part, les activités pancanadiennes liées aux PMT et à la R et I demeurent la responsabilité d’EDSC (voir la section 4 : activités pancanadiennes et service national de placement). Au cours de l’EF1718, les mesures de soutien ont été offertes à toutes les personnes sans emploi au Canada, y compris les clients non assurés. Toutefois, les PMT et la R et I ne sont généralement pas rattachés aux services offerts directement aux clients, et, par conséquent, il est impossible de déterminer leur nombre de participants ou d’interventions. Offerte par les provinces et territoires, la composante des SAE des mesures de soutien fournit une gamme complète de services autogérés et assistés, dont la détermination des objectifs de carrière grâce au counseling d’emploi, l’amélioration des techniques de recherche d’emploi, l’établissement d’un plan d’action pour le retour au travail et l’accès à l’information sur le marché du travail pour éclairer les choix de carrière.

1.5.1 Services d’aide à l’emploi

Les provinces et territoires conçoivent et offrent des interventions semblables aux SAE dont ont pu se prévaloir tous les chômeurs canadiens au cours de l’EF1718. En plus d’aider les clients assurés de l’a.-e., les interventions des SAE constituent une aide essentielle pour les personnes qui se sont absentées du marché du travail pendant une période prolongée ou qui ont une faible participation au marché du travail. Les SAE peuvent aussi venir en aide aux nouveaux immigrants et aux jeunes qui font leur entrée sur le marché du travail canadien. Ces interventions s’inscrivent dans l’une des trois catégories suivantes : services d’emploi, services de groupe et counseling individuel.

Au cours de l’EF1718, 930 159 interventions liées aux SAE ont été réalisées, une diminution de 7,0 % en glissement annuel. Les dépenses totales pour les SAE ont baissé de 2,4 % et se chiffraient à 694,1 millions de dollars, soit 26,1 millions de dollars de moins que l’année précédente.

Les interventions semblables aux services d’emploi sont demeurées le type d’intervention des SAE le plus courant, représentant 57,7 % de ces dernières au cours de l’EF1718. En tout, 537 032 interventions des services d’emploi ont été réalisées, une baisse de 10,7 % en glissement annuel. Les services de groupes ont enregistré une diminution de 28,2 %, pour un total de 21 764 interventions. Par ailleurs, la part des services de groupe parmi toutes les interventions de type SAE a chuté à 2,3 %, comparativement à 2,5 % l’année précédente. Le counseling individuel est particulièrement important lorsqu’il s’agit d’aider les clients qui font face à des obstacles à l’emploi et qui ont souvent besoin de plans d’action comme voie d’accès aux prestations d’emploi. Au total, 371 363 interventions ont été réalisées au cours de l’EF1718, soit une baisse de 0,5 % d’une année à l’autre.

1.5.2 Autres mesures de soutien

Les partenariats du marché du travail (PMT) favorisent la collaboration des employeurs, des associations d’employeurs et d’employés, des groupes communautaires et des collectivités dans le but d’élaborer des solutions pour les déséquilibres relatifs à la population active comme un chômage élevé continu ou des pénuries de compétences. Au cours de l’EF1718, les dépenses liées aux PMT s’élevaient à 171,9 millions de dollars, une hausse de 7,2 % en glissement annuel.

Les initiatives de recherche et innovation (R et I) servent à trouver de meilleures façons d’aider les gens à se préparer au travail, à reprendre un emploi ou à le conserver, de même qu’à devenir plus productifs au sein de la population active. Au cours de l’EF1718, les dépenses liées à la R et I ont augmenté pour atteindre 148,4 millions de dollars, ce qui est 27,4 % plus élevé que l’année précédente.

Tableau 5 – Mesures de soutien et autres mesures de soutien, Canada, EF1718
Interventions Part dans les mesures de soutien Variation annuelle Dépenses (milliers $) Coût estimé par intervention
Mesures de soutien*
Services d'emploi 537 032 57,7 % -10,7 % 694,1 $ 746 $
Services de groupe 21 764 2,3 % -13,9 %
Counselling individuel 371 363 39,9 % -0,5 %
Total Services d'emploi 930 159 100 % -7,0 % 694,1 $
Autres mesures de soutien
Partenariats du marché du travail s.o. s.o. s.o. 171,9 $ s.o.
Recherche et Innovation s.o. s.o. s.o. 148,4 $ s.o.
Canada 930 159 100 % -7,0 % 1 014,4 $ s.o.
  • *Les dépenses liées aux services d’aide à l’emploi ne sont déclarées qu’au niveau global par la plupart des provinces et des territoires.

1.6 Dépenses

Les dépenses totales relevant de la partie II de la Loi sur l’a.-e. s’élevaient à 2,17 milliards de dollars au cours de l’EF1718, ce qui inclut les programmes de PEMS, les PMT, la R et I de même que les activités pancanadiennes. Il s’agit d’une légèrement baisse de 0,6 % par rapport à l’année précédente.

En vertu des EDMT, les prestations d’emploi constituent toujours le plus important investissement, soit 1,034,7 milliards de dollars, ce qui correspond à la moitié des dépenses des provinces et des territoires. Par rapport à l’EF1617, les dépenses liées aux prestations d’emploi ont baissé de plus de 35 millions de dollars (-3,3 %). Les dépenses liées aux SAE ont aussi chuté, affichant une baisse de 3,7 % (26,3 millions de dollars) et totalisaient 694,1 millions de dollars. Cette diminution des dépenses s’explique en grande partie par la réduction du nombre d’interventions attribuable à l’amélioration de la situation économique et à un nombre moindre de clients servis par les provinces et les territoires.

Les dépenses liées aux PMT et à la R et I ont bondi, passant de 277 millions de dollars pendant l’EF1617 à 320,3 millions de dollars pour l’EF1718 (+15,7 %).

Les dépenses pancanadiennes ont légèrement augmenté de 5,4 %, passant de 114,1 millions de dollars pour l’EF1617 à 120,2 millions de dollars pour l’EF1718. Voir la section 4 du présent chapitre pour plus de détails sur les activités pancanadiennes.

EF1718 faits saillants relatifs aux PEMS

Clients servis : 715 658
Prestataires de l’a.-e. actifs et anciens (EDMT) Clients non assurés (EDMT) Pancanadienne1
429 925 285 733 19 747
Proportion relative
Actifs Anciens Non assurés
43,9 % 16,2 % 39,9 %
Jeunes (15–24)2 Âge moyen (25–54)2 Clients âgés de 55 ans ou plus2
21 % 65,5 % 13,4 %
Interventions : 1 107 740
EF1718 Variation annuelle
Prestations d’emploi 141 722 3,6 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE

930 159

7,0 % this arrow represents a decrease
Programmes pancanadiens 35 859 13,0 %this arrow represents an increase
Proportion relative
EF1718 Variation annuelle (p.p.)
Prestations d’emploi 13,2 % 0,4this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 86,8 % 0,4this arrow represents a decrease
Dépenses3
EF1718 (millions $) Variation annuelle
Prestations d’emploi 1 034,7 $ 3,3 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 694,1 $ 3,7 %this arrow represents a decrease
PMT et R et I 320,3 $ 15,7 %this arrow represents an increase
Pancanadienne 120,2 $ 5,4 %this arrow represents an increase
Dépenses totales 2 169 $ 0,6 %this arrow represents a decrease
Gestion axée sur les résultats
Indicateur Total Variation annuelle
Prestataires actifs servis 313 998 10,6 %this arrow represents a decrease
Retours au travail 177 335 5,3 %this arrow represents a decrease
Prestations non versées (millions $) 1 103,2 $ 18,0 %this arrow represents a decrease
  • 1 Dans le contexte des activités pancanadiennes de la partie II de l’assurance-emploi, les services aux particuliers sont offerts par le biais de la Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones.
  • 2 La somme des pourcentages correspondant à la répartition selon l’âge n’est pas égale à 100 %, car la catégorie « âge inconnu » n’est pas incluse. La date de naissance n’est pas recueillie auprès des clients du volet apprentis du DC et des services de groupe.
  • 3 Pour ce qui est des chiffres arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

1.7 Principaux indicateurs de rendementNote de bas de page 11

EDSC surveille les résultats des programmes semblables aux PEMS qu’offrent les provinces et les territoires à l’aide de trois indicateurs de rendement clé :

  • le nombre de prestataires actifs de l’a.-e. qui ont reçu des servicesNote de bas de page 12;
  • le nombre de clients de l’a.-e. qui sont retournés au travail à la suite d’une interventionNote de bas de page 13; and
  • le montant des prestations d’a.-e. non versées au titre de la partie I de la Loi sur l’a.-e. en raison des retours au travail.

Dans le contexte de l’amélioration des conditions du marché du travail et de l’économie au cours de l’EF1718 dans la plupart des régions du Canada, le nombre de prestataires actifs de l’a.-e. servis (313 998) a diminué de 10,6 % sur 12 mois. Les retours au travail ont fléchi de 5,3 % en glissement annuel, alors que 177 335 clients ont trouvé un emploi dans les six mois suivant leurs interventions. En raison de la baisse du nombre de prestataires actifs et du moins grand nombre de retours au travail, les prestations non versées au titre de la partie I de l’a.-e. ont totalisé 1,103 milliards de dollars, soit une baisse de 18,0 % par rapport à l’année précédente.

Le tableau 5 présente des indicateurs de rendement supplémentaires à l’échelle nationale, provinciale et territoriale, mis en contexte avec les agrégats de données relatifs au marché du travail. Étant donné que de multiples facteurs peuvent influer sur les résultats aux échelons individuel, provincial, territorial et national, ces indicateurs ne peuvent être attribués sans équivoque aux EDMT.

À l’échelle du pays, 59,5 % des prestataires actifs ont entrepris leur intervention financée en vertu des EDMT dans les 12 semaines suivant le début de la période où commençaient les prestations. Il s’agit d’une augmentation de 2,8 points de pourcentage par rapport à l’EF1617 alors que ce fut le cas de 56,7 % des prestataires actifs. Pour ce qui est des provinces et des territoires, la plupart ont aussi enregistré une augmentation, et les résultats variaient de 74,8 % au Québec à 20,2 % à Terre-Neuve-et-Labrador.

Au cours de l’EF1718, au pays, le taux de retours au travail à la suite d’une intervention liée au PEMS chez les clients actifs, lorsqu’exprimé en pourcentage de la population active canadienne, fut de 0,9 %. Cinq provinces et territoires ont affiché un taux supérieur à la moyenne nationale. À l’échelle nationale, les prestations régulières d’a.-e. non versées découlant d’un retour au travail, lorsqu’exprimées en pourcentage du montant total des prestations régulières d’a.-e. versées, s’élevaient à 8,7 %. Le Québec, le Manitoba, la Saskatchewan, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont affiché des pourcentages supérieurs à la moyenne nationale.

Seul le Québec s’est inscrit au-dessus de la moyenne nationale pour ces deux derniers ratios. Cette constatation suggère un équilibre efficace et efficient entre le retour au travail des clients le plus tôt possible, tout en assurant les services d’emploi actifs nécessaires à la réussite en emploi à moyen et à long terme.

Tableau 6 – Indicateurs supplémentaires pour les provinces, les territoires et le Canada, EF1718
Taux de chômage (EF1718) Taux de postes vacants (EF1718) Pourcentage de participants actifs de l'assurance-emploi commençant la partie II de l'assurance-emploi dans les 12 semaines suivant le début de la période de prestations* (EF1718) Retours au travail chez les clients actifs de l’a.-e. à la suite d’interventions liées aux PEMS en proportion de la population active (EF1718) Montant estimé des prestations régulières non versées en raison des interventions des PEMS, en tant que proportion des prestations versées au titre de la partie I de l’a.-e. (EF1718)
Terre-Neuve-et-Labrador 14,7 % 1,7 20,2 % 1,1 % 1,8 %
Île-du-Prince-Édouard 8,2 % 2,7 60,1 % 2,7 % 4,1 %
Nouvelle-ÉcosATI 8,3 % 2,5 36,1 % 1,1 % 3,7 %
Nouveau-Brunswick 8,0 % 2,6 55,3 % 2,3 % 4,0 %
Québec 5,9 % 2,5 74,8 % 1,5 % 10,8 %
Ontario 5,8 % 3,0 44,3 % 0,5 % 7,3 %
Manitoba 5,5 % 2,4 49,3 % 0,7 % 10,7 %
Saskatchewan 6,1 % 2,2 35,0 % 0,8 % 10,6 %
Alberta 7,4 % 2,6 38,4 % 0,8 % 12,9 %
Colombie-Britannique 5,0 % 4,1 41,7 % 0,8 % 11,4 %
Territoires du Nord-Ouest 6,9 % 2,8 34,4 % 0,6 % 6,3 %
Yukon 5,4 % 4,0 41,1 % 0,6 % 5,3 %
Nunavut 14,5 % 3,1 27,0 % 0,3 % 5,0 %
Canada 6,1 % 2,9 59,5 % 0,9 % 8,7 %
  • Source : Enquête sur la population active; Enquête sur la rémunération auprès des entreprises, et Données administratives de l’a.-e.
  • *Cela comprend un faible pourcentage de clients qui ont commencé les programmes de la partie II de l’a.-e. jusqu’à deux semaines avant le début de leur période de prestations de la partie I. Les participants au volet apprentis du DC et ceux qui n’étaient pas assurés ont été exclus s’ils avaient eu recours aux SAE l’année précédente.

1.8 Ressources en ligne sur les programmes et les services relevant des EDMT

De plus en plus, Internet est une ressource importante pour la recherche d’emploi ou pour se renseigner sur les possibilités de perfectionnement des compétences et les mesures de soutien à la formation offertes aux Canadiens.

Au cours de l’EF1718, le gouvernement fédéral a consulté les provinces et les territoires pour obtenir une meilleure compréhension des outils et des documents associés aux programmes relatifs au marché du travail que l’on trouve sur leurs sites Web. Dans la majorité des cas, ces ressources servent de point d’accès central pour l’information sur les initiatives d’emploi et de formation, dont la plupart sont financées par les provinces et les territoires. (Consulter l’annexe 3.16 pour obtenir la liste complète des sites Web.)

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les programmes et services financés en vertu de l’EDMT dans votre province ou territoire, veuillez consulter les sites suivants :

Terre-Neuve-et-Labrador

Terre-Neuve-et-Labrador offre un éventail de programmes et services d’emploi et de formation par l’entremise de son site Web. Ces outils en ligne aident les gens à trouver un emploi, aident les employeurs à trouver les travailleurs dont ils ont besoin et font en sorte que les collectivités et les régions de Terre-Neuve-et-Labrador soient bien équipées pour répondre aux possibilités et aux défis du marché du travail. Un certain nombre d’ateliers portant sur l’emploi sont offerts en ligne pour aider les gens dans leur processus de planification d’emploi et de carrière. De plus, il existe des ateliers en ligne pour aider les employeurs à répondre à une foule de besoins liés aux ressources humaines. Les clients peuvent aussi utiliser des ordinateurs et des outils en ligne en se rendant dans les centres d’emploi offrant des ressources dans des collectivités partout dans la province. Terre-Neuve-et-Labrador utilise aussi le Labour Market Programs Support System (LaMPSS), un système de demande en ligne destiné aux employeurs et aux partenaires communautaires leur permettant de présenter une demande pour les programmes. Cette ressource en ligne fournit des renseignements sur les lignes directrices du programme et offre un guide de l’utilisateur pour la présentation d’une demande.

Île-du-Prince-Édouard

Le site Web SkillsPEI de l’Île-du-Prince-Édouard et le site WorkPEI, qui est financé par la province, mettent les chercheurs d’emploi en contact avec les employeurs. Ces sites, de concert avec le Guichet-Emplois, fournissent des renseignements précieux aux chercheurs d’emploi sur les programmes et les services qui les aident à faire la transition vers l’emploi, ainsi que de l’information aux employeurs pour les aider à répondre à leurs besoins en main-d’œuvre. Grâce au programme des SAE, les fournisseurs de services offrent une variété d’outils pour aider les clients à s’y retrouver dans le processus d’évaluation de carrière et à progresser sur la voie de l’emploi durable. Le ministère de la Main-d’œuvre et des Études supérieures a lancé un nouveau site Web financé par la province en 2016, appelé WorkPEI.ca. Ce site fournit aux chercheurs d’emploi et aux employeurs une variété d’outils de recherche d’emploi, y compris un tableau d’affichage des possibilités d’emploi, de l’information sur les programmes et services liés au travail offerts à l’Île-du-Prince-Édouard et de l’information sur le marché du travail. WorkPEI permet également aux employeurs d’effectuer des recherches en ligne parmi les CV des chercheurs d’emploi inscrits. À l’aide de leur propre tableau de bord, les employeurs peuvent gérer les demandes d’emploi et communiquer directement avec les candidats pour toute offre d’emploi publiée ou toute possibilité d’emploi future. WorkPEI aide à faire correspondre l’offre et la demande de main-d’œuvre locale grâce à un emplacement centralisé pour afficher les postes vacants à l’Î.-P.-É., tout en offrant aux chercheurs d’emploi un meilleur accès au marché caché de l’emploi.

Nouvelle-Écosse

Dans un même ordre d’idée, en Nouvelle-Écosse, l’information sur les programmes relevant des EDMT est affichée sur le site Web du ministère du Travail et de l’Éducation postsecondaire, qui fournit des détails sur les objectifs, les critères d’admissibilité et les lignes directrices de chaque programme. Les programmes destinés aux employeurs fournissent également de l’information et les moyens de présenter une demande en ligne. Chaque fournisseur de SAE établit également des liens vers le site Web du ministère sur les pages Web de leur propre organisation. La Nouvelle-Écosse lancera aussi un portail virtuel sur les carrières. Au cours de l’EF1718, la province a élaboré une demande de propositions pour qu’un fournisseur conçoive, crée et gère la présence des services d’emploi de la Nouvelle-Écosse sur Internet.

Nouveau-Brunswick

Au Nouveau-Brunswick, le site Web provincial emploisNB.ca offre aux clients des liens vers les possibilités d’emploi, des guides sur la recherche d’emploi, de l’information sur le marché du travail ainsi que des ressources pour les employeurs. La province met au point une plateforme pour organiser des salons de l’emploi en ligne, un moyen rentable de permettre aux employeurs de rencontrer des candidats potentiels et de communiquer plusieurs stratégies d’emploi provinciales avec le public. Le site Web fait également la promotion des services d’emploi et d’apprentissage continu et est aussi un bon moyen de recueillir de l’IMT local auprès des employeurs et des chercheurs d’emploi afin d’alimenter les bases de données régionale et provinciale.

Québec

En vertu de l’EDMT, le Québec détient les responsabilités exclusives des services gouvernementaux en matière de placement et d’information sur le marché du travail sur son territoire. Ces services, qui font partie intégrante du continuum de services, s’adressent à la population et aux entreprises. Ils sont offerts sous différents modes, mais sont utilisés le plus souvent en ligne.

L’IMT en ligne fournit des informations pertinentes pour l’exploration et les choix professionnels ainsi que la réinsertion en emploi. Ce site qui compte environ 3 millions de visites annuellement diffuse des informations sur les professions, les programmes de formation, les secteurs d’activité et les entreprises susceptibles de favoriser la prise de décision en lien avec l’emploi.

Le placement en ligne permet aux chercheurs d’emploi d’afficher leur candidature et aux entreprises de signaler leurs postes vacants (emplois réguliers, emplois étudiants et stages). En raison de l’étendue des informations qu’il met à la disposition du public (ex. plus de 900 000 postes vacants par année provenant de plus de 40 000 entreprises) et des mécanismes d’appariement qui lui sont associés, le site de placement en ligne reçoit chaque année plusieurs millions de visites.

Ontario

Le nouveau site Web d’Emploi Ontario donne aux chercheurs d’emploi de l’information sur la formation, l’acquisition de compétences ou l’aide pour trouver un emploi. Grâce au site Web, les utilisateurs peuvent également demander un rendez-vous avec un conseiller pour les aider à établir leurs objectifs de carrière, à se préparer aux entrevues ou à se recycler en vue d’un nouvel emploi. L’ajout de l’option de clavardage en direct permet aux utilisateurs d’obtenir des conseils sur la recherche d’emploi et les mesures de soutien à la formation et à l’embauche. Une partie importante de la refonte du site Web comprenait l’ajout d’une information sur le marché du travail en temps réel, obtenue grâce à la collecte et à l’analyse des données sur les emplois affichés. Ces données fournissent aux Ontariens des renseignements plus opportuns, locaux et précis comparativement aux sources classiques d’information sur le marché du travail. En plus des ressources en ligne de l’Ontario, le Fonds Prêt à l’emploi et le Fonds catalyseur pour les compétences (financés en vertu de Recherche et innovation) appuient un éventail d’organisations qui offrent des outils en lignes qui aident les chercheurs d’emploi, les étudiants ainsi que les nouveaux diplômés à entrer en communication et à collaborer avec les employeurs ainsi qu’à perfectionner leurs compétences.

Manitoba

Le site Web du Manitoba offre de l’information sur un vaste éventail de programmes provinciaux relatifs au marché du travail, y compris ceux relavant de l’EDMT et de l’Entente sur le développement de la main-d’œuvre et les services financés par la province, y compris un répertoire des endroits où obtenir ces services. Le site Web donne aux Manitobains des liens vers Apprenticeship Manitoba, le site du Guichet-Emplois, les services jeunesse, des programmes d’alphabétisation pour les adultes, des centres d’apprentissage pour les adultes, le site Aide aux étudiants du Manitoba ainsi que des ressources sur l’enseignement postsecondaire et le développement de carrière.

Saskatchewan

Le site Web de la Saskatchewan présente des liens et de l’information sur les programmes, les outils et les services de développement du marché du travail pour aider les clients à retourner au travail. De plus, des organismes communautaires et des établissements de formation fournissent des renseignements sur les programmes et les services qu’ils offrent. Ces organismes peuvent aussi utiliser des sites de réseautage pour faire connaître leurs programmes et services. Pour les employeurs, SaskJobs est un outil efficace pour trouver de possibles travailleurs.

Alberta

ALIS est le portail de l’Alberta pour accéder à l’information et aux ressources sur les carrières, l’apprentissage, l’emploi et le milieu de travail, qui aident les Albertains à prendre des décisions éclairées nécessaires pour réussir sur le marché du travail. ALIS offre du soutien à un vaste auditoire, y compris les élèves du premier et du deuxième cycle du secondaire, les étudiants postsecondaires, les nouveaux arrivants et les personnes influentes comme les parents, les éducateurs, les conseillers et les professionnels du domaine. ALIS est utilisé par le personnel de première ligne qui offre des services, les éducateurs et les parents pour appuyer les jeunes dans leur planification de carrière ainsi que par les organismes tiers qui aident les Albertains se heurtant à des obstacles dans le marché du travail. ALIS donne aux Albertains des outils pour les aider pendant le processus de planification de carrière et de l’information portant sur la rédaction de CV et de lettres d’accompagnement, la préparation à une entrevue, sur le choix des personnes pouvant servir de référence et sur la façon de trouver des possibilités d’emploi. ALIS comprend également une série de cahiers de travail pour aider les personnes peu alphabétisées à entrer sur le marché du travail. La série traite de sujets tels que les décisions relatives à une carrière; le choix, la recherche, le maintien d’un emploi, et la formation pour le travail. ALIS est partiellement financé dans le cadre de l’EDMT : ces fonds servent à l’élaboration de certains contenus et outils et à la maintenance continue de certaines ressources. Le contenu et les articles sur ALIS sont régulièrement mis à jour.

Colombie-Britannique

La Colombie-Britannique fournit des ressources exhaustives en ligne pour permettre aux possibles clients d’en apprendre sur les programmes et les services, la recherche de cheminements de carrière et les conditions du marché du travail local. En plus de renseignements détaillés sur les services d’emploi de WorkBC, les ressources en ligne pour les clients potentiels comprennent le Career Guide for Indigenous People 2018 (guide sur les carrières de 2018 destiné aux Autochtones); Blueprint Builder, un outil en ligne de planification de carrière; et les vidéos « Career Trek » de WorkBC. En plus des outils destinés aux clients potentiels, le système Online Employment Services (OES) de WorkBC offre aux clients un accès électronique en tout temps aux renseignements et services du ministère. Parmi les nombreuses fonctionnalités en ligne, les clients et les fournisseurs de services peuvent accéder à un portail d’application en ligne pour les programmes et les services d’apprentissage, à une application de gestion de l’accueil pour les fournisseurs de services afin de gérer les demandes et à une fonction de repérage, de référence et de rétroaction pour les fournisseurs de services donnant la possibilité de recevoir des clients éventuels de Service Canada. De plus, les fournisseurs peuvent remplir et soumettre des demandes pour les partenariats communautaires pour l’emploi.

WorkBC fournit également de nombreuses ressources en ligne pour permettre la communication entre les employeurs et de possibles employés. Ce site compte la base de données la plus exhaustive d’offres d’emploi en Colombie-Britannique, une carte interactive des centres de services d’emploi de WorkBC dans la province et un clavardage en direct pour de l’aide instantanée sur l’utilisation du site Web et la recherche d’information. L’équipe de conception des services du gouvernement de la Colombie-Britannique au sein de la Digital Experience Division (Division de l’expérience numérique) est en train de modifier la façon dont les citoyens ont accès aux services gouvernementaux en apportant de l’innovation et une approche axée sur l’humain. Le rôle de la conception des services est de mettre l’expérience et les besoins humains à l’avant-plan du processus de conception. Faire preuve d’empathie, poser des questions et tester des idées peuvent aider à créer de meilleures innovations et de meilleurs services pertinents pour les personnes qui les utilisent. Le portail de services d’emploi en ligne WorkBC continuera de tirer parti de cette approche de conception de services et de l’analyse de l’expérience client pour améliorer continuellement l’expérience du citoyen.

Territoires du Nord-Ouest

Le site Web des Territoires du Nord-Ouest présente de l’information sur un ensemble de programmes relatifs au marché du travail, de l’information sur le marché du travail ainsi que sur les métiers où il y a une grande demande. Il fournit aussi des liens vers différents sites d’affichage d’offres d’emploi, y compris le Guichet-Emplois. À l’avenir, les Territoires du Nord-Ouest ont l’intention de créer un portail interactif d’information sur le marché du travail qui cible les jeunes et les étudiants et qui fournit des renseignements pertinents, exacts et opportuns sur le marché du travail pour aider les gens à prendre des décisions éclairées et fondées sur des données probantes concernant les études, les carrières et les affaires.

Yukon Territories

Les ressources en ligne du Yukon sur les prestations d’emploi et les mesures de soutien sont disponibles sur le site Web du territoire. Les programmes de développement des compétences, l’apprentissage, les SAE et les partenariats du marché du travail sont actuellement centralisés à l’adresse http://www.education.gov.yk.ca/fr/index.html.

2. Activités provinciales et territoriales relatives aux PEMS

Cette section présente une analyse de l’environnement économique et des activités semblables aux PEMS des provinces et des territoires pour l’EF1817, en établissant un lien entre les tendances sur le plan des clients servis, des interventions, des dépenses et la situation des marchés du travail locaux, de même que sur les priorités en matière de programmes d’emploi.

2.1 Contexte

En vertu des EDMT, les provinces et territoires reçoivent des fonds qui leur permettent de soutenir la prestation de programmes et de services semblables aux PEMS relevant de la partie II de la LoiNote de bas de page 14 sur l’a.-e. Afin de résoudre les difficultés auxquelles sont confrontés leurs marchés du travail respectifs, les provinces et territoires offrent des programmes d’emploi dans le cadre de l’EDMT que chaque administration a négocié avec le gouvernement du Canada. Les provinces et territoires conçoivent et exécutent pratiquement tous les programmes d’emploi financés par l’a.-e., à l’exception des activités pancanadiennes, dont il sera question à la section 4 de ce chapitre.

Au cours de l’EF1617, de vastes consultations ont été tenues avec les provinces, les territoires et les intervenants afin de cerner des façons d’améliorer les accords en matière de formation avec les provinces et les territoires et d’orienter les investissements futurs, dans le but de renforcer les programmes liés au marché du travail. Les commentaires reçus indiquaient le besoin d’ententes plus souples et plus axées sur les besoins des employeurs et des Canadiens, surtout ceux qui sont sous-représentés sur le marché du travail.

Dans le budget de 2017, de nouvelles mesures ont été annoncées afin de rationaliser et d’étendre les ententes bilatérales de transfert relatives au marché du travail conclues avec les provinces et les territoires, incluant les EDMT. Cela incluait la modification de la Loi sur l’A-E afin d’étendre l’admissibilité aux prestations d’emploi de sorte à inclure les chômeurs ayant versé le montant minimal de primes d’assurance-emploi pendant au moins cinq des dix dernières années. L’admissibilité aux services d’aide à l’emploi a aussi été étendue de sorte à inclure autant les chômeurs que les Canadiens qui sont employés. Les provinces et les territoires se sont aussi vu accorder une plus grande marge de manœuvre pour appuyer la formation financée par les employeurs dans le cadre de la mesure de soutien des partenariats pour le marché du travail. Ces modifications sont entrées en vigueur le 1er avril 2018 et se sont traduites par des ententes modifiées signées avec les provinces et les territoires. Ces ententes modifiées peuvent être consultées sur le site Web suivant : https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/programmes/accords-formation/edmt.html

De plus, les EDMT modifiées exigent des provinces et des territoires qu’ils consultent des organisations représentant les employeurs et les employés ainsi que des représentants des communautés de langue officielle en situation minoritaire dans le cadre de leur processus de planification annuelle. Les provinces et territoires doivent aussi fournir à EDSC des listes des intervenants consultés, des priorités clés découlant de ces consultations et des liens avec priorités de programmation du marché du travail.

Le budget de 2017 a également annoncé un investissement supplémentaire de 1,8 milliard de dollars dans les EDMT sur six ans (2017-2018 à 2022-2023), afin d'aider un plus grand nombre de Canadiens de se prévaloir de la formation axée sur les compétences et des mesures de soutien à l’emploi financées par l’assurance-emploi.

Dans l’ensemble, l’économie et le marché du travail du Canada ont obtenu de bons résultats au cours de l’EF1718, entraînant ainsi une diminution du nombre de clients servis et des interventions financées par les EDMT offertes dans la plupart des provinces et des territoires.

L’économie a progressé dans l’ensemble du pays, et les niveaux d’emploi ont augmenté dans toutes les provinces sauf deux. Bien que les résultats économiques et du marché du travail aient été variés, les provinces et les territoires ont accordé la priorité à l’amélioration de l’activité des membres des groupes sous-représentés, comme les personnes handicapées, les Autochtones, les nouveaux arrivants, les jeunes et les travailleurs âgés. Les provinces et les territoires ont aussi déployé des efforts visant à faire en sorte que les employeurs puissent facilement accéder à une main-d’œuvre qualifiée. Le vieillissement de la main-d’œuvre et la migration de sortie demeurent un défi particulier pour la région de l’Atlantique, où les provinces ont travaillé avec les collectivités et les intervenants régionaux pour s’assurer que les programmes du marché du travail répondent aux pressions démographiques.

La section « Gestion fondée sur les résultats » des sommaires des provinces et des territoires souligne des approches novatrices pour améliorer les résultats des clients, notamment :

  • la participation des employeurs aux priorités et à la conception des programmes;
  • une stratégie visant à offrir plus rapidement des mesures de soutien à l’emploi actives aux prestataires d’a.-e.;
  • des approches pour l’utilisation des mesures de soutien de Recherche et innovation dans certaines provinces et certains territoires.

2.2 Terre-Neuve-et-LabradorNote de bas de page 15

En 2017, le PIB réel de Terre-Neuve-et-Labrador a augmenté de 0,9 %, le plus faible taux de croissance de l’ensemble des provinces et des territoires. La croissance économique de la province devrait encore ralentir en 2018, à mesure que les projets de construction à grande échelle comme le champ pétrolifère Hebron et le barrage de Muskrat Falls tirent à leur fin.

Terre-Neuve-et-Labrador: Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 12 867
Clients de l’a.-e. Clients non assurés
11 760this arrow represents an increase 1 107this arrow represents a decrease
Interventions totales : 26 664
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle
Prestations d’emploi 8 037 5,6 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 18 627 3,9 %this arrow represents an increase
Proportion relative des interventions
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 30,1 % 2,1this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 69,9 % 2,1this arrow represents an increase
Affectation totale : 130,3 millions de dollars
Dépenses totales 2017-2018 (millions $) Variation annuelle
Prestations d’emploi 112,3 $ 4,0 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 6,8 $ 9,3 %this arrow represents an increase
PMT et R et I 9,7 $ 201,6 %this arrow represents an increase
Dépenses totales1 128,9 $ 1,9 %this arrow represents an increase
Prestations non versées estimées (millions $)
2016-2017 2017-2018 Variation annuelle
23,23 $ 17,47 $ 24,8 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Les conditions du marché du travail dans la province se sont encore détériorées au cours de l’EF1718. L’emploi a chuté de 3,4 % pour atteindre 223 600 postes, ce qui représente un recul pour une cinquième année consécutive. Dans le secteur de la production de biens, l’emploi a diminué, passant de 49 600 à 47 200 postes (-4,9 %), alors que d’importantes pertes ont été enregistrées dans l’industrie de la foresterie, de la pêche, des mines et de l’extraction du pétrole et du gaz (-2 000, -14,3 %) et dans la construction (-1 000; -4,6 %). Ces pertes n’ont été que partiellement contrebalancées par des gains dans l’agriculture (+400; +26,7 %) et les services publics (+100; +5,2 %). Suivant la même tendance, l’emploi dans le secteur des services a fléchi (-5 400; -2,9 %), les pertes les plus importantes ayant été enregistrées dans l’information, la culture et les loisirs (-1 100; -14,9 %); la finance, les assurances, l’immobilier, la location et la location à bail (-1 000; -13,9 %); les services professionnels, scientifiques et techniques (-1 100; -10,1 %); le commerce (-2 800; -6,6 %); les autres services (-700; -5,5 %).

Les changements économiques, la technologie et le vieillissement de la population sont les principaux moteurs qui façonnent les conditions du marché du travail à Terre-Neuve-et-Labrador. Pour créer un climat propice à une croissance économique et à la création d’emplois, en partenariat avec les collectivités et différents intervenants locaux et régionaux, la province a cerné les principales priorités d’investissement suivantes pour l’EF1718 :

  • renforcer l’accès à des programmes relatifs au marché du travail souples, adaptés et novateurs;
  • développer une main-d’œuvre réceptive et capable de s’adapter, grâce à des programmes efficaces d’emploi et de formation professionnelle, en mettant l’accent sur les groupes sous-représentés;
  • entreprendre la création d’un plan global de ressources humaines pour appuyer la diversification des secteurs et le développement d’une économie productive et axée sur le savoir.

2.2.1 Gestion fondée sur les résultats

Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, par l’entremise du Comité du Cabinet sur l’emploi, a lancé un certain nombre d’activités ces dernières années afin de soutenir la croissance et la diversification des secteurs, notamment :

  • réunir un vaste éventail d’intervenants (représentants de l’industrie, du milieu de l’éducation et du gouvernement, et fournisseurs de service) pour discuter des enjeux sectoriels et déterminer les mesures à prendre pour trouver des solutions (à ce jour, avec les secteurs de l’agriculture, de l’aquaculture, de la technologie, de la foresterie, communautaire et minier);
  • les activités de recherche sectorielles liées aux ressources humaines (p. ex., la recherche liée aux emplois en aquaculture, en agriculture et dans les secteurs du pétrole et du gaz);
  • un plus grand nombre de programmes d’exploration de carrière au sein du système d’éducation primaire et secondaire afin de mieux répondre aux besoins futurs de l’industrie;
  • des initiatives liées à l’immigration, à l’éducation et à l’alphabétisation afin d’accroître et de renforcer l’offre de main-d’œuvre de la province pour répondre aux besoins futurs des secteurs;
  • des mesures pour améliorer la qualité, la disponibilité et les avantages de l’information sur le marché du travail.

2.2.2 Clients, interventions et dépenses

Comparativement à l’exercice financier précédent, le nombre total de clients servis dans la province au cours de l’EF1718 a augmenté, passant de 12 352 à 12 867, soit une croissance de 4,2 % en glissement annuel. Alors que le nombre de prestataires actifs (+82; +0,9 %) et d’anciens prestataires (+558; +30,8 %) a crû, celui des clients non assurés a diminué (-125; -10,1 %).

En ce qui concerne leurs pourcentages du nombre total de clients servis, les prestataires actifs (73,0 %) et les clients non assurés (8,6 %) ont affiché des pertes de 2,4 et de 1,4 points de pourcentage, et les anciens prestataires (18,4 %) ont enregistré une hausse de 3,7 points de pourcentage.

Pour une quatrième année consécutive, le nombre total d’interventions semblables aux PEMS offertes à Terre-Neuve-et-Labrador a augmenté, atteignant 26 664 (+0,9 %) au cours de l’EF1718. La part des prestations d’emploi par rapport à l’ensemble des interventions semblables aux PEMS a diminué, passant de 32,2 % à 30,1 %. En tout, 2 795 (-24,4 %) clients de l’a.-e. ont trouvé du travail après une participation à un programme semblable aux PEMS. Le total des prestations non versées (-24,8 %) a chuté de 23,23 millions de dollars à 17,47 millions de dollars. Les dépenses totales liées aux PEMS se chiffraient à 128,9 millions de dollars (+1,9 %), ce qui inclut 4,6 millions de dollars issus de la part provinciale de l’investissement supplémentaire de 125 millions de dollars pour les EDMT annoncé dans le budget de 2017.

Graphique 3 – Répartition selon les types de clients des PEMS, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 3  – Répartition selon les types de clients des PEMS, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 3 - Version textuelle
Prestataires actifs Anciens prestataires Clients non assurés
2007-2008 12 648 2 616 2 200
2008-2009 12 325 2 204 2 561
2009-2010 13 466 3 114 2 302
2010-2011 11 215 2 748 2 171
2011-2012 10 027 2 405 2 031
2012-2013 9 124 1 992 2 046
2013-2014 8 831 1 928 1 980
2014-2015 8 850 2 513 1 126
2015-2016 8 941 2 095 1 297
2016-2017 9 308 1 812 1 232
2017-2018 9 390 2 370 1 107
Graphique 4 – Répartition selon l’âge des clients des PEMS, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 4 – Répartition selon l’âge des clients des PEMS, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 4 - Version textuelle
Jeunes (15 à 24 ans) Âge moyen (25-54 ans) Travailleurs âgés (55 ans et +)
2007-2008 3 796 10 751 1 348
2008-2009 3 927 9 970 1 116
2009-2010 4 061 10 957 1 341
2010-2011 3 541 9 154 1 178
2011-2012 3 055 8 066 1 124
2012-2013 2 846 6 942 1 145
2013-2014 2 325 7 699 376
2014-2015 1 627 3 814 665
2015-2016 1 700 4 021 676
2016-2017 1 545 4 216 769
2017-2018 1 547 4 204 804
Graphique 5 – Principaux indicateurs de rendement, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 5 – Principaux indicateurs de rendement, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 5 - Version textuelle
Retour au travail Clients actifs servis Ensemble des clients servis Prestations non versées (millions $)
2007-2008 8 856 12 648 17 464 24,00 $
2008-2009 7 995 12 325 17 090 26,83 $
2009-2010 6 526 13 466 18 882 32,94 $
2010-2011 6 857 11 215 16 134 31,20 $
2011-2012 6 335 10 027 14 463 26,71 $
2012-2013 6 114 9 124 13 162 30,42 $
2013-2014 5 918 8 831 12 739 25,69 $
2014-2015 3 298 8 850 12 489 25,35 $
2015/2016  3 306 8 941 12 333 22,25 $
2016-2017 3 696 9 308 12 352 23,23 $
2017-2018 2 795 9 390 12 867 17,47 $

Tableau 7 – Terre-Neuve-et-Labrador : programmes semblables aux PEMS, 2017-2018

Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
Prestations d’emploi
DC (régulier) Développement des compétences à Terre-Neuve-et-Labrador 3 608 +12,5 % 90 748
DC (apprentis) Développement des compétences à Terre-Neuve-et-Labrador 2 012 -26,4 %
SSC Subventions salariales à Terre-Neuve-et-Labrador 820 +1,0 % 5 752
ATI Support au travail indépendant à Terre-Neuve-et-Labrador 286 +21,2 % 7 314
PCE Développement des compétences à Terre-Neuve-et-Labrador 1 311 -14,0 % 8 497
Mesures de soutien
SAE Services d’aide à l’emploi à Terre-Neuve-et-Labrador 18 627 +3,9 % 6 835
PMT Partenariats du marché du travail à Terre-Neuve-et-Labrador s.o. s.o. 4 485
R et I Recherche et innovation s.o. s.o. 5 229

2.2.3 Prestations d’emploi

Au cours de l’EF1718, Terre-Neuve-et-Labrador a réalisé 8 037 interventions de prestations d’emploi, une diminution de 5,6 % en glissement annuel. D’importantes baisses ont été observées dans le volet apprentis du DC (-722; -26,4 %) et les PCE (-213; -14,0 %). D’un autre côté, l’ATI (+50) et le volet régulier du DC (+402) ont connu des hausses de 21,2 % et de 12,5 %. La province a dépensé 112,3 millions de dollars (-4,0 %) pour les prestations d’emploi.

2.2.4 Mesures de soutien : SAE

Pour une quatrième année consécutive, Terre-Neuve-et-Labrador a offert un nombre total croissant d’interventions des SAE, atteignant 18 627 (+3,9 %) pour l’EF1718. Alors que les services de groupe (-259; -6,6 %) ont diminué, les services d’emploi (+388; +4,8 %) et le counseling individuel (+572; +9,5 %) ont augmenté. Les dépenses totales des SAE ont crû de 9,3 % pour atteindre 6,8 millions de dollars.

La province a accru sa capacité d’offrir des SAE dans ses grands centres urbains en octroyant un contrat à un tiers fournisseur de services, Employment Options, afin d’offrir du counseling d’emploi et des services de gestion de cas aux clients admissibles de l’a.-e. dans les grandes collectivités, soit St. John’s, Corner Brook and Grand Falls. Cette augmentation de la capacité et cette expansion s’harmonisent avec la vision et les objectifs du Workforce Innovation Centre, conçu pour appuyer les innovations et influer sur l’employabilité, l’entrepreneuriat et la participation à la population active de Terre-Neuve-et-Labrador. L’objectif est de trouver des moyens de mieux préparer les gens à l’emploi et de les aider à trouver, à obtenir ou à conserver un emploi durable. Les SAE seront toujours offerts par l’entremise des centres d’emploi du Ministère dans la province et aident les personnes admissibles à l’a.-e. à mener des cherches pour trouver un emploi, à rédiger leur CV, à consulter l’information sur le marché du travail et à évaluer leurs besoins en matière de carrière et d’emploi.

2.2.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Au cours de l’EF1718, le financement total des PMT (4,5 millions de dollars) et de la R et I (5,2 millions de dollars) a augmenté considérablement de 1,6 million de dollars et de 4,9 millions de dollars respectivement. Il est important de noter que l’EF1718 représente de la deuxième année de prestation de la R et I depuis sa mise en œuvre au cours de l’EF1617.

Un Workforce Innovation Centre a été établi au College of the North Atlantic en février 2017. L’objectif du centre est d’appuyer la recherche, la mise à l’essai et le partage d’idées et de modèles d’innovation en matière de perfectionnement de la main-d’œuvre qui auront une incidence positive sur l’employabilité, l’entrepreneuriat et l’activité à Terre-Neuve et au Labrador.

Au cours de l’EF1718, le Workforce Innovation Centre a financé huit initiatives, pour un total de 3,1 millions de dollars, afin de soutenir des projets de recherche appliquée qui testent des approches novatrices pour trouver des solutions aux enjeux du marché du travail et améliorer les résultats d’emploi. Voici deux exemples de ces projets de recherche : une somme de 588 000 $ sur trois ans a été accordée à Hospitality Newfoundland and Labrador pour appuyer les Terre-Neuviens et les Labradoriens vivant en milieu rural à faire la transition vers le secteur touristique, et près de 500 000 $ sur trois ans ont été octroyés au Genesis Centre de l’Université Memorial pour explorer des moyens d’accroître l’entrepreneuriat chez les femmes et les immigrants dans le secteur technologique.

Le Newfoundland and Labrador Workforce Innovation Centre (NLWIC) appuie le secteur de l’innovation

Grâce à l’appui de l’Entente Canada-Terre-Neuve-et-Labrador sur le développement du marché du travail, le NLWIC aide à établir un nouveau sentier de découverte. En favorisant et en établissant des partenariats comme le projet Genesis, le NLWIC soutient un esprit novateur au moyen d’initiatives originales qui définissent des méthodes pour mieux soutenir le perfectionnement de la main-d’œuvre.

Le projet Genesis est conçu pour explorer des façons de favoriser l’innovation dans l’entrepreneuriat technologique par une participation accrue des femmes et des initiatives liées à l’immigration. Ce projet réduira les obstacles à l’entrée des groupes sous-représentés dans le secteur de la technologie et, par conséquent, augmentera le nombre d’entreprises fondées par des femmes et des immigrants à Terre-Neuve-et-Labrador.

2.3 Île-du-Prince-Édouard

À la suite d’une progression de 1,8 % en 2016, le PIB réel de la province a augmenté de 3,5 % en 2017. La croissance économique provinciale devrait être modérée, soit environ 2 %, en 2018, selon les prévisions d’importantes banques.

Île-du-Prince-Édouard: Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 6 123
Clients de l’a.-e. Clients non assurés
4 271this arrow represents an increase 1 852this arrow represents a decrease
Interventions totales : 9 884
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle
Prestations d’emploi 3 292 35,2 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 6 592 8,8 %this arrow represents an increase
Proportion relative des interventions
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 33,3 % 4,6this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 66,7 % 4,6this arrow represents a decrease
Affectation totale : 25,6 millions de dollars
Dépenses totales 2017-2018 (millions $) Variation annuelle
Prestations d’emploi 18,8 $ 11,3 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 5,1 $ 47,9 %this arrow represents an increase
PMT et R et I 1,7 $ 17,3 %this arrow represents an increase
Dépenses totales1 25,6 $ 1,8 %this arrow represents a decrease
Prestations non versées estimées (millions $)
2016-2017 2017-2018 Variation annuelle
7,14 $ 7,13 $ 0,27 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Comparativement à l’exercice précédent, la situation du marché du travail de l’Île-du-Prince-Édouard s’est améliorée au cours de l’EF1718, puisque l’emploi (74 300) a augmenté de 3,3 % (+2 400) et que le taux de chômage a légèrement diminué de 0,7 point de pourcentage, pour atteindre 9,9 %.

La croissance de l’emploi s’est surtout concrétisée dans l’emploi à temps plein (+2 100; +3,6 %), tandis que l’emploi à temps partiel (+300; +1,9 %) n’a augmenté que marginalement.

Au cours de l’EF1718, la croissance de l’emploi dans le secteur de la production de biens (+1 500; +9,3 %) fut alimentée par des gains dans la construction (+700; +14,4 %) et la fabrication (+600; +9,7 %).

En ce qui concerne la très modeste croissance de l’emploi dans le secteur des services (+800; +1,5 %), des gains dans le commerce (+1 000; +9,4 %) et dans les soins de santé et l’assistance sociale (+400; +3,7 %) ont été partiellement contrebalancés par des pertes dans les services aux entreprises, services relatifs aux bâtiments et autres services de soutien (-500; -20,3 %) et dans les services d’hébergement et de restauration (-300; -5,3 %).

Au cours de l’EF1718, l’Île-du-Prince-Édouard a encore fait face à des pressions démographiques comme une population vieillissante et un exode de sa population d’âge actif. Pour régler ces problèmes, la province a lancé sa stratégie démographique intitulée « Recruit, Retain, Repatriate – A Population Action Plan for Prince Edward Island » (Recruter, retenir et rapatrier – Un plan d’action démographique pour l’Île-du-Prince-Édouard). Cette stratégie créera des possibilités visant à rapatrier les entrepreneurs et les travailleurs qualifiés, et encouragera des gens de partout à immigrer dans la province. De plus, ce plan d’action établit une marche à suivre afin d’assurer une croissance démographique et d’accroître les compétences et les possibilités des Prince-Édouardiens.

Pour veiller à ce que les employeurs aient accès à des travailleurs qualifiés aptes à l’emploi, la province a répertorié les priorités suivantes relatives au marché du travail pour l’EF1718 :

  • aider les Prince-Édouardiens à obtenir les compétences nécessaires pour se préparer à l’emploi et à trouver et conserver un travail;
  • offrir aux employeurs un accès à une main-d’œuvre qualifiée;
  • veiller à ce que les collectivités de la province soient capables de répondre efficacement aux possibilités et aux enjeux touchant le marché du travail;
  • offrir de l’aide financière aux organismes à but non lucratif pour des projets à court terme qui permettent à des personnes sans emploi d’obtenir une importante expérience de travail et de développer de nouvelles compétences, et d’accroître les possibilités d’emploi à long terme dans le marché du travail;
  • investir dans les mesures de soutien qui donnent aux particuliers une aide financière et pour l’entrepreneuriat pour qu’ils puissent se lancer en affaires;
  • offrir du financement à court terme pour encourager les partenaires à créer des activités ou des stratégies qui aideront les particuliers et les employeurs touchés par les enjeux associés au marché du travail dans leur collectivité ou industrie;
  • octroyer du financement aux fournisseurs de services externes de la province pour l’offre de services d’aide à l’emploi afin d’aider les chômeurs de la province à intégrer la population active;
  • appuyer des projets de recherche et d’innovation visant à renforcer la capacité de la province de réagir aux nouvelles réalités du marché du travail.

2.3.1 Gestion fondée sur les résultats

Pendant l’EF1718, des fonctionnaires du ministère de la Main-d’œuvre et des Études supérieures a rencontré de façon formelle et informelle des employeurs, des représentants de l’industrie, des chambres de commerce, des organismes communautaires, des établissements postsecondaires et des particuliers dans le but d’en apprendre davantage sur les enjeux touchant le marché du travail qui sont important pour eux et qui sont significatifs pour les chercheurs d’emploi. Ces efforts de collaboration ont permis de veiller à ce que les programmes et les services soient adaptés, opportuns, pertinents et liés aux besoins de main-d’œuvre des principaux secteurs économiques de l’Île-du-Prince-Édouard. De plus, une mobilisation continue au moyen de la prestation de programmes a donné l’occasion au Ministère de comprendre les besoins, les volontés et les attentes des intervenants de partout dans la province.

Le Ministère a appuyé un certain nombre d’activités dont la sensibilisation des collectivités, la participation à des tables conjointe avec des collègues du gouvernement fédéral, des représentants des collectivités autochtones et francophones, et d’autres partenaires clés. Pendant ce processus, la province a obtenu de précieux commentaires qui ont orienté la conception et la prestation de ses programmes et services.

2.3.2 Clients, interventions et dépenses

Au cours de l’EF1718, pour une troisième année consécutive, l’Île-du-Prince-Édouard a servi un nombre croissant de clients, pour un total de 6 123 (+13,4 %). Alors que le nombre de prestataires actifs (+689; +24,6 %) et d’anciens prestataires (+75; +10,6 %) a augmenté, celui de clients non assurés (-41; -2,2 %) a chuté. En ce qui concerne leurs proportions de l’ensemble des clients servis, celle des prestataires actifs (56,9 %) a progressé de 5,1 points de pourcentage et celles des anciens prestataires (12,8 %) et des clients non assurés (30,2 %) ont fléchi de 0,3 et de 4,8 points de pourcentage respectivement.

Pour une quatrième année consécutive, la province a réalisé un nombre croissant d’interventions, pour un total de 9 884 (+16,4 %) au cours de l’EF1718. La proportion des SAE par rapport à l’ensemble des interventions a continué de chuter. En effet, les SAE représentaient 66,7 % (-4,6 points de pourcentage) de toutes les interventions réalisées au cours de l’EF1718.

Un total de 2 202 (+5,8 %) clients de l’a.-e. ont trouvé du travail après une participation à un programme semblable aux PEMS. Le montant des prestations non versées est demeuré stable, se chiffrant à 7,13 millions de dollars (-0,3 %). L’Île-du-Prince-Édouard a dépensé 25,6 millions de dollars (-1,8 %) pour les PEMS, ce qui comprend la somme de 1,1 million de dollars issue du financement supplémentaire pour les EDMT annoncé dans le budget de 2017.

Graphique 6 – Répartition selon les types de clients des PEMS, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 6 – Répartition selon les types de clients des PEMS, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 6 - Version textuelle
Prestataires actifs Clients non assurés Anciens prestataires
2007-2008 2 898 557 918
2008-2009 3 035 512 1 072
2009-2010 2 740 487 885
2010-2011 2 882 572 1 071
2011-2012 2 921 574 1 340
2012-2013 3 032 708 1 316
2013-2014 2 963 703 1 285
2014-2015 2 709 621 1 470
2015-2016 2 876 657 1 681
2016-2017 2 798 709 1 893
2017-2018 3 487 784 1 852
Graphique 7 – Répartition selon l’âge des clients des PEMS, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 7 – Répartition selon l’âge des clients des PEMS, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 7 - Version textuelle
Jeunes (15 à 24 ans) Âge moyen (25-54 ans) Travailleurs âgés (55 ans et +)
2007-2008 1 003 2 645 323
2008-2009 1 060 2 784 323
2009-2010 950 2 504 275
2010-2011 1 124 2 705 312
2011-2012 1 202 2 937 364
2012-2013 1 265 3 023 446
2013-2014 1 259 2 920 463
2014-2015 1 276 2 776 438
2015-2016 1 456 2 954 508
2016-2017 1 542 3 137 458
2017-2018 2 309 3 072 499
Graphique 8 – Principaux indicateurs de rendement, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 8 – Principaux indicateurs de rendement, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 8 - Version textuelle
Retour au travail Clients actifs servis Ensemble des clients servis Prestations non versées (millions $)
2007-2008 2 148 2 898 4 373 7,10 $
2008-2009 2 186 3 035 4 619 7,69 $
2009-2010 1 839 2 740 4 112 8,92 $
2010-2011 2 159 2 882 4 525 9,07 $
2011-2012 2 034 2 921 4 835 8,16 $
2012-2013 1 939 3 032 5 056 7,53 $
2013-2014 2 194 2 963 4 951 7,19 $
2014-2015 1 934 2 709 4 800 6,52 $
2015/2016  1 997 2 876 5 214 6,99 $
2016-2017 2 081 2 798 5 400 7,14 $
2017-2018 2 202 3 487 6 123 7,13 $
Tableau 8 – Île-du-Prince-Édouard : Programmes semblables aux PEMS, 2017-2018
Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
Prestations d’emploi
DC (régulier) Formation à l’Î.-P.-É. - individuelle 2 123 +98,4 % 12 501
DC (apprentis) Formation à l’Ï.-P.-É. – apprentis 267 -9,5 %
SSC Mesures d’emploi de l’Î. P. É. 696 -16,3 % 3 512
ATI Aide au travail indépendant à l’Î. P. É. 146 -14,1 % 2 061
PCE Expérience de travail à l’Î. P. É. 60 -11,8 % 692
Mesures de soutien
SAE Services d’aide à l’emploi 6 592 +8,8 % 5 120
PMT Partenariats du marché du travail s.o. s.o. 1 721
R et I Recherche et innovation s.o. s.o. 0

2.3.3 Prestations d’emploi

Au cours de l’EF1718, pour une troisième année consécutive, le nombre d’interventions de prestations d’emploi a affiché une hausse, pour un total de 3 292 (+35,2 %). À l’exception du volet régulier du DC (+1 053; +98,4 %), tous les types de prestations ont diminué : SSC (-136; -16,3 %); l’ATI (-24; -14,1 %); PCE (-8; -11,8 %) et volet apprenti du DC (-28; -9,5 %). L’importante augmentation des interventions du volet régulier du DC s’explique par la mise en œuvre du programme Career Connect pendant l’EF1718. Grâce à ce programme, des chômeurs qui sont admissibles aux prestations d’a.-e. ont la possibilité de continuer de les recevoir pendant qu’ils suivent une formation postsecondaire à temps plein au Canada pour la durée de leur période de prestations. Les dépenses liées aux prestations d’emploi ont chuté, passant de 21,1 millions de dollars à 18,8 millions de dollars, ce qui présente une diminution en glissement annuel de 11,3 %.

La province a utilisé sa part du financement supplémentaire pour les EDMT annoncé dans le budget de 2017 pour appuyer diverses priorités, dont les services d’emploi pour les chômeurs, l’étude des enjeux sectoriels relatifs à l’emploi avec des associations de l’industrie et des conseils sectoriels, la création de mesures incitatives visant l’embauche et la formation des travailleurs et des nouveaux diplômés et le soutien aux nouvelles entreprises en démarrage.

2.3.4 Mesures de soutien : SAE

Au cours de l’EF1718, le nombre d’interventions relatives aux SAE à l’Île-du-Prince-Édouard a augmenté de 8,8 % pour un total de 6 592. Les services d’emploi (+623; +12,7 %) ont progressé, alors que le counseling individuel a reculé (-90; -7,7 %). Les dépenses totales pour les SAE se chiffraient à 5,1 millions de dollars (+47,9 %).

2.3.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Pendant l’EF1718, les dépenses liées aux PMT (+28,1 %) ont crû, passant de 1,3 million de dollars à 1,7 million de dollars. Aucune dépense liée à la R et I n’a été rapportée pour ce même exercice.

Le cheminement de Jenna vers un emploi durable

Jenna souhaitait explorer de nouvelles possibilités de carrière dans les métiers et améliorer ses compétences en matière d’employabilité. Elle a pu trouver l’emploi de ses rêves en progressant sur la voie d’un emploi durable qui incluait :

1) une exploration de carrière par le biais d’un programme offert par le Women’s Network PEI;

2) une formation visant à développer les compétences nécessaires pour réussir dans la main-d’œuvre en s’inscrivant au programme de charpenterie Héritage Rénovation et en obtenant son diplôme;

3) l’occasion de faire le pont entre l’éducation et l’expérience de travail par l’entremise d’un programme de mentorat pour les diplômés.

Jenna, avec beaucoup de persévérance et grâce au soutien de la part de la province, a développé de nouvelles compétences et habiletés qui contribueront au succès des rénovations de l’historique Province House à Charlottetown.

2.4 Nouvelle-Écosse

En 2017, pour une deuxième année consécutive, la progression du PIB réel de la Nouvelle-Écosse fut de 1,5 %. Il s’agissait de la quatrième année de suite d’essor économique. La croissance du PIB réel devrait avoir ralenti en 2018 et se situer à environ 1 %.

Nouvelle-Écosse: Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 15 886
Clients de l’a.-e. Clients non assurés
11 549this arrow represents a decrease 4 337this arrow represents a decrease
Interventions totales : 30 791
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle
Prestations d’emploi 4 138 7,0 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 26 653 6,9 %this arrow represents a decrease
Proportion relative des interventions
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 13,4 % 0,1this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 86,6 % 0,1this arrow represents an increase
Affectation totale : 82,6 millions de dollars
Dépenses totales 2017-2018 (millions $) Variation annuelle
Prestations d’emploi 51,3 $ 6,1 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 29,0 $ 9,7 %this arrow represents a decrease
PMT et R et I 2,3 $ 18,8 %this arrow represents a decrease
Dépenses totales1 82,6 $ 0,8 %this arrow represents a decrease
Prestations non versées estimées (millions $)
2016-2017 2017/2018 Variation annuelle
24,02 $ 23,91 $ 0,5 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Après quatre années successives de déclin, les niveaux d’emploi dans la province se sont améliorés au cours de l’EF1718, progressant de 3 500 (+0,8 %). Pendant cette période, le taux de chômage a augmenté, passant de 8,1 % à 8,3 %, car davantage de Néo-Écossais ont intégré la population active.

L’emploi a affiché une hausse dans le secteur de la production de biens (+1 300; +1,6 %), particulièrement dans les services publics (+500; +14,4 %) et la fabrication (+3 200; +11,4 %). Toutefois, ces gains ont été en partie neutralisés par des pertes d’emploi dans la foresterie, la pêche, les mines, l’exploitation en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz (-1 700; -15.1 %). L’emploi dans le secteur des services (+2 100; +0,6 %) s’est également amélioré d’une année à l’autre, surtout dans les services d’hébergement et de restauration (+1 800; +6,1 %), l’administration publique (+1 600; +5,6 %) et l’information, la culture et les loisirs (+700; +4,6 %). Cette augmentation a été partiellement contrebalancée par des pertes dans les soins de santé et l’aide sociale (-4 700; -6,2 %) et dans les autres services (-800; -4,0 %).

Pour surmonter les défis du marché du travail liés au vieillissement de la population, à la réduction de la main-d’œuvre et à l’évolution de la composition de l’industrie, la Nouvelle-Écosse a fait appel à de multiples intervenants pour établir les priorités pour les programmes et les services. Par conséquent, elle a investi dans la formation hautement spécialisée, dans le but de développer et de maintenir une main-d’œuvre compétitive. De plus, la province a continué d’appuyer l’intégration des groupes sous-représentés en réduisant les obstacles à l’emploi, en vue de stimuler la croissance économique et d’améliorer le marché du travail.

2.4.1 Gestion fondée sur les résultats

La Nouvelle-Écosse en est à la deuxième année de mise en œuvre d’un système transformé de services d’emploi qui comprend une image de marque commune pour tous les centres de services d’emploi, soit Nouvelle-Écosse au travail. En tout, dix-huit organismes communautaires tiers ont conclu des ententes avec la province pour offrir un ensemble de services commun et cohérent aux Néo-Écossais. La transformation du système des services d’emploi a entraîné la mise en œuvre d’une approche de gestion du rendement qui met l’accent sur la mesure des résultats, la surveillance au moyen d’une collecte régulière de données et la présentation de rapport pour suivre les progrès, l’évaluation des résultats escomptés et l’intégration des leçons tirées du suivi et de l’évaluation dans la conception des programmes.

L’innovation et les approches fondées sur des données probantes en matière de prestation de services et de programmes à la clientèle commencent à être favorisées par la création du nouveau Centre for Employment Innovation (centre pour l’innovation en emploi). Le système transformé est axé sur la diversité et l’inclusion afin de répondre aux besoins de tous les Néo-Écossais et offre maintenant des services spécialisés grâce à un guichet unique plutôt que plusieurs points de services d’emploi offrant certains services spécialisés. Les Néo-Écossais et les fournisseurs de services ont bien répondu à ces nouvelles structures, et l’accent mis sur les résultats pour les clients augmente avec le temps.

2.4.2 Clients, interventions et dépenses

La Nouvelle-Écosse a servi moins de clients au cours de l’EF1718 comparativement à l’EF1617, soit un total de 15 886 clients (-3,8 %). Les nombres de prestataires actifs (9 152) et les clients non assurés (4 337) ont chuté de 5,2 % et de 8,1 %, alors que celui des anciens prestataires (2 397) a augmenté de 12.0 %. Respectant ces tendances, les proportions des différents types de clients par rapport à l’ensemble des clients servis ont évolué de façon semblable. En effet, les proportions de prestataires actifs (57,6 %) et de clients non assurés (27,3 %) ont chuté de 0,8 et de 1,3 point de pourcentage, et celle des anciens prestataires (15,1 %) a progressé de 2,1 points de pourcentage.

Au cours de l’EF1718, la province a réalisé 30 791 (-6,9 %) interventions. La proportion des SAE, qui s’élevait à 86,6 %, demeurait la plus importante de toutes les interventions semblables aux PEMS. En tout, 5 624 (+9,1 %) personnes ont trouvé du travail après leur participation à l’un des programmes. Le montant des prestations non versées a diminué, passant de 24,02 millions de dollars à 23,91 millions de dollars (-0,5 %). Les dépenses totales relatives aux PEMS, qui s’élevaient à 82,6 millions de dollars, ont reculé de 0,8 % en glissement annuel. Cette somme comprend la partie de la Nouvelle-Écosse de l’investissement supplémentaire de 125 millions de dollars dans les EDMT qui fut annoncé dans le budget de 2017, soit 4,6 millions de dollars pour l’EF1718. De cette somme, environ 2,3 millions de dollars ont été utilisés pour la prestation de services d’emploi aux personnes employables qui se heurtent à d’importants obstacles à l’emploi afin de leur permettre de joindre le marché du travail grâce à des services de préparation à l’emploi et d’emploi mettant l’accent sur le perfectionnement personnel, scolaire et professionnel. Ce programme est offert en partenariat avec le ministère des Services communautaires et grâce à un appui financier provincial.

Graphique 9 – Répartition selon les types de clients des PEMS, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 9 – Répartition selon les types de clients des PEMS, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 9 - Version textuelle
Prestataires actifs Clients non assurés Anciens prestataires
2007-2008 9 386 2 395 3 649
2008-2009 10 348 2 526 4 101
2009-2010 12 313 3 218 4 155
2010-2011 11 437 3 407 4 429
2011-2012 10 250 3 089 4 247
2012-2013 10 080 3 399 4 410
2013-2014 9 313 2 779 4 545
2014-2015 9 360 2 202 4 397
2015-2016 9 575 2 134 4 620
2016-2017 9 651 2 141 4 717
2017-2018 9 152 2 397 4 337
Graphique 10 – Répartition selon l’âge des clients des PEMS, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 10 – Répartition selon l’âge des clients des PEMS, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 10 - Version textuelle
Jeunes (15 à 24 ans) Âge moyen (25-54 ans) Travailleurs âgés (55 ans et +)
2007-2008 3 034 9 794 943
2008-2009 3 356 10 492 1 105
2009-2010 3 720 12 536 1 405
2010-2011 3 614 12 134 1 446
2011-2012 3 281 11 154 1 388
2012-2013 3 059 10 386 1 436
2013-2014 2 963 9 848 1 548
2014-2015 2 618 8 667 1 401
2015-2016 2 590 8 792 1 589
2016-2017 2 422 8 991 1 735
2017-2018 2 288 8 699 1 855
Graphique 11 – Principaux indicateurs de rendement, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 11 – Principaux indicateurs de rendement, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 11 - Version textuelle
Retour au travail Clients actifs servis Ensemble des clients servis Prestations non versées (millions $)
2007-2008 6 105 9 386 15 430 21,10 $
2008-2009 6 100 10 348 16 975 24,71 $
2009-2010 5 908 12 313 19 686 30,09 $
2010-2011 6 942 11 437 19 273 33,28 $
2011-2012 6 734 10 250 17 586 25,38 $
2012-2013 5 259 10 080 17 889 25,75 $
2013-2014 5 680 9 313 16 637 28,60 $
2014-2015 5 608 9 360 15 959 28,00 $
2015/2016  5 100 9 575 16 329 23,39 $
2016-2017 5 153 9 651 16 509 24,02 $
2017-2018 5 624 9 152 15 886 23,91 $
Tableau 9 – Nouvelle-Écosse : Programmes semblables aux PEMS, 2017-2018
Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
Prestations d’emploi
DC (régulier) Développement des compétences en Nouvelle-Écosse 1 140 -20,4 % 39 565
DC (apprentis) Développement des compétences en Nouvelle-Écosse 1 527 +3,4 %
SSC Programme Tremplin 809 -2,2 % 3 974
ATI Prestations pour le travail indépendant en Nouvelle-Écosse 555 -2,3 % 6 477
PCE Partenariats pour la création d’emplois en Nouvelle-Écosse 107 -26,7 % 1 271
Mesures de soutien
SAE Nova Scotia Employment Assistance Services 26 653 -6,9 % 28 972
PMT Services d’aide à l’emploi de la Nouvelle-Écosse s.o. s.o. 1 991
R et I Partenariats du marché du travail de la Nouvelle-Écosse s.o. s.o. 348

2.4.3 Prestations d’emploi

En Nouvelle-Écosse, les interventions liées aux prestations d’emploi ont diminué de 7,0 % pour un total de 4 138 au cours de l’EF1718. À l’exception du volet apprentis du DC (+50; +3,4 %), tous les types de prestations ont reculé : SSC (-18; -2,2 %), ATI (-13; -2,3 %), PCE (-39; -26,7 %) et le volet régulier du DC (-292; -20,4 %). Les dépenses pour les prestations d’emploi totalisaient 51,3 millions de dollars (+6,1 %).

De l’investissement supplémentaire pour les EDMT accordé dans le budget de 2017, un montant de 1,5 million de dollars a été versé à NS Apprenticeship Agency pour aider à répondre à la demande croissante de programmes de formation technique dans la province. Le nombre de participants dans les programmes d’apprentissage a doublé ces dix dernières années. Plus de 2 600 apprentis ont été formés dans des métiers spécialisés au cours de l’EF1718.

2.4.4 Mesures de soutien : SAE

Après deux années de croissance consécutives, le nombre d’interventions liées aux SAE (26 653) réalisées en Nouvelle-Écosse a fléchi de 6,9 % au cours de l’EF1718. Les services de groupes (1 682) et le counseling individuel (2 260) ont reculé de 19,0 % et de 43,6 % alors que les services d’emploi (22 711) ont quelque peu progressé, soit de 0,8 %. Les dépenses totales pour les SAE ont totalisé 29,0 millions de dollars (-9,7 %) au cours de l’EF1718.

2.4.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Par rapport à l’EF1617, le financement total de la Nouvelle-Écosse pour les PMT et la R et I a diminué considérablement au cours de l’EF1718, soit de 18,8 % pour s’établir à 2,3 millions de dollars. La province a dépensé 2,0 millions de dollars (+0,2 %) pour les PMT et 348 365 $ (-61,0 %) pour la R et I. Il est à noter que la R et I fut réalisée pour la première fois pendant l’EF1617.

En vertu des PMT, la Nouvelle-Écosse appuie toujours différents conseils sectoriels de l’industrie qui représentent de petites et moyennes entreprises afin d’améliorer et d’enrichir le développement des ressources humaines, de planifier du développement de la main-d’œuvre (attirer, maintenir en poste et former), d’aider à résoudre les pénuries de main-d’œuvre et d’améliorer la compétitivité. Les résultats ont aussi orienté la création de programmes de formation et fait croître les possibilités pour les groupes sous-représentés.

Pendant l’EF1718, la province a consacré 600 000 $ de sa part des investissements supplémentaires dans les EDMT annoncés dans le budget de 2017 à l’examen de la Nova Scotia School for Adult Learning (NSSAL) qui comptait une importante consultation et mobilisation des membres du comité consultatif de la NSSAL, des partenaires d’apprentissage et de collègues gouvernementaux. L’examen en plusieurs étapes visait à cerner les lacunes du système d’apprentissage actuel, à mieux comprendre les défis et les possibilités et à établir un plan stratégique. Parmi les enjeux répertoriés, il y avait la cohérence du programme dans la province; la coordination de la planification et de la prestation avec les partenaires communautaires afin de mieux tirer profit des ressources limitées; la nécessité d’améliorer la collecte de données et les rapports pour mieux évaluer les progrès des apprenants; la mesure du rendement, et la meilleure utilisation des ressources.

SAE : gestion de cas et perfectionnement des compétences

Melanie, qui est malentendante, a commencé son parcours retourner sur le marché du travail en juin 2015 dans les bureaux TEAM Work, un centre des services d’emploi de Nouvelle-Écosse au travail. Elle recevait des prestations d’invalidité de longue durée en raison de ses problèmes physiques après avoir travaillé huit ans dans un établissement postsecondaire à titre de concierge. Son médecin et son ergothérapeute lui ayant recommandé de changer de carrière, Melanie a commencé à suivre des ateliers chez TEAM Work et grâce au programme Career Cruising. Nous avons trouvé quelques domaines qui l’intéressaient, notamment la comptabilité d’entreprise et l’administration des affaires. Nous les avons examinés de même que l’information sur le marché du travail pour confirmer que les perspectives d’emploi étaient bonnes et nous avons cherché à savoir si les tâches pouvaient inclure l’exigence de communiquer par téléphone en raison de sa déficience auditive. Il y avait quelques possibilités intéressantes qui nécessitaient une formation professionnelle. Mélanie a rencontré un représentant de l’Academy of Learning (AOL) et a jugé que le programme répondait à ses besoins parce qu’elle ne parvient qu’à bien communiquer verbalement lorsqu’elle n’a qu’un seul interlocuteur et n’utilise pas d’interprètes en American Sign Language (ASL). L’AOL offre un soutien individuel plutôt que des salles de classe comme les autres établissements d’enseignement. Nous avons présenté une demande de financement à Emploi Nouvelle-Écosse en vertu du DC, et Melanie a obtenu le feu vert.

Elle a entrepris sa formation de DC vers la fin octobre 2016 qui s’est poursuivie jusqu’en septembre 2017 et a ensuite obtenu une prolongation de trois mois en raison de difficultés dans ses études. Nous avons aussi aidé Melanie à obtenir un appareil fonctionnel pour ses problèmes auditifs afin de faciliter ses études. En novembre 2017, une institution financière canadienne a lancé un processus afin de pourvoir un poste d’agent de contrôle des dépôts. Melanie, qui grâce à notre spécialiste des ressources d’information a mis son CV et sa lettre d’accompagnement à jour, a appris des techniques d’entrevue et a réalisé des pratiques d’entrevue, a soumis sa candidature à ce poste et réussi l’entrevue. Quelques semaines plus tard, soit en décembre 2017, elle a achevé son DC. La dernière journée de sa formation, Melanie s’est vu offrir un emploi à temps partiel dans cette institution financière avec entrée en poste prévue en janvier 2018. Après environ trois mois, elle a obtenu un poste à temps plein de durée indéterminée. Melanie est très reconnaissante de tous les efforts que TEAM Work a déployés pour elle.

2.5 Nouveau-Brunswick

Le PIB réel du Nouveau-Brunswick a augmenté de 1,8 % en 2017, après une hausse de 1,4 % en 2016. La croissance économique devrait avoir progressé d’environ 1 % en 2018.

Nouveau-Brunswick: Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 22 828
Clients de l’a.-e. Clients non assurés
14 418this arrow represents an increase 8 410this arrow represents an increase
Interventions totales : 44 307
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle
Prestations d’emploi 11 692 5,2 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 32 615 3,2 %this arrow represents a decrease
Proportion relative des interventions
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 26,4 % 1,6this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 73,6 % 1,6this arrow represents a decrease
Affectation totale : 94,5 millions de dollars
Dépenses totales 2017-2018 (millions $) Variation annuelle
Prestations d’emploi 74,4 $ 1,2 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 10,5 $ 4,1 %this arrow represents an increase
PMT et R et I 9,6 $ 0,6 %this arrow represents an increase
Dépenses totales1 94,5 $ 0,5 %this arrow represents a decrease
Prestations non versées estimées (millions $)
2016-2017 2017-2018 Variation annuelle
30,01 $ 29,14 $ 2,9 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Pour une troisième année consécutive, le taux de chômage de la province a reculé, se situant à 8,0 % (-1,2 point de pourcentage) pendant l’EF1718. L’emploi est demeuré stable (+200; +0,1 %). Dans le secteur de la production de biens (+400; +0,5 %), le déclin de l’emploi observé dans l’agriculture (-500; -9,5 %); dans la foresterie, la pêche, les mines, l’exploitation en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz (-1 200; -13,0 %), et dans les services publics (-600; -16,0 %) a été plus que contrebalancé par des gains dans la fabrication (+1 900; +6,2 %) et la construction (+800; +3,5 %). L’emploi dans le secteur des services (-200; -0,1 %) est demeuré inchangé, malgré des pertes dans l’information, la culture et les loisirs (-2 000; -15,9 %); les autres services (-1 400; -8,6 %); dans le transport et l’entreposage (-900; -4,7 %), et dans l’industrie de la finance, de l’assurance, des services immobiliers et de la location (-800; -4,6 %). Ce déclin fut neutralisé par des gains dans les soins de santé et l’assistance sociale (+4 800; +8,8 %) et dans les services d’hébergement et de restauration (+1 500; +6,7 %).

Pendant l’EF1718, l’économie et le marché du travail du Nouveau-Brunswick ont continué de faire face à de multiples défis, comme le vieillissement de la main-d’œuvre et l’exode des jeunes et des travailleurs qualifiés. Ainsi, dans le but de continuer d’attirer, de retenir et de former une main-d’œuvre hautement qualifiée, la province se concentre sur les priorités suivantes :

  • collaborer avec les employeurs et les travailleurs pour répondre à leurs besoins en main-d’œuvre et en formation;
  • promouvoir et accroître l’alphabétisation des adultes, les compétences essentielles et l’apprentissage continu;
  • accroître la participation aux études postsecondaires;
  • accroître la taille, le niveau de compétence et la productivité de la main-d’œuvre du Nouveau-Brunswick;
  • améliorer l’accès à de l’information pertinente sur le marché du travail et sa diffusion;
  • investir dans des programmes et des services novateurs.

2.5.1 Gestion axée sur les résultats

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick travaille à une restructuration interne visant à améliorer la prestation des programmes et des services aux clients et aux employeurs. Plusieurs thèmes ont été soulevés pendant les nombreuses consultations avec les intervenants et ont servi à orienter cette refonte, notamment :

  • une souplesse permettant de servir un plus large éventail de clients, y compris les étudiants étrangers;
  • une collaboration entre le gouvernement et les établissements de formation;
  • la nécessité pour le gouvernement de pouvoir répondre rapidement aux besoins du marché du travail;
  • l’amélioration du continuum de mesures de soutien pour inclure la formation préalable à l’emploi et le mentorat en cours d’emploi;
  • la nécessité pour les employeurs d’avoir accès à des programmes permettant d’améliorer les compétences techniques et générales des employés en poste;
  • le soutien et mentorat pour les jeunes.

En plus des évaluations régulières et soutenues de ses programmes, le Nouveau-Brunswick a étudié l’efficacité de ses tiers fournisseurs de services. La mise en œuvre de la nouvelle stratégie de mesure du rendement (pour assurer un suivi des progrès des clients des EDMT et pour faire état des résultats obtenus) et du système de Repérage, référence et rétroaction permettant de cibler les demandeurs d’a.-e. afin de les orienter vers des possibilités d’emploi, des programmes ou des services appropriés est en cours.

2.5.2 Clients, interventions et dépenses

Pour une troisième année consécutive, le Nouveau-Brunswick a servi un nombre croissant de clients, soit 22 828 (+1,0 %) au cours de l’EF1718. Le nombre de prestataires actifs (11 302) a légèrement diminué de 0,7 % tandis que celui des anciens prestataires (3 116) a augmenté de façon marquée de 9,0 % et qu’il y a eu une hausse modérée de 0,8 % chez les clients non assurés (8 410).

En tant que pourcentage de l’ensemble des clients servis, les anciens prestataires (13,6 %) ont progressé de 1,0 point de pourcentage alors que les prestataires actifs (49,5 %) et les clients non assurés ont reculé de 0,9 et de 0,1 point de pourcentage.

La province a réalisé 44 307 interventions, ce qui représente un déclin de 1,1 % comparativement à l’EF1617. Les proportions des prestations d’emploi et des interventions liées aux SAE de l’ensemble des interventions sont demeurées inchangées, s’élevant à 26,4 % et à 73,6 %. Le nombre de clients de l’a.-e. retournant sur le marché du travail a atteint 8 800 au cours de l’EF1718, ce qui représente une augmentation de 6,0 % en glissement annuel. Le montant des prestations non versées a chuté de 2,9 %, passant de 30,01 millions de dollars à 29,14 millions de dollars. Les dépenses totales pour les PEMS totalisaient 94,5 millions de dollars (-0,5 %).

La part provinciale (4,9 millions de dollars) du financement supplémentaire pour les EDMT qui fut annoncé dans le budget de 2017 a été investie dans les services d’aide à l’emploi et dans des programmes de formation et de perfectionnement des compétences. Une partie de cette somme a aussi servi à la recherche et l’analyse du marché du travail qui sont utilisées pour améliorer la capacité de répondre aux besoins en ressources humaines (c.-à-d. les déséquilibres de la main-d’œuvre) par des moyens comme la planification des ressources humaines et la recherche. En générale, la recherche et l’analyse du marché du travail profitent aux associations représentant des secteurs ou à des groupes d’entreprises qui participent à l’analyse de l’offre et de la demande en ressources humaines, à la définition des tendances et des enjeux émergents et à la détermination des pénuries de compétences et des obstacles à l’embauche et à la rétention des ressources humaines au cours d’un secteur ou d’un groupe d’entreprises précis. Le programme vise à cerner des approches et des outils nouveaux et améliorés qui sont conçus pour aider les personnes à se préparer au marché du travail ou à le réintégrer, à conserver leur emploi et à devenir des membres productifs de la population active.

Graphique 12 – Répartition selon les types de clients des PEMS, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 12 – Répartition selon les types de clients des PEMS, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 12 - Version textuelle
Prestataires actifs Clients non assurés Anciens prestataires
2007-2008 11 508 2 552 3 476
2008-2009 11 315 2 303 3 512
2009-2010 13 895 3 064 5 679
2010-2011 12 076 2 741 5 001
2011-2012 10 459 2 365 4 217
2012-2013 9 365 2 334 3 844
2013-2014 9 070 2 592 4 876
2014-2015 8 596 2 393 4 838
2015-2016 10 411 2 885 6 365
2016-2017 11 386 2 859 8 347
2017-2018 11 302 3 116 8 410
Graphique 13 – Répartition selon l’âge des clients des PEMS, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 13 – Répartition selon l’âge des clients des PEMS, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 13 - Version textuelle
Jeunes (15 à 24 ans) Âge moyen (25-54 ans) Travailleurs âgés (55 ans et +)
2007-2008 3 442 10 489 1 101
2008-2009 3 361 9 994 1 120
2009-2010 6 321 12 130 1 432
2010-2011 5 537 10 323 1 271
2011-2012 4 837 8 429 1 086
2012-2013 4 709 8 558 1 199
2013-2014 5 287 9 297 1 257
2014-2015 5 466 8 870 1 116
2015-2016 7 383 10 583 1 427
2016-2017 10 132 10 781 1 475
2017-2018 10 961 10 314 1 304
Graphique 14 – Principaux indicateurs de rendement, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 14 – Principaux indicateurs de rendement, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 14 - Version textuelle
Retour au travail Clients actifs servis Ensemble des clients servis Prestations non versées (millions $)
2007-2008 9 680 11 508 17 536 32,30 $
2008-2009 9 422 11 315 17 130 33,95 $
2009-2010 9 367 13 895 22 638 43,73 $
2010-2011 10 193 12 076 19 818 41,33 $
2011-2012 9 017 10 459 17 041 30,85 $
2012-2013 8 015 9 365 15 543 27,65 $
2013-2014 7 927 9 070 16 538 28,67 $
2014-2015 7 471 8 596 15 827 27,25 $
2015/2016  8 179 10 411 19 661 31,02 $
2016-2017 8 300 11 386 22 592 30,01 $
2017-2018 8 800 11 302 22 828 29,14 $
Tableau 10 – Nouveau-Brunswick : Programmes semblables aux PEMS, 2017-2018
Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
Prestations d’emploi
DC (régulier) Programme de formation et de développement des compétences 6 877 +9,2 % 57 232
DC (apprentis) Programme de formation et de développement des compétences 2 207 +10,7 %
SSC Accroissement de l’emploi – subventions salariales versées à l’employeur 2 293 -6,8 % 12 395
ATI Accroissement de l’emploi – prestations pour travailleurs autonomes 315 -13,0 % 4 741
Mesures de soutien
SAE Services d’aide à l’emploi 32 615 -3,2 % 10 543
PMT Services d’adaptation s.o. s.o. 8 944
R et I Recherche et innovation s.o. s.o. 628

2.5.3 Prestations d’emploi

Au Nouveau-Brunswick, 11 692 interventions liées aux prestations d’emploi ont été réalisées au cours de l’EF1718, ce qui représente une quatrième année consécutive d’augmentation (+5,2 %). Les volets régulier (6 877) et apprentis (2 207) du DC ont progressé, respectivement de 9,2 % et de 10,7 %. En revanche, le nombre d’interventions au titre des SSC (-6,8 %) et de l’ATI (-13,0 %) a diminué de 168 et 47, respectivement.

La province a dépensé 74,4 millions de dollars (-1,2 %) en prestations d’emploi.

2.5.4 Mesures de soutien : SAE

Par rapport à l’exercice précédent, le nombre d’interventions liées aux SAE a diminué, passant de 33 684 à 32 615, ce qui représente une baisse en glissement annuel de 3,2 %. Il y a eu resserrement de 5,8 % des services d’emploi (9 819) et de 2,0 % du counseling individuel (22 796).

Les dépenses totales des SAE ont augmenté, passant de 10,1 millions de dollars à 10,5 millions de dollars, ce qui représente une progression en glissement annuel de 4,1 %.

2.5.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Au cours de l’EF1718, le financement total du Nouveau-Brunswick pour les PMT et la R et I a augmenté, atteignant 9,6 millions de dollars (+0,6 %). Les dépenses provinciales pour les PMT ont progressé de 3,0 % pour un total de 8,9 millions de dollars. Pour une deuxième année de suite, les dépenses en R et I ont baissé, s’élevant à 628 000 $ (-24,5 %) pour l’EF1718. Voici deux exemples de projets de R et I réalisés au cours de l’exercice à l’étude :

  • Recherche et développement d’une nouvelle approche en ligne pour la formation et le perfectionnement professionnel des fournisseurs de services de carrière et d’emploi de toute la province et de nouveaux courts (en anglais et en français) qui peuvent être offerts à plusieurs reprises ou adaptés afin d’appuyer une stratégie provinciale de prestation à long terme. Les objectifs étaient d’étendre l’admissibilité à des formations de perfectionnement professionnel de qualité, de promouvoir la professionnalisation et l’accréditation ainsi que de réduire les coûts à long terme associés à l’offre de formation dans la province. Le passage à la prestation en ligne élargit l’accès et répond à un besoin immédiat.
  • Un projet de recherche sur le micro-entrepreneuriat en tant qu’option viable de travail indépendant pour les personnes handicapées. Le projet a permis d’explorer les différentes informations disponibles sur le micro-entrepreneuriat et de documenter la prévalence de cette tendance au Canada. L’objectif était de regrouper toute l’information pertinente sur ce sujet afin d’offrir aux fournisseurs de services d’aide à l’emploi la formation nécessaire pour qu’ils soient renseignés sur cette question. Un guide détaillé a été créé et un atelier d’une demi-journée a été offert lors de la conférence annuelle des SAE.

Histoire à succès – Myriam

Myriam a obtenu un diplôme en adaptation scolaire à l’école publique et vivait beaucoup de défis. En plus de recevoir des services de counseling à l’emploi, cette cliente a utilisé plusieurs de nos programmes et services tout au long de son plan d’action dont, entre autres, les services d’orientation de carrière, de recherche d’emploi, de soutien à l’emploi et à la formation pour les personnes avec handicap, etc. Par le biais de nos programmes, elle a aussi participé à une initiative qui lui a permis de vivre une expérience de travail où elle a découvert un intérêt pour les soins de beauté et la massothérapie.

Myriam est aujourd’hui autonome, formée dans le domaine de la massothérapie et elle travaille à temps plein. Elle a reçu de l’aide financière sous le programme de formation professionnel (FPP) pour suivre de la récupération scolaire, obtenir son diplôme d’études secondaires pour adultes (DESPA) et ensuite suivre une formation post-secondaire de deux ans, avec l’institution de Massage thérapeutique de l’Atlantique.

2.6 Québec

En 2017, le PIB réel du Québec a progressé de 2,8 % (+1,4 points de pourcentage par rapport à 2016), soit sa plus forte augmentation depuis 2002. Pour 2018, les prévisions économiques tablent sur une croissance d’environ 2,4 %. La croissance économique est due notamment à une progression de 3,2 % des dépenses des ménages, ainsi qu’à une expansion de 5,1 % de la formation brute de capital physique. En outre, l’investissement en bâtiments résidentiels a enregistré un gain de 7,3 % par rapport à 2016. En tout, les exportations et les importations du Québec ont progressé respectivement de 1,2 % et de 3,9 %.

Québec : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 240 343
Clients de l’assurance-emploi Clients non assurés
160 579this arrow represents a decrease 79 764this arrow represents a decrease
Interventions totales : 305 693
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle
Prestations d’emploi 30 939 10,2 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 274 754 3,0 %this arrow represents a decrease
Proportion relative des interventions
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 10,1 % 0,7this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 89,9 % 0,7this arrow represents an increase
Affectation totale : 583,0 millions de dollars
Dépenses totales 2017-2018 (millions $) Variation annuelle
Prestations d’emploi 323,8 $ 5,7 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 148,8 $ 4,9 %this arrow represents a decrease
PMT et R et I 110,4 $ 1,9 %this arrow represents a decrease
Dépenses totales1 583,0 $ 4,8 %this arrow represents a decrease
Prestations non versées estimées (millions $)
2016-2017 2017-2018 Variation annuelle
334,28 $ 327,62 $ 2,0 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Durant l’EF1718, les principaux indicateurs économiques ont tous suivi une tendance positive. L’emploi (+85 700 ou +2,1 %) est en nette progression, avec une croissance significative dans son volet temps plein (+84 500 ou +2,5 %) et une certaine stabilité dans son volet temps partiel (+1 200 ou +0,2 %). Au total, le nombre de chômeurs a diminué de 39 600 individus, ce qui a ramené le taux de chômage à 5,9 %, soit une baisse de 0.9 point de pourcentage.

L’amélioration de l’emploi au cours de l’EF1718 reposait sur les progressions observées dans le secteur des biens (+16 200 ou +1,9 %) et dans celui les services (+69 600 ou +2,1 %). Pour le compte du secteur des biens, la hausse de l’emploi a surtout été générée par l’industrie de la foresterie, la pêche et l’extraction minière, pétrolière et gazière (+4 100 ou +12,6 %). Toutefois, des pertes nettes importantes ont été enregistrées dans les services publics (-2 300 ou -8,6 %). La croissance de l’emploi dans le secteur des services était soutenue principalement par trois industries, notamment les services de transport et d'entreposage (+15 500 ou +7,9 %) ; les services de la finance, des assurances, de l’immobilier et de la location (+14 800 ou +6,7 %) ; ainsi que les services professionnels, scientifiques et techniques (+19 100 ou +6,1 %). Par contre, des baisses significatives ont été répertoriées dans les services d’hébergement et de la restauration (-11 900 ou -4,2 %).

Comme pour l’année fiscale précédente, la bonne tenue du marché du travail diminuait le nombre de personnes disponibles pour intégrer le marché du travail. Ainsi, les entreprises du Québec sont confrontées en EF1718 à des raretés de main-d’œuvre, ce qui exacerbe les défis de l’adéquation entre la formation, les compétences et l’emploi. Par conséquent, les entreprises ont eu de la difficulté à recruter la main-d’œuvre qualifiées pour les postes disponibles. En outre, l’amélioration des compétences de la main-d’œuvre devient une nécessité, en ce sens que beaucoup de travailleuses et de travailleurs n’ont toujours pas les compétences, de base ou spécialisées, nécessaires à une intégration durable en emploi. L’autre enjeu majeur demeurait l’amélioration continue des services publics d’emploi, en fonction des besoins de la clientèle, en collaboration avec les partenaires du marché du travail qui réunit les représentants patronaux, syndicaux, du milieu de l’enseignement et des organismes communautaires.

Pour remédier à ces défis, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS) a développé une politique d’intervention en matière de main-d’œuvre et d’emploi axée autour de six orientations stratégiques :

  • approfondir la connaissance des déséquilibres du marché du travail tant quantitatifs que qualitatifs;
  • contribuer à l’amélioration des compétences de la main-d’œuvre;
  • accélérer l’insertion en emploi des personnes prêtes à intégrer le marché du travail;
  • intervenir auprès des clientèles des programmes de l’assistance sociale, dont celles qui bénéficient du programme « Objectif Emploi », dans une perspective d’accompagnement vers l’emploi;
  • favoriser l’insertion en emploi des personnes faisant partie de groupes sous-représentés sur le marché du travail; et,
  • contribuer à structurer et à adapter la gestion des ressources humaines dans les entreprises, favorisant ainsi une amélioration de leur productivité.

Grâce à ces orientations, le MTESS entendait contribuer à l’amélioration du taux d’emploi de la population, par une intégration en emploi des personnes en situation de chômage, ainsi qu’à une amélioration de la productivité et de la capacité d’adaptation des entreprises.

2.6.1 Gestion fondée sur les résultats

Par l’entremise du MTESS, le Québec continue de miser sur son système de repérage, référence et rétroaction (3R), qui lui permet d’intervenir de façon proactive et précoce auprès des demandeurs de prestations d’assurance-emploi. Mis en place conjointement avec le gouvernement fédéral, et utilisé depuis 1999, le dispositif des 3R a démontré son efficacité au point où son implantation est actuellement en cours dans d’autres provinces et territoires. En vertu des nouvelles EDMT, ces derniers se sont d’ailleurs engagés à mettre en œuvre le dispositif des 3R avant le 1er avril 2020.

Le Québec travaille également en étroite collaboration avec des partenaires du marché du travail afin d’optimaliser ses services, ainsi que de répondre adéquatement et rapidement aux besoins du marché du travail. A titre d’exemple, en matière de planification, la Commission des partenaires du marché du travail, qui réunit des représentants patronaux, syndicaux, du milieu de l’enseignement et des organismes communautaires, collabore avec le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale pour orienter les services publics d’emploi, afin qu’ils répondent aux besoins exprimés par l’ensemble des partenaires. Cette collaboration se matérialise par l’élaboration, d’un plan d’action annuel relatif aux services publics d’emploi.

2.6.2 Clients, interventions et dépenses

Le Québec a servi un nombre total de 240 343 clients (-4,0 %) au cours de l’EF1718. Le nombre de prestataires actifs (127 614) et celui des clients non assurés (79 764) ont baissé respectivement de 8,0 % et 5,8 %. Le nombre d’anciens prestataires (32 965) était en augmentation de 22,3 %. Bien qu’étant en baisse par rapport à l’exercice précédent (-2,3 points de pourcentage), la proportion des clients actifs (53,1%) par rapport au nombre total de clients servis restait la plus élevée de toutes les PEMS. Elle fût suivie par celle des clients non assurés (33,2 %), qui est restée à peu près stable (-0,7 point de pourcentage). La part des anciens prestataires (13,7 %) était en nette augmentation, soit 3,0 points de pourcentage.

Au cours l’EF1718, un nombre total de 305 693 interventions (-3,8 %) ont été réalisées au Québec. A 89,9 %, la proportion des SAE par rapport au nombre total d’interventions effectuées est restée stable d’une année à l’autre, tandis que celle des prestations d’emploi a quelque peu diminué pour atteindre 10,1 %.

Au total, 68 794 clients d’assurance-emploi ont retrouvé du travail après avoir participé à un programme semblable aux PEMS. Ce chiffre est en augmentation de 3,4 % par rapport à celui de l’exercice précédent. Les prestations non versée d’assurance-emploi ont reculé de 2,0 %, pour atteindre 327,62 millions de dollars. Les dépenses totales liées aux PEMS ont diminué de 4,8 % pour atteindre 583,0 millions de dollars en FY1718Note de bas de page 16.

Graphique 15 : Répartition des clients selon le type (2007-2008 à 2017-2018)
Graphique 15 : Répartition des clients selon le type (2007-2008 à 2017-2018)
Graphique 15 - Version textuelle
Prestataires actifs Clients non assurés Anciens prestataires
2007-2008 111 026 23 582 32 212
2008-2009 127 027 23 893 37 408
2009-2010 138 274 24 970 42 167
2010-2011 130 782 23 288 37 859
2011-2012 121 089 25 099 47 049
2012-2013 119 771 25 081 54 519
2013-2014 147 396 26 779 63 162
2014-2015 140 026 24 986 64 769
2015-2016 146 359 26 946 79 814
2016-2017 138 682 26 945 84 716
2017-2018 127 614 32 965 79 764
Graphique 16 : Répartition des clients selon le groupe d’âge (2007-2008 à 2017-2018)
Graphique 16 : Répartition des clients selon le groupe d’âge (2007-2008 à 2017-2018)
Graphique 16 - Version textuelle
Jeunes (15 à 24 ans) Âge moyen (25-54 ans) Travailleurs âgés (55 ans et +)
2007-2008 21 394 99 350 11 961
2008-2009 24 367 111 260 14 953
2009-2010 26 342 119 448 16 728
2010-2011 22 385 102 720 16 279
2011-2012 25 408 109 185 18 669
2012-2013 28 285 117 427 20 752
2013-2014 31 409 133 491 26 454
2014-2015 32 259 134 939 30 334
2015-2016 45 785 146 872 32 370
2016-2017 45 401 150 680 35 539
2017-2018 41 586 145 805 36 706
Graphique 17 : Indicateurs de rendements clés (2007-2008 à 2017-2018)
Graphique 17 : Indicateurs de rendements clés (2007-2008 à 2017-2018)
Graphique 17 - Version textuelle
Retour au travail Clients actifs servis Ensemble des clients servis Prestations non versées (millions $)
2007-2008 47 313 111 026 166 820 162,80 $
2008-2009 51 383 127 027 188 328 188,26 $
2009-2010 53 081 138 274 205 411 285,80 $
2010-2011 54 239 130 782 191 929 307,80 $
2011-2012 52 872 121 089 193 237 219,42 $
2012-2013 49 757 119 771 199 371 230,49 $
2013-2014 55 043 147 396 237 337 252,38 $
2014-2015 59 949 140 026 229 781 290,84 $
2015/2016  64 697 146 359 253 119 332,31 $
2016-2017 66 502 138 682 250 343 334,28 $
2017-2018 68 794 127 614 240 343 327,62 $
Tableau 11 : Québec – Programmes semblables aux PEMS, 2017-2018
Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
Prestations d’emploi
SD Mesure de formation de la main-d'œuvre Projets de préparation à l'emploi 22 894 -12,1 % 231 736
SSC Subventions salariales 6 452 -3,1 % 69 231
ATI Mesure de soutien au travail indépendant 1 593 -10,2 % 22 850
TES Supplément de retour au travail s.o. s.o. s.o.
Mesures de soutien
SAE Information sur le marché du travail Service de placement Services d'aide et de recherche d'emploi 274 754 -3,0 % 148 782
PMT Mesure Concertation pour l'emploi Mesure de formation de la main-d'œuvre à l'intention des entreprises s.o. s.o. 102 854
R et I Stratégie de recherche et d'innovation s.o. s.o. 7 556

2.6.3 Prestations d’emploi

Le Québec a réalisé un total de 30 939 interventions en termes de prestations d’emploi, soit une diminution de 10,2 % d’une année à l’autre. Cette baisse est imputable aux chutes enregistrées au niveau de tous les types de prestations d’emplois. Le volet régulier du Développement des compétences (DC) (22 894), l’Aide au travail indépendant (ATI) (1 593), ainsi que les Subventions salariales ciblées (SSC) (6 452) ont respectivement baissé de 12,1 %, 10,2 % et de 3,1 %. En tout, la province a dépensé 323,8 millions de dollars (-5,7 %) pour les prestations d’emploi.

Pour l’EF1718, une bonification de l’EDMT de 8,2 millions de dollars a été octroyée pour l’industrie du bois d’œuvre. Proactif face aux défis de ce secteur visé par des droits compensateurs imposés par les États-Unis, le Québec a investi près de 11 millions de dollars dans ce secteur durant l’EF1718. Les dépenses se répartissent en financement spécifique (Projets économiques et Projets majeurs, Initiative ciblée pour les travailleurs âgés, Sylviculture et Soutien au travail autonome) pour 3,5 millions de dollars et en mesures courantes pour 7,3 millions de dollars visant notamment à financer les initiatives de formation de la main-d’œuvre en entreprise. Ces formations en entreprises permettent d’aider les travailleurs à préserver leur participation à la population active, à acquérir des compétences pertinentes et à répondre aux besoins de la communauté et de leur employeur.

2.6.4 Mesures de soutien : services d’aide à l’emploi (SAE)

Durant l’EF1718, le nombre d’interventions au titre des SAE a diminué de 3,0 %, pour atteindre 274 754. Alors que les interventions liées aux services d’emploi (186 529) et aux services de groupe (15 985) ont reculé respectivement de 5,2 % et 13,0 %, celles appariées au counseling individuel (72 240) ont progressé de 5,9 %. Le Québec a dépensé un total de 148,8 millions de dollars (-4,9 %) pour le compte des SAE.

2.6.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Au cours de l’EF1718, le Québec a dépensé en tout 110,4 millions de dollars pour le compte des PMT et de la R et I; ce qui représente une baisse de 1,9 % par rapport à l’exercice fiscal précédent. Alors que les sommes accordées aux PMT, soit 102,9 millions de dollars, ont diminué de 7,9 %, celles attribuées à la R et I, d’un montant de 7,6 millions de dollars, ont connu une croissance exponentielle de 848,0 %, ce qui reflète le besoin du service public d’emploi d’adapter ses services aux besoins des personnes et des entreprises.

Patricia peut travailler grâce à un soutien spécialisé et adapté à sa situation d’handicap.

En raison de son handicap, Patricia a besoin de soutien pour initier son parcours vers l’emploi. Elle a pris la décision, en discutant avec une agente du bureau de Services Québec, d’aller rencontrer une intervenante de l’organisme spécialisé en employabilité auprès des personnes handicapées de sa région. Ensemble elles ont convenu d’un plan d’action adapté à ses besoins et à sa réalité afin de l’outiller adéquatement en vue de son intégration et de son maintien en emploi dans un domaine dans lequel elle souhaitait travailler. Après avoir participé à différentes activités pour parfaire ses compétences lui permettant de chercher et d’intégrer un emploi, Patricia a obtenu une entrevue d’embauche avec un employeur local. Après l’embauche, l’employeur a obtenu un soutien financier du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec afin de compenser les effets du handicap de Patricia sur son rendement et d’apporter les adaptations nécessaires à son poste de travail. Ce soutien, conjugué à l’accompagnement nécessaire de son intervenante a favorisé son intégration et son maintien en emploi.

2.7 Ontario

En 2017, le PIB réel de l’Ontario a augmenté de 2,8 % après avoir affiché une hausse de 2,3 % en 2016. Selon la moyenne des prévisions du secteur privé, la croissance économique de la province devrait enregistrer une hausse modérée d’environ 2,1 % en 2018.

Ontario : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 192 669
Clients de l’a.-e. Clients non assurés
86 186this arrow represents a decrease 106 483this arrow represents an increase
Interventions totales : 214 346
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle
Prestations d’emploi 22 254 13,1 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 192 092 2,1 %this arrow represents an increase
Proportion relative des interventions
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 10,4 % 1,6this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 89,6 % 1,6this arrow represents an increase
Affectation totale : 615,1 millions de dollars
Dépenses totales 2017-2018 (millions $) Variation annuelle
Prestations d’emploi 146,7 $ 14,1 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 324,5 $ 3,4 %this arrow represents a decrease
PMT et R et I 143,8 $ 26,4 %this arrow represents an increase
Dépenses totales1 615,1 $ 0,9 %this arrow represents a decrease
Prestations non versées estimées (millions $)
2016-2017 2017-2018 Variation annuelle
262,66 $ 233,15 $ 11,2 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Au cours de l’EF1718, les conditions du marché du travail de l’Ontario étaient favorables. L’emploi a affiché une croissance de 131 100 (+1,9 %) et le taux de chômage a chuté, passant de 6,4 % à 5,8 %, ce qui représente une baisse de 0,6 point de pourcentage en glissement annuel. La croissance de l’emploi dans le secteur de la production des biens (+26 100; +1,8 %) a été menée par des gains dans la fabrication (+25 000; +3,3 %) et la construction (+10 100; +2,0 %), tandis que l’emploi a diminué au sein des industries suivantes : les services publics (-2 100; -4,1 %) et l’agriculture (-7 500; -10,0 %). Les gains d’emplois dans le secteur des services (+ 105 000; +1,9 %) étaient concentrés dans le transport et l’entreposage (+22 900; +7,0 %); les services professionnels, scientifiques et techniques (+36 700; +6,2 %); et le commerce (+46 900; +4,5 %); tandis que les industries des services aux entreprises, des services relatifs aux bâtiments et des autres services de soutien (-11 800; -3,6 %) et de l’information, de la culture et des loisirs (-5 000; -1,6 %) ont enregistré d’importantes pertes d’emplois.

Au cours de l’EF1718, le marché du travail de l’Ontario a fait face à une demande croissante de main-d’œuvre dans les professions hautement spécialisées, notamment à l’échelle des programmes d’apprentissage, des collèges et des universités. Cela a été reflété par des taux de postes vacants plus élevés dans les industries de la finance et des assurances; des services professionnels, scientifiques et techniques; et des soins de santé et de l’assistance sociale, ainsi que par une croissance de l’emploi dans les industries de la fabrication et de la construction.

La nature changeante du marché du travail attribuable à l’automatisation accrue des tâches routinières, les autres avancées technologiques et les emplois recherchés offrent des occasions permettant de s’assurer que les mesures de soutien appropriées sont disponibles pour maintenir une main-d’œuvre solide et hautement qualifiée, et d’améliorer les programmes.

Afin d’appuyer une économie novatrice, spécialisée et inclusive, la province a collaboré avec des partenaires du secteur public pour créer un système d’emploi et de formation plus uniforme, cohésif et axé sur le client afin d’améliorer l’expérience des travailleurs et des chercheurs d’emploi, et d’aider les Ontariens à se préparer aux emplois de l’avenir. Les initiatives mettaient l’accent sur l’emploi des jeunes, comprenaient une stratégie d’emploi pour les personnes handicapées et abordaient les enjeux locaux relatifs à la main-d’œuvre afin d’aider les employeurs à trouver les travailleurs possédant les compétences dont ils ont besoin. La province a aussi mis l’accent sur le renforcement des capacités à l’échelle du système et sur l’amélioration de la gamme actuelle de services et de programmes d’emploi et de formation afin de soutenir davantage la modernisation du système d’emploi et de formation axé sur les compétences de l’Ontario.

2.7.1 Gestion fondée sur les résultats

Au cours de l’EF1718, l’Ontario a rencontré des groupes représentant les employeurs qui appuient le développement de la main-d’œuvre ou qui y accordent la priorité. Ces séances de mobilisation comprenaient la Table de planification et de concertation provinciale, un forum composé d’employeurs, de représentants des études postsecondaires, de représentants de l’enseignement, de représentants syndicaux, de représentants du gouvernement et d’autres participants visant à discuter d’approches précises aux problèmes communs relatifs au développement des compétences et des talents.

L’Ontario a aussi rencontré des groupes d’employeurs précis, comme la Chambre de commerce de l’Ontario, et des chambres locales, comme la Chambre de commerce de la région de Toronto, afin de discuter de leurs priorités concernant les talents, du développement de la main-d’œuvre et des nouvelles approches pour échanger des points de vue. Les renseignements tirés de ces séances de mobilisation aident à orienter l’élaboration de politiques et de programmes dans la province.

Afin d’orienter la conception et l’élaboration du site Web sur le marché du travail de l’Ontario, le gouvernement provincial a organisé des groupes de discussion et des séances d’essais de convivialité avec des élèves du secondaire et des étudiants de niveau postsecondaire. Ces séances de mobilisation en personne ont fourni des renseignements utiles concernant le type d’information dont les étudiants ont besoin lorsqu’ils se préparent à travailler.

La nouvelle version du site Web d’information sur le marché du travail comprend un sondage en ligne qui sollicite une rétroaction directement des véritables utilisateurs du site Web. Ce sondage a permis au gouvernement de l’Ontario de recueillir des données démographiques sur les utilisateurs du site tout en utilisant leur rétroaction pour cerner et prioriser l’élaboration de nouvelles caractéristiques, données et fonctions grâce à une mise à jour continue du site Web.

2.7.2 Clients, interventions et dépenses

Pour une troisième année consécutive, l’Ontario a servi un nombre croissant de clients, totalisant 192 669 au cours de l’EF1718, ce qui représente une hausse de 1,1 % d’une année à l’autre. La baisse du nombre de prestataires actifs (-5 855; -9,4 %) a été plus que compensée par la hausse du nombre d’anciens prestataires (+4 906; +19,8 %) et de clients non assurés (+3 081; +3,0 %). La part de chaque type de clients relativement au nombre total de clients servis a suivi une direction semblable, les prestataires actifs (29,3 %) chutant de 3,4 points de pourcentage, et les anciens prestataires (15,4 %) et les clients non assurés (55,3 %) affichant des hausses de 2,4 et 1,0 points de pourcentage, respectivement.

Au cours de l’EF1718, l’Ontario a réalisé un total de 214 346 (-0,3 %) interventions semblables aux PEMS. Pour une sixième année consécutive, la proportion des SAE relativement au nombre total d’interventions semblables aux PEMS a augmenté, atteignant 89,6 % (+1,6 point de pourcentage). Dans l’ensemble, un total de 39 678 (+7,1 %) clients de l’a.-e. sont retournés au travail et le montant des prestations non versées (-11,2 %) a diminué, passant de 262,66 millions de dollars à 233,15 millions de dollars. Se chiffrant à 615,1 millions de dollars, les dépenses liées aux PEMS de l’Ontario sont demeurées relativement stables (-0,9 %) d’une année à l’autre. Ce montant comprend 40,1 millions de dollars reçus par la province dans le cadre de l’investissement supplémentaire (125 millions de dollars) destiné au financement des EDMT annoncé dans le budget de 2017.

Graphique 18 – Répartition des clients des PEMS selon le type, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 18 – Répartition des clients des PEMS selon le type, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 18 - Version textuelle
Prestataires actifs Clients non assurés Anciens prestataires
2007-2008 82 927 17 595 39 346
2008-2009 102 406 19 278 37 923
2009-2010 118 782 21 693 27 682
2010-2011 70 901 28 703 92 788
2011-2012 63 780 22 074 46 170
2012-2013 66 748 20 707 66 703
2013-2014 64 689 20 145 74 533
2014-2015 63 061 19 734 71 278
2015-2016 60 489 18 611 82 458
2016-2017 62 339 24 796 103 402
2017-2018 56 484 29 702 106 483
Graphique 19 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 19 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 19 - Version textuelle
Jeunes (15 à 24 ans) Âge moyen (25-54 ans) Travailleurs âgés (55 ans et +)
2007-2008 14 519 95 493 9 972
2008-2009 15 839 110 172 11 915
2009-2010 15 380 116 697 14 193
2010-2011 14 227 72 003 9 623
2011-2012 21 203 82 505 11 847
2012-2013 27 407 95 367 14 848
2013-2014 31 648 96 636 15 477
2014-2015 30 738 91 792 15 687
2015-2016 33 271 95 902 16 775
2016-2017 37 909 116 420 20 205
2017-2018 42 131 114 077 21 344
Graphique 20 – Indicateurs de rendement clés, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 20 – Indicateurs de rendement clés, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 20 - Version textuelle
Retour au travail Clients actifs servis Ensemble des clients servis Prestations non versées (millions $)
2007-2008 53 962 82 927 139 868 217,10 $
2008-2009 56 562 102 406 159 607 264,44 $
2009-2010 58 333 118 782 168 157 408,52 $
2010-2011 73 855 70 901 192 392 315,75 $
2011-2012 33 347 63 780 132 024 221,48 $
2012-2013 36 111 66 748 154 158 227,71 $
2013-2014 36 018 64 689 159 367 237,59 $
2014-2015 36 166 63 061 154 073 240,22 $
2015/2016  35 625 60 489 161 558 236,05 $
2016-2017 37 044 62 339 190 537 262,66 $
2017-2018 39 678 56 484 192 669 233,15 $
Tableau 12 – Ontario : Programmes semblables aux PEMS, 2017-2018
Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
Prestations d’emploi
DC (régulier) Deuxième carrière 4 694 -25,9 % 141 494
DC (apprentis) Développement des compétences – apprentis 15 360 -6,3 %
SSC Services s’emploi - Placement avec mesures incitatives 2 039 -23,1 % 3 429
ATI Prestations pour travail indépendant en Ontario 0 s.o. 0
PCE Partenariats pour la création d’emplois en Ontario 161 -30,6 % 1 825
Mesures de soutien
SAE Services d’aide à l’emploi de l’Ontario – Services d’emploi 192 092 +2,1 % 324 522
PMT Partenariats du marché du travail de l’Ontario s.o. s.o. 28 295
R et I Recherche et innovation s.o. s.o. 115 488

2.7.3 Prestations d’emploi

Pour une septième année consécutive, le nombre d’interventions liées aux prestations d’emploi en Ontario a diminué, totalisant 22 254 (-13,1 %) au cours de l’EF1718. Tous les types de prestations ont chuté : SSC (-613; -23,1 %), PCE (-71; -30,6 %), volet régulier du DC (-1 643; -25,9 %), et volet des apprentis du DC (-1 034; -6,3 %). En outre, aucune intervention liée à l’ATI n’a été réalisée pour une deuxième année consécutive. Avec une proportion de 90,1 % de toutes les prestations d’emploi, le développement des compétences est demeuré le type de prestations le plus utilisé. Cependant, la part du volet régulier du DC relativement au nombre total d’interventions liées aux prestations d’emploi a diminué de 3,6 points de pourcentages pour atteindre 21,1 %, tandis que le volet apprentis du DC (69,0 %) a augmenté de 5,0 %. L’Ontario a investi 146,7 millions de dollars dans les prestations d’emploi, ce qui représente une baisse de 14,1 % d’une année à l’autre principalement attribuable au déclin enregistré dans les programmes du volet régulier du DC.

2.7.4 Mesures de soutien : SAE

En Ontario, le nombre d’interventions liées aux SAE a augmenté pour une troisième année consécutive, se chiffrant à 192 092 (+2,1 %) au cours de l’EF1718. Le counseling individuel est demeuré le seul type d’intervention liée aux SAE réalisée. Les dépenses totales liées aux SAE ont chuté, passant de 336,0 millions de dollars à 324,5 millions de dollars, ce qui représente une baisse de 3,4 % d’une année à l’autre.

2.7.5 Autres mesures de soutien

Le financement pour la R et I a augmenté pour une sixième année consécutive, totalisant 115,5 millions de dollars (+20,7 %) au cours de l’EF1718. De plus, les dépenses totales pour les PMT se sont accrues de 57,0 % pour atteindre 28,3 millions de dollars.

L’Ontario a utilisé les fonds supplémentaires pour élargir les activités de R et I visant à cerner de meilleures façons d’aider les chercheurs d’emploi à se préparer au travail et à conserver un emploi, et à participer de manière productive à la population active.

Au cours de l’EF1718, l’Ontario a lancé un certain nombre d’initiatives et de projets pilotes à durée limitée au titre des mesures de soutien à la R et I. Ces initiatives et projets comprennent des activités visant à :

  • améliorer les occasions d’apprentissage par l’expérience par l’entremise du fonds Prêt à l’emploi (présenté au T1) et les projets relatifs à l’apprentissage par l’expérience pour les adultes;
  • améliorer l’accessibilité et la disponibilité de l’information sur le marché du travail en apportant des améliorations au site Web sur le marché du travail de l’Ontario et en comblant les lacunes dans l’analyse des professions, des demandes du marché du travail et des nouvelles exigences en matière de compétences;
  • harmoniser le développement des compétences, en plus de la formation, avec les demandes de l’économie. Par exemple :
    • le Fonds catalyseur pour les compétences soutient, pour une durée pouvant atteindre deux ans, les projets et les projets pilotes - nouveaux ou déjà en cours - de grande importance pour les priorités du développement d’une main-d’œuvre hautement qualifiée, par l’entremise d’un appel de propositions ouvert et concurrentiel;
    • le projet pilote des compétences essentielles en contexte met à l’essai un modèle visant à intégrer la formation axée sur les compétences de base aux formations techniques propres à une profession;
    • les programmes Mitacs-Accélération et AvantageTalent mettent l’accent sur le perfectionnement professionnel par l’entremise de nouveaux liens de recherche, ainsi que de nouvelles expériences et de formations axées sur les compétences professionnelles;
    • le projet pilote Lynda.com offre aux étudiants de niveau postsecondaire, aux professeurs et aux membres du personnel un accès gratuit à une plateforme d’apprentissage en ligne afin de les aider à acquérir des compétences relatives aux affaires, aux logiciels, à la technologie et à la création pour réaliser des objectifs personnels et professionnels.
  • offrir une formation personnalisée visant à répondre aux besoins des employeurs en matière de perfectionnement de la main-d’œuvre et d’appuyer les travailleurs par l’entremise du programme d’amélioration des compétences chez les Autochtones, de la Subvention pour l’emploi Canada-Ontario et de Compétences+ Ontario.

Principal programme d’innovation – fonds Prêt à l’emploi

Lancé en 2017-2018, le fonds Prêt à l’emploi aide les employeurs, les collèges et les universités bénéficiant d’une aide publique, et d’autres organismes (comme les associations industrielles et les organismes sans but lucratif) à créer des occasions d’apprentissage par l’expérience pour les étudiants de niveau postsecondaire et les nouveaux diplômés.

L’apprentissage par expérience est un « apprentissage pratique » dans un lieu de travail réel ou simulé qui aide à préparer les étudiants et les nouveaux diplômés pour leur transition vers le marché du travail tout en aidant les employeurs à accéder à de nouveaux talents qui possèdent les compétences dont ils ont besoin pour passer à l’action.

Les projets financés au titre des multiples volets du programme abordent les priorités suivantes :

  • l’élaboration et l’élargissement de partenariats novateurs et durables entre les employeurs, les collèges et les universités, et les autres organismes qui créent de nouvelles occasions d’apprentissage par l’expérience;
  • l’appui des nouveaux diplômés grâce à des stages ou des expériences semblables, à la création programmes d’études visant le développement de compétences professionnelles ou à la sensibilisation des employeurs afin qu’ils créent des occasions d’emploi;
  • le renforcement de la capacité des collèges et des universités qui bénéficient d’une aide publique à créer de nouvelles occasions d’apprentissage par l’expérience, tout en mettant l’accent sur la mobilisation des employeurs.

Durant les deux premières années, plus de 70 000 nouvelles occasions nettes devraient être créées dans le cadre du programme pour les étudiants et les nouveaux diplômés. Ces occasions seront offertes dans une vaste gamme de formats, notamment des programmes coopératifs et des stages pratiques, des projets parrainés par l’industrie et des projets-cadres, des ateliers et des incubateurs, ainsi que des travaux sur le campus, des simulations du milieu de travail et des programmes préparatoires dans les cours postsecondaires. À l’échelle des établissements, un accent important est mis sur la sensibilisation et le soutien des employeurs, et sur la création d’attestations extrascolaires qui permettent aux étudiants de créer un portefeuille d’expériences et de promouvoir leurs compétences auprès des employeurs.

Simultanément, le fonds finance plusieurs projets axés sur les industries et les employeurs. Par exemple, la Chambre de commerce du grand Kitchener-Waterloo collabore avec les petites entreprises afin de créer des occasions dans la fabrication, le Conseil des technologies de l’information et des communications crée des stages pratiques qui exposent les diplômés à la cybersécurité, à l’informatique en nuage et à la technologie financière, et l’Ontario Bioscience Innovation Organization crée des occasions afin de donner aux diplômés des domaines des STGM de l’expérience dans un environnement commercial et leur permettre d’acquérir des compétences en gestion.

Histoire à succès – Achat de places de formation

Bonjour, je m’appelle Bailey,

Je suis une apprentie en plomberie de 5e année chez local 46. J’aimerais parler un peu de ce qui m’a amené à m’intéresser à la plomberie. Comme bien des gens, certains membres de ma famille pratiquent un métier, mais ce n’était pas l’influence de mon père ou d’un de mes oncles qui a suscité mon intérêt. C’était plutôt ma sœur, qui est monteuse d’appareils de chauffage certifiée, qui m’a encouragé parce que non seulement je serais physiquement en mesure de faire ce travail, mais je pourrais aussi l’aimer. Je me suis jointe à mon syndicat à l’été 2011. Après une semaine de formation sur la sécurité, on m’a envoyé travailler dans le secteur des tours d’habitation. J’étais la première femme à travailler pour l’entreprise donc, naturellement, j’ai dû faire face à plusieurs obstacles. Je me suis fixé comme objectif de modifier les idées préconçues qu’avaient certains hommes concernant les femmes dans la construction. Avec beaucoup de travail, de détermination et de soutien d’autres femmes dans les métiers, j’ai eu l’impression d’avoir réalisé mon objectif.

Je suis des cours à l’installation de formation de local 46. Au fil des ans, j’ai eu des instructeurs et des mentors très intelligents qui ont notre industrie à cœur et s’assurent que nos membres soient formés aussi bien que possible. Ils ont participé à des projets incroyables qui ont façonné Toronto en cette magnifique ville que nous voyons aujourd’hui. Durant la courte période pendant laquelle j’ai été une apprentie, j’ai travaillé sur deux hôpitaux, le BMO Field, la gare Union, le quartier général [de la police provinciale de l’Ontario] et beaucoup d’autres projets fantastiques. J’ai rencontré un grand nombre de personnes merveilleuses et appris plusieurs leçons précieuses en cours de route. Grâce à l’éducation de qualité que j’ai reçue à l’école de métiers, et aux connaissances et à l’expérience de nos compagnons, contremaîtres et instructeurs, j’ai obtenu la confiance et les compétences nécessaires pour savoir sans l’ombre d’un doute que ce métier est ma passion.

2.8 Manitoba

La croissance du PIB réel du Manitoba a atteint 3,2 % en 2017, après avoir augmenté de 1,6 % en 2016. L’économie provinciale devrait croître d’environ 2,0 % en 2018.

Manitoba : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 24 800
Clients de l’a.-e. Clients non assurés
12 521this arrow represents a decrease 12 279this arrow represents a decrease
Interventions totales : 59 470
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle
Prestations d’emploi 6 226 3,8 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 53 244 2,6 %this arrow represents an increase
Proportion relative des interventions
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 10,5 % 0,6this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 89,5 % 0,6this arrow represents an increase
Affectation totale : 46,4 millions de dollars
Dépenses totales 2017-2018 (millions $) Variation annuelle
Prestations d’emploi 28,8 $ 1,8 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 9,8 $ 15,9 %this arrow represents a decrease
PMT et R et I 7,8 $ 23,3 %this arrow represents an increase
Dépenses totales1 46,4 $ 0,3 %this arrow represents an increase
Prestations non versées estimées (millions $)
2016-2017 2017-2018 Variation annuelle
46,59 $ 41,31$ 11,3 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Au cours de l’EF1718, le taux de chômage du Manitoba a diminué de 0,6 point de pourcentage d’une année à l’autre pour atteindre 5,5 %. Comparativement à l’EF1617, l’emploi dans la province a augmenté de 9 800. Bien que l’emploi ait légèrement chuté dans le secteur de la production des biens (-900; -0,6 %), entraîné par des pertes dans l’industrie des services publics (-1 400; -13,8 %), l’emploi dans le secteur des services a rebondi par rapport à l’EF1617 (+10 700; +2,2 %), affichant des gains dans toutes les industries sauf les administrations publiques.

Au cours de l’EF1718, le Manitoba a poursuivi ses efforts pour améliorer la participation des personnes les plus éloignées du marché du travail, principalement les Autochtones, les personnes handicapées, les nouveaux arrivants, les jeunes qui quittent la prise en charge et les personnes qui risquent de dépendre d’une aide sociale à long terme. Le Manitoba a fait progresser ces travaux par l’entremise de plusieurs programmes qui offrent des formations axées sur les compétences essentielles et générales, ainsi que des formations axées sur l’alphabétisation, l’éducation les compétences professionnelles et des mesures de soutien à l’emploi. L’un des autres enjeux et priorités relatifs au marché du travail que la province souhaite aborder est celui de s’assurer que les besoins des employeurs soient respectés grâce à l’offre d’une main-d’œuvre qualifiée. Les employeurs ont indiqué que la formation axée sur les compétences essentielles était la première étape à suivre pour préparer les employés au marché du travail en leur permettant d’acquérir des compétences interpersonnelles et de communication, une éthique de travail, une étiquette de travail et une gamme de compétences liées à l’emploi qui entraîneront une productivité accrue. Cela a été répété dans une réponse à l’Enquête sur les conditions d’affaires et de travail du Bureau des statistiques du Manitoba. Lorsque les entreprises ont été interrogées sur les enjeux propres à la main-d’œuvre, 55,6 % d’entre elles ont répondu qu’elles avaient de la difficulté à recruter une main-d’œuvre qualifiée.

2.8.1 Gestion fondée sur les résultats

En janvier 2018, le ministère de l’Éducation et de la Formation a organisé un sommet de trois jours sur la littératie et la numératie qui a attiré plus de 700 Manitobains des quatre coins de la province. Les participants inscrits comprenaient des membres du monde des affaires ainsi que d’autres représentants de groupes d’intervenants, notamment des représentants des établissements d’apprentissage préscolaire, d’enseignement primaire et secondaire, et d’enseignement postsecondaire, ainsi que des représentants de groupes communautaires et du gouvernement.

Le ministère a organisé une série de tables rondes d’une journée sur l’éducation des Autochtones dans l’ensemble de la province afin de renforcer les résultats des jeunes et des adultes autochtones. Chaque table ronde était composée de représentants de divers groupes d’intervenants, notamment des parents, des éducateurs, des employeurs, des organismes communautaires et d’autres groupes présentant un intérêt pour l’éducation et les résultats en matière d’emploi des familles et des collectivités autochtones du Manitoba.

Le but du programme de recherche et d’innovation du Manitoba est de combler l’écart entre la recherche et la pratique, appuyant le fondement pour l’élaboration de nouveaux programmes, politiques et services, et pour réviser ceux qui existent déjà. Cet objectif offre une base qui permet au Manitoba d’améliorer continuellement sa compréhension de ce qui fonctionne et pour qui cela fonctionne, et de favoriser l’innovation continue de la conception et de la prestation des programmes.

Les objectifs du programme de recherche et d’innovation du Manitoba sont :

  • d’appuyer les activités qui traitent des questions de politique et de programme ou des questions de recherche relatives aux priorités du Manitoba;
  • de concevoir des projets pratiques ou d’effectuer de la recherche concernant ces projets, et de cerner des façons novatrices et améliorées d’aider les personnes à se préparer à l’emploi, à retourner au travail ou à trouver ou conserver un emploi durable;
  • de renforcer et de promouvoir le développement du marché du travail provincial ou régional.

Le Manitoba utilise le programme de recherche et d’innovation pour financer les études de recherche, le développement des données ou de l’information, et les évaluations de programmes et de projets. Ci-dessous se trouvent des exemples des stratégies et des approches du Manitoba utilisant les mesures de soutien de la recherche et de l’innovation R et I.

  • Determinants for Mental Well-Being of Refugees and Newcomers: Considerations for Economic and Social Integration (Déterminants de la santé mentale des réfugiés et des nouveaux arrivants : considérations pour l’intégration économique et sociale).
  • L’élaboration de manuels et de guides de formation qui seront utilisés par d’autres fournisseurs de services. Le programme Momentum Now est financé conjointement par le Canada.
  • Évaluation de Manitoba Works!, un modèle qui combine un développement intensif de l’employabilité avec une expérience de travail pratique. Les conclusions de l’évaluation longitudinale suggèrent que le recours à l’assistance sociale a fortement diminué chez les personnes ayant participé à Manitoba Works! comparativement aux participants qui ont accédé à des services d’emploi génériques.
  • Évaluation de l’entrevue motivationnelle, une approche novatrice axée sur le client qui met l’accent sur le renforcement de la motivation afin de favoriser les changements individuels et les transitions vers l’emploi. Les conclusions de la recherche sont positives et indiquent que l’entrevue motivationnelle est un outil important pour appuyer les clients les plus éloignés du marché du travail.
  • Validation du nouvel outil d’évaluation des emplois et formations du Manitoba pour déterminer si un client est prêt à poursuivre le développement de ses compétences et obtenir un emploi.

Au cours des dernières années, le Manitoba a mis en place un nouveau cadre d’évaluation commun soutenu par l’outil normalisé d’évaluation de la préparation à l’emploi et à la formation. Le Manitoba a incorporé un angle des compétences essentielles à son cadre d’évaluation afin de cerner des renseignements essentiels concernant les besoins en matière de service à la clientèle d’une personne. Cette réponse du service est conçue pour mieux cerner les forces, la préparation à l’emploi, et les besoins en matière de services des clients avant l’élaboration d’un plan d’emploi, ce qui permet d’améliorer la prestation d’un continuum de services.

En mars 2018, le Manitoba a mis à l’essai le nouveau Email Communication Management System (ECMS). Ce système permet aux chargés de dossiers de communiquer directement avec le client par courriel. Lorsque l’adresse courriel d’un client est validée et activée dans l’ECMS, celui-ci reçoit du courrier électronique de la part de son chargé de dossier, notamment des avis de paiement électroniques (permettant au Manitoba d’économiser des milliers de dollars en papiers et en étampes) et un formulaire électronique de fermeture de cas. Ce formulaire électronique de fermeture de cas reflète l’information de suivi requise pour clore le dossier d’un client dans le système de gestion de cas intégré du Manitoba. Le client peut désormais soumettre par courriel l’information concernant la fermeture de son dossier à son chargé de dossier et aviser celui-ci s’il a besoin de services supplémentaires d’un Centre d’emploi et de développement des compétences du Manitoba.

2.8.2 Clients, interventions et dépenses

Au cours de l’EF1718, le Manitoba a servi un total de 24 800 clients, ce qui représente une baisse de 4,3 % d’une année à l’autre. Le nombre de prestataires actifs (8 792) et de clients non assurés (12 279) a diminué de 11,6 % et 5,3 %, respectivement, tandis que le nombre d’anciens prestataires (3 729) a augmenté de 23,8 %.

En ce qui concerne leurs proportions par rapport à tous les clients, les prestataires actifs (35,5 %; -2,9 points de pourcentage) et les clients non assurés (49,5 %; -0,5 point de pourcentage) ont enregistré une baisse, tandis que les anciens prestataires ont affiché des gains (15,0 %; +3,4 points de pourcentage).

Dans l’ensemble, le Manitoba a réalisé un total de 59 470 interventions au cours de l’EF1718, ce qui représente une hausse de 1,9 % par rapport à l’EF1617. Les prestations d’emploi représentaient 10,5 % de toutes les interventions, affichant une baisse de 0,6 point de pourcentage d’une année à l’autre (11,1 % au cours de l’EF1617). En outre, 4 505 clients de l’a.-e. sont retournés au travail, soit une baisse de 31,4 % en glissement annuel. Le montant des prestations non versées totalisait 41,3 millions de dollars (une baisse de 11,3 % d’une année à l’autre). Les dépenses totales liées aux PEMS (46,4 millions de dollars) sont demeurées relativement stables (+0,3 %) par rapport à l’année dernière et comprennent une enveloppe de 3,6 millions de dollars reçue par la province tirée de l’investissement de 125 millions de dollars supplémentaires destinés aux EDMT annoncé dans le budget de 2017.

Graphique 21 – Répartition des clients des PEMS selon le type, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 21 – Répartition des clients des PEMS selon le type, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 21 - Version textuelle
Prestataires actifs Clients non assurés Anciens prestataires
2007-2008 12 523 3 190 10 707
2008-2009 14 171 3 129 11 180
2009-2010 16 204 3 496 12 546
2010-2011 15 110 3 875 14 153
2011-2012 11 834 3 775 13 704
2012-2013 11 744 3 844 13 369
2013-2014 10 988 3 579 13 540
2014-2015 9 996 3 672 15 174
2015-2016 10 132 3 292 14 056
2016-2017 9 941 3 011 12 963
2017-2018 8 792 3 729 12 279
Graphique 22 – Répartition des PEMS selon le groupe d’âge, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 22 – Répartition des PEMS selon le groupe d’âge, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 22 - Version textuelle
Jeunes (15 à 24 ans) Âge moyen (25-54 ans) Travailleurs âgés (55 ans et +)
2007-2008 5 237 15 879 1 678
2008-2009 5 377 17 101 1 826
2009-2010 5 899 19 760 2 065
2010-2011 6 219 20 562 2 092
2011-2012 5 320 18 122 1 862
2012-2013 5 491 17 206 2 098
2013-2014 5 264 16 519 1 943
2014-2015 5 632 16 828 1 830
2015-2016 5 217 15 885 1 798
2016-2017 4 851 14 901 1 726
2017-2018 4 541 14 314 1 803
Graphique 23 – Indicateurs de rendement clés, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 23 – Indicateurs de rendement clés, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 23 - Version textuelle
Retour au travail Clients actifs servis Ensemble des clients servis Prestations non versées (millions $)
2007-2008 8 715 12 523 26 420 36,70 $
2008-2009 9 256 14 171 28 480 46,00 $
2009-2010 10 043 16 204 32 246 68,03 $
2010-2011 9 950 15 110 33 138 63,38 $
2011-2012 8 714 11 834 29 313 40,97 $
2012-2013 8 056 11 744 28 957 43,51 $
2013-2014 7 526 10 988 28 107 44,28 $
2014-2015 7 156 9 996 28 842 43,09 $
2015/2016  6 957 10 132 27 480 44,14 $
2016-2017 6 565 9 941 25 915 46,59 $
2017-2018 4 505 8 792 24 800 41,31 $
Tableau 13 – Manitoba : Programmes semblables aux PEMS, 2017-2018
Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
Prestations d’emploi
DC (régulier) Développement des compétences 1 978 -3,2 % 25 972
DC (apprentis) Développement des compétences – apprentis 3 901 -6,4 %
SSC Subventions salariales 36 +20,0 % 209
ATI Aide au travail indépendant 133 +1,5 % 1 341
PCE Partenariats pour l’emploi 178 +72,8 % 1 260
Mesures de soutien
SAE Services d’aide à l’emploi 53 244 +2,6 % 9 776
PMT Partenariats du marché du travail s.o. s.o. 5 680
R et I Recherche et innovation s.o. s.o. 2 165

2.8.3 Prestations d’emploi

Les interventions liées aux prestations d’emploi au Manitoba ont diminué de 3,8 % pour atteindre 6 226 au cours de l’EF1718 en raison des pertes enregistrées dans le volet régulier du DC (-65; -3,2 %) et le volet apprentis du DC (-265; -6,4 %). D’un autre côté, les SSC (+6), l’ATI (+2) et les PCE (+75) ont affiché une hausse de 20.0 %, 1,5 % et 72,8 %, respectivement. Le Manitoba a dépensé un total de 28,8 millions de dollars (+1,8 %) pour les prestations d’emploi.

2.8.4 Mesures de soutien : SAE

Au cours de l’EF1718, les interventions liées aux SAE au Manitoba ont augmenté de 2,6 % d’une année à l’autre pour atteindre 53 244. Les services d’emploi, qui représentaient la plus grande proportion de toutes les interventions liées aux SAE (64,1 %), ont augmenté de 4,5 % pour atteindre 34 140, tandis que le counseling individuel (-81; -0,4 %) est demeuré relativement stable. Les dépenses totales pour les SAE ont chuté, passant de 11,6 millions de dollars à 9,8 millions de dollars, ce qui représente une baisse de 15,9 % d’une année à l’autre.

2.8.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Au cours de l’EF1718, les dépenses totales accordées par le Manitoba pour les PMT et la R et I ont augmenté de 23,3 % pour se chiffrer à 7,8 millions de dollars. Les dépenses de la province pour les PMT ($5,7 millions de dollars) et la R et I (2,2 millions de dollars) se sont accrues de 8,2 % et 93,9 %, respectivement.

Le programme de développement des compétences du Manitoba soutient les personnes admissibles pendant qu’ils participent à une formation axée sur les compétences ou à un programme de perfectionnement requis pour obtenir un emploi.

Marie est une professionnelle formée à l’étranger qui est venue à un Centre d’emploi et de développement des compétences du Manitoba en avril 2017 pour obtenir de l’aide financière afin de terminer ses études et d’acquérir de l’expérience de travail au Canada. Durant ses études, elle a occupé un certain nombre d’emplois transitoires et a acquis de l’expérience de travail canadienne par l’entremise d’un stage non rémunéré. Elle a réussi les divers examens requis pour devenir pharmacienne autorisée au Manitoba. Marie est devenue pharmacienne autorisée en septembre 2018!

Le programme de partenariats pour l’emploi du Manitoba appuie les secteurs industriels, les employeurs, la collectivité et les autres organismes afin de répondre aux besoins en matière de développement de la main-d’œuvre tout en aidant les personnes admissibles à obtenir un emploi durable.

Jasmine, une mère célibataire de trois enfants, occupait un emploi au salaire minimum dans un restaurant tout en terminant ses études secondaires en tant qu’étudiante adulte. Après avoir reçu des encouragements des membres de sa famille qui étaient dans les métiers, elle a communiqué avec le Winnipeg Industrial Skills Training Centre. Depuis le début, il était évident que Jasmine s’investissait pleinement afin de faire de son occasion de formation un nouveau succès. Elle a obtenu une moyenne de 96 % en soudure et une moyenne de 91 % en fabrication. Après seulement le deuxième jour de son expérience de travail, on lui a offert un emploi à temps plein à une entreprise de fabrication de produits en métal.

2.9 Saskatchewan

En 2017, le PIB réel de la Saskatchewan avait augmenté de 2,2 %, après avoir chuté durant deux années consécutives (-0,4 % en 2016 et -0,9 % en 2015). La hausse de la production de pétrole et de gaz a largement contribué à la croissance en 2017. En 2018, le PIB réel devrait croître d’environ 1,8 %.

Saskatchewan : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 18 633
Clients de l’a.-e. Clients non assurés
13 598this arrow represents a decrease 5 035this arrow represents an increase
Interventions totales : 23 807
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle
Prestations d’emploi 12 438 83,5 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 11 369 14,8 %this arrow represents a decrease
Proportion relative des interventions
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 52,2 % 18,5this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 47,8 % 18,5this arrow represents a decrease
Affectation totale : 38,4 millions de dollars
Dépenses totales 2017-2018 (millions $) Variation annuelle
Prestations d’emploi 31,1 $ 1,7 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 5,4 $ 25,0 %this arrow represents an increase
PMT et R et I 1,9 $ 18,4 %this arrow represents an increase
Dépenses totales1 38,4 $ 2,2 %this arrow represents an increase
Prestations non versées estimées (millions $)
2016-2017 2017-2018 Variation annuelle
74,73 $ 50,38 $ 32,6 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

L’emploi en Saskatchewan est demeuré relativement stable (-1 800; -0,3 %), même si le taux de chômage a chuté, passant de 6,4 % à 6,1 % en raison de la baisse de la participation au marché du travail. Dans l’ensemble, le secteur de la production des biens (-3 200; -2,2 %) a enregistré des pertes au sein de toutes les industries à l’exception de la fabrication (+1 700; +6,2 %), tandis que l’emploi dans le secteur des services a affiché des gains de 1 400 (+0,3 %).

Au cours de l’EF1718, certains secteurs et certaines régions de la Saskatchewan ont continué à avoir de la difficulté à trouver des travailleurs possédant les compétences, les capacités ou les titres de formation requis pour certains postes. Cette disparité entre la formation et la demande de main-d’œuvre, en partie causée par les progrès technologiques ayant des répercussions sur la pertinence des ensembles de compétences actuels et futurs, peut dissuader les entreprises d’investir et de prendre de l’expansion au sein de la province. En outre, certains groupes (p. ex., les membres des Premières Nations, les Métis, les personnes handicapées, les travailleurs âgés, les femmes, les immigrants récents et les jeunes) sont sous-représentés au sein de la main-d’œuvre de la Saskatchewan et font souvent face à des obstacles à l’emploi. Le marché du travail provincial a continué à faire face à des difficultés relativement à l’exode net de ses habitants vers d’autres provinces, en particulier parmi les travailleurs qualifiés. Pour faire face à ces défis, l’approche relative au développement du marché du travail de la Saskatchewan comprend trois priorités fondamentales :

  • harmoniser les investissements dans le développement des compétences aux besoins de l’économie en finançant les occasions de formation axée sur les compétences qui sont adaptées aux besoins des employeurs; collaborer avec le secteur de la formation afin d’élaborer et de mettre en œuvre un cadre de planification sectorielle; et élaborer un modèle d’offre et de demande de main-d’œuvre afin d’orienter la planification et la prise de décisions;
  • attirer des travailleurs qualifiés dans la population active de la Saskatchewan en collaborant avec les employeurs et les partenaires des collectivités afin d’améliorer le taux d’emploi des groupes sous-représentés au sein de la population active; en modernisant la prestation de services à la clientèle grâce à la conception d’un service axé sur le citoyen; en fournissant aux employeurs et aux investisseurs potentiels les outils et les mesures de soutien dont ils ont besoin pour effectuer une planification stratégique et inclusive de la main-d’œuvre; et en travaillant avec les ministères et les organismes économiques pour promouvoir les occasions d’investissement auprès des entrepreneurs immigrants; et
  • maintenir en poste les travailleurs qualifiés en augmentant le nombre de formations parrainées par l’employeur pour appuyer la progression de carrière et la productivité; collaborer avec d’autres ministères de services à la personne afin que les clients puissent trouver plus facilement les programmes et les services dont ils ont besoin. Aussi, poursuivre la collaboration avec les ministères de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation afin de créer des possibilités de placement professionnel pour permettre aux jeunes et aux adultes d’acquérir de l’expérience et d’être exposés aux carrières en Saskatchewan pour appuyer la rétention des diplômés; et en investissant dans les programmes et les services d’établissement afin de s’assurer que les immigrants participent pleinement à la population active.

2.9.1 Gestion fondée sur les résultats

Afin de permettre aux prestataires d’a.-e. d’avoir accès à des mesures de soutien à l’emploi plus tôt pendant leur période de prestations, la Saskatchewan a déployé des équipes d’intervention rapide Canada-Saskatchewan, qui découlent d’un partenariat entre le ministère de l’Immigration et de la Formation professionnelle (IFP), le ministère des Relations de travail et de la Sécurité au travail (normes d’emploi) et Service Canada. Les équipes d’intervention rapide ont offert des services de soutien aux entreprises et aux travailleurs touchés par les ralentissements de la production ou les mises à pied. Les ministères partenaires se sont assurés que chaque équipe d’intervention rapide possédait l’expertise et les compétences requises pour répondre aux besoins particuliers des employeurs et des travailleurs touchés. Les équipes d’intervention rapide se sont assurées que les employeurs avaient accès aux programmes, aux services, aux prestations et à l’information dont ils avaient besoin durant ces périodes difficiles. Lorsque cela était nécessaire, le ministère de l’IFP a octroyé des contrats à d’autres organismes communautaires ou ressources communautaires pour offrir des programmes et des services supplémentaires aux travailleurs et aux employeurs touchés par les mises à pied. Le ministère de l’IFP prévoit mettre à l’essai le système de repérage, référence et rétroaction (RRR). Grâce à ce système, la Saskatchewan prévoit aiguiller davantage de demandeurs d’a.-e. vers les programmes et services relatifs au marché du travail afin qu’ils suivent la formation dont ils ont besoin pour réintégrer le marché du travail.

Au cours de l’EF1718, la Saskatchewan a examiné l’efficacité de son système actuel d’information et de données pour répondre aux besoins en matière de surveillance et d’établissement de rapports du programme du ministère de l’IFP. Le ministère souhaite mettre en place un nouveau système de TI pour améliorer la prestation de programmes et de services. Entre autres, ce système recueillera des données plus complètes, exactes et fiables. Il possédera aussi des capacités analytiques pour maximiser la source riche de données contenues dans le système.

2.9.2 Clients, interventions et dépenses

Pour une cinquième année consécutive, le nombre total de clients en Saskatchewan a augmenté, atteignant 18 633 (+21,6 %) au cours de l’EF1718. Le nombre de prestataires actifs (-2 100; -18,2 %) a diminué, tandis que le nombre d’anciens prestataires (+1 414; +51,6 %) et de clients non assurés (+3 995; +384,1 %) a augmenté. Les proportions de tous les types de clients relativement au nombre de total de clients ont suivi la même direction que leur nombre, les prestataires actifs chutant de 24,6 points de pourcentage pour atteindre 50,7 %, tandis que les anciens prestataires et les clients non assurés ont affiché des hausses de 4,4 et 20,2 points de pourcentage, respectivement.

Pour une troisième année consécutive, la province a réalisé un nombre croissant d’interventions, totalisant 23 807 (+18,3) au cours de l’EF1718. Bien que les SAE représentaient les interventions semblables aux PEMS les plus utilisées, sa proportion par rapport à toutes les interventions a fortement diminué, passant de 66,3 % à 47,8 %, ce qui représente une baisse de 18,5 points de pourcentage d’une année à l’autre. Le nombre total de clients de l’a.-e. qui sont retournés au travail après leur participation à un programme semblable aux PEMS a chuté de 27,4 % pour atteindre 4 879. Une part importante de cette baisse peut être attribuable à la faiblesse des conditions du marché du travail. Les dépenses totales ont augmenté de 2,2 % pour se chiffrer à 38,4 millions de dollars. La Saskatchewan a utilisé sa part (3,2 millions de dollars) de l’investissement de 125 millions de dollars supplémentaire destiné aux EDMT annoncé dans le budget de 2017 pour améliorer sa gamme de programmes axés sur le développement de la main-d’œuvre afin de répondre de manière stratégique aux enjeux relatifs au marché du travail.

Graphique 24 – Répartition des clients des PEMS selon le type, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 24 – Répartition des clients des PEMS selon le type, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 24 - Version textuelle
Prestataires actifs Clients non assurés Anciens prestataires
2007-2008 7 556 1 773 338
2008-2009 8 724 5 773 351
2009-2010 11 406 2 663 640
2010-2011 10 414 2 471 577
2011-2012 10 624 3 268 870
2012-2013 10 161 2 788 748
2013-2014 10 308 2 687 798
2014-2015 10 503 2 565 813
2015-2016 11 362 2 667 799
2016-2017 11 542 2 742 1 040
2017-2018 9 442 4 156 5 035
Graphique 25 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 25 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 25 - Version textuelle
Jeunes (15 à 24 ans) Âge moyen (25-54 ans) Travailleurs âgés (55 ans et +)
2007-2008 933 4 350 289
2008-2009 913 4 113 339
2009-2010 1 530 6 987 557
2010-2011 1 287 5 816 502
2011-2012 1 329 6 664 605
2012-2013 1 058 5 835 562
2013-2014 946 5 574 627
2014-2015 968 5 743 657
2015-2016 1 124 6 755 772
2016-2017 1 085 6 890 775
2017-2018 3 044 8 758 782
Graphique 26 – Indicateurs de rendement clés, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 26 – Indicateurs de rendement clés, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 26 - Version textuelle
Retour au travail Clients actifs servis Ensemble des clients servis Prestations non versées (millions $)
2007-2008 4 754 7 556 9 667 32,60 $
2008-2009 4 956 8 724 14 848 42,80 $
2009-2010 6 432 11 406 14 709 64,70 $
2010-2011 6 692 10 414 13 462 64,15 $
2011-2012 6 083 10 624 14 762 54,13 $
2012-2013 5 784 10 161 13 697 55,56 $
2013-2014 6 038 10 308 13 793 60,81 $
2014-2015 6 038 10 503 13 881 61,60 $
2015/2016  6 204 11 362 14 828 61,55 $
2016-2017 6 716 11 542 15 324 74,73 $
2017-2018 4 879 9 442 18 633 50,38 $
Tableau 14 - Saskatchewan : Programmes semblables aux PEMS, 2017-2018
Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
Prestations d’emploi
DC (régulier) Prestations de formation professionnelle
Allocation provinciale de formation
6 962 +1 844,7 % 30 823
DC (apprentis) Formation en apprentissage 5 406 -14,8 %
SSC Skills Training Allocation 0 s.o. 0
ATI Programme d’aide au travail indépendant 70 -6,7 % 272
PCE Programmes d’emploi 0 s.o. 0
Mesures de soutien
SAE Programme d’intégration au travail 11 369 -14,8 % 5 417
PMT Partenariats régionaux et sectoriels s.o. s.o. 1 418
R et I Recherche et innovation s.o. s.o. 454

2.9.3 Prestations d’emploi

Comparativement au dernier exercice financier, les interventions liées aux prestations d’emploi ont augmenté, passant de 6 777 à 12 438, ce qui représente une hausse importante de 83,5 % d’une année à l’autre. Bien que l’ATI (-5; -6,7 %) et le volet apprentis du DC (-938; -14,8 %) aient enregistré des pertes, le volet régulier du DC a augmenté de 6 604 interventions par rapport à 358 l’année précédente. Cette hausse découle partiellement des modifications apportées à la portée des programmes admissibles que la Saskatchewan a attribués au volet régulier du DC. La Saskatchewan a enregistré des pertes dans l’apprentissage en raison du ralentissement du marché du travail. Par conséquent, les interventions liées au volet des apprentis du DC ont diminué. Après trois années de croissance consécutives, les dépenses totales pour les prestations d’emploi ont légèrement diminué de 1,7 % pour se chiffrer à 31,1 millions de dollars au cours de l’EF1718.

2.9.4 Mesures de soutien : (SAE)

Après trois années de croissance consécutives, le nombre d’interventions liées aux SAE en Saskatchewan a diminué de 14,8 % pour atteindre 11 369 au cours de l’EF1718. Tous les types de SAE ont chuté : services d’emploi (-409; -6,4 %), services de groupe (-344; -47,1 %) et counseling individuel (-1 219; -19,5 %). Les dépenses totales liées aux SAE ont augmenté, passant de 4,3 millions de dollars à 5,4 millions de dollars (+25,0 %).

2.9.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Après trois années de déclin consécutives, le financement total destiné aux PMT et à la R et I a augmenté de 18,4 % pour atteindre 1,9 million de dollars au cours de l’EF1718. Le financement total des PMT et de la R et I a affiché des hausses de 1,4 million de dollars (+16,3 %) et de 454 000 $ (+25,4 %), respectivement.

Compagnon charpentier – Programme d’apprentissage

Après avoir terminé un baccalauréat ès sciences en kinésiologie, Cassandra a trouvé très peu d’occasions d’emploi dans ce domaine. Les emplois qu’elle trouvait n’offraient pas un salaire assez élevé pour lui permettre de rembourser son prêt étudiant, alors elle a quitté son emploi dans une clinique de physiothérapie afin de travailler pour une entreprise de construction d’habitations. Après avoir travaillé pendant trois semaines pour l’entreprise de construction, Cassandra avait obtenu une augmentation et avait accumulé un plus gros revenu en construction qu’à la clinique de physiothérapie. En outre, elle a découvert qu’elle aimait vraiment la charpenterie et a donc décidé de suivre le programme d’apprentissage de quatre ans. En tant que femme, Cassandra a fait face à des enjeux dans ce métier à prédominance masculine, mais elle a persévéré. Elle a obtenu son certificat de compagnon et a également reçu la Wendy Davis Memorial Scholarship puisqu’elle a été la femme ayant obtenu la meilleure note dans un métier à prédominance masculine.

2.10 Alberta

En 2017, l’économie de l’Alberta a enregistré la croissance la plus rapide parmi les provinces (+4,4 %), après avoir affiché des pertes en 2016 (-4,2 %) et en 2015 (-3,7 %). En 2018, le PIB réel de la province devrait connaître une croissance plus lente d’environ 2,4 %, principalement en raison de la baisse des prix du pétrole.

Alberta : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 89 866
Clients de l’a.-e. Clients non assurés
50 957this arrow represents a decrease 38 909this arrow represents a decrease
Interventions totales : 167 383
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle
Prestations d’emploi 20 328 15,1 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 147 055 23,2 %this arrow represents a decrease
Proportion relative des interventions
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 12,1 % 1,0this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 87,9 % 1,0this arrow represents a decrease
Affectation totale : 131,6 millions de dollars
Dépenses totales 2017-2018 (millions $) Variation annuelle
Prestations d’emploi 78,8 $ 5,0 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 49,5 $ 15,8 %this arrow represents an increase
PMT et R et I 3,3 $ 1,5 %this arrow represents a decrease
Dépenses totales1 131,6 $ 8,6 %this arrow represents an increase
Prestations non versées estimées (millions $)
2016-2017 2017-2018 Variation annuelle
384,91 $ 233,42 $ 39,4 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Au cours de l’EF1718, les conditions du marché du travail de l’Alberta se sont améliorées par rapport à l’exercice financier précédent. L’emploi a augmenté de 1,5 % pour atteindre 2 298 400, l’emploi à temps pleins (+2,5 %) passant de 1 836 300 à 1 882 500 et l’emploi à temps partiel (-2,6 %) passant de 427 000 à 415 800. Pour la première fois depuis l’EF1314, le taux de chômage de la province a chuté, se chiffrant à 7,4 % (-1,0 point de pourcentage). La croissance de l’emploi dans le secteur de la production des biens (+17 200; +3,0 %) et du secteur des services (+17 900; +1,1 %) a contribué à l’amélioration du marché du travail. Parmi les industries du secteur de la production des services, les gains les plus importants ont été enregistrés dans les services publics (+1 600; +7,9 %) et la fabrication (+11 700; +10,4 %), tandis que la construction (-7 400; -3,0 %) a été la seule industrie à enregistrer des pertes. Les industries du secteur des services ont affiché d’importantes hausses de l’emploi dans le transport et l’entreposage (+6 800; +5,1 %), et les administrations publiques (+4 700; +4,8 %), mais celle des autres services (-9 200; -7,5 %) a enregistré des pertes.

Au cours de l’EF1718, l’économie de l’Alberta a continué d’être touchée par la chute des prix du pétrole. Ainsi, la province a investi considérablement dans des programmes précis relatifs au marché du travail comme les subventions salariales ciblées, le travail indépendant, ainsi que les Partenariats pour la création d’emploi et la formation intégrée. Malgré les défis récents, l’Alberta prévoit une pénurie de main-d’œuvre d’environ 49 000 travailleurs au cours des 10 prochaines années. Avec la participation d’intervenants clés, la province remédie à cette situation en offrant davantage de formations dans les programmes de travail. L’accent sera mis sur la formation axée sur la personne et l’expérience professionnelle. Le gouvernement accorde aussi la priorité aux mesures de soutien offertes aux immigrants; selon Statistique Canada, le taux de participation des immigrants à la population active augmente, atteignant 70,9 % au cours de l’EF1718.

2.10.1 Gestion fondée sur les résultats

En janvier 2018, l’Alberta a mis en œuvre le système de repérage, référence et rétroaction (RRR) en tant que projet pilote dans trois centres urbains, notamment Calgary, Edmonton et Red Deer. Actuellement, le RRR est utilisé par les fournisseurs de programme afin de jumeler les nouveaux chômeurs albertains aux emplois ou aux occasions de formation à court terme.

L’Alberta continue d’observer une croissance de la demande pour des programmes d’apprentissage de base. Ces programmes offrent aux chômeurs albertains l’occasion d’acquérir les compétences nécessaires pour améliorer leurs compétences par l’entremise d’une éducation plus approfondie. Un modèle de prestation simplifié a été mis à la disposition de tous les apprenants de base en octobre 2017. Cette amélioration du service a simplifié le processus d’admission au programme et a permis aux apprenants de déterminer à l’avance leurs conditions d’admission par rapport aux critères d’admission de l’institution au moment de présenter une demande dans le cadre du financement pour apprenants.

L’Alberta évalue et surveille en permanence les programmes et les services financés dans le cadre des ententes de développement du marché du travail (EDMT) afin de s’assurer qu’ils répondent aux besoins changeants des Albertains. Par exemple, un rapport mensuel sur les paramètres de la division effectue le suivi du recours au programme et des résultats des clients de l’a.-e. qui participent aux programmes de formations et qui utilisent les services. De plus, les données sont recueillies afin de surveiller le recours à des contrats et les résultats des clients sont pris en compte pour modifier les contrats des fournisseurs de services et pour planifier les nouveaux appels d’offres.

Les programmes financés dans le cadre des EDMT ont amélioré la collecte et l’utilisation de données afin de garantir l’efficience et l’efficacité du programme. Par exemple, le programme de Partenariats du marché du travail (PMT) a créé et incorporé un outil de suivi dans SharePoint pour simplifier le processus des subventions financées dans le cadre des EDMT. En outre, les résultats des clients sont uniformément mesurés par l’entremise de sondages de suivi auprès des clients, et les résultats du programme sont surveillés mensuellement grâce au rapport sur les paramètres.

2.10.2 Clients, interventions et dépenses

Le nombre total de clients servis en Alberta a fortement diminué pour une deuxième année consécutive, atteignant 89 866 (-23,9 %) au cours de l’EF1718. Bien que le nombre d’anciens clients (15 856) ait augmenté de 12,6 % (+1 769), les clients actifs (35 101) et non assurés (38 909) ont affiché des baisses de 29,4 % (-14 619) et 28,3 % (-15 349), respectivement. Par ailleurs, les proportions des types de clients relativement au nombre total de clients servis ont suivi la même direction. Les clients actifs (39,1 %) et non assurés (43,3 %) ont diminué de 3,1 et 2,7 points de pourcentage, respectivement, tandis que la part des anciens clients (17,6 %) a augmenté de 5,7 points de pourcentage.

Comme l’année dernière, le nombre d’interventions réalisées par l’Alberta a chuté au cours de l’EF1718, totalisant 167 383 (-22,3 %). La part des prestations d’emploi parmi toutes les interventions a augmenté de 1 point de pourcentage pour atteindre 12,1 % et la part des SAE a diminué pour une septième année consécutive, atteignant un total de 87,9 % (-1 point de pourcentage) au cours de l’EF1718. Les retours à l’emploi ont fortement diminué, seulement 18 726 clients de l’a.-e. étant retournés au travail après avoir participé à un programme semblable aux PEMS (-36,9 %), comparativement à un total de 29 671 l’année dernière. Le montant des prestations non versées (-39,4 %) a chuté, passant de 384,91 millions de dollars à 233,42 millions de dollars, et les dépenses de la province totalisaient 131,6 millions de dollars (+8,6 %).

Graphique 27 – Répartition des clients des PEMS selon le type, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 27 – Répartition des clients des PEMS selon le type, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 27 - Version textuelle
Prestataires actifs Clients non assurés Anciens prestataires
2007-2008 38 809 15 332 60 375
2008-2009 46 385 16 245 69 072
2009-2010 61 503 18 168 76 097
2010-2011 48 917 22 683 72 284
2011-2012 41 394 20 966 65 098
2012-2013 39 823 18 234 62 404
2013-2014 42 472 16 819 63 516
2014-2015 43 398 15 820 60 344
2015-2016 51 694 16 213 60 191
2016-2017 49 720 14 087 54 258
2017-2018 35 101 15 856 38 909
Graphique 28 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 28 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 28 - Version textuelle
Jeunes (15 à 24 ans) Âge moyen (25-54 ans) Travailleurs âgés (55 ans et +)
2007-2008 23 766 62 021 5 767
2008-2009 26 931 71 068 7 026
2009-2010 32 150 88 918 9 519
2010-2011 30 937 83 924 10 077
2011-2012 26 419 74 821 9 980
2012-2013 23 368 70 296 9 467
2013-2014 22 398 72 087 10 204
2014-2015 20 752 68 930 10 157
2015-2016 19 931 73 572 11 755
2016-2017 18 010 66 665 11 212
2017-2018 14 010 48 749 8 766
Graphique 29 – Indicateurs de rendement clés, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 29 – Indicateurs de rendement clés, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 29 - Version textuelle
Retour au travail Clients actifs servis Ensemble des clients servis Prestations non versées (millions $)
2007-2008 22 920 38 809 114 516 196,70 $
2008-2009 27 869 46 385 131 702 254,39 $
2009-2010 31 341 61 503 155 768 347,95 $
2010-2011 29 890 48 917 143 884 329,59 $
2011-2012 25 776 41 394 127 458 223,61 $
2012-2013 23 686 39 823 120 461 219,63 $
2013-2014 25 092 42 472 122 807 249,34 $
2014-2015 25 745 43 398 119 562 266,98 $
2015/2016  26 525 51 694 128 098 267,88 $
2016-2017 29 671 49 720 118 065 384,91 $
2017-2018 18 726 35 101 89 866 233,42 $
Tableau 15 – Alberta : Programmes semblables aux PEMS, 2017-2018
Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
Prestations d’emploi
DC (régulier) Prestations d’emploi pour le développement des compétences 1 150 -9,4 % 63 554
DC (apprentis) Prestations d’emploi pour le développement des compétences - apprentissage 17 723 -17,8 %
SSC Formation en milieu de travail 127 +225,6 % 1 114
ATI Aide au travail indépendant 302 +33,6 % 2 038
PCE Formation intégrée 1 026 +19,7 % 12 089
Mesures de soutien
SAE Information sur les carrières 147 055 -23,2 % 49 501
PMT Partenariats du marché du travail s.o. s.o. 3 322

2.10.3 Prestations d’emploi

En Alberta, les interventions liées aux prestations d’emploi ont enregistré une baisse pour une deuxième année consécutive, atteignant 20 328 (-15,1 %) au cours de l’EF1718. Parmi tous les types de prestations, seuls le volet régulier du DC (-120; -9,4 %) et le volet apprentis du DC (-3 831; -17,8 %) ont chuté. À l’inverse, les SSC (+88; +225,6 %), l’ATI (+76; +33,6 %) et les PCE (+169; +19,7 %) ont augmenté considérablement. Les dépenses liées aux prestations d’emploi totalisaient 78,8 millions de dollars, ce qui représente une hausse de 5,0 % d’une année à l’autre.

2.10.4 Mesures de soutien : services d’aide à l’emploi (SAE)Note de bas de page 17

Au cours de l’EF1718, les interventions liées aux SAE ont diminué, passant de 191 515 à 147 055, ce qui représente une importante variation de 23,2 % d’une année à l’autre.

En réponse à la récente récession, ainsi qu’à la demande croissante pour des programmes et des services d’emploi actifs, du financement supplémentaire a été accordé aux SAE afin d’accroître la capacité de la province à répondre aux besoins croissants des divers chercheurs d’emploi et des personnes qui changent de carrière. Du financement a aussi été accordé afin d’améliorer la prestation des services d’emploi et des services axés sur la carrière aux collectivités rurales. Les nouveaux programmes et services ont été élargis pour comprendre 17 collectivités rurales qui n’avaient pas été desservies par le passé. En outre, les services qui mettent l’accent sur la transition de carrière et le transfert des compétences vers de nouveaux secteurs ont été ciblés afin de soutenir les chômeurs albertains hautement qualifiés, notamment les ingénieurs et les géologues du secteur pétrolier et gazier. Les dépenses totales liées aux SAE se chiffraient à 49,5 millions de dollars, ce qui représente une hausse de 15,8 % d’une année à l’autre.

2.10.5 Autres mesures de soutien : partenariats du marché du travail (PMT)

Au cours de l’EF1718, le financement pour les PMT a diminué de 1,5 % pour se chiffrer à 3,3 millions de dollars. En Alberta, le financement accordé au titre des EDMT appuie la subvention pour les PMT qui cherchent à aider les chômeurs albertains, y compris ceux touchés par la récession et le ralentissement du secteur de l’énergie, à retourner au travail et à aider les employeurs à traiter les situations de réaménagement des effectifs. Par exemple :

  • une stratégie relative au marché du travail régional afin d’aider les entreprises à accroître leur capacité à attirer et à maintenir en poste des travailleurs qualifiés, et à améliorer le développement économique ainsi que la planification stratégique; et
  • un salon de ressources pour les employés qui offrait une occasion aux employés touchés par l’élimination progressive des centrales au charbon d’accéder à des ressources et à des mesures de soutien essentielles à la transition qui les aideront à obtenir un autre emploi. Les ressources pour le réaménagement des effectifs comprenaient des renseignements sur la formation, le soutien financier et les liens avec la collectivité.

La nouvelle carrière de Cindy dans le service dentaire – subventions salariales ciblées

Après avoir travaillé dans l’industrie du pétrole et du gaz pendant plus de 15 ans, Cindy, comme des milliers d’Albertains, a été mise à pied durant la récession. Pour la première fois depuis le début de sa carrière, Cindy cherche un nouvel emploi au sein d’un marché du travail difficile. Après avoir postulé à plus de 300 emplois et avoir passé 12 entrevues sans succès, elle a pris connaissance du programme Project Hire – Workplace Training et a décidé de s’y inscrire. Elle a été jumelée avec un cabinet dentaire local, qui lui a offert une formation en milieu de travail. Cindy a acquis de nouvelles compétences relatives aux activités administratives, à la finance et à l’établissement d’un budget, aux technologies, aux ressources humaines, ainsi que d’autres compétences. Cindy a été en mesure de réussir sa transition du secteur pétrolier au service dentaire. Elle gère désormais les cabinets dentaires de son employeur, apportant ses initiatives, ses idées novatrices et ses capacités techniques à son nouvel emploi.

Lloyd reçoit de l’aide pour trouver un nouvel emploi – SAE

Avant d’être mis à pied, Lloyd a passé plus de 30 ans à réparer des robots en tant que technicien d’entretien. Il a eu besoin d’aide pour mettre à jour son curriculum vitae, pratiquer ses techniques d’entrevue et apprendre de nouvelles techniques de recherche d’emploi. Lloyd a reçu de l’aide grâce à un programme axé sur la carrière et l’emploi qui aide les gens ayant de l’expérience professionnelle qui ont de la difficulté à obtenir un nouvel emploi. Le programme offre une évaluation des compétences, aide à cerner des emplois et à poser sa candidature, et aide à cerner des occasions de réseautage avec des employeurs potentiels. Grâce au programme, Lloyd a élaboré des stratégies pour aborder les employeurs et, après un travail acharné, il a obtenu un emploi au sein d’une entreprise d’engrais de l’Alberta qui se servira de ses compétences transférables.

2.11 Colombie-Britannique

Après avoir enregistré une hausse de 3,2 % en 2016, le PIB réel de la Colombie-Britannique a continué de croître en 2017, augmentant de 3,8 %. Cependant, la croissance économique devrait ralentir en 2018 pour afficher une hausse d’environ 2,1 %.

Colombie-Britannique : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 68 973
Clients de l’assurance-emploi Clients non assurés
43 090this arrow represents a decrease 25 883this arrow represents a decrease
Interventions totales : 185 276
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle
Prestations d’emploi 21 498 4,3 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 163 778 10,4 %this arrow represents a decrease
Proportion relative des interventions
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 11,6 % 0,7this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 88,4 % 0,7this arrow represents a decrease
Affectation totale : 298,8 millions de dollars
Dépenses totales 2017-2018 (millions $) Variation annuelle
Prestations d’emploi 163,5 $ 5,7 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 101,8 $ 6,2 %this arrow represents a decrease
PMT et R et I 29,1 $ 7,4 %this arrow represents an increase
Dépenses totales1 294,4 $ 1,4 %this arrow represents an increase
Prestations non versées estimées (millions $)
2016-2017 2017-2018 Variation annuelle
152,70 $ 136,56 $ 10,6 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Pour une huitième année consécutive, l’emploi a augmenté en Colombie-Britannique, atteignant 2 477 600 (+3,2 %) au cours de l’EF1718. L’emploi à temps plein (+57 100) et l’emploi à temps partiel (+19 100) ont enregistré des hausses de 3,0 % et 3,7 %, respectivement. Les industries du secteur de la production des biens (+24 900; +5,3 %) et du secteur des services (+51 300; +2,7 %) ont contribué à la croissance de l’emploi. Comme lors de l’exercice financier précédent, les industries de la construction (+17 900; +8,3 %), et de la finance, des assurances, des services immobiliers et de location (+16 900; +12,0 %) ont enregistré une forte croissance de l’emploi en Colombie-Britannique. En outre, les industries des soins de santé et de l’assistance sociale (+20 600; +7,1 %), ainsi que des autres services (+7 300; +6,8 %) ont aussi connu une croissance importante au cours de l’EF1718. Toutefois, les industries suivantes ont affiché des pertes d’emploi importantes : les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien (-6 200; -5,8 %); le transport et l’entreposage (-4 300; -3,1 %) et les administrations publiques (-3 800; -3,6 %).

Conformément au rendement économique vigoureux de la province, le taux de chômage de la Colombie-Britannique a chuté pour atteindre 5,0 % au cours de l’EF1718, ce qui représente une baisse de 0,8 point de pourcentage d’une année à l’autre. Cela représente le taux de chômage le plus faible depuis la récession de 2008-2009.

Au cours de l’EF1718, les priorités du marché du travail de la Colombie-Britannique mettaient l’accent sur :

  • les investissements dans des formations axées sur les compétences et des mesures de soutien pertinentes, par l’entremise des services d’emploi de WorkBC, afin de mieux harmoniser les Britanno-colombiens aux occasions d’emploi durable et de répondre aux demandes des employeurs;
  • l’élaboration continue de stratégies visant à mobiliser tous les Britanno-colombiens, y compris les membres des groupes sous-représentés, par l’entremise de séances de mobilisation à l’échelle de la province afin de comprendre les besoins des personnes et des collectivités, pour ensuite accroître la connaissance des Centres WorkBC situés partout dans la province, ainsi que des services et des mesures de soutien qu’ils peuvent offrir;
  • le travail continu avec les collectivités et les organismes locaux afin de créer davantage de partenariats axés sur la collectivité dans l’ensemble de la province; et
  • continuer à tirer profit de l’information et des connaissances sur le marché du travail, ainsi qu’à améliorer celles-ci afin d’orienter la gestion et l’amélioration des services du ministère du Développement social et de la Réduction de la pauvreté.

2.11.1 Gestion fondée sur les résultats

Initiative de repérage, référence et rétroaction

L’initiative de repérage, référence et rétroaction (RRR) a été mise en œuvre par la Colombie-Britannique, en partenariat avec le gouvernement du Canada, afin de mobiliser de manière proactive les demandeurs d’a.-e. et d’aider ceux-ci à retourner au travail plus rapidement. Le RRR diriger les nouveaux demandeurs d’a.-e. à vers Centre WorkBC local où ils peuvent accéder à de l’information sur l’emploi, ainsi que des services et des mesures de soutien axés sur l’emploi, tout en jumelant leurs compétences actuelles aux besoins du marché du travail local. L’information concernant l’expérience des clients qui en découle est partagée avec le Gouvernement du Canada afin de contribuer au façonnement des améliorations qui seront apportées au RRR et d’orienter l’élaboration de politiques.

D’abord mis en place en tant que projet pilote à l’automne 2016, le RRR a été pleinement mis en œuvre dans l’ensemble de la province au cours de l’EF1718 et a tout de suite eu des répercussions considérables sur le nombre de demandeurs d’a.-e. accédant à des services d’emploi. En date de mars 2018, plus de 27 000 personnes ont été sollicitées de manière proactive grâce au RRR par des membres du personnel des Centres WorkBC Centres afin de leur fournir des renseignements sur les services d’emploi qui leur sont offerts. En outre, 74 % des clients du RRR qui ont reçu des services de gestion de cas sont retournés au travail en travaillant avec leur gestionnaire de cas à leur Centre WorkBC local.

Renouvellement du programme WorkBC

Les contrats pour la prestation de services d’emploi par l’entremise des Centres WorkBC partout en C.-B. prennent fin le 31 mars 2019. La province profite de cette occasion pour apporter des modifications à la structure de WorkBC, incorporant les résultats et la rétroaction tirés de la mobilisation des intervenants au fil des ans, et les résultats d’une évaluation du programme réalisée en 2016 par un tiers indépendant.

Les activités de renouvellement du programme, notamment la rédaction de nouveaux contrats, l’approvisionnement, la conception des systèmes, l’analyse des coûts et la formation, étaient au cœur des préoccupations de la C.-B. au cours de l’EF1718. Les principales modifications apportées au programme permettront à la C.-B. d’harmoniser davantage la formation axée sur les compétences avec les demandes des employeurs, de mettre l’accent sur les résultats durables et d’assurer l’uniformité des services offerts aux Britanno-colombiens dans l’ensemble de la province.

L’une des principales modifications apportées au programme est la mise en place d’un nouveau modèle de prestation de services pour les apprentis et de technologie d’assistance qui sera offert par un seul entrepreneur à l’échelle de la province pour chaque type de service. Cela permettra de garantir des niveaux de services uniformes dans l’ensemble de la province, notamment pour les clients des groupes sous-représentés et des collectivités rurales.

Les services d’emploi seront offerts sous le nom WorkBC par l’entremise de contrats régionaux, tandis que les nouvelles définitions régionales permettront d’éliminer les limites en ce qui a trait aux services aux clients et de s’harmoniser aux régions économiques pour tirer profit des connaissances du marché du travail local ainsi que d’améliorer ces connaissances.

Les récentes modifications apportées à l’a.-e. ont permis d’élargir la capacité des clients précédemment inadmissibles d’accéder aux programmes et aux services financés dans le cadre des EDMT. La nouvelle conception du programme permettra d’offrir des services améliorés a certains des segments les plus vulnérables de la population de clients de l’a.-e. L’admissibilité élargie des clients réadmissibles à l’a.-e. comprendra les personnes qui ont versé des cotisations d’a.-e. durant au moins cinq des dix dernières années et permettra aux personnes occupant un emploi précaire ou non durable, dont un grand nombre sont des travailleurs à faible revenu, d’avoir accès à des services d’emploi pour les aider à améliorer leur situation d’emploi.

2.11.2 Clients, interventions et dépenses

Au cours de l’EF1718, la Colombie-Britannique a servi 68 973 clients, ce qui représente une baisse de 8,1 % d’une année à l’autre. Le nombre de prestataires actifs (-2 391; -6,8 %) et de clients non assurés (-5 190; -16,7 %) a diminué, tandis que le nombre d’anciens prestataires a bondi de 1 476 (+16,9 %).

Pour ce qui est de leurs proportions par rapport au nombre total de clients servis, les prestataires actifs (47,7 %) sont demeurés relativement stables (+0,7 point de pourcentage), et les anciens prestataires (14,8 %) ont augmenté de 3,2 points de pourcentage. En revanche, la part des clients non assurés (37,5 %) a diminué de 3,9 points de pourcentage.

La Colombie-Britannique a réalisé 185 276 interventions (-9,8 %) au cours de l’EF1718. Se situant à 88,4 %, les SAE ont continué de représenter la plus grande part de toutes les interventions semblables aux PEMS. Le nombre de clients de l’a.-e. qui sont retournés au travail (20 997) est demeuré stable d’une année à l’autre (-0,3 %), représentant 96,5 % de la cible annuelle de 21 750 de la province. Comparativement à l’exercice financier précédent, le montant des prestations non versées a chuté, passant de 152,70 millions de dollars à 136,56 millions de dollars, ce qui représente une baisse de 10,6 % d’une année à l’autre. Les dépenses totales liées aux PEMS sont passées de 290,3 millions de dollars au cours de l’EF1617 à 294,4 millions de dollars, ce qui représente une hausse de 1,4 % en glissement annuel. Ce montant comprend 13,6 millions de dollars que la Colombie-Britannique a reçus de l’investissement de 125 millions de dollars supplémentaires destinés aux EDMT annoncé dans le budget de 2017, ainsi que 6,8 millions de dollars pour remédier aux répercussions sur les collectivités découlant des tarifs imposés par les États-Unis sur les exportations de bois d’œuvre du Canada.

Graphique 30 – Répartition des clients des PEMS selon le type, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 30 – Répartition des clients des PEMS selon le type, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 30 - Version textuelle
Prestataires actifs Clients non assurés Anciens prestataires
2007-2008 39 046 10 767 32 035
2008-2009 43 636 10 652 41 736
2009-2010 64 197 14 720 35 795
2010-2011 51 433 16 828 38 415
2011-2012 36 889 12 984 29 068
2012-2013 31 953 13 303 31 522
2013-2014 34 612 11 336 35 680
2014-2015 34 937 9 502 32 365
2015-2016 35 891 9 007 31 706
2016-2017 35 272 8 733 31 073
2017-2018 32 881 10 209 25 883
Graphique 31 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 31 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 31 - Version textuelle
Jeunes (15 à 24 ans) Âge moyen (25-54 ans) Travailleurs âgés (55 ans et +)
2007-2008 14 269 47 750 5 971
2008-2009 16 137 56 345 7 612
2009-2010 18 965 70 080 9 886
2010-2011 17 929 64 350 9 934
2011-2012 12 846 45 872 7 839
2012-2013 9 719 46 584 9 524
2013-2014 10 935 49 179 10 295
2014-2015 9 666 45 010 9 738
2015-2016 9 232 44 893 9 733
2016-2017 8 687 44 197 9 701
2017-2018 7 126 39 939 9 302
Graphique 32 – Indicateurs de rendement clés, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 32 – Indicateurs de rendement clés, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 32 - Version textuelle
Retour au travail Clients actifs servis Ensemble des clients servis Prestations non versées (millions $)
2007-2008 31 427 39 046 81 848 131,00 $
2008-2009 31 607 43 636 96 024 161,76 $
2009-2010 38 931 64 197 114 712 241,66 $
2010-2011 42 082 51 433 106 676 228,44 $
2011-2012 33 580 36 889 78 941 146,43 $
2012-2013 16 777 31 953 76 778 112,51 $
2013-2014 20 040 34 612 81 628 121,85 $
2014-2015 19 818 34 937 76 804 126,47 $
2015/2016  19 552 35 891 76 604 125,29 $
2016-2017 21 050 35 272 75 078 152,70 $
2017-2018 20 997 32 881 68 973 136,56 $
Tableau 16 – Colombie-Britannique : Programmes semblables aux PEMS, 2017-2018
Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
Prestations d’emploi
DC (régulier) Prestations d’emploi pour le développement des compétences 3 496 -16,6 % 131 659
DC (apprentis) Prestations d’emploi pour le développement des compétences - Apprentis 13 560 +1,6 %
SSC Subventions salariales 1 897 -8,5 % 9 480
ATI Aide au travail indépendant 2 328 -9,4 % 14 272
PCE Partenariats pour la création d’emplois 217 -27,2 % 8 053
Mesures de soutien
SAE Service d’aide à l’emploi 163 778 -10,4 % 101 810
PMT Partenariats du marché du travail
Formation parrainée par l’employeur
s.o. s.o. 12 764
R et I Recherche et innovation s.o. s.o. 16 373

2.11.3 Prestations d’emploi

Au cours de l’EF1718, la Colombie-Britannique a réalisé un total de 21 498 interventions liées aux prestations d’emploi, soit 977 interventions de moins (-4,3 %) qu’au cours de l’EF1617. À l’exception du volet apprentis du DC (+218; +1,6 %), tous les autres types de prestations ont fortement diminué : PCE (-81; -27,2 %), volet régulier du DC (-697; -16,6 %), ATI (-241; -9,4 %) et SSC (-176; -8,5 %). Les dépenses totales liées aux prestations d’emploi se chiffraient à 163,5 millions de dollars (+5,7 %) au cours de l’EF1718.

En juin 2017, EDSC a annoncé un soutien financier de 6,8 millions de dollars pour la C.-B. au cours de l’EF1718 pour remédier aux répercussions sur les collectivités découlant des tarifs imposés par les États-Unis sur les exportations de bois d’œuvre du Canada.

Le ministère a ciblé ces fonds pour aider les collectivités et les travailleurs touchés par l’imposition des tarifs, tout en mettant l’accent sur les mesures de soutien, comme le recyclage professionnel, offertes par l’entremise des services d’emploi de WorkBC, ainsi qu’un investissement de plus de 1,45 million de dollars pour les projets du Community and Employer Partnership (CEP) qui offrent des formations axées sur les compétences et de l’expérience professionnelle afin d’aider les travailleurs touchés à effectuer une transition vers des emplois recherchés.

Au cours de l’EF1718, quatorze projets du CEP ont offert des formations et de l’expérience professionnelle à 86 clients dans les collectivités touchées par l’imposition des tarifs. Le CEP mobilise aussi les collectivités afin d’accroître la sensibilisation aux volets de financement et de cerner les besoins précis des collectivités qui peuvent être appuyés par le financement. Le ministère a collaboré avec les Centres WorkBC pour veiller à ce qu’il y ait un financement adéquat pour appuyer les travailleurs qui ont été mis à pied ou dont l’emploi est précaire grâce à un recyclage axé sur les compétences.

2.11.4 Services d’aide à l’emploi

Pour une quatrième année consécutive, les interventions liées aux SAE ont diminué en Colombie-Britannique, atteignant 163 778 (-10,4 %) au cours de l’EF1718. Tous les types de SAE ont enregistré des pertes, les services d’emploi (-11 512), le counseling individuel (-7 461) et les services de groupes (-121) chutant de 9,1 %, 13,4 % et 65,8 %, respectivement. Les dépenses totales liées aux SAE ont diminué de 6,2 % pour atteindre 101,8 millions de dollars.

2.11.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Au cours de l’EF1718, le financement destiné aux PMT et à la R et I a augmenté de 7,4 % pour atteindre 29,1 millions de dollars. Le financement destiné aux PMT (12,8 millions de dollars) et à la R et I (16,4 millions de dollars) a enregistré des hausses de 15,7 % et de 1,7 %, respectivement.

Pleins feux sur : la formation axée sur les compétences

Rick a été découpeur de viande commercial pendant 17 ans, lorsqu’une opération à l’épaule et un diagnostic d’arthrite l’ont empêché de continuer à travailler dans cette profession. Après avoir déménagé à Oliver, souhaitant qu’un climat plus chaud soulage son arthrite, Rick a visité le Centre WorkBC local et a découvert les services de gestion de cas offerts par WorkBC.

Rick était inquiet relativement à ses compétences en informatique et souhaitait obtenir de l’aide pour créer un curriculum vitae et poser sa candidature pour des emplois en ligne. Son gestionnaire de cas l’a dirigé vers un atelier qui mettait l’accent sur le développement de compétences en matière de recherche d’emploi, l’information concernant le marché du travail local, l’accès aux ressources en ligne et la présentation de candidatures en ligne. Après avoir terminé l’atelier, Rick a rédigé un nouveau curriculum vitae et une lettre de présentation, et a pratiqué ses techniques d’entrevue et ses réponses.

Rick a reçu des évaluations de carrière et de compétences afin de cerner ses compétences transférables et élaborer des objectifs d’emploi qui conviennent au marché du travail d’Oliver. Une évaluation des besoins liés à son invalidité l’a aussi aidé à comprendre de quelle façon son arthrite compromettrait sa capacité à effectuer certaines tâches et à découvrir quel objectif relatif au marché du travail aggraverait sa condition.

Avec son gestionnaire de cas, Rick a étudié les choix en matière d’emploi qui conviendraient à son tempérament, ses compétences et ses capacités physiques. Il avait un intérêt pour les occasions d’emploi au nouveau Centre correctionnel d’Okanagan qui allait bientôt ouvrir ses portes près d’Oliver au cours de cette année. Le gestionnaire de cas de Rick a effectué une recherche auprès des entreprises qui ont signé des contrats pour offrir des services au centre correctionnel et a tiré profit des liens que le Centre WorkBC a créés avec les employeurs pour aider Rick à trouver des occasions d’emploi convenables. Rick a soumis son curriculum vitae, participé à une entrevue et a finalement réussi à obtenir un emploi à temps plein chez Evergreen Maintenance, un entrepreneur offrant des services au centre correctionnel. Il a réalisé son objectif d’emploi.

2.12 Territoires du Nord-Ouest

À la suite d’une hausse de 1,1 % en 2016, le PIB réel des Territoires du Nord-Ouest a augmenté de 3,7 % en 2017, mais devrait diminuer en 2018. Le ralentissement prévu en 2018 découlera probablement de la faiblesse des investissements dans le secteur minier, la production de diamants ayant atteint son apogée.

Territoires du Nord-Ouest : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 1 469
Clients de l’assurance-emploi Clients non assurés
676this arrow represents an increase 793this arrow represents an increase
Interventions totales : 2 171
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle
Prestations d’emploi 264 11,4 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 1 907 25,4 %this arrow represents an increase
Proportion relative des interventions
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 12,2 % 4,2this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 87,8 % 4,2this arrow represents an increase
Affectation totale : 3,2 millions de dollars
Dépenses totales 2017-2018 (millions $) Variation annuelle
Prestations d’emploi 1,5 $ 2,1 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 1,2 $ 0,8 %this arrow represents an increase
PMT et R et I 0,2 $ 32,3 %this arrow represents a decrease
Dépenses totales1 2,9 $ 4,0 %this arrow represents a decrease
Prestations non versées estimées (millions $)
2016-2017 2017-2018 Variation annuelle
2,04 $ 1,30 $ 36,3 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Comparativement au dernier exercice financer, l’emploi a chuté dans les Territoires du Nord-Ouest, totalisant 21 200 (-1 100; -4,8 %) au cours de l’EF1718. Le taux de chômage du territoire a augmenté, passant de 7,1 % à 7,2 % d’une année à l’autre.

Semblablement à l’exercice financier précédent, les Territoires du Nord-Ouest ont continué à collaborer avec les intervenants en ce qui a trait au cadre de Compétences pour réussir (Skills 4 Success) qui a été lancé au cours de l’EF1617, en vue de répondre aux enjeux relatifs au marché du travail causés par la nature changeante du travail et la croissance du déséquilibre des compétences. Les priorités du territoire pour l’EF1718 comprenaient :

  • offrir un accès amélioré aux programmes aux clients de l’assurance-emploi (a.-e.) afin d’améliorer leurs compétences et d’accroître leurs chances de retourner au sein de la population active rapidement;
  • élaborer les outils nécessaires pour identifier les clients de l’a.-e. peu de temps après le début de leur période de prestations afin de leur présenter des programmes pertinents;
  • offrir des ressources et des services de perfectionnement professionnel de qualité par l’entremise des centres de service régionaux d’Éducation, de culture et de formation (ECF); et
  • évaluer les programmes actuels et collaborer avec les partenaires régionaux afin de cerner de nouveaux programmes et services visant à améliorer le potentiel d’emploi des clients de l’a.-e. admissibles.

2.12.1 Gestion fondée sur les résultats

Au cours de l’EF1718, le ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation (ECF) du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) a mobilisé les intervenants représentant des employeurs, des organismes et des collectivités pour déterminer les principaux obstacles au marché du travail ainsi que les principales occasions pour les résidents du Nord, et d’adapter les priorités et l’orientation, au besoin. Au printemps 2017, le ministère de l’ECF a mené un processus de mobilisation externe avec ses partenaires et ses intervenants; notamment les gouvernements, les collectivités et les employeurs autochtones, les ministères du GTNO et le Collège Aurora afin d’orienter l’élaboration d’une stratégie visant à améliorer les occasions et les résultats relatifs à l’emploi au sein des petites collectivités des T.N.-O. Au total, 411 intervenants, parmi les 31 des 33 collectivités des T.N.-O., ont participé à, entre autres, des entrevues, des groupes de discussion cibles et un sondage public.

Durant ces consultations, le ministère de l’ECF a reçu une rétroaction complète lui permettant d’orienter le remaniement de sa gamme de programmes relatifs au marché du travail. Cela a entraîné la mise en place de programmes simplifiés et axés davantage sur les clients, ainsi que des processus de demande conviviaux. Appuyée par la signature des nouvelles ententes de transfert relatives au marché du travail (ETMT), et parallèlement à cette signature, la nouvelle gamme de programmes relatifs au marché du travail du ministère de l’ECF a été lancée en avril 2018.

En 2017, le ministère de l’ECF a amorcé une restructuration importante de ses programmes relatifs au marché du travail appuyé par les ETMT qui a été orientée par les séances de mobilisation avec les clients, les entreprises et les intervenants, ainsi que le personnel responsable de la prestation des programmes des centres de services régionaux de l’ECF. Cette restructuration comprenait la simplification de la gamme de programmes, passant de 24 à huit programmes, afin d’éliminer le chevauchement et le dédoublement. Les programmes ont été renommés et rebaptisés, les rendant plus intuitifs et axés sur les clients. Le ministère de l’ECF a aussi révisé les formulaires de demande et les processus administratifs internes afin d’améliorer la responsabilisation et de faciliter l’accès des clients.

Le résultat est une gamme de programmes qui garantit un soutien et des services plus équitables pour les clients de l’a.-e. et les clients non admissibles à l’a.-e., puisque la majorité des programmes peuvent être appuyés par les volets de financement des EDMT et des EDMO, selon la situation du client. Ces programmes sont décrits ci-dessous.

2.12.2 Clients, interventions et dépenses

Au cours de l’EF1718, le nombre total de clients servis dans les Territoires du Nord-Ouest a augmenté, passant de 1 035 à 1 469, ce qui représente une croissance de 41,9 % d’une année à l’autre. Tous les types de clients ont enregistré des hausses, le nombre de prestataires actifs (+27), d’anciens prestataires (+187) et de clients assurés (+220) augmentant de 8,8 %, 119,9 % et 38,4 %, respectivement. Contrairement à leurs nombres, la part des prestataires actifs (22,7 %) a diminué de 6,9 points de pourcentage, celle des clients non assurés (54,0 %) a chuté de 1,4 point de pourcentage, tandis que la part des anciens clients (23,3 %) a augmenté de 8,3 points de pourcentage.

Pour une troisième année consécutive, le nombre total d’interventions réalisées par les Territoires du Nord-Ouest a augmenté, atteignant 2 171 (+19,4 %) au cours de l’EF1718. Se situant à 87,8 %, les SAE ont conservé la plus grande part de toutes les interventions liées aux PEMS. Le nombre de clients de l’a.-e. qui sont retournés au travail a diminué, passant de 177 à 142 au cours de l’EF1718, ce qui représente une baisse de 19,8 % d’une année à l’autre. Le montant des prestations non versées (1,30 million de dollars) a chuté de 36,3 %. Les dépenses totales de la province liées aux PEMS ont diminué de 4,0 % pour atteindre 2,9 millions de dollars. Ce montant comprend la part (161 675 $) des Territoires du Nord-Ouest du montant supplémentaire de l’investissement de 125 millions de dollars destiné aux EDMT annoncé dans le budget de 2017.

Graphique 33 – Répartition des clients des PEMS selon le type, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 33 – Répartition des clients des PEMS selon le type, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 33 - Version textuelle
Prestataires actifs Clients non assurés Anciens prestataires
2007-2008 345 68 189
2008-2009 386 99 280
2009-2010 478 130 368
2010-2011 413 134 388
2011-2012 327 153 437
2012-2013 314 144 460
2013-2014 347 151 532
2014-2015 294 138 500
2015-2016 325 195 849
2016-2017 306 156 573
2017-2018 333 343 793
Graphique 34 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 34 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 34 - Version textuelle
Jeunes (15 à 24 ans) Âge moyen (25-54 ans) Travailleurs âgés (55 ans et +)
2007-2008 142 381 40
2008-2009 197 482 44
2009-2010 270 631 41
2010-2011 277 523 36
2011-2012 305 535 28
2012-2013 300 526 32
2013-2014 274 516 56
2014-2015 283 496 46
2015-2016 435 735 76
2016-2017 295 526 59
2017-2018 443 825 78
Graphique 35 – Indicateurs de rendement clés, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 35 – Indicateurs de rendement clés, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 35 - Version textuelle
Retour au travail Clients actifs servis Ensemble des clients servis Prestations non versées (millions $)
2007-2008 214 345 602 2,50 $
2008-2009 208 386 765 2,68 $
2009-2010 278 478 976 4,05 $
2010-2011 263 413 935 3,51 $
2011-2012 202 327 917 2,34 $
2012-2013 185 314 918 2,16 $
2013-2014 200 347 21 200 2,33 $
2014-2015 193 294 932 2,35 $
2015/2016  173 325 1 369 1,82 $
2016-2017 177 306 1 035 2,04 $
2017-2018 142 333 1 469 1,30 $
Tableau 17 – Territoires du Nord-Ouest : Programmes semblables aux PEMS, 2017-2018
Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
Prestations d’emploi
DC (régulier) Acquisition de compétences essentielles 55 -32,9 % 995
DC (apprentis) Acquisition de compétences essentielles - apprentissage 125 -18,8 %
SSC Subventions salariales 60 +275,0 % 323
ATI Option du travail indépendant 14 -33,3 % 203
PCE Partenariats pour la création d’emplois 10 -60,0 % 0
Mesures de soutien
SAE Services d’aide à l’emploi des Territoires du Nord-Ouest 1 907 25,4 % 1 180
PMT Partenariats du marché du travail des Territoires du Nord-Ouest s.o. s.o. 128
R et I Recherche et innovation s.o. s.o. 80

2.12.3 Prestations d’emploi

Les interventions liées aux prestations d’emploi réalisées dans les Territoires du Nord-Ouest ont chuté pour une deuxième année consécutive, totalisant 264 (-11,4 %) au cours de l’EF1718. À l’exception des SSC (+44; +275,0 %), tous les autres types de prestations ont diminué : ATI (-7; -33,3 %), PCE (-15; -60,0 %), volet régulier du DC (-27; -32,9 %) et volet apprentis du DC (-29; -18,8 %). Les dépenses totales liées aux prestations d’emploi ont légèrement chuté, passant de 1,6 million de dollars à 1,5 million de dollars, ce qui représente une baisse de 2,1 % d’une année à l’autre.

2.12.4 Mesures de soutien : SAE

Dans les Territoires du Nord-Ouest, les interventions liées aux SAE, seulement réalisées par l’entremise du counseling individuel, ont augmenté pour une troisième année consécutive, totalisant 1 907 (+25,4 %) au cours de l’EF1718. Les dépenses totales liées aux SAE se sont accrues de 0,8 % pour atteindre 1,2 million de dollars.

2.12.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Le financement total destiné aux PMT et à la R et I est passé de 307 000 $ à 208 000 $, ce qui représente une importante baisse de 32,3 % d’une année à l’autre. Les dépenses liées à la R et I (80 000 $) et aux PMT (128 000 $) ont diminué de 33,4 % et 31,6 %, respectivement.

Le GTNO n’a pas investi dans les mesures de soutien relatives à la recherche et à l’innovation au cours de l’EF1718. Cependant, les Territoires prévoient mettre en œuvre de nouvelles mesures de soutien relatives à la R et I au cours de l’EF1819 en mettant à l’essai une approche novatrice pour collaborer avec les élèves de la 9e à la 12e année, ainsi qu’avec les jeunes âgés de 18 à 24 ans, afin de les aider à prendre des décisions éclairées qui leur permettront d’améliorer leur éducation et leurs résultats en matière d’emploi. La mise en place de postes de conseillers en carrière et en éducation permettra de s’assurer que les résidents, en particulier les étudiants et les jeunes, sont prêts pour les occasions dans les emplois recherchés.

La détermination de Gerald concernant les diamants

Gerald est un homme autochtone de 29 ans qui n’a pas obtenu de diplôme d’études secondaires. Il habite présentement à Yellowknife avec sa jeune famille. Au cours des dernières années, il a occupé des postes temporaires ou saisonniers, principalement en tant qu’ouvrier. En novembre 2017, il a eu accès à du financement dans le cadre du programme Développer les compétences essentielles au titre des EDMT pour suivre un cours d’introduction à l’industrie minière de 6 semaines à Yellowknife, parrainé par la Mine Training Society. Il a ensuite suivi un programme de mineurs de surface de 14 semaines à Fort Smith. Peu de temps après avoir terminé le programme, on lui a offert un emploi permanent à temps plein à la mine de diamants Diavik où il travaille désormais en tant que mineur de surface.

Paver la voie (développement des compétences)

Tom est devenu un apprenti électricien inscrit en juin 2010. Il a travaillé pour deux entreprises d’électricité à Yellowknife durant son apprentissage. Il a accédé au programme d’apprentissage de développement des compétences essentielles offert dans le cadre des EDMT afin de participer aux quatre niveaux de formation technique durant son apprentissage (de 2010 à 2014). Il a terminé son programme d’apprentissage et a obtenu son certificat de compagnon et une mention du Sceau rouge en mai 2014. Malheureusement, il a perdu son emploi d’électricien et a donc souhaité démarrer sa propre entreprise. Tom a reçu des conseils d’un agent de perfectionnement professionnel et a été dirigé vers le programme de travail indépendant offert dans le cadre des EDMT. Il a très bien réussi le programme de travail indépendant et a démarré sa propre entreprise. Il cherche désormais à embaucher des apprentis au sein de son entreprise. Il est prévu que Tom soit en mesure de guider ses nouveaux employés par l’entremise du programme d’apprentissage et grâce au soutien du nouveau programme de développement des compétences de l’ECF offert dans le cadre des EDMT.

2.13 Yukon

Le PIB réel du Yukon a augmenté de 3,1 % en 2017, après avoir enregistré une hausse de 6,9 % en 2016. Cette croissance était principalement attribuable à l’augmentation des exportations. En 2018, le taux de croissance économique devrait s’être renforcé d’environ 4,6 %.

Yukon : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 360
Clients de l’a.-e. Clients non assurés
252this arrow represents an increase 108this arrow represents an increase
Interventions totales : 453
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle
Prestations d’emploi 180 9,1 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 273 24,7 %this arrow represents an increase
Proportion relative des interventions
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 39,7 % 3,3this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 60,3 % 3,3this arrow represents an increase
Affectation totale : 3,8 millions de dollars
Dépenses totales 2017-2018 (millions $) Variation annuelle
Prestations d’emploi 1,8 $ 17,2 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 1,4 $ 9,6 %this arrow represents a decrease
PMT et R et I 0,2 $ 27,2 %this arrow represents a decrease
Dépenses totales1 3,5 $ 0,9 %this arrow represents an increase
Prestations non versées estimées (millions $)
2016-2017 2017-2018 Variation annuelle
1,50$ 1,01$ 32,7 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Parallèlement à l’EF1617, le marché du travail du Yukon à continuer d’afficher un bon rendement au cours de l’EF1718, la croissance des niveaux d’emploi (+500; +2,4 %), faisant grimper le taux d’emploi à 73,3 % comparativement à 73,0 % l’année précédente. Cela représentait le taux le plus élevé du Yukon depuis que Statistique Canada a commencé à publier les estimations de l’Enquête sur la population active des territoires au cours de l’EF9293. Pour ce qui est du taux de chômage, celui-ci a diminué de 2,1 points de pourcentage pour se chiffrer à 3,2 % durant le dernier exercice financier, soit le taux le plus bas des dix dernières années.

Dans un environnement économique en constante amélioration, le Yukon a besoin de travailleurs hautement qualifiés qui sont prêts à répondre aux exigences du marché du travail. Afin de jumeler les besoins des employeurs à ceux d’une main-d’œuvre qualifiée, depuis l’EF0910, le territoire a élaboré un plan de développement du marché du travail de dix ans avec les intervenants clés du marché du travail. Le plan comprend :

  • une stratégie de formation exhaustive axée sur les compétences et les métiers;
  • une stratégie d’immigration;
  • une stratégie axée sur l’information sur le marché du travail; et
  • des stratégies de recrutement et de maintien en poste des employés.

En outre, le Yukon a continué à concentrer ses efforts sur les occasions pour les groupes ciblés (p. ex., les bénéficiaires de l’aide sociale, les personnes handicapées, les travailleurs âgés, les jeunes, les membres des Premières Nations, les femmes dans les métiers et les immigrants) qui ont tendance à faire face aux enjeux les plus importants relatifs au marché du travail.

2.13.1 Gestion fondée sur les résultats

Après une consultation nationale auprès des intervenants, qui a pris fin en septembre 2016, et après la signature de l’EDMT modifiée en mars 2018, le Yukon prévoit mettre en place une gamme de programmes plus rationalisée, simplifiée et inclusive en avril 2019. Tandis que le territoire continu d’accorder la priorité au volet apprentis du DC et aux SAE pour servir la population en croissance rapide et pour développer une main-d’œuvre pour les métiers de la construction, le marché du travail du Yukon fait toujours face à des pénuries de travailleurs. De plus, une proportion importante de la population du territoire demeure sous-représentée au sein du marché du travail, notamment les membres des Premières Nations, les jeunes et les personnes handicapées. Afin de répondre à ces besoins, le Yukon prévoit accorder davantage la priorité :

  • aux personnes les plus éloignées du marché du travail;
  • aux services ciblant les employeurs, afin de les aider à mobiliser les membres des groupes sous-représentés; et
  • sur un soutien accru de l’innovation au sein de la conception et de la prestation des programmes.

Pour ce faire, Yukon Éducation lancera une nouvelle gamme de programmes qui tireront profit des nouvelles mesures de souplesse indiquées dans les EDMT, réduiront le fardeau administratif du gouvernement du Yukon et permettra à la collectivité d’accéder plus facilement aux mesures de soutien. Les nouveaux programmes, conçus selon la nature des demandeurs, relèveront de l’une des catégories suivantes :

  • Working UP : des services et des mesures de soutien pour les personnes qui cherchent à devenir autosuffisantes au sein du marché du travail;
  • Staffing UP :  des services et des mesures de soutien pour les employeurs qui cherchent à améliorer leurs taux et leurs pratiques en matière de recrutement et de maintien en poste, et à former leurs employés actuels et futurs afin de répondre à leurs besoins; et
  • Building UP :  soutien financier pour les organismes qui élaborent et offrent des services aux personnes et aux employeurs, ou pour les activités visant à renforcer le marché du travail.

2.13.2 Clients, interventions et dépenses

Au cours de l’EF1718, le Yukon a servi un nombre total de 360 clients, ce qui représente une hausse de 12,5 % d’une année à l’autre. Tous les types de clients se sont accrus : prestataires actifs (+7; +3,5 %), anciens prestataires (+10; +29,4 %) et clients non assurés (+23; +27,1 %). Bien que la proportion de prestataires actifs (57,8 %) parmi tous les clients ait diminué de 5,0 points de pourcentage, celles des anciens prestataires (12,2 %) et des clients non assurés (30,0 %) ont augmenté de 1,6 et 3,4 points de pourcentage, respectivement.

Le Yukon a réalisé 453 interventions semblables aux PEMS au cours de l’EF1718, ce qui représente une croissance de 18,0 % d’une année à l’autre. Se situant à 60,3 % (+3,3 points de pourcentage) de toutes les interventions, les SAE sont demeurées les interventions délivrées les plus communes. Dans l’ensemble, un total de 141 (-19,9 %) personnes sont retournées au travail après avoir participé à un programme semblable aux PEMS. Le montant des prestations non versées a diminué, passant de 1,50 million de dollars à 1,01 million de dollars, ce qui représente une baisse de 32,7 % d’une année à l’autre. Les dépenses totales destinées aux PEMS totalisaient 3,5 millions de dollars (+0,9 %) au cours de l’EF1718.

Graphique 36 – Répartition des clients des PEMS selon le type, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 36 – Répartition des clients des PEMS selon le type, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 36 - Version textuelle
Prestataires actifs Clients non assurés Anciens prestataires
2007-2008 299 68 145
2008-2009 284 81 297
2009-2010 344 77 197
2010-2011 289 56 176
2011-2012 305 97 267
2012-2013 338 93 274
2013-2014 271 45 96
2014-2015 259 45 131
2015-2016 211 41 65
2016-2017 201 34 85
2017-2018 208 44 108
Graphique 37 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 37 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 37 - Version textuelle
Jeunes (15 à 24 ans) Âge moyen (25-54 ans) Travailleurs âgés (55 ans et +)
2007-2008 75 233 35
2008-2009 115 307 50
2009-2010 94 301 43
2010-2011 94 240 30
2011-2012 109 311 71
2012-2013 119 323 71
2013-2014 41 163 37
2014-2015 53 174 48
2015-2016 28 131 28
2016-2017 35 134 24
2017-2018 34 167 29
Graphique 38 – Indicateurs de rendement clés, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 38 – Indicateurs de rendement clés, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 38 - Version textuelle
Retour au travail Clients actifs servis Ensemble des clients servis Prestations non versées (millions $)
2007-2008 264 299 512 2,20 $
2008-2009 279 284 662 2,23 $
2009-2010 270 344 618 2,77 $
2010-2011 250 289 521 2,62 $
2011-2012 270 305 669 2,57 $
2012-2013 256 338 705 2,14 $
2013-2014 230 271 412 2,40 $
2014-2015 170 259 435 1,85 $
2015/2016  180 211 317 1,27 $
2016-2017 176 201 320 1,50 $
2017-2018 141 208 360 1,01 $
Tableau 18 – Yukon : Programmes semblables aux PEMS, 2017-2018
Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
Prestations d’emploi
DC (régulier) Prestations d’emploi pour le développement des compétences 27 +17,4 % 1 793
DC (apprentis) Prestations d’emploi pour le développement des compétences - apprentis 150 +9,5 %
SSC Subventions salariales ciblées 3 -40,0 % 26
ATI Mesures de soutien au travail indépendant 0 s.o. 0
PCE Prestations d’emploi pour le développement des compétences 0 s.o. 0
Mesures de soutien
SAE Services d’aide à l’emploi 273 +24,7 % 1 445
PMT Partenariats du marché du travail
Formation parrainée par l’employeur
s.o. s.o. 124
R et I Recherche et innovation s.o. s.o. 95

2.13.3 Prestations d’emploi

Après une quatrième année consécutive de déclin, les interventions liées aux prestations d’emploi au Yukon ont augmenté de 9,1 % pour atteindre 180 au cours de l’EF1718. À l’exception des SSC (-2; -40,0 %), tous les types de prestations ont enregistré des hausses, le volet régulier du DC (+4) et le volet apprentis du DC (+13) augmentant de 17,4 % et 9,5 %, respectivement. Pour une troisième année consécutive, le Yukon n’a pas offert d’interventions liées à l’ATI. Comparativement à l’exercice financier précédent, les dépenses totales du Yukon liées aux prestations d’emploi ont augmenté de 17,2 % pour atteindre 1,8 million de dollars au cours de l’EF1718.

2.13.4 Mesures de soutien : SAE

Au cours de l’EF1718, le Yukon a réalisé un total de 273 interventions liées aux SAE, ce qui représente une hausse de 24,7 % d’une année à l’autre. Les services d’emploi étaient le seul type d’interventions liées aux SAE réalisés. Les dépenses totales de la province liées aux SAE sont passées de 1,6 million de dollars à 1,4 million de dollars, ce qui représente une baisse de 9,6 % d’une année à l’autre.

2.13.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Au cours de l’EF1718, le financement total accordé par le Yukon aux PMT et à la R et I est passé de 302 000 $ à 219 000 $ (-27,2 %). Bien que les dépenses totales liées aux PMT aient augmenté (+8,7 %), passant de 114 000 $ à 124 000 $, les dépenses totales liées à la R et I ont diminué fortement de 49,2 % pour se chiffrer à 95 000 $.

Une aide financée dans le cadre des EDMT a appuyé Daniel dans son parcours pour devenir charpentier

Daniel a échoué trois fois à l’examen du premier niveau de charpenterie et était prêt à abandonner. Ses résultats étaient préoccupants puisque la rétroaction de son employeur était toujours satisfaisante. Après avoir travaillé étroitement avec un gestionnaire de cas d’apprentis et un agent de projet relatif au marché du travail, Daniel a obtenu du financement pour faire l’objet d’une évaluation psychologique afin de déterminer quelles sont les mesures de soutien et les mesures d’adaptation dont il pourrait avoir besoin pour réussir. Lorsque les recommandations tirées de l’évaluation ont été reçues, il était clair que Daniel souffrait d’anxiété sévère. Après avoir pris conscience de cette information, le collège a mis en place des mesures d’adaptation et a fait l’acquisition de casques d’écoute antibruit pour mettre à sa disposition. Peu de temps après, Daniel a réussi son examen du premier niveau de charpenterie avec une note de 82 %! Depuis, Daniel est en bonne voie d’obtenir son certificat de compagnon, ayant fièrement réussi son examen du troisième niveau de charpenterie en avril dernier. Nous avons hâte de le voir obtenir son certificat de compagnon en mai 2019.

2.14 Nunavut

En 2017, la croissance du PIB réel du Nunavut était la plus élevée de toutes les provinces et de tous les territoires, atteignant 9,8 %, soit beaucoup plus élevée que la moyenne nationale de 3,0 %. Cela peut être attribuable à l’élargissement du secteur minier. Des taux de croissance tout aussi élevés sont prévus pour les prochaines années.

Nunavut : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 1 094
Clients de l’a.-e. Clients non assurés
321this arrow represents an increase 773this arrow represents an increase
Interventions totales : 1 602
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle
Prestations d’emploi 436 33,3 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 1 200 45,3 %this arrow represents an increase
Proportion relative des interventions
Type d’interventions 2017-2018 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 26,7 % 1,7this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 73,3 % 1,7this arrow represents an increase
Affectation totale : 2,9 millions de dollars
Dépenses totales 2017-2018 (millions $) Variation annuelle
Prestations d’emploi 1,9 $ 1,2 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 0,2 $ 0,0 %
PMT et R et I 0,2 $ 305,8 %this arrow represents an increase
Dépenses totales1 2,2 $ 5,0 %this arrow represents an increase
Prestations non versées estimées (millions $)
2016-2017 2017-2018 Variation annuelle
1,15 $ 0,78 $ 32,1 % this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Comparativement à l’exercice financier précédent, les conditions du marché du travail du Nunavut se sont affaiblies au cours de l’EF1718. L’emploi (-200; -1,3 %) est passé de 13 500 à 13 400, l’emploi à temps plein chutant de 3,0 % pour atteindre 11 400, tandis que l’emploi à temps partiel a augmenté de 12,7 % pour se chiffrer à 2 000. Se situant à 14,0 %, le taux de chômage du territoire a diminué par rapport à l’EF1617, alors qu’il se situait à 14,3 %, mais est demeuré bien au-dessus de la moyenne nationale.

La persistance d’un taux de chômage élevé au sein de la population inuite était le principal enjeu auquel le Nunavut a fait face au cours de l’EF1718. De plus, le manque de formations axées sur le perfectionnement des compétences ou sur la préparation à l’emploi a contribué à la faiblesse de leur employabilité. Par conséquent, les priorités du territoire demeurent de préparer la main-d’œuvre à répondre aux besoins d’une économie croissante et en transition. Cela comprenait le fait d’encourager la participation des employeurs à la formation afin de s’assurer que les compétences soient harmonisées aux occasions d’emploi actuelles et futures, ce qui permettrait d’aider les Nunavummiuts à développer les compétences essentielles dont ils ont besoin pour trouver et conserver un emploi, et de jumeler les chercheurs d’emploi du Nunavut aux occasions d’emploi grâce à de l’information sur le marché du travail exacte, complète et offerte en temps opportun. Le Nunavut mobilise aussi les leaders de la collectivité, les organismes communautaires, les municipalités, les organisations inuites et les autres ordres de gouvernement pour tirer profit des occasions de partenariat.

2.14.1 Gestion fondée sur les résultats

Pour accroître la participation des clients à ses programmes semblables aux PEMS, le Nunavut améliore son service à la clientèle en surveillant et en adaptant son modèle de prestation de services régulièrement. Afin de s’assurer que tous les clients obtiennent les meilleurs résultats des SAE, le territoire est en train d’élaborer un programme de perfectionnement professionnel continu pour son personnel de première ligne. En outre, le système de gestion des cas fait l’objet d’une évaluation afin de cerner des mesures pour répondre de manière efficace aux besoins des clients. Ces améliorations stimulent la création de nouvelles sources d’information et de nouveaux outils pour orienter les pratiques et les politiques.

2.14.2 Clients, interventions et dépenses

Au cours de l’EF1718, le Nunavut a servi 1 094 (+30,4 %) clients. Tous les types de clients ont contribué à cette hausse : prestataires actifs (+37; +31,9 %), anciens prestataires (+73; +76,8 %) et clients non assurés (+145; +23,1 %). Pour ce qui est de leurs proportions par rapport au nombre total de clients servis, les prestataires actifs (14,0 %) et les anciens prestataires (15,4 %) ont augmenté de 0,2 et 4,0 points de pourcentage, respectivement, tandis que les clients non assurés (70,7 %) ont chuté de 4,2 points de pourcentage.

Le territoire a réalisé un total de 1 636 interventions semblables aux PEMS, ce qui représente une hausse de 41,9 % d’une année à l’autre. Se chiffrant à 73,3 % de toutes les interventions (+1,7 point de pourcentage) les interventions liées aux SAE sont demeurés le type d’intervention le plus utilisé. Après avoir participé à des programmes semblables aux PEMS, un total de 52 personnes sont retournées au travail comparativement à 75 au cours de l’année précédente. Par conséquent, le montant des prestations non versés (-32,1 %) est passé de 1,15 million de dollars à 0,78 million de dollars, soit une baisse d’une année à l’autre. Les dépenses totales liées aux PEMS au cours de l’EF1718 ont augmenté de 5,0 % par rapport à l’année précédente pour se chiffrer à 2,2 millions de dollarsNote de bas de page 18.

Graphique 39 – Répartition des clients des PEMS selon le type, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 39 – Répartition des clients des PEMS selon le type, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 39 - Version textuelle
Prestataires actifs Clients non assurés Anciens prestataires
2007-2008 152 124 326
2008-2009 136 95 276
2009-2010 179 160 507
2010-2011 109 73 38
2011-2012 107 80 89
2012-2013 100 113 219
2013-2014 98 128 173
2014-2015 110 126 460
2015-2016 126 154 706
2016-2017 116 95 628
2017-2018 153 168 773
Graphique 40 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 40 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 40 - Version textuelle
Jeunes (15 à 24 ans) Âge moyen (25-54 ans) Travailleurs âgés (55 ans et +)
2007-2008 154 395 14
2008-2009 150 290 8
2009-2010 247 531 11
2010-2011 38 125 7
2011-2012 65 166 7
2012-2013 132 231 7
2013-2014 120 223 9
2014-2015 241 399 25
2015-2016 332 567 42
2016-2017 307 466 28
2017-2018 467 540 34
Graphique 41 – Indicateurs de rendement clés, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 41 – Indicateurs de rendement clés, 2007-2008 à 2017-2018
Graphique 41 - Version textuelle
Retour au travail Clients actifs servis Ensemble des clients servis Prestations non versées (millions $)
2007-2008 140 152 602 0,80 $
2008-2009 104 136 507 0,76 $
2009-2010 175 179 846 1,08 $
2010-2011 80 109 220 0,82 $
2011-2012 65 107 276 0,78 $
2012-2013 53 100 432 0,40 $
2013-2014 50 98 399 0,38 $
2014-2015 47 110 696 0,52 $
2015/2016  53 126 986 0,62 $
2016-2017 75 116 839 1,15 $
2017-2018 52 153 1 094 0,78 $
Tableau 19 – Nunavut : Programmes semblables aux PEMS, 2017-2018
Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
Prestations d’emploi
DC (régulier) Soutien à l’apprentissage et à la formation des adultes 356 +27,1 % 1 501
DC (apprentis) Soutien à l’apprentissage et à la formation des adultes - apprentis 39 -7,1 %
SSC Formation en cours d’emploi 34 s.o. 400
ATI Incitatif à l’entrepreneuriat du Nunavut 7 +40 % 18
Mesures de soutien
SAE Services d’aide à l’emploi 1 200 +45,3 % 150
PMT Initiatives de formation ciblée s.o. s.o. 172
R et I Recherche et innovation s.o. s.o. s.o.

2.14.3 Prestations d’emploi

Comparativement à l’exercice financier précédent, les interventions liées aux prestations d’emploi ont augmenté considérablement de 33,3 % au cours de l’EF1718 pour atteindre 436 interventions. L’ATI (+2; +40,0 %) et le volet régulier du DC (+76; +27,1 %) ont enregistré des hausses, tandis que volet apprentis du DC (-3; -7,1 %) a diminué. Le Nunavut a aussi réalisé 34 interventions liées aux SSC pour la première fois depuis l’EF1415. Les dépenses totales liées aux prestations d’emploi ont diminué de 1,2 % pour se chiffrer à 1,9 millions de dollars.

2.14.4 Mesures de soutien : SAE

Au cours de l’EF1718, les interventions liées aux SAE, réalisées seulement par l’entremise des services d’emploi (c.-à-d. que le Nunavut n’a pas offert de services de groupe et de counseling individuel), ont augmenté de 45,3 % pour atteindre 1 200. Les dépenses totales liées aux SAE sont demeurées stables à 150 000 dollars.

2.14.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Au cours de l’EF1718, le financement total accordé par le Yukon aux PMT est passé de 43 000 $ à 172 000 $. Le Nunavut n’a pas inclus la R et I dans ses programmes actifs d’emploi au cours de l’EF1718.

3. Évaluation des prestations d’emploi et mesures de soutien (PEMS) et un aperçu des modèles de prestation de service

Cette section présente les résultats des études menées dans le cadre de l’évaluation et de la surveillance continue des EDMT entre 2012 et 2017, ainsi qu’un aperçu des pratiques exemplaires nationale et internationale de modèles de prestation de services pour les prestations d’emploi. La première partie de cette section résume les résultats des récentes évaluations des EDMT. La deuxième partie présente un aperçu des modèles de prestation de services.

3.1 Résultats de l’évaluation des EDMT effectuée de 2012 à 2017

Entre 2012 et 2017, Emploi et Développement social Canada travaille conjointement avec 12 provinces et territoires pour évaluer les prestations d'emploi et mesures de soutien qui sont offertes en vertu des EDMT. Les résultats n’ont pas été produits pour le Québec puisque le Gouvernement du Québec est responsable de l’évaluation de son EDMTNote de bas de page 19.

En s'appuyant sur les leçons apprises et les meilleures pratiques tirées d'anciennes évaluations des EDMT, le second cycle d'évaluations a fourni des données probantes de grande qualité concernant l'efficience et l'efficacité des programmes semblables aux PEMS conçus et offerts par les provinces et territoires. Les évaluations sont désormais plus opportunes et mieux adaptées à l'élaboration de programmes et de politiques. Qui plus est, elles permettent d'obtenir des données probantes de haute qualité tout en s'appuyant sur une approche rentable. Le second cycle a permis de confirmer les faits suivants :

  • Les participants aux programmes des EDMT ont joui d'une meilleure employabilité et d'un meilleur revenu. Ils ont également affiché un plus faible recours aux prestations d'assurance-emploi et à l'aide sociale.
  • Proposer des services d'aide à l'emploi, ce qui comprend les services de counselling et l'aide à la recherche d'emploi, plus tôt au cours de la demande d'a.-e., soit lors des quatre premières semaines, a eu d'importantes répercussions sur le revenu et l'emploi, et a facilité des retours plus rapides au travail.
  • L'analyse coûts-avantages a démontré que d'une perspective sociale, pour les participants, les avantages surpassaient le coût des investissements pour la plupart des interventions.

Voir l’annexe 3.16 pour connaître les impacts différentiels des PEMS aux niveaux national et provincial. Les rapports de synthèse complets de l’évaluation des EDMT aux niveaux national, provincial et territorial ont été publiés en 2017 et 2018 et sont accessibles sur le site Web d’évaluation d’EDSC : https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/ministere/rapports/evaluations.html

3.2 Modèles de prestation de services pour les prestations d’emploi et les mesures de soutien

Cette section présente un résumé d’une récente analyse documentaire couvrant les pratiques exemplaires des méthodes de prestations de services utilisées à l’échelle nationale et internationale dans les programmes actifs d’emploi. La première partie de cette section présente un aperçu et une évolution des méthodes de prestation de services et des réformes internationales. La deuxième partie décrit les modèles de prestation de services présentement utilisés par les provinces et les territoires. La dernière section résume une série de consultations et d’entrevues avec des fournisseurs de services de trois provinces, et cerne les lacunes et les pratiques exemplaires.

3.2.1 Contexte

Pendant près de quarante ans, les gouvernements de partout dans le monde ont mis à l’essai et ont élaboré des approches ou des modèles axés sur la prestation de services d’emploi qui sont économiques et efficaces, et qui répondent simultanément aux besoins des chercheurs d’emploi, des employeurs, des secteurs industriels et des collectivités. Ce résumé des pratiques exemplaires aidera à orienter la conception de politiques en matière de décisions relatives à la prestation de services prises par les provinces et les territoires, dans le contexte de l’augmentation des pénuries de main-d’œuvre et de compétences.

Au cours des dernières années, les gouvernements des quatre coins du monde ont fait quelques expériences avec l’externalisation de la prestation de programmes actifs d’emploi. Bien que cela demeure une méthode populaire de prestation de services, de nombreux pays n’ont pas réalisé d’économies soutenables, ou ont eu des problèmes avec la gestion ou la surveillance du marché. Par conséquent, nombre d’entre eux ont annulé leurs contrats et internalisé de nouveau les services. Alors que les modèles de prestation de services continuent d’évoluer, de nombreux pays font encore des expériences et innovent avec diverses combinaisons de méthodes de prestations publiques et privées.

Un bon exemple d’une telle innovation est le classement Star Ratings de Job Services Australia. Pour atténuer les problèmes liés à la prestation de services, la transparence et les mesures de rendement, ces notes offrent au client la chance de choisir leur fournisseur de services, tout en offrant une mesure de rendement rigoureuse et transparente au gouvernement et aux fournisseurs de services. Cela permet aussi de régler les problèmes comme le « stationnement » des chercheurs d’emploi ayant des besoins complexes ou l’offre de services seulement aux personnes qui sont prêtes à l’emploi et qui ont plus de chances de réussir à obtenir un emploi.

Au Canada, le Groupe de travail sur les services de développement de carrière du Forum des ministres du marché du travail a récemment commandé une série d’entrevues et de consultations avec les fournisseurs de programmes d’emploi de trois provinces. Le rapport qui en a découlé était une réponse à une étude précédente sur les lacunes dans la prestation des PEMS. Il mettait l’accent sur les lacunes et les pratiques exemplaires dans les méthodes d’admission et d’évaluation, dans les services d’aide à l’emploi, dans le développement des compétences et dans la transition vers le marché du travail. Les recommandations de ce rapport peuvent contribuer à la conception de modèles de prestation de services plus efficaces et efficients.

3.2.2 Point de vue international des méthodes de prestation de services pour les programmes d’emploi

Depuis les années 1980, de nombreux pays ont fait des expériences avec l’externalisation de services publics, l’internalisation de services précédemment externalisés ou en combinant leurs méthodes de prestation de services d’emploi. L’externalisation des services est demeurée une méthode populaire pour la réforme de la prestation de services puisque les gains d’efficiences réalisés grâce aux appels d’offres concurrentiels ont entraîné d’importantes économies pour les gouvernements. De plus, l’instauration de la concurrence au sein d’une structure traditionnellement monopolistique a mené à des innovations et à des améliorations, ce qui a amélioré les normes et le rendement.

Cependant, ces gains ne se sont pas fait sans coûts, c’est-à-dire des effets négatifs sur l’emploi, des réductions de salaire et la détérioration des conditions de travail dans les régions externalisées. Par conséquent, de nombreux gouvernements sont revenus sur leur décision d’externalisation (internalisation) lorsqu’il n’y avait plus d’économies viables, ou lorsqu’ils ont fait face à des enjeux relatifs à la gestion ou à la surveillance du marché. Un autre facteur stimulant la tendance vers l’internalisation était le changement du climat politique. Dans le cadre de l’évolution constante de l’amélioration de la prestation de services pour les prestations actives d’emploi, certains pays choisissent le « sourçage simultané » ou d’autres combinaisons de méthodes de prestation publiques et privées.

Externalisation

Depuis les années 1980, l’externalisation des services publics a été une méthode populaire en ce qui a trait à la réforme de la prestation de services. Cette tendance découle de l’augmentation des contraintes financières imposées aux budgets des gouvernements, ainsi que l’accent mis sur les économies et les efficiences. Domberger et Jensen (1997) font une distinction entre la sous-traitance (appels d’offres concurrentiels) et la privatisation. Tandis que la privatisation comprend la vente des actifs du gouvernement, la sous-traitance ouvre les services du gouvernement à la concurrence tout en conservant la propriété des actifs. Ce rapport suit la définition donnée par Domberger et Jensen. Le terme « externalisation » fait référence, de manière interchangeable, à la sous-traitance ou à un appel d’offres concurrentiel (Domberger et Jensen, 1997, p. 68).

Bien que les économies réalisées permettent de maintenir la popularité de l’externalisation, il est important d’évaluer les coûts actuels liés aux appels d’offres concurrentiels. Il existe des coûts liés à l’établissement de conditions et de contrats, à l’évaluation des soumissions, à la négociation des contrats finaux et aux autres activités relatives à l’administration. Il est aussi important de tenir compte du caractère incomplet des contrats et de l’impossibilité de rendre compte de toutes les situations ou des imprévus tout au long de la durée du contrat. Il existe aussi des éléments intangibles, comme la « qualité », qui sont difficiles à définir dans un contrat (Domberger et Jensen, 1997, pp. 70-71).

Contrairement à la réalisation d’économies, il existe des préoccupations liées à l’externalisation. Selon « l’hypothèse de l’ombrage de la qualité » (Domberger et Jensen, 1997, p. 71), on suppose que la réduction des coûts réduit aussi la qualité. Puisque les entrepreneurs privés ont davantage d’intérêts à réduire les coûts que les fournisseurs de services publics, cela pourrait l’emporter sur l’intérêt de maintenir ou d’améliorer la qualité des services. Cependant, lorsqu’un contrat n’obtient pas les résultats souhaités, il est important d’évaluer si cela est attribuable à la mauvaise conception du contrat ou à des problèmes liés à la gestion du rendement (Domberger et Jensen, 1997, p. 71). De plus, il est difficile d’effectuer des comparaisons de coût pour les services externalisés en raison du manque de données et du fait que les données empiriques puissent être « politisées. Ces comparaisons peuvent aussi être étroitement liées aux évolutions des politiques » (Domberger et Jensen, 1997, p. 72).

Des questions ont été soulevées concernant « l’érosion de la responsabilisation du secteur public » (Domberger et Jensen, 1997, p. 76). Toutefois, l’établissement de contrats peut améliorer la responsabilisation en initiant des évaluations des exigences en matière de normes et de services, en mettant en place des mesures rigoureuses de surveillance du rendement et en mettant en place des mécanismes pour offrir du recours aux personnes ou aux organismes qui ont subi des pertes ou des dommages (Domberger et Jensen, 1997, p. 76). Bien que l’externalisation des services publics entraîne des économies totales substantielles, des questions demeurent quant à l’incidence globale. La « majorité des dépenses publiques provient des paiements de transfert (sécurité sociale, prestations de chômage, régimes de retraite, etc.). Les dépenses consacrées aux paiements de transfert ne peuvent être réduites par l’entremise d’appels d’offres concurrentiels ou de processus contractuel puisqu’elles ne visent pas la production de services, où des gains d’efficience peuvent être réalisés » (Domberger et Jensen, 1997, p. 77).

En raison de ces enjeux, il y a eu une impulsion supplémentaire pour améliorer la surveillance du rendement. Une étude réalisée par la Australian Industry Commission (la Commission de l’industrie australienne) (1996) a montré qu’une orientation très nette vers le service a mené à une amélioration de la qualité à la suite d’un appel d’offres concurrentiel. Si la qualité se détériore après un appel d’offres, cela pourrait dire qu’il y a un problème avec la conception ou la mise en œuvre du contrat (Domberger et Jensen, 1997, p. 73).

Il est important de noter que les services gouvernementaux représentent un monopole naturel en raison de leurs « ressources uniques et de leur structure de coûts élevés » (Kenton, W., 2018, The Positives and Negatives of Natural Monopolies [Les aspects positifs et négatifs des monopoles naturels], pp. 2). Cela ne signifie pas qu’il y a un manque d’efficacité, puisque le marché ne peut soutenir un grand nombre de fournisseurs pour les services publics. L’un des principaux arguments en faveur de l’externalisation est que le secteur public accuse un retard en raison d’un manque d’efficience découlant des forces du marché. Cependant, lorsqu’ils sont comparés, les monopoles du secteur privé ne surclassent pas ceux du secteur public. L’élément clé pour améliorer le rendement est d’accroître la concurrence. Domberger et Jensen (1997) indiquent des cas dans lesquels des équipes internes ont remporté des soumissions contre des entrepreneurs privés, et possédaient des niveaux d’épargne semblables à ceux des entrepreneurs privés. « L’effet de la propriété (privé contre public) sur le prix et la qualité était négligeable comparativement à celui qu’avait la concurrence » (Domberger et Jensen, 1997). Tant que la concurrence ou la menace de celle-ci est maintenue, il devrait y avoir des économies.

En plus des arguments économiques, il existe d’autres considérations plus vastes dont il faut tenir compte. Historiquement, l’externalisation a des répercussions négatives sur les entités gouvernementales responsables de la prestation des programmes actifs d’emploi. Les résultats immédiats à court terme comprennent la réduction des effectifs, la réduction des salaires et la détérioration des conditions de travail au sein de la société contractante. Bien qu’il y ait davantage de souplesse en milieu de travail, cela est attribuable à une augmentation du nombre de travailleurs occasionnels et de postes à temps partiel. Les effets à long terme sur les travailleurs du service public, qui ont vu leur poste externalisé, comprennent la réaffectation vers une autre organisation, le transfert sous l’entrepreneur ou la redondance (Domberger et Jensen, 1997).

Pratiques exemplaires : Job Services Australia

Pendant plus de 20 ans, l’Australie a fait des expériences avec son modèle de prestation de services. Le modèle a évolué, passant des services d’emploi offerts principalement par le gouvernement à des services d’emploi entièrement externalisés (Job Network), pour finir avec les réformes actuelles de Job Services Australia. Cette approche itérative a entraîné la création d’un système de services d’emploi entièrement externalisé, comprenant un réseau viable de fournisseurs de services d’emploi à but lucratif et sans but lucratif. Tout au long de cette évolution, certains enjeux ont été soulevés (problèmes de « stationnement » de chercheurs d’emploi qui nécessitaient davantage de mesures de soutien, manipulation du système par certains fournisseurs et tentative d’atténuation de ces problèmes par le gouvernement qui ont entraîné une réduction de la souplesse, ainsi qu’une augmentation des coûts et de la demande pour une administration, une conformité et des transactions). Toutefois, ces leçons apprises ont permis d’orienter le fondement de l’amélioration et de l’élaboration constantes du système (Finn, D., 2011).

Certaines des pratiques exemplaires tirées de Job Services Australia comprennent l’intégration de plusieurs services externalisés sous un seul contrat comptant quatre volets de services : du volet 1 qui est destiné aux personnes qui sont les plus préparées à obtenir un emploi au volet 4 qui est destiné aux personnes faisant face aux obstacles à l’emploi les plus complexes. Les fournisseurs de services perçoivent des frais de services et des paiements différentiels en fonction des résultats d’emploi, la majorité du financement ciblant les volets 3 et 4. Après avoir terminé un volet, les personnes passent à un volet suivant ou effectuent une transition vers un emploi. Ce modèle accorde davantage de souplesse quant à la conception du service, et les paiements différentiels encouragent les fournisseurs à travailler avec les personnes les plus difficiles à placer. En plus des récompenses pour les fournisseurs qui permettent aux personnes d’effectuer une transition vers des emplois, le système « reconnaît et récompense les résultats en matière de cheminement en versant des paiements incitatifs réduits aux fournisseurs lorsqu’ils placent des participants dans des emplois à temps partiel ou lorsqu’ils aident un jeune à suivre des études à temps plein »Note de bas de page 20 (Finn, 2011).

Les fournisseurs de services tiers et les organismes sans but lucratif jouent un rôle important dans la prestation de programmes pour les chercheurs d’emploi. En Australie, les organisations religieuses offrent la majorité des programmes d’emploi, mais les petites organisations séculières, volontaires ou communautaires demeurent essentielles puisqu’elles offrent des services dans les régions qui ne sont pas attirantes pour les grands organismes à but lucratif, comme les régions éloignées, ou à des groupes de clients ayant des caractéristiques particulières. Les organismes spécialisés sont bien équipés pour aider les participants qui nécessitent un ensemble de compétences précis, et les organismes sans but lucratif qui offrent une expérience professionnelle aux chercheurs d’emploi jouent un rôle encore plus important. Bien que les relations entre les organismes sans but lucratif et le gouvernement comportent des problèmes concernant les valeurs et la mission sociale par opposition aux contraintes relatives au contrat de prestation, les organismes sans but lucratif ont défendu les groupes défavorisés et pourraient critiquer ouvertement la conception du programme, les sanctions et les répercussions des modifications apportées au contrat sur la viabilité et la prestation des services. Ils représentent une dimension importante lors des débats publics, encouragent la responsabilisation et apportent une contribution importante de la part du secteur.

Un élément d’innovation important découlant des expériences réalisées par l’Australie avec la prestation de ses services est le classement par étoiles. Afin d’atténuer les problèmes liés à la prestation de services, la transparence et la mesure du rendement, l’Australie a mis en place un système de classement par étoiles en 1999 pour aider les utilisateurs à choisir un fournisseur de services et de « stimuler le rendement » (Finn, D., 2011, p. 9). Ce classement a été élaboré afin de comparer les conditions du marché du travail et les caractéristiques des participants pour effectuer une comparaison plus rigoureuse du rendement des fournisseurs locaux. Ce classement a permis aux clients de choisir leurs fournisseurs de services et de fournir une mesure de rendement rigoureuse au gouvernement et aux fournisseurs. Ce classement a aussi réglé des problèmes comme le « stationnement » de chercheurs d’emploi ayant des besoins complexes ou « l’écrémage », ce qui veut dire servir seulement les clients qui sont prêts à obtenir un emploi et qui sont plus susceptibles de réussir au travail (voir les définitions).

Les chercheurs d’emploi ont utilisé le classement par étoiles pour évaluer le rendement comparatif des fournisseurs de leur région. Les fournisseurs ont utilisé le classement pour mesurer leur rendement contractuel et le gouvernement australien l’a utilisé pour stimuler le rendement et allouer une part des affaires aux fournisseurs. Les contrats des fournisseurs ont été octroyés selon la part du marché (de 80 % à 120 %), et non selon le nombre de participants garanti. Puisque les chercheurs d’emploi pouvaient choisir leur fournisseur, le volume de chercheurs d’emploi était fortement lié au rendement relatif mesuré grâce au classement par étoiles.

Les fournisseurs de services sont classés de 5 étoiles (les meilleurs) à 1 étoile (les pires). Les classements cumulatifs sont pondérés afin de tenir compte de l’augmentation du temps et des ressources nécessaires pour les interventions plus complexes. Le rendement individuel est mesuré en fonction de la moyenne nationale et les étoiles sont accordées selon le classement du rendement par rapport à la moyenne nationale (Job Services Australia, 2015).

Dans les deux années suivant la mise en place de ce classement fiable, le nombre d’emplois de 13 semaines pour les chercheurs d’emploi est passé de 15 % à 35 %, et les fournisseurs de services ont pu accéder facilement aux données afin de comparer le rendement local. En outre, Job Services Australia a été en mesure d’effectuer des examens de rendement bimensuels et a retiré du processus d’appel les contrats affichant un faible rendement (Finn, 2011).

Internalisation et méthodes de prestations mixtes

La tendance opposée, soit l’annulation de contrats ou l’internalisation, est utilisée aussi fréquemment que l’externalisation par les gouvernements. Ces décisions sont prises lorsqu’aucune économie durable ne peut être réalisée, lorsque des préoccupations sont soulevées concernant la gestion ou la surveillance du marché, ou lorsque des changements politiques se produisent. Tandis que l’externalisation est efficace pour réduire les coûts élevés des services grâce aux économies réalisées par la concurrence, la prestation de services publics suit une structure monopolistique. Cela signifie que les risques et les coûts sont plus élevés, et qu’il y a moins de concurrence (Warner et Hefetz, 2012).

Dans une étude portant sur l’internalisation des services municipaux aux États-Unis, Warner et Hefetz (2012) ont indiqué six raisons pour lesquelles les gouvernements annulent les contrats privés. Ces raisons comprenaient la mauvaise qualité de la prestation de services ou l’insuffisance des économies réalisées grâce aux entrepreneurs, l’amélioration de la prestation de services au sein du gouvernement, le changement des priorités politiques, ou les enjeux liés à la surveillance ou aux modalités du contrat. « L’établissement de contrats est un processus dynamique. » (Warner et Hefetz, 2012, p. 323), la réussite de l’externalisation évolue avec les marchés, la perception du public et les besoins changeants. Les gouvernements devraient conserver la capacité « d’internaliser de nouveau les contrats précédemment signés pour garantir une prestation fiable et une réactivité aux intérêts des citoyens » (Warner et Hefetz, 2012, p, 323).

De plus, tout comme l’internalisation et l’externalisation, le sourçage simultané ou la combinaison de méthodes de prestation publiques et privées sont largement encouragés comme solution de rechange aux appels d’offres concurrentiels. Le sourçage simultané est une pratique selon laquelle « les gouvernements offrent un service public et font l’acquisition de celui-ci » (Porcher, S. 2016, paragraphe 800). Cette stratégie nécessite que le gouvernement externalise une partie de son service tout en offrant la part restante. Bien que ces partenariats soient considérés comme étant des approches plus souples, des enjeux demeurent puisqu’ils peuvent bloquer les partenaires, nuire à la concurrence et soulever des risques liés à la responsabilisation. Une des solutions possibles est l’internalisation de concert avec l’externalisation. Cela permet de créer une approche dynamique qui « maintient en place la discipline des marchés et les contrats sans lien de dépendance nécessaires pour la surveillance et la responsabilisation » (Warner et Hefetz, 2012, p. 323).

3.2.3 Aperçu des modèles de prestation de services provinciaux et territoriaux

description
Version textuelle
  • EDMTs
    • PEMS livrées principalement par les gouvernement provinciaux/territoriaux
      • Qc, Nt
    • PEMS livrées par les gouvernement provinciaux/territoriaux et les tiers
      • T.-N.-L., Î.-P.-É., N.-B., Man., Sask., Alb., T.N.-O., Yn
    • PEMS livrées principalement par les tiers
      • N.-É., Ont., C.-B.

Au Canada, il existe trois principaux modèles de prestation de services pour les PEMS qui sont utilisés par les provinces et les territoires. La majorité des provinces et des territoires combinent les services gouvernementaux avec l’externalisation (Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édouard, Nouveau Brunswick, Manitoba, Saskatchewan, Alberta, Territoires du Nord-Ouest et Yukon). Les autres provinces et territoires (Nouvelle-Écosse, Ontario et Colombie-Britannique) ont principalement transféré leurs services à des fournisseurs tiers, tandis que le Québec et le Nunavut ont conservé la prestation de services pour les PEMS au sein du gouvernement. Dans l’évolution constante des méthodes de prestation de services, certaines provinces et certains territoires ont changé leurs modèles de prestation de services. En 2013-2014, Terre-Neuve-et-Labrador a mis en œuvre un nouveau système de gestion de cas, a mis fin à ses contrats de services d’emploi avec des fournisseurs de services externes et a réinstauré son réseau de conseillers provinciaux. Toutefois, en 2017-2018, ce système s’est élargi de nouveau, et les PEMS sont désormais offerts par Terre-Neuve-et-Labrador et des fournisseurs de services tiers.

3.2.4 Lacunes et pratiques exemplaires dans l’offre de prestations d’emploi et de mesures de soutien

En 2011, la Société de recherche sociale appliquée (SRSA) a mené une série de consultations et d’entrevues avec des fournisseurs de prestations de services et de programmes de développement des compétences dans trois provinces (Nouvelle-Écosse, Manitoba et Colombie-Britannique)Note de bas de page 21. Cette étude a été organisée par le Groupe de travail sur les services de développement de carrière du Forum des ministres du marché du travail en réponse aux enjeux relatifs à la prestation de programmes d’emploi cernés lors d’un projet antérieur. Cette étude a cerné les lacunes et les pratiques exemplaires dans les méthodes d’admission et d’évaluation, les modèles de prestation pour les services d’aide à l’emploi, la mise en œuvre de programmes de développement des compétences et la transition vers le marché du travail (Myers, K., Smith-Fowler, H., Leonard, D., Conte, N. et Gyarmati, D. [2011]).

Lacunes
Admission et évaluation

Puisque l’admission et l’évaluation représentent la première étape vers tout programme actif d’emploi, un jumelage approprié entre le client et les programmes et services admissibles est extrêmement important pour garantir une transition réussie vers un emploi intéressant et à long terme. Les fournisseurs de services ont indiqué que la portée limitée et l’application stricte des outils d’évaluation ont entraîné des prévisions inexactes de la préparation à l’emploi et ont mené à l’exclusion de certains groupes de clients. Les fournisseurs de services ont aussi indiqué que les règles concernant l’admissibilité peuvent être rigides et complexes, avec des objectifs de programme limités et à court terme. En outre, les services et les mesures de soutien offerts aux clients ayant des besoins complexes peuvent être difficiles à obtenir ou difficilement accessiblesNote de bas de page 22. Une mosaïque de processus d’évaluation a été examinée dans l’ensemble des provinces et certains fournisseurs de formations ont mené leurs propres évaluations de façon ponctuelle. De nombreux fournisseurs ont indiqué avoir besoin d’approches d’évaluation plus inclusives « en collaboration avec d’autres fournisseurs de services communautaires pour offrir des mesures de soutien complètes » (Myers, et collab., 2011, p. 16). En plus de favoriser une transition vers le marché du travail réussie pour les clients qui n’étaient pas encore « prêts à l’emploi », cela a aussi permis d’entretenir des relations positives avec les employeurs. Les outils d’évaluation traditionnels n’étaient pas adaptés à la culture de certains groupes de clients, notamment les Autochtones et les immigrants, et n’étaient pas adaptés aux clients possédant un faible niveau d’alphabétisation ou faisant face à des obstacles linguistiquesNote de bas de page 23 (Myers, et collab., 2011).

Services d’aide à l’emploi

Les fournisseurs de SAE ont indiqué que leurs rôles avaient évolué depuis que la portée des services s’était élargie et était devenue plus complexe. Leurs tâches sont passées de la détermination de l’admissibilité et de la gestion des fonds des programmes à du counseling d’emploi intensif. De nombreux membres du personnel avaient l’impression qu’ils manquaient de formation et d’expérience, ou de temps et de ressources, pour gérer cette transition. Au même moment, de nombreuses provinces et de nombreux territoires disposent de fonds limités, ce qui a compromis les services, notamment moins de suivi, un accès retardé au counseling d’emploi pour les chercheurs d’emploi, ou aucun aiguillage des clients. Cette prestation de services disproportionnée a élargi l’écart entre la réponse aux besoins de la collectivité locale et les programmes disponibles, en particulier dans les régions rurales et nordiquesNote de bas de page 24. Puisque les collectivités éloignées ont une population moins élevée et moins de financement, les programmes n’ont pas été offerts en temps opportun ou il n’y avait pas suffisamment de financement pour surmonter certains obstacles comme les frais de déplacement des participants (Myers, et collab., 2011).

Les modèles actuels de prestations de SAE utilisent une approche unique. Bien qu’elle convienne aux clients autonomes, cette méthode manque de souplesse pour les personnes qui nécessitent davantage de mesures de soutien. En particulier, les clients ayant des lacunes en matière de compétences avaient besoin d’aide pour naviguer le systèmeNote de bas de page 25. Il y avait aussi un besoin accru pour une option relative au transfert de compétences afin d’aider les chercheurs d’emploi à déterminer leurs compétences actuelles et à les utiliser dans de nouvelles carrières. Les services d’aide des pairs et les autres approches collaboratives communautaires se sont avérés fructueux pour les groupes d’intérêts comme les collectivités autochtones, les jeunes à risque ou les personnes handicapées (Myers, et collab., 2011).

Un autre problème au sein de la conception et de la prestation actuelle des programmes est que les objectifs sont orientés vers des emplois à court terme plutôt que vers un perfectionnement professionnel et un apprentissage à long terme. Les centres d’emploi sont récompensés pour leurs cheminements rapides vers des emplois, ce qui entraîne un effet de porte tournante. « Mettre l’accent sur l’emploi aux dépens du perfectionnement des compétences et professionnel peut ne pas accorder suffisamment de temps pour évaluer et surmonter les obstacles, ce qui fait en sorte que les clients se retrouvent dans le système » (Myers, et collab., 2011, p. 19).

Développement des compétences et transition vers le marché du travail

Il y a une discordance entre les divers programmes d’éducation des adultes et les services d’emploi. Les fournisseurs de services ont demandé à ce que des programmes accrédités à court terme soient mis en place pour combler des lacunes en matière de compétences précises, ce qui permettrait de répondre aux besoins des employeurs et des secteurs locaux. De plus, la conception actuelle des programmes n’est pas adaptée aux apprenants adultes qui doivent choisir entre accorder la priorité à leurs études, leur travail ou leur famille. Les écarts entre les programmes axés sur l’amélioration des compétences et les programmes officiels menant à un diplôme ou à un certificat empêchent les étudiants de passer au prochain niveau d’études. Des options comme plusieurs points d’entrée et de sortie, et une certification reconnue à chaque point de sortie peuvent éliminer cet écart et accroître l’employabilité et le perfectionnement professionnelNote de bas de page 26. En outre, les décisions de financement relatives à la formation sont fréquemment prises sans les collectivités, et sans la connaissance des besoins locaux ou des clients. Les régions rurales sont particulièrement touchées par la disparité entre le financement destiné au développement des compétences et la disponibilité des programmes de formation locaux, ce qui entraîne le retard ou l’annulation des programmes. Les clients se heurtent à des obstacles lorsqu’ils veulent s’inscrire à un programme ou demeurer dans celui-ci, et certains participants se voient imposer des fardeaux financiers insoutenables puisque le financement offert dans le cadre du développement des compétences ne couvre pas la durée et les dépenses actuelles des activités de formation (Myers et collab., 2011).

En dehors de la conception des programmes, Myers, et collab. (2011) ont signalé des problèmes concernant des formations douteuses provenant de fournisseurs publics et privés. Les problèmes comprennent des titres de compétences ou des certificats qui ne sont pas reconnus par les employeurs ou l’industrie, ou dans lesquels il manquait des éléments pour l’obtention d’une certification accréditée. D’autres exemples comprennent les certificats offerts pour des professions inexistantes, les certificats d’achèvement non reconnus pour les apprenants handicapés qui ont terminé deux années d’un programme de formation, ou des établissements d’enseignement non accrédités qui offrent des cours de perfectionnement scolaire à distance aux clients. Plusieurs provinces ont signalé des programmes de formation de qualité inférieure sans lien avec l’industrie ou sans programmes d’études pertinents, ou des instructeurs sans expérience dans le domaine. Des préoccupations supplémentaires ont été soulevées concernant la formation pour des professions à faible demande ou saturéesNote de bas de page 27 (Myers, et collab., 2011).

Les fournisseurs de services ont aussi indiqué que les restrictions concernant la prestation de services aux employeursNote de bas de page 28 nuisent à l’établissement d’un réseau, ce qui fait en sorte qu’il est difficile de tirer profit des occasions d’emploi pour les clients. Ce manque de participation de la part des employeurs affecte négativement la participation aux programmes et mène à une mauvaise interprétation des « fardeaux administratifs ». En plus des formations, des réseaux d’employeurs fiables sont essentiels pour les chercheurs d’emploi qui souhaitent changer de secteur. Les réseaux améliorés jouent un rôle double puisqu’ils informent les employeurs des programmes de prestations, comme les programmes de subventions salariales ou les programmes de création d’emplois, tout en amorçant le dialogue concernant l’embauche des participants aux programmes de prestations d’emploi. D’étroites relations avec les employeurs peuvent mener à une éducation et à un partage des pratiques exemplaires visant à appuyer les employés qui ont des besoins. Cela permet d’assurer un meilleur suivi des nouveaux employés. Un soutien continu permet d’accroître la résilience, le maintien en poste et l’acquisition de compétences, en particulier pour les clients faisant face à des obstacles (Myers et collab., 2011).

Pratiques exemplaires
Admission et évaluation

Selon les fournisseurs de prestations d’emploi de trois provinces, les meilleures approches en matière d’admission et d’évaluation considéraient ceci comme un processus qui utilisait « un ensemble d’approches, d’outils et de pratiques » (Myers, et collab., 2011, p. 24). Les approches d’évaluation les plus prometteuses sont décrites ci-dessous.

« L’approche axée sur les forces » (Myers, et collab., 2011, p. 24) évalue les clients selon leurs atouts, leurs forces et leur potentiel, surtout par rapport au cadre sur les compétences essentielles d’EDSC. Les conseillers et les clients collaborent pour évaluer l’expérience professionnelle, les études, l’expérience de bénévolat et les expériences de vie antérieures afin de déterminer comment mettre en pratique leurs compétences dans le cadre d’emplois. Les clients modifient la façon dont ils perçoivent leurs capacités et le type de travail qu’ils sont en mesure d’accomplir. Le Manitoba utilise de plus en plus une version de cette approche, soit l’Évaluation et la reconnaissance des acquis (ERA), au sein des établissements d’enseignement postsecondaire, les programmes d’apprentissage pour adultes et les centres d’emploi. Cette approche est aussi comprise dans les stratégies d’éducation et de formation des Autochtones, ainsi que dans certaines industries et certains organismes de réglementationNote de bas de page 29 (Myers, et collab., 2011).

« L’approche axée sur les compétences transférables » (Myers, et collab., 2011, p. 24) établit une distinction entre les compétences d’emplois précis, et détermine dans quels autres emplois elles pourraient être utilisées. Les fournisseurs de services du Manitoba utilisent cette approche pour aider les travailleurs à effectuer une transition d’une industrie à une autre. Elle fonctionne aussi très bien pour les clients autochtones ou les immigrants, leur permettant de déterminer de quelle façon leurs compétences actuelles peuvent correspondre aux besoins du marché du travail (Myers, et collab., 2011).

Les obstacles systémiques et les autres facteurs de la vie peuvent nuire à la préparation à l’emploi. Une évaluation plus complète et des méthodes de counseling qui reconnaissent ces enjeux permettent d’attribuer des mesures de soutien et d’adaptation qui répondent mieux aux besoins des clients. Ce modèle a été mis en œuvre en Nouvelle-Écosse et au Manitoba, et a permis aux personnes handicapées et aux clients autochtones de trouver et de conserver un emploi intéressant (Myers, et collab., 2011).

Les approches d’évaluation souples ont recours à divers outils (évaluation descriptive, autoévaluation, approche de portefeuille relativement aux compétences transférables et évaluation facilitée – fragmentation des tests de compétences en plus petits blocs de temps) pour évaluer les besoins des clientsNote de bas de page 30. Cette approche est bénéfique pour les personnes possédant un faible niveau d’alphabétisation et de compétences essentielles, ou celles qui ont eu des expériences négatives au sein du système d’éducation. Au Manitoba, ces approches ont entraîné un taux d’achèvement du processus d’évaluation de 95 % chez les chômeurs de longue durée et les bénéficiaires de l’aide sociale, dont un taux plus élevé que prévu a effectué une transition vers des emplois ou des formations (Myers, et collab., 2011).

Services d’emploi

Les fournisseurs de services d’emploi de la Nouvelle-Écosse, du Manitoba et de la Colombie-Britannique ont cerné cinq approches favorisant l’obtention de bons résultats dans les programmes de perfectionnement professionnels. Ces approches comprennent une « approche à plusieurs volets » (Myers, et collab., 2011, p. 26) qui visent à contrer les effets variés qui contribuent au chômage; une méthode de prestation de programmes souple adaptée aux besoins précis des clients; un aiguillage des clients fondé sur les besoins plutôt que sur les exigences d’admissibilité; des partenariats qui garantissent la pertinence des programmes de formation pour le programme; et un investissement dans le capital humain (Myers, et collab., 2011).

Pour contrer les effets variés qui contribuent au chômage, les fournisseurs de services d’emploi de la Nouvelle-Écosse, du Manitoba et de la Colombie-Britannique conseillent d’utiliser une « approche à plusieurs volets » lorsqu’ils offrent des conseils aux clients (Myers, et collab., 2011). Cela exige d’avoir une compréhension approfondie de tous les niveaux du marché du travail (national, provincial et local), des réseaux avec des employeurs et une connaissance des secteurs où les salaires sont élevés. En outre, les conseillers ayant une connaissance des systèmes d’éducation et de formation locaux peuvent offrir de meilleures options aux clients, ce qui leur permettra d’obtenir de meilleurs résultats en matière d’emploi. Cette approche nécessite que beaucoup d’importance soit accordée à l’évaluation et au counseling afin de soutenir et de motiver les clients, et de les aider à surmonter les obstacles complexes. Pour être efficace, cette méthode nécessite que d’autres éléments communautaires soient en place, notamment une économie vigoureuse, diverses options de formation, et d’importantes ressources et infrastructures axées sur la collectivité : des logements abordables, du transport, des services de garde d’enfants, etc. (Myers, et collab., 2011).

Les programmes de perfectionnement professionnel sont plus efficaces lorsqu’ils sont suffisamment souples pour être adaptés aux besoins précis des clients. Bien que les options en ligne soient efficaces pour les clients qui sont autonomes et en mesure d’élaborer leur programme de perfectionnement professionnel, ces outils ne sont pas adaptés aux clients faisant face à des obstacles à l’emploi complexes et qui nécessitent des services plus intensifs. Pour ce groupe, les « changements découlent bien souvent d’un processus graduel et progressif » (Myers, et collab., 2011, p. 27). Par exemple, un ancien programme provincial de la Colombie-Britannique offrait 10 mois de services intensifs aux bénéficiaires de l’aide au revenu de longue date. Ces services mettaient l’accent sur les compétences de vie en plus de favoriser le développement de compétences précises. En outre, ce programme a permis d’établir des liens entre les clients et la collectivité. Une évaluation de ce programme a montré que 53 % des clients avaient conservé leur emploi pendant 4 ans après leur participation au programme et qu’il y a eu des retombées d’environ 22 millions de dollars pour la collectivité (Myers, et collab., 2011).

Les partenariats avec divers organismes à but lucratif et sans but lucratif permettent de garantir la pertinence des programmes de formation et la réussite des projets des personnes faisant face à des obstacles à l’emploiNote de bas de page 31. Ce type de collaboration est particulièrement efficace pour les clients faisant face à des obstacles complexes ou pour les projets réalisés dans les régions éloignées (Myers, et collab., 2011).

Les modèles de partenariats peuvent prendre plusieurs formes différentes. Grâce à la coordination des mesures de soutien à l’emploi, les centres d’emploi fournissent régulièrement des conseils en matière d’orientation professionnelle, mais les fournisseurs de services communautaires offrent des mesures de soutien préalables à l’emploi (rédaction de curriculum vitae, encadrement en vue des entrevues, etc.). Le counseling plus intensif, ou les « mesures de soutien complètes », peut être coordonné entre différents groupes. De plus, la collaboration étroite en un même lieu des services d’emploi et des mesures de soutien communautaires a permis de générer des gains d’efficience et de réduire la stigmatisation (Myers, et collab., 2011).

Parmi les autres approches progressives se trouve notamment le regroupement des ressources financières des fournisseurs d’une même région. En Nouvelle-Écosse, le Community Coordinator Model (modèle du coordonnateur local) fournit une « enveloppe » budgétaire à une agence du coordonnateur local désignée qui agit en tant que centre pour les autres fournisseurs locaux de mesures de soutien en matière d’emploi pour des programmes de formation régionaux précis. La disponibilité des programmes et l’accès à ceux-ci sont améliorés puisque les fournisseurs partagent les ressources, et les plans et les décisions sont gérés à l’échelle locale (Myers, et collab., 2011).

Un autre modèle prometteur de la Nouvelle-Écosse est le Collaborative Partnership Network (réseau de partenariats de collaboration). Ce réseau officiel composé d’organismes sans but lucratif offre un continuum de services d’emploi et de liens avec les employeurs pour les personnes handicapées. L’expertise et les pratiques exemplaires sont rassemblées afin de déterminer quels outils conviennent le mieux aux clients. Les organismes membres travaillent dans les grappes régionales et coordonnent eux-mêmes les projets. Le réseau achemine les fonds aux partenaires, au besoin (Myers, et collab., 2011).

Le modèle « axé sur l’investissement » (Myers, et collab., 2011, p. 29) utilise une approche axée sur les investissements dans le capital humain pour améliorer les résultats des clients. Contrairement aux approches traditionnelles en matière d’aide à l’emploi, les clients ne sont pas envoyés rapidement vers des emplois sans issue (ce qui fait en sorte qu’ils retournent dans le système). Cette méthode offre plutôt des compétences et de l’expérience dans l’économie du savoir pour garantir la réussite à long terme des clients (Myers, et collab., 2011).

Développement des compétences, formations et transitions vers le marché du travail

Semblablement aux pratiques exemplaires cernées pour les services d’emploi, le développement des compétences et les programmes de formation profitent d’un plus grand nombre d’options d’apprentissage intégré adaptées aux besoins des apprenants adultes. Ces options comprennent une prestation, un horaire et des possibilités de formation plus souples, qui répondent aux besoins et aux intérêts précis des apprenants adultes. En outre, la reconnaissance des titres de compétences des formations à court terme offerts dans le cadre de programmes formels d’études donne la possibilité aux apprenants adultes d’élaborer progressivement des objectifs de carrières tout en établissant un équilibre entre leurs obligations professionnelles et familiales (Myers, et collab., 2011).

Les fournisseurs de services ont obtenu des résultats positifs au sein des programmes qui ont intégré divers types de formations. Par exemple, la formation axée sur les compétences essentielles offerte conjointement avec des cours menant à un diplôme ou des cours propres à l’industrie. Les programmes qui intègrent la formation en milieu de travail dans leur programme d’études aident non seulement les chercheurs d’emploi, mais aussi les employeurs et les industriesNote de bas de page 32. D’autres exemples de programmes de formation fructueux ont personnalisé les projets axés sur les compétences techniques et essentielles avec une composante de travail ou des programmes professionnels qui ont combiné des crédits d’études secondaires et des critères d’alphabétisation (Myers, et collab., 2011).

Les programmes de formation efficaces sont adaptés aux réalités des apprenants adultes qui doivent établir un ordre de priorité entre leur emploi, les responsabilités familiales et leurs études. Les options d’apprentissage doivent être concrètes et pertinentes, en particulier pour les clients possédant un faible niveau de compétences essentielles, et les occasions de formations propres aux professions doivent être dirigées par des instructeurs formés qui possèdent une expérience au sein de l’industrie. La combinaison d’expérience professionnelle et d’études est essentielle pour une transition réussie vers un emploi. Les clients ont besoin d’acquérir de l’expérience professionnelle dans la profession ou l’industrie pour laquelle ils suivent une formation, et le mentoratNote de bas de page 33 en milieu de travail et le réseautage renforcent leur formation. Le programme Construction Technology du Red River College au Manitoba a réussi à s’adapter aux apprenants adultes en incorporant plusieurs points d’entrée et de sortie dans un baccalauréat en technologie. Au cours du programme de quatre ans, il existe trois autres points de sortie, puisque chaque année supplémentaire accorde aux étudiants un certificat ou un diplôme distinct et reconnu par l’industrie (Myers, et collab., 2011).

De nombreux fournisseurs de services d’emploi et de formations ont adopté une « approche à clients doubles » (Myers, et collab., 2011, p. 31), qui lie de manière informelle les employeurs aux fournisseurs de services et aux autres établissements clés pour cerner et créer des occasions d’emploi. Ce réseau a informé les employeurs des programmes et des mesures de soutien disponibles qui pourraient les aider à accroître leur compétitivité tout en améliorant la qualité des occasions d’emploi pour les chercheurs d’emploi. Par exemple, le réseau de partenariats de collaboration de la Nouvelle Écosse a offert de l’encadrement et des mesures de maintien en poste pour les personnes handicapées. Un conseiller a rencontré régulièrement le client et a visité l’employeur afin de discuter des besoins du travailleur. Puisque les mesures de maintien en poste sont essentielles à la réussite des programmes destinés aux groupes de clients spécialisés, de nombreux fournisseurs de services et de formations ont manifesté leur intérêt à offrir des mesures de soutien aux employeurs qui gèrent des clients ayant des besoins variés, et aux clients actuels qui ont trouvé des emploisNote de bas de page 34 (Myers, et collab., 2011).

3.2.5 Conclusion

Les provinces et les territoires du Canada sont conformes aux tendances internationales relatives aux méthodes de prestation de services pour les programmes d’emploi. Près des deux tiers des provinces et des territoires offrent des programmes par l’entremise d’une combinaison de services gouvernementaux et d’externalisation par l’entremise de fournisseurs contractuels. Un examen interne des pratiques exemplaires internationales suggère une évolution vers des modèles de prestation mixte qui permettent aux gouvernements de conserver la responsabilisation, la supervision et la surveillance, tandis que les programmes relatifs au marché du travail profitent de la concurrence, des efficiences et des innovations du secteur privé.

Grâce aux entrevues et aux consultations commandées par le Groupe de travail sur les services de développement de carrière du Forum des ministres du marché du travail, les recommandations et les pratiques exemplaires de la Nouvelle-Écosse, du Manitoba et de la Colombie-Britannique ont orienté l’évolution constante de la conception des politiques et des programmes relatifs à la prestation des PEMS. Les fournisseurs de services ont indiqué que des approches exhaustives relativement aux évaluations des clients sont nécessaires pour mieux déterminer la préparation à l’emploi. Ces approches reconnaissent les enjeux entourant les obstacles systémiques et les autres facteurs de la vie, et permettent de mieux attribuer les mesures de soutien et d’adaptation afin de répondre aux besoins des clients. En outre, les fournisseurs de services ont cerné des approches qui permettent d’obtenir de bons résultats au sein de leurs programmes de perfectionnement professionnel, de développement des compétences et lors des transitions des clients vers le marché du travail. L’une des méthodes soulignées comprenait « l’approche à clients doubles ». Cette méthode lie de manière informelle les employeurs aux fournisseurs de services et aux autres établissements clés pour cerner et créer des occasions d’emploi. Ce réseau a informé les employeurs des programmes et des mesures de soutien disponibles qui pourraient les aider à accroître leur compétitivité tout en améliorant la qualité des occasions d’emploi pour les chercheurs d’emploi.

Le Canada n’est pas le seul à faire face à une pénurie de main-d’œuvre et de compétences découlant des changements rapides au sein des industries et des secteurs, et du vieillissement de la population. Pour aider à atténuer les effets d’un éventuel ralentissement économique et à demeurer concurrentiel, il est nécessaire que davantage de travailleurs exploitent de nouvelles opportunités sur les marchés du travail émergents. Dans ce contexte, des approches novatrices, souples et exhaustifs en matière de prestation de services dans le cadre de programmes d’emploi actifs contribueront à soutenir la croissance économique à long terme.

3.2.6 Définitions

Sous-traitance (appel d’offres concurrentiel) : « Ouvrir à la concurrence un ensemble d’activités économiques qui ne l’était pas auparavant. Le trait caractéristique de la sous-traitance est l’élément de concurrence préalable — une concurrence pour le marché plutôt que dans celui-ci » (Domberger, S. et Jensen, P., 1997).

Écrémage : La priorité est accordée aux chercheurs d’emploi qui sont considérés comme étant prêts à travailler. Puisque ces clients nécessitent moins de mesures de soutien, sont moins chers à gérer et sont embauchés plus rapidement, ils généreront des paiements fondés sur les résultats plus rapidement pour les fournisseurs. À long terme, cela crée un problème puisque les clients qui nécessitent davantage de ressources pour retourner sur le marché du travail sont ignorés. Cela fait en sorte que les chercheurs d’emploi touchent des paiements de soutien du gouvernement pendant plus longtemps ou épuisent ces paiements (Carter, E. et Whitworth, A., 2015).

Internalisation : reprendre le contrat d’un service précédemment sous-traité (Warner et Hefetz, 2012).

Monopole naturel : « un monopole naturel est un type de monopole qui existe en raison des coûts fixes ou de démarrage élevés de la réalisation d’affaires dans une industrie précise. De plus, les monopoles naturels peuvent exister dans les industries nécessitant des matières premières, des technologies ou des facteurs semblables uniques pour fonctionner. Puisqu’il est économiquement rationnel d’avoir certains monopoles du genre, les gouvernements leur permettent d’exister, mais prévoient une réglementation qui garantit que les consommateurs bénéficient d’un bon prix. Puisque les monopoles naturels utilisent les ressources limitées de l’industrie d’une manière efficace pour offrir aux consommateurs le prix unitaire le moins élevé, il est avantageux d’avoir un monopole naturel dans plusieurs situations. En effet, un monopole naturel fructueux, comme la compagnie de chemin de fer, devient si efficace qu’il est dans l’intérêt du gouvernement d’aider le monopole à prospérer. De plus, bien souvent, l’industrie ne peut soutenir deux ou plusieurs grands joueurs, et un marché très concurrentiel comprenant des ressources uniques et une structure de coûts élevés est insoutenable » (Kenton, W., 2018).

Stationnement : Décrit le comportement selon lequel les fournisseurs négligent délibérément les clients faisant face à des obstacles multiples et ne leur fournissent pas des ressources, du temps ou de l’énergie. Ces clients sont considérés comme étant « peu susceptibles de passer à un emploi rémunéré ou nécessitent un grand nombre de mesures de soutien coûteuses » (Carter, E. et Whitworth, A., 2015).

Privatisation : « Transfert du droit de propriété des biens matériels du public au privé » (Domberger, S. et Jensen, P., 1997).

3.2.7 Références

Adams, J., Chow, K. et Rose, D. (31 octobre 2018). Assessing Active Labour-Market Programs: How Effective Is Ontario Works? SSRN Electronic Journal, 1-12. DOI : 10.2139/ssrn.3276081 (en anglais seulement)

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Carter, E. et Whitworth, A. (2015). « Creaming and Parking in Quasi-Marketised Welfare-to-Work Schemes: Designed Out Of or Designed In to the UK Work Programme? » Journal of Social Policy, Cambridge University Press, 277-294. DOI : 10.1017/S0047279414000841. Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4413869/ (en anglais seulement)

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Kenton, W. (13 décembre 2018). Natural Monopoly. Extrait le 4 janvier 2019 du site Web : https://www.investopedia.com/terms/n/natural_monopoly.asp (en anglais seulement)

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4. Activités pancanadiennes et Service national de placement

Cette section présente une analyse des activités pancanadiennes, qui sont soutenues et administrées par Emploi et Développement social Canada (EDSC) et financées en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi.

4.1 Contexte

Le gouvernement du Canada joue un rôle de leader dans la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi en établissant des objectifs avec les provinces et les territoires par le biais des Ententes sur le développement du marché du travail (EDMT), qui élaborent des politiques actives relatives au marché du travail et garantissent la responsabilisation dans le cadre des programmes qui s’y rattachent ainsi que l’évaluation de ceux-ci. De plus, le gouvernement fédéral joue un rôle de premier plan au moment d’aborder les défis qui vont au-delà de ceux des marchés du travail locaux et régionaux en réalisant des activités pancanadiennes.

Les activités pancanadiennes répondent à trois principaux objectifs :

  • Promouvoir un marché du travail national efficace et intégré, tout en préservant et en renforçant l’union économique canadienne;
  • Aider à relever les défis communs du marché du travail et à faire face aux priorités d’envergure internationale ou nationale qui transcendent les frontières provinciales et territoriales;
  • Promouvoir l’égalité des chances pour tous les Canadiens en se préoccupant avant tout d’aider les groupes sous-représentés à réaliser leur plein potentiel sur le marché du travail canadien.

Le financement pancanadien cible trois volets d’investissement :

  1. Les programmes destinés aux Autochtones;
  2. L’investissement accru dans les compétences en milieu du travail et l’information sur le marché du travail (IMT);
  3. Les ententes de soutien avec les provinces, les territoires et les organismes autochtones.

Au cours de l’EF1718, les dépenses consacrées aux activités pancanadiennes ont totalisé 120,2 millions de dollars, soit une hausse de 5,4 % par rapport à l’EF1617. Les dépenses liées aux programmes pancanadiens exécutés dans le cadre de la Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones (SFCEA) ont augmenté de 8,5 % pour atteindre 100,9 millions de dollars, tandis que les dépenses consacrées aux partenariats du marché du travail (13,9 millions de dollars) ainsi qu’à la recherche et à l’innovation (5,4 millions de dollars) ont diminué de 7,3 % et 10,5 %, respectivement, sur 12 mois.

4.2 Programmes destinés aux autochtonesNote de bas de page 35

Le financement pancanadien est offert dans le cadre de la SFCEA. Son objectif est d’accroître la participation des Autochtones au marché du travail canadien, en faisant en sorte que les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis possèdent les compétences et la formation nécessaires pour exercer un emploi durable et intéressant. Il soutient aussi le développement d’une main-d’œuvre autochtone qualifiée, qui est l’un des objectifs du Cadre fédéral pour le développement économique des Autochtones.

Les programmes pancanadiens dans les faits : Administration régionale Kativik

L’Administration régionale Kativik (ARK) aide les Autochtones à se préparer à l’emploi, et à obtenir et conserver un emploi intéressant en leur offrant des possibilités d’éducation, de formation et d’emploi axées sur la demande grâce à des partenariats avec les communautés, les établissements d’enseignement, les entreprises et l’industrie, et le gouvernement. L’ARK travaille avec des partenaires publics et privés dans différents secteurs économiques prioritaires tels que la construction, l’information et la technologie, les services de garde d’enfants, les services communautaires, la santé et les services sociaux, et le tourisme.

L’ARK offre une gamme complète de services et de programmes d’emploi et de formation aux résidents de la région du Kativik, comme les suivants :

  • formation préalable à l’emploi;
  • aptitudes personnelles et compétences professionnelles;
  • formation scolaire de base pour l’emploi;
  • formation particulière pour un emploi;
  • services d’information et d’emploi dans chaque communauté;
  • mesures visant à encourager les jeunes à rester aux études ou à y retourner;
  • formation sur les compétences entrepreneuriales;
  • programmes pour les jeunes et les personnes handicapées.

Au cours de l’EF1718, le taux de réussite de l’ARK a été de 79 %. Des 1 997 clients qui ont été servis, 969 ont obtenu un emploi et 606 sont retournés aux études. Depuis le lancement de la SFCEA, l’ARK a servi plus de 16 000 clients, dont 7 816 ont obtenu un emploi et plus de 5 279 ont repris leurs études.

La SFCEA a été mise en place en 2010; elle mise sur un financement de 292 millions de dollars par année, dont 94,2 millions de dollars provenant des fonds prévus à la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi. Le programme a été prolongé jusqu’au 31 mars 2019, assurant une transition d’un an pour appuyer la mise en œuvre du nouveau programme, qui débutera le 1er avril 2019. Le nouveau programme de FCEA comptera quatre stratégies du marché du travail distinctes : Premières Nations, Inuits, Métis et Indiens urbains ou non-inscrits. En collaboration avec les partenaires autochtones, le gouvernement avance sur la voie de la réconciliation, en créant davantage d'occasions de formation professionnelle pour les personnes autochtones. La SFCEA finance un réseau regroupant 85 organisations autochtones de prestation de services (signataires d’une entente), et comptant plus de 600 points de service partout au Canada. Ce réseau aide les Autochtones à se préparer au marché du travail, ainsi qu’à trouver et à conserver des emplois dans des secteurs recherchés. Ce réseau d’organisations autochtones conçoit et exécute des programmes relatifs au marché du travail qui répondent aux besoins cernés dans leurs communautés, en grande partie en travaillant avec les employeurs et les Autochtones afin de s’assurer que le développement des compétences et la formation professionnelle correspondent comme il se doit à la demande locale de main-d’œuvre.

La SFCEA finance des organisations de prestation de services autochtones afin de mettre l’accent sur le développement des compétences axé sur la demande et de favoriser les partenariats avec d’autres organisations de ce type, ainsi qu’avec les provinces et territoires et le secteur privé. La SFCEA met également l’accent sur l’accroissement de la responsabilisation et l’amélioration des résultats de ses activités connexes. Grâce au financement de la SFCEA, on aide les jeunes Autochtones à réussir leur transition de l’école au travail ou à retourner à l’école.

Au cours de l’EF1718, la SFCEA a servi 51 272 clients, dont 19 747 clients de l’assurance-emploi. Sur le nombre total de clients servis, 20 374, dont 9 553 clients de l’assurance-emploi, ont trouvé un emploi. Un total de 10 158 clients servis sont retournés aux études.

4.3 Investissement accru dans les compétences en milieu de travail et l’IMT

Ce volet d’investissement permet au gouvernement fédéral de veiller à ce que le marché du travail canadien fonctionne comme un système national intégré en :

  • éliminant les obstacles et les contraintes à la mobilité des travailleurs;
  • renforçant la capacité des partenaires en milieu de travail à améliorer le perfectionnement des compétences, qui constitue un facteur déterminant quand il s’agit d’accroître la productivité;
  • mobilisant les investissements dans les questions relatives aux compétences et à l’appropriation de celles-ci, en particulier pour faire face aux pénuries de compétences et de main-d’œuvre;
  • soutenant les efforts déployés pour veiller à ce que le système d’apprentissage au Canada puisse répondre aux besoins des employeurs en matière de compétences.

Programme d’appui aux initiatives sectorielles

Le Programme d’appui aux initiatives sectorielles (PAIS), lancé en avril 2013, vise à faire face aux pénuries de compétences actuelles et futures en appuyant l’élaboration et la diffusion d’IMT particulière à chaque secteur, en adoptant des normes professionnelles nationales (NPN), et en créant des régimes de certification ou d’attestation des compétences. Le PAIS est le principal instrument de programme axé sur la demande dont dispose le Ministère pour produire rapidement des renseignements sectoriels sur le marché du travail qui sont complémentaires et pertinents afin d’aider les employeurs, les syndicats, les chercheurs d’emploi, les étudiants, les travailleurs et les établissements d’enseignement à réagir à la conjoncture du marché du travail et à être proactifs dans la prévention et l’atténuation des pénuries de compétences, de façon à ce que les Canadiens puissent pourvoir les emplois disponibles.

Le PAIS soutient un marché du travail efficace et inclusif, dans lequel l’offre et la demande sont équilibrées et les Canadiens ont accès aux renseignements, aux formations axées sur les compétences et aux occasions d’emploi. Plus précisément, l’IMT axée sur la demande permet aux Canadiens d’accéder aux occasions d’emploi en leur fournissant des renseignements propres aux industries, notamment en ce qui concerne les exigences professionnelles et en matière de compétences, ainsi que les possibilités d’avancement professionnel. Les renseignements sectoriels appuyés par le PAIS sont également essentiels pour voir à ce que les travailleurs canadiens obtiennent des emplois de qualité, grâce à une meilleure harmonisation des études postsecondaires et des offres de formation avec les besoins des employeurs.

Certains projets du PAIS sont financés dans le cadre des mesures de soutien des partenariats du marché du travail prévues à la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi. Ils permettent aux bénéficiaires de contributions de rendre compte de nombreuses données très recherchées concernant l’offre et la demande sur le marché du travail, permettant aux secteurs industriels clés du Canada de répondre à leurs besoins en matière de développement de la main-d’œuvre.

Puisque les partenaires du PAIS sont des organismes représentatifs, notamment des organisations d’employeurs et d’employés, des établissements de formation et divers ordres de gouvernement, le Programme compte sur des investissements (p. ex. contributions monétaires et en nature de la part des employeurs) et des appuis importants provenant des intervenants clés afin de trouver des solutions pour l’ensemble de l’industrie visant à prévenir les pénuries et les disparités de compétences, et de permettre aux employeurs d’adopter de meilleures stratégies en matière de développement de la main-d’œuvre. À ce titre, l’IMT axée sur la demande sert d’outil de prévention contre le chômage et le sous-emploi, puisqu’elle communique les besoins réels en matière de main-d’œuvre aux employés d’aujourd’hui et de demain.

Produits financés par le PAIS au cours de l’EF1617

« Le Conseil des ressources humaines de l’industrie minière (Conseil RHiM) est devenu un chef de file en matière d’IMT dans l’industrie minière et il dirige les discussions sur les défis liés à l’embauche dans l’industrie minière au Canada. Les rapports de recherche du Conseil RHiM ont aidé à formuler des initiatives stratégiques concernant les besoins en matière de formation et d’éducation. Au cours du dernier exercice, le rapport sur le marché du travail dans l’industrie minière de la Colombie-Britannique a aidé le gouvernement provincial (ministère de l’Emploi, du Tourisme et de la Formation professionnelle) et les associations industrielles (Mining Association of British Columbia et Association of Mineral Exploration) à cerner les principaux défis de l’industrie minière de façon à ce qu’une stratégie de formation à long terme puisse être élaborée. » — Conseil RHiM

« L’existence des NPN est essentielle pour ECO Canada... car elle nous permet de nous concentrer sur le secteur de l’emploi qui nous intéresse. Les NPN sont un moyen unique pour les étudiants et les chercheurs d’emploi d’acquérir des connaissances sur la façon de se préparer à de futurs emplois et à de futures carrières. Les NPN offrent une fenêtre pour faire des projections et permettre aux travailleurs et aux futurs travailleurs de se préparer. Enfin, compte tenu de l’intérêt croissant pour l’éducation environnementale au niveau postsecondaire, les NPN donnent aux concepteurs de programmes un point de départ pour élaborer du matériel didactique. » — ECO Canada

« En 2016-2017, l’Organisation pour les carrières en environnement du Canada (ECO Canada) a publié un document intitulé Reconnaître l’expertise en environnement : la certification professionnelle et l’accréditation des programmes. Cela a mené à la création d’un programme de baccalauréat ès arts et sciences avec spécialisation en durabilité de l’environnement à l’Université Lakehead. »

Ainsi, le PAIS est bien placé pour présenter un point de vue de l’employeur cohérent, complet et consensuel sur les enjeux liés au marché du travail et aux compétences, et constitue un élément essentiel du cadre pancanadien pour l’IMT.

Au cours de l’EF1718, le PAIS finançait 33 ententes pluriannuelles liées au développement et à la diffusion de l’IMT, aux NPN et aux programmes de reconnaissance professionnelle ou d’accréditation dans des secteurs à forte demande. Ces ententes étaient mises en œuvre avec divers intervenants représentant différents secteurs de l’industrie pour le développement des produits suivants : IMT ou systèmes de prévisions (79 %), NPN (12 %), et certification et accréditation (pourcentage combiné de 9 %). À titre d’exemple, pendant l’EF1718, le PAIS finançait plusieurs projets intersectoriels ainsi que des projets pour les secteurs de la construction, de l’environnement, du tourisme, de l’exploitation minière, du transport, de l’extraction de pétrole et de gaz, de la fabrication, de l’agriculture, de l’aérospatiale et de la technologie de l’information. La boîte de dialogue ci-dessus fournit des exemples de produits qui ont été mis au point et diffusés au moyen du financement du PAIS pendant l’EF1617.

Les données de l’enquête pour l’EF1718 ne sont pas encore disponibles; toutefois, l’on sait qu’au cours de l’EF1617, 205 rapports de recherche sur le marché du travail et 7 systèmes de prévision ont été élaborés ou mis à jour et diffusés dans le cadre d’ententes du PAIS, dans des secteurs comme l’agriculture, la construction, les technologies de l’information et des communications, les forêts, la fabrication, le pétrole et le gaz, et les mines. Au total, 28 NPN ont été créées ou mises à jour, et le PAIS a participé à l’élaboration ou à la mise à jour de 15 programmes de certification, ainsi que de 2 programmes d’accréditation, qui ont été terminés et rendus disponibles au cours de l’EF1617. Les objectifs ultimes de certains projets n’ont toujours pas été atteints, puisqu’il s’agit de projets pluriannuels.

Dans le cadre de l’enquête du Programme sur les utilisateurs des produits pour l’EF1617, 42 % des répondants ont déclaré plus de 239 802 utilisateurs de produits financés par le biais du PAIS. Toutefois, certains des bénéficiaires n’ont indiqué que les utilisateurs auxquels ils ont offert directement des produits d’IMT, et non les personnes à qui ils n’ont été que recommandés, ou encore les membres d’autres organisations ayant utilisé les produits. Ainsi, le nombre d’utilisateurs est probablement sous-estimé.

De plus, au cours de l’EF1617, les bénéficiaires de financement du PAIS ont réussi à mobiliser 7,75 millions de dollars, soit environ 43 % des dépenses du Programme, auprès du secteur privé et d’autres intervenants.

En ce qui concerne le travail accompli pour atteindre les priorités du PAIS :

  • Le PAIS a poursuivi le développement d’une expertise sur les secteurs stratégiques qui vivent un resserrement du marché du travail.
  • Le PAIS a continué de faire participer l’industrie aux efforts visant à combler les nouvelles lacunes en matière de compétences, de voir à l’échange de renseignements et de servir de plateforme de collaboration entre les industries gouvernementales et les employeurs.
  • Le PAIS a lancé un appel de propositions, a évalué les propositions reçues et a recommandé diverses propositions qui ont été mises en œuvre vers la fin de l’exercice 2017-2018 ou au début de l’exercice 2018-2019.
  • Le PAIS a contribué au lancement du projet pilote sur le marché du travail Canada-Alberta (p. ex. en collaboration avec la Province de l’Alberta), qui prend fin en mars 2020, afin d’aider les employeurs à remédier aux pénuries de main-d’œuvre qualifiée et à accéder aux talents disponibles.
  • Le PAIS a continué de collaborer avec les bénéficiaires de financement pour améliorer la sensibilisation des intervenants et l'utilisation des produits financés par le PAIS, ainsi que pour intégrer davantage les informations sur le marché du travail sectoriel dans les programmes et activités.
  • Le PAIS a ajusté son enquête sur la collecte de données, a recueilli et a validé les données sur les extrants et les résultats disponibles de l’exercice 2016-2017, et a répondu aux premières observations de l’évaluation du Programme en établissant un plan d’action de la direction pour accroître la diffusion des produits et simplifier davantage la mesure du rendement tout en augmentant la validité des données.

Initiative nationale sur les compétences essentielles

L’Initiative nationale sur les compétences essentielles (INCE) aide les Canadiens à améliorer leurs compétences essentielles pour mieux se préparer en vue d’obtenir un emploi et de le conserver, ainsi que s’adapter au milieu de travail et s’y épanouir. Cela s’inscrit dans l’objectif global du gouvernement du Canada qui consiste à aider les Canadiens à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour obtenir des emplois de qualité.

L’INCE fournit un financement catalyseur pour des projets qui développent et élargissent l’alphabétisation et la formation en compétences essentielles. Les projets financés étaient axés sur la reproduction et la transposition à plus grande échelle d’approches éprouvées en matière de renforcement des compétences, ainsi que sur l’amélioration de la qualité des mesures de soutien à l’emploi et à la formation qui répondent aux besoins des chercheurs d’emploi, des travailleurs et des employeurs. On accorde une attention particulière au soutien offert aux personnes peu scolarisées et aux prises avec des obstacles à l’emploi, comme les Autochtones, les nouveaux arrivants, les jeunes et les membres de communautés de langue officielle en situation minoritaire.

Au cours de l’EF1415, le Programme a été réorienté pour mettre l’accent sur l’intégration de l’alphabétisation et des compétences essentielles aux mesures de soutien à l’emploi et à la formation. Par conséquent, le Bureau de l’alphabétisation et des compétences essentielles continue de travailler en étroite collaboration avec d’autres ministères et organismes, les gouvernements provinciaux et territoriaux et d’autres intervenants clés, comme les établissements d’enseignement postsecondaire, les employeurs et les syndicats, afin élargir l’accès du public à une formation professionnelle de qualité.

La réorientation du Programme a donné lieu à un appel de propositions ouvert visant à solliciter des projets d’élaboration, de mise à l’essai et d’évaluation de modèles de formation novateurs qui peuvent être reproduits ou mis à l’échelle dans le cadre de programmes fédéraux et provinciaux ou territoriaux de vaste portée. Les projets ont débuté à l’automne 2017 et il est anticipé que les fonds de l’INCE seront entièrement dépensés.

Le financement fourni dans le cadre de l’INCE continuera d’appuyer l’intégration des compétences essentielles aux programmes d’emploi comme la SFCEA, le Fonds pour les compétences et les partenariats, la Stratégie emploi jeunesse, le Fonds d’intégration pour les personnes handicapées et les ententes de transfert relatives au marché du travail. Le Programme continuera également de mettre à l’essai des initiatives de finance sociale, telles que la rémunération au rendement et les obligations à impact social, afin de trouver des moyens novateurs d’améliorer les programmes de compétences essentielles pour les Canadiens.

Métiers spécialisés, apprentissage et Programme du Sceau rouge

Les formations d’apprenti sont un élément essentiel pour former des gens de métier hautement spécialisés, ce qui permet au Canada de soutenir la concurrence. Le Programme des normes interprovinciales Sceau rouge établit des normes communes pour l’évaluation des compétences des gens de métier partout au Canada et favorise l’uniformisation à l’échelle du pays.

Le Programme du Sceau rouge (2017) en bref :

  • Plus de 26 000 mentions Sceau rouge ont été accordées aux finissants des programmes d’apprentissage et aux travailleurs qualifiés.
  • Les cinq principaux métiers du Sceau rouge selon le nombre de mentions sont les suivants : électricien/électricienne (construction), mécanicien/mécanicienne de véhicules automobiles, soudeur/soudeuse, mécanicien/mécanicienne de camions et transport, et plombier/plombière.
  • Plus de 200 spécialistes ont participé à des ateliers organisés par EDSC afin d’élaborer des produits du Sceau rouge.
  • Environ 200 représentants de l’industrie et fournisseurs de formation ont participé à des webinaires nationaux afin d’harmoniser la formation en apprentissage.
  • En tout, 43 766 examens du Sceau rouge ont été passés.
  • Le site Web du Programme du Sceau rouge a attiré environ 418 000 visiteurs.
  • Source : Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage, données administratives du Programme du Sceau rouge 2017. Les statistiques sont compilées par année civile.

Le Programme est bien établi pour ce qui est de l’élaboration de normes interprovinciales communes servant à harmoniser la formation en apprentissage dans les provinces et les territoires, à fournir au public des descriptions à jour des métiers au Canada et à servir de fondement pour les évaluations. Dans le cadre de ce programme, les gens de métier chevronnés, de même que les apprentis ayant terminé leur formation, peuvent passer l’examen interprovincial du Sceau rouge. Ceux qui le réussissent obtiendront la mention Sceau rouge sur leur certificat de compétences provincial ou territorial, pour indiquer qu’ils ont rempli les exigences provinciales ou territoriales et ont démontré qu’ils possédaient les connaissances requises par la norme nationale dans le métier en cause. Dans la plupart des provinces et territoires, l’examen du Sceau rouge a été adopté en tant qu’examen final pour l’obtention de la reconnaissance professionnelle dans les métiers désignés Sceau rouge.

La mention Sceau rouge est une norme reconnue à l’échelle nationale pour les gens de métiers spécialisés au Canada. En 2017, 43 766 apprentis finissants et gens de métier chevronnés se sont présentés à l’examen du Sceau rouge à l’échelle du pays, et plus de 26 000 mentions Sceau rouge ont été accordées.

Le Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage (CCDA) est responsable du Programme du Sceau rouge. Toutes les provinces et tous les territoires ainsi que le gouvernement fédéral y participent à titre de membres du CCDA. EDSC parraine le Secrétariat du Sceau rouge, qui est chargé de fournir un soutien stratégique et de secrétariat au CCDA et au Programme du Sceau rouge.

À l’heure actuelle, le Programme du Sceau rouge englobe 56 métiers spécialisés, qui regroupent 78 % des apprentis inscritsNote de bas de page 36. EDSC collabore étroitement avec des experts de l’industrie et les autorités en matière d’apprentissage pour coordonner le développement de produits de haute qualité liés au Programme du Sceau rouge, dont des normes professionnelles et des examens interprovinciaux. Ces produits sont mis à jour régulièrement afin de suivre le rythme de l’évolution des besoins du marché du travail. Puisque chaque province et territoire a besoin de normes et d’examens pour décerner une reconnaissance professionnelle aux milliers d’apprentis et de personnes de métier chevronnées qui se qualifient chaque année, la collaboration pour l’élaboration des normes et des examens interprovinciaux du Sceau rouge permet des économies d’échelle appréciables pour les gouvernements.

L’essence du Programme du Sceau rouge repose sur les normes interprovinciales de qualité pour l’industrie qui régissent la formation et l’évaluation des gens de métier. Grâce au soutien d’EDSC, le CCDA collabore à la création de ces normes avec les industries de partout au Canada. Le Programme favorise aussi l’harmonisation des résultats de la formation en apprentissage au moyen de normes communes, que les provinces et territoires utilisent pour élaborer leur partie respective des programmes d’apprentissage qui est présentée en classe.

Le Programme du Sceau rouge est en constante évolution afin de refléter les besoins du marché du travail canadien et les priorités du gouvernement du Canada. Au cours des dernières années, la NPN et son processus d’élaboration ont été grandement améliorés. S’il y a lieu, on élabore maintenant les normes en tant que normes professionnelles du Sceau rouge (NPSR), en s’appuyant sur plus de commentaires qu’auparavant provenant des intervenants (dont les gens de métiers, les formateurs et les employeurs). De même, afin d’encourager une plus grande harmonisation au chapitre des formations et de la reconnaissance professionnelle à l’échelle du pays, les NPSR tiennent compte des attentes en matière de rendement définies par l’industrie, des preuves des compétences acquises, des objectifs et des résultats d’apprentissage, et des compétences essentielles. Les NPSR ont la capacité de générer plusieurs produits axés sur les besoins des utilisateurs, notamment en ce qui concerne l’évaluation, la formation et les renseignements sur les carrières.

En raison de la mobilisation accrue des intervenants et du contenu amélioré, moins de métiers font l’objet d’une révision complète de leurs normes chaque année. Toutefois, il est également possible d’effectuer des révisions et d’apporter des corrections entre les cycles en fonction des commentaires reçus. Pendant l’EF1718, 6 nouvelles normes professionnelles ont été élaborées. Au cours de cette période, 27 examens du Sceau rouge ont été publiés pour 9 métiers.

Afin de réduire davantage les obstacles à la reconnaissance professionnelle dans les métiers spécialisés au Canada et d’accroître les possibilités pour les apprentis, le gouvernement du Canada continue de collaborer étroitement avec les provinces, les territoires et les industries, par l’entremise du CCDA, pour faciliter l’harmonisation des exigences de formation des apprentis dans des métiers désignés Sceau rouge ciblés. L’harmonisation favorisera une plus grande mobilité de la main d’œuvre à l’échelle du pays et aidera un plus grand nombre d’apprentis à terminer leur formation. En octobre 2016, le Forum des ministres du marché du travail (FMMT) a réaffirmé son engagement à harmoniser 30 métiers du Sceau rouge d’ici 2020 dans la plupart des provinces et des territoires, ainsi qu’à déployer des efforts visant l’harmonisation de la formation pour deux tiers des apprentis du Sceau rouge d’ici 2017 (hors Québec)Note de bas de page 37)Note de bas de page 38.Note de bas de page 39.

En septembre 2017, la mise en œuvre de l’harmonisation était terminée ou en cours pour 22 métiers, couvrant les phases 1 à 3. De même, des consultations auprès de l’industrie ont eu lieu pour les métiers des phases 4 et 5. Le CCDA a pris de l’avance dans l’atteinte de l’objectif du FMMT qui consiste à harmoniser la formation en apprentissage dans la plupart des provinces et territoires pour 30 métiers du Sceau rouge (représentant 90 % des apprentis) d’ici 2020.

L’efficacité quant à l’atteinte d’un consensus entre les intervenants de l’industrie sur l’harmonisation de la formation dans l’ensemble du Canada a été grandement améliorée lorsque l’on a aligné le processus sur l’élaboration des NPSR. Étant donné que le processus d’élaboration des normes réunit les mêmes intervenants clés que ceux qui participent au développement de la formation en apprentissage, ceux-ci sont en mesure de faire connaître les pratiques exemplaires et de fournir une justification en vue de la création du meilleur programme de formation possible pour les apprentis partout au Canada. Ce processus dûment aligné garantit également la durabilité de la formation harmonisée à long terme, tout en permettant de garder le contenu de la formation à jour, au même titre que la norme correspondante.

Avec le soutien d’EDSC, les représentants du CCDA rencontrent annuellement des groupes nationaux d’intervenants en apprentissage pour leur fournir des mises à jour et obtenir leurs commentaires sur les initiatives clés. Lors de la rencontre du CCDA de 2017, environ 35 intervenants nationaux ont confirmé leur appui aux travaux en cours sur les priorités stratégiques du CCDA, telles que les progrès continus relativement à l’harmonisation.

EDSC continue aussi de travailler avec les provinces et les territoires pour accroître la participation des employeurs à l’apprentissage. En octobre 2016, le FMMT a convenu d’explorer des approches novatrices pour accroître la participation des employeurs en vue d’améliorer les possibilités d’emploi et les résultats connexes pour les apprentis. EDSC a financé des projets pilotes de consortiums d’employeurs dans quatre provinces (Colombie-Britannique, Manitoba, Nouvelle-Écosse et Ontario).

Souplesse et innovation dans la formation technique des apprentis

Le gouvernement du Canada a également investi afin d’élargir l’utilisation d’approches novatrices pour la formation technique des apprentis, dans le cadre du projet pilote Souplesse et innovation dans la formation technique des apprentis. Le projet pilote englobait 10 établissements de formation de partout au Canada qui mettaient à l’essai des approches de prestation différentes pour la formation technique en apprentissage, comme l’apprentissage en ligne, l’apprentissage mixte, la simulation en classe et l’apprentissage technique en milieu de travail ou à l’extérieur de la salle de classe traditionnelle. Le projet pilote a permis de recueillir des données utiles pour établir si ces projets peuvent améliorer l’accès à la formation en apprentissage, accroître le niveau de participation des employeurs à la formation en apprentissage, améliorer les taux de réussite des apprentis et accroître l’efficacité globale des systèmes de formation en apprentissage. Un rapport final comprenant les constatations et les recommandations du projet pilote, relativement aux approches de prestation différentes, sera mis à la disposition des intervenants et des décideurs en matière d’apprentissage. Le projet pilote prendra fin en 2018-2019.

Projet de recherche : Système d’information sur les apprentis inscrits

Le Système d’information sur les apprentis inscrits (SIAI) est un sondage annuel obligatoire mené par Statistique Canada. Le sondage permet de compiler des données provenant des provinces et des territoires sur le nombre d’apprentis inscrits qui suivent une formation en classe et en cours d’emploi dans les métiers qui sont désignés Sceau rouge et ceux qui ne le sont pas.

Les derniers résultats du SIAI 2016 ont montré qu’il y avait 333 750 apprentis qui poursuivaient leur formation, dont 78 % dans les métiers du Sceau rouge. De même, il y a eu 71 994 nouvelles inscriptions, dont 78 % étaient dans les métiers du Sceau rouge. Enfin, 39 477 apprentis ont terminé leur formation, 80 % d’entre eux dans les métiers désignés Sceau rouge.

En 2016, Statistique Canada et EDSC ont entrepris un examen du libellé, des éléments de données et de la documentation du SIAI afin d’accroître la fiabilité des données ainsi que de renforcer et d’améliorer la cohérence des données entre les provinces et territoires. Les résultats et les recommandations à l’appui d’un plan d’action ont été mis au point en mars 2017. Statistique Canada et EDSC collaborent actuellement avec les administrations pour mettre la dernière main à une stratégie de mise en œuvre.

EDSC et Statistique Canada ont terminé avec succès le projet pilote de données longitudinales du SIAI en mars 2017. Le but de l’étude était d’explorer la possibilité de lier les données du SIAI à d’autres sources de données (p. ex. sur la taxation). Le projet pilote, auquel ont participé l’Alberta, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, visait à produire des statistiques sur les parcours d’apprentissage, les gains et la mobilité. Depuis, le projet a été étendu à l’ensemble des provinces et territoires.

Le SIAI fait partie de la nouvelle Plateforme longitudinale entre l’éducation et le marché du travail (PLEMT), annoncée dans le budget de 2018, qui prévoit un investissement de 5,5 millions de dollars par année à compter de l’EF1819. La PLEMT fournira l’information à jour sur le marché du travail dont les Canadiens ont besoin pour prendre des décisions de carrière éclairées. Les principaux systèmes de base liés à la Plateforme sont le SIAI, le Système d’information sur l’éducation postsecondaire et le Fichier des familles T1 de l’Agence du revenu du Canada.

Enquête nationale auprès des apprentis

L’Enquête nationale auprès des apprentis (ENA), menée par Statistique Canada au nom d’EDSC, est la source la plus complète dont dispose le Canada quant aux données sur l’apprentissage recueillies auprès des apprentis mêmes.

Financé par EDSC au moyen d’un investissement de 6,8 millions de dollars, le rapport Vue d’ensemble du Canada (découlant de l’ENA 2015) a été publié en mars 2017. L’ENA présente un portrait généralement positif de l’apprentissage. Par exemple, les apprentis qui ont achevé leur programme ont de meilleurs résultats, c’est-à-dire qu’ils sont plus susceptibles d’avoir un emploi, de conserver un emploi à durée indéterminée et d’avoir de meilleurs revenus. Environ 9 apprentis sur 10 voient l’apprentissage comme étant la meilleure façon d’apprendre un métier. Par ailleurs, 60 % des apprentis, approximativement, étaient au courant des subventions aux apprentis et plus de la moitié d’entre eux ont présenté une demande pour obtenir des prestations d’assurance-emploi pendant une formation technique.

En octobre 2018, EDSC a publié des rapports plus ciblés à partir des données de l’ENA 2015; il s’agit des rapports « Profil des apprentis chez les Autochtones, les femmes et les immigrants » et « Analyse des mesures de soutien financier offertes aux apprentis canadiens ».

Classification nationale des professions

La Classification nationale des professions (CNP) fournit une taxonomie normalisée pour les discussions portant sur le marché du travail, et un cadre national s’appliquant à la collecte, à l’analyse et à la diffusion de données professionnelles pour les besoins de l’IMT et de l’administration des programmes liés à l’emploi. Elle décrit les titres des professions, les fonctions, les tâches, les exigences liées à l’emploi, les responsabilités et les qualifications.

La CNP est mise à jour régulièrement, afin de refléter tout changement dans la dynamique professionnelle et les lieux de travail au pays. Ainsi, des mises à jour mineures, par exemple en ce qui touche les titres d’emploi, les descriptions de travail et les principales fonctions, sont effectuées chaque année, tandis que des changements structurels, comme la création ou le retrait d’une profession, ont lieu tous les 10 ans. La version actuelle a été publiée en décembre 2017 et a mis à jour des renseignements mineurs associés aux titres d’emploi.

En outre, des recherches sont en cours en vue de la prochaine révision structurelle de la CNP, dont la version correspondante sera publiée en 2021. La version actuelle de la CNP comprend plus de 35 000 titres d’emploi répartis en 500 groupes de base (groupes de professions ayant des fonctions principales, des exigences d’emploi, et des niveaux et types de compétences semblables).

Les enquêtes, les recherches, les analyses et les rapports sur le marché du travail s’appuient généralement sur la CNP. Les programmes liés à l’emploi, comme l’assurance-emploi et le Programme des travailleurs étrangers temporaires, ainsi que les programmes visant l’intégration des travailleurs blessés et des personnes handicapées, s’orientent sur la CNP au moment d’analyser les conditions du marché du travail afin d’établir des considérations stratégiques pour la conception de programmes et de politiques ainsi que la prestation de services.

La CNP permet aux chercheurs d’emploi de tisser des liens avec les employeurs cherchant des travailleurs. Elle donne aussi la possibilité aux étudiants de prendre des décisions éclairées relativement à leur éducation et à leur carrière, et aux gouvernements et autres organismes, de concevoir et d’offrir des programmes appuyant un marché du travail efficace.

Projets phares pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM)

Lancé en 2005, le Fonds d’habilitation (FH) pour les CLOSM représente les efforts soutenus déployés pour rendre possible le développement économique à l’échelle des communautés, et pour faire croître les avantages économiques de la dualité linguistique. Le FH est une part importante d’une vaste stratégie horizontale du gouvernement du Canada pour la dualité linguistique, comme il est indiqué dans la Feuille de route pour les langues officielles du Canada 2013-2018 : éducation, immigration, communautésNote de bas de page 40.

Les projets phares s’harmonisent avec la mission d’EDSC, qui consiste « à bâtir un Canada plus fort et plus concurrentiel, à aider les Canadiens et les Canadiennes à faire les bons choix afin que leur vie soit productive et gratifiante, et à améliorer leur qualité de vie ». Ils permettent également à divers ministères fédéraux, organismes et intervenants externes partenaires (p. ex. les employeurs et les établissements d’enseignement) de prendre des mesures coordonnées pour donner suite aux occasions et aux enjeux, actuels et émergents, touchant le développement économique au sein des CLOSM.

Plus précisément, les projets phares :

  • se fondent sur un projet existant bien établi (p. ex. en matière de pratiques exemplaires) ou réduisent l’écart entre des projets existants;
  • ont une portée ou un impact national, régional ou multirégional;
  • appuient l’établissement d’un mécanisme de coopération et de partenariats entre les secteurs, ou le renforcement des mécanismes et des partenariats déjà en place;
  • aident à trouver et à mettre à l’essai de meilleures façons d’aider les personnes à devenir ou à rester aptes à occuper ou à reprendre un emploi et à être des membres productifs du marché du travail;
  • ont d’importantes conséquences sur l’apprentissage pour de nombreux intervenants;
  • donnent suite à une priorité ou représentent une solution à un problème dont les communautés visées ont fait part et qui n’est pas pris en compte par les programmes normaux;
  • appuient un domaine thématique ou sectoriel prioritaire des CLOSM (p. ex. les études sectorielles).

Le gouvernement du Canada a accordé la priorité à divers mécanismes pour corriger les déséquilibres entre l’offre et la demande de compétences, tout en réduisant le chômage, et ce, par le biais de moyens d’action nationaux soutenant la mobilité de la main-d’œuvre (p. ex. l’IMT). Toutefois, pour les CLOSM, la migration des personnes qualifiées hors de leurs régions respectives peut avoir un impact négatif sur leur compétitivité globale et aggraver les défis lorsqu’il est temps d’attirer des intervenants qui créeront de nouveaux débouchés et de renforcer le dynamisme des communautés mêmes. Les projets phares contribuent à la réalisation des engagements pris par le gouvernement du Canada relativement à la dualité linguistique du pays, et ils aident le Ministère à nouer des relations de collaboration enrichissantes, tout en menant un dialogue et des activités de liaison actives avec les nouveaux partenaires dans le cadre de la mise en œuvre des projets en question.

Les projets phares fournissent également à EDSC une réponse claire à l’étude de 2014 du Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes sur la situation économique des CLOSM au Canada. L’étude a souligné l’importance de la planification et du leadership en matière du développement économique des CLOSM, et elle a recommandé qu’EDSC et Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE) travaillent ensemble pour mieux harmoniser leurs programmes. ISDE et les agences de développement régional sont des partenaires clés du Réseau d’action économique (RAE), qui est la structure de gouvernance des projets phares pour les CLOSM.

Le RAE constitue une plateforme intergouvernementale à intervenants multiples qui dirige la coordination, la conception, la surveillance et l’évaluation de projets. La réalisation des projets phares a été entreprise partout au pays par des organismes de développement économique et des ressources humaines bien établis des CLOSM, dont le Réseau de développement économique et d’employabilité du Canada (RDÉE Canada), en collaboration avec 12 organismes provinciaux et territoriaux francophones hors Québec et avec la Corporation d’employabilité et de développement économique communautaire (CEDEC) pour la minorité anglophone du Québec.

Les investissements réalisés par EDSC, financés au moyen de mesures de soutien en recherche et innovation conformes à la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi, aident à faire progresser des secteurs prioritaires, tels que déterminés dans le Plan canadien de développement économique (PCDE) des CLOSM 2015-2020. Ces secteurs prioritaires visent notamment la réalisation d’études sectorielles, le développement de synergies, la mise au point d’outils et de mesures de soutien pour les employeurs, et une approche collaborative dont le but est de surmonter les défis et les problèmes concrets dans les communautés. Le financement donne l’occasion au gouvernement, au secteur privé, aux CLOSM et aux autres intervenants de collaborer sur les priorités en matière de développement économique et d’emploi, qui représentent d’importants facteurs pour la vitalité des CLOSM.

Les projets phares étaient des initiatives communautaires qui s’appuyaient sur les pratiques exemplaires existantes et visaient à mettre à l’essai des approches novatrices susceptibles d’être adoptées par les CLOSM à l’échelle du pays (p. ex. du niveau local au niveau multirégional).

Au cours de l’EF1718, les projets phares ont mis l’accent sur ce qui suit :

  • appuyer les CLOSM partout au pays en offrant aux jeunes et aux femmes une série d’occasions de développer leur employabilité et leurs compétences entrepreneuriales au sein de leur communauté;
  • renforcer les communautés en attirant de nouveaux membres ou des membres qui reviennent dans les CLOSM.

En plus de répondre aux objectifs des CLOSM, les projets phares étaient conçus en vue de :

  • mettre à l’essai des approches collaboratives novatrices;
  • générer des leçons sur les résultats relatifs à l’adaptabilité des projets mêmes, qui, une fois mis à l’essai, peuvent être intégrés aux activités offertes par l’intermédiaire du programme du FH.

Au cours de l’EF1718, quatre projets ont été soutenus par le biais de fonds pancanadiens. Tous ont appuyé les priorités du gouvernement visant à accroître la participation et l’innovation en matière de développement des compétences et d’amélioration de la formation, et ils ont aidé à créer des occasions pour les Canadiens et à renforcer la vitalité des CLOSM.

Les points suivants fournissent des exemples de projets phares mis en œuvre au cours de l’EF1718 et de la manière dont ils correspondent aux priorités du gouvernement du Canada :

  • faciliter le transfert d’entreprises en faisant mieux comprendre la valeur d’une solide stratégie de transfert d’entreprise ainsi qu’en fournissant aux jeunes entrepreneurs les compétences et les outils nécessaires pour leur permettre de créer et d’exploiter leur entreprise;
  • promouvoir les femmes dans les métiers non traditionnels où il y a une demande de main-d’œuvre qualifiée en présentant (au moyen de produits promotionnels et de vidéos) huit femmes qui se sont lancées avec succès dans des métiers de ce type;
  • soutenir l’entrepreneuriat chez les jeunes des CLOSM en leur offrant des services de développement des compétences, des conseils et une expérience pratique pour appuyer leurs idées entrepreneuriales ou leur projet d’affaires, en collaboration avec le World Trade Centre Winnipeg, la Fédération de la jeunesse canadienne-française, l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC), et RDÉE Canada;
  • élaborer une stratégie pluriannuelle pour recruter des étudiants étrangers francophones ou bilingues, les appuyer et voir à ce qu’ils demeurent dans les CLOSM une fois qu’ils ont terminé leurs études. La stratégie pourrait prévoir un soutien pour faciliter l’entrée de ces personnes sur le marché du travail dans leur domaine d’études et les aider dans le processus d’immigration.

Ces projets ont atteint les objectifs en matière d’établissement de nouveaux partenariats, de mise au profit des ressources de même que d’apport d’une expertise et de mise en œuvre d’initiatives pratiques dans les communautés. Les initiatives ont apporté un soutien aux chercheurs d’emploi et aux entreprises des CLOSM, ainsi qu’à ces communautés mêmes. Les projets ont aidé à renforcer la capacité des CLOSM, à augmenter le nombre de clients bénéficiaires et à accroître la visibilité des services. Ils ont également permis la mise en commun, à l’échelle du pays, des pratiques exemplaires dégagées par les provinces et territoires. Étant donné les impacts positifs, la reproduction de plusieurs des projets à petite échelle qui avaient été mis à l’essai est en cours dans diverses régions, de même que l’application des leçons apprises. Il y a une demande importante ainsi qu’un fort intérêt de la part des intervenants communautaires relativement à l’extension de cette initiative.

Recherche sur les entreprises sociales d’insertion par le travail (ESIT)

Le programme de recherche sur les ESIT comprend une étude longitudinale de cinq ans composée de six projets principaux qui visent à mesurer l’impact des entreprises sociales sur les résultats liés au marché du travail des populations vulnérables, y compris les personnes handicapées, les jeunes, les nouveaux arrivants, les sans-abri ou les personnes à risque de le devenir, et les Autochtones. Les entreprises sociales se concentrent sur l’amélioration des perspectives d’emploi des personnes éloignées du marché du travail par le biais d’opportunités d’emploi. Cet ensemble de projets aidera à déterminer :

  • l’efficacité des ESIT pour ce qui est de faire la promotion de l’intégration à la société et au marché du travail des personnes vulnérables;
  • les meilleurs modèles d’ESIT et types de programmes de formation;
  • le rendement du capital investi par le gouvernement.

Parmi ces six projets de recherche ayant été recommandés en vue d’un financement, il y en a un qui est fondé sur un concept presque expérimental et cinq qui sont basés sur des études de cas portant sur plusieurs sites. Ces projets sont réalisés en Ontario (quatre projets), au Québec (un projet) et en Colombie-Britannique (un projet). Ces projets de recherche sonderont plus de 60 entreprises sociales afin de mesurer leur efficacité à intégrer environ 670 participants. La recherche est axée sur différents groupes à risque, modèles d’ESIT pour l’intégration au marché du travail et programmes de formation. Certains de ces projets s’appuient sur d’anciennes recherches par étude de cas. Presque tous ces projets incluent une analyse coûts-bénéfices ou du rendement social de leur l’investissement dans leurs interventions par l’entremise des ESIT.

EDSC a surveillé l’exécution et l’avancement des six projets de recherche financés par l’intermédiaire des mesures de soutien en recherche et innovation conformes à la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi.

Si le financement est bel et bien maintenu, d’autres participants seront recrutés pour les projets de recherche sur les ESIT au cours de l’exercice suivant, et leur expérience sera surveillée pendant trois années complètes. Les rapports de recherche provisoires et le webinaire annuel seront requis pour tous les exercices en cause, et les versions définitives des rapports de recherche devront être soumises le 31 mars 2022.

EDSC explore également, par le biais d’une étude de faisabilité, la création d’une base de données interactive sur les résultats qui comprendra, entre autres, les résultats de cette série ainsi que diverses pratiques exemplaires pertinentes. Le personnel du programme de base de données travaillera en collaboration directe avec les responsables des six projets de recherche sur les ESIT pour recueillir des données sur les résultats professionnels immédiats et à long terme des participants, les résultats sociaux pertinents, la nature des interventions, et les caractéristiques des participants eux-mêmes ainsi que des entreprises sociales concernées. La collecte des données se fera conformément aux politiques du gouvernement du Canada en matière de protection de la vie privée, de même qu’aux exigences juridiques applicables.

Pour compléter le programme de recherche longitudinale sur les ESIT, EDSC élabore un programme de recherche interne axé sur l’analyse de sa base de données sur les subventions et contributions, et ce, dans le but d’évaluer le nombre d’entreprises sociales qui obtiennent du financement dans le cadre de ses programmes. EDSC étudiera aussi la possibilité d’utiliser ses données sur l’administration des programmes afin d’évaluer l’efficacité relative à court terme des ESIT dans la promotion de l’intégration au marché du travail des personnes vulnérables, comparativement aux effets obtenus au moyen d’autres types d’interventions. En outre, EDSC élabore un projet pilote de géocartographie pour bien établir la taille, la portée, la nature et l’impact social du secteur des ESIT au Canada.

Ce programme de recherche sur cinq ans fournira des données probantes précieuses pour soutenir la réalisation des objectifs du gouvernement du Canada et d’EDSC consistant à créer une main-d’œuvre compétente, adaptable et inclusive, en plus d’un marché du travail efficace. Ces éléments de preuve guideront les décisions relatives au financement des politiques et des programmes pour les investissements du gouvernement fédéral dans ces secteurs. On facilite partiellement l’atteinte de ces objectifs en mettant l’accent sur la collaboration avec le secteur sans but lucratif et les entreprises privées pour la mise en œuvre d’idées novatrices, de partenariats sociaux et d’approches fondées sur la finance sociale. Par conséquent, l’approche adoptée pour le programme de recherche lui-même est un exemple de collaboration de ce type.

Cette stratégie de recherche cadre parfaitement avec la stratégie d’innovation sociale et de finance sociale du gouvernement. Elle s’harmonise également avec les initiatives de longue date réalisées par divers gouvernements en vue de soutenir les entreprises sociales en tant que modèle d’entreprise primordial. Les entreprises sociales sont de bons exemples d’organismes communautaires qui créent des solutions novatrices pour les problèmes les plus épineux de notre société et qui adoptent de nouvelles sources de revenus et de financement afin d’être plus viables et d’avoir un impact plus important. Ainsi, les entreprises sociales peuvent aider à stimuler une croissance économique inclusive, car elles « permettent de créer de l’emploi et de développer le capital humain des groupes sous-représentés sur le marché du travail ».

Les ESIT pourraient avoir la capacité d’intégrer ou de réintégrer les populations vulnérables aux marchés du travail existants, ou de créer des emplois à long terme et, dans une plus large mesure, d’accroître l’employabilité des populations désavantagées. Cependant, le manque de données empiriques concernant les incidences directes sur le marché du travail et les autres résultats sociaux pertinents des entreprises sociales, pour différentes populations vulnérables du Canada, représente un obstacle à l’élaboration de politiques et de programmes fondés sur des faits visant à soutenir la croissance de la participation au marché du travail des personnes qui font face à des difficultés multiples et complexes.

Le programme de recherche sur les ESIT pourrait aider le gouvernement du Canada à mieux comprendre les approches novatrices visant à soutenir la formation, le développement des compétences, l’intégration au marché du travail et le maintien de l’emploi pour les personnes qui font face à de multiples obstacles complexes à l’intégration au marché du travail du pays. Les résultats guideront l’élaboration de politiques et de programmes en vue de soutenir les populations vulnérables, et ce, en générant des connaissances permettant de combler les importantes lacunes en matière d’information. Les résultats seront également utiles pour orienter l’élaboration de politiques et de programmes mené dans le cadre de la série d’initiatives et de programmes intégrés relatifs au marché du travail d’EDSC. Ils permettront aussi d’orienter les mesures de soutien globales pour les entreprises sociales du Ministère dans le contexte de la stratégie d’innovation sociale et de finance sociale.

Les projets de recherche sur les ESIT ont présenté les réalisations suivantes lors de l’EF1718 :

  • À l’automne 2017, des ententes de contribution pour les six projets ont été signées et des activités de recherche ont été lancées.
  • Des équipes de recherche universitaire et des praticiens des ESIT ont établi des partenariats pour l’élaboration et la mise en œuvre des projets de recherche dans de nombreux endroits au pays. Ces partenariats entre chercheurs et praticiens facilitent les activités des projets et le recrutement des participants.
  • Des plans de collecte de données, des instruments et des cadres d’évaluation ont été élaborés par chaque équipe de recherche. Il s’agissait d’entreprendre un examen de la documentation sur l’élaboration de modèles logiques fondés sur la théorie du changement et sur la définition des résultats quantitatifs (durs) et qualitatifs (mous) potentiels à saisir dans chacune de ces études à emplacements multiples. À partir de ces listes préliminaires de résultats, chaque équipe de recherche a été en mesure de cerner des instruments susceptibles d’être validés et d’autres paramètres à utiliser pour la collecte de données.

La conceptualisation de la base de données sur les résultats des ESIT est prévue pour l’EF1819. Le budget théorique estimatif pour l’ensemble du programme de recherche sur 5 ans est de 2 200 000 $.

Information sur le marché du travail (IMT)

EDSC met actuellement en œuvre un plan de travail national pour les services d’IMT à l’appui du Service national de placement pour voir à l’uniformité de la diffusion de l’IMT à l’échelle du pays. Ce faisant, EDSC fournit de l’IMT aux particuliers et aux employeurs pour les aider à prendre des décisions éclairées sur le marché du travail.

L’IMT aide les travailleurs à gérer leur carrière et à chercher des emplois en leur offrant de l’information sur les professions et les compétences. Cette information est diffusée par le biais des produits d’IMT de base, comme la CNP et son volet « counselling », le Guide sur les carrières. L’information de la CNP aide les employeurs à recruter, à former et à retenir les travailleurs. Elle les aide également à prendre des décisions d’affaires et d’investissement éclairées, et ce, en offrant des renseignements sur les salaires et sur l’offre et la demande de main-d’œuvre, ainsi qu’en influençant les programmes d’enseignement. Le Guide sur les carrières aide à définir les caractéristiques des travailleurs et du travail ainsi que d’autres indicateurs qui sont importants pour l’exploration de carrière et la prise de décisions éclairées en matière de carrière.

L’IMT aide le marché du travail à fonctionner comme un système national intégré. De plus, elle contribue à :

  • harmoniser les investissements dans le capital humain aux besoins de l’économie;
  • faciliter la recherche d’emploi et améliorer l’appariement entre les postes et les candidats;
  • aider les employeurs à trouver et à former le personnel dont ils ont besoin;
  • améliorer l’efficacité des politiques publiques pour tous les ordres de gouvernement.

EDSC est chargé de fournir de l’information sur les perspectives d’emploi et les salaires pour les professions qui font partie d’un groupe assorti d’un code à 4 chiffres de la CNP (500 professions), et ce, à l’échelle des provinces et territoires ainsi que des régions économiques, lorsque les données le permettent. EDSC a mis à jour les données concernant les salaires en septembre 2017 et a diffusé les perspectives d’emploi sur le site Web du Guichet-Emplois en décembre 2017.

Des renseignements sur les postes vacants, des actualités hebdomadaires du marché du travail, des bulletins mensuels, trimestriels et annuels sur ce dernier, des perspectives sectorielles, ainsi que des analyses de l’environnement annuelles ou semestrielles ont également été publiés sur le site Web du Guichet-Emplois pour toutes les régions du pays; de même, les exigences en matière de scolarité et de compétences pour les professions en demande ont été affichées afin d’appuyer une population active canadienne plus informée, qualifiée, concurrentielle et mobile. De plus, EDSC a développé un outil interactif bêta, Explorer l’IMT, qui a été publié le 24 juillet 2018. L’outil offre un autre moyen d’accéder à l’IMT.

En outre, EDSC a collaboré avec le Conseil de l’IMT ainsi qu’avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, par l’entremise d’un comité, pour harmoniser les paramètres clés des perspectives d’emploi par profession produites par chaque administration et pour élaborer des options concernant un outil commun en vue de diffuser l’IMT.

Initiatives du Service national de placement

Les fonds de fonctionnement du Ministère soutiennent aussi des services d’emploi offerts à l’échelle nationale qui sont administrés par EDSC même pour aider les Canadiens à trouver un emploi convenable, et les employeurs, à trouver des travailleurs qualifiés. Ces services en ligne bilingues et gratuits jumellent les chercheurs d’emploi avec les employeurs, et ils aident les particuliers à établir et à mettre en application leur plan de retour au travail. Le Guichet-Emplois a été conçu afin d’améliorer la façon dont l’information sur les emplois et le marché du travail est diffusée, et ce, en réduisant les chevauchements, en améliorant la qualité de l’information et en rendant l’IMT plus accessible et plus conviviale.

En partenariat avec les provinces et les territoires, EDSC assure le maintien du site Web du Guichet-Emplois. Ce site propose un service de placement électronique pour jumeler les chercheurs d’emploi avec les employeurs dans le cadre du Service national de placement. Le Guichet-Emplois offre aux travailleurs une liste des possibilités d’emploi à l’échelle du pays pour les aider dans leur recherche. Les employeurs peuvent également avoir recours au site pour y afficher leurs postes vacants et trouver des candidats qualifiés.

Au cours de l’EF1718, on a apporté nombre d’améliorations aux services en ligne associés au Guichet-Emplois, y compris le développement d’une application mobile. L’application mobile du Guichet-Emplois offre un nouveau canal d’accès au contenu d’offres d’emploi de celui-ci; on améliore ainsi l’expérience client en exploitant certaines fonctions des appareils mobiles comme la géolocalisation et les notifications. De plus, on a amélioré le service Alerte-Emplois et il est désormais plus facile pour les prestataires de l’assurance-emploi de s’y abonner. En effet, depuis décembre 2017, si un demandeur de prestations régulières ou de prestations de pêcheur de l’assurance-emploi fournit une adresse électronique sur sa demande de prestations, il peut alors s’inscrire au service Alerte-Emplois en confirmant son adresse électronique par un simple clic.

Enfin, on a ajouté au Guichet-Emplois des données transmises à partir de Career Beacon et de Jobillico pour accroître la diversité et la portée des emplois figurant sur ce site Web.

Au cours de l’EF1718, le Guichet-Emplois a reçu plus de 52 millions de visites et a affiché au-delà de 1,4 million d’offres d’emploi publiées par plus de 135 000 employeurs, y compris des offres ayant été affichées sur les sites d’emplois provinciaux, territoriaux et privés. De même, plus de 811 000 abonnés ont reçu au-delà de 147 millions d’alertes pendant la période visée.

4.4 Les ententes de soutien avec les provinces, les territoires et les organismes autochtones

La mise en œuvre des systèmes de données modernisés relatifs aux EDMT s’est poursuivie au cours de l’EF1718, avec l’expansion de l’outil de Repérage, référence et rétroaction (RRR) dans la province de la Colombie-Britannique et son lancement réussi dans la province de l’Alberta. L’outil de RRR permet aux provinces et aux territoires de recevoir de l’information sur les demandeurs de prestations d’assurance-emploi immédiatement après leur demande, et ce, en fonction de critères individuels prédéfinis. Les provinces et territoires assurent ensuite un suivi auprès de ces demandeurs afin de leur offrir des services et du soutien pour les aider à réintégrer le marché du travail.

Les provinces et territoires et les organisations autochtones font également un excellent usage du Système d’information sur les prestations d’assurance-emploi (SIPAE), lancé en janvier 2014, auquel on a ajouté de nouveaux outils pour valider l’admissibilité des clients éventuels aux prestations prévues à la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi. À la suite d’une enquête initiale, les utilisateurs reçoivent des alertes chaque fois que leur statut d’admissibilité à l’assurance-emploi change. En outre, les provinces et territoires font bon usage de la fonction d’avis d’intention dans le SIPAE; cette fonction sert à signaler à Service Canada l’intention d’orienter une personne vers une formation une fois que sa demande de prestations d’assurance-emploi est active.

Les améliorations apportées à l’environnement de l’entrepôt de données se rattachant à la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi se sont poursuivies, y compris l’établissement de rapports pour éclairer la gestion du programme et l’élaboration des politiques.

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