ARCHIVÉ – Capital social et entrée sur le marché du travail des nouveaux immigrants au Canada

4. Indicateurs de capital social

La définition du capital social met l’accent sur la structure et le contenu des réseaux. La structure des réseaux (de tous types) comprend sa taille et sa diversité. La taille des réseaux peut être établie par le nombre d’amis ou de membres de la parenté, et le nombre de types de groupes ou d’organisations dont la personne fait partie. La diversité des réseaux se mesure par le nombre relatif de membres du même groupe ethnique et le nombre d’autres membres du réseau d’une personne. Le contenu d’un réseau se détermine par l’engagement social et le soutien des membres les uns envers les autres, notamment la fréquence des contacts, la diversité de l’aide obtenue et la contribution qu’y fait le répondant.

4.1 Indicateurs de capital social

Les réseaux sociaux se divisent en trois catégories, selon la structure des données de l’ELIC : le réseau de parents, qui regroupe les membres de la famille et la parenté vivant au Canada; le réseau d’amis, qui compte les amis et les collègues de travail; le réseau d’organisations, qui est formé des relations que les immigrants établissent avec des groupes et organisations (organismes communautaires, groupes religieux, associations ethniques ou immigrantes, etc.). Différentes dimensions du capital social sont également prises en compte. Pour chaque type de réseau, des indicateurs ont été créés pour mesurer le stock de capital social : la taille, la proximité géographique, la diversité et la fréquence des contacts3 :

Taille du réseau : le nombre de personnes ou d’unités avec lesquelles les immigrants entretiennent différents types de relations (famille, amis, organisations, etc.). L’ELIC ne fournit pas d’information sur le nombre absolu de personnes dans tous les réseaux, mais il existe de bons indicateurs de substitut pour évaluer la taille du réseau. Par exemple, l’information est recueillie sur les membres de la famille qui vivent au Canada (conjoint, enfants, parents, grands-parents, frères, sœurs, oncles, tantes, cousins, etc.). Le dénombrement des types de liens de parenté permet d’obtenir une idée approximative de l’étendue du réseau d’une famille.

Diversité du réseau : l’hétérogénéité des caractéristiques sociales et ethniques des membres du réseau. L’ELIC recueille de l’information sur le nombre relatif de membres d’un même groupe ethnique parmi les amis, le réseau de collègues et les réseaux d’organisations. Un indice de diversité ethnique s’étendant de 0 à 1 est créé pour chaque type de réseau. Plus l’indice est élevé et plus le réseau de l’immigrant est diversifié sur le plan ethnique. Dans le cas des vagues 2 et 3, il existe un indicateur supplémentaire de la diversité ethnique du réseau des amis : le nombre relatif d’immigrants au sein du réseau d’amis. Un indice de diversité d’immigrants est créé à l’aide d’une méthode similaire à celle utilisée pour créer l’indice de diversité ethnique. 

Densité du réseau : la fréquence des contacts entre les membres d’un réseau. Avec cette information, un indice de densité (de 0 à 1) est créé pour chaque type de réseau. Plus l’indice est élevé et plus les contacts entre l’immigrant et les membres de son réseau sont fréquents, ou encore plus l’immigrant participe à ses activités.

Dans le cas des réseaux de parenté et d’amis, des indicateurs de dispersion géographique sont également créés. 

Réciprocité au sein du réseau (qualité du réseau) : le soutien qu’obtient l’immigrant du réseau et ce qu’il y apporte. Les données de l’ELIC montrent que les réseaux sociaux sont importants pour les nouveaux immigrants, surtout pendant le processus d’adaptation qui comprend la recherche d’un logement et d’un emploi ainsi que l’accès à l’éducation ou à de la formation et aux services de soins de santé. Les indicateurs ont été créés pour mesurer les différents types d’aide qu’obtient un immigrant d’un réseau donné pour chacune des quatre sphères d’activité mentionnées ci-dessus. Toutefois, il n’est pas facile de mesurer la contribution de l’immigrant au réseau dans le cadre de l’ELIC. Pour pallier le problème, une variable est utilisée pour indiquer le nombre d’organisations pour lesquelles l’immigrant a fait du bénévolat. Au cours des vagues 2 et 3, les immigrants ont répondu à des questions sur l’aide qu’ils offraient aux autres nouveaux arrivants; ces données ont servi d’indicateurs pour déterminer les types d’aide offerte aux autres immigrants4.

Notes

3. Une analyse descriptive des indicateurs de capital social a été réalisée sur la présence de réseaux sociaux à l’arrivée et le développement de nouveaux réseaux chez les immigrants ayant participé à l’ELIC. Il est possible d’obtenir cette analyse sur demande.

4. L’analyse de régression qui suit ne comprend pas tous les indicateurs de réciprocité au sein d’un réseau. En raison d’une faible variabilité, les indicateurs du nombre de types d’aide obtenus auprès d’un certain type de réseaux sont exclus. De plus, les indicateurs de contribution ne font pas partie de l’estimation comme nombres absolus, mais comme variables nominales qui indiquent si l’immigrant a fait du bénévolat pour certains groupes ou s’il a apporté une aide quelconque à d’autres nouveaux arrivants.

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