ARCHIVÉ – Analyse des données sur les niveaux de compétence linguistique canadiens issues de l’enquête sur la langue (Citoyenneté)

Résumé

À la demande de Citoyenneté et Immigration Canada, nous avons entrepris l’examen d’un ensemble de données existantes issues d’une enquête pilote menée auprès d’immigrants dans six villes. Les données portaient sur un éventail de variables, incluant des renseignements démographiques, des questions au sujet des cours de langue, les résultats obtenus à l’examen pour la citoyenneté et les notes à l’Évaluation selon les Niveaux de compétence linguistique canadiens (ENCLC) pour la compréhension et l’expression combinées. Nous avons entrepris l’analyse descriptive de 3827 cas dans l’ensemble de données, en nous concentrant sur l’âge, l’âge au moment de l’immigration, le genre, la durée de la résidence au Canada, la catégorie d’immigration, le pays d’origine, la langue maternelle, les cours de langue suivis au Canada, les études faites au Canada, l’emploi le plus récent et pour la plus longue durée au Canada, la langue utilisée le plus fréquemment au travail et les résultats obtenus à l’examen pour la citoyenneté.

Conformément aux modalités du contrat, nous avons évalué les relations existant entre plusieurs des facteurs qui précèdent et les notes obtenus sur le plan de la compréhension et de l’expression dans le cadre de l’Évaluation selon les Niveaux de compétence linguistique canadiens. L’une de nos constatations les plus remarquables a été qu’un large éventail des notes moyennes à l’ENCLC obtenues par les locuteurs de diverses langues maternelles, comme ceux de plusieurs langues de l’Est asiatique et du Sud-Est asiatique avaient tendance à être beaucoup plus basses que celles du reste des groupes linguistiques. Les notes variaient également selon le type de cours de langue suivis au Canada. Ceux ayant déclaré avoir suivi les cours du programme CLIC ont obtenu des notes beaucoup plus faibles que ceux qui avaient suivi des cours de langue payants, qui à leur tour, avaient obtenu des notes plus faibles que ceux qui avaient suivi leurs cours dans le cadre de programmes de l’école secondaire/du niveau collégial/universitaire. Parmi les autres influences, on a relevé les cours du système d’enseignement régulier au Canada, la catégorie d’immigration et la profession.

Les réponses à la question demandant quelle était la langue le plus souvent utilisée au travail ont montré que 85 p. 100 des immigrants utilisaient soit le français ou l’anglais, et les langues non officielles les plus couramment utilisées étaient le cantonais et le mandarin, mais ces langues représentaient seulement un petit pourcentage du total.

Nous avons procédé à une analyse de régression multiple visant à déterminer la meilleure combinaison de variables explicatives des notes obtenues à l’ENCLC. Un dernier modèle portant sur les variables relatives aux cours de langue, à la langue maternelle, au niveau d’études au Canada, à l’âge au moment de l’immigration, à la catégorie d’immigration et à la ville de résidence a compté pour plus de 41 p. 100 de la variance dans les notes obtenues à l’ENCLC. Des conclusions au sujet des facteurs déterminants de la compétence linguistique ne peuvent être tirées de la présente analyse, mais le résultat semble indiquer des pistes de recherche futures.  

On trouvera dans ce rapport une liste des problèmes associés aux donnés, et un ensemble de recommandations concernant la tenue d’études futures sur le perfectionnement linguistique des immigrants adultes au Canada.

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