ARCHIVÉ – Le revenu des immigrants et la famille
Points saillants
Ce sont les chefs de famille monoparentale et les personnes vivant seules qui sont les moins favorisés sur le plan du revenu
Les immigrants et les non-immigrants de moins de 60 ans qui sont chefs de famille monoparentale ou qui vivent seuls déclarent le revenu d’emploi familial le plus faible, le plus bas étant enregistré par les immigrants. En 2003, les immigrants qui étaient à la tête d’une famille monoparentale ou qui vivaient seuls représentaient 20 % de la population immigrante de 60 ans et moins.
Les chefs de famille monoparentale et les personnes vivant seules de plus de 60 ans se trouvent eux aussi dans la situation la moins favorable sur le plan du revenu, par rapport à leur groupe d’âge (encore une fois, la situation des immigrants de cette catégorie est pire que celle des non-immigrants). Les immigrants de 60 ans ou plus qui sont chefs de famille monoparentale ou qui vivent seuls sont moins nombreux que les autres à déclarer des revenus d’emploi et plus nombreux à recevoir des suppléments provinciaux, la SV, le SRG et l’Allocation. En 2003, les immigrants qui étaient chefs de famille monoparentale et ceux qui vivaient seuls représentaient respectivement 4 % et 33 % de la population immigrante de 60 ans ou plus.
Les immigrants âgés sont moins autonomes que les autres personnes âgées
Les personnes âgées non immigrantes comptent davantage sur les revenus provenant de régimes de retraite contributifs (le RPC, le RRQ, les REER et les régimes de retraite complémentaires) que les immigrants âgés, qui comptent plus souvent sur les régimes de retraite non contributifs (la SV, le SRG et l’Allocation). Les suppléments provinciaux, la SV, le SRG et l’Allocation constituent plus de la moitié du revenu des immigrants de la catégorie du regroupement familial (66 % des immigrants âgés) et des réfugiés (8 %). Par contre, les immigrants âgés de la catégorie économique (18 %) sont plus actifs que les autres sur le marché du travail : celui-ci leur procure 60 % de leur revenu, le plus souvent un revenu d’emploi. Les demandeurs principaux âgés de la catégorie économique sont par ailleurs les plus susceptibles de tirer des revenus du RPC ou du RRQ et les moins susceptibles d’en tirer de la SV ou du SRG.
Les immigrants et les non-immigrants présentent des différences importantes quant aux régimes de retraite complémentaires
Exception faite des réfugiés, les non-immigrants déclarent des revenus provenant de régimes de retraite complémentaires qui ne sont en moyenne que légèrement supérieurs à ceux des immigrants. En réalité, les demandeurs principaux de la catégorie économique présentent une moyenne légèrement supérieure à celle des non-immigrants. La différence réside dans le fait qu’il y a tout simplement beaucoup moins d’immigrants qui bénéficient de régimes de retraite complémentaires. En 2003, la moitié des non-immigrants de 60 ans et plus ont déclaré des revenus provenant de régimes de retraite complémentaires, contre seulement 12 % des immigrants. Cette différence apparaît également si l’on étudie la composition du revenu total des immigrants et des non-immigrants. En 2003, les revenus tirés de régimes de retraite complémentaires représentaient près du tiers du revenu total des non-immigrants, par rapport à 13 % seulement de celui des immigrants.
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