Sécurité Nationale et Continentale
Sur cette page
Défense Continentale et NORAD Modernisation
(Comprend des lignes sur le radar transhorizon)
- Le Canada continue de travailler en étroite collaboration avec les États-Unis pour détecter et dissuader les menaces contre l’Amérique du Nord, et s’en défendre - tous les jours et dans tous les domaines.
- C’est pourquoi nous investissons 38,6 milliards de dollars sur vingt ans pour moderniser notre contribution au NORAD.
- La modernisation du NORAD comprend 18 initiatives distinctes qui renforceront la surveillance; amélioreront le commandement, le contrôle et les communications; moderniseront les armes aériennes et mettront en place des infrastructures et des systèmes de soutien essentiels.
- Ces initiatives se dérouleront en collaboration avec les États-Unis sur une période de 20 ans, car les projets en sont à divers stades de développement, allant de la recherche à la mise en œuvre.
- Les nouvelles solutions technologiques telles que le radar transhorizon et la surveillance spatiale amélioreront considérablement l’alerte rapide et le suivi des menaces potentielles en Amérique du Nord.
- En fait, nous prévoyons que certains de ces systèmes seront en ligne d’ici à 2028.
- Le Canada entreprend ces efforts de modernisation en collaboration avec ses partenaires américains afin de s’adapter ensemble à l’évolution des défis de sécurité.
- Nous moderniserons également trois emplacements d’opérations avancées, à savoir Inuvik, Yellowknife et Iqaluit, ainsi qu’une base de déploiement, Goose Bay, utilisée par le NORAD dans le Nord canadien.
- Cette modernisation renforcera la capacité du NORAD à mettre en place une présence avancée plus robuste, y compris pour soutenir le déploiement du futur chasseur, et proposera des possibilités d’infrastructures polyvalentes qui pourraient profiter aux collectivités locales, y compris aux partenaires autochtones.
- La Défense nationale a consulté les partenaires territoriaux, municipaux et autochtones au sujet des plans initiaux de développement de l’infrastructure et continuera de le faire à mesure que les projets arriveront à maturité.
- Ensemble, ces initiatives de modernisation du NORAD forment la mise à niveau la plus importante des capacités canadiennes du NORAD en près de quatre décennies.
Si l’on insiste sur les mesures à court terme visant à renforcer la défense continentale :
- À l’heure actuelle, et en se fondant sur les leçons retenues de la mise en œuvre de la politique Protection, Sécurité, Engagement, la Défense nationale effectue des travaux des phases d’identification et d’analyse des options – aussi appelés ID/AO – pour les projets de modernisation du NORAD désignés.
- Ces travaux nous aideront à établir les conditions du succès alors que nous allons de l’avant avec la mise en œuvre de la modernisation du NORAD.
- Par exemple, l’Aviation royale canadienne s’efforcera cette année de déterminer les exigences obligatoires de haut niveau, de mener des études d’ingénierie et d’effectuer des activités de mobilisation étendues (c.-à-d. auprès de l’industrie, des intervenants, des collectivités autochtones) et des visites sur place afin de déterminer des emplacements opérationnels viables.
- Ces travaux s’appliqueront à des projets comme le radar transhorizon arctique et polaire; l’expansion de la couverture et du contrôle des armes aériennes de l’ARC (ECAA); et le Projet de renforcement des capacités de surveillance spatiale aux fins de défense (PRCSSD).
- En plus de mettre en œuvre les plans de modernisation du NORAD, nous continuons de faire avancer un certain nombre de projets d’approvisionnement clés qui sont pertinents pour la défense continentale.
- Ces projets comprennent l’acquisition du F-35 et la mise à niveau partout au Canada de l’infrastructure qui permettra d’accueillir la nouvelle flotte d’avions de chasse.
- Nous prévoyons d’atteindre la capacité opérationnelle initiale d’ici à 2029-2030 pour la nouvelle flotte d’avions F-35.
Faits Saillants
Investissements
- Le 20 juin 2022, la Défense nationale a annoncé un investissement de 3 milliards de dollars sur six ans, dont 1,9 milliard de dollars en amortissement restant, pour moderniser le NORAD. Cela fait partie de l’investissement de 38,6 milliards sur 20 ans, selon la méthode de la comptabilité d’exercice, pour de nouvelles capacités.
- En gros, la modernisation du NORAD comprend 18 initiatives (sans compter le projet du F-35).
- Les investissements dans la modernisation du NORAD sont axés sur cinq domaines clés :
- amélioration de la surveillance et de la détection des menaces;
- amélioration du commandement, du contrôle et des communications;
- modernisation des systèmes d’armement aérien;
- amélioration de nos infrastructures et de nos capacités de soutien;
- investissement dans la recherche et le développement.
Contributions du Canada au NORAD
- Environ 1 000 membres des Forces armées canadiennes aident le NORAD à remplir ses missions d’alerte aérospatiale, de contrôle aérospatial et d’alerte maritime vouées à la défense de l’Amérique du Nord.
- Le Canada fournit également des avions de chasse; des nœuds de commandement, de communication et de contrôle; des bases; et des emplacements avancés d’opérations partout au pays.
- Si un objet inconnu pénètre dans la zone intérieure d’identification de la défense aérienne du Canada (CADIZ intérieur), le NORAD l’identifiera et mènera une enquête sur celui-ci pour déterminer s’il constitue une menace. Si l’on évalue que l’objet ne présente pas de menace militaire cinétique, d’autres discussions au sein du gouvernement canadien auront lieu pour déterminer s’il présente un risque pour la sécurité nationale, la sécurité des vols ou les personnes au sol.
Collaboration avec les partenaires autochtones
- À la suite de son engagement à soutenir la modernisation du NORAD, le ministre de la Défense nationale a été invité à se joindre au Comité de partenariat entre les Inuits et la Couronne (CPIC) en avril 2022.
- La participation régulière aux réunions du Comité de partenariat entre les Inuits et la Couronne fournit une occasion d’affirmer notre engagement à faire avancer la réconciliation; à améliorer les relations avec les Inuits; et à faire de réels progrès sur les priorités communes.
- Sur les 47 sites radar canadiens du système d’alerte du Nord, 45 sont situés dans trois zones visées par l’entente avec les Inuits du Nord canadien.
- Ces sites sont entretenus grâce à un contrat avec Nasittuq, une entreprise majoritairement inuite.
- Depuis l’été 2022, les planificateurs de l’infrastructure de modernisation du NORAD se sont rendus à Inuvik, à Yellowknife, à Iqaluit et à Goose Bay, et ont eu des réunions positives avec les intervenants locaux et territoriaux sur les mises à jour de l’infrastructure des emplacements opérationnels du NORAD.
Détails
Initiatives de modernisation du NORAD
- Des travaux sont en cours pour faire progresser les initiatives de modernisation du NORAD suivantes :
- Radar transhorizon arctique et polaire
- Les systèmes de radar transhorizon arctique et polaire fourniront une couverture radar d’alerte précoce et un suivi des menaces de la frontière canado-américaine jusqu’au cercle arctique et au-delà des approches les plus septentrionales de l’Amérique du Nord, y compris l’archipel arctique canadien.
- Expansion de la couverture et du contrôle des armes aériennes de l’ARC (ECAA)
- L’ECAA remplacera et élargira la couverture radio numérique afin de continuer à fournir des communications sol-air-sol des Services de la circulation aérienne aux opérateurs des deux centres de contrôle de NAV CANADA et en tant que service prioritaire aux secteurs de la défense aérienne canadienne.
- Projet de renforcement des capacités de surveillance spatiale aux fins de défense (PRCSSD)
- Le PRCSSD renforcera également les capacités de surveillance spatiale des Forces armées canadiennes, y compris le territoire canadien et les approches maritimes, en investissant des fonds supplémentaires afin de réaliser et d’élargir le nouveau projet de surveillance spatiale de pointe qui a été annoncé en 2017 dans la politique de défense du Canada : Protection, Sécurité, Engagement.
- Projet de communications par satellite améliorées – Polar
- Cette initiative améliorera les communications par satellite dans l’Arctique grâce à un financement supplémentaire visant à achever et à augmenter le projet de communications polaires annoncé dans PSE.
- Capacité du futur centre d’opérations aérospatiales combinées
- Modernisation du centre d’opérations aérospatiales combinées du Canada afin d’offrir un système avancé et défendu de commandement et de contrôle (C2) de la puissance aérienne. Le C2 consistera en personnel, en processus et en équipement permettant la planification, la direction, la surveillance, le contrôle et la coordination des opérations nationales, continentales et mondiales en tout temps.
- Missile air-air à longue portée
- Nouveaux missiles air-air de pointe pour s’assurer que les chasseurs du Canada conservent la capacité d’engager les menaces à longue portée.
- Missile avancé à courte portée et missile air-air à moyenne portée
- Nouveaux missiles air-air de pointe pour s’assurer que les chasseurs du Canada conservent la capacité d’engager les menaces à courte et à moyenne portée.
- Modernisation organisationnelle de l’infrastructure d’entraînement opérationnel
- Modernisation de l’infrastructure d’entraînement opérationnel aérien des Forces armées canadiennes.
Financement pour la modernisation du NORAD
- La modernisation du NORAD est un projet à long terme, et les investissements annoncés par le ministre de la Défense nationale en juin 2022 permettront de soutenir la capacité du NORAD et des Forces armées canadiennes (FAC) à protéger les Canadiens contre les menaces aérospatiales nouvelles et émergentes pour le Canada et l’Amérique du Nord, d’une manière plus générale.
- Les investissements particuliers comprendront, entre autres initiatives, de nouveaux systèmes de radar transhorizon; des mises à niveau des systèmes de commandement, de contrôle et de communication; des avions de ravitaillement en vol supplémentaires; des missiles air-air perfectionnés pour les avions de chasse; des mises à niveau de l’infrastructure des FAC dans le Nord; et un financement supplémentaire pour compléter et améliorer les projets spatiaux clés. Les investissements sont répartis entre cinq secteurs interdépendants :
- Améliorer notre capacité à détecter les menaces plus rapidement, et avec une précision accrue, en modernisant nos systèmes de surveillance (6,96 milliards de dollars de l’année financière 2022-2023 à l’année financière 2041-2042).
- Améliorer notre capacité à comprendre les menaces et à les signaler aux décideurs en temps opportun, grâce à des mises à niveau de nos systèmes de commandement, de contrôle et de communication (4,13 milliards de dollars de l’année financière 2022-2023 à l’année financière 2041-2042).
- Renforcer notre capacité à prévenir et à contrer les menaces aérospatiales en modernisant nos systèmes d’armement aérien (6,38 milliards de dollars de l’année financière 2022-2023 à l’année financière 2041-2042).
- S’assurer que nos FAC peuvent lancer et maintenir en puissance une présence militaire solide à travers le pays, y compris dans le Nord canadien, grâce à des investissements dans de nouvelles infrastructures et dans des capacités de soutien (15,68 milliards de dollars de l’année financière 2022-2023 à l’année financière 2041-2042).
- Pérenniser notre capacité à défendre l’Amérique du Nord au moyen d’investissements en science et technologie (4,23 milliards de dollars de l’année financière 2022-2023 à l’année financière 2041-2042).
Radar transhorizon
- La Défense nationale évalue actuellement les emplacements possibles pour les sites du radar transhorizon de l’Arctique dans le sud de l’Ontario, y compris sur les terres du ministère de la Défense nationale (MDN) et à l’extérieur. Dans le cadre de ce travail, nous communiquerons avec les propriétaires fonciers privés, les communautés autochtones, d’autres ministères du gouvernement fédéral, la province de l’Ontario et les municipalités locales afin de déterminer leur intérêt à vendre des terres au MDN pour ce projet.
- Nous espérons avoir une décision sur l’emplacement définitif des sites du radar transhorizon de l’Arctique d’ici au printemps 2024.
- Les initiatives canadiennes du radar transhorizon seront entièrement intégrées aux initiatives américaines du radar transhorizon afin d’assurer une surveillance complète de l’espace aérien nord-américain.
Contributions supplémentaires du Canada au NORAD
- Le Canada est responsable de l’entretien et de l’exploitation de la partie canadienne du Système d’alerte du Nord, une chaîne de stations radar qui s’étend de l’Alaska au Labrador.
- 1re Division aérienne du Canada (1 DAC) : Le quartier général de la Région canadienne du NORAD à Winnipeg, au Manitoba, assure le commandement et le contrôle opérationnels des ressources affectées, tandis que le Secteur de la défense aérienne du Canada (SDAC), situé à North Bay, en Ontario, assure le commandement et le contrôle tactiques des ressources affectées de la Région canadienne du NORAD.
Infrastructures et approvisionnement dans le Nord
y compris le rapport du CSED
- Je tiens à remercier les membres de ce Comité pour leur important travail sur la sécurité dans l’Arctique.
- Nous examinons attentivement vos 23 recommandations et fournirons une réponse du gouvernement en temps opportun.
- La Défense nationale prend au sérieux la souveraineté et la sécurité dans le Nord et reste déterminée à défendre les intérêts canadiens ici, chez nous, et dans l’Arctique.
- Par exemple, nous avons quelque 300 militaires à temps plein dans le Nord, ainsi que plus de 1 800 Rangers canadiens, qui fournissent une assistance aux opérations et activités dans le Nord.
- C’est pourquoi nous investirons 38,6 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années afin de moderniser la contribution du Canada au NORAD, avec des investissements clés dans le Nord pour renforcer la surveillance et la présence et consolider notre capacité d’opérer dans le Nord.
- Dans le cadre de cet investissement, nous moderniserons l’infrastructure aux emplacements d’opérations dans le Nord canadien – Inuvik, Yellowknife, Iqaluit et Goose Bay.
- Les améliorations comprendront des modifications de piste, l’amélioration de l’aérodrome, les hangars, les dépôts de munitions, l’entreposage, les opérations et les installations de soutien sur place.
- Afin d’améliorer encore nos capacités dans l’Arctique, nous achetons des chasseurs à réaction, des systèmes d’aéronefs télépilotés et des navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique, et nous remplaçons les CP-140 Aurora.
- Notre engagement continu et notre étroite relation de travail avec les partenaires autochtones, provinciaux et territoriaux renforce également nos capacités de défense et notre présence dans le Nord.
Si l’on insiste sur les retards pour l’installation navale de Nanisivik :
- Cette installation est un atout stratégique pour le Canada; elle servira de station d’amarrage et de ravitaillement et sera utilisée non seulement par la défense, mais aussi par la garde côtière.
- Les travaux d’infrastructure dans l’Arctique posent de nombreux défis, notamment un climat rigoureux et des lieux de travail isolés.
- La Défense nationale est également consciente de la nécessité de respecter l’environnement et les collectivités locales.
- Par exemple, la Marine royale canadienne a convenu avec le gouvernement du Nunavut de ne pas briser la glace à proximité de l’installation afin de protéger l’accès des collectivités aux eaux gelées et de protéger la faune.
- Nous mettons actuellement la dernière main aux travaux de mise en service à l’installation, qui soutiendra les navires de patrouille en mer et dans l’Arctique ainsi que d’autres navires gouvernementaux.
Faits Saillants
- Budget de 2022 : Alloue 6,1 milliards de dollars sur cinq ans, avec 1,3 milliard de dollars d’amortissement restant pour accroître les capacités de défense, améliorer la défense continentale et soutenir les engagements envers nos alliés.
- Budget de 2021 : Alloue un montant initial de 252,2 millions de dollars sur cinq ans, avec 160 millions de dollars d’amortissement restant, à partir de 2021-2022, pour jeter les bases de la défense continentale et la modernisation du NORAD.
Détails
Étude du Comité : La sécurité de l’Arctique menacée : Des besoins urgents dans un paysage géopolitique et environnemental en évolution
- De mars 2022 à avril 2023, le Comité sénatorial permanent de la sécurité nationale, de la défense et des anciens combattants a mené une étude sur les questions liées à la sécurité et à la défense dans l’Arctique, y compris l’infrastructure militaire et les capacités de sécurité du Canada.
- Le Comité a déposé son rapport le 28 juin 2023, et le gouvernement doit donner sa réponse d’ici au 25 juillet 2024. Le Comité a formulé 23 recommandations, notamment des facteurs à prendre en considération pour la mise à jour de la politique de défense (voir l’annexe).
Initiatives de la Défense nationale pour renforcer la capacité des FAC à opérer dans le Nord
- Participer aux capacités spatiales de recherche et sauvetage (SAR) à l’échelle mondiale en contribuant au système SAR en orbite terrestre moyenne. La Défense nationale construit également deux terminaux SAR au sol au Canada et fournit des répéteurs SAR sur un système satellite, ce qui augmente considérablement la portée à laquelle les balises de détresse peuvent être détectées.
- Renforcer la surveillance des approches nordiques et la présence du Canada dans le Nord en investissant dans le radar transhorizon arctique et polaire, les capacités de surveillance et de communication spatiales, l’amélioration des bases nordiques et les capacités de soutien qui étendront la portée des FAC dans le cadre de la modernisation du NORAD.
- Tout au long de ces initiatives et projets, la Défense nationale s’est engagée à collaborer avec les partenaires autochtones, provinciaux et territoriaux afin de tirer parti de leurs connaissances et de leur expertise et de respecter ses obligations juridiques et ses engagements stratégiques.
Installation navale de Nanisivik
- En 2007, le gouvernement a annoncé son intention de transformer le port en eau profonde de Nanisivik en un centre logistique qui servira de station d’amarrage et de ravitaillement pour la marine royale canadienne et d’autres navires gouvernementaux, et permettra de renforcer la présence de la marine dans le Nord.
- La construction des installations navales de Nanisivik au Nunavut est presque terminée. Le rôle principal de l’installation sera de ravitailler les navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique de la Marine royale canadienne pendant la saison navigable, tout en continuant d’offrir à la Garde côtière canadienne un soutien en matière de ravitaillement, et une capacité d’entreposage pour les missions de réapprovisionnement.
- Le rapport du vérificateur général sur la surveillance des eaux arctiques indique que l’installation navale de Nanisivik (INN) ne sera pas équipée de réservoirs de carburant chauffés, ce qui limitera sa période d’exploitation à environ quatre semaines par an. Le rapport de 2023 du Comité permanent de la défense nationale (NDDN) intitulé « Un Arctique sécurisé et souverain » recommandait au gouvernement du Canada de prolonger la saison d’exploitation de l’installation.
- L’installation étant située dans l’Arctique, l’année d’exploitation s’étend généralement du début du mois d’août à la fin du mois d’octobre, en fonction de la couverture de glace et des températures. Tant que les eaux sont navigables et que l’installation est accessible, le site est ouvert aux navires. Un certain nombre de facteurs peuvent contribuer à la durée de la saison d’exploitation des installations.
- La MRC a convenu avec le gouvernement du Nunavut de ne pas briser la glace à proximité de l’installation afin de protéger l’accès des communautés aux eaux gelées et de protéger la faune. L’accès est donc limité à la saison opérationnelle de la MRC, qui dure généralement de quatre à six semaines.
- En outre, l’INN exige que le carburant soit expédié au début de la saison et retiré à la fin de celle-ci. La barge de ravitaillement ne peut généralement pas accéder à l’INN avant le début du mois d’août en raison de la couverture de glace. En fonction des températures de fin septembre, le carburant peut commencer à s’épaissir, car les réservoirs et les conduites de carburant ne sont pas chauffés, ce qui limite la capacité de la Marine à utiliser le carburant. À ce moment-là, le carburant doit être retiré des réservoirs.
Opérations des FAC dans Le NORD
* Pour obtenir de plus amples renseignements sur la modernisation du NORAD.
* Pour obtenir de plus amples renseignements sur les Rangers canadiens.
- Les Forces armées canadiennes (FAC) maintiennent une présence tout au long de l’année dans l’Arctique par l’intermédiaire d’opérations, d’exercices et d’activités de formation.
- Nous avons quelque 300 militaires à temps plein dans le Nord, ainsi que plus de 1 800 Rangers canadiens, qui fournissent une assistance aux opérations et activités dans le Nord.
- Des ressources et du personnel des FAC sont également régulièrement déployés dans le Nord dans le cadre de nos opérations récurrentes dans le Nord, comme l’opération NANOOK.
- En fait, la première itération de cette opération a eu lieu plus tôt en mars (du 1er au 17 mars), au cours de laquelle les membres des FAC ont mené des activités, y compris des patrouilles interarmées à long rayon d’action, des activités logistiques rudimentaires et une plongée sous la glace.
- Ils ont été appuyés par des partenaires locaux et régionaux – y compris les Rangers canadiens – spécialisés dans le terrain arctique, l’infrastructure arctique et le soutien logistique dans l’Arctique.
- Ils ont également été rejoints par 50 membres des forces armées des États-Unis, de Belgique, d’Allemagne et de France. Ces membres comprennent :
- environ 30 membres de la 86th Infantry Brigade Combat Team (86th IBCT) des États-Unis;
- environ 5 plongeurs-démineurs de la composante navale belge;
- environ 5 membres de combat de l’armée française; et
- un médecin militaire de plongée allemand en tant qu’observateur.
- L’Op Nanook offre une expérience et des leçons apprises dans l’environnement vaste, hostile et exigeant de l’Arctique canadien. Les connaissances partagées avec nos alliés et partenaires renforcent notre capacité collective à nous adapter et à relever ces défis.
- L’été et l’automne derniers, le navire de la Marine royale canadienne NCSM Harry DeWolf a été déployé dans le Nord pour interagir avec les collectivités du Nord, effectuer des patrouilles de souveraineté et diriger des exercices (août et septembre 2023).
- Ces activités illustrent également la manière dont nous tendons la main à nos partenaires autochtones et travaillons concrètement à leurs côtés.
- La Défense nationale continuera d’œuvrer pour assurer la sécurité de nos régions du Nord et développer des partenariats intergouvernementaux, autochtones et multinationaux dans l’Arctique.
Faits Saillants
Présence des Forces armées canadiennes (FAC) dans l’Arctique :
- La présence permanente des FAC dans le Nord repose sur la Force opérationnelle interarmées (Nord) (FOIN) à Yellowknife, ainsi que sur le 440e Escadron de transport de l’ARC, le quartier général du 1er Groupe de patrouilles des Rangers canadiens et une compagnie d’infanterie de réserve. La FOIN compte quelque 300 militaires, dont deux détachements de la FOIN à Whitehorse et à Iqaluit.
- Les groupes-compagnies d’intervention dans l’Arctique de l’Armée canadienne sont des éléments à vocation régionale capables de se déployer dans le Nord du Canada pour mener des opérations de souveraineté, faciliter l’intervention en cas de catastrophe ou fournir une assistance générale à d’autres ministères gouvernementaux.
- L’empreinte des FAC dans le Nord comprend également :
- la Station des Forces canadiennes Alert, l’avant-poste le plus septentrional des FAC;
- le Centre d’entraînement des Forces canadiennes dans l’Arctique (CEFCA) à Resolute Bay, au Nunavut, qui offre un emplacement permanent pour l’entraînement et les opérations dans l’Extrême-Arctique. L’Armée canadienne organise chaque année un exercice nordique (NOREX) au CEFCA.
- La Défense nationale dispose également d’un certain nombre de biens utilisés par le NORAD, y compris le Système d’alerte du Nord, et trois emplacements d’opérations avancés à Yellowknife et à Inuvik (T.N.-O.) et à Iqaluit (Nunavut).
Détails
Opération NANOOK
- L’Op NANOOK est l’opération phare des Forces armées canadiennes dans le Nord et poursuit trois objectifs stratégiques :
- premièrement, améliorer et élargir les capacités, l’empreinte et la disponibilité opérationnelle des FAC;
- deuxièmement, préserver et protéger la souveraineté du Canada dans l’Arctique;
- troisièmement, établir des partenariats et une interopérabilité interorganismes, intergouvernementaux, autochtones et multinationaux.
- L’opération comprend quatre activités annuelles exhaustives visant à exercer la défense du Canada et à sécuriser nos régions septentrionales. Ces exercices ont lieu du début du printemps à la fin de l’été, et démontrent la présence des FAC et l’exercice de la souveraineté canadienne dans l’Arctique.
Opération NANOOK 2023
- Opération NANOOK-NUNALIVUT 2023. Du 1er au 20 mars 2023. Plus de 200 membres des FAC ont collaboré avec des membres des forces armées norvégiennes, belges, françaises et britanniques pour mener des activités de patrouille interarmées à longue distance, de soutien logistique complexe et de plongée sous la glace, entre autres.
- Opération NANOOK-TUUGAALIK 2023. Du 8 août au 29 septembre 2023. Exercice maritime visant à renforcer la capacité dans l’Arctique et l’interopérabilité avec les alliés. En 2023, les États-Unis, le Danemark et la France ont participé à l’opération, y compris, pour la première fois, un sous-marin de la marine américaine, l’USS San Juan.
- Opération NANOOK-NUNAKPUT 2023. Du 25 août au 9 septembre 2023. Série d’activités de présence et de surveillance le long du passage du Nord-Ouest.
- Opération NANOOK-TATIGIIT 2023. Du 24 au 28 octobre 2023. Exercice pangouvernemental d’intervention en cas d’urgence et de catastrophe, planifié et exécuté avec des partenaires territoriaux, fédéraux, autochtones et communautaires. Cet exercice a eu lieu à Whitehorse et l’itération de cette année était axée sur un scénario de tempête de verglas.
Coopération internationale
- La Défense nationale approfondit la collaboration au niveau stratégique avec des alliés et des partenaires de l’Arctique aux vues similaires :
- Par exemple, la Norvège et le Canada ont signé un protocole d’entente sur la coopération en matière de défense, qui vise à améliorer la coopération en matière de défense entre nos deux pays, notamment la surveillance stratégique et la connaissance de la situation dans l’Arctique.
- De plus, le premier ministre a participé à une réunion annuelle avec les premiers ministres nordiques en Islande les 25 et 26 juin 2023, afin de renforcer les liens avec les pays nordiques et d’aborder les principales priorités mutuelles, y compris la sécurité dans l’Arctique.
- Les chefs d’état-major de la défense des pays de l’Arctique se réunissent une fois par année pour promouvoir et soutenir la sécurité et la paix dans la région arctique en discutant de sujets liés à la sécurité, en permettant l’échange mutuel d’information, en faisant progresser les possibilités de collaboration et de coopération, et en établissant une compréhension et une confiance communes grâce à un dialogue transparent.
- La participation au forum des CEMD-A est ouverte aux États de l’Arctique qui s’engagent à maintenir l’ordre international fondé sur des règles. En septembre 2023, le chef d’état-major de la défense a assisté à la réunion annuelle des chefs d’état-major de la défense des pays de l’Arctique à Oslo.
- La Table ronde sur les forces de sécurité de l’Arctique (TRFSA) est un événement annuel coprésidé par la Norvège et les États-Unis, par l’intermédiaire de l’USEUCOM, afin de promouvoir la compréhension régionale, le dialogue et la coopération entre les forces de sécurité de l’Arctique, et de renforcer les opérations multilatérales de sécurité et de sûreté dans l’Arctique.
- La TRFSA comprend des représentants des sept États de l’Arctique aux vues similaires, ainsi que de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des Pays-Bas à titre d’observateurs. La dernière réunion en personne a eu lieu à Turku, en Finlande, en avril 2023, et le commandant de la Force opérationnelle interarmées (Nord) y a participé en tant que représentant principal du Canada.
- Recherche et développement pour la défense Canada participe activement au Programme de coopération internationale en recherche polaire (PCI-RP) avec plusieurs pays de l’Arctique, à l’exclusion de la Fédération de Russie, afin de faire progresser les connaissances scientifiques de la Défense nationale sur l’évolution de l’environnement arctique (p. ex. la glace de mer, la température, la salinité, les niveaux de bruit ambiant) et d’assurer l’efficacité continue des capacités, des systèmes et des plateformes de défense, ainsi que leur adaptation aux futures opérations des Forces armées canadiennes.
Coopération avec les États-Unis dans l’Arctique
- L’exercice JOINT PACIFIC MULTINATIONAL READINESS CENTER (JPMRC) est un exercice de l’armée américaine mené en Alaska, axé sur l’entraînement par temps extrêmement froid et dans des conditions nordiques. L’exercice JPMRC 24-2 s’est déroulé en Alaska en février 2024 et a compris la participation de l’Armée canadienne et de l’Aviation royale canadienne, renforçant ainsi la coopération entre les unités de l’Alaska et nos forces.
- L’exercice ARCTIC EAGLE-PATRIOT est un exercice régulier qui implique la réponse à une catastrophe naturelle avec de petits événements de guerre dans l’Arctique, et qui s’est déroulé du 23 février au 2 mars 2022 en Alaska. Au cours de cet exercice, les Forces armées canadiennes (FAC) ont mis à l’épreuve des capacités légères de recherche et de sauvetage en milieu urbain et des capacités de défense chimique, biologique, radiologique et nucléaire.
- Le camp d’observation des glaces (anciennement ICEX) est une opération sous-marine, sous la glace ou à travers la glace, qui s’est déroulée cette année en mars 2024 en Alaska. L’Aviation royale canadienne et la Marine royale canadienne ont travaillé avec la marine américaine pour construire un camp de glace temporaire en fournissant deux CC-138 Twin Otter pour transporter des fournitures et du personnel à destination et en provenance de régions inhospitalières sur la glace de mer.
- L’opération NOBLE DEFENDER est une opération défensive récurrente du NORAD qui se déroule tout au long de l’année et qui se poursuit depuis 2019. La dernière itération de l’Op NOBLE DEFENDER s’est déroulée du 15 août au 10 septembre 2023 en Alaska. En plus des chasseurs et d’autres ressources aériennes du NORAD, l’opération de l’année dernière comprenait une participation élargie du personnel militaire canadien et américain.
- L’exercice ARCTIC EDGE (Ex AE) est un exercice biennal visant à démontrer et à perfectionner l’interopérabilité interarmées entre le Canada et les États-Unis pendant les opérations de guerre dans l’Arctique dans un environnement arctique gravement dégradé. Les FAC et Recherche et développement pour la défense Canada ont participé le plus récemment à cet exercice entre le 28 février et le 17 mars 2022. La planification de la participation du Canada à la prochaine série du 26 février au 8 mars 2024 est en cours.
Rangers canadiens
- Environ 5 000 Rangers canadiens travaillent dans quelque 200 collectivités et jouent un rôle essentiel dans la sécurité et la souveraineté des régions peu peuplées, éloignées, nordiques, côtières et isolées du Canada.
- Ils constituent des forces mobiles légèrement équipées et autosuffisantes à l’appui des opérations nationales et de l’entraînement des forces militaires, et peuvent être employés à temps partiel ou à temps plein.
- Ils jouent également un rôle important dans le soutien aux collectivités éloignées et autochtones à la suite de catastrophes naturelles.
- En fait, plus de 95 Rangers canadiens ont été déployés pour appuyer l’intervention des Forces armées canadiennes contre les feux de forêt en 2023.
- Dans le cadre de la politique Protection, Sécurité, Engagement (PSE), les FAC ont mis sur pied l’équipe de renforcement des Rangers canadiens en juin 2022, afin d’améliorer leur efficacité.
- Cette équipe examine la mission et les tâches des Rangers afin de mettre à jour les politiques et les processus, ce qui améliorera la contribution et l’efficacité des Rangers canadiens.
- De plus, l’Armée canadienne effectue une analyse de toutes les composantes des Rangers canadiens, y compris l’instruction, l’équipement, la structure, le personnel, les politiques et l’infrastructure.
- Un plan directeur de mise en œuvre pour régler les questions en suspens devrait être présenté au cours de l’année financière 2024-2025.
- Nous continuerons à soutenir les Rangers canadiens qui contribuent à la protection de nos collectivités dans les régions peu peuplées, éloignées, isolées et du Nord du Canada.
Remboursements pour les Rangers canadiens
- Nous reconnaissons que la volonté des Rangers canadiens d’utiliser leur équipement personnel est un important multiplicateur de force pour les opérations des Forces armées canadiennes.
- Il est essentiel que les Rangers canadiens soient indemnisés en temps voulu pour l’entretien ou la réparation de leur équipement personnel endommagé ou perdu dans le cadre des activités des FAC.
- C’est pourquoi de nouvelles Directives sur la rémunération et les avantages sociaux non imposables visant à indemniser les Rangers canadiens pour l’utilisation d’équipement personnel ont été mises en place le 1er août 2023.
- Ces directives prévoient l’indemnisation des Rangers canadiens pour l’utilisation et l’usure normale de leur équipement personnel lorsqu’ils participent à des opérations, à un entraînement ou à des exercices militaires.
- De plus, les FAC ont récemment simplifié le processus de demande d’indemnisation pour perte ou dommage (p. ex. du quartier général aux chefs de division régionaux de l’Armée) afin de permettre à des niveaux décisionnels plus immédiats dans la chaîne de commandement d’approuver leurs demandes d’indemnisation.
- Cela accélérera considérablement le remboursement pour la réparation ou le remplacement de l’équipement personnel utilisé par les Rangers canadiens.
- Si une demande d’indemnisation pour perte ou dommage peut être remplie avant que l’instructeur des Rangers canadiens quitte la collectivité, le remboursement peut normalement être effectué par dépôt direct dans un délai de quelques semaines.
- Cependant, dans la plupart des cas, les réparations ne peuvent être effectuées avant le départ de l’instructeur des Rangers canadiens en raison du manque de pièces détachées ou de l’insuffisance des compétences techniques locales pour réparer le véhicule.
- Un commandant est donc autorisé à accorder une avance de fonds, égale au montant de la demande, mais ne dépassant pas 1 000 $, ce qui permet un paiement rapide dans de nombreux cas.
Faits Saillants
- Plus de 1 800 Rangers canadiens se trouvent dans les collectivités éloignées et isolées de la région de l’Arctique.
- Parmi les Rangers canadiens, 23 % s’identifient comme Autochtones.
- Il existe actuellement 157 patrouilles de Rangers juniors canadiens, qui comptent au total plus de 3 400 membres.
- Le 1er août 2023, le Conseil du Trésor a approuvé des Directives sur la rémunération et les avantages sociaux pour l’utilisation de l’équipement personnel.
Détails
- Les Rangers canadiens sont actuellement considérés comme instruits au moment de l’enrôlement. Ils ne reçoivent aucune instruction individuelle obligatoire. Ils n’ont pas non plus besoin de respecter les normes de condition physique des FAC.
- Les Rangers canadiens offrent un éventail de soutiens et de services, notamment :
- le soutien aux opérations de souveraineté;
- l’aide aux opérations nationales (y compris dans le cadre de l’Op LENTUS);
- le maintient de la présence des FAC dans des collectivités locales;
- l’instruction, le mentorat et la supervision des Rangers juniors canadiens;
- la participation aux événements dans leurs collectivités locales et le soutien à ces événements.
Instruction des Rangers canadiens
Deux instructions individuelles facultatives sont proposées aux Rangers canadiens :
- Programme d’initiation de base à la vie militaire dure sept jours et comprend les éléments suivants :
- connaissance générale du service des Rangers canadiens, des prestations des FAC et des exigences administratives;
- fonction en tant que membre d’une patrouille et savoir tirer avec le fusil de service des Rangers canadiens;
- utilisation des techniques de campagne et des premiers soins.
- Cours de chef de patrouille à l’intention des Rangers canadiens d’une durée de huit jours :
- diriger une patrouille et procéder à l’administration de la patrouille ainsi qu’à des exercices d’armes légères.
- L’instruction commune à tous les Rangers canadiens comprend ce qui suit :
- la manipulation et le tir sécuritaires du fusil C19;
- la lecture de cartes et la navigation;
- les premiers soins;
- la communication;
- la survie et les techniques de campagne;
- les tâches en petits groupes, y compris les patrouilles de souveraineté, le soutien à une force conventionnelle et la recherche et le sauvetage au sol.
Emploi
- Les Rangers canadiens employés pour la mise sur pied d’une force sont financés par l’Armée canadienne pour des activités d’instruction à temps partiel, élémentaire, individuelle et collective, par exemple :
- instruction locale élémentaire et de routine;
- instruction individuelle et activité de patrouille non encadrée;
- instruction à la patrouille collective;
- rémunération (paye) de 12 jours par année en moyenne.
Programme des Rangers juniors canadiens (RJC)
- Le programme des RJC est un programme de mentorat pour les jeunes. Sous le mentorat des Rangers canadiens, le programme offre aux jeunes Canadiens (âgés de 12 à 18 ans) des compétences de vie, des compétences de ranger et des compétences traditionnelles basées sur la culture et l’histoire de leurs collectivités locales.
Impact du changement climatique sur les opérations des FAC
(Comprend des lignes sur l’Op LENTUS et sur la Stratégie de la Défense sur le climat et la durabilité)
- Comme le Comité l’a vu lors de son voyage à Iqualuit, Cambridge Bay, Inuvik et Yellowknife, le changement climatique a des répercussions immédiates et à long terme sur la Défense nationale, y compris dans l’Arctique, qui se réchauffe à un rythme environ quatre fois supérieur à la moyenne mondiale.
- À mesure que le changement climatique, les progrès technologiques, les intérêts économiques et la rivalité géopolitique convergent, l’Arctique gagne en importance stratégique, et les défis en matière de sécurité auxquels font face nos collectivités du Nord évoluent.
- Des catastrophes naturelles plus fréquentes et plus graves augmentent également les besoins opérationnels des Forces armées canadiennes, ce qui détourne du personnel et des ressources de l’instruction prévue et de la maintenance de l’équipement.
- En réponse aux catastrophes naturelles, les Forces armées canadiennes (FAC) sont prêtes à soutenir leurs partenaires fédéraux, provinciaux, territoriaux, municipaux et autochtones et à servir à leurs côtés dans le cadre de l’opération LENTUS, l’intervention militaire en cas de catastrophe naturelle au Canada.
- Les forces militaires s’efforcent de maintenir un niveau global de disponibilité opérationnelle pour appuyer toutes leurs opérations, y compris l’Op LENTUS, et de s’assurer que leurs membres sont prêts à être déployés partout au Canada à court préavis lorsque les autorités civiles le demandent.
- L’aide des Forces armées canadiennes dans ces situations a inclus des efforts de lutte contre les incendies de forêt de type IIIFootnote 1, le soutien aérien, la planification, la coordination et la logistique.
- Comme le Comité l’a vu lors de son voyage à Iqualuit, Cambridge Bay, Inuvik et Yellowknife, le changement climatique a des répercussions immédiates et à long terme sur la Défense nationale, y compris dans l’Arctique, qui se réchauffe à un rythme environ quatre fois supérieur à la moyenne mondiale.
- À mesure que le changement climatique, les progrès technologiques, les intérêts économiques et la rivalité géopolitique convergent, l’Arctique gagne en importance stratégique, et les défis en matière de sécurité auxquels font face nos collectivités du Nord évoluent.
- Des catastrophes naturelles plus fréquentes et plus graves augmentent également les besoins opérationnels des Forces armées canadiennes, ce qui détourne du personnel et des ressources de l’instruction prévue et de la maintenance de l’équipement.
- En réponse aux catastrophes naturelles, les Forces armées canadiennes (FAC) sont prêtes à soutenir leurs partenaires fédéraux, provinciaux, territoriaux, municipaux et autochtones et à servir à leurs côtés dans le cadre de l’opération LENTUS, l’intervention militaire en cas de catastrophe naturelle au Canada.
- Les forces militaires s’efforcent de maintenir un niveau global de disponibilité opérationnelle pour appuyer toutes leurs opérations, y compris l’Op LENTUS, et de s’assurer que leurs membres sont prêts à être déployés partout au Canada à court préavis lorsque les autorités civiles le demandent.
- L’aide des Forces armées canadiennes dans ces situations a inclus des efforts de lutte contre les incendies de forêt de type III , le soutien aérien, la planification, la coordination et la logistique.
- Nous remédions également aux risques et aux défis posés par le changement climatique dans l’ensemble de la Défense nationale en poursuivant des efforts simultanés d’adaptation et d’atténuation.
- Par exemple, nous effectuons des évaluations de la vulnérabilité au changement climatique et des risques pour nous adapter aux répercussions du changement climatique et rendre notre portefeuille d’infrastructures plus résilient.
- De plus, nous avons travaillé avec nos Alliés à l’établissement d’un Centre d’excellence OTAN pour le changement climatique et la sécurité (CECCS) à Montréal afin de mieux comprendre et traiter les répercussions du changement climatique sur la sécurité et d’éclairer la planification et le niveau de préparation militaires.
- Le CECCS a atteint sa capacité opérationnelle initiale en octobre 2023 et devrait obtenir l’agrément de l’OTAN et devenir pleinement doté en personnel et opérationnel d’ici à la fin de 2024.
Initiatives récentes de MSÉ :
- L’infrastructure existante est en cours de modernisation au moyen de marchés de services écoénergétiques (MSÉ), qui sont des partenariats conclus des entreprises de services énergétiques pour moderniser les bâtiments afin d’améliorer l’efficacité énergétique et de réduire les coûts énergétiques à long terme.
- En fait, la Défense nationale a récemment effectué des investissements pour réduire l’empreinte carbone de l’infrastructure de la Défense à Edmonton et à Gagetown.
- Par exemple, elle a récemment annoncé un MSÉ pour la Base de soutien de la 3e Division du Canada à Edmonton, où un investissement de 45,3 millions de dollars est prévu pour réduire les émissions de GES de 5 200 tonnes par année et économiser 2 millions de dollars par année en coûts énergétiques.
- Nous investissons également 55,6 millions de dollars pour moderniser 255 bâtiments (par l’intermédiaire d’un MSÉ) à la Base de soutien de la 5e Division du Canada (BS 5 Div CA) à Gagetown.
- Cela s’ajoute à un investissement de 19,7 millions de dollars pour construire un parc solaire d’une puissance maximale de 8,9 mégawatts à la BS 5 Div CA Gagetown.
- Une fois terminés, ces projets permettront de réduire les émissions de GES à la BS 5 Div CA Gagetown d’environ 11 900 tonnes par année.
- La modernisation de l’infrastructure améliorera également notre résilience à fonctionner dans un Nord plus chaud et touché par les effets climatiques.
- Par exemple, on s’attend à ce que la Station des forces canadiennes (SFC) Alert réduise ses émissions de GES et sa consommation de carburant de près de 50 % d’ici à 2028, grâce à la modernisation des bâtiments existants et à l’installation de panneaux solaires capables de produire 350 kilowatts d’électricité renouvelable.
- Ces types de mesures d’atténuation aideront également à protéger nos opérations, car la réduction de notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles et la recherche de gains d’efficacité peuvent offrir de nombreux avantages, comme la simplification de la logistique et la réduction des risques pour les opérations militaires.
STRATÉGIE DE LA DÉFENSE SUR LE CLIMAT ET LA DURABILITÉ (SDCD) 2023-2027
- Déposée le 2 novembre 2023, la SDCD décrit le plan de la Défense nationale visant à réaliser une vision durable des biens et des opérations au Canada et dans le monde entier, et comprend pour la première fois une description narrative du lien entre le changement climatique et la sécurité.
- Conformément au Plan d’action de l’OTAN sur le changement climatique et la sécurité, la SDCD est organisée sous deux thèmes clés : le changement climatique (atténuation, adaptation, sensibilisation) et la durabilité environnementale. Ces deux thèmes comprennent 21 cibles qui proviennent de l’ensemble du Ministère et représentent une approche à l’échelle de la Défense nationale, notamment :
- Réduire de 40 % les émissions de GES sous les niveaux de 2005 d’ici à 2025 en ciblant les émissions provenant de l’infrastructure et du parc de véhicules utilitaires légers conventionnels, et atteindre la carboneutralité d’ici à 2050.
- Utiliser une électricité entièrement propre, là où cela est possible, soit en la produisant ou en l’achetant, d’ici à 2025.
- Évaluer 100 % des bases et des escadres admissibles afin de déterminer les modernisations et les installations qui peuvent accroître l’efficacité et la résilience de façon optimale, et faire passer 75 % de ces bases et escadres à la phase de mise en œuvre d’ici à 2027.
- Toutes les nouvelles constructions résidentielles seront carboneutres ou prêtes à la carboneutralité et consommeront au moins 40 % d’énergie de moins que les bâtiments construits selon les exigences actuelles du code.
Faits Saillants
Protection, Sécurité, Engagement : La politique reconnaît les répercussions du changement climatique sur la sécurité au pays et à l’étranger, notamment :
- Les menaces pour l’Arctique découlant de l’accessibilité accrue;
- Une demande croissante de ressources des FAC pour intervenir en cas de catastrophes naturelles au Canada et à l’étranger; et
- Le rôle du changement climatique dans l’exacerbation des facteurs de conflit dans les États fragiles.
Centre d’excellence OTAN pour le changement climatique et la sécurité
- À la fin du Sommet de l’OTAN à Madrid en juin 2022, il a été annoncé que la ville de Montréal serait la ville où s’installerait le Centre d’excellence OTAN pour le changement climatique et la sécurité (CECCS).
- Le CECCS a atteint sa capacité opérationnelle initiale en octobre 2023 à la suite de l’ouverture de son bureau temporaire à Montréal et de l’arrivée de certains employés internationaux et canadiens.
- Le CECCS s’efforce d’obtenir l’agrément de l’OTAN et d’atteindre sa pleine capacité opérationnelle d’ici à l’été 2024.
- Le CECCS aidera l’OTAN, les alliés et d’autres partenaires mondiaux à mieux comprendre et à atténuer les conséquences du changement climatiques sur la sécurité, ainsi qu’à s’y adapter.
Détails
Opération LENTUS
- Conformément au Plan fédéral d’intervention d’urgence, les FAC interviennent lorsqu’une province ou un territoire demande l’aide du gouvernement fédéral en cas d’urgence.
- L’opération LENTUS constitue la réponse des FAC aux catastrophes naturelles au Canada. Elle suit un plan d’action établi pour soutenir les collectivités en situation de crise. Ce plan peut être adapté à de multiples situations. Celles-ci peuvent prendre la forme de feux de forêt, d’inondations, de tempêtes de verglas ou d’ouragans.
- L’aide des FAC, grâce aux capacités particulières dont elles disposent, notamment le personnel et l’équipement militaire, vient compléter et améliorer les ressources locales, provinciales et territoriales.
- En fonction de la demande d’assistance, les FAC déterminent le nombre de personnes et l’équipement à envoyer sur place. Au cours des dernières années, entre 15 et 2 600 membres des FAC ont pris part à des déploiements dans le cadre de l’Op LENTUS.
- Les objectifs de l’Op LENTUS sont les suivants :
- appuyer les autorités provinciales et territoriales;
- réagir rapidement et efficacement en cas de crise;
- stabiliser les zones touchées par les catastrophes naturelles.
- Les tâches exécutées dans le cadre de l’Op LENTUS dépendent du type de catastrophe naturelle; cependant, le travail comprend généralement les tâches suivantes :
- remplir, distribuer et placer des sacs de sable;
- lutter contre les incendies de forêt de type III;
- évacuer et transporter des personnes;
- fournir de l’aide et effectuer des contrôles dans les collectivités éloignées;
- évaluer l’infrastructure;
- diffuser de l’information au public;
- assurer les fonctions du Centre de la planification et des opérations.
Déploiements en 2023
- Au cours de l’année 2023, l’opération LENTUS s’est étendue sur 131 jours consécutifs dans 6 provinces et territoires et a compris le déploiement de 2 135 membres.
- Les FAC ont fourni un soutien à l’évacuation aux collectivités de l’Ontario, du Québec et des Territoires du Nord-Ouest.
Résilience des biens immobiliers (BI)
- Des évaluations détaillées des risques liés aux infrastructures essentielles permettront de cerner les changements comme les fluctuations des niveaux d’eau de surface, des précipitations et du vent. Ces évaluations éclaireront les décisions concernant les bâtiments et l’infrastructure touchés, les plans directeurs des biens immobiliers et les grands et petits projets d’immobilisations.
- La Défense s’est engagée à évaluer 20 % des biens immobiliers essentiels d’ici à 2027. L’évaluation détaillée des risques sera effectuée en priorité pour les bases et les escadres considérées comme ayant une vulnérabilité au changement climatique plus élevée. Ces évaluations des risques permettront de cerner les changements, comme les fluctuations des niveaux d’eau de surface, des précipitations et du vent, et de déterminer quelles infrastructures sont à risque.
Stratégie de science et technologie sur la résilience climatique et la durabilité de l’environnement (STRCDE) du MDN et des FAC
- La STRCDE est une stratégie ministérielle annoncée publiquement le 6 novembre 2023. La STRCDE cerne les façons dont les efforts scientifiques et technologiques peuvent contribuer à atténuer les impacts environnementaux de la Défense nationale tout en permettant à cette dernière de devenir plus durable et résiliente au changement climatique.
- Dans une perspective à long terme, la STRCDE offre un guide sur les possibilités de partenariats de collaboration, d’échange de connaissances et de recherche ciblée en matière de défense dans le cadre de trois objectifs stratégiques établis dans le contexte de la défense et de la sécurité :
- mener des recherches pour atténuer les effets du changement climatique et améliorer la durabilité de l’environnement;
- évaluer les défis, les risques et les possibilités relativement à l’environnement et au changement climatique; et
- mener des recherches visant à soutenir l’adaptation au changement climatique et la résilience.
- La STRCDE permettra également à la Défense nationale de tirer parti des efforts scientifiques et technologiques pour contribuer aux cibles et aux engagements du Ministère et du gouvernement du Canada en matière de changement climatique et de durabilité, comme ceux qui sont décrits dans la SDCD.
- La SDCD et la STRCDE démontrent l’engagement continu du MDN à accroître la durabilité et la résilience dans l’ensemble de ses activités et de ses opérations. La SDCD fera office de guide et tracera la voie à suivre pour les quatre prochaines années, soutenue par les connaissances et les relations continues développées par la STRCDE.
Intelligence artificielle
- L’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique ont transformé l’environnement de la défense et présentent à la fois de nouvelles possibilités et de nouveaux défis pour le Canada.
- Nos alliés et nos adversaires vont de l’avant avec l’adoption de l’IA; si nous prenons du retard dans l’adoption de cette technologie, nous risquons de perdre en pertinence, en crédibilité, en interopérabilité et en avantage opérationnel.
- C’est pourquoi la Défense nationale a publié sa nouvelle Stratégie d’IA et s’est engagée à intégrer l’IA d’ici à 2030.
- La stratégie fournit une orientation pour le développement et l’intégration de l’IA pour l’Équipe de la Défense.
- Elle comprend cinq lignes d’effort, à savoir la mise en service de capacités avancées; la création d’une culture favorable à l’innovation en IA; l’établissement de mesures de protection pour notre utilisation de l’IA; les talents et la formation; et l’approfondissement des partenariats avec les alliés, l’industrie et le milieu universitaire.
- L’Équipe de la Défense n’utilisera pas l’IA pour remplacer la prise de décisions humaines, mais pour améliorer sa prise de décision.
- Elle nous aidera à utiliser les données et les ressources avec plus d’efficacité, à favoriser l’innovation et à pouvoir adopter de nouvelles capacités.
- L’Équipe de la Défense est déterminée à faire en sorte que les capacités axées sur l’IA soient sécuritaires, éthiques, inclusives, légales et fiables, et sa stratégie en matière d’IA s’appuie sur les politiques existantes du gouvernement du Canada sur l’IA, la modernisation, la transformation numérique et l’ACS Plus.
- Afin d’atteindre les objectifs en matière d’IA et d’assurer une meilleure collaboration à l’interne et avec nos alliés et partenaires, nous établissons un Centre d’IA du MDN et des FAC pour orienter l’adoption de l’IA par la Défense.
- Nous continuerons de poursuivre l’intégration de l’IA dans l’optique de la Stratégie d’IA, et nous le ferons de manière sécuritaire et éthique.
- Le Canada continuera de respecter le droit national et le droit international applicables, y compris le droit international humanitaire.
Si l’on insiste sur les armes autonomes :
- La Stratégie d’IA stipule qu’un humain doit rester impliqué dans tout système autonome qui utilise la force létale.
- Nous estimons que la conduite de la guerre doit demeurer fondamentalement une entreprise humaine.
- Notre position est fondée sur trois principes fondamentaux :
- Les systèmes d’armes dotés de fonctions autonomes fonctionneront dans le cadre de la chaîne de commandement et de contrôle humaine responsable qui régit les opérations des FAC;
- Les humains sont responsables et resteront toujours responsables de l’usage de la force impliquant des systèmes d’armes dotés de fonctions autonomes;
- On veillera à ce que les systèmes d’armes dotés de fonctions autonomes soient utilisés de façon fiable et légale.
- L’Équipe de la Défense contribue aux efforts internationaux visant à parvenir à un consensus sur les mesures possibles concernant les questions liées à la mise au point et à l’utilisation d’armes létales autonomes, notamment par l’intermédiaire du Groupe d’experts gouvernementaux des Nations Unies sur les systèmes d’armes létales autonomes.
- Il n’existe pas de définition communément acceptée de l’expression « système d’armes autonomes légaux ». Toutefois, le droit international humanitaire s’applique à tous les systèmes d’armes actuels et futurs, même ceux qui n’ont pas encore été inventés.
Si l’on insiste sur les cybermenaces qui pèsent sur les Canadiens :
- De nombreuses plateformes et applications, y compris les outils d’IA, comportent d’importantes considérations en matière de cybersécurité et de protection des renseignements personnels.
- C’est pourquoi il demeure important que les Canadiens et les organisations canadiennes soient au courant de toutes les cybermenaces, y compris les rançongiciels, l’hameçonnage et les activités frauduleuses en ligne.
- Dans le cadre de son mandat, le Centre canadien pour la cybersécurité du CST surveille les menaces à la cybersécurité, y compris les risques potentiels liés à l’IA.
- Nous encourageons les Canadiens à être vigilants à l’égard des menaces que les plateformes et les applications d’IA peuvent poser. Il ne faut pas oublier que les plateformes et les applications stockeront et traiteront l’information à l’extérieur du Canada.
- Il est important que les Canadiens sachent à quels renseignements les applications peuvent demander l’accès et qu’ils fassent preuve de prudence dans le choix de leurs paramètres de confidentialité.
- Nous continuons de préconiser l’utilisation numérique de la technologie en ligne de manière sécuritaire et sécurisée, et nous avons publié une fiche d’information sur l’IA pour aider à informer les Canadiens en général sur ce sujet en évolution.
Si l’on insiste sur les répercussions potentielles sur la protection des renseignements personnels :
- Toute utilisation de l’IA est conforme aux lois canadiennes et internationales, aux règlements applicables et aux politiques du gouvernement du Canada.
- À mesure que nous continuerons d’élaborer la politique sur l’IA, l’Équipe de la Défense intégrera également les directives d’organes d’examen externes, comme le Secrétariat du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR), l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) et le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada (CPVP), et assurera l’harmonisation avec les directives en question.
Faits Saillants
- Mars 2024 : La première itération de la Stratégie d’IA du MDN et des FAC est publiée.
- Utilisation actuelle de l’IA par le MDN et les FAC : Le MDN et les FAC ont déjà des domaines d’expertise en IA, mais ils sont répartis entre les armées et les commandements, et nécessitent une coordination et une collaboration.
- Centre d’IA du MDN et des FAC (CIAMF) : La Stratégie d’IA du MDN et des FAC souligne la nécessité d’un Centre d’IA du MDN et des FAC pour accélérer l’expérimentation de l’IA, à l’instar des partenaires existants de l’OTAN et du Groupe des Cinq qui ont des centres établis, comme les États-Unis (2018), l’Australie (2018) et le Royaume-Uni (2022).
- Échéanciers : La Stratégie d’IA énonce une vision pour l’adoption et la mise en œuvre de l’IA, et s’accompagne d’un plan de mise en œuvre par étapes avec des échéanciers, des jalons et des indicateurs de rendement qui seront élaborés par le Bureau de la transformation numérique dans un proche avenir. La stratégie vise à intégrer l’IA au MDN et dans les FAC d’ici à 2030.
Détails
Stratégie d’IA du MDN et des FAC
- L’utilisation de l’IA dans le cadre de la Stratégie d’IA donnera la priorité à une image commune de la situation opérationnelle avec les alliés intégrant l’IA afin de conserver la crédibilité et la pertinence du Canada en tant que force de combat.
- Selon la Stratégie d’IA du MDN et des FAC, toute technologie d’IA ou fondée sur l’IA respectera les lois canadiennes et internationales applicables sur l’utilisation de l’IA et intégrera les engagements existants du MDN et des FAC envers l’ACS Plus.
- L’utilisation de l’IA respectera également les instruments du MDN et des FAC, comme le cycle de ciblage, les règles d’engagement et les politiques et lignes directrices en matière de sécurité et de gestion de l’information.
- Les futurs partenariats avec l’industrie, le milieu universitaire et les alliés sont une priorité de la Stratégie d’IA, notamment par l’intermédiaire du Groupe des Cinq, du Programme de coopération technique, de l’OTAN et de la Stratégie pancanadienne en matière d’IA.
Surveillance de l’utilisation de l’IA par le MDN et les FAC
- La Stratégie d’IA du MDN et des FAC indique que l’utilisation de l’IA sera conforme au droit canadien et international, à la réglementation applicable et aux politiques du gouvernement du Canada, comme :
- Code de conduite volontaire visant un développement et une gestion responsables des systèmes d’IA générative avancés;
- Guide sur l’utilisation de l’intelligence artificielle générative;
- Directive sur la prise de décisions automatisée.
- L’adoption de l’IA comprendra également des engagements du MDN et des FAC à intégrer l’ACS Plus aux opérations, aux politiques et aux programmes, ainsi qu’à la gestion des risques.
- Le MDN et les FAC réagiront également aux directives d’organes d’examen externes, comme le Secrétariat du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR), l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) et le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada (CPVP).
Cybermenaces et IA
- De nombreuses plateformes et applications, y compris les outils d’IA, comportent d’importantes considérations en matière de cybersécurité et de protection des renseignements personnels. Dans le cadre de son mandat, le Centre canadien pour la cybersécurité du CST surveille les menaces à la cybersécurité, y compris les risques potentiels liés à l’IA.
- L’IA peut être utilisée pour la résolution de problèmes, l’apprentissage, le traitement du langage, les médias sociaux et l’analyse de données, et les outils d’IA peuvent faciliter l’optimisation de la recherche, la logique et l’apprentissage profond. Bien que ces domaines et outils soient tous distincts, les applications d’apprentissage automatique présentent des vulnérabilités uniques par rapport à la programmation traditionnelle et peuvent être exploitées par les acteurs de cybermenaces, ce qui ajoute à la surface de menace des organisations qui les utilisent.
- Les auteurs de menaces pourraient tirer parti des outils d’IA pour développer des outils malveillants à des fins néfastes. Cela pourrait inclure l’utilisation de ces outils pour créer des courriels d’hameçonnage à l’apparence authentique. C’est pourquoi il demeure important que les Canadiens et les organisations canadiennes soient au courant de toutes les cybermenaces, y compris les rançongiciels, l’hameçonnage et les activités frauduleuses en ligne.
Stratégies d’AI des alliés
- Les alliés ont récemment publié leurs propres stratégies d’IA, notamment les États-Unis en novembre 2023, le Royaume-Uni en juin 2022 et l’OTAN en octobre 2021. L’Australie a également créé un centre d’IA de la défense en 2018.
- Les alliés se sont largement concentrés sur la mise en place d’architectures numériques capables de prendre en charge l’intégration de l’IA, tout en maintenant le contrôle humain sur les technologies basées sur l’IA.
Collaboration internationale
- Le Canada a approuvé la U.S. Political Declaration on the Responsible Military Use of AI and Autonomy (déclaration politique des États-Unis sur l’utilisation militaire responsable de l’IA et l’autonomie) en novembre 2023. La déclaration vise à élaborer des lignes directrices non juridiquement contraignantes qui décrivent les principes et les meilleures pratiques pour l’utilisation responsable de l’IA dans le contexte militaire. Cela comprend un dialogue régulier entre les États qui souscrivent à la déclaration accueillis par les États-Unis pour échanger les meilleures pratiques.
- Dans le cadre du travail de suivi, en mars 2024, le MDN et les FAC ont convenu de coprésider avec le Portugal trois lignes d’effort au sein du groupe de travail sur la responsabilité à l’égard de la déclaration politique qui examineront les politiques et les pratiques visant à permettre et à promouvoir la responsabilité et l’obligation de rendre compte du personnel participant au développement, au déploiement et à l’utilisation des capacités d’IA ou qui les supervisent.
Détails de la page
- Date de modification :