1.0 Introduction

L’incendie à bord du NCSM Chicoutimi, le 5 octobre 2004, a causé un décès et plusieurs lésions par inhalation de fumée chez les 56 membres d’équipage ayant survécu. Après l’incendie, le Groupe des Services de santé des Forces canadiennes a fourni les premiers soins aux membres d’équipage et procédé à une enquête sur la sécurité et l’hygiène du milieu à bord du sous-marin, au port de Faslane, en Écosse.

À leur retour au Canada, l’équipage du NCSM Chicoutimi a fait l’objet d’un suivi médical approfondi en tant que cohorte, durant une période d’environ un an après l’incendie. Les membres d’équipage ont aussi fait l’objet d’un dépistage plus poussé des troubles de santé mentale postdéploiement au début de 2005. Les membres d’équipage ont ensuite reçu un soutien médical par leurs fournisseurs de soins de santé primaires civils et militaires.

Dans le cadre de l’enquête sur l’incendie, le Conseil national de recherches du Canada a fait une reconstitution expérimentale des lieux de l’incendie pour tenter de mieux comprendre les substances auxquelles l’équipage a pu être exposé. Durant cette période, l’inquiétude grandissait au sein de l’équipage quant aux conséquences que l’incident avait pu avoir sur leur santé. En 2008, avec l’appui du médecin général et du conseil clinique, le Groupe des Services de santé des Forces canadiennes (Gp Svc S FC) s’est engagé à mener cette étude, et notamment à présenter un rapport sur l’état de santé de l’équipage.

Après examen par le comité d’éthique et approbation de la Direction de l’accès à l’information et de la protection des renseignements personnels, l’étude sur la surveillance de la santé à bord du NCSM Chicoutimi a débuté en 2010.

Dans le cadre de cette étude, des indicateurs de la santé extraits des dossiers médicaux militaires des 56 membres d’équipage touchés, durant les cinq années précédant l’incendie et les cinq années suivant l’incident, ont été comparés à ceux d’un groupe de sous-mariniers de la Marine royale canadienne (groupe témoin) choisis au hasard, pour la même période. De même, l’état de santé de l’équipe de soin et de garde de Faslane (équipe de Faslane), qui a utilisé de l’équipement de protection individuelle et est intervenue dans le sous-marin après l’incident, a aussi été inclus dans l’étude, cette équipe constituant un deuxième groupe susceptible d’avoir été exposé au sein du personnel. Cependant, contrairement aux membres d’équipage, l’équipe de Faslane et le groupe témoin n’ont pas fait l’objet d’un dépistage médical accru après l’incendie.

Les données obtenues ont été analysées afin d’obtenir des précisions sur les effets sur la santé qui sont liés à l’incendie. En plus d’énoncer, de documenter et d’analyser les effets sur la santé à court et à moyen terme en vue d’orienter les soins, le présent rapport jette des bases pour guider la prise de décisions quant aux études qui pourraient être entreprises dans l’avenir pour examiner les effets potentiels de l’incendie sur la santé.

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