Gravenstafel

Première Guerre mondiale

Carte de l’attaque aux gaz sur Ypres, 1915. Illustre la création d’un front le long du flanc gauche de la 1re Division canadienne, CEC.
Source : Carte de Nicholson dans Le C.E.C, 1914-1919, p. 74

Date

22-23 avril 1915

Paramètres géographiques

Le canal Comines -Ypres jusqu'à Voormezeele, puis la route vers le château de Vlamertinghe — le château d’Elverdinghe — Boesinghe — Langemarck

Contexte

Honneur de bataille intégrant l’incident tactique « L’attaque au gaz », qui est officiellement appelé « Bataille de la crête de Gravenstafel » et qui fait lui-même partie de la campagne nommée « Les batailles d’Ypres, 1915 ».Note de bas de page 1

Description

Lieutenant-général Edwin Alfred Hervey Alderson (1859-1927), commandant, Première Division canadienne (1914-1915), commandant, Corps d’armée canadien (1915 1916) et inspecteur général, Forces canadiennes (1916-1918). Lieu inconnu. 1915.
Source : Bibliothèque et Archives Canada/C-49485 (No MIKAN 3212819)

L’honneur « Gravenstafel » a été attribué à des unités canadiennes pour leurs actions visant à assurer la défense contre une attaque allemande lancée principalement contre les divisions françaises avoisinantes, au moyen du gaz. À la fin de l’après-midi du 22 avril 1915, les troupes coloniales françaises occupant la ligne de front sur le flanc gauche de la 1re Division canadienne (lieutenant-général E.A.H. Alderson) essuient d’intenses tirs de canon de la part des Allemands, qui se tournent ensuite vers le secteur canadien. Les soldats canadiens observent un nuage de gaz verdâtre au-dessus du secteur occupé par les troupes françaises. Attaqués au chlore gazeux, les Français sont forcés d’abandonner leurs positions, exposant ainsi le flanc gauche de la 1re Division canadienne. Dans les heures qui suivent, la Division combat pour préserver son flanc gauche et empêcher les Allemands de pénétrer plus avant dans le territoire.

Les unités, établies sur le flanc d’extrême gauche du secteur canadien, dépêchent des compagnies de réserve à partir du village de Saint-Julien pour combler le trou sur le flanc gauche. Toutefois, il reste un vide de plus d’un kilomètre et demi au nord du village, qui n’est couvert que par une batterie de l’Artillerie de campagne canadienne, près de Keerselaere. Il existe aussi un grand vide de plus de deux kilomètres au sud de Saint-Julien dans la direction de Wieltje, qui laisse une batterie d’artillerie britannique exposée sans appui dans le secteur du bois des cuisiniers, à l’ouest de Saint-Julien. On fait appel à des troupes se trouvant dans les environs et à une compagnie du génie pour tenir le secteur alors que les bataillons de réserve reçoivent l’ordre d’avancer pour remplir le vide dans la ligne. Tandis que la ligne se stabilise, des plans sont dressés pour que le 10e et le 16e Bataillon ainsi que des grenadiers (c.-à-d. des soldats munis de la grenade à main de l’époque) de la 2e et de la 3e Brigade lancent une contre-attaque sur le bois des cuisiniers dans la nuit du 22 au 23 avril. Les soldats se révélant incapables de tenir le bois, les canons et les munitions britanniques sont détruits, et les deux bataillons se retirent vers une position défensive au sud du bois des cuisiniers. Sur les 1 500 soldats des deux bataillons qui ont lancé l’attaque, il ne reste que 500 survivants pour assurer la défense. En reconnaissance de leurs actions héroïques lors de cette contre-attaque au cours de la bataille de Gravenstafel, ces deux bataillons ont reçu comme distinction un insigne à feuille de chêne.

Croquis du flanc ouvert, après la retraite des forces coloniales françaises lors de la deuxième bataille d’Ypres, 1915.
Source : Croquis de Nicholson, dans Le C.E.C., 1914-1919, p. 72.

Cette nuit-là, plusieurs autres bataillions canadiens et britanniques renforcent la ligne. Des contre-attaques lancées dans le secteur au sud du bois des cuisiniers échouent en grande partie, en raison d’un manque de coordination, et entraînent de lourdes pertes. Tôt le matin, les bataillons se retranchent le long de lignes défensives grossièrement établies. D’autres contre-attaques menées tout au long de la journée du 23 avril échouent également. Grâce à l’intervention rapide de plusieurs bataillons qui comblent les vides sur les flancs et aux contre attaques canadiennes et britanniques, toute autre avance des Allemands dans le secteur est arrêté.Note de bas de page 2

Attribution :

Unités actuellement en service

Unité inscrite sur l’ordre de bataille supplémentaire

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