Recherche et développement pour la modernisation du NORAD

Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) est chargée de diriger les investissements en sciences et technologie (S et T) qui permettront d’évaluer les menaces nouvelles et émergentes, tout en accédant à des solutions technologiques et en les élaborant conjointement avec les États-Unis et d’autres alliés pour défendre l’Amérique du Nord.

Cet investissement en S et T sera axé sur la recherche, le développement et l’innovation qui seront utilisés pour collaborer avec les alliés du Canada afin de nous assurer que nous pouvons travailler ensemble, tout en encourageant également les innovateurs canadiens à concevoir des solutions pour la modernisation du NORAD et les capacités de défense continentale.

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Possibilités de travailler sur les sciences et technologies relatives à la modernisation du NORAD

La recherche et le développement pour la modernisation du NORAD recevront un financement de 4,23 milliards de dollars sur 20 ans. Le financement pour l’exercice 2024-2025 jusqu’à l’exercice 2027-2028 s’élève à 1,28 milliards de dollars.

Les possibilités de contrats de recherche dans le domaine de la défense sont affichées sur le site Web de Services publics et approvisionnement Canada (SPAC) AchatsCanada et ainsi que sur le site du programme d’innovation du ministère de la Défense nationale, Innovation pour la défense, l’excellence et la sécurité (IDEeS).

Les conditions d’admissibilité sont indiquées dans les appels de propositions individuels.

Domaines de recherche prioritaires

Les projets de recherche et de développement sont regroupés en initiatives pour traiter les domaines prioritaires énoncés ci-dessous.

R & D en matière de systèmes spatiaux

De nombreux satellites militaires fonctionnent en orbite géosynchrone (soit à une altitude d’environ 35 000 kilomètres). Pour les observateurs, ces satellites semblent stationnaires, c’est-à-dire qu’ils restent constamment à la même position dans le ciel. Bien que les satellites géostationnaires offrent une connectivité directe, fiable et sans entrave, l’orbite géosynchrone n’est possible que lorsque les objets entrent en orbite directement au-dessus de l’équateur. Dans la plupart des régions, il est facile de se connecter à ces satellites, mais dans les régions polaires, l’orbite géostationnaire est hors de vue et les connexions ne sont pas possibles.

Les objets en orbite terrestre basse (altitude inférieure à 2 000 kilomètres) sont plus proches de la surface de la Terre et peuvent être lancés sur des orbites qui survolent les régions polaires. Les effets combinés d’un meilleur angle sol-satellite et de la proximité offrent la possibilité d’établir des liaisons à large bande passante et à faible latence dans le Nord.

Dans le cadre de cette initiative, RDDC élaborera et mettra à l’essai des capacités sur des prototypes en orbite afin d’évaluer la surveillance spatiale, la connaissance du domaine spatial et les nouvelles capacités de communication par satellite dans l’Arctique.

En particulier, RDDC explorera l’utilisation de réseaux de satellites en orbite terrestre basse commerciaux et militaires aux fins d’amélioration de la connectivité dans l’Arctique et de la résilience aux attaques. En outre, RDDC exécutera des activités de R & D pour influer sur l’éventuel lancement d’un satellite prototype en orbite au-delà de 2030 dans le but d’améliorer la résilience des radars militaires aux technologies de brouillage des communications de la prochaine génération. Enfin, grâce à cet investissement, RDDC procédera à la conception, au lancement et à la mise à l’essai d’un microsatellite prototype afin de surveiller les activités dans l’espace et de lancer un avertissement pour protéger les systèmes spatiaux.

R & D en matière de défense aérienne et antimissile intégrée (DAAI)

Alors que les adversaires potentiels continuent à développer des missiles plus avancés qui combinent une vitesse élevée, une portée intercontinentale et une manœuvrabilité accrue, le Canada doit collaborer étroitement avec ses alliés afin d’élaborer des solutions permettant de contrer et de vaincre ces menaces.

Une arme hypersonique se déplace à une vitesse égale ou supérieure à cinq fois la vitesse du son et possède un potentiel de manœuvrabilité accrue après son lancement.

RDDC poursuivra ses recherches afin de comprendre les menaces émergentes de missiles, ainsi que de permettre la défense aérienne et antimissile intégrée par la conception de technologies de détection, de surveillance, de ciblage et de contre-mesures. De plus, RDDC poursuivra ses recherches axées sur une approche du « système de systèmes » qui s’intègre aux capacités du NORAD et des Forces armées canadiennes (FAC) pour assurer une réponse efficace, opportune et à plusieurs niveaux face aux menaces dans tous les domaines pesant sur le Canada et l’Amérique du Nord.

La recherche et le développement dans le cadre de cette initiative seront axés sur :

R & D en matière d’autonomie

Pour soutenir nos forces, les systèmes semi-autonomes peuvent prendre des décisions et exécuter des actions avec une intervention humaine minimale, ce qui révolutionne la manière dont les militaires mènent leurs opérations. Capables d’assurer une surveillance constante et de produire des effets hors bord à partir d’aéronefs, de navires et de sous-marins, les systèmes semi-autonomes promettent de perturber les domaines aériens, terrestres et maritimes. Ils ont également des applications potentielles dans les domaines de la cybernétique, de l’information et de l’espace. Des équipes intégrées composées d’humains et de systèmes semi-autonomes peuvent contribuer à des opérations plus efficaces et efficientes nécessitant moins de personnel et moins de temps d’exécution.

Dans le cadre de ce domaine de recherche prioritaire, RDDC va :

R & D en matière de systèmes de défense contre les systèmes aéronefs sans pilote

Alors que les systèmes autonomes et semi-autonomes continuent de progresser, les contre-mesures visant à assurer la défense contre les nouvelles technologies et méthodes d’attaque doivent elles aussi progresser. Des conflits récents ont révélé comment les drones commerciaux et militaires (également appelés systèmes d’aéronef sans pilote) peuvent attaquer directement des infrastructures essentielles et des cibles militaires. Les menaces que représentent les drones vont de la perturbation moins meurtrière des infrastructures, comme les aéroports et les installations de production d’électricité, à des événements plus graves, comme des attaques contre des installations militaires, des rassemblements publics ou des manifestations sportives. Les solutions futures devront faire appel à l’intelligence artificielle et à l’automatisation pour détecter ces menaces émergentes et lancer des alertes rapides.

Dans le cadre de ce domaine de recherche prioritaire, RDDC va :

R & D visant le cyberdomaine

Des chaînes d’approvisionnement commerciales aux infrastructures essentielles, les cybermenaces ont accéléré et se sont multipliées ces dernières années. Le cyberdomaine est devenu un autre domaine de conflit militaire potentiel dans lequel les avantages géographiques et matériels historiques ne s’appliquent pas.

En collaborant avec d’autres ministères et alliés, RDDC poursuivra les recherches pour mieux comprendre les cybervulnérabilités et élaborer des outils automatisés pour le renseignement cybernétique afin d’améliorer la connaissance de la situation et les opérations de détection.

RDDC accroîtra davantage son investissement visant les systèmes autonomes et rehaussera sa capacité d’élaborer et de livrer des cybercapacités précises à l’intention de la cyberforce canadienne.

R & D en matière de capacités de défense axées sur la technologie quantique

Le Canada a besoin de nouvelles technologies quantiques pour faciliter l’élaboration de solutions de nouvelle génération à des problèmes complexes. Les technologies quantiques émergentes promettent de faire progresser, de perturber et d’activer de nouvelles fonctionnalités pour toute une série d’applications militaires, de sécurité et de sûreté. Ces applications comprennent le suivi des menaces biologiques, chimiques, nucléaires et radiologiques, la détection d’objets dans un environnement où ne pénètrent pas les systèmes mondiaux de localisation (GPS), les communications sécurisées et le cryptage, ainsi que le calcul rapide pour les problèmes complexes.

Grâce à une collaboration avec d’autres ministères et alliés dans le cadre des ententes actuelles, à des contrats concurrentiels avec l’industrie et à des paiements de contributions, RDDC fera progresser la recherche sur la compréhension des technologies quantiques clés et de leurs applications pour la défense et la sécurité.

Comme indiqué dans le Plan de mise en œuvre de la stratégie des sciences et technologies quantiques du MDN et des FAC, la recherche se concentrera sur quatre capacités quantiques prometteuses :

R & D pour l’Arctique

Les changements climatiques transforment rapidement le paysage arctique et nordique, qui se réchauffe à un rythme quatre fois supérieur à la moyenne mondiale. La perception d’une plus grande accessibilité est à l’origine d’une augmentation de l’activité maritime et sous-marine dans l’Arctique canadien, y compris de la part d’acteurs étrangers, ce qui représente une menace très réelle pour les communautés canadiennes du Nord, les intérêts économiques du Canada dans le Nord et l’environnement naturel du Nord. Pour faire face à cette situation qui évolue rapidement, la recherche et le développement seront concentrés sur l’amélioration de la disponibilité opérationnelle de la force, la présence avancée et la connaissance des approches dans le Nord, ainsi que sur l’évaluation de la façon dont les changements climatiques influenceront les opérations des Forces armées canadiennes et du ministère de la Défense nationale dans le Nord et sur la réduction de l’empreinte environnementale des opérations dans le Nord.

Voici quelques exemples de projets de recherche menés dans le cadre de ce domaine prioritaire :

R & D en matière de radars transhorizon

Les systèmes radars traditionnels détectent les objets situés dans la ligne de visée de la station radar et sont limités par les obstructions atmosphériques et la courbure de la Terre. Les systèmes de radar transhorizon ont la capacité d’étendre la surveillance radar au-delà de la ligne de visée en faisant rebondir ou en réfractant les ondes radar sur l’atmosphère afin de détecter des objets plus rapidement et à une plus grande distance, ce qui permet une alerte rapide en cas de menace imminente.

Même si des systèmes de radar transhorizon sont actuellement opérationnels dans le monde entier, les technologies actuelles sont touchées par des problèmes de rendement dans les régions polaires, où les signaux qui traversent les aurores boréales et se réfléchissent sur ces dernières entraînent des lectures de radiolocalisation fausses ou imprécises.

RDDC enquêtera sur des technologies et des concepts ayant pour but d’accroître la portée de détection et de suivi des menaces aériennes à l’aide de radars transhorizon, tout en explorant les applications non-radar des radars transhorizon, notamment les communications à longue distance intégrées.

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