Rapport annuel sur les langues officielles 2021-2022
Sur cette page
- De la part de la ministre
- Faits saillants 2021-2022
- Introduction
- Section 1 – Les langues officielles dans la fonction publique fédérale
- Section 2 ‒ Appuyer les forces vives des communautés
- Section 3 – Renforcer l’accès aux services
- Section 4 – Promouvoir les langues officielles
- Conclusion
- Annexe 1 : Résumé des investissements du gouvernement en matière de langues officielles 2021-2022 (y compris les initiatives du Plan d’action 2018-2023)
- Annexe 2 : Dépenses des programmes d’appui aux langues officielles en 2021-2022 par volet
- Annexe 3 : Dépenses des programmes d’appui aux langues officielles en 2021-2022 par province et territoire
- Annexe 4 : Dépenses en éducation en 2021-2022
- Annexe 5 : Effectifs scolaires en 2020-2021
Liste des figures
- Figure 1 : Faits saillants 2021-2022
- Figure 2 : Principaux mécanismes de concertation interministérielle par région
- Figure 3 : Appuyer les forces vives des communautés : nouveaux investissements du Plan d’action
- Figure 4 : Quelques chiffres clés sur l’appui de Patrimoine canadien et du Conseil des arts du Canada aux artistes des communautés en 2021-2022
- Figure 5 : Renforcer l’accès aux services : nouveaux investissements du Plan d’action
- Figure 6: Promotion des langues officielles : nouveaux investissements du Plan d’action
- Figure 7 : Hausse du nombre d’inscriptions aux programmes d’immersion française offerts à l’extérieur du Québec depuis 2003
Liste des tableaux
- Tableau 1 : Résumé des investissements du gouvernement en matière de langues officielles en 2021-2022
- Tableau 2 : Dépenses des programmes d’appui aux langues officielles de Patrimoine canadien — Total global
- Tableau 3 : Dépenses du programme Développement des communautés de langue officielle par volet
- Tableau 4 : Dépenses du programme Mise en valeur des langues officielles par volet
- Tableau 5 : Dépenses des programmes d’appui aux langues officielles par province et territoire
- Tableau 6 : Dépenses du programme Développement des communautés de langue officielle par province et territoire
- Tableau 7 : Dépenses du volet « Vie communautaire » du programme Développement des communautés de langue officielle par province et territoire
- Tableau 8 : Dépenses du programme Mise en valeur des langues officielles par province et territoire
- Tableau 9 : Répartition des dépenses en éducation — Appui aux gouvernements provinciaux et territoriaux
- Tableau 10 : Répartition des dépenses en éducation — Appui aux organismes
- Tableau 11 : Dépenses en éducation dans la langue de la minorité par province et territoire — Collaboration intergouvernementale
- Tableau 12 : Dépenses en apprentissage de la langue seconde par province et territoire — Collaboration intergouvernementale
- Tableau 13 : Effectifs dans les programmes d’enseignement de la langue seconde dans les écoles du système de la majorité — Total pour l’ensemble du pays
- Tableau 14 : Effectifs dans les programmes d’enseignement de la langue seconde dans les écoles des systèmes d’éducation de la majorité par province ou territoire
- Tableau 15 : Effectifs des programmes d’enseignement dans la langue de la minorité — Ensemble du pays
- Tableau 16 : Effectifs des programmes d’enseignement dans la langue de la majorité par province ou territoire
Format substitut
Rapport annuel sur les langues officielles 2021-2022 [Version PDF - 3.2 Mo]
Liste des sigles, acronymes et abréviations
- APECA
- Agence de promotion économique du Canada atlantique
- Loi
- Loi sur les langues officielles
- Plan d’action
- Plan d’action pour les langues officielles – 2018-2023 : Investir dans notre avenir
- ACUFC
- Association des collèges et universités de la francophonie canadienne
- AFY
- Association Franco-Yukonnaise
- CanNor
- Agence canadienne de développement économique du Nord
- CBC
- Canadian Broadcasting Corporation
- CCNEF
- Comité consultatif national en établissement francophone
- RCSSS
- Réseau communautaire de santé et de services sociaux
- CMEC
- Conseil des ministres de l'Éducation (Canada)
- CNFS
- Consortium national de formation en santé
- EDSC
- Emploi et Développement social Canada
- IDEANorth
- Inclusive Diversification and Economic Advancement in the North
- FAAFC
- Fédération des aînées et aînés francophones du Canada
- FCCF
- Fédération culturelle canadienne-française
- FCFA
- Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada
- FedDev Ontario
- Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l'Ontario
- FedNor
- Agence fédérale de développement économique pour le Nord de l’Ontario
- FLS
- Français langue seconde
- IRCC
- Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
- CMFC
- Conseil des ministres sur la francophonie canadienne
- PLOS
- Programme pour les langues officielles en santé
- SPPC
- Service des poursuites pénales du Canada
- QASP
- Quebec Association for Suicide Prevention
- QCGN
- Quebec Community Groups Network
- RDÉE Canada
- Réseau de développement économique et d’employabilité Canada
- RIF
- Réseaux en immigration francophone
- SHA
- Saskatchewan Health Authority
- SSF
- Société Santé en français
- CFA
- Communautés francophones accueillantes
- JCTCFA
- Jeunesse Canada au travail pour une carrière en français et en anglais
- JCTDLO
- Jeunesse Canada au travail dans les deux langues officielles
De la part de la ministre
À titre de ministre des Langues officielles et ministre responsable de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique, je suis heureuse de présenter le Rapport annuel sur les langues officielles 2021-2022. Ces dernières années ont été marquées par les efforts constants du ministère du Patrimoine canadien et des institutions fédérales pour concrétiser l’engagement indéfectible de notre gouvernement à l’égard des deux langues officielles du Canada et du développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire.
En 2021-2022, le gouvernement du Canada a investi pour ramener les Canadiens au travail et veiller à ce que leur vie et leurs perspectives ne soient pas entravées de façon permanente par la pandémie. Les institutions fédérales ont été sensibles aux besoins des communautés et ont maintenu un dialogue avec leurs représentants, ce qui leur a permis de concevoir et de mettre en œuvre des programmes de relance tenant compte des besoins et des priorités des communautés.
Il s’agit de la quatrième année de mise en œuvre d’un investissement historique de plus de 2,7 milliards de dollars dans les initiatives du Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023 : Investir dans notre avenir, auquel s’ajoutent d’importants investissements dans les langues officielles de 389 millions de dollars sur trois ans dans le budget 2021. Le présent rapport annuel met en lumière les progrès et les résultats des nombreuses initiatives du Plan d’action, ainsi que le travail continu des institutions fédérales en faveur des communautés et de nos deux langues officielles.
Je suis particulièrement fière du travail accompli au cours des dernières années pour moderniser la Loi sur les langues officielles. Le 1er mars 2022 a été déposé le projet de loi C-13, Loi modifiant la Loi sur les langues officielles, édictant la Loi sur l’usage du français au sein des entreprises privées de compétence fédérale et apportant des modifications connexes à d’autres lois. Ce projet de loi englobe les propositions législatives énoncées dans le document Français et anglais : vers une égalité réelle des langues officielles au Canada, publié par le gouvernement le 19 février 2021, qui vise à conférer un statut égal aux deux langues officielles du Canada. Cette réforme des langues officielles sera renforcée par le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028, que nous avons récemment annoncé. L’élaboration de ce nouveau Plan d’action a été guidée par des consultations en personne dans toutes les provinces et tous les territoires, par sept discussions thématiques virtuelles, par un sommet de clôture à Ottawa auquel ont participé plus de 300 parties prenantes de tout le pays, et par un questionnaire en ligne qui a reçu plus de 5 200 réponses.
Je vous invite à prendre connaissance de ce rapport pour en savoir davantage sur les réalisations de Patrimoine canadien et de l’ensemble des institutions fédérales en appui aux langues officielles.
L’honorable Ginette Petitpas Taylor
Faits saillants 2021-2022
Introduction
Alors que les effets de la pandémie de COVID-19 ont continué à se faire sentir en 2021-2022, le gouvernement du Canada a investi les fonds nécessaires pour aider les Canadiens à traverser cette période. Les institutions fédérales ont été sensibles aux besoins et aux priorités des communautés et ont conçu des programmes de rétablissement en conséquence.
En plus de donner la priorité à l’appui de la population canadienne pendant la pandémie de COVID-19, le gouvernement du Canada est également resté engagé dans la mise à jour et l’amélioration d’une loi importante telle que la Loi sur les langues officielles (Loi). Dans le cadre de ces efforts, le projet de loi C-13, Loi modifiant la Loi sur les langues officielles, édictant la Loi sur l'usage du français au sein des entreprises privées de compétence fédérale et apportant des modifications connexes à d'autres lois a été déposé le 1er mars 2022. Ce projet de loi englobe les propositions législatives présentées dans le document Français et en anglais : Vers l’égalité réelle des langues officielles au Canada, publié par le gouvernement le 19 février 2021 et qui vise à assurer l’égalité de statut des deux langues officielles au Canada.
Malgré les défis liés à la pandémie, la mise en œuvre des initiatives décrites dans le Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023 : Investir dans notre avenir s’est poursuivie tout au long de l’année. Les institutions fédérales ont été en mesure de décaisser les fonds comme prévu. Ce rapport annuel suit la structure établie dans le Plan d’action. Après un premier chapitre soulignant les faits saillants de la coordination, le rapport fait état des principales initiatives menées pour appuyer les forces vives des communautés, puis pour renforcer l’accès aux services dans la langue de la minorité. Un dernier chapitre traite de la promotion du français et de l’anglais dans la société canadienne et à l’étranger.
Section 1 – Les langues officielles dans la fonction publique fédérale
Les effets de la pandémie ont continué à se faire sentir en 2021-2022. Les fermetures et les restrictions ont perturbé la reprise dans tous les secteurs et compromis la rétention des travailleurs, y compris dans les communautés. Pour remettre le Canada au travail et faire en sorte que la vie et les perspectives des Canadiens ne soient pas entravées de façon permanente par cette pandémie, le gouvernement du Canada a investi jusqu’à 100 milliards de dollars sur trois ans dans des fonds de relance et de réouverture.
Le budget 2021 a prévu de nouveaux investissements importants dans les langues officielles, totalisant 389,9 millions de dollars sur trois ans, qui seront administrés par Patrimoine canadien :
- renforcer la vitalité des communautés;
- appuyer les programmes d’immersion en français et de français langue-seconde dans les écoles;
- appuyer un enseignement postsecondaire de qualité dans la langue de la minorité.
Les institutions fédérales sont demeurées sensibles aux besoins des communautés et des organismes durant cette période sans précédent. Elles ont travaillé de façon coordonnée et concertée pour maintenir le dialogue avec les représentants des communautés et ont mis des fonds à la disposition de ces dernières dans le cadre des mesures de rétablissement. Patrimoine canadien a continué de rappeler aux institutions fédérales leurs obligations en vertu de la partie VII de la Loi et a créé des occasions de sensibilisation et des outils pour aider les institutions fédérales à s’acquitter de leurs obligations. Patrimoine canadien a veillé à ce que les langues officielles soient prises en compte dans l’élaboration des politiques et des programmes au fur et à mesure de la mise en œuvre des initiatives de rétablissement.
Coordonner la mise en œuvre de l’article 41
En vertu de l’article 42 de la Loi sur les langues officielles, Patrimoine canadien est responsable de la coordination horizontale des langues officielles au sein du gouvernement fédéral en consultant et en appuyant les institutions fédérales dans la mise en œuvre de la partie VII de la Loi.
Il incombe aux administrateurs généraux de ces institutions de prendre des mesures positives en vertu de la partie VII en fonction de leur mandat et du potentiel de leurs programmes et activités.
1.1 Modernisation de la Loi sur les langues officielles
L’important travail de modernisation de la Loi s’est poursuivi, grâce aux efforts de coordination et de collaboration de Patrimoine canadien, et a franchi des étapes cruciales en 2021-2022 avec le dépôt à la Chambre des communes du projet de loi C-13, Loi modifiant la Loi sur les langues officielles, édictant la Loi sur l’usage du français au sein des entreprises privées de compétence fédérale et apportant des modifications connexes à d’autres lois, qui a été déposé le 1er mars 2022.
Le projet de loi C-13 comprend les mesures législatives annoncées dans le document de réforme des langues officielles, Français et anglais : Vers une égalité réelle des langues officielles au Canada, qui a été rendu public par le gouvernement le 19 février 2021 et qui vise à l’égalité réelle des langues officielles au Canada.
« Notre gouvernement s’était engagé à poursuivre son travail rapidement pour moderniser la Loi sur les langues officielles, et cette réforme ambitieuse en est la preuve concrète. Grâce à un véritable travail d’équipe, nous franchissons une étape importante vers l’atteinte d’une égalité réelle du français et de l’anglais. »
La modernisation de la Loi est le fruit d’une collaboration avec des partenaires clés, tels que le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, le ministère de la Justice du Canada et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Ces institutions fédérales jouent un rôle crucial en matière de langues officielles au niveau fédéral. Elles seront au cœur de la mise en œuvre d’une loi renforcée et modernisée tant sur le plan de la surveillance et de la conformité que sur le plan de la mise en œuvre de mesures qui appuient la promotion des deux langues officielles au sein de la société canadienne, renforcent la vitalité des communautés de langue officielle en situation minoritaire et favorisent la croissance de la population francophone du Canada. De plus, plusieurs autres institutions fédérales ont le potentiel d’appuyer des secteurs clés pour la vitalité des communautés et la promotion des langues officielles dans le cadre de leur mandat respectif. Ces institutions ont contribué à l’élaboration du projet de loi C-13 et joueront un rôle clé dans sa mise en œuvre.
Axes d’interventions prioritaires du document de réforme
- La reconnaissance des dynamiques linguistiques dans les provinces et les territoires et des droits existants en matière de langues autochtones
- La volonté d’offrir des occasions d’apprentissage des deux langues officielles
- L’appui aux institutions des communautés de langue officielle en situation minoritaire
- La protection et la promotion du français partout au Canada, y compris au Québec
- L’exemplarité du gouvernement du Canada grâce au renforcement de la conformité des institutions fédérales
- Une loi pour le Canada d’aujourd’hui et de demain : examen périodique de la Loi et de sa mise en œuvre
1.2 Accompagnement ciblé des institutions fédérales
La ministre des Langues officielles et ministre responsable de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique et Patrimoine canadien a maintenu un dialogue continu avec les intervenants afin de prendre le pouls des communautés et de se renseigner sur leurs besoins émergents pendant la pandémie.
La sous-ministre du Patrimoine canadien, en tant que championne de la communauté des langues officielles de la fonction publique, rôle qui lui a été confié par la greffière du Conseil privé, a fait preuve d’un leadership continu pour assurer que les langues officielles demeurent une priorité dans le contexte de la pandémie et de la période historique de modernisation de la Loi. Les comités de gouvernance, y compris le Comité des sous-ministres adjoints sur les langues officielles, se sont réunis régulièrement pour assurer la coordination horizontale des priorités en matière de langues officielles, comme la modernisation de la Loi, la mise en œuvre du Plan d’action actuel et l’élaboration de la prochaine stratégie quinquennale du gouvernement en matière de langues officielles.
Patrimoine canadien a continué de fournir aux institutions fédérales un appui ciblé dans l’exercice de leurs fonctions en vertu de l’article 41 de la Loi en établissant des liens et des partenariats avec les coordonnateurs des institutions fédérales, et au niveau de la haute direction par l’entremise des comités de gouvernance.
Article 41 : l’engagement fédéral
L’article 41 de la Loi énonce l’engagement du gouvernement du Canada :
- favoriser l’épanouissement des minorités francophones et anglophones du Canada et appuyer leur développement; et
- favoriser la pleine reconnaissance et l’usage du français et de l’anglais dans la société canadienne.
Les institutions fédérales ont le devoir de prendre des mesures positives pour mettre en œuvre cet engagement tout en respectant les compétences et les pouvoirs des provinces et des territoires.
Patrimoine canadien a continué de veiller à l’application de la lentille des langues officielles dans l’élaboration des politiques et des programmes au sein de toutes les institutions fédérales. Une campagne de sensibilisation a été menée à l’échelle de la fonction publique pour promouvoir le Guide de rédaction des mémoires au Cabinet — Analyse des incidences sur les langues officielles, publié en 2020-2021. Cet outil, élaboré par Patrimoine canadien, en collaboration avec le Secrétariat du Conseil du Trésor et le ministère de la Justice, encourage l’application systématique de la lentille des langues officielles à toutes les initiatives gouvernementales. Le guide a été diffusé par l’entremise des réseaux de langues officielles et du réseau des équipes parlementaires en collaboration avec le Bureau du Conseil privé. Le guide a également été présenté lors d’une réunion du Comité des sous-ministres adjoints sur les langues officielles et partagé par la suite avec les administrateurs généraux.
Il est important que les analyses soient appuyées par des preuves solides et que l’accès aux données soit facilité. Patrimoine canadien a développé le Tableau de bord des communautés de langue officielle en situation minoritaire à l’aide d’une interface interactive pour présenter efficacement de nombreux indicateurs élaborés à partir des données du Recensement du Canada de 2016 pour toutes les provinces et tous les territoires, ainsi que pour les régions économiques du pays. Les données dressent un portrait détaillé et précis de la communauté dans la région sélectionnée. Le tableau de bord contribuera aux analyses des langues officielles effectuées par les institutions fédérales et a été partagé au sein de la fonction publique par l’intermédiaire des réseaux de langues officielles et vise particulièrement les analystes, les agents et les chercheurs.
Patrimoine canadien a travaillé avec le Secrétariat du Conseil du Trésor à l’élaboration d’un outil sur les exigences en matière de langues officielles dans les paiements de transfert, y compris dans les accords avec les provinces et les territoires, qui a été publié en novembre 2022.
En ce qui concerne les mesures positives, l’analyse des bilans sur les langues officielles 2020-2021 des institutions fédérales, a révélé que 73 % des institutions déclaraient avoir pris des mesures positives pour mettre en œuvre l’article 41. Alors que les institutions fédérales ayant un potentiel élevé de mise en œuvre de la partie VII ont toutes déclaré avoir pris des mesures positives et obtenu des résultats concrets, un petit nombre d’institutions ayant un potentiel plus limité a également déclaré avoir pris des mesures. En plus de continuer à travailler en étroite collaboration avec les institutions à fort potentiel, Patrimoine canadien a mené des actions de sensibilisation ciblées auprès des institutions à potentiel plus limité tout au long de l’année afin de les encourager à explorer le potentiel de leur mandat. En conséquence, près de 94 % des institutions fédérales ont déclaré avoir pris des mesures positives dans le cadre de leur bilan sur les langues officielles 2021-2022.
1.3 Réseau de coordination interministérielle de Patrimoine canadien
Le Réseau de coordination interministérielle de Patrimoine canadien (Réseau 42) rassemble les employés de Patrimoine canadien de partout au pays qui ont la responsabilité de mettre en œuvre l’article 42 de la Loi : coordonner la mise en œuvre par les institutions fédérales de l’article 41. Le Réseau 42 crée des occasions de dialogue et de rapprochement entre les institutions fédérales et les communautés de la région de la capitale nationale, ainsi que de l’ensemble des provinces et territoires. Il participe également à des communautés de pratique et coordonne ou préside un large éventail de mécanismes de coordination.
Cette année, le Réseau 42 a pris plusieurs mesures pour accroître la sensibilisation, la responsabilisation et l’engagement de la haute direction des institutions fédérales. Les représentants de Patrimoine canadien ont joué un rôle de plus en plus important dans la promotion des langues officielles et la sensibilisation des hauts fonctionnaires des institutions fédérales des régions aux enjeux et aux priorités des communautés en organisant des réunions de comités et de sous-comités sur les langues officielles en collaboration avec les secrétariats des divers conseils fédéraux. Ils ont régulièrement informé les membres de leur conseil fédéral régional des événements à venir, des priorités et des meilleures pratiques.
Le réseau 42 a également travaillé à renforcer les relations existantes et à développer de nouveaux partenariats entre les institutions fédérales et les communautés, tant au niveau national que régional. Les représentants des communautés ont été invités aux réseaux interministériels régionaux et ils ont également participé à des événements interministériels nationaux, comme la Semaine de la dualité linguistique. Patrimoine canadien a coordonné les rencontres des groupes de travail dans le cadre de l’Entente de collaboration pour le développement des arts et de la culture dans les communautés francophones en situation minoritaire du Canada 2018-2023. Les groupes de travail servent à maintenir le dialogue et les partenariats entre les institutions signataires et les communautés à travers le Canada. Dans la région du Québec, le bureau régional de Montréal a codirigé le Groupe de travail sur les arts, la culture et le patrimoine avec le English Language Arts Network et le Quebec Anglophone Heritage Network afin de s’assurer que la haute direction soit informée des enjeux et des priorités de la communauté.
1.4 Promotion et outils
Alors que la pandémie a continué de poser des défis pour l’organisation d’événements en personne visant à promouvoir les langues officielles, Patrimoine canadien s’est tourné une fois de plus vers des événements virtuels pour se conformer aux mesures sanitaires, ce qui a permis de rejoindre un plus grand nombre de personnes partout au pays. Par exemple, à l’occasion de la Journée de la dualité linguistique, Patrimoine canadien a organisé, avec ses partenaires, une causerie virtuelle sur les langues officielles en tant que symbole d’inclusion au cœur des valeurs canadiennes, à laquelle ont participé environ 2 500 employés et membres du public. Cet événement visait à présenter les langues officielles comme un élément complémentaire aux efforts de promotion des langues et cultures autochtones et de la diversité, qui sont des sources de fierté pour notre pays.
Par ailleurs, le Forum sur les bonnes pratiques en matière de langues officielles, organisé par le Conseil du Réseau des champions des langues officielles, Patrimoine canadien et le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, avec le concours de l’École de la fonction publique du Canada, s’est tenu virtuellement cette année encore, permettant à plus de 2 000 employés de partager les pratiques exemplaires et novatrices dans l’ensemble des institutions fédérales.
Patrimoine canadien a également organisé une causerie virtuelle réunissant un panel de leaders communautaires et d’artistes de partout au Canada, des employés et des membres du public pour célébrer la Journée internationale de la Francophonie. Les participants ont parlé de la vitalité artistique et culturelle des communautés francophones du Canada et de l’importance de l’art et de la culture comme vecteurs d’inclusion.
Dans l’ensemble, ces événements et célébrations ont permis de donner une visibilité importante aux langues officielles et de tisser des liens entre la fonction publique et la société canadienne.
Patrimoine canadien a élaboré des outils pour sensibiliser les institutions fédérales et les aider à renforcer leur engagement et leur leadership en matière de langues officielles dans la fonction publique :
- En collaboration avec le Conseil du Réseau des champions des langues officielles et le groupe humoristique franco-ontarien Improtéine, une vidéo intitulée « Langues officielles : c’est toi le prochain leader de l’article 41 ? » a été produite pour favoriser des mesures positives à l’appui de la vitalité et du développement des communautés. La vidéo a fait l’objet d’une campagne de sensibilisation à l’échelle de la fonction publique, et la sous-ministre du Patrimoine canadien, en tant que championne de la communauté des langues officielles de la fonction publique, l’a portée à l’attention de tous les administrateurs généraux.
- Le Cadre de promotion de la dualité linguistique dans la société canadienne a été rendu public sur le site Canada.ca. Il s’agit d’un outil de référence qui définit le concept de dualité linguistique en articulant les enjeux propres à la relation entre les deux grandes communautés de langue officielle du pays. Il s’applique à plusieurs niveaux (pancanadien, régional, local), interpelle tous les Canadiens, et est destiné tant aux individus qu’aux organisations (publiques, privées et à but non lucratif). Le Cadre a été présenté à divers réseaux de langues officielles de la fonction publique, ainsi qu’à des partenaires communautaires, dont les membres du Leading English Education and Resource Network au Québec.
Section 2 ‒ Appuyer les forces vives des communautés
La présence de communautés dynamiques à travers le pays joue un rôle important dans le façonnement de notre tissu culturel et social et de notre vision du Canada. À l’heure actuelle, un million de francophones résident dans des provinces et territoires à majorité anglophone et un nombre similaire de Québécois d’expression anglaise. Cette année, les institutions fédérales ont apporté des contributions directes pour appuyer ces communautés, souvent par le biais d’initiatives fondées sur le modèle de prestation « par et pour ». Cette approche implique les communautés dans tous les aspects de la prise de décision et de la mise en œuvre des projets, en veillant à ce que leurs priorités et leurs intérêts soient pris en compte.
2.1 Donner une voix aux communautés
En 2021-2022, le financement de base accordé aux organismes dans le cadre du Plan d’action par l’entremise des Programmes d’appui aux langues officielles de Patrimoine canadien est demeuré stable pour la plupart des organismes. Cette stabilité fait suite à une augmentation de 20 % pour 276 organismes en 2018-2019, ainsi qu’à des augmentations ciblées supplémentaires pour 139 autres organismes et à l’ajout de 25 nouveaux organismes à la liste des bénéficiaires en 2019-2020. Néanmoins, cette année, cinq nouvelles organisations ont reçu un financement de base récurrent pour la première fois et 20 organisations ont bénéficié d’une augmentation permanente du financement de base. Il s’agit notamment de :
- Ontario : Le programme a accordé la priorité aux organismes issus des communautés racialisées et trois organismes ont reçu pour la première fois un financement de base récurrent, dont le Mouvement ontarien des femmes immigrantes francophones, qui vise à créer des conditions favorables à l’amélioration de la situation des filles et des femmes immigrantes francophones et à favoriser leur intégration et leur participation active dans toutes les sphères de la société.
- Ouest : Deux nouveaux organismes ont reçu un financement du programme pour la première fois en 2021-2022 : la Coalition des femmes de l’Alberta, qui œuvre dans divers secteurs stratégiques et réalise des projets et des activités pour appuyer les femmes francophones de la province, et l’Association francophone des rocheuses du Sud, qui offre de multiples activités en français et rassemble les francophones et les francophiles de Fernie et des environs, en Colombie-Britannique.
- Québec : Playwrights' Workshop à Montréal a reçu une augmentation significative du financement de sa programmation annuelle, à partir de 2021-2022, en intégrant deux initiatives communautaires récurrentes auparavant financées sur la base de projets. Cet organisme offre une variété d’activités et d’expériences théâtrales à la communauté anglophone ainsi que des ateliers à diverses clientèles, dont les jeunes anglophones de la région.
- Nouveau-Brunswick : Les trois centres communautaires scolaires de langue française de la province ont reçu une augmentation récurrente du financement des programmes. Ces centres desservent les francophones des régions de Saint-Jean, Fredericton et Miramichi.
- National : Trois organismes nationaux ont été ciblés pour une augmentation récurrente de leur financement de programme, à compter de 2021-2022 : l’Association des groupes en arts visuels francophones, l’Association des producteurs francophones du Canada et le Front des réalisateurs indépendants du Canada.
L’adoption de l’approche « par et pour » est l’un des traits caractéristiques de nombreuses nouvelles initiatives dans le cadre du Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023. Cette approche fait intervenir les communautés dans tous les processus de prise de décision et de mise en œuvre des initiatives et des projets, en veillant à ce que leurs priorités et leurs intérêts soient toujours pleinement pris en compte. Par exemple, L’Initiative de partenariat social dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire d’Emploi et Développement social Canada (EDSC) met en commun l’expertise et le financement du gouvernement et d’autres sources pour les redistribuer à des projets novateurs qui répondent aux priorités de la communauté. Elle est mise en œuvre par le biais d’ententes avec deux organismes intermédiaires, la Fédération des aînées et aînés francophones du Canada (FAAFC) et le Quebec Community Groups Network (QCGN). Cette année, les projets supervisés par la FAAFC ont atteint 381 474 francophones et francophiles à travers le pays, ont fourni des services à 13 632 personnes dans plus de 75 communautés francophones et ont mobilisé 176 partenaires en appui. Ces projets ont également compté 486 interventions directes menées par des bénévoles, ce qui constitue une mesure de l’appui reçu par leur communauté.
Dans le cadre du Plan d’action, EDSC est également responsable des initiatives d’appui au développement de la petite enfance administrées par le biais d’une entente avec le Réseau de développement économique et d’employabilité Canada (RDÉE Canada) pour appuyer des projets visant à encourager la création et l’expansion de services à la petite enfance dans les communautés. Cette année, le financement de cette initiative a permis à la Fédération des parents francophones de l’Alberta de travailler avec ses partenaires pour créer 62 nouvelles places en services de garde en milieu familial et cinq nouveaux emplois à Calgary et à Edmonton. Un autre projet a permis à la Fédération des parents francophones du Manitoba de créer, avec ses partenaires, quatre nouveaux services de garde en milieu familial avec 20 nouvelles places et 60 nouvelles places préscolaires.
2.2 L'emploi et le développement économique
La vitalité économique, le développement et l'emploi vont de pair. C'est pourquoi les programmes communautaires de création d'emplois, d'entrepreneuriat, de formation professionnelle et de financement de démarrage de projets sont si importants. La recherche de nouveaux partenaires et d'autres initiatives de développement économique font partie des initiatives visant à appuyer ce secteur essentiel.
Le Fonds d’habilitation pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire d’EDSC a pour objectif de promouvoir l’apprentissage, le développement des compétences et l’emploi. Cette année, le Fonds a déboursé quelque 14,3 millions de dollars par l’intermédiaire d’un réseau de 14 organismes à travers le Canada, permettant à ces derniers d’établir ou de maintenir des partenariats actifs avec des organismes des secteurs public, privé et sans but lucratif qui ont fourni des services à plus de 77 000 personnes, entreprises ou organismes.
Le programme Compétences pour réussir d’EDSC permet aux Canadiens de tous niveaux de compétences d’améliorer leurs capacités et d’être mieux équipés pour obtenir, conserver et exceller dans leur emploi. Grâce au financement de ce programme, la Coalition ontarienne de formation des adultes a étendu sa Plateforme pancanadienne de formation à distance aux communautés de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard, du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta. Cette plateforme francophone d’apprentissage en ligne est conçue pour améliorer l’employabilité des participants en fonction des exigences du marché du travail local. À ce jour, 163 personnes se sont inscrites et quatre cohortes ont terminé leur formation.
L’Initiative de développement économique, renouvelée dans le cadre du Plan d’action avec un budget de 30,5 millions de dollars, est entrée dans sa quatrième année en 2021-2022. Coordonnée par Innovation, Sciences et Développement économique Canada, les agences de développement régional partout au pays ont travaillé en étroite collaboration avec des partenaires pour mener à bien leurs projets. Par exemple :
- L'Agence canadienne de développement économique du Nord (CanNor) a approuvé un financement de 285 500 dollars sur trois ans pour le Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest afin de développer l'entrepreneuriat et le renforcement des capacités. CanNor a également approuvé un financement de 99 999 $ sur deux ans pour l'Association franco-yukonnaise (AFY) afin d'aider les entreprises du Yukon à offrir des services en français et à mettre à jour ou à développer leurs sites Web en français et en anglais. De plus, CanNor a approuvé l'octroi de 300 000 $ sur deux ans à l'AFY pour une campagne de marketing touristique en français afin qu'elle puisse établir et maintenir une forte présence sur le marché et développer l'image de marque du Yukon pour attirer davantage de visiteurs francophones.
- PacifiCan et PrairiesCan ont continué de financer un projet pilote de trois ans à l’échelle de la région de l’Ouest avec des organisations francophones à vocation économique afin d’identifier et d’appuyer des projets de développement économique communautaire ayant des répercussions directes et tangibles sur les communautés francophones, ce qui facilite l’engagement communautaire, le développement et le renforcement des communautés dans l’Ouest. En avril 2021, 21 projets totalisant 563 000 dollars ont été approuvés dans les domaines du commerce et de l’investissement, du tourisme, de l’économie verte, de la jeunesse, de l’immigration et du renforcement des capacités communautaires, en mettant l’accent sur le développement économique.
- Dans le sud de l’Ontario, FedDev a pu fournir un appui à 168 entrepreneurs, tandis que 694 autres ont participé à des ateliers et à des séances de formation. Cette année a marqué la conclusion d’un projet avec la Fondation franco-ontarienne, qui a aidé directement 16 femmes entrepreneures de la communauté à démarrer leur entreprise grâce à des microprêts pouvant aller jusqu’à 15 000 dollars. Cela a permis d’appuyer plus de 70 emplois malgré les défis posés par la pandémie.
- Également en Ontario, FedNor a approuvé quatre nouveaux projets pour un investissement total de 276 607 $. Il s’agit notamment d’un projet du Conseil de la coopération de l’Ontario qui a favorisé le développement de l’entrepreneuriat collectif dans le Nord de l’Ontario. Ce projet a appuyé 52 petites et moyennes entreprises et coopératives et a aidé à maintenir ou à créer 131 emplois dans le Nord-Ouest de l’Ontario, grâce au bureau qu’il a établi à Thunder Bay.
- Au Québec, Développement économique Canada pour les régions du Québec a également été très actif dans les communautés, avec des investissements totalisant un peu plus de 2 millions de dollars. Il a notamment appuyé le Council for Anglophone Magdalen Islanders pour l’amélioration de l’offre touristique du Musée de l’Île d’Entrée, qui met en valeur le patrimoine de la communauté d’expression anglaise des Îles-de-la-Madeleine.
- L’Agence de promotion économique du Canada atlantique a approuvé 13 nouveaux projets d’une valeur totale de 1 061 517 dollars, qui ont permis de créer plusieurs partenariats et de mobiliser 1 151 334 dollars supplémentaires. L’institution a accordé 91 082 $ à la Corporation au bénéfice du développement communautaire du comté de Madawaska (Nouveau-Brunswick) pour son programme « Lancement d’une entreprise », qui comprend la planification du démarrage d’une entreprise et la formation à la gestion des petites entreprises, dans le but de créer au moins 10 entreprises dans le Nord-Ouest du Nouveau-Brunswick.
Patrimoine canadien finance deux initiatives dans le cadre de la Stratégie emploi et compétences jeunesse : Jeunesse Canada au travail dans les deux langues officielles et Jeunesse Canada au travail pour une carrière en français et en anglais. Ensemble, ces deux programmes ont reçu un financement de 2,9 millions de dollars, auxquels s’ajoutent 3,8 millions de dollars en financement d’urgence, pour aider les programmes et leurs bénéficiaires à relever les défis sans précédent posés par la pandémie. Grâce à ces deux programmes, un total de 938 emplois pour les jeunes ont été créés et 153 stages ont eu lieu, contribuant ainsi à la création d’emplois et à la reprise économique chez les jeunes.
2.3 Promouvoir des médias dynamiques qui informent et rassemblent les communautés
Les médias jouent un rôle de plus en plus essentiel pour toute la population canadienne, y compris les membres des communautés de langue officielle, et ce d’autant plus en période d’incertitude, comme c’est le cas depuis quelques années. Le Fonds d’appui stratégique aux médias communautaires, qui fait partie du Plan d’action et qui est administré par l’Association de la presse francophone, a appuyé un total de 19 projets de radios et de journaux communautaires dans l’ensemble du pays, ce qui représente un investissement global de 1,5 million de dollars. Parmi les 23 médias qui ont bénéficié de ces initiatives, le Fonds a appuyé un projet visant à favoriser le partenariat et la collaboration entre quatre stations de radio communautaire du Nouveau-Brunswick (CJPN, CKMA, CHQC et CKRH), et à mettre en place un nouveau cadre de gouvernance pour ces quatre stations de radio. De plus, neuf stages nationaux d’un an ont été créés en 2021-2022 dans divers journaux et stations de radio communautaires francophones et anglophones en situation minoritaire. Par exemple, The Low Down, un journal de langue anglaise dans le Québec rural, a pu augmenter la couverture des nouvelles locales pour les communautés d’expression anglaise.
« Lorsque la pandémie a frappé, nous avons dû fermer pendant plusieurs semaines — le personnel de Patrimoine canadien a fait des pieds et des mains pour trouver une solution afin de nous aider à garder notre stagiaire à la fin de son contrat, et c’est l’une des raisons qui nous ont permis de réouvrir et de reprendre l’important travail de diffusion de l’information locale. Le programme a été une bouée de sauvetage pour The Low Down et le journalisme local ».
Pour sa part, le Fonds du Canada pour les périodiques, géré par Patrimoine canadien, a appuyé 23 périodiques dans les communautés de langue officielle par l’entremise de son volet Aide aux éditeurs, pour un total de 709 009 $. Parmi ces périodiques, on retrouve Le Gaboteur à Terre-Neuve, Your News au Québec, Le Goût de vivre en Ontario et Le Franco en Alberta.
Cette année, CBC et Radio-Canada ont lancé l’initiative des bureaux communautaires au Québec. Dans le cadre de cette initiative, un journaliste est basé dans chaque communauté et se consacre à l’écoute, à l’apprentissage et au partage d’histoires afin d’établir et de maintenir des liens avec les populations des régions mal desservies et sous-représentées, de renforcer le journalisme pour refléter toute la population Québécoise et d’élargir l’éventail des sujets abordés. Trois bureaux ont été créés à Brossard, Lévis et dans les Laurentides, et un autre est prévu à Parc-Extension, à Montréal.
2.4 Favoriser le rayonnement culturel
Les initiatives artistiques et culturelles rassemblent les communautés et renforcent leur vitalité et leur identité. Le projet de loi C-13 reconnaît la culture comme l’un des secteurs essentiels au développement des communautés. Afin d’appuyer les mesures positives dans ce domaine et de favoriser la collaboration entre les institutions fédérales et les communautés, Patrimoine canadien et la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF) coordonnent l’Entente de collaboration 2018-2023 pour le développement des arts et de la culture dans les communautés francophones en situation minoritaire au Canada. Six institutions fédérales (Patrimoine canadien, Centre national des Arts, Conseil des Arts du Canada, Office national du film, CBC/Radio-Canada et Téléfilm Canada) ont signé l’entente et participent à des groupes de travail coprésidés par des représentants fédéraux et communautaires pour faire avancer les priorités établies par le comité des signataires. En 2021-2022, les mécanismes de consultation bien établis de l’accord ont permis un dialogue continu avec les intervenants au sujet des besoins émergents et ont permis aux institutions fédérales de concentrer leurs efforts de relance.
Le budget 2021 a annoncé 500 millions de dollars en fonds de relance et de réouverture sur deux ans, dont 6,5 millions de dollars pour les organismes des communautés de langue officielle en situation minoritaire. Ce financement vise à appuyer les organismes et à les aider à atténuer les répercussions de la pandémie. Par l’entremise du Fonds de relance, 40 organismes œuvrant dans le secteur des arts et de la culture au sein des communautés ont reçu une aide financière temporaire additionnelle de Patrimoine canadien. L’objectif de cette aide financière était de compléter l’appui d’urgence COVID-19 déjà mis en place par le gouvernement pour aider les organismes qui luttent pour assurer leur viabilité opérationnelle. Deux projets majeurs ont été appuyés par le Fonds de relance :
- L’Association de la presse francophone a reçu 375 000 dollars pour renforcer les capacités de base de 25 médias communautaires.
- L’English Language Arts Network a reçu 415 755 dollars pour le développement d’un centre d’art numérique communautaire indépendant qui aidera les artistes et les organisations artistiques à produire un contenu de haute qualité pour l’expression et la promotion artistiques.
Arts et culture
Afin d’augmenter le nombre d’activités culturelles locales et régionales dans les communautés et les écoles, le Plan d’action prévoit 11 millions de dollars sur cinq ans, doublant ainsi le Fonds d’action culturelle communautaire de Patrimoine canadien. Ce nouveau financement a permis de verser plus de 3 millions de dollars cette année sous forme de micro-subventions aux organismes culturels et communautaires participant au programme PassePART (offert par la Fédération culturelle canadienne-française) et au programme de subventions ArtistsInspire (mis en œuvre par l’English Language Arts Network), qui ont appuyé des activités dans 706 écoles francophones hors Québec (105 000 élèves rejoints) et 213 écoles anglophones au Québec (une portée de 25 000 élèves). Voici quelques exemples :
- Plus de 5 000 élèves de 45 écoles francophones ont participé à l’un des nombreux ateliers artistiques en français organisés par l’école d’art itinérante Artshine. Ces ateliers visaient à initier les élèves à différentes techniques et formes d’art, ainsi qu’à mettre en valeur le patrimoine artistique francophone.
- Les élèves de la 7e à la 9e année du Centre scolaire secondaire communautaire Paul-Émile-Mercier ont créé plusieurs magnifiques sculptures suspendues sous la supervision de l'artiste franco-yukonais Michel Gignac et des Studios Lumel. Passé maître dans l'art de réutiliser des matériaux recyclés et de créer des œuvres éclatées en bois ou en verre, M. Gignac avait structuré le projet en plusieurs étapes. Le projet de sculpture suspendue s'est déroulé sur plusieurs mois et a réuni une vingtaine d'étudiants.
Rayonnement culturel
Cette année, le Conseil des Arts du Canada a déboursé un total de 552 585 $ dans le cadre du Fonds pour la stratégie d’accès aux marchés pour soutenir 22 projets. Ces initiatives ont touché des artistes et des organismes dans 12 communautés partout au Canada. Le Fonds a appuyé un large éventail d’activités, notamment présentations promotionnelles, des rencontres de réseautage et la production de matériel promotionnel, de traductions, de stratégies de marketing et de performances. Dans l’ensemble, cette année, le Conseil a accordé un soutien financier de 41,1 millions de dollars aux artistes, groupes et organismes communautaires par l’entremise de ses programmes réguliers et de son financement stratégique. Cela représente une augmentation de 25,9 % du financement accordé aux communautés par rapport à l’année précédente.
Cette année, le Fonds des médias du Canada de Patrimoine canadien a investi 17 millions de dollars dans la production d’émissions de langue française à l’extérieur du Québec. Le programme a appuyé 29 productions et 10 projets de développement. De plus, 14,9 millions de dollars ont été consacrés à la production d’émissions de langue anglaise au Québec, ce qui a permis de soutenir 16 projets. Dans le cadre de l’Entente de collaboration pour le développement des arts et de la culture dans les communautés francophones en situation minoritaire du Canada 2018-2023, le Fonds des médias du Canada participe aussi activement au Groupe de travail sur les arts médiatiques, qui est un mécanisme de consultation et de collaboration entre la communauté francophone et les institutions fédérales sur les mesures à mettre en place pour favoriser l’épanouissement du secteur artistique et culturel de la francophonie canadienne.
Pour sa part, l’Office national du film du Canada a produit 13 œuvres d’artistes issus des communautés partout au Canada, notamment plusieurs films réalisés par des femmes autochtones :
- Le court documentaire d’Alanis Obomsawin, Hommage au sénateur Murray Sinclair, présente le rôle joué par le sénateur dans la sensibilisation aux atrocités commises à l’encontre des enfants autochtones dans le système des pensionnats du Canada. Le film a été présenté en avant-première au Festival international du film de Toronto, où Alanis Obomsawin a reçu le prix Jeff Skoll dans la catégorie Impact Media pour son leadership dans le domaine du cinéma à impact social.
- Mary Two-Axe Earley : Je suis redevenue indienne, réalisé par Courtney Montour, raconte l’histoire de Mary Two-Axe Earley, figure emblématique du mouvement des droits de la personne au Canada. Le film a été sélectionné officiellement dans plusieurs festivals et a reçu le prix du meilleur documentaire à l’American Indian Film Festival et à l’ImagineNATIVE Film + Media Arts Festival.
- Meneath : l'île secrète de l'éthique, réalisé par Terril Calder, est un court métrage d’animation qui raconte l’histoire d’une petite fille métisse pleine de vie, convaincue qu’elle est destinée à l’enfer. Le film a été présenté pour la première fois au Festival international du film de Toronto, puis au Festival international du film de Berlin.
Téléfilm Canada a appuyé cette année encore la Course des régions, un concours de courts métrages destiné aux jeunes francophones de 18 à 35 ans de partout au Canada. Trois participants issus des communautés ont pris part à cette expérience de mentorat et d’accompagnement personnalisé et se sont distingués : Michael Fenwick, de Terre-Neuve-et-Labrador, a été finaliste pour le prix du public, Sophie Dumesny, de l’Ontario, a reçu le prix franco-canadien et Valérie Lecomte, également de l’Ontario, a été finaliste pour un prix. Les films des lauréats seront diffusés sur UnisTV.
TV5, financée en partie par Patrimoine canadien, contribue au rayonnement international du Canada en offrant aux artistes, artisans et producteurs francophones une vitrine de choix à l’étranger. En 2021-2022, 159 productions francophones du Canada ont été diffusées sur TV5MONDE, rendues disponibles dans 200 pays et territoires à travers le monde. Plusieurs de ces émissions ont été produites ou coproduites à l’extérieur du Québec. TV5MONDEplus, la plateforme web du diffuseur, lancée en 2020 grâce à l’investissement du gouvernement du Canada de 14,6 millions de dollars sur cinq ans, a été annoncée en 2018. Cette plateforme de vidéo sur demande gratuite et accessible dans le monde entier est dédiée à la découvrabilité des contenus francophones dans l’espace numérique. Elle propose plus de 6 620 heures, dont 1 990 heures en provenance du Canada, soit environ 30 % de la programmation totale de la plateforme. Plusieurs programmes canadiens se sont classés dans le top 10 en termes d’audience depuis le lancement.
Au nom de Patrimoine canadien, le Conseil des Arts du Canada administre le Programme national de traduction pour l’édition du livre. Le programme a investi 800 000 $ cette année pour aider les éditeurs canadiens à traduire des œuvres d’auteurs canadiens dans l’autre langue officielle. Cette année, le programme a facilité la traduction de 70 titres. De ces traductions, 38 ont donné lieu à une première collaboration commerciale entre l’éditeur original du titre et l’éditeur qui l’a traduit.
Chaque année, le programme Vitrines musicales, géré par Patrimoine canadien, permet aux artistes de la communauté de présenter leur talent à des professionnels de l’industrie et à des publics auxquels ils n’auraient pas accès autrement. Bien qu’il y ait eu plusieurs tentatives de réouverture de lieux culturels en 2021-2022, la pandémie a continué d’avoir des répercussions importantes sur les vitrines musicales, en particulier lors d’événements musicaux à grande échelle et au niveau international. Par conséquent, la relance des vitrines musicales s’est faite par le biais de deux modes de diffusion, à la fois virtuels et en direct. Le financement prévu de 1,1 million de dollars est resté disponible pour enregistrer des spectacles en direct afin de les diffuser sur de multiples plateformes numériques et d’atteindre un large public au Canada et à l’étranger. Au cours de l’année, plus de 150 artistes des communautés se sont produits dans plus de 379 vitrines musicales, présentées principalement en mode virtuel en raison de la pandémie, lors d’événements régionaux, nationaux et internationaux.
2.5 Augmenter l’immigration francophone
L’immigration catalyse la croissance et le développement des communautés de langue officielle partout au Canada. En encourageant les immigrants d’expression française à s’établir dans les communautés francophones, les immigrants et les communautés bénéficient d’occasions uniques de s’épanouir et cela contribue à la survie de la langue française dans ces régions.
« Dans le cadre de nos efforts pour rétablir le poids démographique des communautés francophones hors Québec, nous avons présenté un plan de modernisation ambitieux visant à créer une obligation juridique, en s’appuyant sur la Stratégie en matière d’immigration francophone, d’adopter une politique en immigration francophone contenant des objectifs, des cibles et des indicateurs en vue d’assurer la vigueur et la prospérité des communautés francophones pour les générations à venir. »
Au cours de l'année, IRCC s'est efforcé d'impliquer et d'appuyer les communautés et les organisations francophones par le biais de diverses initiatives. Des réunions bilatérales ont eu lieu avec la Fédération des communautés francophones et Acadienne du Canada (FCFA) et des forums annuels avec les Réseaux en immigration francophone (RIF) afin de partager les pratiques exemplaires et de renforcer leurs capacités. Les bureaux régionaux d'IRCC ont collaboré activement avec les fournisseurs de services financés et d'autres intervenants afin de se tenir au courant des priorités, des besoins et des enjeux importants pour les communautés francophones de chaque région. Au cours de l'année, le Comité consultatif national en établissement francophone (CCNEF) a organisé des ateliers interactifs pour faciliter les discussions sur les enjeux du secteur de l'immigration francophone et les stratégies visant à améliorer les programmes et les politiques d’établissement des francophones.
Recrutement à l’étranger et mobilisation des parties prenantes
Dans le cadre de l’Initiative d’immigration dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) mène des activités de sensibilisation à l’étranger et au Canada. Le Ministère a organisé 277 événements pour promouvoir l’immigration francophone, y compris le Forum sur la mobilité Destination Canada, la plus grande activité promotionnelle, qui s’est tenu virtuellement cette année encore avec une participation record : 8 495 personnes ont été sélectionnées pour participer en direct, tandis que 37 000 autres ont visionné les enregistrements du Forum. Au total, 4 000 offres d’emploi ont été partagées. En février 2022, IRCC a organisé le tout premier salon de l’emploi dans le domaine de la petite enfance et de l’éducation, qui a mis en lumière les possibilités d’emploi dans les conseils scolaires communautaires, les garderies et les écoles de langues partout au Canada. Ce salon a été un succès : 6 700 personnes ont été invitées à participer aux événements en direct, et pas moins de 85 offres d’emploi ont été partagées.
Cette année, IRCC a également pris des mesures pour promouvoir les études en français dans les collèges et universités francophones du Canada à l’extérieur du Québec par le biais d’un événement pilote, en partenariat avec l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne. L’événement pilote organisé au Sénégal en novembre 2021 a connu un succès remarquable et a été reproduit par la suite dans d’autres pays. Au total, six événements ont été organisés, touchant près de 250 étudiants potentiels.
Au Canada, IRCC a continué à sensibiliser les employeurs nationaux et d'autres intervenants aux politiques et initiatives ministérielles visant à faciliter l'immigration francophone dans les provinces canadiennes hors Québec, notamment en participant à la Tournée de liaison et aux événements de soutien au recrutement de Destination Canada parmi les employeurs nationaux. L'immigration francophone dans les communautés a été promue comme l'une des composantes du programme :
- Quelque 300 activités de sensibilisation à l’intention des employeurs ainsi que des employeurs sectoriels et d’autres intervenants économiques;
- Six activités pour les organismes communautaires francophones à l’extérieur du Québec;
- 200 présentations à l’intention des étudiants étrangers dans les établissements d’enseignement désignés; et
- 10 activités pour les intervenants communautaires participant au Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord.
Accueil et intégration des nouveaux arrivants
IRCC a continué à mettre en œuvre et à consolider le parcours d’intégration des francophones, dans le cadre du Plan d’action, en renforçant les capacités dans le secteur de l’établissement des francophones, en lançant l’Initiative des communautés francophones accueillantes (CFA) et en offrant des cours de langue adaptés aux nouveaux arrivants francophones qui s’installent dans les communautés francophones.
Cette année, IRCC a financé des organismes nationaux pour renforcer les capacités des communautés francophones, tout en continuant à leur donner accès à de la formation et à des outils, et à promouvoir l’échange d’information et de pratiques exemplaires en français parmi les fournisseurs de services et les travailleurs de l’établissement francophone. Dans les secteurs de la santé et de la justice, ainsi que dans les organismes nationaux représentant les parents, les aînés et les femmes francophones, divers projets ont été mis en œuvre pour mieux comprendre les besoins des nouveaux arrivants et promouvoir la collaboration intersectorielle.
IRCC et les communautés ont créé de nombreuses occasions d’apprentissage et de partage d’information pour soutenir la réinstallation, y compris un webinaire établissant un lien entre la crise du logement et l’arrivée des réfugiés afghans, organisé par la FCFA, et des dialogues stratégiques sur la réinstallation des réfugiés, organisés par la CCNEF. Le 15e Symposium sur l’immigration francophone s’est tenu en mars 2022, au cours duquel la Direction de l’établissement pour l’Afghanistan d’IRCC a fait une présentation sur l’immigration francophone et la réinstallation des réfugiés dans les communautés. Ces efforts visaient à relier les secteurs traditionnels au secteur de l’établissement et à favoriser la collaboration intersectorielle dans les communautés francophones.
L’initiative des CFA a été lancée par IRCC pour aider les nouveaux arrivants francophones et bilingues à s’installer dans les 14 communautés participantes. L’initiative suit une approche centrée sur la communauté, impliquant les CFA à toutes les étapes du développement du projet. En raison de la pandémie, l’initiative des CFA a été prolongée d’un an, jusqu’au 31 mars 2024, afin de donner aux bénéficiaires plus de temps pour mettre en œuvre leurs plans d’action communautaires et de fournir un financement supplémentaire pour les efforts de vaccination contre le COVID-19. Une étude de mi-parcours menée par PRA Inc. a montré que l’approche communautaire a conduit à une mobilisation à grande échelle de la communauté, à une plus grande diversité de leaders et à la mise en place d’une base pour une action réelle d’accueil et d’intégration des nouveaux arrivants. Le partage des meilleures pratiques entre les CFA a également eu pour effet de favoriser les échanges féconds d’idées. Quelques faits marquants de cette année :
- Région du Haut-Saint-Jean au Nouveau-Brunswick : 100 bénévoles se sont mobilisés pour accueillir 13 familles togolaises.
- Clare en Nouvelle-Écosse : un nouvel espace public a été aménagé pour favoriser les échanges entre les nouveaux arrivants et les résidents de longue date.
- Hamilton en Ontario : poursuite du développement de l’incubateur pour permettre aux nouveaux arrivants francophones de s’initier à l’entrepreneuriat et d’acquérir des compétences en vue d’un futur emploi.
- L’Association des agences au service des immigrants de la région atlantique et le Comité atlantique sur l’immigration francophone ont organisé une réunion bilingue soulignant l’importance du processus d’intégration des francophones. Des événements similaires ont également eu lieu en Colombie-Britannique et en Saskatchewan.
- L’Affiliation of Multicultural Societies and Service Agencies of British Columbia a reçu des fonds pour un nouveau projet de « parcours d’intégration francophone » qui fournit des renseignements et des ressources pour aider les nouveaux arrivants francophones à trouver les services existants en français.
IRCC appuie également les nouveaux arrivants francophones qui s’installent dans les communautés francophones en finançant des services de formation linguistique. En 2021-2022, sept organismes francophones dans les communautés francophones ont reçu des fonds pour fournir des services de formation linguistique aux nouveaux arrivants francophones. Six organismes offrent des services directs, tandis qu’un autre fournit un appui indirect par l’entremise d’ateliers et de ressources éducatives. Le parcours d’intégration francophone d’IRCC a également appuyé l’élaboration d’une formation normalisée pour les enseignants de français langue seconde (FLS) et le perfectionnement professionnel de ces derniers. Malgré la fermeture des services en personne en raison de la pandémie, 515 clients ont reçu des services de formation linguistique par l’intermédiaire des services en ligne, ce qui correspond à l’objectif de 500 clients. La pandémie n’a pas eu d’incidence sur l’assiduité et la participation des clients à la formation linguistique.
Section 3 – Renforcer l’accès aux services
L’amélioration de l’accès aux services dans la langue de la minorité nécessite une coopération entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux dans ces domaines clés. Le Conseil des ministres de la Francophonie canadienne (CMFC) est le seul forum intergouvernemental consacré aux questions touchant la francophonie canadienne. Il réunit les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux responsables des services en français, de la francophonie ou des langues officielles au sein de leur gouvernement. Sous la coprésidence de la ministre des Langues officielles et ministre responsable de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique, les ministres membres du CMFC se réunissent annuellement pour discuter de divers enjeux et maintenir un dialogue qui favorise l’élaboration de politiques publiques qui renforcent les langues officielles au Canada. Lors de la réunion de 2021 tenue à Québec, les ministres provinciaux et territoriaux ont demandé au gouvernement fédéral d’accroître la coopération intergouvernementale en matière de services en français afin d’en assurer la durabilité, la continuité et la croissance.
L’accès aux services dans la langue officielle de la minorité est essentiel à la vitalité des communautés et la pandémie a engendré des pressions additionnelles et de nouveaux besoins. Des fonds supplémentaires ont été annoncés dans le budget 2021 pour accroître la collaboration fédérale, provinciale et territoriale afin de mieux appuyer les programmes d’immersion française et de français langue seconde dans les écoles, ainsi que la prestation d’un enseignement postsecondaire de qualité dans la langue de la minorité.
3.1 Appui à l’enseignement dans la langue de la minorité
Une communauté qui apprend ensemble peut mieux se développer au fil des générations — un domaine où l’appui à l’apprentissage dans la langue de la minorité joue un rôle important. De la petite enfance à l’enseignement postsecondaire, en passant par la formation continue, le Canada continue d’investir dans le développement social et économique des communautés grâce à des accords pertinents, positifs et adaptés pour l’éducation dans les communautés.
Patrimoine canadien a financé cette année les États généraux sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire. Organisés en 2021-2022 par l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne en partenariat avec la FCFA, les États généraux avaient pour but de faire le point sur la situation actuelle et de trouver des solutions cohérentes, systématiques et durables pour assurer la pérennité du secteur postsecondaire. Le processus a suscité beaucoup d’intérêt dans les communautés francophones et les établissements d’enseignement : près de 1 400 personnes ont participé aux États généraux, dont 70 experts venus de partout au pays. Le rapport final (format PDF) publié en octobre 2022 contient 32 recommandations, dont 21 concernent le gouvernement du Canada. Patrimoine canadien a l’intention d’analyser attentivement les recommandations et d’en discuter avec ses homologues provinciaux et territoriaux.
Afin d’aider les décideurs, Statistique Canada s’engage pleinement à mettre à profit son expertise pour répondre aux besoins exprimés par les organismes communautaires de dénombrer les enfants admissibles à l’enseignement dans la langue officielle de la minorité en vertu de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. À cette fin, le questionnaire du Recensement de 2021 contenait un tout nouveau bloc de questions pour aider à estimer le nombre de ces enfants admissibles à cinq niveaux géographiques. Des discussions avec des organismes communautaires, des représentants provinciaux et territoriaux, des conseils scolaires francophones hors Québec et des représentants anglophones du Québec ont permis d’élaborer une stratégie de diffusion de ces nouvelles données afin que les produits soient alignés sur les besoins de l’infrastructure éducative et des services d’enseignement.
En 2021, le gouvernement a annoncé 121,3 millions de dollars sur trois ans pour appuyer l’enseignement postsecondaire dans la langue de la minorité. Ces fonds appuieront des projets qui stimuleront la capacité des établissements à offrir un enseignement postsecondaire de qualité dans la langue de la minorité, maintiendront l’accès aux programmes disponibles, favoriseront la collaboration entre les établissements et répondront aux besoins urgents afin d’aider à stabiliser le secteur de l’enseignement postsecondaire dans la langue de la minorité.
Coopération fédérale/provinciale/territoriale
Les provinces et territoires canadiens contribuent à renforcer les communautés de diverses façons, notamment en offrant aux élèves des minorités linguistiques un enseignement ou une formation de haute qualité dans leur première langue officielle. Les provinces et les territoires peuvent compter sur l’appui du gouvernement du Canada pour poursuivre leurs objectifs en matière d’enseignement dans la langue de la minorité.
Patrimoine canadien a versé 244,9 millions de dollars dans le cadre du volet Éducation dans la langue de la minorité du programme Développement des communautés de langue officielle, et la plupart de ces fonds (205 millions de dollars) ont été mis à la disposition des provinces et des territoires dans le cadre d’ententes bilatérales négociées en vertu du Protocole d’entente relatif à l’enseignement dans la langue de la minorité et à l’enseignement de la langue seconde 2019-2020 à 2022-2023.
Le Protocole énonce les principes directeurs de la coopération intergouvernementale en matière d’enseignement dans la langue de la minorité et d’enseignement de la langue seconde, notamment l’importance de la transparence et de la reddition de comptes envers les contribuables, la collaboration et la consultation des parties prenantes clés, la reconnaissance du continuum de l’éducation et le respect de la compétence exclusive des provinces et des territoires en matière d’éducation.
Ces ententes permettent à plus de 255 000 élèves de bénéficier d’une éducation de qualité dans les conseils scolaires communautaires. Les ententes appuient également le développement de programmes dans les collèges et les universités qui desservent les communautés partout au Canada. Patrimoine canadien appuie également des projets ponctuels d’importance pour le développement de l’enseignement dans la langue de la minorité. Par exemple, en 2021-2022 :
- Un projet avec le gouvernement du Nouveau-Brunswick (18,5 millions de dollars sur trois ans) pour permettre à l’Université de Moncton de maintenir et d’élargir ses 56 programmes prioritaires et ses offres de cours médiatisés et en ligne. Le projet appuiera également la médiatisation d’outils d’apprentissage, la mise à jour du matériel pédagogique, l’acquisition du matériel et de l’équipement nécessaires à la prestation des cours, ainsi que la formation continue du corps professoral en matière de méthodes pédagogiques nouvelles et novatrices. Bénéficiant directement aux étudiants francophones, ce projet offrira de nouvelles bourses de 2 000 $ à plus de 1 000 étudiants sur trois ans, en plus d’appuyer les efforts de promotion visant à recruter des étudiants du Nouveau-Brunswick, de la région de l’Atlantique et d’ailleurs au Canada.
- Un projet avec le gouvernement de l’Alberta (10,3 millions de dollars) permettra au Campus Saint-Jean (CSJ) de l’Université de l’Alberta d’embaucher du nouveau personnel pour appuyer ses activités administratives, éducatives et opérationnelles, ainsi que d’investir dans davantage d’équipements physiques et technologiques pour ses espaces partagés. Ces cours et services permettront au CSJ de mieux appuyer les besoins des étudiants et des communautés francophones et francophiles de l’Alberta, rendant ainsi plus accessible l’éducation postsecondaire de qualité en français.
- Un projet avec le gouvernement de l’Ontario (10 millions de dollars) permettra au Collège La Cité d’entreprendre un processus de transformation numérique de l’apprentissage appliqué et de l’intelligence d’affaires afin de mettre en place des outils d’inscription, de suivi, d’évaluation et de certification des étudiants basés sur le cumul d’unités d’apprentissage en microprogrammes populaires. Le Collège La Cité, en collaboration avec l’Université de l’Ontario français et le Groupe Média TFO, concevra également un programme flexible en ligne de trois micro-certifications cumulables en citoyenneté numérique.
Cette année, les programmes financés par le Plan d’action ont également permis d’améliorer les infrastructures scolaires, d’ouvrir davantage les écoles à leurs communautés et de montrer aux élèves qu’ils peuvent contribuer à changer les choses au sein de leur communauté :
- Grâce au plan Investir dans le Canada, l’initiative Appui à l’infrastructure scolaire et communautaire a permis de mettre en œuvre trois nouveaux projets dans cinq communautés partout au pays. Par exemple, Patrimoine canadien a versé 829 000 $ pour appuyer la création du Centre de développement jeunesse économique et communautaire de la Rivière-des-Français de la province de l’Ontario. Ce financement a permis de rénover la serre, de rénover et de remettre à neuf la cafétéria, et d’aménager des ateliers de métiers et de technologie. Ces espaces sont accessibles en dehors des heures de classe et permettent aux organismes et institutions francophones de la région d’offrir des services communautaires et culturels aux résidents, ainsi que d’accueillir des événements tels que des spectacles et de grandes célébrations communautaires.
- Toujours en Ontario, le financement de Patrimoine canadien (1 175 586 dollars) a permis d'agrandir le gymnase et la salle polyvalente de l’école élémentaire et secondaire publique Rivière Rideau. Le gymnase a été équipé d'une scène, de sorte qu'il peut également servir d'auditorium pour des événements, des présentations et des spectacles, tandis que la salle polyvalente peut être utilisée comme centre de santé et de bien-être pour la communauté. L'ajout de ces espaces permettra à la communauté étudiante de l'école Rivière Rideau et à la communauté francophone de Kemptville de disposer d'un complexe sportif sécuritaire, ainsi que d'un lieu de rassemblement culturel et communautaire francophone.
- L’initiative Appui aux milieux de vie communautaires (infrastructures) a appuyé 22 nouveaux projets. Parmi eux, un montant de 1 935 000 $ vise la rénovation et l’amélioration des laboratoires de chimie de l’Université de Saint-Boniface au Manitoba. Ce projet de deux ans permettra de rénover et d’améliorer deux laboratoires d’enseignement, le laboratoire de recherche et d’instrumentation, ainsi que les salles d’entreposage et de préparation du département des sciences expérimentales de l’université. L’institution renouvellera également le mobilier de ces espaces ainsi qu’une gamme d’équipements spécialisés essentiels à l’enseignement et à la recherche.
- Cette initiative du Plan d’action a également appuyé la création d’un carrefour d’excellence pour l’enseignement et l’apprentissage en français à l’Université d’Ottawa (3 259 360 $). Ouvert aux communautés de partout au Canada et en Ontario, il sera développé comme un espace de création, de collaboration et de formation pour répondre au besoin d’une éducation moderne, pertinente, engageante et de haute qualité, spécifiquement adaptée aux apprenants de langue française en milieu linguistique minoritaire. Il comprendra des salles de classe et des espaces de collaboration qui seront utilisés par les élèves d’immersion francophones et francophiles, les enseignants, les chercheurs et les professionnels.
« Depuis des générations, les francophones de toutes les régions du Canada fréquentent des institutions postsecondaires en français de haute qualité et, plus que jamais, nous sommes engagés à les protéger. En tant que fière Acadienne, je sais à quel point l’Université de Saint-Boniface joue un rôle important pour la vitalité de la communauté franco-manitobaine. Nous continuerons à protéger les institutions qui sont cruciales au dynamisme des communautés de langue officielle en situation minoritaire, d’un bout à l’autre du pays. »
Les enseignants jouent un rôle essentiel dans l’enseignement dans la langue de la minorité. Dans le cadre de la Stratégie de recrutement d’enseignants pour les écoles minoritaires du Plan d’action, Patrimoine canadien a appuyé 25 projets, pour un investissement total d’environ 9,2 millions de dollars. Cela comprend la deuxième année d’un projet avec le gouvernement de l’Ontario visant à créer un programme de mentorat pour les enseignants associés et les candidats à l’enseignement dans les conseils scolaires de langue française de la province. Le financement approuvé de 1,8 million de dollars pour ce projet facilitera l’intégration réussie et la participation accrue de ces groupes en leur offrant un appui continu adapté à leurs besoins spécifiques. Les fonds seront répartis entre les 12 conseils scolaires de langue française de l’Ontario en fonction du nombre moyen de candidats à l’enseignement acceptés par chaque conseil au cours des deux années précédentes.
Secteur non gouvernemental
Patrimoine canadien a également financé des projets de programmation d’organismes du secteur non gouvernemental qui appuient l’enseignement dans la langue de la minorité. Grâce au financement de l’initiative Collaboration avec le secteur non gouvernemental en appui aux organismes de langue de la minorité (1,8 million de dollars), quatre programmes et dix projets ont été financés cette année, dont :
- L’Association canadienne d’éducation de langue française a reçu 17 000 $ pour produire une brochure qui souligne la contribution essentielle des associations de jeunes francophones à la promotion et à la création d’espaces de vie et d’engagement en français, enracinés dans les préoccupations et les aspirations contemporaines des jeunes francophones en milieu minoritaire. La brochure a été distribuée partout au Canada afin de sensibiliser le personnel scolaire à la contribution des associations de jeunes aux succès communautaires, en plus de faciliter la mise en œuvre ou la consolidation de partenariats entre les organismes de jeunes et les écoles et conseils scolaires francophones.
- Le Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada a reçu 60 000 $ pour améliorer la transition vers l’enseignement postsecondaire en français. En collaboration avec un chercheur et professeur de la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, le projet vise à mener des consultations pancanadiennes auprès d’étudiants francophones de 12e année, de niveau collégial et universitaire inscrits dans des établissements postsecondaires francophones, ainsi qu’auprès d’intervenants en éducation dans les communautés, afin de mieux comprendre pourquoi les étudiants décident de poursuivre des études postsecondaires en français ou d’opter pour des études postsecondaires en anglais. L’un des principaux résultats attendus de ce projet est une stratégie d’attraction et de rétention permettant aux établissements postsecondaires francophones en milieu minoritaire de mieux mieux rejoindre près de 15 000 étudiants francophones et répondre à leurs besoins.
3.2 Ententes avec les provinces et les territoires en matière de services dans la langue de la minorité
Pour les membres des communautés, l’obtention de services dans leur langue est d’une importance primordiale. Les provinces et les territoires sont des acteurs de premier plan lorsqu’il s’agit de fournir les services essentiels à la vitalité des communautés partout au Canada et ils peuvent compter sur la collaboration du gouvernement fédéral.
Bien que les discussions avec le Québec n’aient pas abouti à une entente, 12 ententes bilatérales entre le gouvernement fédéral et les provinces et territoires ont permis d’accroître la disponibilité des services dans la langue de la minorité partout au pays. Dans le cadre de la Collaboration intergouvernementale en matière de services dans la langue de la minorité (ententes fédérales-provinciales/territoriales), 14,5 millions de dollars ont été alloués en 2021-2022 à diverses initiatives provinciales et territoriales. En raison de l’augmentation du financement du programme dans le cadre du Plan d’action, plus de 10,4 millions de dollars supplémentaires ont permis d’appuyer des initiatives dans les trois territoires du Canada cette année.
- En Colombie-Britannique, quatre projets ont reçu 38 000 $ pour appuyer la transmission du français, et 30 000 $ pour une trousse à l’intention des nouveaux parents et des activités de halte-accueil en français. À titre d’exemple de projet, la ville de Richmond a offert un programme saisonnier hebdomadaire pour les enfants d’âge préscolaire. La province a également reçu 92 000 $ pour traduire son guide sur la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents et les documents publics qui l’accompagnent.
- Au Manitoba, un financement de 275 000 $ a permis à 5 983 francophones de bénéficier d’un accès continu à des ressources et à des services en français, y compris des ressources éducatives. De plus, 82 500 $ ont été dépensés pour appuyer les efforts de la province visant à développer et à offrir des services en français au public. Par exemple, par l’entremise du service d’information 233-ALLÔ de la Société de la francophonie manitobaine, il y a eu 2 386 demandes de renseignements sur les services provinciaux en français.
- Le ministère des Transports actifs de la Nouvelle-Écosse a reçu 50 000 dollars pour mettre en place une signalisation publique bilingue sur les routes provinciales dans les municipalités de Clare et d’Argyle, entre autres régions. Ce projet permettra d’accroître la visibilité de la langue française et de promouvoir l’identité linguistique et culturelle des régions acadiennes et francophones de la province.
3.3 Amélioration de l’accès à la justice
L’accès à la justice dans la langue de son choix est important pour les Canadiens, et le gouvernement fédéral s’est toujours efforcé de combler les lacunes auxquelles sont confrontées les communautés qui naviguent dans le système judiciaire, en investissant et en travaillant avec ses homologues provinciaux et territoriaux, des organisations à but non lucratif et des établissements d’enseignement afin d’améliorer l’accès à la justice. Les fonds permettent la formation et le développement professionnels, l’accès à des informations juridiques précises, fiables et faciles à trouver dans la langue officielle choisie et contribuent à améliorer les compétences en langue seconde d’un large éventail de professions juridiques afin d’élargir la gamme de services et de procédures juridiques offerts dans les deux langues officielles.
- Le ministère de la Justice a continué d’améliorer la stabilité financière et la capacité opérationnelle des 12 organisations (11 organisations provinciales/territoriales et une organisation nationale) qui reçoivent un financement de base dans le cadre du Plan d’action pour un total de 940 000 $. Par exemple, l’Association des juristes d’expression française a adapté ses services d’information juridique gratuits à la livraison en ligne pour s’adapter à la pandémie, et la Fédération des associations de juristes d’expression française de common law a élargi son réseau à des organismes qui ne font pas partie de son champ d’action traditionnel.
- Le Fonds d’appui à l’accès à la justice dans les deux langues officielles, administré par le ministère de la Justice, a déboursé un total de 7,9 millions de dollars pour 59 projets, dont 32 projets de sensibilisation et des activités d’information juridique du public :
- deux projets de formation en matière de justice familiale
- trois projets de traduction de jugements
- trois projets de développement de programmes d’études
- quatre projets de développement d’outils linguistiques
- 15 projets de formation pour les professionnels de la justice.
Il convient de noter tout particulièrement la réalisation de six projets de soutien à l’information juridique publique, spécialement conçus pour appuyer les membres racialisés des communautés de langue officielle en situation minoritaire. Dans le cadre de ces six projets, environ 800 personnes, dont une majorité de femmes, ont bénéficié d’une série de services gratuits d’information juridique.
Service des poursuites pénales du Canada
Le Service des poursuites pénales du Canada (SPPC) participe, à titre de conseiller, à la gestion et aux activités des associations de juristes d’expression française, qui comprennent des avocats, des juges, des traducteurs juridiques, des interprètes, des administrateurs judiciaires, des fonctionnaires, des professeurs de droit, des étudiants, etc. Les procureurs des bureaux régionaux et du bureau central du SPPC appuient ces associations en participant à des activités de formation et de sensibilisation et en travaillant à la mise en place d’outils qu’elles peuvent offrir aux professionnels du droit de la communauté, tels que JURISOURCE.CA. Le SPPC travaille à promouvoir l’offre active de services en français dans le domaine de la justice, en plus de promouvoir les droits linguistiques, d’appuyer l’égalité d’accès à la justice en français, d’outiller les professionnels de la justice et d’informer les justiciables et le grand public.
Le Programme de contestation judiciaire, financé par Patrimoine canadien et administré de façon indépendante par l’Université d’Ottawa, a accordé un total de 807 000 $ pour 13 demandes financées. En appuyant financièrement des causes d’importance nationale visant à clarifier et à affirmer les droits en matière de langues officielles et les droits de la personne au Canada, le programme aide les communautés francophones hors Québec et les communautés d’expression anglaise du Québec en leur offrant des recours pour les aider à faire valoir leurs droits. Parmi les causes qu’il a appuyées cette année figure un litige portant sur la constitutionnalité des séances d’information et des conférences de presse portant sur les questions de santé dans le cadre de la pandémie de COVID-19, organisées par un gouvernement provincial et tenues uniquement en anglais.
3.4 Accès aux soins de santé et aux services sociaux dans la langue de la minorité
L’accès aux soins de santé et aux services sociaux dans la langue officielle minoritaire partout au Canada est essentiel au bien-être réel des membres de la communauté et garantit la dignité de chacun face à l’incertitude sur le plan de la santé ou de la société. Les professionnels de la santé, quels qu’ils soient — médecins, infirmières, physiothérapeutes ou spécialistes de la réadaptation — s’adressent aux patients dans la langue officielle de leur choix, ce qui garantit que des renseignements exacts sont communiqués à toutes et à tous. La langue joue un rôle clé dans le maintien et le rétablissement de la santé de la population canadienne. Lorsque les clients sont en mesure de communiquer dans leur première langue officielle, il leur est plus facile de demander de l’aide, de décrire leurs expériences et leur état de santé, de faire part de leurs exigences et de leurs préférences et, en fin de compte, de gérer leurs propres soins de santé.
Réseaux de santé
Pour atteindre ses objectifs, Santé Canada s’appuie sur les réseaux de santé. Chaque réseau financé par Santé Canada réunit la communauté d’une région pour mobiliser les établissements de soins de santé, les installations et les fournisseurs de services afin d’améliorer les conditions de santé dans les communautés. Au total, 39 réseaux de santé communautaire au Canada ont collaboré avec divers acteurs du secteur de la santé afin d’apporter un appui, des ressources et des outils pour la planification, l’élaboration et la mise en œuvre d’initiatives.
Cette année, la Société Santé en français (SSF) et le Réseau communautaire de santé et de services sociaux (RCSSS) ont reçu des fonds pour appuyer des initiatives de réseautage qui mobilisent les capacités du système de santé et des partenaires, y compris les gouvernements provinciaux et territoriaux, afin d’améliorer l’accès des communautés aux services de santé dans la langue officielle de leur choix.
Pour les francophones vivant à l’extérieur du Québec, il existe 16 réseaux SSF. Voici des exemples d’initiatives menées par deux d’entre eux :
- Terre-Neuve-et-Labrador : La SSF a travaillé à l’adaptation de la plateforme « Health Connect » et des services destinés aux communautés francophones et acadiennes, permettant aux utilisateurs de s’inscrire en français et de consulter leur dossier, y compris les médicaments et les rendez-vous, également en français.
- Île-du-Prince-Édouard et Nouveau-Brunswick : Une entente entre le Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick et les intervenants de l’autorité sanitaire de l’Île-du-Prince-Édouard a permis d’accueillir un étudiant en médecine pour l'Île-du-Prince-Édouard au sein du centre.
Pour les communautés d’expression anglaise du Québec, les 23 réseaux et les 10 satellites du RCSSS :
- ont travaillé en collaboration avec l’Association québécoise pour la prévention du suicide (AQPS) pour adapter le site web suicide.ca, les affiches et les renseignements, et créer un nouveau service interactif bilingue de textos de prévention du suicide, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 à l’adresse suicide.ca
- ont appuyé l’adaptation du matériel de formation Sentinelle sur la prévention du suicide pour les agriculteurs anglophones du Québec, ainsi qu’une collaboration entre l’AQPS et le Quebec Farmers’ Association.
Formation et rétention
Santé Canada a appuyé cinq nouveaux établissements d’enseignement dans le cadre de la Bonification du Programme de contribution pour les langues officielles en santé — Formation et maintien en poste des ressources humaines en santé. Ces établissements offrent des possibilités de formation dans des régions éloignées ou mal desservies :
- Collège Éducacentre de la Colombie-Britannique
- Campus Glendon de l’Université York (Ontario)
- Université de Hearst (Ontario)
- Collège Mathieu (Saskatchewan)
- La Cité universitaire francophone de l’Université de Regina (Saskatchewan).
Santé Canada a également continué d’appuyer l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne — Consortium national de formation en santé (ACUFC-CNFS) et l’Université McGill afin d’offrir des initiatives ciblées de formation et de maintien en poste pour augmenter le nombre de professionnels de la santé bilingues et améliorer l’accès aux services dans les communautés. Voici quelques-uns des résultats obtenus :
- 16 institutions membres de l’ACUFC-CNFS ont recensé 838 diplômés supplémentaires issus de 104 programmes de formation en santé (communautés francophones).
- 95 % des professionnels de la santé diplômés sondés étaient employés dans les communautés.
- Plus de 1 798 professionnels de la santé et des services sociaux ont suivi des cours de formation en anglais, avec un taux d’achèvement de 93 %, dans le cadre de l’initiative Dialogue McGill (communautés d’expression anglaise).
- 78 demandes de bourses pour le programme de recrutement et de maintien en poste des professionnels de la santé et des services sociaux (Université McGill) ont été reçues, et 66 candidats ont reçu des bourses d’appui aux stages, qui comportaient la condition de retourner dans une région du Québec ou d’y rester pendant au moins un an (communautés d’expression anglaise).
Innovation
Santé Canada a continué d’encourager les projets novateurs qui améliorent l’accès aux services de santé pour les communautés par le biais d’un autre volet de son Programme pour les langues officielles en santé (PLOS), appuyé par un montant supplémentaire de 4 millions de dollars sur cinq ans dans le cadre du Plan d’action. Le volet Bonification du Programme pour les langues officielles en santé (PLOS) — Projets novateurs visant à améliorer l’accès aux services de santé pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire (1 000 000 $) a appuyé des initiatives notables, dont :
- Terre-Neuve-et-Labrador : En septembre 2021, un service de soutien par les pairs en français « Warm Line » a été lancé, permettant à la communauté francophone de la province d’accéder à un soutien par les pairs.
- Saskatchewan Health Authority (SHA) : En partenariat avec Tel-Aide Outaouais, SHA a continué d’offrir des services téléphoniques d’écoute empathique et d’aide à la communauté fransaskoise, assurant l’accès de ces communautés à des services d’appui psychologique en français. Toujours en Saskatchewan, le Réseau francophone du mieux-être du Nord de l’Ontario et la SHA ont signé une entente visant à adapter et à fournir de la formation sur l’offre active de services de santé en français, pour une variété de secteurs clés de la santé.
- Au Québec : Le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie a produit des vidéos, des brochures et un microsite pour s’assurer que les aînés anglophones et leurs proches puissent identifier les problèmes de santé liés à l’âge et les risques environnementaux; ces outils ont été traduits dans les deux langues officielles et dans dix autres langues.
Appuyer les organismes par la formation linguistique
Le bureau régional de l’Atlantique de Santé Canada a mis sur pied un programme de « prêt de service et de stage linguistique » qui place un employé fédéral auprès d’un organisme à temps partiel, sans frais pour ce dernier. L’employé bénéficie d’une immersion dans la pratique et le contexte de sa deuxième langue officielle tout en contribuant à la capacité de l’organisme, renforçant ainsi les relations entre le ministère et la communauté.
Santé Canada a également lancé un appel à micro-subventions pour l’accès des communautés aux services de santé; au total, 15 propositions ont répondu aux critères d’admissibilité et les demandeurs ont reçu 1 000 dollars chacun. Les initiatives ont permis d’améliorer l’accès aux services de santé et de répondre aux besoins et priorités spécifiques des patients :
- Nouvelle-Écosse : L’initiative « Bienvenue et santé! » a permis de recueillir les coordonnées des professionnels de la santé francophones et de créer une page web supplémentaire ainsi que des brochures à distribuer; les membres de la communauté peuvent demander des services en français en toute confiance.
- Ontario : L’Association de Navigateurs Francophones de l’Ontario a proposé des ateliers sur la santé mentale afin de fournir aux nouveaux immigrants francophones de la région de Toronto les outils nécessaires pour mieux gérer l’impact émotionnel de la pandémie.
- Québec : Seniors Respite Montérégie a offert des ateliers de RCR pour les proches aidants, une formation essentielle pour les soins aux personnes âgées atteintes de démence qui vivent dans la communauté.
Santé de la petite enfance
Malgré la pandémie, la SSF et le RCSSS ont tous deux été en mesure d’assurer le succès du programme Petite enfance en santé financé par l’Agence de la santé publique du Canada dans le cadre du Plan d’action. En 2021-2022, ils ont financé un total de 54 projets, mis en œuvre par des tiers, qui visent tous à améliorer l’accès aux programmes de promotion de la santé de la petite enfance pour les familles vulnérables dans les communautés. Au total, 6 408 parents et 4 228 enfants âgés de zéro à six ans ont bénéficié de l’une de ces initiatives.
Section 4 – Promouvoir les langues officielles
Les langues officielles du Canada sont la pierre angulaire de l’identité, de l’harmonie et des perspectives économiques du pays. Nos deux langues officielles sont complémentaires des efforts déployés pour promouvoir les langues et les cultures autochtones et pour reconnaître la diversité canadienne. Les langues officielles favorisent la cohésion, la communication et la pleine participation de toute la population canadienne à la société. Qu’il s’agisse de veiller à ce que toutes les Canadiennes et tous les Canadiens, quel que soit leur âge, aient la possibilité d’apprendre nos langues officielles à l’école, dans leur communauté ou en ligne pendant leur temps libre, ou d’appuyer des projets qui donnent vie aux langues officielles du Canada par le biais de la culture et du patrimoine, tout le monde peut bénéficier de la richesse qu’apporte le fait de parler nos langues officielles. En ce qui concerne l’appui du gouvernement du Canada, les initiatives se répartissent en deux grandes catégories : appuyer l’apprentissage des langues et le rapprochement entre les communautés linguistiques.
4.1 Appui à l’apprentissage de la langue seconde
Le Plan d’action consacre un total de 448 millions de dollars sur cinq ans aux ententes entre le gouvernement fédéral et ceux des provinces et des territoires, administrées par Patrimoine canadien, qui encouragent les Canadiens à apprendre leur deuxième langue officielle. En outre, le budget 2021 prévoyait 165 millions de dollars supplémentaires sur trois ans pour bonifier ces ententes, dont 40 millions de dollars en 2021-2022 pour améliorer les programmes d’immersion française et de français langue seconde dans les écoles et les établissements d’enseignement postsecondaire.
En 2021-2022, 53,7 % des élèves étaient inscrits dans des programmes de langue seconde dans le système majoritaire. En 2020-2021, l’année la plus récente pour laquelle des données sont disponibles, 482 772 élèves étaient inscrits en immersion française à l’extérieur du Québec. Ce nombre d’inscriptions représente une augmentation de 70,7 % depuis 2003-2004, année du premier Plan d’action pour les langues officielles. Pour aider à augmenter le taux de bilinguisme chez les jeunes Canadiens, un peu plus de 92,7 millions de dollars ont été alloués cette année à un large éventail d’initiatives dans chacune des 13 juridictions provinciales et territoriales. Parmi les projets lancés cette année, citons :
- Le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard a utilisé un financement supplémentaire (1 105 348 $ pour la période 2021-2023) pour fournir plus de personnel aux écoles rurales afin de maintenir ou d’accroître l’accès aux programmes d’immersion française, et pour élaborer des programmes et fournir du matériel afin d’accroître l’engagement des élèves dans les programmes de français de la 7e à la 12e année.
- Le gouvernement du Manitoba a entrepris une série d’initiatives pour renouveler sa politique en matière de programme d’immersion française, et un financement supplémentaire (6 252 218 $ pour la période 2021-2023) a également permis de mettre en place des ateliers virtuels interactifs en français pour les élèves de toutes les régions du Manitoba, développant leurs compétences en français et contribuant à l’identité multilingue et à l’appréciation des cultures francophones.
- Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a utilisé des fonds supplémentaires (943 017 $ pour 2021-2023) pour augmenter le nombre d’écoles offrant des programmes de français de base, augmenter le nombre d’élèves inscrits en français de base et augmenter le nombre de niveaux scolaires et d’élèves inscrits en immersion française.
Dans ce même domaine, Patrimoine canadien appuie également le travail d’organismes non gouvernementaux par le biais de la Collaboration avec le secteur non gouvernemental (organismes de la langue seconde) dans le cadre du Plan d’action. Un exemple notable de projet financé est ÉPELLE-MOI CANADA — Le Français dans un environnement immersif (3D)! Grâce à ce projet, environ 200 jeunes de l’Ontario, de la Colombie-Britannique, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, âgés de 6 à 16 ans, ont renforcé leurs compétences en français dans un environnement immersif et éducatif en 3 D. Les groupes ont participé à un atelier d’une heure par semaine sur une période de 28 semaines, avec des thèmes d’activités déterminés par les participants dans les domaines de la francisation, de la socialisation, du leadership, de l’entrepreneuriat, de l’information et de la technologie, du tutorat, du sport et du bien-être.
Les investissements du Plan d’action ont également permis à Patrimoine canadien de déployer une Stratégie de recrutement d’enseignants d’immersion et de français langue seconde. En 2021-2022, 14 projets ont eu lieu, dont six projets de gouvernements provinciaux et trois projets d’organismes communautaires pour le recrutement ou la rétention d’enseignants dans les écoles de français langue seconde et d’immersion, pour un investissement total d’environ 7,7 millions de dollars. Voici quatre exemples de projets :
- Au Québec, 466 000 dollars serviront à établir un centre d’excellence pour l’acquisition de talents afin d’appuyer les commissions scolaires anglophones du Québec dans leurs efforts de recrutement d’enseignants de français langue seconde et d’immersion, et de réduire le taux de roulement des enseignants actuels et futurs grâce à des campagnes de recrutement.
- À Terre-Neuve-et-Labrador, un projet d’une valeur de 36 000 dollars a été financé au département des Langues, littératures et cultures modernes de l’Université Memorial afin d’améliorer le contenu de l’enseignement du français et d’embaucher de nouveaux formateurs pour offrir divers modules de programme aux futurs enseignants de français qui se préparent aux examens d’admission à la Faculté d’éducation de l’Université Memorial.
- L’Association canadienne des professionnels de l’immersion a reçu 198 000 dollars pour offrir un programme d’accompagnement de deux ans aux nouveaux enseignants d’immersion française, en particulier aux jeunes enseignants qui exercent en milieu rural. Le programme accompagne les nouveaux enseignants sur le plan professionnel et personnel, afin de faciliter leur intégration dans la communauté et de leur fournir un encadrement personnalisé.
- L’Association canadienne des professeurs de langues secondes a reçu 173 000 dollars pour un projet de deux ans visant à appuyer les professeurs de français et les administrateurs travaillant dans un environnement hybride, par le biais de ressources et d’activités de développement professionnel. Les outils comprenaient un guide d’enseignement avec des stratégies pratiques à court et à long terme pour aider les enseignants de FLS à utiliser des modèles de prestation mixtes, et 20 ateliers de développement professionnel. Au cours de la deuxième année, huit courtes vidéos ont été créées et diffusées via les médias sociaux afin de partager les pratiques efficaces des enseignants. Ces activités profiteront à tous les membres de l’association, tandis que la partie en ligne de ce projet touchera jusqu’à 8 000 Canadiens.
Le programme des moniteurs de langues officielles (Odyssée), qui a été bonifié par des fonds supplémentaires provenant du Plan d’action, a également appuyé les langues officielles dans les salles de classe et est complémentaire à la Stratégie de recrutement et de maintien en poste du personnel enseignant du Plan d’action. En raison de la demande accrue des conseils scolaires pour l’appui des moniteurs de langues, le Secrétariat du Conseil des ministres de l’Éducation (Canada) et Patrimoine canadien ont travaillé pour augmenter le nombre de moniteurs de langues à 400 cette année. Le programme a reçu un financement supplémentaire de 1 206 278 $ en 2021-2022 pour augmenter le nombre de moniteurs de langues. Le Plan d’action comprend également une bonification annuelle de 3,5 millions de dollars pour le programme Odyssée, pour un grand total de 53 millions de dollars sur cinq ans, afin de permettre à un plus grand nombre d’étudiants d’améliorer leur deuxième langue officielle et d’encourager les jeunes Canadiens à devenir enseignants de français ou d’anglais en augmentant le salaire des moniteurs de langues de 18 500 $ à 25 000 $. Notamment, 87,6 % des participants ont indiqué qu’ils étaient tout aussi intéressés ou davantage intéressés par une future carrière dans l’éducation à la suite de leur expérience Odyssée.
Créé par le Plan d’action, l’initiative Bourses d’études postsecondaires en français langue seconde se chiffre à 3 millions de dollars par année et est administrée par l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne. Cette année, 850 jeunes inscrits en première année d’un programme collégial ou universitaire ont reçu des bourses non renouvelables de 3 000 $ chacune, ce qui leur a permis d’améliorer leur bilinguisme tout en étudiant dans leur domaine d’intérêt.
Les initiatives d’apprentissage de la langue seconde sont essentielles au développement et au maintien des communautés, et un grand nombre d’initiatives, de programmes et d’outils sont mis à la disposition des Canadiens de tous âges et de tous niveaux d’éducation. L’un de ces outils est Mauril, l’application mobile pour l’apprentissage du français et de l’anglais langue seconde développée par CBC/Radio-Canada et financée par le Plan d’action. En juin 2022, Mauril a franchi le cap symbolique des 100 000 téléchargements au Canada, 61 % des utilisateurs apprenant le français et 39 % l’anglais. Mauril propose plus de 300 unités d’apprentissage par langue, réparties en huit niveaux, de débutant à avancé, utilise un contenu 100 % canadien et fait appel à des groupes méritant l’équité dans les unités d’apprentissage. Mauril a également bénéficié d’une collaboration unique avec Adéla Sebková, étudiante au doctorat, qui s’est penchée sur la diversité linguistique francophone du Canada.
Lisez le blogue d’Adéla Sebková, étudiante au doctorat, sur « les français » du Canada sur l’application Mauril :
Pour une meilleure compréhension de la diversité francophone d’un océan à l’autre
« J’ai appris qu’on pouvait parler le français, ou plutôt « les français », en fonction de l’endroit ou de la situation dans laquelle on se trouvait ou bien encore de la personne avec qui l’on parlait. J’ai également appris que la langue est difficilement séparable de ses locuteurs, car elle fait partie de leur identité… »
Figure 7 : Hausse du nombre d’inscriptions aux programmes d’immersion française offerts à l’extérieur du Québec depuis 2003 – version texte
Année | Nombre d’inscriptions aux programmes d’immersion française offerts à l’extérieur du Québec |
---|---|
2003–2004 | 282 837 |
2004–2005 | 288 970 |
2005–2006 | 295 197 |
2006–2007 | 300 464 |
2007–2008 | 311 115 |
2008–2009 | 317 662 |
2009–2010 | 328 716 |
2010–2011 | 341 694 |
2011–2012 | 356 580 |
2012–2013 | 372 879 |
2013–2014 | 392 430 |
2014–2015 | 409 899 |
2015–2016 | 428 619 |
2016–2017 | 449 769 |
2017–2018 | 463 119 |
2018–2019 | 477 675 |
2019–2020 | 487 191 |
2020-2021 | 482 772 |
70,7 % d’augmentation depuis 2003-2004 |
4.2 Favoriser la rencontre et le rapprochement
Cette année encore, des événements et des programmes qui favorisent les rencontres et les liens entre les Canadiens d'expression française et d'expression anglaise ont dû adapter leurs activités en raison de la pandémie et des restrictions sanitaires qui ont continué à limiter les rencontres en personne. C'est notamment le cas des programmes jeunesse Explore et Destination Clic, financés par Patrimoine canadien et gérés par le Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) (CMEC), dont les sessions en personne du printemps et de l'été ont dû être annulées. Le Plan d'action, qui prévoit un total de 84,5 millions de dollars pour les deux initiatives, inclut également un supplément annuel de 4,2 millions de dollars pour le programme Explore, pour un total de 105,5 millions de dollars sur la période de cinq ans, ce qui permet d'augmenter le nombre de jeunes bénéficiaires à 7 045 par an et d'augmenter le montant de chaque bourse afin de mieux refléter les coûts réels du programme. Le secrétariat du CMEC et Patrimoine canadien ont travaillé avec diligence pour négocier la prestation des programmes en format virtuel pour la toute première fois en 2021. Bien que cette initiative ait été considérée comme un succès par les parties prenantes et qu'elle ait permis aux jeunes Canadiens de participer à nouveau à des programmes d'apprentissage linguistique, seuls 30 % des placements financés disponibles ont été pourvus pour 2021-2022. Les fonds non dépensés ont été réorientés vers d'autres initiatives du Plan d'action au profit des communautés.
Des efforts similaires ont été déployés par le programme Échanges Canada, également géré par Patrimoine canadien, pour atténuer les effets de la pandémie. Tout au long de la pandémie, le programme a travaillé en étroite collaboration avec les bénéficiaires, y compris Expériences Canada, afin de définir des formats alternatifs pour les activités prévues. Des changements temporaires ont été apportés aux modalités du programme afin que les organismes partenaires qu'il finance puissent adapter leur programmation en organisant des activités virtuelles, en les limitant à une seule province ou à un seul territoire, ou en réduisant leur durée. Malgré ces contraintes, Expériences Canada a pu offrir des échanges bilingues à 2 945 jeunes âgés de 12 à 17 ans, dont plusieurs ont permis aux jeunes de pratiquer et d'améliorer leur deuxième langue officielle tout en se rapprochant d'autres jeunes de diverses régions du pays.
- Patrimoine canadien appuie également diverses initiatives par l’entremise du volet Promotion de la dualité linguistique de son programme Mise en valeur des langues officielles. Le Ministère a appuyé un total de 16 projets et 12 ententes de programmation pour l’appréciation et le rapprochement d’une valeur totale d’un peu plus de 3,6 millions de dollars. De ce montant, 70 000 $ ont été versés à Canadian Youth for French afin d’officialiser les clubs de français auxquels participent des étudiants de niveau postsecondaire des deux communautés de langue officielle partout au Canada. Ces clubs cultivent l’appréciation du français chez les jeunes anglophones, encouragent le bilinguisme et augmentent le nombre de Canadiens bilingues.
- Une somme de 70 000 $ a été attribuée aux francophones pour un environnement durable afin de créer un projet en trois parties sur les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques pour 100 élèves francophones et anglophones âgés de 7 à 18 ans, dans des écoles francophones et d’immersion française à Durham, Peterborough et Scarborough, en Ontario. Ce projet amusant et novateur a permis à 100 élèves francophones et anglophones de se familiariser avec les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques tout en pratiquant leur langue seconde et en créant des liens durables avec des jeunes partageant les mêmes intérêts.
- Un financement de 21 500 $ a permis à la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick de coordonner un forum provincial de trois jours visant à mettre à jour la Stratégie jeunesse du Nouveau-Brunswick. Dans la langue de leur choix, 75 jeunes francophones, autochtones et anglophones ont identifié des enjeux prioritaires communs, ont tenu des discussions sur la résolution de problèmes et ont élu un comité d’action jeunesse. Le comité d’action jeunesse, un employé de la Fondation pour la jeunesse du Nouveau-Brunswick et un fonctionnaire du ministère des Affaires intergouvernementales du Nouveau-Brunswick ont collaboré à l’élaboration de la nouvelle stratégie, en consultant divers organismes, groupes communautaires, ministères et districts scolaires. La nouvelle stratégie qui en découle a été présentée à l’Assemblée législative pour adoption à l’été 2022.
Le sous-volet Appui à l’interprétation et à la traduction, également géré par Patrimoine canadien, a continué d’appuyer les efforts des organismes à but non lucratif qui souhaitent offrir des services dans les deux langues officielles lors d’événements publics et élargir la diffusion du plus grand nombre possible de documents en français et en anglais. Malgré les reports et les nombreux ajustements rendus nécessaires par la pandémie, Patrimoine canadien a appuyé 112 projets de traduction et d’interprétation avec des subventions totalisant 465 938 $.
Les Canadiens se rassemblent pour célébrer leur identité et leur patrimoine communs dans le cadre de festivals locaux. Le programme Développement des communautés par le biais des arts et du patrimoine de Patrimoine canadien a permis d’accroître l’accès au financement pour les artistes et les activités communautaires. Le programme a permis de financer plusieurs nouveaux festivals francophones, comme le Festival du homard de Shédiac/Shediac Lobster Festival pour la création du volet festival Hom'Art. En septembre 2021, la première édition a réuni des artistes visuels, de la poésie, des productions théâtrales et de la musique sur scène.
Conclusion
Au cours de l’année 2021-2022, des progrès importants ont été réalisés dans le domaine des langues officielles, marqués par des réalisations clés. De nombreux organismes fédéraux ont fait preuve de collaboration et ont pris des mesures proactives en prenant en compte la perspective des langues officielles, ce qui a permis de créer et de mettre en œuvre des plans de relance qui répondent aux besoins et aux priorités des communautés. Les défis ne sont pas terminés, car la pandémie se poursuit et les institutions fédérales doivent continuer à travailler ensemble pour construire un avenir économique plus solide pour toute la population canadienne.
Les initiatives du Plan d’action sont maintenant pleinement opérationnelles, comme en témoigne l’augmentation du financement des organismes communautaires, l’appui aux médias et le financement des infrastructures communautaires et des lieux de rassemblement. Ces progrès positifs contribueront à l’élaboration de la prochaine stratégie quinquennale par le gouvernement, au même titre que tout ce qui a été entendu lors des Consultations pancanadiennes sur les langues officielles 2022.
En mars 2022, une étape importante a été franchie dans l’effort de modernisation et de renforcement de la Loi sur les langues officielles avec le dépôt du projet de loi C-13. Ce projet de loi met la barre haute pour le reste du parcours vers la modernisation et le renforcement de la Loi sur les langues officielles. En 2022-2023, alors que les Canadiens suivront l’évolution de ce projet de loi tout au long du processus parlementaire jusqu’à son adoption, ils assisteront à la plus grande réforme du régime linguistique depuis l’adoption de la Loi en 1969 ou sa réforme de 1988.
Annexe 1 : Résumé des investissements du gouvernement en matière de langues officielles 2021-2022 (y compris les initiatives du Plan d’action 2018-2023)
Initiatives | Total alloué 2018-2023 (en dollars) | Dépenses prévues 2021-2022 (en dollars) | Dépenses réelles 2021-2022 (en dollars) | Résultats 2021-2022 |
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Patrimoine canadien — base historique | ||||
Éducation dans la langue de la minorité (ententes fédérales-provinciales/territoriales)Note de bas de page 1 | 805 100 000 | 173 204 388 | 205 150 312 |
|
Collaboration avec le secteur non gouvernemental (organismes de la langue de la minorité)Note de bas de page 2 | 8 750 000 | 1 750 000 | 1 547 470 |
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Collaboration intergouvernementale en matière de services dans la langue de la minorité (ententes fédérales-provinciales/territoriales)Note de bas de page 3 | 81 000 000 | 15 187 000 | 14 508 500 |
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Collaboration avec le secteur communautaire (organismes de la langue de la minorité)Note de bas de page 4 | 159 500 000 | 35 778 550 | 32 999 120 |
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Fonds stratégiqueNote de bas de page 5 | 22 500 000 | 4 450 000 | 2 972 762 |
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Fonds d’action culturelle communautaireNote de bas de page 6 | 10 000 000 | 2 000 000 | 1 332 085 |
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Appui à l’apprentissage de la langue seconde (ententes fédérales-provinciales/territoriales) | 448 000 000 | 88 514 807 | 92 723 747 |
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Collaboration avec le secteur non gouvernemental (organismes de la langue seconde) | 4 850 000 | 975 000 | 971 270 |
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Programme des bourses d’été de langues (Explore, Destination Clic)Note de bas de page 7 | 84 500 000 | 16 923 407 | 9 691 947 |
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Moniteurs de langues officielles (Odyssée) | 35 500 000 | 7 114 398 | 7 114 398 |
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Promotion de la dualité linguistique (appréciation et rapprochement) | 18 500 000 | 3 650 000 | 3 654 301 |
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Promotion de l’offre de services bilingues dans le secteur bénévole | 1 100 000 | 212 571 | 212 000 |
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Appui à l’interprétation et à la traduction | 2 500 000 | 500 000 | 470 596 |
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Jeunesse Canada au travail dans les deux langues officielles Note de bas de page 8 | 18 630 000 | 7 649 400 | 6 711 166 |
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Échanges Canada (initiative de langues officielles)Note de bas de page 9 | 11 250 000 | 2 250 000 | 495 375 | En 2020-2021 (données les plus récentes), le Programme Échanges Canada a procuré à environ 2 945 jeunes l’occasion de participer à des forums et à des échanges. Bon nombre de ces activités ont permis à de jeunes Canadiens de pratiquer et d’améliorer leur langue seconde tout en créant des liens avec d’autres jeunes d’ailleurs au pays. En 2020-2021, les projets financés ont été fortement touchés par la pandémie et bon nombre d’entre eux, y compris ceux exécutés par des organismes bénéficiaires de longue date qui reçoivent un financement important, ont été réduits, reportés ou annulés. Par conséquent, les taux de réponse aux sondages étaient inférieurs à la normale, ce qui pourrait expliquer les résultats inférieurs pour cette année (chaque réponse a une plus grande incidence sur les résultats globaux). Les résultats globaux des trois résultats ultimes du programme demeurent acceptables selon les cibles et les seuils établis :
Cette année, 75 % des participants ont déclaré mieux connaître et comprendre le Canada (cible : 83 %), 50 % des participants ont affirmé avoir tissé des liens entre eux (cible : 90 %), 75 % des participants ont estimé avoir amélioré leur compréhension des aspects de la réalité canadienne qu’ils ont en commun (cible : 81 %), et 81 % des participants ont déclaré avoir une meilleure appréciation de la diversité canadienne (cible : 87 %). |
Vitrines musicales pour les artistes des communautés de langue officielle en situation minoritaire | 5 750 000 | 1 150 000 | 1 150 000 | Les accords de contribution conclues entre le Ministère du Patrimoine canadien et les bénéficiaires initiaux du Fonds de la musique du Canada, FACTOR (pour le marché anglophone) et Musicaction (pour le marché francophone), ont permis le versement de contributions pour l’organisation de vitrines musicales destinées aux artistes provenant des communautés. En 2021-2022, plus de 150 artistes issus de communautés se sont produits dans plus de 379 vitrines musicales présentées majoritairement en mode virtuel, à cause de la pandémie, lors d’événements d’envergure régionale, nationale et internationale. Les vitrines musicales appuyées comprenaient toutes un élément de promotion numérique. Ultimement, depuis le lancement de l’initiative en 2008, les artistes des communautés ont été exposés à un plus large auditoire alors que les communautés ont eu accès à des prestations dans leur langue (vitrines régionales et nationales). La cible pour ce programme est de soutenir 200 artistes et 400 vitrines annuellement (comparativement à seulement 40 artistes et 85 vitrines avant 2008). Bien que la pandémie ait affecté à la baisse le nombre de vitrines habituellement présentées dans une année, les données des années précédentes démontrent que l’initiative a eu pour effet d’accroître l’accès (i.e., la consommation) de musique d’artistes des communautés, via de multiples formes (performance en-direct, accès en ligne, ventes d’albums, etc.). |
Programme national de traduction pour l’édition du livre | 4 000 000 | 800 000 | 800 000 |
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Patrimoine canadien — nouveaux fonds du Plan d’action 2018-2023 | ||||
Augmentation du financement de base des organismes | 57 370 000 | 13 475 000 | 13 475 000 |
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Bonification du Fonds d’action culturelle communautaire | 11 160 000 | 3 150 000 | 3 045 787 |
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Fonds pour les communautés anglophones du Québec | 5 280 000 | 1 134 886 | 1 134 886 |
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Renforcement des capacités des médias et radios communautaires | 14 530 000 | 1 891 131 | 1 891 131 |
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Appui aux milieux de vie communautaires — infrastructuresNote de bas de page 10 | 67 250 000 | 14 800 000 | 20 605 267 |
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Renforcement des capacités d’investissements stratégiques | 10 000 000 | 2 000 000 | 2 000 000 |
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Fonds d’appui à l’école communautaire citoyenne (ECC)Note de bas de page 11 | 5 250 000 | 1 000 000 | 1 417 780 |
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Stratégie de recrutement d’enseignants pour les écoles minoritairesNote de bas de page 12 | 31 290 000 | 6 595 000 | 9 192 232 |
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Renforcement de l’appui pour les services en français dans les territoires (2017)Note de bas de page 13 | 60 000 000 | 12 000 000 | 10 493 044 |
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Appui à l’infrastructure scolaire et communautaire (80 millions de dollars sur 10 ans) (2017) | 28 000 000 | 7 892 062 | 7 892 062 |
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Application mobile d’apprentissage et de maintien du français et de l’anglais langues secondes | 16 500 000 | 2 784 492 | 2 784 492 | Pour la deuxième année de la pandémie, CBC-Radio-Canada a poursuivi le développement de Mauril et a lancé sa version mobile en avril 2021, puis la version web en novembre. Le diffuseur public a ensuite proposé plusieurs sessions de présentation en ligne et en personne pour assurer l’enrôlement du public et des utilisateurs potentiels. Surtout, une campagne d’information auprès des institutions fédérales a permis de présenter l’outil à divers réseaux fédéraux d’intérêt pour les langues officielles et d’installer systématiquement l’application sur les appareils de plusieurs ministères. |
Bonification du programme de langue seconde ExploreNote de bas de page 14 | 21 000 000 | 4 200 000 | 2 993 722 |
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Bonification du programme de moniteurs de langue seconde OdysséeNote de bas de page 15 | 17 500 000 | 3 500 000 | 4 706 278 |
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Bourses d’études postsecondaires en français langue seconde | 12 600 000 | 3 000 000 | 3 000 000 |
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Stratégie de recrutement d’enseignants d’immersion et de français langue secondeNote de bas de page 16 | 31 290 000 | 6 595 000 | 8 828 211 |
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Appui supplémentaire à Jeunesse Canada au travail dans les deux langues officielles (2017)Note de bas de page 17 | 1 200 000 | - | - | Ces fonds supplémentaires visaient uniquement l’année 2018-2019 |
Emploi et Développement social Canada — base historique | ||||
Initiative de partenariat social dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire | 4 000 000 | 1 471 653 | 1 471 653 | L’initiative est financée par deux organisations intermédiaires qui ont un engagement fort et large avec les communautés : la Fédération des aînées et aînés francophones du Canada (FAAFC) pour les communautés francophones et le Quebec Community Groups Network (QCGN) pour les communautés d’expression anglaise du Québec. Au cours de sa troisième année de financement, la FAAFC a élaboré un plan de durabilité, afin de s’assurer que certains aspects de son projet se poursuivront une fois que le financement du gouvernement du Canada aura pris fin, et a finalisé son plan de communication, afin de mieux partager les apprentissages et les ressources élaborés dans le cadre de son projet. L’organisation a mis en place de nouvelles initiatives d’entrepreneuriat social et a continué à soutenir les initiatives financées qui se concentrent sur des questions telles que l’employabilité, le leadership et l’innovation sociale chez les jeunes; le vieillissement actif et positif par le biais de « communautés amies des aînés »; la sensibilisation des aidants; et la mise en œuvre d’ateliers et de conférences sur divers sujets destinés aux parents. Grâce au programme de mentorat mis en œuvre dans le cadre de la communauté de pratique, le QCGN offre aux organisations financées des possibilités supplémentaires d’apprentissage, ce qui contribue au succès du projet dans son ensemble. Les organisations se présentent actuellement les unes aux autres sur des sujets qui ont été identifiés comme des domaines dans lesquels elles souhaitaient bénéficier d’un mentorat. Les sujets abordés sont, entre autres, la sensibilisation, la gestion des données et la diversité, l’équité et l’inclusion. En outre, la boîte à outils d’évaluation s’est avérée un outil de référence utile pour le suivi de l’impact et la réévaluation des objectifs initiaux. |
Initiative d’alphabétisation et d’acquisition des compétences essentielles dans les CLOSMNote de bas de page 18 | 7 500 000 | 850 184 | 1 121 994 |
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Fonds d’habilitation pour les CLOSM (employabilité et développement économique) y compris l’augmentation du financement de base des organismes (4,5 millions sur cinq ans) | 73 500 000 | 14 657 755 | 14 315 065 | L’initiative vise à renforcer le développement et la vitalité des communautés. Elle finance un réseau de 14 organisations à travers le Canada. Ces organismes offrent divers services aux particuliers, aux entreprises et à d’autres groupes qui contribuent à renforcer les économies locales. Cette année, les organismes bénéficiaires ont établi et maintenu plus de 4 600 partenariats actifs avec les secteurs public, privé et sans but lucratif. Ces partenariats ont permis de mobiliser 2,31 dollars pour chaque dollar reçu. Ces fonds ont permis aux bénéficiaires de mettre en œuvre des projets, de combler des lacunes dans les services et de mener des actions concertées pour renforcer les capacités des communautés dans les domaines des ressources humaines et du développement économique. |
Emploi et Développement social Canada — nouveaux fonds du Plan d’action 2018-2023 | ||||
Appui au développement de la petite enfance — Aide à l’ouverture de garderies et de services de garde | 6 849 682 | 1 453 029 | 1 453 029 | Cette année, le financement de cette initiative a permis à la Fédération des parents francophones de l’Alberta de travailler avec ses partenaires pour créer un total de 62 nouvelles places en garderie familiale et cinq nouveaux emplois à Calgary et à Edmonton. Un autre projet a permis à la Fédération des parents francophones du Manitoba de travailler avec ses partenaires pour créer quatre nouveaux services de garde en milieu familial avec 20 nouvelles places et 60 nouvelles places préscolaires. |
Appui au développement de la petite enfance — Formation professionnelle et renforcement des capacités des éducateurs de la petite enfance | 13 150 000 | 2 608 095 | 2 510 000 |
Cela correspond à une augmentation de 2 196 du nombre d’éducateurs de la petite enfance francophones formés depuis le dernier état des lieux complet du secteur de la petite enfance établi en 2019. |
Santé Canada — base historique | ||||
Programme de contribution pour les langues officielles en santé (réseaux, formation et accès aux services de santé)Note de bas de page 19 | 174 300 000 | 34 860 000 | 36 466 182 | En 2021-2022, poursuivant les initiatives entreprises dans le cadre du Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023 : Investir dans notre avenir, Santé Canada continue d’appuyer une gamme d’initiatives, par l’entremise du PSLO, dans les trois volets
Dans l’ensemble, les initiatives financées ont permis d’améliorer la disponibilité des fournisseurs de services de santé bilingues dans l’ensemble du pays, de développer et de maintenir le réseautage entre les partenaires de la santé et d’appuyer des approches novatrices pour améliorer l’accès aux services de santé pour les communautés dans la langue officielle de leur choix. |
Santé Canada — nouveaux fonds du Plan d’action 2018-2023 | ||||
Augmentation du financement de base des organismes | 4 400 000 | 1 100 000 | 1 100 000 | Idem |
Bonification du Programme de contribution pour les langues officielles en santé — Formation et maintien en poste des ressources humaines en santé | 5 000 000 | 1 000 000 | 1 000 000 | En 2021-2022, les cinq institutions académiques qui ont rejoint le CNFS en 2018-2019 ont poursuivi leurs activités de recrutement et de formation d’étudiants dans les domaines de la santé dans les régions éloignées ou mal desservies. Les cinq nouvelles institutions membres du CNFS ainsi que les programmes de formation qu’elles offrent sont les suivants :
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Bonification du Programme de contribution pour les langues officielles en santé — Renforcement de la capacité des réseaux de santé anglophones au Québec | 3 500 000 | 700 000 | 700 000 | En 2021-2022, conformément aux initiatives entreprises dans le cadre du Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023 : Investir dans notre avenir, Santé Canada a continué d’appuyer un éventail d’initiatives par l’entremise du PSLO, dans le cadre du volet réseautage, y compris la coordination des réseaux, le leadership et la responsabilisation, l’élaboration de nouvelles stratégies pour accroître ou améliorer les services de santé pour les communautés, l’identification des obstacles à l’accès et l’élaboration de stratégies ou de pratiques exemplaires pour y remédier. Dans l’ensemble, les activités menées par le Réseau communautaire de santé et de services sociaux (RCSSS) dans le cadre du volet réseautage ont contribué à promouvoir un meilleur accès aux services de santé pour les communautés d’expression anglaise du Québec, dans la langue officielle de leur choix. |
Bonification du Programme de contribution pour les langues officielles en santé — Projets novateurs | 4 000 000 | 1 000 000 | 1 000 000 | En 2021-2022, conformément aux initiatives entreprises dans le cadre du Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023 : Investir dans notre avenir, Santé Canada a continué d’appuyer un éventail d’initiatives par l’entremise du PSLO, dans le cadre du volet portant sur les projets novateurs (y compris les microsubventions) visant à améliorer l’accès aux services de santé pour les communautés. Dans l’ensemble, les initiatives financées ont contribué à l’amélioration de la santé des communautés (grâce à un meilleur accès aux services de santé dans la langue choisie par les patients). Les projets financés ont principalement ciblé les besoins des communautés dans les domaines de santé prioritaires du gouvernement, tels que la santé mentale et les soins à domicile, comme le montrent les exemples ci-dessous. |
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada — base historique | ||||
Immigration dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire | 29 408 190 | 5 881 638 | 5 881 638 |
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Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada — nouveau fonds du Plan d’action 2018-2023 | ||||
Parcours d’intégration francophoneNote de bas de page 20 | 36 553 615 | 9 322 313 | 8 862 810 |
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Collaboration et obligation de rendre compte | 4 185 138 | 827 485 | 735 600 | IRCC a élaboré et mis à jour trois outils qui regroupent des données sur les immigrants francophones et visent à accroître la production systématique de rapports sur l’immigration francophone. En 2021, IRCC a mis en place une voie d’accès à la résidence permanente limitée dans le temps pour faciliter la transition des résidents temporaires ayant une expérience de travail récente au Canada dans une profession essentielle ou des diplômés récents d’un établissement d’enseignement postsecondaire canadien, avec des filières francophones et bilingues pour souligner l’importance de l’immigration francophone pour les communautés hors Québec. Ces filières ne sont pas plafonnées. En outre, le ministère a organisé des séances d’information technique avec des intervenants francophones, et une campagne de promotion a touché plus de 325 000 personnes. En 2020, les résidents permanents d’expression française représentaient 3,61 % de tous les immigrants admis au Canada hors Québec, une augmentation par rapport aux années précédentes. Toutefois, cette proportion est tombée à 1,95 % en 2021. Bien que les résultats de 2020 représentent le pourcentage le plus élevé jamais atteint pour l’immigration francophone, dans l’ensemble, la pandémie a ralenti l’arrivée de résidents permanents francophones. La pandémie de COVID-19 a eu un impact sur l’entrée des immigrants au Canada, y compris les immigrants francophones. Bien que les années 2020 et 2021 aient été des années exceptionnelles en raison de la pandémie, avec généralement moins de résidents permanents admis au Canada, les francophones sont restés au-dessus de 5 000 — un seuil jamais atteint avant 2019. |
Justice Canada — base historique | ||||
Réseaux, formation et service d’accès à la justice, dont la bonification du Fonds d’appui à l’accès à la justice dans les deux langues officielles (10 millions sur cinq ans)Note de bas de page 21 | 50 194 995Note de bas de page 22 | 9 788 999 | 9 391 859 | Grâce au Fonds d’appui à l’accès à la justice dans les deux langues officielles, un financement d’environ 7,9 millions de dollars a été accordé à 59 projets en 2021-2022, dans le cadre du Plan d’action pour les langues officielles 2018 - 2023 du gouvernement du Canada : Investir dans notre avenir. 32 projets ont sensibilisé et soutenu des activités d’information juridique publique, 2 projets ont soutenu la formation en justice familiale, 3 projets ont soutenu la traduction de jugements, 3 projets ont contribué à l’élaboration de programmes d’études, 4 projets ont aidé à développer des outils linguistiques, et 15 projets ont fourni une formation aux professionnels de la justice. |
Fonds de mise en application de la Loi sur les contraventionsNote de bas de page 23 | 49 611 635 | 9 922 327 | 5 356 676 | Par l’entremise du Fonds de mise en application de la Loi sur les contraventions, le Ministère a continué de fournir des fonds aux provinces et aux municipalités où le régime des contraventions est mis en œuvre afin qu’elles puissent prendre les mesures nécessaires pour assurer le respect des droits linguistiques dans le cadre de l’administration et de l’exécution des contraventions fédérales. Les provinces et les municipalités ont rempli leurs obligations en matière de langues officielles au nom du gouvernement fédéral en soutenant des mesures concrètes visant à assurer le respect des droits linguistiques des contrevenants. Le Ministère fournit actuellement des fonds à six provinces et à une municipalité qui n’ont pas d’obligation provinciale de respecter les droits linguistiques des contrevenants. Aucune plainte n’a été formulée quant à la disponibilité des services judiciaires et extrajudiciaires dans la langue officielle choisie. Les Canadiens des régions désignées qui ont reçu une contravention fédérale ont eu accès à des communications dans la langue officielle de leur choix et à des services judiciaires dans la langue de leur choix. |
Justice Canada — nouveaux fonds du Plan d’action 2018-2023 | ||||
Financement de base des organismesNote de bas de page 24 | 3 750 000Note de bas de page 22 | 1 000 000 | 940 000 | Le ministère a continué à renforcer la stabilité financière et la capacité opérationnelle de 12 organisations (11 provinciales/territoriales et une nationale) grâce au financement opérationnel/de base fourni en 2021-2022. Des discussions sont en cours avec les administrations provinciales et territoriales restantes (Nunavut et Î.-P.-É.) en vue d’atteindre l’objectif d’une organisation/bénéficiaire par province/territoire. |
Innovation, Sciences et Développement économique Canada — base historique | ||||
Innovation, Sciences et Développement économique Canada (coordination)Note de bas de page 25 | 1 600 000 | 320 000 | 299 854 | Réalisation de la nouvelle stratégie de consultation de l’ISED pour les communautés. Un groupe de travail composé de représentants des secteurs pertinents du Ministère, des ODR et des comités de suivi en place (un francophone et un anglophone) a été créé pour élaborer le contenu et mettre en œuvre les consultations.
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Agence de promotion économique du Canada atlantiqueNote de bas de page 26 | 6 200 000 | 1 230 000 | 1 191 517 | Pour 2021-2022, l’APECA a approuvé 13 nouveaux projets pour un engagement total de 647 749 $. Ces projets ont permis de créer plusieurs partenariats et d’obtenir un financement de 1 151 334 $ de la part d’autres partenaires. Cette année, les projets de l’APECA approuvés dans le cadre de l’Initiative de développement économique ont eu une incidence sur plusieurs collectivités du Canada atlantique, comme le recommande le pilier Renforcer nos collectivités du Plan d’action. Ces projets ont eu une incidence sur les communautés francophones et acadiennes en appuyant diverses initiatives de développement économique communautaire et en soutenant l’immigration francophone. |
Développement économique Canada pour les régions du Québec | 10 200 000 | 2 040 000 | 2 360 893 | L’objectif annuel est de dépenser la totalité du budget alloué à l’Initiative de développement économique au profit des communautés de langue officielle en situation minoritaire, soit 2 040 000 $ en 2021-2022. En 2021-2022, 2 360 893 $ a été décaissé, ce qui est conforme à l’objectif. |
Agence canadienne de développement économique du Nord (CanNor) | 400 000 | 80 000 | 80 000 | Quatre projets liés aux collectivités ont été soutenus par CanNor en 2021-2022, financés dans le cadre de l’Initiative de développement économique, du Fonds pour la croissance et l’emploi, du Fonds d’aide au tourisme et des volets du programme IDEANorth :
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Initiative fédérale de développement économique pour le Nord de l’OntarioNote de bas de page 27 | 4 450 000 | 890 000 | 860 424 | Quatre projets ont été approuvés en 2021-2022, pour un investissement total de 276 607 dollars, avec un effet de levier de 113 803 dollars de fonds supplémentaires provenant d’autres sources. Les projets se dérouleront à Sudbury, New Liskeard, Earlton et Haileybury. Les résultats finaux sont rapportés par les projets qui ont été achevés en 2021-2022 :
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Agence de développement économique pour le Sud de l’OntarioNote de bas de page 28 | 4 450 000 | 890 000 | 879 500 | FedDev Ontario a soutenu trois projets actifs (800 000 $) en 2021-2022 dans le cadre de l’Initiative de développement économique. |
Développement économique Canada pour le Pacifique (PacifiCan) Développement économique Canada pour les Prairies (PrairiesCan) |
3 200 000 | 640 000 | 640 000 | PrairiesCan/PacifiCan ont continué à financer un projet pilote de trois ans dans l’ensemble de l’Ouest avec les Organisations francophones à vocation économique (OFVE). Ce projet triennal de 1,8 million de dollars permet aux OFVE d’identifier et de soutenir des projets de développement économique communautaire qui ont des répercussions directes et tangibles sur les communautés francophones, y compris des projets qui contribueront à atténuer les répercussions de la COVID-19 sur les communautés. Cette initiative pilote rapproche les décisions de financement de la communauté, facilitant ainsi l’engagement de la communauté et favorisant le développement et le renforcement des communautés dans l’Ouest. Lors du premier tour en septembre 2020, les OFVE ont approuvé 17 projets pour un total de 463 500 $. Deuxième tour en avril 2021, les OFVE ont approuvé 21 projets pour un total de 563 000 $. Un montant supplémentaire de 50 000 dollars a été alloué à trois projets pluriannuels au cours de la deuxième année. Les projets développent et diversifient l’économie dans les domaines suivants : Commerce et investissement, tourisme, jeunesse, immigration, économie verte et renforcement des capacités communautaires, en mettant l’accent sur le développement économique.
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Agence de la santé publique du Canada — nouveau fonds du Plan d’action 2018-2023 | ||||
Élargissement de la programmation en promotion de la santé en petite enfanceNote de bas de page 29 | 10 000 000 | 2 180 000 | 2 362 204 | À l’heure actuelle, l’Agence de la santé publique du Canada est en mesure de rendre compte de deux indicateurs de performance exigés par le Conseil du Trésor :
Le programme HEY finance deux bénéficiaires principaux (SSF et CHSSN). En 2021/2022, les deux bénéficiaires ont financé 54 bénéficiaires/projets tiers, visant à améliorer l’accès des familles vulnérables des communautés aux programmes de promotion de la santé de la petite enfance, dans le but d’aider ces populations à acquérir des connaissances et des compétences, à adopter des comportements sains et positifs, et à améliorer les résultats à long terme en matière de santé. Au total, 10 636 personnes, dont 6 408 parents et 4 228 enfants, ont bénéficié de programmes financés par le programme HEY en 2021-2022. Les participants se répartissent comme suit :
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Conseil des arts du Canada — base historique | ||||
Stratégie d’accès aux marchés pour les artistes des communautés de langue officielle en situation minoritaire | 2 750 000 | 550 000 | 552 585 | En 2021-2022, le Conseil des Arts du Canada a reçu 29 demandes admissibles à la Stratégie d’accès aux marchés; de ce nombre, 22 ont été financées à 21 bénéficiaires distincts. Le budget total de 552 585 $ a été consacré aux subventions. Dans l’ensemble, en 2021-2022, les subventions de la stratégie ont atteint des artistes et des organismes communautaires dans 12 communautés à travers le pays. Le fonds a soutenu une grande variété d’activités, notamment la participation à des événements de présentation, des réunions de réseautage, du matériel promotionnel, des traductions, des stratégies de marketing et des spectacles. |
Conseil national de recherches du Canada (CNRC) — base historique | ||||
Renforcement de l’industrie et des technologies langagières | 10 000 000 | 1 871 720 | 1 792 748 | En 2021-2022, le CNRC a poursuivi ses efforts dans le domaine du traitement automatique des langues pour aider le gouvernement à atteindre ses objectifs socio-économiques et a continué à perfectionner les technologies pertinentes. Dans le domaine de la traduction automatique, le passage au paradigme de l’apprentissage profond a permis des gains de qualité substantiels et a conduit à la livraison de plusieurs systèmes d’aide à la traduction au Bureau de la traduction et à la Chambre des communes. D’autres activités multilingues ont porté sur l’évaluation automatique du français parlé ou sur la lisibilité des documents écrits. Dans le domaine des technologies des langues autochtones, le CNRC a continué à créer et à améliorer des technologies et des logiciels qui soutiennent la revitalisation des langues autochtones, par exemple en aidant à leur enseignement dans les communautés, et a commencé à développer des technologies de traitement de la parole à cette fin. Les travaux se sont poursuivis sur le traitement du langage naturel en tant qu’outil d’analyse des questions sociales et éthiques dans le monde en ligne, notamment les préjugés, les stéréotypes et le langage abusif. Des progrès ont été réalisés dans la recherche sur le système non supervisé de réponse aux questions du CNRC, ce qui a notamment permis d’améliorer la précision. D’autres travaux ont également été menés sur le traitement des textes médicaux, en particulier sur la détection du déclin cognitif précoce par le langage, dans le but de préparer des systèmes de soutien permettant aux Canadiens âgés de vivre plus longtemps chez eux. |
Services publics et Approvisionnement Canada (Bureau de la traduction) — base historique | ||||
Portail linguistique du CanadaNote de bas de page 30 | 16 000 000 | 3 200 000 | 2 968 176 | En 2021-2022, l’équipe du Portail linguistique a publié 1 984 nouveaux contenus sur le site Web du Portail linguistique et ses comptes de médias sociaux, dont 46 billets de blogue de collaborateurs externes, afin d’appuyer la population canadienne dans l’amélioration de la communication dans les deux langues officielles, de mettre en valeur l’expertise canadienne dans le domaine des langues, ainsi que de promouvoir la dualité linguistique au Canada et la vitalité des communautés. Le nombre de pages consultées sur le portail linguistique et ses outils de rédaction a atteint 9,2 millions. En outre, le nombre d’adeptes des médias sociaux et d’abonnés à la lettre d’information hebdomadaire du Portail linguistique a augmenté pour atteindre un total combiné de 52 456 au 31 mars 2022. Le Portail linguistique a organisé plus de 30 activités promotionnelles, notamment des présentations à diverses organisations et des kiosques événementiels. L’équipe a également fait la promotion des ressources du Portail linguistique en menant plus de 50 activités de communication, y compris des activités de promotion croisée avec des organismes de langues officielles, comme la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, Canadian Parents for French et Éditeurs Canada. |
Statistique Canada — nouveaux fonds du Plan d’action 2018-2023 | ||||
Appui supplémentaire et continu de l’unité de la statistique linguistique de Statistique CanadaNote de bas de page 31 | 2 997 270 | 599 454 | 661 455 | En 2021-2022, Statistique Canada a mené le Recensement de la population de 2021 et, en mai 2022, a finalisé toutes les étapes du lancement de l’Enquête sur la population de langue officielle en situation minoritaire (EPLOSM). Plusieurs nouveaux partenaires représentant les communautés ont été consultés afin de les informer et de leur demander conseil sur les meilleures façons de présenter et de diffuser les données du recensement qui, pour la première fois, comprendront des informations sur les enfants admissibles à l’éducation dans les communautés. La diffusion des prochaines données du EPLOSM a également été abordée lors de ces consultations. Le comité consultatif et les comités internes sur les statistiques linguistiques ont également été consultés. Ces efforts de consultation sont essentiels pour maintenir la pertinence des recherches et des analyses de Statistique Canada et pour mieux répondre aux divers besoins des communautés et de la population canadienne en général. Ces activités supplémentaires ont été possibles grâce au rôle permanent joué par l’unité renforcée chargée de superviser les activités de consultation, d’engagement, de communication et de sensibilisation de Statistique Canada. Au total, Statistique Canada a pu doubler son objectif en réalisant 44 initiatives. Les produits de diffusion comprennent 4 séries de tableaux de données thématiques sur les langues au Canada, avec une perspective historique; 4 infographies sur les travailleurs communautaires dans les secteurs de la santé et de l’éducation, et une sur la surqualification des diplômés universitaires francophones et anglophones travaillant à Montréal; 2 fiches d’information sur la petite enfance et les services de garde dans les communautés; 1 livret sur la connaissance et l’utilisation de la langue minoritaire au travail par les travailleurs de la santé; 3 chapitres dans le recueil externe 2021 « État de l’Acadie »; et une analyse sur les langues de travail des employés selon la taille de l’organisation. Enfin, 4 présentations clés ont été faites devant divers groupes de travail sur les langues officielles, ainsi qu’une comparution devant le Comité sénatorial permanent des langues officielles au sujet de l’immigration des francophones dans les communautés.
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Total | ||||
Total — base historique | 2 169 194 820 | 451 253 797 | 468 135 813 | - |
Total — nouveaux fonds du Plan d’action 2018-2023 | 484 605 705 | 105 807 947 | 114 784 990 | - |
Total des investissements du gouvernement en matière de langues officielles | 2 653 800 525 | 557 061 744 | 582 920 803 | - |
Notes du tableau 1
- Note * du tableau 1
-
Le nombre total de projets appuyés inclut des projets pluriannuels qui se poursuivaient en 2021-2022 ainsi que des suppléments ponctuels aux programmations dans le cadre de la mise en œuvre des Fonds de relance et de réouverture pour les secteurs des arts, de la culture, du patrimoine et du sport.
Annexe 2 : Dépenses des programmes d’appui aux langues officielles en 2021-2022 par volet
Programme | Dépenses |
---|---|
Programme Développement des communautés de langue officielle | 333 869 549 |
Programme Mise en valeur des langues officielles | 136 842 287 |
Total global | 470 711 836 |
Volet | Sous-volet | Dépenses |
---|---|---|
Vie communautaire | Collaboration avec le secteur communautaire | 44 686 337 |
Collaboration intergouvernementale en matière de services dans la langue de la minoritéNote de bas de page 32 | 25 001 544 | |
Fonds pour les communautés anglophones du Québec | 1 134 886 | |
Fonds stratégiqueNote de bas de page 33 | 4 972 762 | |
Fonds d’appui stratégique aux médias communautaires | 1 500 000 | |
Fonds d’action culturelle communautaire | 2 604 957 | |
Fonds d’action culturelle communautaire — micro-subventions | 1 770 787 | |
Fonds pour les espaces communautaires | 2 042 814 | |
École communautaire citoyenne | 1 417 780 | |
Jeunesse Canada au travail dans les deux langues officielles/pour une carrière en français et en anglais | 3 371 681 | |
Jeunesse Canada au travail — stages médias | 391 131 | |
Sous-total du volet « Vie communautaire » | 88 894 679 | |
Éducation dans la langue de la minorité | Collaboration intergouvernementale en matière d’éducation dans la langue de la minorité (Protocole) | 165 902 180 |
Collaboration intergouvernementale en matière d’éducation dans la langue de la minorité (Projets complémentaires) | 39 248 132 | |
Appui complémentaire à l’apprentissage linguistique | 2 334 341 | |
Stratégie de recrutement d’enseignants pour les écoles de langue française en situation minoritaire | 9 198 232 | |
Appui à l’infrastructure scolaire et communautaire (Plan Investir dans le Canada) | 7 892 062 | |
Appui aux milieux de vie communautaires — infrastructures (Plan d’action 2018-2023) | 18 562 453 | |
Collaboration avec le secteur non gouvernemental | 1 837 470 | |
Sous-total du volet « Éducation dans la langue de la minorité » | 244 974 870 | |
Tous les volets | Total | 333 869 549 |
Volet | Sous-volet | Dépenses |
---|---|---|
Promotion de la dualité linguistique | Appréciation et rapprochement | 4 638 724 |
Promotion de l’offre de services bilingues | 313 650 | |
Appui à l’interprétation et à la traduction | 470 596 | |
Sous-total du volet « Promotion de la dualité linguistique » | 5 422 970 | |
Apprentissage de la langue seconde | Collaboration intergouvernementale en matière d’apprentissage de la langue seconde (Protocole) | 91 142 184 |
Collaboration intergouvernementale en matière d’apprentissage de la langue seconde (Projets complémentaires) | 1 581 563 | |
Appui complémentaire à l’apprentissage linguistique | 22 172 004 | |
Stratégie de recrutement et de maintien en poste d’enseignants de programmes d’immersion française et de français langue seconde | 8 828 211 | |
Collaboration avec le secteur non gouvernemental | 1 355 870 | |
Bourses d’études postsecondaires en langue seconde | 3 000 000 | |
Jeunesse Canada au travail dans les deux langues officielles/pour une carrière en français et en anglais | 3 339 485 | |
Sous-total du volet « Apprentissage de la langue seconde » | 131 419 317 | |
Tous les volets | Total | 136 842 287 |
Annexe 3 : Dépenses des programmes d’appui aux langues officielles en 2021-2022 par province et territoire
Province ou territoire | Programme Développement des communautés de langue officielle | Programme Mise en valeur des langues officielles | Total par province ou territoire |
---|---|---|---|
Terre-Neuve-et-Labrador | 4 652 952 | 3 022 697 | 7 675 649 |
Île-du-Prince-Édouard | 5 030 016 | 1 976 523 | 7 006 539 |
Nouvelle-Écosse | 11 672 933 | 3 978 511 | 15 651 444 |
Nouveau-Brunswick | 39 855 626 | 5 874 807 | 45 730 433 |
Québec | 58 272 917 | 19 055 290 | 77 328 207 |
Ontario | 101 669 772 | 27 612 781 | 129 282 553 |
Manitoba | 18 711 839 | 8 379 437 | 27 091 276 |
Saskatchewan | 11 219 061 | 4 918 848 | 16 137 909 |
Alberta | 15 524 456 | 9 867 651 | 25 392 107 |
Colombie-Britannique | 12 859 309 | 13 709 329 | 26 568 638 |
Territoires du Nord-Ouest | 8 967 391 | 1 689 270 | 10 656 661 |
Yukon | 7 850 068 | 977 100 | 8 827 168 |
Nunavut | 13 450 550 | 462 450 | 13 913 000 |
National | 12 771 259 | 2 672 667 | 15 443 926 |
Appui complémentaire à l’apprentissage linguistique : Explore et Destination Clic | 484 597 | 12 201 072 | 12 685 669 |
Appui complémentaire à l’apprentissage linguistique : Odyssée | 1 849 744 | 9 970 932 | 11 820 676 |
Collaboration avec le secteur non gouvernemental/Éducation | 5 655 378 | 7 133 437 | 12 788 815 |
Jeunesse Canada au travail | 3 371 681 | 3 339 485 | 6 711 166 |
Total | 333 869 549 | 136 842 287 | 470 711 836 |
Province ou territoire | Volet « Vie communautaire » | Volet « Éducation dans la langue de la minorité » | Total partiel par province ou territoire |
---|---|---|---|
Terre-Neuve-et-Labrador | 1 949 817 | 2 703 135 | 4 652 952 |
Île-du-Prince-Édouard | 2 902 627 | 2 127 389 | 5 030 016 |
Nouvelle-Écosse | 3 981 573 | 7 691 360 | 11 672 933 |
Nouveau-Brunswick | 6 626 329 | 33 229 297 | 39 855 626 |
Québec | 8 246 792 | 50 026 125 | 58 272 917 |
Ontario | 10 551 575 | 91 118 197 | 101 669 772 |
Manitoba | 7 436 937 | 11 274 902 | 18 711 839 |
Saskatchewan | 4 148 030 | 7 071 031 | 11 219 061 |
Alberta | 4 649 130 | 10 875 326 | 15 524 456 |
Colombie-Britannique | 4 257 434 | 8 601 875 | 12 859 309 |
Territoires du Nord-Ouest | 6 625 398 | 2 341 993 | 8 967 391 |
Yukon | 6 242 334 | 1 607 734 | 7 850 068 |
Nunavut | 5 133 763 | 8 316 787 | 13 450 550 |
National | 12 771 259 | - | 12 771 259 |
Appui complémentaire à l’apprentissage linguistique : Explore et Destination Clic | - | 484 597 | 484 597 |
Appui complémentaire à l’apprentissage linguistique : Odyssée | - | 1 849 744 | 1 849 744 |
Collaboration avec le secteur non gouvernemental/Éducation | - | 5 655 378 | 5 655 378 |
Jeunesse Canada au travail | 3 371 681 | - | 3 371 681 |
Total | 88 894 679 | 244 974 870 | 333 869 549 |
Province ou territoire | Appui aux organismes | Appui aux gouvernements provinciaux et territoriaux | Total partiel par province ou territoire |
---|---|---|---|
Terre-Neuve-et-Labrador | 1 599 817 | 350 000 | 1 949 817 |
Île-du-Prince-Édouard | 1 665 127 | 1 237 500 | 2 902 627 |
Nouvelle-Écosse | 2 680 573 | 1 301 000 | 3 981 573 |
Nouveau-Brunswick | 5 216 329 | 1 410 000 | 6 626 329 |
Québec | 8 246 792 | - | 8 246 792 |
Ontario | 9 151 575 | 1 400 000 | 10 551 575 |
Manitoba | 6 036 937 | 1 400 000 | 7 436 937 |
Saskatchewan | 3 388 030 | 760 000 | 4 148 030 |
Alberta | 3 999 130 | 650 000 | 4 649 130 |
Colombie-Britannique | 3 557 434 | 700 000 | 4 257 434 |
Territoires du Nord-Ouest | 1 015 398 | 5 610 000 | 6 625 398 |
Yukon | 742 334 | 5 500 000 | 6 242 334 |
Nunavut | 650 719 | 4 483 044 | 5 133 763 |
National | 12 571 259 | 200 000 | 12 771 259 |
Jeunesse Canada au travail | 3 371 681 | - | 3 371 681 |
Total | 63 893 135 | 25 001 544 | 88 894 679 |
Province ou territoire | Volet « Promotion de la dualité linguistique » | Volet « Apprentissage de la langue seconde » | Total partiel par province ou territoire |
---|---|---|---|
Terre-Neuve-et-Labrador | 167 402 | 2 855 295 | 3 022 697 |
Île-du-Prince-Édouard | 183 640 | 1 792 883 | 1 976 523 |
Nouvelle-Écosse | 217 156 | 3 761 355 | 3 978 511 |
Nouveau-Brunswick | 257 673 | 5 617 134 | 5 874 807 |
Québec | 219 628 | 18 835 662 | 19 055 290 |
Ontario | 551 445 | 27 061 336 | 27 612 781 |
Manitoba | 179 196 | 8 200 241 | 8 379 437 |
Saskatchewan | 179 196 | 4 739 652 | 4 918 848 |
Alberta | 312 947 | 9 554 704 | 9 867 651 |
Colombie-Britannique | 395 372 | 13 313 957 | 13 709 329 |
Territoires du Nord-Ouest | 86 648 | 1 602 622 | 1 689 270 |
Yukon | - | 977 100 | 977 100 |
Nunavut | - | 462 450 | 462 450 |
National | 2 672 667 | - | 2 672 667 |
Appui complémentaire à l’apprentissage linguistique : Explore et Destination Clic | - | 12 201 072 | 12 201 072 |
Appui complémentaire à l’apprentissage linguistique : Odyssée | - | 9 970 932 | 9 970 932 |
Collaboration avec le secteur non gouvernemental/Éducation | - | 7 133 437 | 7 133 437 |
Jeunesse Canada au travail | - | 3 339 485 | 3 339 485 |
Total | 5 422 970 | 131 419 317 | 136 842 287 |
Annexe 4 : Dépenses en éducation en 2021-2022
- | Éducation dans la langue de la minorité | Apprentissage de la langue seconde | Total |
---|---|---|---|
Ententes bilatérales | 165 902 180 | 91 142 184 | 257 044 364 |
Fonds complémentaires | 39 248 132 | 1 581 563 | 40 829 695 |
Infrastructure | 26 454 515 | - | 26 454 515 |
Stratégie de recrutement et de maintien en poste d’enseignants | 5 380 324 | 6 028 144 | 11 408 468 |
Total | 236 985 151 | 98 751 891 | 335 737 042 |
- | Éducation dans la langue de la minorité | Apprentissage de la langue seconde | Total |
---|---|---|---|
Collaboration avec le secteur non gouvernemental | 1 837 470 | 1 355 870 | 3 193 340 |
Bourses d’études postsecondaires en langue seconde | - | 3 000 000 | 3 000 000 |
Stratégie de recrutement et de maintien en poste d’enseignants | 3 817 908 | 2 800 067 | 6 617 975 |
Jeunesse Canada au travail | 2 334 341 | 22 172 004 | 24 506 345 |
Appui complémentaire à l’apprentissage linguistique (CMEC) | - | 3 339 485 | 3 339 485 |
Total | 7 989 719 | 32 667 426 | 40 657 145 |
Province ou territoire | Ententes bilatérales | Fonds complémentaires | Infrastructure | Stratégie de recrutement et de maintien en poste d’enseignants | Total par province ou territoire |
---|---|---|---|---|---|
Terre-Neuve-et-Labrador | 2 189 135 | - | - | 514 000 | 2 703 135 |
Île-du-Prince-Édouard | 1 778 339 | 292 125 | - | 56 925 | 2 127 389 |
Nouvelle-Écosse | 4 483 117 | 1 125 067 | 2 054 576 | 28 600 | 7 691 360 |
Nouveau-Brunswick | 17 912 835 | 9 784 790 | 4 944 637 | 587 035 | 33 229 297 |
Québec | 50 026 125 | - | - | - | 50 026 125 |
Ontario | 59 130 416 | 22 605 465 | 6 974 516 | 2 407 800 | 91 118 197 |
Manitoba | 7 284 492 | 1 427 279 | 2 396 631 | 166 500 | 11 274 902 |
Saskatchewan | 3 300 899 | 1 990 000 | 1 316 792 | 463 340 | 7 071 031 |
Alberta | 7 902 124 | 915 847 | 1 643 370 | 413 985 | 10 875 326 |
Colombie-Britannique | 7 399 177 | 460 559 | - | 742 139 | 8 601 875 |
Territoires du Nord-Ouest | 1 694 993 | 647 000 | - | - | 2 341 993 |
Yukon | 1 607 734 | - | - | - | 1 607 734 |
Nunavut | 1 192 794 | - | 7 123 993 | - | 8 316 787 |
Total | 165 902 180 | 39 248 132 | 26 454 515 | 5 380 324 | 236 985 151 |
Province ou territoire | Ententes bilatérales | Fonds complémentaires | Stratégie de recrutement et de maintien en poste d’enseignants | Total par province ou territoire |
---|---|---|---|---|
Terre-Neuve-et-Labrador | 2 639 295 | - | 216 000 | 2 855 295 |
Île-du-Prince-Édouard | 1 507 958 | - | 284 925 | 1 792 883 |
Nouvelle-Écosse | 3 761 355 | - | - | 3 761 355 |
Nouveau-Brunswick | 5 043 334 | - | 573 800 | 5 617 134 |
Québec | 18 406 662 | - | 429 000 | 18 835 662 |
Ontario | 24 090 634 | 665 717 | 2 304 985 | 27 061 336 |
Manitoba | 7 980 341 | - | 197 400 | 8 177 741 |
Saskatchewan | 4 039 526 | - | 700 126 | 4 739 652 |
Alberta | 7 902 124 | 915 846 | 736 734 | 9 554 704 |
Colombie-Britannique | 12 758 693 | - | 555 264 | 13 313 957 |
Territoires du Nord-Ouest | 1 572 712 | - | 29 910 | 1 602 622 |
Yukon | 977 100 | - | - | 977 100 |
Nunavut | 462 450 | - | - | 462 450 |
Total | 91 142 184 | 1 581 563 | 6 028 144 | 98 751 891 |
Annexe 5 : Effectifs scolaires en 2020-2021Note de bas de page 34
Type de programme d’enseignement de la langue seconde | Année | Population totale au sein des écoles des systèmes de la majorité | Langue seconde (y compris l’immersion) | Immersion française | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Effectifs | Pourcentage (de la population totale) | Effectifs | Pourcentage (de la population totale) | |||
Total — Élèves en français langue seconde et élèves en anglais langue seconde dans les systèmes de la majorité | 1983 — 1984Note 1 du tableau 13 | 4 401 997 | 2 199 253 | 50 % | 117 454 | 2,7 % |
2020-2021 | 4 648 161 | 2 498 130 | 53,7 % | 482 772 | 10,4 % | |
Total — Élèves de langue anglaise dans les systèmes de la majorité qui apprennent le français comme langue seconde (Canada moins le Québec) | 1983 — 1984Note 1 du tableau 13 | 3 464 272 | 1 607 335 | 46,4 % | 117 454 | 3,4 % |
2020-2021 | 3 758 877 | 1 710 102 | 45,5 % | 482 772 | 12,8 % | |
Total — Élèves du système d’éducation de langue française qui apprennent l’anglais langue seconde au Québec | 1983 — 1984Note 1 du tableau 13 | 937 725 | 591 918 | 63,1 % | - | - |
2020-2021 | 889 284 | 788 028 | 88,6 % | - | - |
Notes du tableau 13
- Note 1 du tableau 13
-
Le total des effectifs de langue seconde de 1983 — 1984 ne comprend pas les inscriptions au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut pour lesquels les données n’étaient pas disponibles. Pour chacune de ces administrations, l’année la plus récente pour laquelle les données sont disponibles est utilisée afin de déterminer l’année de référence.
Province ou territoire | Année | Population totale au sein des écoles des systèmes de la majorité | Langue seconde (y compris l’immersion) | Immersion française | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Effectifs | Pourcentage (de la pop. totale) | Effectifs | Pourcentage (de la pop. totale) | |||
Terre-Neuve-et-Labrador | 1983 — 1984 | 147 500 | 75 056 | 50,9 % | 970 | 0,7 % |
2020-2021 | 62 595 | 37 254 | 59,5 % | 10 458 | 16,7 % | |
Île-du-Prince-Édouard | 1983 — 1984 | 24 964 | 15 911 | 63,7 % | 1 833 | 7,3 % |
2020-2021 | 19 542 | 11 907 | 60,9 % | 5 259 | 26,9 % | |
Nouvelle-Écosse | 1983 — 1984 | 172 770 | 95 201 | 55,1 % | 894 | 0,5 % |
2020-2021 | 114 906 | 59 511 | 51,8 % | 15 930 | 13,9 % | |
Nouveau-Brunswick | 1983 — 1984 | 98 284 | 70 289 | 71,5 % | 11 009 | 11,2 % |
2020-2021 | 68 133 | 47 547 | 69,8 % | 25 164 | 36,9 % | |
Québec | 1983 — 1984 | 937 725 | 591 918 | 63,1 % | - | - |
2020-2021 | 889 284 | 788 028 | 88,6 % | - | - | |
Ontario | 1983-1984 | 1 682 302 | 909 290 | 54,1 % | 65 310 | 3,9 % |
2020-2021 | 1 912 044 | 1 025 274 | 53,6 % | 282 990 | 14,8 % | |
Manitoba | 1983 — 1984 | 194 182 | 91 058 | 46,9 % | 9 090 | 4,7 % |
2020-2021 | 173 283 | 75 831 | 43,8 % | 27 234 | 15,7 % | |
Saskatchewan | 1983 — 1984 | 200 362 | 52 324 | 26,1 % | 4 018 | 2 % |
2020-2021 | 178 371 | 42 798 | 24,0 % | 16 758 | 9,4 % | |
Alberta | 1983 — 1984 | 447 759 | 120 868 | 27 % | 14 523 | 3,2 % |
2020-2021 | 656 382 | 166 560 | 25,4 % | 43 593 | 6,6 % | |
Colombie-Britannique | 1983 — 1984 | 496 149 | 177 338 | 35,7 % | 9 807 | 2 % |
2020-2021 | 549 180 | 237 933 | 43,3 % | 53 490 | 9,7 % | |
Yukon | 1984 — 1985 | 4 667 | 2 221 | 47,6 % | 186 | 4 % |
2020-2021 | 5 379 | 2 613 | 48,6 % | 861 | 16,0 % | |
Territoires du Nord-Ouest | 1990 — 1991 | 14 016 | 4 360 | 31,1 % | 404 | 2,9 % |
2020-2021 | 8 268 | 2 874 | 34,8 % | 1 035 | 12,5 % | |
Nunavut | 2002 — 2003 | 8 861 | 0 | S.O. | 0 | S.O. |
2020-2021 | 10 794 | 0 | S.O. | 0 | S.O. |
Portée | Année | Total des effectifs scolaires | Effectifs au sein du système scolaire dans la langue de la minorité | Classes | Proportion des effectifs du système scolaire dans la langue de la minorité |
---|---|---|---|---|---|
Total — Canada | 1983 — 1984Note 1 du tableau 15 | 4 682 999 | 281 002 | - | 6 % |
2020-2021 | 4 904 931 | 256 770 | - | 5,2 % | |
Total dans les écoles de langue française en situation minoritaire | 1983 — 1984Note 1 du tableau 15 | 3 634 315 | 152 594 | - | 4,2 % |
2020-2021 | 3 932 565 | 173 688 | - | 4,4 % |
Notes du tableau 15
- Note 1 du tableau 15
-
Les données dans la langue de la minorité pour les trois territoires sont exclues du tableau pour 1983 — 1984 : Yukon, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut, car il n’y avait aucune école dans la langue de la minorité en 1983 — 1984. Pour chacune de ces administrations, l’année la plus récente pour laquelle les données sont disponibles est utilisée afin de déterminer l’année de référence.
Province ou territoire | Année | Total des effectifs scolaires | Effectifs au sein du système scolaire dans la langue de la minorité | Classes | Proportion des effectifs du système scolaire dans la langue de la minorité |
---|---|---|---|---|---|
Terre-Neuve-et-Labrador | 1983 — 1984 | 147 603 | 103 | Maternelle à 12 | 0,1 % |
2020-2021 | 62 964 | 369 | Maternelle à 12 | 0,6 % | |
Île-du-Prince-Édouard | 1983 — 1984 | 25 480 | 516 | 1 à 12 | 2 % |
2020-2021 | 20 646 | 1 104 | Maternelle à 12 | 5,3 % | |
Nouvelle-Écosse | 1983 — 1984 | 177 240 | 4 470 | Maternelle à 12 | 2,5 % |
2020-2021 | 121 305 | 6 399 | Maternelle à 12 | 5,3 % | |
Nouveau-Brunswick | 1983 — 1984 | 146 045 | 47 761 | Maternelle à 12 | 32,7 % |
2020-2021 | 97 266 | 29 133 | Maternelle à 12 | 30,0 % | |
Québec | 1983 — 1984 | 1 066 133 | 128 408 | Maternelle à 11 | 12 % |
2020-2021 | 972 366 | 83 082 | Maternelle à 11 | 8,5 % | |
Ontario | 1983 — 1984 | 1 773 478 | 91 176 | Maternelle à 12 | 5,1 % |
2020-2021 | 2 025 162 | 113 118 | Maternelle à 12 | 5,6 % | |
Manitoba | 1983 — 1984 | 199 743 | 5 561 | Maternelle à 12 | 2,8 % |
2020-2021 | 179 232 | 5 949 | Maternelle à 12 | 3,3 % | |
Saskatchewan | 1983 — 1984 | 201 130 | 768 | Maternelle à 12 | 0,4 % |
2020-2021 | 180 360 | 1 989 | Maternelle à 12 | 1,1 % | |
Alberta | 1983 — 1984 | 448 835 | 1 076 | Maternelle à 12 | 0,2 % |
2020-2021 | 664 911 | 8 529 | Maternelle à 12 | 1,3 % | |
Colombie-Britannique | 1983 — 1984 | 497 312 | 1 163 | Maternelle à 12 | 0,1 % |
2020-2021 | 555 588 | 6 408 | Maternelle à 12 | 1,2 % | |
Yukon | 1984 — 1985 | 4 697 | 30 | Maternelle à 8 | 0,6 % |
2020-2021 | 5 712 | 333 | Maternelle à 12 | 5,8 % | |
Territoires du Nord-Ouest | 1990 — 1991 | 14 079 | 63 | Maternelle à 11 | 0,4 % |
2020-2021 | 8 514 | 246 | Maternelle à 12 | 2,9 % | |
Nunavut | 2002 — 2003 | 8 901 | 40 | Maternelle à 12 | 0,4 % |
2020-2021 | 10 905 | 111 | Maternelle à 12 | 1,0 % |
© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par la ministre des Langues officielles et la ministre responsable de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, 2023.
Catalogue No. CH10-2F-PDF
ISSN 2562-7058
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