Treillis chirurgical vaginal : Aperçu
Sur cette page
- Au sujet des treillis chirurgicaux vaginaux
- Les treillis chirurgicaux vaginaux dans les chirurgies pelviennes
Au sujet des treillis chirurgical vaginal
Un treillis chirurgical vaginal, qui inclus des bandelettes d’incontinence urinaire, est un instrument médical en forme de filet qui peut être fait de matériaux synthétiques ou biologiques. Il en existe quatre types :
- matériau synthétique absorbable
- matériau synthétique non absorbable
- matériau biologique absorbable
- tissu de la patiente (normalement de la paroi abdominale ou d’une jambe)
- tissu d’une autre personne
- tissu d’un animal comme les vaches (tissu bovin) ou les cochons (tissu porcin)
- matériau composite (combinaison de tout type de treillis)
La conception et la forme des treillis chirurgicaux vaginaux varient en fonction du problème de santé à traiter. Ils sont conçus pour que les tissus se développent autour et au travers d’eux afin de servir de support pour les structures environnantes. Une fois qu’un treillis chirurgical vaginal est posé, il est censé être un implant permanent. Toutefois, il existe certaines situations cliniques ou il pourrait être nécessaire de le retirer partiellement ou complètement.
Les treillis chirurgicaux vaginaux dans les chirurgies pelviennes
Les chirurgiens pourraient implanter un treillis chirurgical vaginal pour :
- renforcer la paroi vaginale dans le traitement du prolapsus des organes pelviens (POP)
- soutenir l’urètre ou le col de la vessie dans le traitement de l’incontinence urinaire à l’effort (IUE)
Prolapsus des organes pelviens (POP)
Le POP est une descente ou un renflement des organes pelviens qui survient lorsque les tissus ou les muscles sont affaiblis et ne peuvent plus les supporter. Le POP peut toucher :
- la vessie (paroi antérieure)
- l’utérus (paroi apicale)
- le rectum (paroi postérieure)
Il y a différents degrés de prolapsus selon la distance de la descente des organes. Les symptômes du POP dépendent du type et de la gravité du prolapsus, et ils peuvent inclure l'incontinence, la difficulté à uriner ou des rapports sexuels douloureux. Le POP peut avoir une incidence négative importante sur la qualité de vie.
Il est possible de traiter un POP sans utiliser un treillis. Il existe diverses options de gestion ou de traitement pour un POP, chirurgicales ou non. Discutez-en avec votre médecin pour prendre une décision éclairée.
Les options de gestion ou de traitement non chirurgical du POP peut inclure :
- des modifications au mode de vie
- une réadaptation périnéale (physiothérapie du plancher pelvien)
- un pessaire (instrument placé dans le vagin pour aider à soutenir le vagin, la vessie, l’utérus et/ou le rectum)
Les options de traitement chirurgical du POP peut inclure :
- l’implantation d’un treillis pour le traitement du prolapsus de la vessie ou de l’utérus
- une réparation chirurgicale sans treillis
Les décisions concernant le traitement du POP, y compris l'utilisation ou non d'un treillis synthétique non absorbable pour traiter le prolapsus antérieur ou apical, doivent être prises par le biais d'une discussion entre les patientes individuelles et leurs fournisseurs de soins de santé. Selon les recommandations de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada et l'Association des urologues du Canada, les chirurgiens doivent être suffisamment formés et détenir de l'expérience en chirurgie transvaginale (passant par le vagin ou au travers de celui-ci) pour la réparation des POP. Cette recommandation a été soulignée dans le Résumé de l'examen de l'innocuité de Santé Canada publié en 2019.
Le résumé de l'examen de l'innocuité complété en 2019 décrit que l'utilisation du treillis synthétique non absorbable pour la réparation chirurgicale transvaginale du prolapsus antérieur (vessie) ou apical (utérus) ne devrait être utilisés que pour les patientes suivantes :
- celles qui présentent un risque important de récurrence de POP
- celles qui ont vécu un récurrence de POP
- celles pour qui les autres options de traitements chirurgicaux ne conviennent pas
Les treillis chirurgicaux vaginaux utilisés dans la réparation transvaginale du POP à la paroi postérieure ont été retirés du marché canadien en 2019 à la suite de l’évaluation de l’innocuité effectuée par Santé Canada. Par rapport à d’autres options de traitement, nous avons constaté que l’implantation transvaginale de treillis chirurgical synthétique non absorbable pour traiter le prolapsus aux parois postérieures (comme le rectum) présente un risque accrue de complications. Ces complications comprennent notamment de la douleur, des infections répétées et l’érosion du treillis (ou son exposition) dans les tissus environnants.
Pour en savoir davantage :
L’incontinence urinaire à l’effort (IUE)
L’IUE chez les femmes est une fuite urinaire qui survient pendant des activités physiques qui accroissant la pression abdominale. Elle peut se produire en raison d’une faiblesse des muscles du plancher pelvien ou d’une fermeture insuffisante des muscles internes de la vessie. Les activités qui peuvent contribuer à l’IUE comprennent :
- l’exercice
- les toux
- les éternuements
- se rirer
Les symptômes de l’IUE varient en gravité, allant d’une fuite d’urine mineure à une incontinence importante. Ceux-ci peuvent avoir un impact profond sur la qualité de vie d’une personne en raison de l’embarras, de la détresse psychologique, de l’isolement social et de la solitude qu’ils peuvent engendrer.
Il est possible de gérer ou de traiter une IUE sans utiliser un treillis. Il existe diverses options de gestion ou de traitement, chirurgicales ou non, pour l’IUE. Discutez-en avec votre médecin pour prendre une décision éclairée.
Les options de gestion ou de traitement non chirurgical de l’IUE peut inclure :
- des médicaments
- un pessaire d’incontinence
- des modifications au mode de vie
- un traitement par rétroaction biologique ou une thérapie comportementale
- une réadaptation périnéale (physiothérapie du plancher pelvien)
Les options de traitement chirurgical de l’IUE peut inclure :
- une réparation chirurgicale sans treillis
- des bandelettes sous-urétrales (petit treillis de polypropylène)
- des bandelettes biologiques (faites de vos propres tissus)
- des injections intra-urétrales (injection d’un composé synthétique dans les parois de l’urètre)
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