Déclaration de l’administratice en chef de la santé publique du Canada, le 21 juillet 2021

Déclaration

Le 21 juillet 2021 | Ottawa (Ontario) | Agence de la santé publique du Canada

La pandémie de COVID-19 continue d'être une source de stress et de causer de l'anxiété à de nombreux membres de la population canadienne, particulièrement à ceux qui n'ont pas accès à leur réseau de soutien habituel. Le portail Espace mieux-être Canada offre aux personnes de tous âges partout au pays un accès immédiat à du soutien en matière de santé mentale et de toxicomanie sans frais et de façon confidentielle. Ces services sont accessibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

La semaine dernière, tandis que des chercheurs, des professionnels de la santé et des leaders communautaires partout dans le monde se rassemblaient virtuellement lors du congrès mondial Sexually Transmitted Infection and Human Immunodeficiency Virus (STI & HIV) 2021, je fus touchée par l'engagement de la communauté mondiale dans sa poursuite du partage des connaissances, et des discussions essentielles portant sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS).

Les infections transmissibles sexuellement et par le sang sont évitables, traitables et dans plusieurs cas, curables. Toutefois, ces maladies sont toujours des préoccupations importantes en matière de santé publique au Canada et ailleurs dans le monde. En date de 2018, il y a environ 62 050 personnes au Canada qui vivent avec le VIH, et environ 87 % de ces personnes ont reçu un diagnostic. Cela laisse plus de 8 000 personnes qui ne reçoivent pas de traitement efficace pour rester en santé et pour prévenir de nouvelles infections. En outre, les taux de syphilis infectieuse sont à la hausse depuis quelques années, notamment chez les femmes en âge de procréer. Par conséquent, plus de 70 enfants ont reçu un diagnostic de syphilis congénitale en 2019.

Le Canada est déterminé à collaborer avec des partenaires et des intervenants au pays et ailleurs pour appuyer l'effort mondial qui cherche à mettre fin à la menace de santé publique que sont l'hépatite virale, le VIH et autres ITSS avant 2030, tel que stipulé par le Cadre d'action pancanadien sur les ITSS et le Plan d'action quinquennal du gouvernement du Canada sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang. Le Canada a réalisé de grands progrès envers la réalisation de ces objectifs depuis ce temps, notamment par l'entremise d'investissements en la recherche et les nouvelles technologies, l'appui de l'innovation communautaire, la promotion d'initiatives qui sont culturellement sécuritaires, et de combattre la stigmatisation et la discrimination.

Ce qui importe dans l'atteinte de ces objectifs, c'est de s'assurer que les gens au Canada aient accès au dépistage et aux traitements. Nous savons que les mesures de santé publique liées à la COVID-19 ont eu une incidence sur la prestation des services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS, dont le soutien et les traitements pour les personnes touchées par le VIH ou l'hépatite C. Nous savons également que certaines communautés sont touchées de façon plus prononcée que d'autres, notamment les personnes autochtones, les communautés racialisées et marginalisées, les lesbiennes, les gais, les personnes bisexuelles, transgendres, queer, bispirituelles (LGBTQ2+), et les personnes qui consomment des drogues.

Je fus très inspirée par les chercheurs, les fournisseurs de services et les leaders communautaires partout au Canada qui ont travaillé sans relâche tout au long de la pandémie de COVID-19 pour rejoindre toutes ces personnes qui sont toujours sans un diagnostic, afin de les aiguiller vers des tests de diagnostic, de la prévention, des traitements et des soins, tout en mettant au défi la stigmatisation qui touche ces populations de façon disproportionnée.

Il est essentiel que l'on concentre notre attention sur les objectifs mondiaux portant sur les ITSS, parce que ces infections seront toujours avec nous après la vaccination entière du Canada contre la COVID-19. Le mois passé, le Canada a choisi d'adopter les objectifs intérimaires de 2025 qui ont été présentés lors des rencontres de haut niveau sur le VIH/SIDA aux Nations Unies. Ces objectifs pousseront nos progrès vers nos buts ambitieux, soit de réduire les nouveaux cas d'infection de VIH et de décès liés au SIDA à zéro, d'éliminer la discrimination liée au VIH, tout en contribuant à l'objectif plus large d'éliminer les ITSS comme préoccupation de santé publique d'ici 2030.

La COVID-19 est toujours présente au Canada, et nous continuons de surveiller des indicateurs épidémiologiques clés pour suivre les tendances et détecter rapidement les problèmes émergents, et pour mieux comprendre, entre autres, l'effet des variants du virus en circulation. L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) fait aussi régulièrement le point sur le nombre de vaccins administrés, la couverture vaccinale et la surveillance continue de l'innocuité des vaccins contre la COVID-19 à l'échelle du pays. Voici le plus récent résumé des tendances et des chiffres à l'échelle nationale.

Depuis le début de la pandémie, il y a eu au Canada 1 422 220 cas de COVID-19, dont 26 508 décès. Ces chiffres cumulatifs illustrent le fardeau global de la COVID-19 à ce jour. Dans l'ensemble, la majorité des cas de COVID-19 récemment signalés au pays est attribuable à des variants préoccupants, dont quatre variants préoccupants (B.1.1.7 [Alpha], B.1.351 [Bêta], P.1 [Gamma] et B.1.617 [Delta]) qui ont été détectés dans la plupart des provinces et territoires. Peu importe quel virus prédomine dans une région donnée, nous savons que la vaccination, de concert avec les mesures de santé publique et les précautions individuelles, continue de fonctionner pour réduire la propagation de la COVID-19.

Les dernières données à l'échelle nationale montrent que la maladie continue de diminuer, avec une moyenne de 410 cas signalés par jour au cours de la dernière période de sept jours (du 14 au 20 juillet). Le taux de la baisse a toutefois diminué. Au moment où les restrictions sanitaires sont assouplies, une augmentation du nombre de cas positifs, surtout parmi la population non vaccinée, n'est pas anormale. Les plus récentes données des provinces et des territoires montrent qu'en moyenne, 575 personnes atteintes de la COVID-19 ont été soignées quotidiennement dans les hôpitaux canadiens au cours de la période de sept jours la plus récente (du 14 au 20 juillet), ce qui représente 14 % de moins que la semaine dernière. En moyenne, 254 de ces personnes étaient soignées dans une unité de soins intensifs, ce qui correspond à 17 % de moins que la semaine dernière, et le nombre moyen de décès signalés chaque jour était de 8 (du 14 au 20 juillet).

Pendant que la COVID-19 continue de circuler au Canada et à l'étranger, les mesures de santé publique de base et les précautions individuelles peuvent nous aider à en réduire la propagation : si vous avez des symptômes, restez chez vous ou isolez-vous; soyez au fait des risques associés à divers environnements; évitez tous les voyages non essentiels et continuez à suivre les mesures de protection individuelle, comme la distanciation physique et le port d'un masque bien conçu et bien ajusté, au besoin.

Les membres de la population canadienne peuvent également en faire plus en diffusant des renseignements crédibles sur les risques de la COVID-19 et sur les mesures à prendre pour réduire la transmission de la COVID-19 dans les collectivités. Je vous invite à lire mon document d'information pour obtenir de plus amples renseignements et ressources sur la COVID-19, ainsi que sur les moyens de réduire les risques et de se protéger et de protéger les autres, y compris de l'information sur la vaccination contre la COVID-19.

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