Déclaration de l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, le 13 juillet 2021

Déclaration

Le 13 juillet 2021 | Ottawa (Ontario) | Agence de la santé publique du Canada

La pandémie de COVID-19 continue d'être une source de stress et de causer de l'anxiété à de nombreux membres de la population canadienne, particulièrement à ceux qui n'ont pas accès à leur réseau de soutien habituel. Le portail Espace mieux-être Canada offre aux personnes de tous âges partout au pays un accès immédiat à du soutien en matière de santé mentale et de toxicomanie sans frais et de façon confidentielle. Ces services sont accessibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Les tests de dépistage des infections au SARS-CoV-2 sont devenus plus faciles d'accès au fil de la pandémie, mais nous savons que ce n'est pas toutes les personnes infectées qui ont subi un test, parce qu'elles avaient peu ou pas de symptômes ou parce qu'elles n'avaient pas accès à un endroit pour se faire tester. Pour mesurer le véritable fardeau de l'infection et pour mieux comprendre qui a été touché, de nombreux pays ont eu recours à la sérosurveillance, qui est une méthode pour examiner un échantillon représentatif de la population pour estimer combien de personnes ont des anticorps contre le virus dans le sang. La présence de ces anticorps indique qu'une personne a été exposée au virus ou a produit des anticorps après avoir été vaccinée.

L'Agence de la santé publique du Canada, par l'intermédiaire du Groupe de travail sur l'immunité face à la COVID-19, a appuyé la sérosurveillance dans divers types de communautés et de milieux. De novembre 2020 à avril 2021, Statistique Canada a mené une vaste étude représentative, l'Enquête canadienne sur la santé et les anticorps contre la COVID-19 (ECSAC). Des données ont été recueillies sur plus de 10 000 personnes, d'un an ou plus, dans l'ensemble des provinces et territoires au moyen d'un questionnaire et d'un échantillon de sang séché, que les gens prélevaient sur le bout d'un doigt, pour la réalisation de tests.

Au cours de la période couverte par l'étude, environ 2,6 % des personnes dans l'ensemble du pays avaient produit des anticorps à la suite d'une infection antérieure et un autre 1 % avait des anticorps résultant de la vaccination. Environ un tiers des répondants qui avaient des anticorps n'avait jamais subi de test de dépistage de la COVID-19 au moyen d'un échantillon prélevé dans le nez ou la gorge, et la plupart de ces personnes ont rapporté n'avoir jamais eu de symptôme de maladie. Cela montre que le SARS-CoV-2 se propageait au Canada chez des personnes qui ne savaient pas qu'elles étaient infectées et qui auraient pu transmettre le virus à d'autres personnes.

L'ECSAC a montré que les personnes de plus de 60 ans, qui demeurent dans leur propre maison et leur propre communauté, ont subi moins d'infections au SARS-CoV-2 que leurs voisins plus jeunes : seulement 1,4 % de gens de 60 ans et plus, par opposition à 2,9 % des personnes de 20 à 59 ans, avaient dans leur sang des anticorps contre le SARS-CoV-2. L'ECSAC a aussi été une autre illustration des personnes plus susceptibles d'être infectées : 4,3 % de personnes au Canada qui appartiennent à une à minorité visible avaient des anticorps par rapport à 2,1 parmi les membres d'autres types de minorités. Les membres des minorités visibles étaient aussi moins susceptibles d'avoir acquis leurs anticorps par l'immunisation (0,5 % par opposition à 1,2 %).

Depuis que la collecte des données pour l'ECSAC s'est terminée en avril, de nombreux Canadiens se sont fait vacciner, y compris plus de 79 % des personnes de 12 ans ou plus qui ont reçu au moins une dose et plus de 50 % qui sont entièrement vaccinés en date du 13 juillet 2021. Les renseignements tirés de cet exercice de sérosurveillance et d'autres exercices du type qui seront menés l'avenir ainsi que les études sur la couverture vaccinale et les données sur les cas de COVID-19 nous aideront à estimer le degré de protection atteint dans la population. Malgré le terrible coût qu'a eu la COVID-19, les estimations de la séroprévalence dans plus de 100 autres pays sont comparables à celles pour le Canada et sont relativement faibles. Toutefois, le risque de maladie n'est pas également réparti dans la société et des vaccins sûrs et efficaces demeurent notre meilleur moyen d'intervention sur le plan de la santé publique pour atteindre une protection répandue et durable.

La COVID-19 est toujours présente au Canada, et nous continuons de surveiller des indicateurs épidémiologiques clés pour suivre les tendances et détecter rapidement les problèmes émergents, et pour mieux comprendre, entre autres, l'effet des variants du virus en circulation. L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) fait aussi régulièrement le point sur le nombre de vaccins administrés, la couverture vaccinale et la surveillance continue de l'innocuité des vaccins contre la COVID-19 à l'échelle du pays. Voici le plus récent résumé des tendances et des chiffres à l'échelle nationale.

Depuis le début de la pandémie, il y a eu au Canada X1 421 108 cas de COVID-19, dont 26 438 décès. Ces chiffres cumulatifs illustrent le fardeau global de la COVID-19 à ce jour. Dans l'ensemble, la majorité des cas de COVID-19 récemment signalés au pays est attribuable à des variants préoccupants, dont quatre variants préoccupants (B.1.1.7 [Alpha], B.1.351 [Bêta], P.1 [Gamma] et B.1.617 [Delta]) qui ont été détectés dans la plupart des provinces et territoires. Bien que le variant Alpha représente toujours la majorité des variants génétiquement séquencés à l'échelle nationale, le nombre de cas du variant Delta a augmenté et représente maintenant la majorité des nouveaux cas de COVID-19 dans certaines régions, dont l'Ontario. Au fil du temps, tous les virus évoluent, y compris le SARS-CoV-2, le virus à l'origine de la COVID-19, et il faut s'attendre à ce que de nouveaux variants émergent. L'ASPC, en collaboration avec ses partenaires provinciaux et territoriaux ainsi qu'avec le RCanGéCO, surveille ces changements en effectuant le séquençage d'un pourcentage de tous les virus de la COVID-19 des cas positifs. Ce pourcentage n'a pas toujours été le même, mais depuis la mi-mai, plus de 70 % de tous les cas positifs ont fait l'objet d'un séquençage. Peu importe quel virus prédomine dans une région donnée, nous savons que la vaccination, de concert avec les mesures de santé publique et les précautions individuelles, continue de fonctionner pour réduire la propagation de la COVID-19.

Les dernières données à l'échelle nationale montrent que la maladie continue de diminuer, avec une moyenne de 451 cas signalés par jour au cours de la dernière période de sept jours (du 6 au 12 juillet). Le taux de la baisse pourrait toutefois diminuer. Au moment où les restrictions sanitaires sont assouplies, une augmentation du nombre de cas positifs, surtout parmi la population non vaccinée, n'est pas anormale. Les plus récentes données des provinces et des territoires montrent qu'en moyenne, 692 personnes atteintes de la COVID-19 ont été soignées quotidiennement dans les hôpitaux canadiens au cours de la période de sept jours la plus récente (du 6 au 12 juillet), ce qui représente 14 % de moins que la semaine dernière. En moyenne, 329 de ces personnes étaient soignées dans une unité de soins intensifs, ce qui correspond à 18 % de moins que la semaine dernière, et le nombre moyen de décès signalés chaque jour était de 9 (du 6 au 12 juillet).

L'administration des premières et secondes doses des vaccins contre la COVID-19 se poursuit dans tout le pays et l'optimisme existe quant à la possibilité d'atteindre une immunité répandue, accrue et durable au moyen de la pleine vaccination contre la COVID-19 d'une large proportion de la population canadienne. Pour de plus amples renseignements concernant les risques et les avantages de la vaccination, j'encourage les Canadiens et les Canadiennes à communiquer avec leurs autorités locales de santé publique ou leur fournisseur de soins de santé ou encore à consulter des sources crédibles et de confiance, comme Canada.ca et Immunisation.ca.

Les Canadiens et les Canadiennes peuvent obtenir des renseignements sur le site Canada.ca pour comprendre les bienfaits de la vaccination contre la COVID-19, pour trouver des conseils sur la vie après la vaccination et pour utiliser des outils interactifs gratuits d'évaluation des risques pour les aider à prendre des décisions éclairées et à comprendre les précautions à prendre pour réduire les risques associés à divers contextes. Cependant, à mesure que les autorités commencent à assouplir les restrictions, les risques et les circonstances ne sont plus les mêmes partout et il demeure important de suivre les conseils de santé publique locaux, quel que soit votre statut vaccinal.

Pendant que la COVID-19 continue de circuler au Canada et à l'étranger, les mesures de santé publique de base et les précautions individuelles peuvent nous aider à en réduire la propagation : si vous avez des symptômes, restez chez vous ou isolez-vous; soyez au fait des risques associés à divers environnements; évitez tous les voyages non essentiels et continuez à suivre les mesures de protection individuelle, comme la distanciation physique et le port d'un masque bien conçu et bien ajusté, au besoin.

Les membres de la population canadienne peuvent également en faire plus en diffusant des renseignements crédibles sur les risques de la COVID-19 et sur les mesures à prendre pour réduire la transmission de la COVID-19 dans les collectivités. Je vous invite à lire mon document d'information pour obtenir de plus amples renseignements et ressources sur la COVID-19, ainsi que sur les moyens de réduire les risques et de se protéger et de protéger les autres, y compris de l'information sur la vaccination contre la COVID-19.

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