Allocution de l’administratrice en chef de la santé publique, le 26 novembre 2021

Discours

Le 26 novembre 2021 | Ottawa (Ontario) | Agence de la santé publique du Canada

La pandémie de la COVID‑19 continue de provoquer du stress et de causer de l’anxiété à de nombreux Canadiens, particulièrement à ceux qui n’ont pas accès à leur réseau de soutien habituel. Le portail en ligne Espace mieux-être Canada offre aux personnes de tous âges partout au pays un accès immédiat à du soutien en matière de santé mentale et de toxicomanie sans frais et de façon confidentielle. Ces services sont accessibles 24 heures sur 24, sept jours sur sept.

À l'échelle nationale, le nombre de cas quotidiens augmente lentement. Nous devons donc rester très prudents pour éviter une accélération rapide. Au cours des sept derniers jours, plus de 2 600 nouveaux cas ont été signalés en moyenne chaque jour au Canada, ce qui représente une baisse de moins de 50 % par rapport au pic de la quatrième vague, où plus de 4 400 cas ont été signalés chaque jour. À l'heure actuelle, les tendances des cas de maladies graves sont toujours à la baisse, mais si nous ne parvenons pas à maintenir les taux d'infection, elles pourraient être de nouveau à la hausse. Au cours de la semaine dernière, en moyenne plus de 1 600 personnes atteintes de la COVID-19 ont été traitées dans nos hôpitaux chaque jour, dont 471 aux soins intensifs - et 20 décès ont été signalés quotidiennement.

Au cours des dernières 24 heures, les autorités de santé publique au Canada et à l'étranger ont pris conscience de l'émergence d'un nouveau variant. Celui-ci présente un certain nombre de caractéristiques préoccupantes et son importance est toujours en cours d'évaluation. Ce variant, qui a été signalé pour la première fois en Afrique du Sud, est actuellement connu sous la désignation scientifique B.1.1.529. L'OMS l'a maintenant classé parmi les variants préoccupants et l'a nommé Omicron. Les laboratoires provinciaux à travers le Canada ont été alertés de ce nouveau variant et ont recherché des détections possibles. Mais à ce jour, il n'y a aucune indication de sa présence au Canada, et il n'a pas été identifié lors des tests effectués après l'arrivée des voyageurs internationaux. Bien que la portée épidémiologique du variant soit toujours en cours d'évaluation, celui-ci semble singulier dans la mesure où deux éléments clés de la protéine de spicule (S) du virus présentent un très grand nombre de mutations :

  • l'un des éléments porteurs des mutations est le domaine de liaison au récepteur S, c'est-à-dire le point qui permet au virus de se lier aux cellules, puis d'y pénétrer, ce qui pourrait se traduire par une transmissibilité accrue du virus;
  • les autres mutations se trouvent dans l'élément que l'on appelle le domaine N-terminal de la protéine de spicule, aussi appelé « supersite antigénique » en raison du fait qu'il est la cible des défenses de l'organisme humain, c'est-à-dire les « anticorps neutralisants »; par conséquent, des mutations dans cette partie du virus pourraient nuire à l'immunité physique naturelle, de même que potentiellement réduire l'immunité induite par les vaccins.

Par conséquent, en raison du potentiel d'augmentation de la transmissibilité et de la possibilité d'une résistance accrue à la protection induite par le vaccin, nous sommes préoccupés par ce nouveau et suivons de près l'évolution de la situation.

Bien que le virus nos posent encore des difficultés, nous continuons à faire des progrès et nous pouvons célébrer les réalisations que nous faisons en cours de route. Après l'approbation, la semaine dernière, de la formulation pédiatrique du vaccin Comirnaty contre la COVID-19 par Pfizer-BioNTech, les provinces et territoires ont déjà enregistré des dizaines de milliers de rendez-vous pour les enfants de 5 à 11 ans.

Avec le lancement de ces programmes pédiatriques, nous avons maintenant la possibilité de réduire les taux d'infection qui ont touché de manière disproportionnée le groupe d'âge des 5 à 11 ans pendant la quatrième vague. L'objectif principal est de protéger ce groupe d'âge contre l'infection et de réduire les perturbations de leur éducation et de leurs activités personnelles qui sont si importantes pour leur santé et leur développement mental et physique. En même temps, il y aura d'autres avantages indirects pour les familles et les communautés. Comme les personnes admissibles représentent maintenant 95 % de toute la population canadienne, notre pare-feu vaccinal ne peut que se renforcer pour mieux protéger les Canadiens les plus vulnérables. Il s'agit notamment des enfants et des nourrissons de moins de 5 ans et des personnes de tous âges qui ne peuvent pas nécessairement développer ou maintenir une forte réponse immunitaire.

Comme nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises, faire face aux défis de ce virus nécessite une prudence continue et une superposition de protections individuelles. L'émergence de nouveaux variants n'est malheureusement pas inattendue - et les inquiétudes soulevées par ce variant soulignent encore la nécessité d'être vigilant. En plus de vous faire vacciner complètement, vous pouvez réduire votre risque en portant correctement un masque facial bien ajusté et bien fabriqué dans les espaces publics ou privés avec des personnes extérieures à votre foyer immédiat, éviter les endroits bondés et en améliorant la ventilation.

Consultez mon document d'information pour obtenir des renseignements et des ressources sur la COVID-19, y compris de l'information sur les vaccins et les moyens de réduire vos risques d'infection et de propagation du virus à d'autres personnes.

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