Prévention et contrôle de la COVID-19 : Lignes directrices provisoires pour les établissements de soins actifs
Ce document a été mis à jour pour la dernière fois le 8 janvier 2021. Veuillez-vous reporter aux mises à jour ultérieures.
Table des matières
- Changements dans la mise à jour actuelle
- Contexte
- Aperçu des pratiques de prévention et de contrôle des infections
- Surveillance de dépistage et notification
- Préparation organisationnelle
- Contrôles organisationnels
- Sécurité et formation des travailleurs de la santé
- Soins aux patients et mesures de prévention et de contrôle des infections
- Prise en charge des patients hospitalisés
- Manipulation des échantillons de laboratoire
- Manipulation du matériel utilisé pour la prestation des soins aux patients
- Nettoyage et désinfection de l’environnement
- Gestion de l’exposition des travailleurs de la santé
- Gestion des visiteurs
- Surveillance et évaluation
- Bibliographie
Changements dans la mise à jour actuelle
L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) établit des lignes directrices sur la prévention et le contrôle des infections qui sont fondées sur des données probantes pour compléter les efforts des gouvernements provinciaux et territoriaux en matière de surveillance, de prévention et de contrôle des infections associées aux soins de santé. Les lignes directrices seront nécessairement modifiées en fonction des nouvelles découvertes scientifiques et de leur confirmation, ainsi qu’à la suite de l’évaluation sérieuse des conséquences des domaines d’incertitude pour l’exercice des soins. Les lignes directrices nationales devraient toujours être interprétées en conjonction avec les politiques et les règlements provinciaux, territoriaux et locaux pertinents.
L’ASPC met à jour ses lignes directrices provisoires sur la prévention et le contrôle des infections dans les milieux de soins actifs afin de tenir compte des nouvelles données sur la transmission du SRAS-CoV-2, le virus qui cause la COVID-19. Bien que des rapports signalent la transmission d’aérosols dans certaines situations de regroupement (p. ex., contact prolongé dans un espace intérieur fermé mal ventilé), il subsiste une incertitude quant au rôle exact de la transmission d’aérosols du SRAS-CoV-2 et à son incidence dans les milieux de soins de santé.
Nous encourageons les personnes qui suivent les présentent lignes directrices à prendre la mesure de la responsabilité qu’elles ont de bien gérer l’équipement de protection individuelle (EPI), dont les quantités sont limitées, pendant la pandémie. Encourager l’utilisation optimale de l’EPI, notamment des masques N95 ou des respirateurs équivalents, lorsqu’il y a des pénuries connues ou prévues, ne consiste pas à limiter l’accès à l’EPI, mais à veiller à ce que les travailleurs de la santé disposent de l’EPI approprié, dans la mesure où la nature de leur travail entraîne un risque d’exposition plus élevé.
L’ASPC continuera d’examiner les nouvelles données probantes dès qu’elles seront disponibles. Les énoncés suivants résument les données récentes qui ont éclairé la mise à jour des lignes directrices :
- Il est possible d’attraper le SRAS-CoV-2 de personnes qui ne présentent pas de signes ni de symptômes d’infection (présymptomatiques ou asymptomatiques).
- Ce type de transmission a principalement lieu lorsque l’on est en contact étroit avec une personne infectée; la transmission de près se produit par la projection dans l’air de grosses gouttelettes respiratoires, qui atterrissent sur les muqueuses du nez, de la bouche ou des yeux d’une personne qui se trouve à proximité, et par l’inhalation par cette personne de plus petites suspensions de gouttelettes ou de particules (souvent appelées des aérosols).
- Les signalements d’éclosions de SRAS-CoV-2 dans certains milieux communautaires confirment que la transmission des aérosols se produit au moins dans certaines circonstances et qu’une ventilation efficace est importante pour atténuer la propagation. L’étendue et la qualité de la ventilation peuvent varier d’un établissement de santé à l’autre.
- On a constaté que certaines procédures étaient associées à un risque accru de production d’aérosols et de transmission de virus respiratoires (souvent appelées interventions médicales générant des aérosols [IMGA]). Les aérosols sont également produits en d’autres circonstances, comme lorsque l’on tousse, que l’on éternue ou que l’on crie. L’infectiosité des aérosols créés au cours de différentes procédures ou activités demeure incertaine. L’infectiosité des aérosols dépend notamment de la dose infectieuse du virus (actuellement inconnue pour le SRAS-CoV-2) et varie probablement au cours de la maladie. Selon la recherche des contacts et les études virales, la période de contagiosité maximale des personnes immunocompétentes atteintes de la COVID-19 commencerait juste avant l’apparition des symptômes pour s’étendre jusqu’à cinq jours après.
- À ce stade, aucune donnée n’indique la possibilité de transmission de la COVID-19 d’une pièce à l’autre au moyen de conduits d’air.
- Le SRAS-CoV-2 peut également se propager lorsque des personnes touchent des surfaces ou des objets porteurs du virus (aussi appelés « matière contaminée »), puis touchent leur bouche, leur nez ou leurs yeux avant de se laver les mains.
Dans ce contexte, les recommandations suivantes sont formulées dans les présentes lignes directrices. Les établissements de soins actifs sont également invités à consulter les politiques et les règlements de leur province ou territoire et de leur collectivité, qui peut varier en fonction de l’épidémiologie locale.
- Il est recommandé que tous les travailleurs de la santé, les employés non cliniques et les visiteurs des établissements de soins actifs portent un masque médical en tout temps :
- Ces masques peuvent être retirés aux pauses et aux repas, pendant lesquels il faut maintenir la distanciation physique minimale de deux mètres, ainsi qu’un nombre minimal de personnes sans masque dans un même espace. Une gestion adaptée, par exemple l’organisation de pauses ou de repas dans des espaces plus grands et à des heures décalées devrait être sérieusement envisagée.
- Une protection oculaire (p. ex., écran facial complet), en plus du masque médical, est recommandée pour tous les travailleurs de la santé lorsqu’ils sont en contact avec des patients, selon l’épidémiologie locale.
- Une politique de port du masque médical par tous les patients lorsqu’ils se trouvent dans l’établissement, mais à l’extérieur de leur chambre ou de leur lit, ou lorsqu’ils se trouvent à moins de deux mètres d’autres personnes (p. ex., s’il s’agit d’une chambre partagée, ou lorsque le personnel entre dans leur chambre s’il s’agit d’une chambre individuelle), lorsqu’ils sont éveillés et s’ils le tolèrent, devrait être sérieusement envisagée :
- Le masque ne devrait pas être utilisé par les patients qui ont de la difficulté à respirer ou qui sont incapables de le retirer eux‑mêmes (p. ex., en raison d’une diminution du niveau de conscience, de la capacité physique, du jeune âge, d’une maladie mentale ou d’une déficience cognitive).
- Lorsqu’il est impossible de porter un masque, il faudrait faire tous les efforts possibles pour maximiser la distance (qui doit être d’au moins deux mètres) entre les patients et veiller à ce que des barrières (p. ex., des barrières en plastique ou au moins des rideaux d’intimité) soient en place.
- Le personnel devrait être éduqué au fait que le port du masque par les patients n’est que l’une des mesures de protection qui visent à réduire la transmission globale de la COVID‑19 dans les établissements de soins actifs, et que l’incapacité d’un patient de porter un masque ne devrait avoir aucune incidence sur les soins qu’il reçoit.
- Tous les employés, visiteurs et patients à qui l’on demande de porter un masque devraient être informés de l’importance de se laver les mains avant d’enfiler leur masque et après l’avoir enlevé ou touché, afin de réduire le risque de contamination, ainsi que de la manipulation et du rangement appropriés des masques destinés à être portés de nouveau :
- Ils devraient également être informés des étapes à suivre pour une bonne hygiène des mains et avoir accès à un lavabo réservé à l’hygiène des mains équipé de savon ou à un désinfectant pour les mains à base d’alcool, ainsi qu’à un récipient à déchets mains libres pour une élimination appropriée du masque. Il convient de leur indiquer que le port d’un masque n’atténue pas la nécessité de respecter les autres mesures de réduction de la transmission, comme la distanciation physique.
- Il faudrait mettre en œuvre un minimum de précautions contre les gouttelettes et les contacts (qui comprennent le port de gants, d’une blouse, d’un masque médical et d’une protection oculaire) lors des soins aux patients qui sont atteints de la COVID-19 ou soupçonnés de l’être; le remplacement d’un masque médical par un respirateur de type N95 ou équivalent peut se faire en fonction de l’évaluation du risque au point de service (ERPS) effectuée par le travailleur de la santé.
- Les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation devraient être correctement installés et régulièrement inspectés et entretenus.
Les personnes responsables de l’élaboration des politiques, ainsi que de la mise en œuvre et de la surveillance des mesures de PCI dans les établissements de soins actifs devraient connaître les documents d’information pertinents sur les pratiques courantes et les précautions additionnelles, de même que les lois sur la santé et la sécurité au travail (SST). Les politiques et protocoles en matière de PCI et la formation concernant la COVID-19 devraient être élaborés en collaboration avec les comités mixtes de santé et de sécurité au travail (CMSST).
Le présent document s’appuie sur les lignes directrices fondamentales en matière de PCI dans les établissements de soins actifs et fournit à ces établissements des orientations s’appliquant tout particulièrement à la pandémie de COVID-19. Les documents d’orientation concernant la PCI dans d’autres milieux de soins de santé se trouvent à l’adresse suivante : Maladie à coronavirus (COVID-19) : Documents d'orientation.
Contexte
En décembre 2019, une grappe de cas de pneumonie d’origine inconnue a été signalée à Wuhan, dans la province de Hubei, en Chine. Ces cas découlaient d’une infection par un nouveau coronavirus causant une maladie, qui ont respectivement reçu le nom de SRAS-Cov-2 et de COVID-19. Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la Santé annonçait que l’éclosion était désormais une pandémie.
Pour obtenir de l’information à jour sur la pandémie, reportez-vous au document de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) intitulé Maladie à coronavirus (COVID-19) : Mise à jour sur l’éclosion, et consultez vos autorités de santé publique locales, provinciales ou territoriales.
Le présent document vise à fournir aux organisations de soins de santé et aux travailleurs de la santé des lignes directrices provisoires mises à jour sur la PCI afin de prévenir la transmission de la COVID-19 dans les établissements de soins actifs.
Les présentes lignes directrices provisoires se fondent sur les lignes directrices canadiennes élaborées lors des précédentes éclosions de coronavirus, sur l’expérience du Canada et d’autres pays relativement à la COVID-19 ainsi que sur les lignes directrices provisoires d’autres organismes internationaux. Elles s’appuient sur les conseils techniques formulés par les membres du Comité consultatif national sur la prévention et le contrôle des infections. Les présentes lignes directrices sont fondées sur les données scientifiques et les opinions d’experts dont on dispose à l’heure actuelle; elles sont sujettes à changement à mesure que de nouvelles informations deviennent disponibles.
Aperçu des pratiques de prévention et de contrôle des infections
Les employeurs doivent s’assurer des points suivants :
- Des évaluations des risques organisationnels sont effectuées aux fins de la définition des risques de contamination et de transmission de la COVID-19 aux travailleurs de la santé, aux autres membres du personnel, aux patients et aux visiteurs dans le contexte des soins actifs.
- Les travailleurs de la santé effectuent une évaluation du risque au point de service avant toute interaction avec un patient ou un visiteur.
- Des pratiques de base, notamment en ce qui concerne l’hygiène des mains, sont en place pour le bien de tous les patients.
- Des points de triage et d’accès adéquats sont en place.
- Des mesures de contrôle actif sont en place aux fins de :
- la désignation d’un nombre limité de points d’accès pour le dépistage actif de tous les travailleurs de la santé et des autres personnes travaillant dans l’établissement;
- la désignation d’un nombre limité de points d’entrée pour le dépistage actif des patients et des visiteurs;
- des contrôles sont en place pour limiter la circulation, et assurer la distanciation physique et le port de masques médicaux par les employés, les visiteurs et les patients (lorsqu’ils le tolèrent) dès l’entrée des établissement de soins actifs;
- les agents de contrôle sont protégés par des barrières transparentes qui permettent de communiquer avec les patients et les autres personnes qui se présentent au point de contrôle;
- lorsque les contrôles ci-dessus et les barrières transparentes ne sont pas en place, les agents de contrôles reçoivent un EPI appropriés, sélectionnés en fonction d’une évaluation du risque au point de service (p. ex., EPI conforme à des précautions minimales relativement aux gouttelettes et aux contacts).
- Tous les membres du personnel et les visiteurs portent un masque médical à l’entrée et pendant qu’ils se trouvent dans l’établissement de soins de santé afin de réduire le risque de transmission de l’infection par la COVID-19 à d’autres membres du personnel, à des visiteurs ou à des patients, qui est possible même lorsque les signes et les symptômes de la maladie ne sont pas apparents:
- Une politique de port du masque médical par tous les patients lorsqu’ils se trouvent dans l’établissement, mais à l’extérieur de leur chambre ou de leur lit, ou lorsqu’ils se trouvent à moins de deux mètres d’autres personnes (p. ex., s’il s’agit d’une chambre partagée, ou lorsque le personnel entre dans leur chambre s’il s’agit d’une chambre individuelle), lorsqu’ils sont éveillés et s’ils le tolèrent, devrait être sérieusement envisagée :
- Le masque ne devrait pas être utilisé par les patients qui ont de la difficulté à respirer ou qui sont incapables de le retirer eux-mêmes (p. ex., en raison d’une diminution du niveau de conscience, de la capacité physique, du jeune âge, d’une maladie mentale ou d’une déficience cognitive).
- Une politique de port du masque médical par tous les patients lorsqu’ils se trouvent dans l’établissement, mais à l’extérieur de leur chambre ou de leur lit, ou lorsqu’ils se trouvent à moins de deux mètres d’autres personnes (p. ex., s’il s’agit d’une chambre partagée, ou lorsque le personnel entre dans leur chambre s’il s’agit d’une chambre individuelle), lorsqu’ils sont éveillés et s’ils le tolèrent, devrait être sérieusement envisagée :
- Des renseignements sont fournis au personnel, aux visiteurs et aux patients à qui on demande de porter un masque au sujet de l’importance de se laver les mains avant d’enfiler leur masque et après l’avoir enlevé ou touché, afin de réduire le risque de contamination :
- Ils devraient également être informés des étapes à suivre pour une bonne hygiène des mains, et du fait que le port d’un masque ne réduit pas la nécessité de respecter les autres mesures de réduction de la transmission de la COVID-19, comme la distanciation physique.
- Les séances de formation destinées aux travailleurs de la santé sur la PCI, les évaluations connexes et les mesures visant à vérifier le respect des procédures enseignées sont en place, font l’objet d’un suivi, sont consignées et sont tenues à jour.
- Tous les patients considérés comme exposés à la COVID-19, ou suspectés ou confirmés d’en être atteints, sont immédiatement soumis à un minimum de précautions relatives aux gouttelettes et aux contacts jusqu’à ce que la COVID-19 ou une autre maladie respiratoire infectieuse soit écartée et jusqu’à ce que les critères d’interruption des précautions additionnelles soient atteints.
- Tous les travailleurs de la santé qui entrent dans la chambre du patient, ou qui se trouvent à moins de deux mètres d’un patient chez qui la COVID-19 est soupçonnée ou confirmée, portent des gants, une blouse, un masque médical ou un respirateur de type N95 ou équivalent, et une protection oculaire, en plus de suivre les pratiques de base.
- Les personnes qui procèdent à des IMGA sur les patients qui sont considérés comme pouvant transmettre le SRAS-CoV-2 portent un respirateur de type N95 ou équivalent, ainsi que des gants, une blouse et une protection oculaire.
- Toutes les IMGA devraient être effectuées dans une chambre d’isolement des infections aéroportées (CIIA), dans une salle privée dont la porte est fermée ou dans une salle désignée COVID-19 où tous les travailleurs de la santé portent un respirateur de type N95 ou équivalent.
- Des protocoles sont en place pour la gestion de l’exposition des travailleurs de la santé à la COVID-19 et des cas de maladie parmi ceux-ci.
- Tous les travailleurs de la santé et les autres membres du personnel (p. ex., les entrepreneurs) qui présentent des signes ou des symptômes de la COVID-19, ou qui ont récemment eu un contact non protégé (selon les directives de l’établissement, de la collectivité et de la province ou du territoire en matière de santé publique ou de PCI) avec une personne chez qui la COVID-19 est soupçonnée ou confirmée, ou qui ont du s’isoler conformément aux directives locales en matière de santé publique, doivent éviter d’entrer dans le milieu de soins actifs ou d’y retourner avant d’en avoir obtenu l’autorisation, conformément aux directives locales et provinciales ou territoriales en matière de santé publique et aux politiques de l’établissement en matière de PCI.
- Les déchets, la literie souillée et l’environnement de soins sont gérés et adéquatement nettoyés et désinfectés, conformément aux politiques et aux protocoles de l’établissement.
- Les visiteurs sont limités à un nombre raisonnable; ceux-ci font l’objet d’un contrôle adéquat et sont bien gérés.
- Des processus de surveillance et d’évaluation des processus de PCI et des résultats en la matière sont en place.
Tous les travailleurs de la santé devraient s’assurer de ce qui suit :
- Ils ne travaillent pas malgré des signes ou symptômes de la COVID-19.
- Ils respectent les politiques des établissements et les directives en matière de santé publique visant à prévenir la transmission de la COVID-19.
- Ils mènent une évaluation du risque au point de service avant d’interagir avec un patient ou un visiteur.
- Ils reconnaissent et respectent les politiques de l’établissement.
Surveillance de dépistage et notification
Un dépistage active devrait permettre d’identifier rapidement toutes les personnes (notamment les patients hospitalisés) présentant des signes ou des symptômes d’infection.
- Les signes et les symptômes de la COVID-19 peuvent varier d’une personne à l’autre. Ils peuvent aussi varier en fonction du groupe d’âge.
- Les symptômes signalés comprennent entre autres :
- apparition ou aggravation de toux;
- essoufflement ou difficulté à respirer;
- température égale ou supérieure à 38 °C;
- sensation de fièvre;
- frissons;
- fatigue ou faiblesse;
- douleurs musculaires ou courbatures;
- perte de l’odorat ou du goût;
- maux de tête;
- symptômes gastro-intestinaux (douleurs abdominales, diarrhée, vomissements);
- écoulement ou congestion nasales;
- mal de gorge;
- conjonctivite;
- importante sensation de malaise général.
Tous les cas confirmés de COVID-19 doivent être signalés aux autorités compétentes en matière de santé publique.
Préparation organisationnelle
Dans les établissements de soins actifs, il est possible de réduire au minimum le risque d’exposition à la COVID-19 et de transmission de la maladie grâce à une évaluation des risques organisationnels liés à la COVID-19 et à des contrôles techniques et administratifs.
Chaque établissement de soins actifs devrait être prêt à identifier et à prendre en charge les patients chez qui la COVID-19 est soupçonnée ou confirmée.
Quel que soit le nombre de cas de COVID-19 se produisant dans une collectivité ou une région, les établissements de soins actifs devraient effectuer une évaluation du risque organisationnel de l’état de préparation à la gestion des cas de COVID-19 en fonction de ce qui suit :
- le tableau épidémiologique des cas de COVID-19 au sein de la collectivité ou de la région, lequel est en évolution constante;
- l’état de préparation des établissements (p. ex., en ce qui concerne la disponibilité de l’EPI et l’approvisionnement en EPI, de produits d’hygiène des mains, chambres individuelles, les lits de soins intensifs, les ventilateurs, la capacité d’assurer une séparation lors du triage et à d’autres points d’accès des patients, notamment dans les centres d’imagerie diagnostique, dans les laboratoires externes et partout où les patients ont directement accès à des soins de santé);
- la capacité d’identifier rapidement les cas de COVID-19 possibles grâce à une surveillance active;
- la capacité d’identifier, rapidement et de manière proactive, d’autres sites qui pourront servir à l’évaluation des patients et à la prestation de soins si l’établissement actuel est débordé, et la capacité d’avoir accès à ces sites et de les utiliser promptement;
- la surveillance des stocks d’EPI au sein de l’établissement;
- l’approvisionnement coordonné de fournitures auprès des groupes d’achat provinciaux ou territoriaux afin d’en maximiser l’accès;
- les préparatifs effectués en prévision d’un besoin accru de professionnels de la prévention et du contrôle des infections (PCI) et d’autres professionnels de la SST;
- l’état d’avancement en ce qui concerne la formation des travailleurs de la santé sur les pratiques de base (notamment l’hygiène des mains), le choix et la mise en œuvre de précautions additionnelles, ainsi que les essais d’ajustement et de vérification du sceau d’un respirateur de type N95 ou équivalent;
- la formation du personnel de santé au dépistage et à l’identification rapide, à l’entrée de l’établissement, des personnes, notamment des visiteurs, qui présentent des signes ou des symptômes de la COVID-19 ou qui y auraient été exposées (c.-à-d. dépistage et surveillance active);
- la disponibilité des tests de dépistage de la COVID-19 ainsi que la capacité de s’adapter aux indications changeantes en ce qui concerne les tests.
Contrôles organisationnels
Il est essentiel que les établissements de soins actifs aient en place les contrôles techniques et administratifs suivants.
Contrôles techniques
Le plan de l’établissement devrait comprendre :
- des modifications de l’aménagement physique visant à faciliter les mesures de PCI qui empêchent la transmission de la COVID-19 (p. ex., espacement des chaises à deux mètres l’une de l’autre dans les salles d’attente, les cafétérias ou les salles de repos, et affichage d’indicateurs d’espacement très visibles et bien adaptés [accessibilité] sur les étages où il peut se former des files d’attente);
- l’installation appropriée ainsi que l’inspection et l’entretien réguliers des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation;
- des chambres individuelles avec toilette réservée et lavabo à l’usage exclusif du patient;
- des espaces bien adaptés à l’enfilage et au retrait de l’EPI;
- un nombre approprié de distributeurs de désinfectant pour les mains à base d’alcool, installés à des emplacements appropriés, notamment à l’entrée de chaque chambre, aux postes de soins infirmiers, dans d’autres aires communes et au point de service pour chaque patient;
- des lavabos réservés au lavage des mains des travailleurs de la santé;
- une quantité suffisante d’EPI et d’agents de désinfection de surfaces (p. ex., lingettes désinfectantes) et un accès facile à ceux-ci aux points de service pour tous les travailleurs de la santé;
- un nombre adéquat de récipients à déchets mains libres où jeter les essuie-tout, les mouchoirs et l’EPI utilisé;
- des barrières physiques transparentes qui permettent aux travailleurs de la santé de communiquer entre eux et avec les personnes qui se présentent dans les aires de triage et d’accueil.
Contrôles administratifs
Il faudrait mettre en œuvre des politiques et des procédures de prévention et de contrôle de la transmission de la COVID-19 dans le contexte des soins actifs, notamment en ce qui concerne les éléments suivants :
- des communications régulières avec le personnel et les patients au sujet des mises à jour sur la COVID-19 et des politiques et procédures de gestion de la COVID-19 au sein de l’établissement;
- un programme de protection respiratoire (PPR) pour tous les travailleurs de la santé (p. ex., vérification de l’ajustement des masques de type N95 ou équivalent);
- un programme d’hygiène des mains;
- des procédures relatives au nettoyage et désinfection de l’environnement;
- l’application des pratiques de base;
- l’application de précautions supplémentaires en fonction de l’évaluation du risque au point de service;
- le choix, l’utilisation et la bonne gestion de l’EPI;
- la surveillance active et passive des personnes présentant des signes ou des symptômes de la COVID-19;
- un accès en temps opportun au dépistage de la COVID-19 pour le personnel et les patients;
- une organisation sûre des pauses et des repas du personnel;
- le mode de gestion des expositions à la COVID-19 et des cas soupçonnés et confirmés de COVID-19 chez le personnel et les patients au sein de l’établissement;
- les modalités d’exclusion des travailleurs de la santé exposés à la COVID-19 ou qui en présentent les signes ou les symptômes;
- des congés de maladie non punitifs;
- la capacité d’obtenir le personnel nécessaire en cas de pénurie en raison d’une maladie ou d’une exclusion professionnelle découlant de l’exposition du personnel;
- des mesures prévoyant le transport des patients en toute sécurité dans l’établissement, pour protéger les travailleurs de la santé, les autres employés, les patients et les visiteurs et pour prévenir la contamination de l’environnement;
- une éducation et une formation des travailleurs de la santé à la PCI, assorties de tests et d’une surveillance de la conformité;
- des restrictions imposées aux visiteurs et la définition des visiteurs essentiels;
- le fait de s’assurer que les travailleurs de la santé ont et prennent suffisamment de temps pour mettre l’EPI requis pour les pratiques de base et dans le contexte des précautions additionnelles avant la prestation des soins aux patients, ainsi que pour retirer l’EPI après la prestation des soins (cela suppose l’établissement de procédures séquentielles d’enfilage et de retrait);
- des plans au sujet de l’obtention d’EPI de différents types et de différentes tailles;
- un nettoyage et une désinfection appropriés de l’EPI réutilisable et l’élimination de l’EPI à usage unique, qui sera jeté dans les récipients à déchets mains libres;
- le retrait et le nettoyage rapides des uniformes des travailleurs de la santé après leur quart de travail et avant de les porter pour un autre quart de travail.
Il faudrait fournir au personnel, aux patients et aux visiteurs des renseignements imprimés, affichés ou sous d’autres formes accessibles au sujet de la COVID-19, de la façon dont le SRAS-CoV-2 cause l’infection et de la façon de se protéger et de protéger les autres, notamment :
- l’importance de l’hygiène des mains et de la façon de se laver les mains efficacement et d’utiliser le désinfectant pour les mains à base d’alcool;
- l’importance de la distanciation physique (le maintien d’une distance d’au moins deux mètres entre les personnes) aux entrées et pendant que l’on se trouve dans l’établissement, dans la mesure du possible, et lorsqu’il n’est pas nécessaire d’établir un contact plus étroit pour fournir des soins (notamment dans les endroits où il n’y a pas de soins aux patients, comme les endroits pour les pauses ou les repas);
- l’importance pour tout le personnel et les visiteurs de porter un masque médical dès leur entrée dans l’établissement et pendant toute la durée de leur passage dans celui-ci;
- les politiques sur le port du masque médical par les patients lorsqu’ils se trouvent dans l’établissement, mais à l’extérieur de leur chambre ou de leur lit, ou lorsqu’ils se trouvent à moins de deux mètres d’autres personnes (p. ex., s’il s’agit d’une chambre partagée, ou lorsque le personnel entre dans leur chambre s’il s’agit d’une chambre individuelle), lorsqu’ils sont éveillés et s’ils le tolèrent :
- le masque ne devrait pas être utilisé par les patients qui ont de la difficulté à respirer ou qui sont incapables de le retirer eux-mêmes (p. ex., en raison d’une diminution du niveau de conscience, de la capacité physique, du jeune âge, d’une maladie mentale ou d’une déficience cognitive);
- l’importance de l’hygiène des mains avant et après le retrait du masque, avant de le toucher et après l’avoir touché, afin de réduire le risque de contamination, ainsi que la manipulation et l’entreposage adéquats des masques destinés à être portés de nouveau :
- des renseignements devraient également être fournis quant aux étapes à suivre pour une bonne hygiène des mains et au fait que le port d’un masque ne réduit pas la nécessité de respecter les autres mesures de réduction de la transmission de la COVID-19, comme la distanciation physique;
- des affiches illustrant les méthodes appropriées pour enfiler et retirer l’EPI requis, placées à l’intérieur et à l’extérieur des chambres des patients désignés comme exigeant des précautions additionnelles (p. ex., gouttelettes et contact), à titre de repères visuels accessibles;
- des instructions sur les façons de jeter les articles utilisés.
Postes de triage et points d’accès destinés aux patients et aux travailleurs de la santé
Dans la mesure du possible, il faudrait créer des zones de triage et d’attente distinctes pour les patients chez qui la COVID-19 est soupçonnée ou confirmée.
Les établissements de soins actifs devraient réduire au minimum les points d’accès et veiller à ce que des barrières physiques (p. ex., des cloisons ou des barrières transparentes claires qui aident à prévenir la propagation d’une personne à une autre, mais qui permettent également une communication facile) soient en place aux bureaux de triage et de réception, aux bureaux de dépistage et aux zones ou bureaux d’accueil des patients, ainsi que dans les services d’urgence et dans toutes les zones où les patients se présentent directement pour un traitement ou des soins (p. ex., les centres d’imagerie diagnostique, de même que les zones de soins ambulatoires et de tests de laboratoire ambulatoires et les cliniques).
Le nombre de points d’accès destinés aux travailleurs de la santé devrait être réduit au minimum, et ces points d’accès devraient être distincts de ceux destinés aux patients, aux visiteurs et aux autres personnes. Un contrôle actif de la maladie devrait être effectué auprès de tous les travailleurs de la santé avant leur entrée dans les établissements de soins de santé. Cela peut être facilité par l’utilisation d’outils ou d’applications Web et la remise d’une preuve que le contrôle a été effectué à l’entrée.
Les points d’accès réservés aux patients, aux visiteurs et aux autres personnes et ceux utilisés par les travailleurs de la santé devraient être déterminés en fonction de l’évaluation des risques organisationnels.
Pour prévenir la transmission de la COVID-19 aux points d’entrée, au triage et aux zones d’attente dans les établissements de soins actifs :
- des affiches (adaptées [accessibilité] et multilingues, selon les besoins) devraient être affichées à tous les points d’accès du public et des patients, leur indiquant d’avertir le personnel à leur arrivée s’ils présentent des signes ou des symptômes de la COVID-19;
- il faudrait effectuer un contrôle actif de tous les patients, visiteurs, entrepreneurs et fournisseurs de soins de l’extérieur; cela comprend l’évaluation des signes et des symptômes de la COVID-19 et une question sur l’éventuelle exposition connue à la maladie avant l’entrée dans l’établissement;
- des contrôles devraient être en place pour limiter la circulation et assurer la distanciation physique, l’hygiène des mains et le port du masque médical par le personnel, les visiteurs et les patients (lorsqu’il est toléré) dès l’entrée dans l’établissement de soins actifs;
- les agents de contrôle devraient être protégés par des barrières transparentes, qui empêchent la transmission aux employés, mais qui permettent également la communication entre eux et les personnes qui se présentent au point de contrôle;
- lorsque les mesures de contrôles ci-dessus et les barrières transparentes ne sont pas en place, les agents de contrôle devraient recevoir l’EPI approprié, à choisir en fonction d’une évaluation du risque au point de service (p. ex., conforme à un minimum de précautions relatives aux gouttelettes et au contact);
- tous les membres du personnel, les patients et les visiteurs devraient porter un masque médical avec des instructions pour le porter en tout temps (voir « Masque et protection oculaire pour toute la durée des quarts de travail ou des visites » ci-dessous);
- il faudrait demander aux patients de mettre un masque médical à l’entrée de l’établissement de soins de santé, s’ils le tolèrent; le masque ne devrait pas être utilisé par les patients qui ont de la difficulté à respirer ou qui sont incapables de le retirer eux-mêmes (p. ex., en raison d’une diminution du niveau de conscience, de la capacité physique, du jeune âge, d’une maladie mentale ou d’une déficience cognitive :
- les patients qui ne peuvent pas tolérés un masque doivent être installés dans des chambres individuelles, où seront appliquées les précautions minimales relatives aux gouttelettes et aux contacts s’ils sont considérés comme exposés à la COVID-19 ou s’il présentent des signes ou des symptômes de la COVID-19; ils devront aussi rester à au moins deux mètres des autres, quels que soient les expositions, signes ou symptômes connus;
- le triage devrait permettre d’identifier rapidement les personnes qui pourraient avoir des symptômes de la COVID-19; celles-ci doivent être escortées immédiatement dans une salle privée ou une salle d’attente réservée à cette fin, où un espace d’au moins deux mètres entre les patients peut être maintenu;
- tous les employés, visiteurs et patients à qui l’on demande de porter un masque devraient être informés de l’importance de se laver les mains avant d’enfiler leur masque et après l’avoir enlevé ou touché, afin de réduire le risque de contamination, ainsi que de la manipulation et du rangement appropriés des masques destinés à être portés de nouveau :
- ils devraient également être informés des étapes à suivre pour une bonne hygiène des mains et avoir accès à un lavabo réservé à l’hygiène des mains équipé de savon ou à un désinfectant pour les mains à base d’alcool, ainsi qu’à un récipient à déchets mains libres pour une élimination appropriée du masque. Il convient de leur indiquer que le port d’un masque n’atténue pas la nécessité de respecter les autres mesures de réduction de la transmission, comme la distanciation physique;
- des affiches devraient indiquer aux visiteurs de ne pas entrer dans l’établissement s’ils présentent des signes ou des symptômes de la COVID-19 ou de toute autre infection ou si on leur a indiqué qu’ils devaient s’isoler;
- des affiches (rédigées dans plusieurs langues, au besoin) devraient encourager chacun à adopter une bonne hygiène respiratoire (c.-à-d. à tousser dans un mouchoir ou dans le pli du coude, puis à se laver les mains);
- le désinfectant pour les mains à base d’alcool, les masques médicaux et les mouchoirs destinés aux patients et aux autres personnes entrant dans l’établissement devraient être accessibles et distribués de manière hygiénique.
Sécurité et formation des travailleurs de la santé
Les établissements de soins de santé devraient évaluer les risques auxquels sont soumis les travailleurs de la santé et veiller à ce que des contrôles soient en place pour atténuer et gérer ces risques :
- Les CMSST devraient collaborer avec les professionnels de la PCI pour déterminer et atténuer les risques d’exposition des travailleurs de la santé à la COVID-19, au moyen d’une évaluation des risques organisationnels effectuée conjointement avec l’établissement de soins de santé.
- Des plans devraient être mis en place pour la gestion de l’exposition professionnelle (c.‑à‑d. les contacts non protégés par le port de l’EPI indiqué selon l’évaluation du risque au point de service ou mal protégés en raison du port inapproprié de l’EPI) dans le contexte des soins aux patients.
- Tous les travailleurs de la santé devraient recevoir de l’éducation continue et des formations sur les pratiques de PCI, être soumis à des tests sur le sujet et faire l’objet d’une surveillance de la conformité en la matière.
- L’application des pratiques de base et des précautions additionnelles est fondée sur les conclusions de l’ERPS. Il incombe à chaque travailleur de la santé d’effectuer une ERPS avant chaque interaction avec un patient ou avec l’environnement de ce dernier et de s’assurer que les mesures de prévention appropriées sont prises (c.-à-d. les pratiques de base et, au besoin, les précautions additionnelles) pour prévenir la transmission des micro-organismes.
- Chaque travailleur de la santé devrait faire un essai d’ajustement du respirateur de type N95 ou équivalent, et il doit y avoir un suivi afin que chacun le porte adéquatement, en vérifie l’étanchéité et le retire correctement et utilise un modèle de taille et de type appropriés, en fonction du PPR de l’établissement.
- Les établissements devraient avoir des politiques et des procédures précises pour le nettoyage et la désinfection de tout EPI réutilisable.
- Avant le début de chaque quart de travail, les employés qui pourraient avoir été exposés à la COVID-19 devraient communiquer (par téléphone) avec le service de SST de leur établissement pour déterminer les restrictions ou exclusions de travail nécessaires, et consulter leur propre fournisseur de soins de santé pour tout suivi nécessaire.
- Pour limiter la propagation de la COVID-19, les services de SST, de PCI et les CMSST devraient travailler ensemble à l’élaboration de politiques visant à assurer les conditions de travail les plus sécuritaires possible pour les travailleurs de la santé qui travaillent dans de multiples contextes de soins de santé, mais des efforts devraient être déployés pour prévenir cette situation lorsqu’elle n’est pas nécessaire.
Soins aux patients et mesures de prévention et de contrôle des infections
Pratiques de base
Les pratiques de base s’appliquent à tout le personnel et à tous les patients, en tout temps, dans tous les établissements de soins actifs et comprennent, entre autres, ce qui suit :
- réalisation d’une ERPS;
- hygiène des mains;
- respect de l’hygiène respiratoire (c.-à-d. tousser dans un mouchoir ou dans le coude, puis se laver les mains).
Évaluation du risque au point de service
Avant toute interaction avec un patient, les travailleurs de la santé doivent évaluer la probabilité qu’une situation, une intervention ou un patient donné provoque la contamination d’un autre patient, d’un visiteur, d’un collègue ou de leur propre personne.
- L’évaluation du risque au point de service est fondée sur le jugement professionnel des travailleurs de la santé (c.-à-d. leurs connaissances, leurs compétences, leur raisonnement et leur formation) relativement à la situation clinique, sur les dernières informations concernant la façon dont l’établissement de soins actifs a conçu et mis en œuvre les contrôles techniques et administratifs nécessaires, et sur l’utilisation et la disponibilité de l’EPI.
- L’ERPS est une activité que mettent en œuvre les travailleurs de la santé pour :
- évaluer la probabilité qu’ils soient exposés ou qu’une autre personne soit exposée à des agents infectieux (p. ex. au SARS-CoV-2) :
- au cours d’une interaction donnée,
- au cours d’une tâche donnée,
- avec un patient en particulier,
- dans un environnement donné,
- dans les conditions du moment;
- choisir les mesures et l’EPI appropriés pour réduire au minimum le risque d’exposition pour le patient en particulier, les autres patients se trouvant dans le même environnement, les autres employés et les visiteurs.
- évaluer la probabilité qu’ils soient exposés ou qu’une autre personne soit exposée à des agents infectieux (p. ex. au SARS-CoV-2) :
Une évaluation du risque au point de service consiste notamment à déterminer s’il peut y avoir eu :
- contamination de la peau ou des vêtements par des micro-organismes se trouvant dans l’environnement du patient;
- exposition à du sang, à des liquides corporels, à des sécrétions respiratoires ou à des excrétions;
- exposition à de l’équipement ou à des surfaces contaminés;
- exposition dans le contexte d’IMGA.
Les facteurs associés aux patients comprennent notamment les suivants :
- les signes, les symptômes ou les syndromes cliniques qui nécessitent l’utilisation de précautions additionnelles;
- le volume des sécrétions respiratoires du patient et la possibilité de maîtriser les comportements (p. ex., les cris), les sécrétions et la toux;
- la capacité du patient à se conformer aux pratiques de PCI (p. ex., hygiène des mains, utilisation d’un masque, hygiène respiratoire et autres pratiques de PCI);
- la nécessité de soins directs importants ou longs.
L’ERPC devrait toujours être à l’origine de l’EPI choisi et utilisé pendant les interactions avec les patients.
Pour les interactions avec des patients chez qui la COVID-19 est soupçonnée ou confirmée, il faudrait porter un EPI correspondant à un minimum de précautions relatives aux gouttelettes et au contact (p. ex., gants, blouse, masque médical et protection oculaire). Un respirateur de type N95 ou équivalent devrait être porté à la place d’un masque lors de l’exécution d’une IMGA ou lorsque le travailleur risque de participer à de nombreuses IMGA ou à des IMGA imprévues (p. ex. s’il travaille dans une unité de traitement des patients atteints de la COVID-19). L’utilisation d’un respirateur de type N95 ou équivalent peut être envisagée dans les autres circonstances où un risque d’exposition à un virus présent dans les aérosols peut survenir.
Hygiène des mains
Les établissements de soins actifs devraient veiller à ce qu’un programme d’hygiène des mains à jour soit en place, qu’il soit régulièrement révisé et que des améliorations soient apportées au besoin.
Les établissements devraient faire tous les efforts possibles pour respecter intégralement les normes d’hygiène des mains; les travailleurs de la santé devraient se laver les mains au moins avant et après le contact avec un patient ou l’environnement de soins du patient, avant d’effectuer des procédures propres ou stériles, après avoir été soumis à un risque d’exposition à des liquides organiques, après avoir retiré leurs gants et lorsque leurs mains sont visiblement sales.
Il faut se laver les mains avant, pendant et après le retrait de l’EPI, ainsi qu’après chaque rencontre avec un patient.
On peut se nettoyer les mains à l’aide de désinfectant pour les mains à base d’alcool contenant de 60 % à 90 % d’alcool, ou au savon liquide et à l’eau lorsque les mains sont visiblement sales.
Équipement de protection individuelle
L’EPI devrait toujours être utilisé conjointement avec les contrôles techniques et administratifs.
Tous les types d’EPI (p. ex., gants, blouses, masques médicaux, respirateurs de type N95 ou équivalent, protection oculaire) devraient être fournis en quantité suffisante dans toutes les tailles requises, dans toutes les aires de soins aux patients, et entreposés de façon à être facilement accessibles au point de service pour tous les travailleurs de la santé et les visiteurs autorisés.
Une formation doit être offerte, et des affiches indiquant clairement les étapes à suivre concernant l’enfilage et le retrait de l’EPI doivent être affichées à l’intérieur et à l’extérieur de la chambre de chaque patient chez qui la COVID‑19 est soupçonnée ou confirmée, à titre de repères visuels.
Tous les travailleurs de la santé qui utilisent un EPI doivent :
- recevoir une formation sur les protocoles de l’établissement à suivre concernant le choix, l’enfilage et le retrait de l’EPI, ainsi que le nettoyage et la désinfection des éléments réutilisables de l’EPI, et être évalués et contrôlés aux fins de conformité;
- participer au PPR de l’établissement, y compris les tests d’ajustement des respirateurs de type N95 ou équivalent;
- s’assurer que l’EPI est bien ajusté, qu’il est porté correctement et qu’il offre une couverture adéquate;
- effectuer une évaluation des risques au point de service (ERPS) avant d’entrer dans la chambre d’un patient et tout au long du passage dans la chambre;
- choisir et revêtir l’EPI avant d’entrer dans la chambre d’un patient qui fait l’objet de précautions additionnelles;
- suivre systématiquement les bonnes méthodes normalisées concernant l’enfilage et le retrait de l’EPI, telles qu’elles sont inscrites à l’intérieur et à l’extérieur de la chambre de chaque patient chez qui la COVID‑19 est soupçonnée ou confirmée, afin d’éviter de se contaminer ou de contaminer l’environnement immédiat, et pratiquer l’hygiène des mains.
Port du masque et protection des yeux pendant toute la durée des quarts de travail ou des visites
Étant donné la propagation continue de la COVID‑19 au Canada et les données indiquant que les personnes présentant des symptômes limités ou sans symptômes peuvent transmettre la maladie, il est recommandé que tous les employés et visiteurs des établissements de soins actifs portent un masque pendant toute la durée des quarts de travail ou des visites. Le port du masque pendant toute la durée des quarts de travail ou des visites a pour objectif de réduire le risque de transmission de la COVID‑19 du personnel ou des visiteurs à d’autres personnes, à un moment où aucun symptôme de la maladie n’est manifesté, mais où le virus est transmissible. Le personnel devrait assister les visiteurs afin d’assurer une utilisation appropriée des masques médicaux.
L’utilisation d’une protection des yeux (p. ex., un écran facial) pendant toute la durée des quarts des travailleurs de la santé est également recommandée dans tous les établissements de soins actifs, en fonction de l’épidémiologie locale. Cela s’applique à tout le personnel travaillant à moins de deux mètres des patients.
Les travailleurs de la santé doivent consulter les lignes directrices provinciales et territoriales et les directives des établissements sur les recommandations particulières relatives à l’utilisation des masques, des dispositifs de protection des yeux et des autres éléments de l’EPI, ainsi que sur les stratégies de conservation de l’EPI. Lorsque sont recommandés des masques médicaux pour les travailleurs de la santé et les visiteurs (et des dispositifs de protection des yeux pour les travailleurs de la santé) pendant toute la durée des quarts de travail ou des visites, les travailleurs de la santé et les visiteurs doivent :
- se laver les mains avant d’enfiler un masque à l’entrée d’un établissement de soins actifs (et avant d’enfiler un dispositif de protection des yeux à l’entrée de toute zone de soins aux patients), avant d’enlever un masque ou un dispositif de protection des yeux, après les avoir enlevés et avant de les porter de nouveau ou d’enfiler un nouveau masque ou dispositif de protection des yeux;
- porter leur masque de sorte qu’il recouvre la bouche et le nez, puis l’ajuster au nez pour qu’il épouse parfaitement le visage;
- éviter de toucher le devant du masque ou du dispositif de protection des yeux lorsqu’ils les portent (si cela se produit, se laver immédiatement les mains);
- éviter de laisser leur masque pendre sous leur menton, autour de leur cou, de leur ou leurs oreilles et sous leur nez et éviter de le placer sur leur tête;
- retirer le dispositif de protection des yeux lorsqu’ils se trouvent à l’extérieur des zones de soins aux patients (l’éliminer ou le traiter de façon sécuritaire conformément aux politiques et procédures de PCI de l’établissement);
- enlever leur masque juste avant les pauses ou au moment de quitter l’établissement, dans une aire où aucun patient ou autre membre du personnel ou visiteur n’est présent, et le jeter dans le récipient à déchets mains libres le plus proche, ou le stocker conformément à la politique de l’établissement (voir l’énoncé ci‑dessous sur la réutilisation des masques).
Lorsque le port d’un respirateur de type N95 ou équivalent est jugé nécessaire selon l’ERPS effectuée par un travailleur de la santé, celui‑ci doit suivre les procédures de l’établissement pour enlever son masque médical et son dispositif de protection des yeux, puis mettre le respirateur de type N95 ou équivalent et replacer son dispositif de protection des yeux; il doit veiller à se laver méticuleusement les mains à toutes les étapes.
Un des concepts fondamentaux des pratiques de prévention et de contrôle des infections, est de ne pas utiliser les masques médicaux jetables plus d’une fois. Toutefois, dans le contexte de la pandémie de COVID‑19 et des pénuries d’EPI, il convient de suivre les lignes directrices des autorités provinciales ou territoriales et les politiques de PCI de l’établissement en ce qui concerne l’utilisation et la réutilisation des masques par le personnel. Ces politiques doivent être continuellement revues et modifiées en fonction des changements d’approvisionnement, et les révisions doivent être clairement communiquées à tout le personnel.
Les masques ou les respirateurs de type N95 ou équivalent doivent être remplacés lorsqu’ils ont été endommagés, mouillés, humidifiés ou salis (par la respiration du porteur ou une projection externe), ainsi que lorsqu’ils ont été en contact direct avec un patient. Le personnel doit être informé de la manière de se procurer des masques supplémentaires ou des respirateurs de type N95 ou équivalent, au besoin. Il est nécessaire de respecter les politiques de PCI de la collectivité et de l’établissement en ce qui concerne les autres indications quant au remplacement des masques médicaux à usage prolongé, des respirateurs de type N95 ou équivalent et des dispositifs de protection des yeux.
Précautions additionnelles
Un minimum de précautions contre la transmission par gouttelettes et par contact doit être mis en œuvre auprès de tous les patients qui sont considérés comme ayant été exposés à la COVID-19, chez qui on a diagnostiqué ou qui présentent des signes ou des symptômes de la COVID‑19.
- Des gants, une blouse à manches longues et à poignets ajustés (couvrant l’avant du corps du cou à la mi‑cuisse), un masque médical (qui devrait déjà être porté en raison des politiques sur le port du masque pendant toute la durée des quarts de travail ou des visites) et une protection des yeux devraient être portés lorsque l’on entre dans la chambre d’un patient ou que l’on doit se rapprocher à moins de deux mètres d’un patient qui fait l’objet de mesures de précaution contre la transmission par gouttelettes et par contact.
- Parmi les exemples de dispositifs de protection des yeux (à porter en plus d’un masque médical), mentionnons l’écran facial intégral qui couvre le devant et les côtés du visage et les lunettes bien ajustées; les lunettes ordinaires ou les lunettes de sécurité qui laissent un espace entre les lunettes et le visage ne sont pas suffisantes pour protéger contre les éclaboussures et les projections de gouttelettes et ne sont donc pas considérées comme une protection adéquate.
- Les avantages potentiels du port d’un écran facial intégral comprennent la protection de l’ensemble du visage, la protection du masque médical à usage prolongé ou du respirateur contre la contamination et la prévention du contact direct avec le visage, près des muqueuses.
- Il faut porter un respirateur de type N95 ou équivalent à la place d’un masque lorsqu’une IMGA est pratiquée sur un patient susceptible de transmettre le SRAS‑CoV‑2 ou lorsque le travailleur risque de participer à de nombreuses IMGA ou à des IMGA imprévues (p. ex. s’il travaille dans une unité de traitement des patients atteints de la COVID-19).
- L’utilisation d’un respirateur de type N95 ou équivalent peut être envisagée dans les autres circonstances où un risque d’exposition à un virus présent dans les aérosols peut survenir.
- Parmi les exemples de dispositifs de protection des yeux (à porter en plus d’un masque médical), mentionnons l’écran facial intégral qui couvre le devant et les côtés du visage et les lunettes bien ajustées; les lunettes ordinaires ou les lunettes de sécurité qui laissent un espace entre les lunettes et le visage ne sont pas suffisantes pour protéger contre les éclaboussures et les projections de gouttelettes et ne sont donc pas considérées comme une protection adéquate.
- Après avoir vu un patient qui fait l’objet de mesures de précaution contre la transmission par gouttelettes et par contact :
- jeter les gants dans le récipient à déchets mains libres le plus proche (ne pas les réutiliser);
- jeter les blouses jetables dans le récipient à déchets mains libres le plus proche, et traiter les blouses réutilisables selon les protocoles de l’établissement;
- retirer le masque médical ou le respirateur de type N95 ou équivalent et le dispositif de protection des yeux s’il est possible que l’on ait été contaminé par éclaboussure ou projection, s’ils ont été en contact direct avec un patient ou s’ils ont été endommagés; il est nécessaire de respecter les politiques de PCI de la collectivité et de l’établissement en ce qui concerne les autres indications quant au remplacement des masques médicaux à usage prolongé, des respirateurs de type N95 ou équivalent et des dispositifs de protection des yeux.
- Une fois enfilé, le respirateur de type N95 ou équivalent peut être porté de façon prolongée, mais seulement après examen des recommandations du fabricant concernant la durée de l’ajustement et du bon fonctionnement, ainsi que des politiques de PCI de la collectivité et de l’établissement.
- Il faut se laver les mains pendant et après le retrait de l’EPI et après chaque interaction avec un patient.
- La zone où on revêt l’EPI doit être aussi indépendante que possible de celle où on l’enlève et le jette.
Interventions médicales générant des aérosols
Il a été signalé que certaines procédures médicales augmentent la probabilité d’une production d’aérosols infectieux et qu’elles sont liées à la transmission d’autres virus respiratoires. On les appelle généralement « interventions générant des aérosols » (IGA) ou « interventions médicales générant des aérosols » (IMGA). Il existe de nombreuses lacunes dans les connaissances sur les interventions qui présentent le plus grand risque de production d’aérosols et de transmission du SRAS‑CoV‑2. Il est probable que le niveau de risque varie également selon le patient, la personne qui pratique l’intervention et le milieu. Voici quelques exemples d’interventions qui semblent présenter un risque accru de production d’aérosols infectieux et de transmission de coronavirus :
- intubation et procédures connexes (p. ex., ventilation manuelle, aspiration endotrachéale);
- bronchoscopie;
- induction de l’expectoration;
- ventilation non invasive en pression positive (p. ex., ventilation en pression positive continue, ventilation en pression positive à deux niveaux).
Il est nécessaire de respecter les directives concernant les autres interventions qui nécessitent l’utilisation d’un respirateur de type N95 ou équivalent. Ces directives peuvent varier d’une province ou d’un territoire à l’autre.
Idéalement, les IMGA sont réalisées dans les CIIA, si elles sont disponibles. Étant donné que celles‑ci sont très limitées et que la transmission par les IMGA lorsque les prestataires portent l’EPI approprié n’a pas été solidement attestée, les IMGA n’ont pas forcément à être effectuées dans des CIIA. Si l’on prévoit qu’un patient aura besoin d’une IMGA, il faut le déplacer dans une chambre individuelle et fermer la porte.
Les IMGA effectuées sur un patient dont on soupçonne qu’il pourrait transmettre le SRAS‑CoV‑2 ne devraient être pratiquées que lorsque tous les travailleurs de la santé présents dans la pièce portent un respirateur de type N95 ou équivalent dont l’ajustement et l’étanchéité ont été testés, des gants, une blouse et un dispositif de protection des yeux.
Il faut en outre :
- limiter les IMGA à celles qui sont nécessaires du point de vue médical et que l’on peut prévoir et planifier dans toute la mesure du possible;
- mettre en œuvre des stratégies pour réduire la production d’aérosols;
- recourir à une sédation appropriée du patient;
- limiter au strict minimum le nombre de personnes dans la pièce pour effectuer l’intervention de façon sécuritaire;
- laisser la personne la plus expérimentée réaliser l’intervention;
- utiliser un système d’aspiration endotrachéale fermé dans toute la mesure du possible.
Prise en charge des patients hospitalisés
Il convient d’effectuer une évaluation du risque au point de service avant chaque interaction avec un patient, afin de déterminer les pratiques et les précautions nécessaires à une prestation de soins sûre.
- Si des signes ou des symptômes de la COVID‑19 apparaissent chez un patient hospitalisé :
- Un minimum de précautions contre la transmission par gouttelettes et par contact devrait être adopté.
- Si le patient doit être déplacé dans une chambre individuelle, il faut lui fournir un masque médical qu’il pourra porter pendant le transport.
- Tout travailleur de la santé se trouvant à moins de deux mètres du patient doit porter des gants, une blouse, un masque médical (ou un respirateur de type N95 ou équivalent, en fonction de l’ERPS) et un dispositif de protection des yeux.
- Les patients peuvent enlever leur masque lorsqu’ils sont seuls dans une chambre individuelle, mais ils doivent continuer à le porter pendant qu’ils sont éveillés, selon leur tolérance, s’ils partagent une chambre avec d’autres patients ou lorsque d’autres personnes entrent dans leur chambre ou s’approchent de leur lit.
- Le masque ne doit pas être porté par les patients qui ont de la difficulté à respirer ou qui ne sont pas en mesure de le retirer eux‑mêmes.
- Les visites doivent être limitées aux visiteurs essentiels. Les visiteurs qui présentent des signes ou des symptômes de la COVID‑19 ou à qui l’on a indiqué de s’isoler ne doivent pas entrer dans l’établissement.
- Les visiteurs et les personnes qui accompagnent les patients doivent faire l’objet d’un contrôle visant à déceler les signes et les symptômes de la COVID‑19 et être orientés vers une évaluation médicale au besoin. Les coordonnées personnelles doivent être recueillies auprès de tous les visiteurs et de toutes les personnes qui accompagnent les patients afin que les autorités sanitaires locales puissent faire un suivi, si la recherche de contacts l’exige.
Placement et hébergement
Voici des considérations importantes concernant le placement et l’hébergement des patients :
- Un patient chez qui la COVID‑19 est soupçonnée ou confirmée ou qui a eu un contact à risque élevé avec un cas confirmé de COVID‑19, doit être soigné dans une chambre individuelle, selon les disponibilités, équipée d’une toilette et d’un lavabo réservés à son usage exclusif.
- Il est recommandé de regrouper les cas confirmés de COVID‑19 dans des unités particulières, bien ventilées. Si l’établissement compte un nombre élevé de cas confirmés de COVID‑19, il faudrait envisager de mettre sur pied des équipes de travailleurs de la santé qui ne s’occuperaient que de ces patients, afin de réduire le risque de transmission de l’infection dans l’établissement de soins actifs et de permettre aux travailleurs de la santé hautement qualifiés de développer une expertise dans la prestation de soins à ces patients.
- Les patients qui partagent la chambre d’un patient présentant des symptômes ne doivent pas être déplacés dans de nouvelles chambres communes, mais devraient plutôt être isolés dans des chambres individuelles afin que l’on puisse surveiller l’apparition éventuelle de symptômes. Si une chambre individuelle n’est pas disponible, après avoir consulté les directives de la santé publique locale et de l’établissement en matière de PCI, une évaluation des risques peut être effectuée quant au degré d’exposition éventuel des patients qui partageraient la chambre du patient présentant des symptômes et à la capacité de ce dernier à s’isoler sur place à au moins deux mètres de tout autre patient, grâce à la mise en place de barrières et à une surveillance fréquente.
- Une signalisation claire (multilingue au besoin) indiquant les précautions minimales contre la transmission par gouttelettes et par contact doit être en place et affichée de façon à être clairement visible pour tous ceux qui entrent dans la chambre ou s’approchent du lit du patient.
- Il doit y avoir, à l’intérieur et à l’extérieur de la chambre de chaque patient chez qui la COVID‑19 est soupçonnée ou confirmée, des affiches illustrant clairement les étapes à suivre pour revêtir et retirer l’EPI.
- Les travailleurs de la santé doivent porter un respirateur de type N95 ou équivalent lorsqu’ils travaillent dans des unités consacrées aux patients atteints de la COVID‑19, où ils risquent de participer à de nombreuses IMGA ou à des IMGA imprévues.
Déplacements des patients
Les déplacements des patients chez qui la COVID‑19 est soupçonnée ou confirmée doivent se limiter à leur chambre jusqu’à ce qu’ils satisfassent les conditions justifiant un arrêt des mesures de précaution additionnelles, conformément aux protocoles de PCI de l’établissement et aux directives de santé publique provinciales ou territoriales. Le déplacement et le transport des patients devraient également se limiter aux besoins des tests diagnostiques ou de traitements indispensables. Le transfert de patients soupçonnés infectieux à l’intérieur de l’établissement ou vers un autre établissement doit être évité à moins que cela ne soit nécessaire sur le plan médical.
Si les patients doivent quitter leur chambre pour recevoir des soins ou des traitements nécessaires sur le plan médical, il faut :
- qu’ils soient accompagnés par un travailleur de la santé;
- qu’ils portent un masque médical, selon leur tolérance;
- leur dire de se conformer à l’étiquette respiratoire et de pratiquer l’hygiène des mains (avec de l’aide au besoin);
- que des articles de literie propres leur soient fournis avant qu’ils sortent de leur chambre;
- veiller à ce qu’ils limitent le plus possible les contacts avec les surfaces et les objets situés à l’extérieur de leur chambre.
Toutes les surfaces avec lesquelles le patient pourrait avoir été en contact à l’extérieur de sa chambre doivent être nettoyées et désinfectées.
Un minimum de précautions contre la transmission par gouttelettes et par contact doit être maintenu par les travailleurs de la santé pendant le transport du patient, et communiqué avec l’information clinique pertinente au service de transfert et à l’unité d’accueil avant le transfert.
Arrêt des précautions additionnelles
La durée et le moment de l’arrêt des précautions additionnelles pour un patient ou une unité (où les précautions peuvent être appliquées universellement en cas d’éclosion de COVID‑19) doivent être déterminés au cas par cas, après consultation du programme de PCI et conformément aux directives de santé publique provinciales ou territoriales et aux politiques organisationnelles. La durée des précautions additionnelles pour un patient atteint de la COVID‑19 qui présente des symptômes devrait être d’au moins 10 jours à partir de l’apparition des symptômes (et d’au moins 10 jours à partir du premier test positif pour les patients qui ne présentent pas de symptômes), et elle peut être plus longue en fonction de la durée des symptômes, de la gravité de la maladie et de la présence de toute condition sous‑jacente susceptible d’entraîner une immunodéficience.
Manipulation des corps de personnes décédées
Les pratiques de base doivent être appliquées correctement et systématiquement durant la manipulation des dépouilles, notamment lors de leur préparation en vue d’une autopsie ou de leur transport vers un établissement de services funéraires. Des directives fédérales sont disponibles, et les règlements provinciaux et territoriaux sur les maladies transmissibles doivent être respectés.
Manipulation des échantillons de laboratoire
Tous les échantillons recueillis pour les analyses de laboratoire doivent être considérés comme potentiellement infectieux. Les échantillons cliniques doivent être recueillis et transportés conformément aux politiques et aux procédures de l’établissement. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les protocoles de biosécurité en laboratoire qui s’appliquent à la manipulation d’échantillons prélevés chez des personnes potentiellement atteintes de la COVID‑19, consultez l’avis de biosécurité de l’ASPC.
Manipulation du matériel utilisé pour la prestation des soins aux patients
L’ensemble du matériel et des fournitures réutilisables, ainsi que les jouets, les jeux électroniques, les effets personnels, etc., doivent être réservés à l’usage exclusif des patients chez qui la COVID‑19 est soupçonnée ou confirmée. Si l’équipement et les fournitures doivent être utilisés auprès d’autres patients, ils devraient d’abord être nettoyés et désinfectés avec un désinfectant de qualité hospitalière pendant le temps de contact recommandé.
Les articles qui ne peuvent pas être nettoyés et désinfectés de façon appropriée doivent être jetés après le transfert ou la sortie d’hôpital du patient. Le patient doit rapporter ses effets personnels à la maison; les effets dont il ne voudra plus seront jetés.
Le matériel à usage unique doit être jeté dans un récipient à déchets mains libres après usage.
Nettoyage et désinfection de l’environnement
Le nettoyage et la désinfection des surfaces fréquemment touchées sont importants pour contrôler la propagation des microorganismes. Les désinfectants environnementaux doivent être de qualité hospitalière et être homologués au Canada; ils doivent avoir reçu un numéro d’identification de drogue (DIN), et leur étiquette doit indiquer qu’ils sont efficaces à la fois contre les virus enveloppés et les virus non enveloppés. Les instructions d’utilisation du fabricant et les temps de contact requis doivent être respectés si l’on veut assurer une désinfection adéquate.
Toutes les surfaces de la chambre du patient qui sont fréquemment touchées (p. ex., téléphone, table de chevet, table de lit, accoudoirs de fauteuil, cordons ou boutons d’appel, poignées de porte, interrupteurs, garde‑corps, lavabo, toilette et poignée de chasse d’eau, pommeau de douche, robinets, chaise de douche, barres d’appui, partie extérieure du distributeur d’essuie‑tout) doivent être nettoyées et désinfectées au moins une fois par jour et lorsqu’elles sont sales. Il faut utiliser des produits désinfectants de qualité hospitalière (p. ex., lingettes désinfectantes) et respecter le temps de contact recommandé afin de désinfecter le petit matériel utilisé pour donner des soins aux patients (comme les brassards de tensiomètres, les thermomètres électroniques, les oxymètres de pouls, les stéthoscopes), et ce, après chaque utilisation. Les surfaces de la chambre qui sont peu touchées (p. ex., étagères, chaises ou bancs de chevet, rebords de fenêtres, unités murales, appareils d’éclairage situés au‑dessus du lit, tableaux à messages ou blancs, partie extérieure des contenants pour objets tranchants) doivent également être nettoyées et désinfectées régulièrement et lorsqu’elles sont sales. Le plancher et les murs doivent être visiblement propres; il ne doit pas y avoir de déversements, de poussière ou de débris.
Toutes les surfaces et tous les articles situés à l’extérieur de la chambre du patient et avec lesquels les travailleurs de la santé entrent en contact (p. ex., chariot pour ordinateur, chariot pour médicaments, bureaux ou tables, écrans d’ordinateur, téléphones, écrans tactiles, accoudoirs de fauteuil) doivent être nettoyés et désinfectés au moins une fois par jour et lorsqu’ils sont souillés.
Dans les chambres d’hôpital ou les aires communes où il est plus probable qu’il y ait des patients dont l’état d’infection à la COVID‑19 est inconnu, soupçonné ou confirmé, un roulement multiple ou élevé des patients (p. ex., services d’urgence, cliniques de soins ambulatoires) ou du personnel (p. ex., cafétérias), et dans les cas d’éclosion, il est nécessaire de procéder à un nettoyage et une désinfection plus fréquents.
Le personnel des Services environnementaux doit porter le même EPI que les autres travailleurs de la santé lorsqu’il nettoie et désinfecte les chambres de patients.
Le nettoyage et désinfection de la chambre du patient après sa sortie d’hôpital, son transfert, ou après l’arrêt des précautions contre la transmission par gouttelettes et par contact, doit se faire conformément aux protocoles de nettoyage et désinfection de l’établissement de soins actifs. Au moment de la sortie d’hôpital ou du transfert du patient, il faut jeter les brosses à toilette, le papier de toilette et les autres fournitures à usage unique qui n’auront pas été utilisés, et enlever et laver les rideaux de séparation des lits.
Manipulation de la literie, de la vaisselle et des ustensiles
Aucune précaution particulière n’est recommandée; les pratiques de base suffisent.
Gestion des déchets
Aucune précaution particulière n’est recommandée; les pratiques de base suffisent.
Gestion de l’exposition des travailleurs de la santé
Les professionnels de SST de l’établissement et les spécialistes des pratiques de PCI doivent travailler en collaboration avec les autorités de santé publique afin de gérer les cas de travailleurs de la santé qui auront été exposés.
Gestion des visiteurs
Les politiques et restrictions relatives aux visites peuvent varier d’une province ou d’un territoire à l’autre, en fonction du degré de transmission locale de la COVID‑19. Celles‑ci doivent être élaborées et appliquées en vue d’établir un juste milieu entre le risque de transmission de maladies infectieuses et la promotion de soins axés sur le patient et sa famille.
- Afin de réduire le plus possible le risque d’introduire la COVID‑19 dans l’établissement de soins actifs, il faut garder le nombre de visiteurs au strict minimum (p. ex., membre de la famille immédiate ou parent, tuteur ou principal prestataire de soins) pour tous les patients, puis limiter leurs déplacements en leur demandant de se rendre directement au chevet du patient puis de ressortir immédiatement de l’établissement après leur visite. Ils doivent subir un contrôle des signes et des symptômes de la COVID‑19 à chaque visite, et être interdits d’entrée au moindre signe ou symptôme.
- Il faut indiquer aux visiteurs : de porter un masque médical lorsqu’ils se trouvent dans l’établissement (voir ci‑dessus Port du masque et protection des yeux pendant toute la durée des quarts de travail ou des visites); de l’importance de des laver les mains au moyen d’un désinfectant à base d’alcool; du moment (p. ex., à l’entrée dans l’établissement et dans la chambre du patient et à la sortie de ceux-ci, après avoir touché le patient ou toute surface de l’environnement du patient, avant d’enfiler et après avoir retiré leur masque) et de la façon de pratiquer l’hygiène des mains.
- Avant d’entrer dans la chambre d’un patient qui fait l’objet de précautions contre la transmission par gouttelettes et par contact ou de précautions additionnelles, les visiteurs doivent s’adresser à un travailleur de la santé (p. ex., une infirmière du patient), qui évaluera le risque pour la santé des visiteurs et leur capacité à respecter les pratiques de base et les précautions additionnelles. Ils doivent être conseillés et supervisés quant à l’utilisation appropriée de l’EPI pour se protéger contre la transmission par gouttelettes et par contact, y compris quant au port d’un masque médical. Si les visiteurs ne sont pas en mesure de se conformer aux précautions additionnelles à prendre, les visites leur seront refusées.
Surveillance et évaluation
Les établissements de soins actifs doivent veiller à ce que des processus soient en place pour la surveillance des résultats et des événements liés à la gestion des patients chez qui la COVID‑19 est soupçonnée ou confirmée. Voici quelques exemples de ces processus :
- Une surveillance de la part des responsables de la SST et un suivi auprès des travailleurs de la santé relativement aux signes et aux symptômes de la COVID‑19.
- Une surveillance des pratiques liées à l’hygiène des mains et à l’utilisation de l’EPI pour les pratiques de base et les précautions contre la transmission par gouttelettes et par contact.
- Une surveillance des pratiques de PCI au triage et dans tous les endroits où l’on donne des soins aux patients.
- Une surveillance du respect des pratiques de PCI lors des IMGA.
- Une évaluation des séances de formation destinées aux travailleurs de la santé relativement à la COVID‑19.
- La surveillance des pratiques de nettoyage et de désinfection de l’environnement.
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