Maladie de Lyme : Pour les professionnels de la santé 

Sur cette page

Maladie de Lyme et autres maladies transmises par les tiques

La maladie de Lyme est une maladie zoonotique à transmission vectorielle causée par la bactérie Borrelia burgdorferi. La bactérie est un spirochète transmis par des tiques femelles adultes et nymphes infectées par certaines espèces du genre Ixodes. Les tiques principalement responsables de la maladie de Lyme sont les suivantes :

  • Tique à pattes noires (Ixodes scapularis)

  • Tique occidentale à pattes noires (Ixodes pacificus)

Ces espèces de tiques se nourrissent d'une variété de mammifères et d'hôtes aviaires, notamment :

  • les chevreuils
  • les rongeurs
  • les espèces d'oiseaux qui fouillent le sol pour y trouver de la nourriture

Certains de ces hôtes servent de réservoirs dans lesquels circule la bactérie.

Borrelia burgdorferi est l'agent pathogène le plus souvent détecté chez ces espèces de tiques. Toutefois, d'autres agents pathogènes qui peuvent causer des maladies chez les humains sont parfois détectés dans ces tiques, notamment :

  • Anaplasma phagocytophilum, l'agent de l'anaplasmose
  • Babesia microti, l'agent de la babésiose
  • Une souche du virus Powassan
  • Borrelia miyamotoi, agent de fièvre récurrente transmise par les tiques
  • Borrelia mayonii (maladie semblable à la maladie de Lyme)

La plupart des infections à Borrelia burgdorferi surviennent pendant les mois chauds, mais des cas de maladie de Lyme ont été signalés tout au long de l'année. Les tiques peuvent être actives lorsque la température est constamment au-dessus du point de congélation et que le sol n'est pas couvert de neige.

Compte tenu de l'augmentation du nombre de cas de maladie de Lyme au Canada, les professionnels de la santé sont encouragés à se tenir bien informés au sujet de cette maladie. La plupart des cas de maladie de Lyme peuvent être pris en charge avec succès grâce à un diagnostic précoce et à un traitement approprié.

Manifestations cliniques

La période d'incubation de l'infection localisée précoce est de 3 à 30 jours.

Il est important de noter que certaines personnes atteintes de la maladie de Lyme présentent peu de symptômes ou n'en présente aucun. D'autres peuvent souffrir de symptômes graves.

Il se pourrait que les symptômes n'apparaissent que plusieurs semaines après la morsure initiale. Dans ce cas, la personne peut ne pas se rappeler qu'elle a été mordue ou ne pas associer ses symptômes à la morsure de tique. De plus, comme la tique à pattes noires est très petite, et que sa morsure n'est pas douloureuse, certaines personnes ne sauront même pas qu'elles ont été mordues par une tique.

Les manifestations cliniques ne sont pas nécessairement propres au stade de l'infection. Elles apparaissent parfois en stades qui se chevauchent chez certains patients non traités.

Stade localisé précoce de la maladie de Lyme (3 à 30 jours)

Habituellement, la maladie de Lyme au stade localisé précoce se présente comme une maladie aiguë caractérisée par :

  • des symptômes ressemblant à ceux de la grippe, comme :
    • fièvre
    • malaises
    • myalgie
    • maux de tête
    • douleurs articulaires
  • une lymphadénopathie
  • un érythème migrant
Érythème migrant

Un érythème migrant s'étend à plus de 5 cm de diamètre au site de la morsure de tique. Il est habituellement indolore et non prurigineux. Dans bien des cas, un érythème migrant ne présente pas de forme de cible classique.

Chez la plupart des patients, l'érythème migrant apparaît dans les sept jours suivant la morsure de tique initiale. Cependant, la période d'incubation peut varier de 3 à 30 jours. Chez les patients ayant une peau foncée, l'éruption cutanée peut apparaître davantage comme une ecchymose, ce qui le rend difficile à diagnostiquer.

Une lésion érythémateuse est une réaction d'hypersensibilité à la morsure de la tique elle-même et non un érythème migrant. Une lésion érythémateuse survient dans les 24 heures, a un diamètre inférieur à 5 cm et ne s'étend pas avec le temps. L'observation de la lésion pendant 48 heures ou plus est nécessaire pour confirmer son expansion et s'il a présence d'un érythème migrant.

Images d'érythème migrant sur une peau pâle

Image 1 : Une éruption cutanée appelée érythème migrant peut se développer en forme de cible au site de la morsure d'une tique. Elle est représentée ici sur la partie supérieure d'un bras.

Image 2 : Un érythème migrant de forme ovale qui peut prendre une forme de cible.

Image 3 : Un érythème migrant qui est uniformément rouge et n'apparaît pas avec une forme de cible classique.

Image 4 : Un érythème migrant avec une lésion vésiculeuse centrale, parfois confondu avec une morsure d'araignée.

Image 5 : Un érythème migrant de couleur bleu-violet, qui se distingue d'une ecchymose en raison de sa bordure clairement définie.

Image 6 : Lésions multiples d'érythème migrant, prenant des formes variables.

Source : Dr John Aucott, Université Johns Hopkins

Images d'érythème migrant sur une peau foncée

Image 7 : Érythème migrant sur l'épaule droite.
Source : Centers for Disease Prevention and Control des États-Unis, Bibliothèque d'images de santé publique

Image 8 : Érythème migrant à l'arrière de la partie supérieure du bras.
Source : Dr John Aucott, Université Johns Hopkins

Image 9 : Erythème migrant sans forme de cible à l'arrière du genou.
Source : Professeur Gary Wormser, Collège de médecine de New York

Stade disséminé précoce de la maladie de Lyme (moins de 3 mois)

Sans traitement, la bactérie causant la maladie de Lyme peut :

  • se disperser par la circulation sanguine et le système lymphatique vers d'autres parties du corps
  • endommager les tissus corporels à ces endroits, le plus souvent les systèmes nerveux et musculosquelettique

Les signes et symptômes peuvent comprendre :

  • fatigue et faiblesse générale
  • lésions multiples d'érythème migrant
  • symptômes neurologiques
  • méningite aseptique
  • neuropathie crânienne, en particulier la paralysie du nerf facial (paralysie de Bell)
  • encéphalite, encéphalomyélite, encéphalopathie subtile ou méningite séreuse (toutes rares)
  • radiculoneuropathie motrice et sensorielle et multinévrite
  • difficultés cognitives subtiles

Elle peut aussi causer une cardite de Lyme, qui peut se manifester de l'une des façons suivantes :

  • bloc auriculo-ventriculaire de haut degré (présentation la plus courante)
  • maladie ou dysfonctionnement du ganglion sinusal
  • bloc intra-atrial
  • fibrillation auriculaire
  • tachycardie supraventriculaire
  • bloc de branche
  • tachycardie ventriculaire et fibrillation

Les manifestations plus rares de la maladie de Lyme disséminée au stade précoce comprennent :

  • conjonctivite
  • kératite
  • hépatite bénigne
  • splénomégalie
  • uvéite
Stade disséminé tardif de la maladie de Lyme (plus de 3 mois)

Si la maladie de Lyme n'est pas traitée ou est diagnostiquée plus tard, elle peut persister pendant des mois ou des années.

Les symptômes musculosquelettiques possibles comprennent :

  • kyste poplité
  • épisodes intermittents d'enflure et de douleur dans une ou plusieurs articulations (en particulier les genoux et les autres grandes articulations) entraînant une arthrite chronique
  • si elle n'est pas traitée, l'arthrite peut réapparaître dans les mêmes articulations ou dans des articulations différentes

Les manifestations neurologiques et cognitives possibles surviennent en raison des effets sur le système nerveux central et périphérique. La présentation peut comprendre :

  • méningite
  • méningo-encéphalite
  • encéphalopathie légère subaiguë touchant :
    • la mémoire
    • la concentration
  • myélite
  • neuropathie crânienne
  • radiculopathie
  • polyneuropathie axonale chronique légère se manifestant comme :
    • paresthésie distale
    • douleur radiculaire (moins fréquente)

Les formes de présentation rares comprennent :

  • encéphalomyélite
  • leucoencéphalopathie
  • paralysie diaphragmatique causée par une paralysie du nerf phrénique entraînant une paralysie respiratoire ou une détresse respiratoire induite par la tique

Diagnostic clinique

Le diagnostic de la maladie de Lyme localisée précoce repose principalement sur les manifestations cliniques et s'appuie sur la présence d'érythème migrant, étayée par des antécédents d'exposition aux tiques à pattes noires.

Les tiques à pattes noires et les tiques à pattes noires occidentales peuvent se trouver à l'extérieur des zones à risque actuellement identifiées. Bien que des antécédents connus d'exposition aux tiques à pattes noires et à pattes noires occidentales contribuent au diagnostic, l'absence d'antécédents d'exposition n'exclut pas la maladie de Lyme.

Erythème migrant avec exposition aux tiques

Un patient qui présente un érythème migrant peut recevoir un diagnostic clinique de maladie de Lyme, s'il a des antécédents d'exposition à une tique. Les antécédents d'exposition à des tiques comprennent une morsure de tique récente, ou le fait de vivre dans une région où la maladie de Lyme est endémique ou d'en avoir visité une récemment.

Dans ce cas, il est recommandé d'administrer le traitement sans confirmation en laboratoire car les tests sérologiques ne sont pas sensibles à ce stade.

Pas d'érythème migrant avec exposition aux tiques

Si un patient a des antécédents d'exposition aux tiques et présente d'autres symptômes non spécifiques, comme des maux de tête, de la fièvre, des douleurs musculaires et articulaires, mais qu'il ne présente pas d'érythème migrant, il peut quand même avoir la maladie de Lyme.

Dans ce cas, des analyses en laboratoire sont recommandées, et des échantillons de phase aiguë et de convalescence (2 à 4 semaines après l'échantillon initial) peuvent être nécessaires pour obtenir une confirmation de laboratoire de la maladie de Lyme.

Toutefois, certaines personnes qui reçoivent un traitement pour une maladie de Lyme localisée précoce peuvent ne pas subir de séroconversion. Autrement dit, il est possible que les anticorps IgG ne soient pas détectés dans les analyses sérologiques effectuées sur des échantillons de convalescence.

Traitement

À la suite d'une exposition à des tiques, un patient atteint d'érythème migrant devrait être traité rapidement pour la maladie de Lyme, sans avoir à subir de tests sérologiques.

La plupart des cas de maladie de Lyme peuvent être traités avec succès à l'aide d'un traitement approprié.

Les patients qui sont traités avec un antibiotique approprié au début de la maladie (maladie précoce) ont tendance à se rétablir plus rapidement que ceux qui sont traités à des stades plus avancés de la maladie (maladie tardive).

La doxycycline, le céfuroxime axétil et l'amoxicilline sont les antibiotiques oraux les plus couramment recommandés. La doxycycline n'est pas recommandée pour les personnes enceintes.

Pour obtenir de plus amples renseignements :

Maladie de Lyme et grossesse

Les données actuelles sur la maladie de Lyme et la grossesse sont limitées.

Bien que la transmission de la maladie de Lyme pendant la grossesse soit possible, le risque de transmettre la maladie de Lyme à un bébé pendant la grossesse est considéré comme très faible.

Si une personne enceinte contracte la maladie de Lyme, elle peut être traitée de façon sécuritaire et efficace par l'administration d'antibiotiques. Un traitement précoce réduit le risque d'infection potentielle du placenta et de complications.

Pour obtenir de plus amples renseignements :

Patients présentant des symptômes persistants à la suite du traitement de la maladie de Lyme

La plupart des personnes atteintes de la maladie de Lyme précoce qui reçoivent les antibiotiques appropriés se rétablissent complètement. Toutefois, certains patients peuvent continuer d'avoir des symptômes persistants après le traitement.

La persistance de problèmes de santé à la suite du traitement, en particulier une forte fièvre, peut être due à une co-infection par un autre agent pathogène transmis par les tiques Ixodes. Cela exige une enquête sur la co-infection si l'antibiotique initial n'est pas efficace contre ces pathogènes.

Voici d'autres raisons qui peuvent expliquer l'absence de réponse :

  • Le diagnostic initial de la maladie de Lyme était erroné
  • Il y a une autre condition qui persiste (par exemple, fibromyalgie, dépression, maladie de l'articulation patellofémorale)
  • Un processus auto-immunitaire peut avoir été déclenché (par exemple, dans le cas d'une synovite du genou de la maladie de Lyme qui persiste pendant des mois après une antibiothérapie)
  • Des lésions tissulaires permanentes peuvent s'être produites (chez des patients ayant déjà eu des troubles neurologiques)

Analyses en laboratoire

Le test de laboratoire actuel pour la maladie de Lyme est l'analyse sérologique visant à déterminer la présence d'anticorps dirigés contre la bactérie Borrelia burgdorferi au moyen d'une méthode de dépistage à deux volets.

Les résultats des tests de laboratoire doivent être pris en compte dans le contexte de la présentation clinique et de la durée des symptômes. Il est important de comprendre les limites de ces analyses.

Bien que l'analyse sérologique à deux volets présente un degré élevé de sensibilité chez les patients qui présentent une infection tardive, des résultats faussement négatifs peuvent se produire dans les cas d'infection localisée précoce. Cela s'explique par le fait qu'il faut du temps à une personne pour générer une réponse anticorps qui peut être détectée. Cela reflète la lenteur de la réplication de la bactérie chez l'hôte.

Le résultat peut être négatif pour les patients traités tôt à l'aide d'antibiotiques.

Accréditation des laboratoires

Les analyses en laboratoire doivent être effectuées par un laboratoire de santé publique autorisé.

Tous les laboratoires de diagnostic du Canada utilisent des systèmes d'assurance de la qualité pour s'assurer que les analyses sont effectuées selon les normes les plus élevées en utilisant les meilleures pratiques de laboratoire. Ils possèdent des systèmes de qualité accrédités par des organismes comme :

  • Agrément Canada
  • le College of American Pathologists
  • l'Organisation internationale de normalisation

Ces systèmes sont pour toutes les procédures effectuées en laboratoire, y compris l'analyse sérologique de la maladie de Lyme.

Les lignes directrices des laboratoires canadiens pour le diagnostic de la maladie de Lyme respectent les normes internationales actuelles. Elles sont également conformes aux directives adoptées par les autorités de santé publique aux États-Unis et en Europe.

Il n'est pas recommandé :

  • d'effectuer des tests par l'intermédiaire de laboratoires non autorisés ou de laboratoires privés qui n'utilisent pas de tests approuvés par la Food and Drug Administration des États-Unis ou par Santé Canada ou
  • d'utiliser autres critères d'interprétation
Analyses sérologiques à deux volets

L'approche d'analyse sérologique à deux volets ou deux étapes est recommandée pour les tests sanguins visant à vérifier la présence d'anticorps dirigés contre Borrelia burgdorferi.

Dans un processus d'essai à deux étapes, aucun autre essai n'est recommandé si la première étape donne un résultat négatif.

Si la première étape donne un résultat positif ou équivoque, la deuxième étape doit être effectuée. Le résultat global est positif seulement lorsque le premier test est positif (ou équivoque) et que le second test est positif (ou pour certains tests équivoques).

Validée pour utilisation au Canada, cette approche comprend actuellement :

  • un essai immunoenzymatique (EIA)
  • un test de confirmation par immunobuvardage (p. ex., les transferts de Western ou les transferts linéaires) qui est effectué sur des échantillons positifs ou équivoques lors de l'EIA.

Pour améliorer la sensibilité de la détection précoce de la maladie de Lyme, on envisage de remplacer les immunobuvardages par un deuxième EIA comme solution de rechange à deux volets.

Les critères d'interprétation pour les essais EIA et immunobuvardages ont été normalisés et des résumés des approches diagnostiques pour la maladie de Lyme sont disponibles.

Si une analyse est requise, veuillez indiquer sur la demande la région d'exposition présumée (par exemple, Amérique du Nord ou Europe). Le lieu déterminera les trousses d'analyses spécifiques qui seront utilisées, car différents immunobuvardages sont utilisés lorsque l'exposition se produit en Europe par rapport à l'Amérique du Nord. Dans le cas d'une neuroborréliose présumée (ou d'une maladie de Lyme affectant le système nerveux central ou périphérique), l'analyse pour les anticorps IgM ou IgG intrathécales peut être utile. Consultez votre laboratoire de santé publique provincial.

Borrelia burgdorferi, au sens strict, est la génoespèce la plus commune de Borrelia en circulation en Amérique du Nord. Un petit nombre d'autres génoespèces du groupe B. burgdorferi au sens large (p. ex., B. garinii) dont la présence est connue en Europe ont été signalées au Canada. Elles semblent se limiter à des cycles de transmission uniques impliquant des oiseaux de mer et des tiques d'oiseaux de mer.

Les analyses sérologiques ne doivent pas être utilisées pour évaluer la réponse au traitement, car les anticorps persistent après le traitement. De plus, en raison de la persistance des anticorps, une analyse sérologique positive ne permet pas de faire la distinction entre une infection active et une infection passée.

Essais immunoenzymatiques

La plupart des EIA ont une sensibilité élevée s'ils sont effectués au moins deux semaines après l'exposition possible. Dans un petit pourcentage des cas, il peut y avoir réaction croisée avec les anticorps dirigés contre :

  • un virus (p. ex., virus Epstein-Barr)
  • certaines maladies auto-immunes (p. ex., le lupus)
  • des spirochètes commensales ou pathogènes (p. ex., syphilis)
Immunobuvardages

Les analyses par immunobuvardages sont effectuées uniquement si le résultat de l'EIA est positif ou équivoque. Elles sont très spécifiques et peuvent être utilisées pour exclure d'autres infections ou problèmes de santé. De faux négatifs peuvent se produire si le test est effectué avant que les anticorps IgG ne se développent, ce qui se produit habituellement quatre semaines après l'infection.

Comme les anticorps IgM peuvent persister pendant des mois et même des années (malgré un traitement antibiotique efficace), il est possible qu'un immunobuvardage IgM positif :

  • n'indique pas une infection active
  • ne constitue pas une preuve suffisante pour diagnostiquer la maladie active chez les patients présentant des symptômes de plus longue durée

Pour ce faire, un immunobuvardage IgG positif est nécessaire.

Dans le cas des patients présentant la maladie depuis plus d'un mois, de nombreux laboratoires de diagnostic et certains fournisseurs de soins de santé indiquent que seule l'analyse IgG doit être effectuée (et non l'analyse IgM).

La Food and Drug Administration des États-Unis a approuvé des tests de dépistage de la maladie de Lyme qui utilisent deux essais EIA, remplaçant l'immunobuvardage habituel par un deuxième EIA. Les Centers for Disease Prevention and Control des États-Unis ont approuvé cette nouvelle analyse à deux volets ou deux EIA modifiés. Elle a été recommandée spécifiquement pour les patients atteints de la maladie de Lyme localisée précoce en raison de l'amélioration de la sensibilité dans cette cohorte de patients.

Le dépistage standard à deux volets peut encore être utilisé au stade disséminé tardif de la maladie. Le Réseau des laboratoires de santé publique du Canada envisage de mettre en œuvre l'approche à deux EIA pour la maladie de Lyme quand suffisamment de données auront été recueillies sur les patients canadiens.

Figure 1. Antécédents d'exposition aux tiques

Figure 1 : Texte descriptif

Ce diagramme montre les mesures qu'un professionnel de la santé peut prendre lorsque son patient a des antécédents d'exposition aux tiques.

Si le patient a des antécédents d'exposition aux tiques* et des signes de la maladie de Lyme localisée précoce, y compris un érythème migrant, les analyses diagnostiques ne sont pas nécessaires. Le patient doit être traité en fonction des signes cliniques.

Il faut réaliser un essai immunoenzymatique si le patient a des antécédents d'exposition à des tiques et présente :

  • des signes objectifs de la maladie de Lyme disséminée
  • des signes de la maladie de Lyme localisée précoce sans érythème migrant

Si l'essai immunoenzymatique donne un résultat négatif :

  • envisager un autre diagnostique ou
  • soumettre un échantillon de suivi 3 à 6 semaines plus tard si les signes ou les symptômes de la maladie de Lyme persistent

Si l'essai immunoenzymatique donne un résultat positif ou équivoque :

  • effectuer des immunobuvardages IgM et IgG** sur des échantillons de phase aiguë et précoce
  • effectuer uniquement des immunobuvardages IgG** sur des échantillons de convalescence (>4 semaines)
  • envisager l'utilisation de protocoles d'essai et d'immunobuvardages européens pour les patients ayant des antécédents de voyage à l'extérieur de l'Amérique du Nord

* L'exposition aux tiques dans les localités où se trouvent des populations établies de tiques vecteurs est l'indication la plus solide d'un risque possible de la maladie de Lyme, mais des cas de maladie de Lyme sont signalés dans des régions qui ne sont pas des régions endémiques connues.
** Remplacement des immunobuvardages pour un deuxième EIA à l'étude pour la maladie de Lyme au stade localisé et disséminé précoce

Surveillance

Les cas signalés à l'Agence de la santé publique du Canada sont classés selon la définition nationale de cas de maladie de Lyme. Les cas signalés de 2016 à 2019 tiennent compte de la définition de cas de maladie de Lyme mise à jour.

La maladie de Lyme est devenue une maladie à déclaration obligatoire à l'échelle nationale en 2009, lorsque la première définition de cas à l'échelle nationale a été élaborée. Les maladies à déclaration obligatoire à l'échelle nationale sont des maladies infectieuses qui ont été établies par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux comme étant prioritaires dans le cadre des efforts de surveillance et de contrôle. La définition de cas à l'échelle nationale a été mise à jour en 2016.

Le système national de notification est un système de déclaration volontaire et reçoit les cas déclarés par les autorités de santé publique provinciales et territoriales. Les provinces et les territoires ont leurs propres lois sur la déclaration des maladies infectieuses prioritaires sur leur territoire. S'ils répondent à la définition de cas, les provinces et les territoires signalent les cas nouvellement diagnostiqués de maladie de Lyme à l'Agence de la santé publique du Canada.

Abonnez-vous à la liste d’envoi

Abonnez-vous à la liste d’envoi zoonoses pour recevoir des mises à jour régulières concernant nos travaux sur les zoonoses, notamment celles pouvant être transmises par la piqûre d’une tique ou d’un moustique. En vous abonnant, vous serez au fait de notre travail en réponse à ces maladies.

Abonnez-vous

Liens connexes

Détails de la page

Date de modification :