Ressources cliniques pour la vaccination contre la mpox : Gestion des erreurs ou des écarts d'administration de vaccins
Sur cette page
- Préambule
- Mesures à prendre après la détection d'une erreur ou d'un écart
- Types d'erreurs ou d'écarts d'administration : Principes directeurs, mesures recommandées et exemples
Préambule
Ce document d'orientation est destiné aux prestataires de soins de santé. Il propose une approche de gestion du vaccin Imvamune lorsqu'il est administré d'une manière qui diffère des recommandations du fabricant telles qu'autorisées par Santé Canada et/ou le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI). On parle alors d'erreurs ou d'écarts d'administration du vaccin. Ce document s'appuie sur les directives élaborées par :
- Centers for Disease Control and Prevention's interim recommendations for JYNNEOS vaccine administration errors and deviations (en anglais seulement)
Nous avons également reçu l'avis du Comité canadien de l'immunisation et du secrétariat du CCNI.
Pour des conseils complets du CCNI, consultez :
- Vaccins contre la variole et la mpox : Guide canadien d'immunisation
- Déclarations et publications du CCNI : Vaccins contre la variole et la mpox
Il existe peu de preuves pour guider la gestion de ces situations. Ce document fournit uniquement des conseils. Veuillez noter que les protocoles provinciaux et territoriaux peuvent différer de ce document d'orientation. Le jugement clinique est nécessaire pour prendre les décisions appropriées concernant les erreurs et les écarts d'administration des vaccins et peut donner lieu à des décisions de gestion qui diffèrent de celles décrites dans le présent guide.
Veuillez noter que ce document ne doit être utilisé que pour gérer les erreurs ou les écarts qui se sont déjà produits. Afin d'éviter que des erreurs ou des écarts ne se produisent, veuillez suivre les directives provinciales ou territoriales, la monographie du produit et les recommandations des déclarations et des publications du CCNI lors de l'administration d'Imvamune. La formation, les ressources éducatives, les politiques et procédures et la surveillance sont des outils utiles pour soutenir la prévention des erreurs et des écarts.
Dans ce document, le terme « valide » fait référence à une dose qui est considérée comme acceptable aux fins de la gestion d'une erreur ou d'un écart.
Mesures à prendre après la détection d'une erreur ou d'un écart
Si une erreur ou un écart dans l'administration d'un vaccin est constaté par inadvertance, les professionnels de la santé doivent :
- informer le client de l'erreur ou de l'écart dans l'administration du vaccin dès que possible, et :
- expliquer toute implication ou recommandation pour les doses futures, la possibilité de réactions locales ou systémiques et l'impact sur l'efficacité du vaccin (si applicable et si connu)
- tenir compte de la culture, de l'âge, des capacités cognitives, de la langue parlée et d'autres marqueurs de diversité lors de la communication avec le client
- si le client est un enfant, informer les parents ou les tuteurs et l'enfant, comme il convient
- documenter l'erreur ou l'écart dans le dossier médical du client
- signaler toutes les erreurs, tous les écarts ou les quasi-accidents conformément aux processus de signalement de l'établissement, de l'organisme professionnel ou de la province ou du territoire, et vous pourriez également :
- signaler les erreurs ou les écarts au Système canadien de prévention et de déclaration des incidents médicamenteux (SCDPIM)
- remplir le formulaire de Déclaration de manifestations cliniques inhabituelles (MCI) à la suite d'une immunisation (ou celui de votre juridiction) et soumettez-le à l'autorité locale de santé publique si une erreur ou un écart d'administration d'un vaccin entraîne des MCI
- déterminer comment l'erreur ou l'écart dans l'administration du vaccin s'est produit et mettre en œuvre des stratégies pour éviter qu'elle ne se reproduise
Comme dans la pratique habituelle, lors de la gestion des erreurs et des écarts, il convient de s'enquérir des antécédents du client en matière d'effets indésirables suivant une vaccination précédente par Imvamune. S'il a présenté une réaction locale ou systémique importante, prenez votre décision de proposer les doses suivantes au cas par cas, en consultation avec un allergologue, un immunologiste ou un autre médecin approprié tel qu'indiqué.
Consultez le chapitre du Guide canadien d'immunisation consacré aux vaccins contre la variole et la mpox pour obtenir des renseignements sur l'administration du vaccin (y compris l'administration concomitante), l'innocuité et les effets indésirables.
Les tests sérologiques visant à évaluer l'immunité induite par le vaccin ne sont pas recommandés en cas d'erreurs ou d'écarts dans l'administration du vaccin.
Pour d'autres ressources sur les méthodes d'administration des vaccins, veuillez consulter le Guide canadien d'immunisation.
Types d'erreurs ou d'écarts d'administration : Principes directeurs, mesures recommandées et exemples
Erreurs de site ou voie
Principes directeurs
Imvamune est généralement administré par voie sous-cutanée, les sites recommandés étant la région au-dessus du triceps ou la partie antérolatérale de la cuisse. En cas de pénurie de vaccins, la voie intradermique peut également être utilisée.
Voir les voies et méthodes d'administration des vaccins, points d'injection dans le chapitre méthodes d'administration des vaccins : Guide canadien d'immunisation.
Voir dose, voie d'administration et calendrier dans le chapitre vaccins contre la variole et la mpox : Guide canadien d'immunisation.
Les sites et voies d'administration incorrects sont considérés comme valides si une dose appropriée a été utilisée.
Exemples
Site incorrect
Si un site autre que la région au-dessus du triceps ou de la cuisse antérolatérale est utilisé pour l'administration sous-cutanée :
- Ne pas répéter la dose.
- Informer le receveur (et ses parents ou son tuteur) de l'erreur ou de l'écart et du risque d'effets indésirables locaux et systémiques.
Voie incorrecte
Si une voie d'administration incorrecte (par exemple, une administration intramusculaire) a été utilisée avec la dose correcte (0,5 ml) :
- Ne pas répéter la dose.
- Informer le receveur du risque d'effets indésirables locaux et systémiques.
Si une voie incorrecte avec une dose trop faible a été utilisée, voir la section ci-dessous (« Une dose trop faible administrée autrement que par une voie sous-cutanée »).
Erreurs de dose : Une dose trop élevée, une dose trop faible ou une dose inconnue qui risque d'être inférieure à la dose autorisée
Principes directeurs
- La dose d'Imvamune est de 0,5 ml administrée par voie sous-cutanée. En cas de pénurie de vaccin, une dose de 0,1 ml administrée par voie intradermique peut également être utilisée pour la deuxième dose. Remarque : les erreurs liées à l'administration intradermique ne feront pas l'objet du présent document, car il n'y a pas de pénurie d'Imvamune au Canada et l'administration intradermique du vaccin n'est donc pas recommandée.
- Les doses trop élevées sont considérées comme valides.
- Les doses trop faibles doivent être répétées.
- Si la dose sous-cutanée est connue et peut être répétée le même jour de consultation, le reste de la dose peut être administré ce jour-là.
- Si la dose ne peut être répétée le même jour de consultation, ou si elle est inconnue, ou si elle a été administrée par une voie autre que la voie sous-cutanée, la dose complète doit être répétée dès que possible.
- Si la dose est répétée le même jour de consultation, il est préférable d'utiliser un site anatomique différent (par exemple, le membre opposé). Si l'utilisation d'un membre opposé n'est pas possible, la dose répétée doit être administrée à au moins 2,5 cm (1 pouce) de la dose précédente.
- En cas de répétition d'une dose après le premier jour de consultation, tout site d'injection approprié peut être utilisé.
Erreurs d'intervalle
Principes directeurs
Bien qu'Imvamune soit un vaccin vivant-atténué, il ne se réplique pas et, en ce qui concerne l'intervalle entre les doses, il peut être considéré comme similaire à un vaccin non vivant.
Intervalle recommandé : Le CCNI a recommandé que la deuxième dose d'Imvamune soit administrée au moins 28 jours (4 semaines) après la première dose.
Deuxième dose administrée moins de 28 jours après la première dose : L'ASPC a recommandé que si la série de vaccins a été administrée avec un intervalle de 23 jours ou moins, la deuxième dose soit considérée comme non valide et répétée au moins 28 jours après la dose non valide.
Deuxième dose administrée plus de 28 jours après la première dose : Les deux doses sont valides. Il n'est pas nécessaire de recommencer ou d'ajouter des doses à la série s'il y a un intervalle prolongé entre les doses.
Administration simultanée
Principes directeurs
Bien qu'Imvamune soit un vaccin vivant-atténué, il ne se réplique pas et peut être considéré comme similaire à un vaccin non vivant. La recommandation du CCNI est qu'Imvamune peut administrée de façon concomitante (c.-à-d. le même jour) ou à tout moment avant ou après d'autres vaccins vivants ou non vivants. Par conséquent, toutes les doses sont considérées comme valides si Imvamune est administré en concomitance ou à tout moment avant ou après tout autre vaccin. Si l'administration concomitante d'un autre vaccin est indiquée, chaque vaccin doit être administré dans un site anatomique différent (par exemple, un membre différent ou, si un membre différent n'est pas possible, à une distance d'au moins 2,5 cm [1 pouce]) avec un matériel d'injection différent.
Voir la Réponse rapide du CCNI : Mise à jour des directives provisoires sur l'Imvamune dans le contexte des éclosions actuelles de variole simienne et le chapitre du Guide canadien d'immunisation sur les vaccins contre la variole et la mpox.
Erreurs d'entreposage et de manipulation
Principes directeurs
Les erreurs ou écarts d'entreposage et de manipulation des vaccins déjà administrés nécessitent des considérations individuelles fondées sur les circonstances, en consultation avec le fabricant et les responsables locaux de la santé publique, et fondé sur un jugement clinique. Veuillez noter que le présent document n'a pas pour objet de fournir des conseils sur des produits qui n'ont pas encore été administrés. Pour ces informations, consultez les informations détaillées sur le stockage et la manutention fournies sur le site Web suivant, y compris les excursions autorisées : Imvamune : Températures d'entreposage, durée de conservation, l'expédition et des renseignements relatifs sur la variation de température.
En plus des informations fournies par le fabricant, d'autres facteurs doivent être pris en compte pour décider si une dose doit être répétée et quand elle doit l'être :
- Quelle est l'importance de l'écart? (par exemple, combien de temps le produit a-t-il été exposé à une température inappropriée et quel était l'écart de température? Combien de temps après la date de péremption le vaccin a-t-il été utilisé?)
- Y a-t-il eu d'autres erreurs ou écarts dans la dose précédente du client?
- Quels sont les facteurs de risque sous-jacents liés à la santé ou à la maladie du client pour une maladie grave ou une réaction moins qu'optimale au vaccin (par exemple, l'âge et les conditions d'immunodépression)?
- Le client a-t-il eu des effets indésirables importants après la dose précédente?
Des informations détaillées sur l'entreposage et la manipulation, y compris les excursions autorisées, sont fournies sur le site Web suivant : Imvamune : Températures d'entreposage, durée de conservation, l'expédition et des renseignements relatifs sur la variation de température. L'utilisation après une exposition de n'importe quelle durée (à l'exception du changement rapide de stockage du congélateur au réfrigérateur et de la préparation du produit pour l'administration) à une température égale ou supérieure à 20 °C n'est pas prise en charge.
En consultation avec le fabricant et les responsables locaux de la santé publique, si l'on estime que la dose dépasse les conditions d'entreposage et de manipulation autorisées ou les dates de péremption recommandées et que les informations disponibles indiquent que la dose n'est peut-être pas puissante ou qu'il n'y a pas d'informations permettant d'étayer sa puissance, la dose doit être considérée comme non valide et répétée.
- La dose répétée pourrait être proposée dès que possible ou jusqu'à 28 jours après la dose invalide, sur la base d'un jugement clinique de l'ampleur de l'excursion et du risque continu d'exposition.
Lors de la répétition d'une dose après une dose considérée comme non valide :
- Si la dose répétée est administrée le même jour de consultation, il est préférable d'utiliser un site anatomique différent (par exemple, le membre opposé). Si l'utilisation d'un membre opposé n'est pas possible, la dose répétée doit être administrée à au moins 2,5 cm (1 pouce) de la dose précédente.
- Si la dose est répétée après le jour de consultation, tout site d'injection approprié peut être utilisé.
- Le client doit être informé du risque d'effets indésirables locaux et systémiques.
Liens connexes
U.S. Centers for Disease Control and Prevention (CDC) :
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