Livre blanc conjoint Canada–États-Unis : Consommation de substances et méfaits pendant la pandémie de covid-19 et approches de la surveillance et réponses fédérales
Department of Health & Human Services des États-Unis, Office of the Assistant Secretary for Health
Washington (D.C.)
Department of Health & Human Services des États-Unis, Office of the Assistant Secretary for Planning and Evaluation
Washington (D.C.)
Department of Health & Human Services des États-Unis, Centers for Disease Control and Prevention
Atlanta, GA
Department of Health & Human Services des États-Unis, National Institutes of Health
Bethesda, Maryland
Santé Canada, Direction générale des substances contrôlées et du cannabis
Ottawa (Ontario)
Agence de la santé publique du Canada, Direction générale de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques
Ottawa, Ontario
Citation proposée
Santé Canada, Agence de la santé publique du Canada, et Department of Health and Human Services des États-Unis. Livre blanc conjoint Canada–États-Unis : Consommation de substances et méfaits pendant la pandémie de COVID-19 et approches de la surveillance et réponses fédérales. Ottawa, Ontario; Washington, D.C. : Department of Health and Human Services des États-Unis, Office of the Assistant Secretary for Health, 2022.
Résumé
La consommation de substances et les troubles liés à l’usage de substances (TUS), en particulier ceux qui entraînent des décès par surdose, sont des problèmes de santé publique importants qui transcendent les frontières. Pour de nombreux pays, la réduction de la consommation de drogues illicites, de l’utilisation abusive de médicaments sur ordonnance et des surdoses de drogues constitue un défi de longue date. L’urgence de santé publique (USP) causée par la pandémie de COVID-19 a présenté des défis supplémentaires et uniques aux efforts visant à réduire la consommation de substances, les surdoses et les méfaits liés aux drogues.
Ce livre blanc est un produit initial de collaboration du Groupe de travail sur la santé du Canada et des États-Unis (É.-U.) dans le cadre du Plan d’action mixte, une initiative de la Feuille de route 2021 pour un partenariat Canada–États-Unis renouvelé du président Biden et du premier ministre Trudeau, qui établit une coopération entre les deux pays afin de trouver des approches efficaces pour lutter contre la crise des surdoses d’opioïdes dans trois groupes de travail couvrant la sécurité frontalière, la santé et l’application de la loi. L’objectif de ce livre blanc est de fournir des informations sur la consommation de substances et les décès par surdose aux États-Unis et au Canada, les répercussions de la COVID-19 sur cette crise de santé publique et les mesures prises par les gouvernements des deux pays afin de répondre aux défis posés par la COVID-19. En outre, ce document décrira les approches de surveillance innovantes ou rapides adoptées pour suivre et comprendre les répercussions sur la consommation de substances et les surdoses pendant la pandémie de COVID-19.
La crise des surdoses aux États-Unis ne faiblit pas. De 1999 à 2019, le taux de mortalité par surdose aux États-Unis a augmenté de plus de 250 %. Si la crise des surdoses a évolué au fil du temps, elle est aujourd’hui largement caractérisée comme une crise alimentée par des décès impliquant des opioïdes synthétiques fabriqués illicitement, dont le fentanyl, et des stimulants résurgents tels que la méthamphétamine. Pendant la pandémie de COVID-19, les États-Unis ont observé une augmentation de 30 % des décès par surdose en 2020 par rapport à 2019, et des estimations provisoires ont indiqué une augmentation continue des décès par surdose de médicaments en 2021. Non seulement la pandémie a-t-elle eu un effet aggravant sur la consommation de substances et ses méfaits, mais elle a également mis en évidence les répercussions disproportionnées sur les personnes autochtones, noires et de couleur (PANDC). Comme pour beaucoup d’autres problèmes médicaux, il existe des disparités pour les personnes appartenant à la communauté PANDC en ce qui concerne les résultats et le traitement de la toxicomanie.
De même, le Canada a connu une augmentation constante des décès par empoisonnement involontaire entre 2007 et 2014, avec une mortalité en forte pente à partir de 2015 jusqu’à aujourd’hui. Bien que le fentanyl et les analogues du fentanyl fabriqués illicitement demeurent les principaux moteurs de la crise au Canada, l’approvisionnement en drogues non réglementées est hautement toxique et de composition imprévisible, et la consommation de plusieurs substances est courante. Dans la majorité des décès, diverses combinaisons d’opioïdes puissants, de stimulants ou de benzodiazépines sont détectées. Tout comme la crise des surdoses aux États-Unis, les répercussions disproportionnées de l’intoxication par des drogues sur certains nombreux groupes minoritaires caractérisés par la race ou le caractère ethnique au Canada, en particulier les communautés autochtones, sont également semblables.
La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions sur la consommation de substances et les décès par surdose, que le Canada et les États-Unis se sont efforcés de suivre à l’aide de divers systèmes de surveillance, notamment des modèles conceptuels et dynamiques, la surveillance des méfaits liés aux substances et les rapports officieux rapides au Canada, et des enquêtes en ligne, la surveillance syndromique et l'utilisation de tests de dépistage de drogues dans l’urine et de données sur la mortalité aux États-Unis. Pour les États-Unis, il s’agit notamment de l’expansion de la télésanté, de la publication des Practice Guidelines for the Administration of Buprenorphine for Treating Opioid Use Disorder, et de l’assouplissement des restrictions concernant la délivrance et l’administration des médicaments dans le cadre des programmes de traitement des opioïdes (PTO). Pour le Canada, cela comprenait des catégories d’exemption pour les pharmaciens et l’élaboration d’une série de documents d’orientation nationaux relatifs à la consommation de substances dans le contexte de la COVID-19.
Ce livre blanc n’est que le début des efforts de collaboration. Il faudra davantage d’échanges d’informations et d’autres efforts conjoints, y compris avec d’autres pays, pour mettre en commun les enseignements tirés et relever efficacement ces défis complexes et changeants en matière de santé publique. Au-delà de l’échange d’informations, il est nécessaire de décrire les nouveaux systèmes de surveillance qui ont vu le jour et d’étudier comment les perfectionner pour qu’ils puissent continuer à être utilisés et pour qu’ils puissent saisir et concentrer les efforts sur les personnes touchées de manière disproportionnée.
Remerciements
Ce livre blanc conjoint a été préparé par le Department of Health and Human Services des États-Unis sous la direction générale de l’Office of the Assistant Secretary for Health, Office of the Assistant Secretary for Planning and Evaluation, Centers for Disease Control and Prevention et National Institutes of Health, et par l’Agence de la santé publique du Canada/Santé Canada.
Les rédacteurs du livre blanc étaient
Commandant (Cdr) Gayle Tuckett, PharmD, Public Health Service des États-Unis, Policy et agent des programmes spéciaux, personnel de coordination des urgences antiterroristes, Office of the Center Director, Center for Drug Evaluation and Research, Food and Drug Administration, Silver Spring, Maryland.
Margot Kuo, maîtrise en santé publique, gestionnaire, épidémiologiste, renforcement des capacités intergouvernementales, Division des méfaits liés aux substances, Centre de surveillance et de recherche appliquée, Sous-direction de la santé des populations et de la prévention des maladies chroniques, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa (Ontario).
Capitaine (Capt) Christopher M. Jones, PharmD, DrPH, MPH, Public Health Service des États-Unis, directeur par intérim, National Center for Injury Prevention and Control, Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgie.
Wilson M. Compton, M.D., MPE, directeur adjoint, National Institute on Drug Abuse, National Institutes of Health, Bethesda, Maryland.
Meriam Mikre, maîtrise en santé publique, conseillère principale, Immediate Office, Office of the Assistant Secretary for Health, Office of the Secretary, Department of Health and Human Services des États-Unis, Washington, D.C.
Les auteurs ayant contribué à la rédaction de ce rapport sont
Margot Kuo, maîtrise en santé publique, gestionnaire, épidémiologiste, Renforcement des capacités intergouvernementales, Division des méfaits liés aux substances, Centre de surveillance et de recherche appliquée, Sous-direction de la santé des populations et de la prévention des maladies chroniques, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa (Ontario).
Capitaine (Capt) Christopher M. Jones, PharmD, DrPH, MPH, Public Health Service des États-Unis, directeur par intérim, National Center for Injury Prevention and Control, Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgie.
Wilson M. Compton, M.D., MPE, directeur adjoint, National Institute on Drug Abuse, National Institutes of Health, Bethesda, Maryland.
Michele Musgrove, directrice associée par intérim, Direction générale des substances contrôlées et du cannabis Santé Canada, Ottawa, Ontario.
Commandant (Cdr) Gayle Tuckett, PharmD, Public Health Service des États-Unis, Policy et agent des programmes spéciaux, personnel de coordination des urgences antiterroristes, Office of the Center Director, Center for Drug Evaluation and Research, Food and Drug Administration, Silver Spring, Maryland.
Daniel Schwartz, B. SC., analyste des politiques de santé comportementale, Office of Behavioral, Health, Disability, and Aging Policy, Office of the Assistant Secretary for Planning and Evaluation, Office of the Secretary, Department of Health and Human Services des États-Unis, Washington, D.C.
Tisamarie B. Sherry, MD, PhD, sous-adjointe adjointe, Office of Behavioral Health, Disability, and Aging Policy, Office of the Assistant Secretary for Planning and Evaluation, Office of the Secretary, Department of Health and Human Services des États-Unis, Washington, D.C.
Table des matières
- Résumé
- Remerciements
- La COVID-19 et les décès causés par la consommation de substances et à l’intoxication par des drogues
- Références
- Annexe
La COVID-19 et les décès causés par la consommation de substances et à l’intoxication par des drogues
Contexte
La lutte contre la consommation de substances et les décès dus aux opioïdes et autres drogues est une priorité commune à de nombreux pays. Les pays visés par le présent document sont le Canada et les États-Unis (É.-U.). Avant d'explorer les répercussions de la COVID-19 sur cet important problème de santé publique dans les deux pays, il est important de situer le contexte dans lequel les deux pays s'attaquaient à la consommation de substances et aux surdoses avant la pandémie de COVID-19.
Au Canada, les décès dus à l'intoxication causée par l'offre de drogues de rue ont commencé à augmenter en 2015, avec des taux de mortalité sans précédent reconnus en 2016, notamment dans les provinces de l'Ouest et en Ontario. En avril 2016, la Colombie-Britannique a déclaré une urgence sanitaire provinciale pour les décès accidentels liés à l'intoxication par des drogues illégales. Note de bas de page 1La surveillance nationale de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) estime qu'il y a eu 29 052 décès dus à une apparente intoxication par des opioïdes entre janvier 2016 et décembre 2021 dans tout le Canada.Note de bas de page 1 La majorité des décès sont survenus dans les provinces de la Colombie-Britannique (C.-B.), de l'Alberta et de l'Ontario, avec des taux élevés dans d'autres régions comme le Yukon et la Saskatchewan. Aucune province ou aucun territoire n'a été épargné, et le nombre de décès a augmenté dans les régions urbaines, rurales et éloignées. De 2016 à 2018, les tendances de la mortalité ont été extrêmes et ont augmenté chaque année, suivies d'une légère baisse en 2019.Note de bas de page 1 Ce résultat a été attribué à une réduction modérée de l'intoxication par des drogues de rue ainsi qu'à l'expansion des services de santé publique et de réduction des méfaits. Note de bas de page 2 Malheureusement, cette tendance à la baisse s'est inversée après le début de la pandémie de COVID-19.
La majorité des décès dus à l'intoxication par des drogues sont survenus chez des hommes et des personnes âgées de 20 à 59 ans, ce qui en fait l'une des principales causes de décès au Canada et le principal facteur de perte d'années de vie potentielles.Note de bas de page 1 Alors que le fentanyl et les analogues du fentanyl restent les principaux moteurs de la crise, la polytoxicomanie est la norme et l'offre non réglementée de drogues est à la fois hautement toxique et imprévisible, les décès impliquant la cooccurrence d'opioïdes puissants, de stimulants ou de benzodiazépines.
Aux États-Unis, on observe une augmentation constante des décès par surdose depuis les années 1980.Note de bas de page 3Au cours des 20 dernières années, la crise des surdoses aux États-Unis a été caractérisée par trois vagues, la morbidité et la mortalité étant principalement imputables aux opioïdes de prescription (1999-2010), puis à l'héroïne (2010-2013), et plus récemment, depuis 2013, à l'introduction d'opioïdes synthétiques illicites très puissants tels que le fentanyl et les analogues du fentanyl fabriqués illicitement. Bien qu'il y ait eu une légère baisse des décès par surdose entre 2017 et 2018, en raison de la prolifération des opioïdes de synthèse et de la résurgence des psychostimulants tels que la méthamphétamine, le taux de mortalité par surdose a de nouveau augmenté en 2019 avant la pandémie de COVID-19 aux États-Unis.Note de bas de page 4
Parmi les près de 70 630 décès par surdose de médicaments survenus aux États-Unis en 2019, 70 % impliquent un opioïde. En outre, 72,9 % des décès par surdose liés aux opioïdes impliquaient des opioïdes synthétiques autres que la méthadone (par exemple, le fentanyl fabriqué illicitement), ce qui en fait le principal facteur de ces décès par surdose.Note de bas de page 5 La plus forte augmentation des taux de mortalité liés aux opioïdes synthétiques, de 2018-2019, s'est produite dans l'Ouest, à 67,9 %; et la plus forte augmentation liée aux psychostimulants s'est produite dans le Nord-Est, à 43,8 %. Cela a mis en évidence un changement géographique dans les décès par surdose impliquant des opioïdes synthétiques et de la méthamphétamine, alors qu'auparavant, les plus fortes augmentations des décès impliquant des opioïdes synthétiques se situaient dans l'Est et les plus fortes augmentations des décès impliquant des psychostimulants dans le Midwest.Note de bas de page 6,Note de bas de page 7,Note de bas de page 8
Dans les deux pays, une forte proportion des décès implique une combinaison d'opioïdes, de stimulants ou de benzodiazépines, et cette tendance n'a fait que s'accentuer pendant la pandémie de COVID-19.
Les répercussions de la pandémie de COVID-19
Depuis le début de la pandémie de COVID-19 en 2020, des mesures d'atténuation communautaires, telles que des ordres de rester à la maison et de confinement, ont été largement mises en œuvre aux États-Unis. Les conséquences collatérales de ces mesures d'atténuation (p. ex., le stress économique, l'isolement social), associées aux changements dans la prestation des services et à la peur de la transmission du virus, ont eu des répercussions sur les habitudes de consommation de substances, la santé mentale et le soutien social, y compris le risque de méfaits liés à la consommation de substances.Note de bas de page 9
Pendant la pandémie, les gens ont de plus en plus souvent consommé des drogues en solitaire, à l'extérieur comme dans les résidences privées. En raison de la haute toxicité de l'approvisionnement, la consommation de drogues de façon solitaire a été déterminée comme un facteur de risque de conséquences graves et de décès. Depuis 2020, les décès et les méfaits liés à l'intoxication par des drogues ont en effet resurgi au-delà des niveaux antérieurs. Parmi les facteurs contributifs spécifiques, on peut citer : l'offre de drogues de plus en plus toxiques, l'augmentation des sentiments d'isolement, de stress et d'anxiété, et la diminution de la disponibilité et de l'accessibilité des services pour les personnes qui consomment des drogues.Note de bas de page 10,Note de bas de page 11,Note de bas de page 12,Note de bas de page 13,Note de bas de page 14,Note de bas de page 15,Note de bas de page 16
Les mesures adoptées pendant la pandémie de COVID-19 ont eu des répercussions sur la prestation de services aux personnes qui consomment des drogues, tels que les sites de consommation sûre, les services de prévention des surdoses et les services de sevrage et de traitement. Les changements comprennent la fermeture de services, la réduction des heures d'ouverture, la diminution de la capacité des soins en personne, l'augmentation des soins virtuels, l'allongement des temps d'attente et la réduction de la disponibilité des fournitures.Note de bas de page 9, Note de bas de page 17Ces changements peuvent être liés à des méfaits causés par la réduction de l'accès aux services, l'augmentation de la consommation de drogues en solitaire, l'absence d'injections assistées, l'échange et la réutilisation des fournitures (p. ex., les seringues), et la réduction de la santé et du bien-être. De plus, en raison des mesures d'atténuation communautaires, l'accès au traitement des troubles liés à l'usage de substances (TUS), y compris les médicaments contre les troubles liés à l'utilisation d'opioïdes (MCTUO), les services cognitivo-comportementaux et autres services de prévention des surdoses, les services de réduction des méfaits et les services de soutien au rétablissement peuvent avoir été limités. Cela est dû à la fermeture de cabinets médicaux et d'établissements de traitement, à la fermeture de programmes communautaires offrant des services de réduction des méfaits, à l'arrêt des traitements en personne et des services de soutien au rétablissement, ainsi qu'à des retards dans la recherche de soins en raison de crainte d'exposition à la COVID-19 lors de visites médicales.
Les fermetures de frontières, les restrictions de voyage et les perturbations associées à la production et au trafic de drogues peuvent également avoir eu des répercussions sur la disponibilité et la composition de l'approvisionnement en drogues au Canada.Note de bas de page 13 Le Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances a suggéré en mai 2020 que moins de drogues pourraient être entrées au Canada en raison de la perturbation de l'approvisionnement en précurseurs, de la fermeture d'installations de synthèse de drogues à l'étranger et de la perturbation des routes maritimes.Note de bas de page 18 Les changements dans la disponibilité des substances peuvent contribuer à des pénuries de médicaments, à une toxicité accrue, à la constitution de stocks et à des changements dans la tolérance des personnes qui consomment des drogues, ce qui peut accroître les méfaits liés aux substances.Note de bas de page 19 La composition de l'approvisionnement en médicaments peut également avoir changé, car le fentanyl a contribué davantage aux décès liés aux opioïdes en Ontario et en Alberta pendant la pandémie de COVID-19 qu'avant, et la Colombie-Britannique a signalé des concentrations plus élevées de fentanyl dans l'approvisionnement en médicaments en 2020 et 2021.Note de bas de page 5, Note de bas de page 19, Note de bas de page 21, Note de bas de page 22
D'autres services sociaux et de santé ont également été touchés pendant la COVID-19, notamment les services médicaux, les pharmacies, les programmes de santé mentale et de traitement des dépendances, ainsi que les aides telles que les programmes de logement et d'alimentation.Note de bas de page 23, Note de bas de page 24 Les perturbations de ces services peuvent entraîner une baisse de la qualité des soins de santé et des difficultés d'accès aux soins habituels et aux médicaments. Les modifications apportées aux services sociaux et de santé peuvent également entraîner des difficultés d'accès à des produits de première nécessité tels que la nourriture, le logement, les toilettes et les vêtements, ce qui contribue à détériorer la santé physique et mentale.Note de bas de page 9, Note de bas de page 16
Semblables à d'autres conditions médicales, des disparités existent à la fois dans le fait de contracter et le traitement de diverses maladies, les personnes de la communauté PANDC étant touchées de manière disproportionnée. Il en va de même en ce qui concerne la consommation de substances psychoactives chez ces personnes avant et pendant la pandémie de COVID-19. Au Canada, les populations autochtones ont toujours été touchées de manière disproportionnée par les méfaits de la toxicomanie et, à l'aube de la crise de la toxicomanie, puis de la pandémie de COVID-19, cette réalité s'est perpétuée.Note de bas de page 25 Aux États-Unis, la COVID-19 a touché de manière inégale de nombreux groupes minoritaires caractérisés par la race ou le caractère ethnique, les exposant davantage au risque de tomber malade, de contracter une maladie grave et de mourir de cette maladie. L'ajout de la consommation de substances aggrave encore ces répercussions disproportionnées. Alors que les taux de consommation d'opioïdes illicites parmi les Noirs et les Hispaniques ou les Latinos sont semblables à ceux de la population générale, les Noirs ont connu la plus forte augmentation du taux de mortalité par surdose d'opioïdes synthétiques non à la méthadone (p. ex., le fentanyl fabriqué illicitement) en raison de l'accès limité aux services de prévention, de traitement et de récupération des TUSNote de bas de page 26 En outre, des recherches récentes ont montré que les personnes afro-américaines ayant reçu un diagnostic récent de trouble de la consommation d'opioïdes étaient plus de quatre fois plus susceptibles de développer la COVID-19, par rapport aux Blancs.Note de bas de page 27
Répercussions de la consommation de substances psychoactives sur la COVID-19
Bien que l'objectif principal de ce document soit d'explorer les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur la consommation de substances et les surdoses, il est important de souligner toute répercussion de la consommation de substances sur la COVID-19. Les TUS sont considérés comme un état pathologique sous-jacent; les personnes souffrant de troubles de l'attention sont plus susceptibles de contracter la COVID-19 et de souffrir de ses conséquences, notamment d'un risque accru de maladie grave et de décès.Note de bas de page 23
Aux États-Unis, une étude financée par les National Institutes of Health a révélé que les taux d'hospitalisation et de décès liés à la COVID-19 étaient plus élevés chez les personnes ayant des antécédents de TUS que chez les autres, soit 41,0 % contre 30,1 % et 9,6 % contre 6,6 %, respectivement. Après avoir analysé des millions de dossiers de santé électroniques, les enquêteurs ont constaté que si les personnes souffrant de troubles de l'alimentation constituaient 10,3 % de la population totale de l'étude, elles représentaient 15,6 % des cas de COVID-19. De plus, les personnes ayant un dossier récent concernant un TUS étaient plus susceptibles que les autres de contracter la COVID-19, un effet qui était le plus fort pour les personnes souffrant de troubles de l'usage d'opioïdes, suivi par les troubles du tabagisme.Note de bas de page 23
Un objectif majeur des efforts en matière de santé publique durant la pandémie était de réduire la probabilité qu'un individu développe une maladie grave. Les personnes souffrant d'affections préexistantes ou de comorbidités et présentant un risque accru de maladie grave étaient au centre des stratégies d'intervention. Bien que l'augmentation de l'âge soit le principal facteur prédictif de la gravité de la situation, certaines études canadiennes et américaines examinant les effets de diverses comorbidités ont cerné comme facteurs de risque la toxicomanie et d'autres problèmes liés à la consommation de substances.Note de bas de page 24, Note de bas de page 28 Une étude sur les cas de COVID-19 diagnostiqués en laboratoire en Colombie britannique a révélé que la consommation de substances psychoactives augmentait le risque d'hospitalisation pour la COVID-19.Note de bas de page 24 Les comorbidités associées à la consommation chronique de substances, telles que l'arythmie, l'insuffisance cardiaque, l'infarctus du myocarde, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), l'hypertension pulmonaire et le diabète, sont également des facteurs de risque d'infection à la COVID-19 et d'autres problèmes plus graves. Note de bas de page 20, Note de bas de page 29, Note de bas de page 30
Mesures prises par le gouvernement en matière de politique et de programme
Mesures politiques canadiennes
Le gouvernement du Canada a pris un certain nombre de mesures ciblées afin de réduire le risque de préjudice pour les personnes qui consomment des substances.
Mesures réglementaires visant à améliorer l'accès aux médicaments, aux services et aux soins :
Avant la pandémie, il existait un certain nombre de sites de consommation supervisée (SCS) dans plusieurs provinces du Canada. Ces sites varient en matière d'espace physique, de modèles opérationnels, de services associés et de personnel, mais tous disposent d'un personnel formé pour favoriser une consommation plus sûre de substances, pour répondre à une surdose et pour orienter les patients vers d'autres services. Ces sites ont obtenu des dérogations fédérales à l'égard de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances et répondent aux exigences de base en matière de rapports et de fonctionnement. Les SCS offrent depuis longtemps des espaces de consommation sûrs aux personnes consommant des drogues illégales, mènent des activités de réduction des méfaits et de prévention des surdoses, et n'ont enregistré aucun décès à ce jour.
En réponse à la pandémie de COVID-19, Santé Canada (SC) a permis à chaque province et territoire d'établir de nouveaux espaces temporaires où les gens peuvent consommer des substances sous surveillance afin de réduire le risque de décès par surdose au sein des SCS, des refuges ou d'autres sites temporaires existants, selon les besoins. Ces espaces temporaires visaient à réduire le risque de surdose dû à la consommation de drogues en solitaire tout en permettant aux gens de respecter les mesures de distanciation physique. Afin de s'assurer que les gens puissent continuer à avoir accès aux médicaments essentiels et aux services de réduction des méfaits, SC a publié de nouvelles exemptions de catégorie afin de permettre aux pharmaciens de prolonger et renouveler les ordonnances, transférer les ordonnances à d'autres pharmacies et permettre à d'autres personnes de délivrer aux patients des ordonnances contenant des substances contrôlées. Cela a permis d'assurer un accès continu aux médicaments pour le traitement des TUS et la gestion d'autres conditions de santé, comme la douleur chronique.
Fournir des informations et des conseils
Grâce au financement des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), L'Initiative canadienne de recherche sur l'abus de substances (ICRAS) a élaboré une série de documents d'orientation nationaux sur la consommation de substances psychoactives dans le contexte de la COVID-19, qui sont disponibles sur le site Web de l'Initiative canadienne de recherche sur l'abus de substances (ICRAS) :
- Soutien à la télémédecine pour les services de toxicomanie
- Venir en aide aux personnes qui utilisent des substances pendant la pandémie de COVID-19
- Venir en aide aux personnes consommatrices de substances dans les milieux de soins de courte durée pendant la pandémie de COVID-19
- Médicaments et autres approches cliniques pour favoriser l'éloignement physique des personnes qui consomment des substances pendant la pandémie de COVID-19
- Stratégies visant à réduire la transmission du SRAS-CoV-2 dans les programmes de rétablissement par le soutien et les services résidentiels de traitement des toxicomanies
- Réduction des méfaits pour la sécurité des travailleurs pendant la pandémie de COVID-19
L'ICRAS entreprend également une évaluation rapide des problèmes que rencontrent les personnes qui consomment des drogues pendant la crise de la COVID-19 et des interventions des services de santé pour les soutenir.
Services aux Autochtones Canada a soutenu le développement de ressources en ligne adaptées à la culture pour les personnes qui utilisent des substances pendant la pandémie de COVID-19, y compris des fiches d'information et des ressources en ligne.
Le gouvernement du Canada finance des organisations telles que le Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances (CCDUS), qui a créé un centre d'information en ligne sur l'usage de substances et la COVID-19. Le centre comprend des publications d'experts du CCLAT et des liens vers d'autres ressources sur la consommation de substances et la COVID-19.
Recueillir des données probantes :
De nombreuses parties prenantes au Canada réclament une option plus sûre à l'approvisionnement en drogues illégales toxiques. SC a financé des projets pilotes au moyen du Programme sur l'usage et les dépendances aux substances (PUDS) qui fournit des médicaments prescrits de qualité pharmaceutique comme option plus sûre à l'approvisionnement en drogues illégales toxiques aux personnes qui présentent un risque élevé de surdose, sous la supervision d'un praticien de soins de santé autorisé, dans le but premier de sauver des vies et de prévenir les surdoses. Au cours de la pandémie de COVID-19, le nombre de projets en matière d'approvisionnement sécuritaire soutenus par le gouvernement fédéral a augmenté – en date du 6 juillet 2022, il y a plus de 20 initiatives soutenant une gamme de projets de prestation de services, de recherche, de transfert et d'échange de connaissances et une communauté de pratique nationale sur l'approvisionnement sécuritaire, pour un investissement total de plus de 67 millions de dollars. Deux millions de dollars ont été accordés à l'ICRAS par les IRSC pour mener une évaluation indépendante rigoureuse et pluriannuelle de plusieurs projets pilotes en matière d'approvisionnement sécuritaire, et une évaluation préliminaire qualitative indépendante de dix projets pilotes financés par le gouvernement fédéral, publiée au début de 2022, a été financée par SC.
En avril 2020, le gouvernement du Canada a annoncé un investissement de 115 millions de dollars dans l'intervention rapide en matière de recherche liée à la COVID-19 du Canada, y compris un financement pour l'initiative relative à la COVID-19 et à la santé mentale des IRSC dans les domaines suivants : science de la mise en œuvre et recherche interventionnelle auprès de la population pour étudier les répercussions de la pandémie de COVID-19 et de ses mesures de confinement sur la santé mentale et la toxicomanie, en collaboration avec quatre partenaires provinciaux; synthèse rapide des connaissances et mobilisation des données probantes actuelles sur les services de santé mentale et de toxicomanie, la prestation de ces services et les lignes directrices connexes, dans le contexte de la COVID-19; et évaluations régionales des répercussions de la COVID-19 sur les services de consommation supervisée.
Actions politiques des États-Unis
Some policies are temporary in nature, including those tied to the public health emergency (PHE) declaration for Le gouvernement américain a introduit plusieurs politiques au cours de la pandémie de COVID-19 visant à faciliter l'accès au traitement du trouble lié à l'utilisation d'opioïdes (TUO).Note [1] Certaines politiques sont de nature temporaire, notamment celles liées à la déclaration d'urgence de santé publique (USP) pour la COVID-19, tandis que d'autres sont permanentes. Cette section se concentre sur certaines mesures politiques qui concernent particulièrement les médicaments contre le TUO (méthadone et buprénorphine, en particulier) prises par le Department of Health and Human Services (HHS) et le Department of Justice (DOJ) des États-Unis.
Contexte de la réglementation de la méthadone et de la buprénorphine
L'utilisation de la méthadone et de la buprénorphine pour traiter le TUO est réglementée conjointement par la Substance Abuse and Mental Health Services Administration (SAMHSA) du Department of Health and Human Services (HHS) et par la Drug Enforcement Administration (DEA) du Department of Justice (DOJ). Ces médicaments ne sont généralement accessibles aux personnes souffrant de TUO que par l'intermédiaire d'établissements ou de praticiens de la santé qui répondent à des exigences particulières, comme décrites ci-dessous.
Les programmes de traitement des opioïdes (PTO) sont des établissements de soins de santé spécialisés qui proposent une gamme complète de services médicaux et psychosociaux aux patients souffrant de TUO, y compris la distribution de méthadone et de buprénorphine.Note de bas de page 31 Les PTO doivent être accrédités, certifiés par la SAMHSA et inscrits auprès de la DEA. La méthadone n'est disponible pour les personnes souffrant de TUO que par l'intermédiaire des PTO, à quelques exceptions près.
La prescription de buprénorphine pour le traitement du TUO est autorisée pour les praticiens (médecins, assistants médicaux, personnel infirmier praticien, personnel infirmier clinicien spécialisé, personnel infirmier anesthésiste certifié et personnel infirmier sage-femme certifié) qui reçoivent une dérogation de la DEA après avoir été approuvés par la SAMHSA.Note de bas de page 32 Les praticiens sont généralement limités au traitement de 30 patients au départ et peuvent progressivement augmenter leur limite à 100 et 275 en fonction du temps passé avec une dérogation.
Distribution et livraison de médicaments
Les règlements fédéraux actuels limitent la délivrance de doses de méthadone pour un usage non supervisé (« à emporter ») en fonction de la durée du traitement du patient, et chaque PTO a le pouvoir discrétionnaire de limiter l'approvisionnement à emporter.Note de bas de page 33 Par conséquent, de nombreuses personnes sont généralement tenues de se rendre quotidiennement dans un PTO pour recevoir leur dose. En réponse à la pandémie de COVID-19, la SAMHSA a autorisé les États à demander des exceptions générales aux exigences de temps de traitement afin de minimiser le risque de transmission de la COVID-19 dans les PTO et de préserver l'approvisionnement en équipements de protection individuelle.Note de bas de page 34 Ces exceptions ont permis aux PTO de délivrer jusqu'à 28 jours de doses de méthadone à emporter aux patients « stables » et jusqu'à 14 jours de doses à emporter pour les patients « moins stables ». Quarante-trois États et le district fédéral de Columbia ont reçu des exceptions. En novembre 2021, la SAMHSA a annoncé qu'elle prolongeait les normes modifiées de doses à emporter d'un an au-delà de l'expiration future de la déclaration en matière d'USP relative à la COVID-19, tout en poursuivant l'élaboration de règles visant à rendre ces flexibilités permanentes.Note de bas de page 35
Pour la durée de l'USP en matière de COVID-19, la DEA a également assoupli plusieurs exigences du programme de PTO afin d'atténuer les perturbations potentielles du traitement. Dans le cadre de ces normes assouplies, le personnel clinique des PTO, les autres membres autorisés des PTO, les agents de la force publique et les membres de la Garde nationale sont autorisés à effectuer des livraisons à domicile de méthadone et de buprénorphine aux clients soumis à une quarantaine ou à un isolement en raison de la COVID-19.Note de bas de page 36La DEA a également permis aux PTO d'utiliser à plusieurs reprises le même emplacement hors site pour distribuer de la méthadone et de la buprénorphine sans enregistrer séparément l'emplacement, sous réserve de certaines exigences.Note de bas de page 37,Note de bas de page 38 De plus, en juin 2021, la DEA a éliminé de façon permanente un moratoire sur l'approbation des composantes mobiles des PTO (p. ex., les fourgonnettes) et a renoncé aux exigences d'enregistrement distinctes.Note de bas de page 39
Une exception à l'exigence selon laquelle la méthadone doit être délivrée dans les PTO et la buprénorphine doit être délivrée dans les PTO ou prescrite par des prestataires exemptés existe dans les situations d'urgence. Les règles actuelles permettent aux praticiens enregistrés auprès de la DEA qui travaillent en dehors d'un PTO et qui n'ont pas de dérogation pour la prescription de buprénorphine de fournir de la méthadone pour un jour ou de la buprénorphine pour un maximum de trois jours pendant que leur patient est connecté à un traitement à long terme contre le SIDA.Note de bas de page 40 En mars 2022, la DEA a commencé à publier des exceptions qui permettent aux praticiens de délivrer trois jours de médicaments en une seule fois, pendant que l'agence travaille à intégrer ce changement dans ses règles.Note de bas de page 41
Télésanté
Historiquement, les praticiens doivent effectuer au moins une évaluation médicale en personne avec un patient avant de délivrer une ordonnance pour une substance contrôlée au moyen de la télésanté, avec plusieurs exceptions.Note de bas de page 42 Le HHS et le DOJ ont exercé une exception pour la COVID-19 PHE, qui permet la prescription de substances contrôlées au moyen de la télésanté à l'aide d'un dispositif de communication audiovisuel bidirectionnel en temps réel, sans visite initiale en personne.Note de bas de page 43 Pour la prescription de buprénorphine pour le traitement du TUO, la DEA a encore assoupli les exigences en autorisant l'utilisation d'appareils uniquement sonores (par exemple, le téléphone). Note de bas de page 44
La SAMHSA a également permis aux PTO d'amorcer un traitement à la buprénorphine après une visite de télésanté et de continuer à traiter les patients existants à la buprénorphine ou à la méthadone au moyen de la télésanté (à l'aide de dispositifs audiovisuels ou uniquement audio).Note de bas de page 45 L'initiation du traitement à la méthadone continue toutefois de nécessiter une évaluation médicale en personne. En outre, les Centers for Medicare et Medicaid Services ont modifié les exigences de couverture de Medicare au cours de l'USP relative à la pandémie de COVID-19 pour permettre aux composantes de thérapie et de conseil des services de PTO d'être menées au moyen de la télésanté (y compris l'utilisation d'appareils uniquement audio).Note de bas de page 46
Exigences relatives à la dérogation pour la buprénorphine
La procédure d'obtention d'une dérogation pour prescrire de la buprénorphine implique traditionnellement de suivre une formation (à quelques exceptions près) et de soumettre une déclaration d'intention à la SAMHSA, dans laquelle le praticien certifie sa capacité à fournir ou à orienter les patients vers des services de conseil et autres services auxiliaires.Note de bas de page 47 Reconnaissant que certaines exigences pour obtenir une dérogation peuvent constituer un obstacle à la disponibilité du traitement, le HHS a publié en avril 2021 Department of Health & Human Services Practice Guidelines for the Administration of Buprenorphine for Treating Opioid Use Disorder qui simplifie le processus permettant aux praticiens admissibles de recevoir des dérogations pour traiter jusqu'à 30 patients souffrant de TUO.Note de bas de page 48 Selon ces lignes directrices, les praticiens sont désormais exemptés des exigences liées à la formation et à la certification des capacités de conseil et autres services auxiliaires s'ils ne souhaitent pas traiter plus de 30 patients. La formation et la certification des capacités en matière de conseil et de services auxiliaires sont toujours nécessaires pour obtenir une dérogation permettant de traiter plus de 30 patients.
Efforts pour comprendre les répercussions sur la consommation de substances et les overdoses pendant la pandémie de COVID-19
Sources de données des États-Unis
Compte tenu de cette évolution aux États-Unis, on a très tôt cherché à comprendre comment la pandémie de COVID-19 avait des répercussions sur les habitudes de consommation de substances et les surdoses. Cependant, pour de multiples raisons, de nombreux systèmes de surveillance et sources de données traditionnellement utilisés aux États-Unis n'ont pas été en mesure de fournir un aperçu opportun de ces résultats. Tout d'abord, les résultats des principales enquêtes sur la prévalence de la consommation de substances, telles que le National Survey on Drug Use and Health (NSDUH), ne sont publiés qu'une fois par an, avec un décalage d'un an, ce qui veut dire que les résultats liés aux habitudes de consommation de substances de 2020 ne seraient pas publiés avant fin 2021. De plus, la NSDUH est une enquête en personne, et la collecte des données a été interrompue pendant les premiers mois de la pandémie, ce qui a encore retardé la collecte et la publication des données. D'autres sources de données clés présentent également des décalages dans les données qui ont rendu la surveillance en temps réel ou quasi réel difficile dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Par exemple, les données définitives concernant la mortalité utilisées pour suivre les décès par surdose ont un décalage de 12 mois, et les données sur les visites aux services d'urgence pour suivre les surdoses non mortelles au moyen du Healthcare Cost and Utilization Project ont un décalage d'au moins 24 mois.
Face à ces réalités, le personnel du HHS a recherché de nouvelles approches pour collecter, synthétiser et diffuser les données afin de surveiller les répercussions de la pandémie. Les sources de données nationales utilisées aux États-Unis pendant la pandémie de COVID-19 ont inclus plusieurs systèmes. Le suivi des décès par surdose comprend à la fois des données définitives et des données provisoires à diffusion rapide provenant du National Vital Statistics System (NVSS) des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), ainsi que des données détaillées sur les décès provenant du State Unintentional Drug Overdose Reporting System (SUDORS). Les données sur les visites aux services d'urgence proviennent du système de la Drug Overdose Surveillance and Epidemiology (DOSE) du CDC, qui exploite les données des dossiers médicaux électroniques du National Syndromic Surveillance Program du CDC en plus des données sur les congés et la facturation des hôpitaux. Les données d'essais toxicologiques urinaires exclusifs ont fourni des informations provenant de systèmes de tests à grande échelle. Les enquêtes transversales ont fourni des informations sur la santé mentale et les résultats liés à la toxicomanie chez les adultes et les jeunes. Chacune de ces sources est décrite plus en détail ci-dessous.
Sources de données canadiennes
Les enquêtes régulières sur la consommation d'alcool et de drogues au sein de la population générale et des jeunes canadiens n'étaient pas au point de recueillir des données ou ont été retardées dans les premiers jours de la pandémie de COVID-19. C'est le cas de l'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues chez les élèves, menée en milieu scolaire et en personne. L'Enquête canadienne sur le cannabis a toutefois continué à recueillir des informations par voie électronique, notamment les effets de la COVID-19 sur la consommation de cannabis. De plus, l'Enquête sur les sites de consommation supervisée (SCS) durant la pandémie menée par SC a permis de recueillir des informations sur les répercussions de la COVID-19 sur la prestation de services SCS (fermeture de sites, changement de modèles de prestation, etc.) et sur les comportements de consommation de substances psychoactives parmi les clients, entre autres objectifs. Deux périodes de collecte de données ont été réalisées pendant la pandémie, et elles sont enrichies par les données recueillies mensuellement par SC au sujet des SCS.
La fourniture à l'ASPC de données sur les décès apparemment liés à l'intoxication par des opioïdes et des stimulants, aux fins de signalement national, est facilitée par la présence d'agents de santé publique chargés des méfaits liés à la consommation de substances (ASP des MLCS) dans la plupart des provinces et territoires canadiens. Il s'agit des épidémiologistes fédéraux déployés depuis 2018 pour soutenir le renforcement des capacités de surveillance des compétences. Ces personnes peuvent soutenir les bureaux de la santé publique, du coroner ou du ministère de la Santé. Au début de la pandémie, des données et des renseignements rapides pour soutenir la sensibilisation croissante à l'exacerbation des événements mortels et non mortels liés à l'intoxication par des médicaments dans les PT ont été fournis, coordonnés ou vérifiés sur le terrain par les ASP des MLCS. Le prépositionnement de ces ressources humaines qualifiées est devenu essentiel pour détecter les signaux précoces, afin d'informer les actions fédérales efficaces pour soutenir les activités d'intervention urgentes des PT.
Avant la pandémie, les coroners et les médecins légistes des provinces et des territoires canadiens collaboraient déjà à l'amélioration de la normalisation de la classification des cas et des pratiques de signalement afin d'accroître la qualité et l'exhaustivité des données représentatives nationales. En plus de cette initiative, des données concernant la mortalité destinées à être agrégées et signalées à l'échelle nationale étaient déjà obtenues au moyen de diverses ententes de mises en commun de données entre l'ASPC et les provinces et territoires, souvent par les ASP des MLCS, et soumises au Groupe de travail sur la surveillance des surdoses et décès liés aux substances (GT-SSDD), et des éléments de données supplémentaires étaient échangés dans le cadre de l'Étude nationale d'examen des dossiers.
- Données provisoires sur la mortalité – Dans la plupart des provinces et territoires canadiens (PT), les bureaux des coroners et des médecins légistes rendent compte des décès dus à l'intoxication par des drogues. Les données sont fournies à l'ASPC pour les rapports nationaux sur les décès apparents dus à l'intoxication par des opioïdes et des stimulants.
- Données sur les hospitalisations – Les données recueillies par l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) et préparées par SC sont utilisées pour les rapports nationaux sur les hospitalisations pour empoisonnement lié aux opioïdes et aux stimulants.
- Données sur les services médicaux d'urgence (SMU) – Les SMU provinciaux sont en mesure, de façon variable, de fournir des données sur les cas de surdose avec intervention paramédicale pour les rapports nationaux.
Structure de surveillance des États-Unis : S'adapter pendant la pandémie de COVID-19
Pour répondre au besoin d'informations rapides afin d'orienter les pratiques et l'élaboration des politiques et pour remédier aux difficultés de collecte de certains types de données pendant la pandémie de COVID-19, les outils de surveillance utilisés aux États-Unis ont été ajustés pour contourner les décalages en matière de données des systèmes de surveillance traditionnels.
Données sur la mortalité aux États-Unis
Étant donné le délai habituel de 12 mois pour l'obtention de données définitives sur la mortalité à l'échelle nationale aux États-Unis, les CDC et d'autres entités de santé publique se sont appuyés sur des estimations provisoires des décès par surdose de drogues prévues aux États-Unis, dans l'ensemble et par État, à partir du NVSS des CDC pour comprendre les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les décès par surdose. Les données du NVSS saisissent tous les décès, y compris les décès par surdose, documentés sur les certificats de décès soumis par les bureaux d'état civil des États et des compétences aux États-Unis. Ces données provisoires ont généralement un retard de seulement 6 mois et fournissent donc des indicateurs précoces des tendances émergentes en matière de décès par surdose. En décembre 2020, les données des premiers mois de la pandémie étaient suffisantes pour réaliser une première évaluation selon laquelle, bien que les décès par surdose aient augmenté avant la pandémie de COVID-19, cette augmentation s'est accélérée au cours des premiers mois de la pandémie. Sur la base de ces données provisoires, les CDC ont publié un avis du réseau d'alerte sanitaire (HAN, de l'anglais Health Alert Network) – la principale méthode des CDC pour communiquer des informations sur les incidents urgents de santé publique – afin de sensibiliser au problème et de fournir des mesures à prendre pour contribuer à atténuer la hausse des décès par surdose.Note de bas de page 49
Les CDC ont désormais accéléré la disponibilité des données provisoires avec un tableau de bord de données qui fournit maintenant le nombre de décès par surdose prévu à l'échelle nationale et par État avec un décalage de quatre mois par rapport à la date du décès. Les CDC fournissent également des données provisoires sur la mortalité dans son système Wide-ranging Online Data for Epidemiologic Research – un système de type pointer-cliquer qui permet au public d'analyser les données sur la mortalité par diverses variables démographiques et géographiques avec un décalage de six mois maximum. Comme indiqué ci-dessous, les dernières données provisoires des CDC prévoient une augmentation continue des décès par surdose, en grande partie due aux opioïdes synthétiques tels que le fentanyl fabriqué illicitement et aux psychostimulants résurgents tels que la méthamphétamine.
Figure 1 - Équivalent textuel
Ce graphique à barres montre les décès par surdose de drogues par mois, de janvier 2019 à août 2021. L'axe des ordonnées représente le nombre de décès par surdose, échelonné de 0 à 10 000. L'axe des abscisses divise les données mensuelles en trois catégories : décès par surdose liée à toute drogue, décès par surdose d'opioïdes synthétiques et décès par surdose de psychostimulants. Pour chaque catégorie, le nombre de décès par surdose de drogues était plus élevé entre mars 2020 et août 2021 (une moyenne de 8 293 décès par surdose liée à toute drogue, 5 302 décès par surdose d'opioïdes synthétiques et 2 343 décès par surdose de psychostimulants) qu'entre janvier 2019 et février 2020 (une moyenne de 5 965 décès par surdose liée à toute drogue, 3 111 décès par surdose d'opioïdes synthétiques et 1 372 décès par surdose de psychostimulants). Les décès par surdose liée à toute drogue et les décès par surdose d'opioïdes synthétiques ont atteint un pic en mai 2020, ont diminué, puis ont de nouveau atteint un pic en mars 2021. Les décès par surdose de psychostimulants ont connu une hausse entre mai et août 2020, puis ont diminué avant de connaître une nouvelle hausse en mars 2021.
- Note de bas * de figure 1
-
Données du CDC WONDER en date du 12 mai 2022.
State Unintentional Drug Overdose Reporting System (SUDORS) – Données de mortalité
Bien que les données du NVSS aient permis de suivre les décès par surdose, les données figurant sur les certificats de décès sont limitées et de nombreux facteurs contextuels liés aux circonstances et aux caractéristiques des personnes décédées par surdose ne sont pas pris en compte. Le SUDORS du CDC recueille des données sur les décès par surdose de médicaments non intentionnels et à intention indéterminée dans 47 États et dans le district fédéral de Columbia, fournissant des détails complets sur les décès par surdose qui ne sont pas disponibles dans d'autres sources de données. Les sources de données comprennent les certificats de décès, les résultats complets des tests toxicologiques post-mortem et les rapports des médecins légistes ou des coroners, qui incluent des données provenant des enquêtes sur les scènes de décès et des constatations des témoins, par exemple.
En décembre 2021, les CDC ont rendu compte des tendances des décès par surdose impliquant le fentanyl fabriqué illicitement avant et pendant la pandémie, de juillet 2019 à décembre 2020. Les principales conclusions sont les suivantes : 1) les décès ont fortement augmenté dans les compétences du Midwest, du Sud et de l'Ouest au cours de la période 2019-2020; 2) environ 4 décès sur 10 impliquaient également des stimulants; 3) environ la moitié des défunts n'avaient pas de pouls à l'arrivée des premiers répondants; et 4) les données probantes relatives à l'injection comprenaient la voie de consommation de substances la plus fréquemment documentée, mais des pourcentages substantiels de décès impliquaient probablement d'autres voies d'administration (p. ex., orale ou intranasale), surtout dans l'Ouest. Note de bas de page 50
Surveillance syndromique participative aux États-Unis
L'une des sources de données les plus récentes ayant permis de mieux comprendre les habitudes de consommation de substances psychoactives pendant la pandémie de COVID-19 provient du National Syndromic Surveillance Program (NSSP) des CDC. Le NSSP est le fruit d'une collaboration entre les CDC, les services de santé locaux et régionaux et les établissements de soins de santé. Il permet de recueillir des données sur les patients dans les dossiers médicaux électroniques provenant des visites aux services d'urgence, des centres de soins urgents et ambulatoires, des établissements de santé et des laboratoires. Plus de 3 500 établissements d'urgence actifs, représentant une partie des 50 États américains, Washington, D.C. et Guam, fournissent des données au NSSP, ce qui représente environ 71 % de tous les établissements de services d'urgence aux États-Unis.
La première diffusion publique dans la littérature scientifique utilisant les données du NSSP pour mieux comprendre les répercussions de la réponse à la pandémie de COVID-19 sur les habitudes de consommation de substances a eu lieu dans un rapport hebdomadaire des CDC sur la morbidité et la mortalité de juin 2020. [49] Dans l'étude, les CDC ont comparé le volume des visites aux services d'urgence pendant quatre semaines au début de la pandémie, du 29 mars au 25 avril 2020 (semaines 14 à 17; la période de pandémie précoce) à celui enregistré pendant la période du 31 mars au 27 avril 2019 (la période de comparaison). En utilisant le ratio de prévalence (RP) des visites aux services d'urgence pour comparer la proportion de visites aux services d'urgence pour une pathologie particulière par rapport à l'ensemble des visites aux services d'urgence à ce moment-là, les CDC ont constaté que le RP des visites aux services d'urgence était plus élevé au début de la période pandémique par rapport à la période prépandémique pour les troubles mentaux et les troubles connexes en rémission (RP=1.69, IC 95 % : 1,64-1,75), les troubles liés aux stimulants (RP=1,65, IC 95 % : 1,62-1,67) et les troubles liés au tabac (RP=1,19, IC 95 % : 1,18-1,19).Note de bas de page 51 Une étude ultérieure utilisant le NSSP examinant les visites aux services d'urgence pour surdose relatives à la consommation de substances du 30 décembre 2018 au 10 octobre 2020 a constaté que les visites aux services d'urgence pour une surdose de consommation de substances ont légèrement diminué du 29 mars au 11 avril 2020 (fourchette, 3,4 %-4,3 %) par rapport aux mêmes semaines en 2019, mais autrement, les comptes hebdomadaires de toutes les surdoses relatives à la consommation de substances et d'opioïdes ont augmenté de 1 % à 45 % en 2020 par rapport à la même semaine en 2019. Les surdoses ont connu de fortes augmentations des comptages hebdomadaires en 2020 par rapport à 2019.Note de bas de page 52 En utilisant les données actualisées du NSSP jusqu'en janvier 2021, les chercheurs des CDC ont constaté que le RP pour les visites aux services d'urgences pour des symptômes de troubles mentaux et de toxicomanie chez les adultes était plus élevé en décembre 2020-janvier 2021 qu'en décembre 2019-janvier 2020 (RP=1,28, IC 95 % : 1,25-1,30).Note de bas de page 53
Les figures ci-dessous détaillent le nombre de visites hebdomadaires aux services d'urgences (figure 2) et les taux (c'est-à-dire la proportion de visites aux urgences liées à une surdose; figure 3) pour les surdoses présumées de substances, d'opioïdes, d'héroïne et de stimulants, de janvier 2019 avant la pandémie de COVID-19 à décembre 2021. Conformément aux recherches antérieures, on observe une baisse du nombre de visites aux services d'urgences pour les surdoses au début de la pandémie, en mars-avril 2020, suivie d'une augmentation des visites aux urgences qui sont restées élevées par rapport aux niveaux prépandémiques (figure 2).
La première diffusion publique dans la littérature scientifique utilisant les données du NSSP pour mieux comprendre les répercussions de la réponse à la pandémie de COVID-19 sur les habitudes de consommation de substances a eu lieu dans un rapport hebdomadaire des CDC sur la morbidité et la mortalité de juin 2020.Note de bas de page 49 Dans l'étude, les CDC ont comparé le volume des visites aux services d'urgence pendant quatre semaines au début de la pandémie, du 29 mars au 25 avril 2020 (semaines 14 à 17; la période de pandémie précoce) à celui enregistré pendant la période du 31 mars au 27 avril 2019 (la période de comparaison). En utilisant le ratio de prévalence (RP) des visites aux services d'urgence pour comparer la proportion de visites aux services d'urgence pour une pathologie particulière par rapport à l'ensemble des visites aux services d'urgence à ce moment-là, les CDC ont constaté que le RP des visites aux services d'urgence était plus élevé au début de la période pandémique par rapport à la période prépandémique pour les troubles mentaux et les troubles connexes en rémission (RP=1.69, IC 95 % : 1,64-1,75), les troubles liés aux stimulants (RP=1,65, IC 95 % : 1,62-1,67) et les troubles liés au tabac (RP=1,19, IC 95 % : 1,18-1,19). Note de bas de page 51 Une étude ultérieure utilisant le NSSP examinant les visites aux services d'urgence pour surdose relatives à la consommation de substances du 30 décembre 2018 au 10 octobre 2020 a constaté que les visites aux services d'urgence pour une surdose de consommation de substances ont légèrement diminué du 29 mars au 11 avril 2020 (fourchette, 3,4 %-4,3 %) par rapport aux mêmes semaines en 2019, mais autrement, les comptes hebdomadaires de toutes les surdoses relatives à la consommation de substances et d'opioïdes ont augmenté de 1 % à 45 % en 2020 par rapport à la même semaine en 2019. Les surdoses ont connu de fortes augmentations des comptages hebdomadaires en 2020 par rapport à 2019.Note de bas de page 52 En utilisant les données actualisées du NSSP jusqu'en janvier 2021, les chercheurs des CDC ont constaté que le RP pour les visites aux services d'urgences pour des symptômes de troubles mentaux et de toxicomanie chez les adultes était plus élevé en décembre 2020-janvier 2021 qu'en décembre 2019-janvier 2020 (RP=1,28, IC 95 % : 1,25-1,30).Note de bas de page 53
Les figures ci-dessous détaillent le nombre de visites hebdomadaires aux services d'urgences figure 2) et les taux (c'est-à-dire la proportion de visites aux urgences liées à une surdose; figure 3) pour les surdoses présumées de substances, d'opioïdes, d'héroïne et de stimulants, de janvier 2019 avant la pandémie de COVID-19 à décembre 2021. Conformément aux recherches antérieures, on observe une baisse du nombre de visites aux services d'urgences pour les surdoses au début de la pandémie, en mars-avril 2020, suivie d'une augmentation des visites aux urgences qui sont restées élevées par rapport aux niveaux prépandémiques (figure 2).
Figure 2 - Équivalent textuel
Ce graphique linéaire détaille le nombre mensuel de visites aux urgences liées à des surdoses soupçonnées d'être liées aux drogues, aux opioïdes, à l'héroïne et aux stimulants, de janvier 2019 à avril 2022. Une ligne verticale en pointillés en mars 2020 indique le début de la pandémie de COVID-19. On observe une baisse du nombre de visites aux urgences en raison de surdose liée à toute drogue entre mars et avril 2020, suivie d'une augmentation du nombre de visites aux urgences en raison de surdose liée à toute drogue, qui sont ensuite restées élevées et supérieures aux niveaux précédant la pandémie. La ligne supérieure indiquant que le nombre de visites aux urgences liées à une surdose de drogues est de 37 891 en janvier 2019; 45 821 en août 2019; il diminue à 38 261 en avril 2020, atteint un pic à 50 865 en juillet 2021 et diminue à 43 164 en avril 2022. Le nombre de visites aux urgences liées à une surdose d'opioïdes suit une tendance semblable : 11 125 en janvier 2019, 15 243 en août 2019, diminution à 14 185 en avril 2020, pic à 18 130 en mai 2021 et diminution à 13 932 en avril 2022. La ligne indiquant les visites aux urgences liées à une surdose d'héroïne commence à 4 253 en janvier 2019, culmine à 6 358 en mai 2020 et s'établit à 2 725 en avril 2022. La ligne indiquant le nombre de visites aux urgences liées à une surdose de stimulants commence à 1 960 en janvier 2019, augmente à 2 950 en mai 2020 et s'établit à 2 262 en avril 2022.
En ce qui concerne les taux de visites aux services d'urgences liées à une surdose (c'est-à-dire la proportion de visites aux urgences liées à une surdose), on observe un pic dans les taux de visites aux services urgences en mars-juin 2020 correspondant à une baisse du nombre total de visites aux urgences, puis une augmentation généralement soutenue du taux de visites aux services d'urgences pendant la majeure partie de la période de la pandémie (figure 3). La forte augmentation initiale des taux est très probablement fonction de la diminution globale des visites aux services d'urgences, les personnes ayant pu retarder ou éviter des soins médicaux pour chercher à esquiver le risque d'exposition à la COVID-19.
Figure 3 - Équivalent textuel
Ce graphique linéaire détaille le nombre mensuel de visites aux urgences liées à des surdoses pour 10 000 visites aux urgences soupçonnées d'être liées aux drogues, aux opioïdes, à l'héroïne et aux stimulants, de janvier 2019 à avril 2022. Une ligne pointillée verticale en mars 2020 indique le début de la pandémie de COVID-19, après quoi on observe une forte augmentation des visites pour surdose liée à toute drogue et pour surdose d'opioïdes. La ligne supérieure montrant le taux de visites aux urgences pour des surdoses liées à toute drogue est de 62,3 en janvier 2019, de 81,5 en mars 2020, atteint 119,1 en mai 2020 et redescend à 79,2 en avril 2022. La ligne des taux de visites aux urgences pour les surdoses d'opioïdes suit la même tendance : 18,3 en janvier 2019, 28,3 en mars 2020, pic à 45,5 en mai 2020 et diminution à 25,6 en avril 2022. La ligne indiquant les taux de visites aux urgences liées à l'héroïne commence à 7,0 en janvier 2019, s'établit à 9,9 en mars 2020, atteint un pic à 15,9 en mai 2020 et diminue à 4,2 en avril 2022. La ligne indiquant les taux de visites aux urgences liées aux stimulants commence à 3,2 en janvier 2019, s'établit à 5,1 en mars 2020, atteint un pic à 7,7 en avril 2020 et diminue à 4,2 en avril 2022.
Données sur les tests de dépistage de drogues dans l'urine aux États-Unis
Une autre source de données opportune qui peut être utilisée pour suivre l'évolution des habitudes de consommation de substances est celle des tests de dépistage de drogues dans l'urine. Plusieurs grands ensembles de données exclusives qui saisissent les résultats des tests de dépistage de drogues dans l'urine ont été utilisés pendant la pandémie de COVID-19. Tout d'abord, une étude menée par des chercheurs du HHS a utilisé les données de Millennium Health sur les tests de dépistage de drogues dans l'urine commandés entre le 14 novembre 2019 et le 10 juillet 2020 pour les patients diagnostiqués comme souffrant ou risquant de souffrir de troubles de l'humeur, afin de comparer les résultats concernant le fentanyl non prescrit, l'héroïne, la cocaïne et la méthamphétamine avant et pendant la pandémie. [52] Par rapport à la période précédant la pandémie de COVID-19, le pourcentage d'échantillons testés positifs pendant la période de pandémie de COVID-19 a augmenté de 3,80 % à 7,32 % pour le fentanyl (rapport sur les surdoses [RS] ajusté, 1,67 [IC 95 %, 1,55-1,81]; P< .001), de 1,29 % à 2,09 % pour l'héroïne (RS ajusté, 1,33 [IC à 95 %, 1,11-1,61]; P= .002), de 3,59 % à 4,76 % pour la cocaïne (RS ajusté, 1,19 [IC à 95 %, 1.11-1,29]; P< .001), et de 5,89 % à 8,16 % pour la méthamphétamine (RS ajusté, 1,23 [IC à 95 %, 1,14-1,32]; P< .001).Note de bas de page 54
Une étude réalisée par des chercheurs du CDC à partir des données relatives aux tests de dépistage des drogues dans l'urine a examiné les tendances en matière de dépistage du fentanyl et le pourcentage de résultats positifs du test avant et pendant la pandémie.Note de bas de page 55 Les données provenaient de Quest Diagnostics et comprenaient le suivi clinique des médicaments à partir d'échantillons d'urine provenant de patients résidant dans tous les États américains et le district fédéral de Columbia. Parmi les 373 946 spécimens inclus, 57 749 (15,4 %) provenaient de patients recevant un traitement médicaments contre les troubles liés à l'utilisation d'opioïdes (MCTUO). Comme le montre la figure 4 ci-dessous, le nombre de spécimens testés chez les patients recevant et ne recevant pas de MCTUO a diminué de 65 % et 72 %, respectivement, du 29 mars au 11 avril 2020 (semaines 14-15), par rapport aux mêmes semaines en 2019. Au cours de la période septembre-décembre 2020 (semaines 35-52), le nombre de spécimens testés parmi les patients recevant et ne recevant pas de MCTUO était respectivement inférieur de 43 % et 13 % par rapport à la même période en 2019.
Au cours des deux premières semaines complètes de janvier 2019 (bien avant le début de la pandémie de COVID-19), 9,6 % des échantillons provenant de patients recevant de MCTUO ont été testés positifs au fentanyl non prescrit; le pourcentage de tests positifs a approximativement doublé à la fin de 2019 (semaines 51-52) pour atteindre 26,7 % (figure 4, partie A). En 2020, les taux de résultats positifs du test étaient les plus élevés entre le 29 mars et le 11 avril (semaines 13 et 14), où le pourcentage de résultats positifs a atteint 40,5 %. Au cours de la période du 26 avril au 9 mai 2020 (semaines 17 et 18), le pourcentage de résultats positifs du test est tombé à 24,3 % et a continué à baisser de septembre à décembre 2020 (semaines 35 à 52; fourchette = 11,9 %-18,5 % de résultats positifs par semaine), des niveaux considérablement inférieurs à ceux de la période correspondante en 2019 (fourchette = 18,5 %-26,7 % par semaine). Parmi les patients ne recevant pas de MCTUO (figure 4, partie B), la prévalence des résultats positifs des tests de fentanyl non prescrits n'a pas augmenté de manière importante au cours des premiers mois de la pandémie par rapport à celle de 2019. Une augmentation limitée, mais importante a été observée au cours du second semestre 2020 (semaines 27 à 52; fourchette = 1,4 %-1,8 %), par rapport à la période correspondante de 2019 (fourchette = 1,1 %-1,7 %).
Figure 4 - Équivalent textuel
Il s'agit d'une figure à deux panneaux. Chaque panneau montre le volume total de tests d'urine pour le fentanyl sur l'axe des ordonnées de gauche, le pourcentage de résultats positifs sur l'axe des ordonnées de droite, et les semaines de 1 à 52 par tranche de deux semaines sur l'axe des abscisses. Les barres bleu foncé et bleu clair indiquent le volume des tests d'urine pour chaque tranche de deux semaines pour 2019 et 2020, respectivement. Une ligne pleine et une ligne pointillée indiquent le pourcentage de tests positifs pour chaque tranche de deux semaines en 2019 et 2020, respectivement. Le panneau supérieur reflète les données des patients recevant des MCTUO; le panneau inférieur reflète les données des patients ne recevant pas de MCTUO.
Le panneau supérieur montre qu'au cours des deux premières semaines complètes de janvier 2019, 9,6 % des échantillons provenant de patients recevant des MCTUO ont été testés positifs au fentanyl non prescrit; le pourcentage de tests positifs a approximativement doublé au cours des semaines 51-52 pour atteindre 26,7 %. En 2020, les taux de résultats positifs étaient les plus élevés au cours des semaines 13-14, avec un pic de 40,5 %. Au cours des semaines 17-18, le pourcentage de résultats positifs est tombé à 24,3 % et a continué à baisser au cours des semaines 35-52 pour atteindre des niveaux considérablement inférieurs à ceux de la période correspondante en 2019. Parmi les patients ne recevant pas de MCTUO, la prévalence des résultats positifs des tests de fentanyl non prescrits n'a pas augmenté de manière importante au cours des premiers mois de la pandémie par rapport à celle de 2019. On observe une forte augmentation du pourcentage de résultats positifs au cours du second semestre de 2020, entre les semaines 27 à 52, par rapport à la période correspondante de 2019.
Abréviation : CIM-10 CM = Classification internationale des maladies, dixième révision, modification clinique.
- Note de bas * de figure 4
-
Les échelles de l'axe y primaire et secondaire sont différentes entre les panneaux.
- Note de bas † de figure 4
-
Les patients recevant des médicaments pour un trouble lié à l'utilisation d'opioïdes ont été définis comme ceux ayant un code F11 de la CIM-10 CM (troubles liés aux opioïdes) et un résultat positif au test urinaire de dépistage de la buprénorphine ou de la méthadone indiqué comme prescrit.
- Note de bas § de figure 4
-
Les patients ne recevant pas de médicaments pour le trouble lié à l'utilisation d'opioïdes n'avaient pas de code F11 de la CIM-10-CM et un résultat de test de dépistage urinaire négatif pour la buprénorphine et la méthadone.
Source : Niles JK, Gudin J, Vivolo-Kantor AM, Gladden RM, Mustaquim D, Seth P, Kaufman HW. Notes from the Field: Testing for Nonprescribed Fentanyl and Percentage of Positive Test Results Among Patients with Opioid Use Disorder—United States, 2019–2020. Morbidity and Mortality Weekly Report. 2021 Nov 26;70(47):1649-51.
Enquêtes en ligne auprès des adultes aux États-Unis
L'une des approches pour résoudre le problème de la collecte tardive des données d'enquête sur la consommation de substances en personne consistait à utiliser des enquêtes sur Internet ou par téléphone, qui ne reposent pas sur la collecte de données en personne. Les CDC ont fait état de résultats relatifs à la consommation de substances et à la santé mentale chez les adultes américains pendant la pandémie de COVID-19, sur la base des données d'un panel de répondants en ligne.Note de bas de page 56,Note de bas de page 57,Note de bas de page 58, Note de bas de page 59 Dans la première enquête publiée, qui reflétait les répondants interrogés entre le 24 et le 30 juin 2020, 40,9 % de l'ensemble des répondants ont signalé un problème de santé mentale ou des symptômes de santé comportementale, dont 13,3 % des répondants qui ont commencé ou augmenté leur consommation de substances pour faire face au stress ou aux émotions liées à la COVID-19. Note de bas de page 56 Une enquête ultérieure a révélé des taux semblables de problèmes de toxicomanie et de santé mentale parmi les répondants interrogés en août-septembre 2020.Note de bas de page 57 Il est important de noter que la prévalence de la consommation de substances et des problèmes de santé mentale varie selon les caractéristiques démographiques dans ces enquêtes (tableau 1).Note de bas de page 56,Note de bas de page 57,Note de bas de page 58, Note de bas de page 59 La prévalence des symptômes négatifs de santé mentale ou comportementale était également plus élevée chez les répondants en situation de handicap, les aidants d'adultes, les travailleurs essentiels et les répondants sans emploi, ainsi que chez les personnes répondantes lesbiennes, homosexuelles ou bisexuelles.Note de bas de page 57
Taux de prévalence (95 % CI) | ||||
---|---|---|---|---|
Caractéristique | Symptômes de trouble anxieux ou de trouble dépressif† | Symptômes d'un TSRD lié à la COVID-19§ | Début ou augmentation de la consommation de substances pour faire face au stress ou aux émotions liées à la COVID-19 | Considération sérieuse de suicide au cours des 30 derniers jours |
Genre | ||||
Female vs. male | 1.04 (0.96-1.12) | 0.88 (0.81-0.97) | 0.85 (0.75-0.98) | 0.70 (0.60-0.82)** |
Tranche d'âge (ans) | ||||
18-24 vs. 25-44 | 1.56 (1.44-1.68)** | 1.28 (1.16-1.41)** | 1.31 (1.12-1.53)** | 1.59 (1.35-1.87)** |
18-24 vs. 45-64 | 3.10 (2.79-3.44)** | 2.67 (2.35-3.03)** | 3.35 (2.75-4.10)** | 6.66 (5.15-8.61)** |
18-24 vs. ≥65 | 7.73 (6.19-9.66)** | 5.01 (4.04-6.22)** | 8.77 (5.95-12.93)** | 12.51 (7.88-19.86)** |
25-44 vs. 45-64 | 1.99 (1.79-2.21)** | 2.09 (1.86-2.35)** | 2.56 (2.14-3.07)** | 4.18 (3.26-5.36)** |
25-44 vs. ≥65 | 4.96 (3.97-6.20)** | 3.93 (3.18-4.85)** | 6.70 (4.59-9.78)** | 7.86 (4.98-12.41)** |
45-64 vs. ≥65 | 2.49 (1.98-3.15)** | 1.88 (1.50-2.35)** | 2.62 (1.76-3.9)** | 1.88 (1.14-3.10) |
Race/Ethnicit醆 | ||||
Hispanique c. noir non-Hispanique | 1.35 (1.18-1.56)** | 1.15 (1.00-1.33) | 1.19 (0.97-1.46) | 1.23 (0.98-1.55) |
Hispanique c. Asiatique non-Hispanique | 2.27 (1.73-2.98)** | 1.59 (1.24-2.04)** | 3.29 (2.05-5.28)** | 2.82 (1.74-4.57)** |
Hispanique c. autre race ou plusieurs races non-Hispaniques | 1.23 (0.98-1.55) | 1.24 (0.96-1.61) | 1.99 (1.27-3.13)** | 1.89 (1.16-3.06) |
Hispanique c. blanc non-Hispanique | 1.40 (1.27-1.54)** | 1.50 (1.35-1.68)** | 2.09 (1.79-2.45)** | 2.35 (1.96-2.80)** |
Noir non-Hispanique c. Asiatique non-Hispanique | 1.68 (1.26-2.23)** | 1.38 (1.07-1.78) | 2.75 (1.70-4.47)** | 2.29 (1.39-3.76)** |
Noir non-Hispanique c. autre race ou plusieurs races non-Hispaniques | 0.91 (0.71-1.16) | 1.08 (0.82-1.41) | 1.67 (1.05-2.65) | 1.53 (0.93-2.52) |
Noir non-Hispanique c. blanc non-Hispanique | 1.03 (0.91-1.17) | 1.30 (1.14-1.48)** | 1.75 (1.45-2.11)** | 1.90 (1.54-2.36)** |
Asiatique non-Hispanique c. autre race ou plusieurs races non-Hispaniques | 0.54 (0.39-0.76)** | 0.78 (0.56-1.09) | 0.61 (0.32-1.14) | 0.67 (0.35-1.29) |
Asiatique non-Hispanique c. blanc non-Hispanique | 0.62 (0.47-0.80)** | 0.95 (0.74-1.20) | 0.64 (0.40-1.02) | 0.83 (0.52-1.34) |
Autre race ou plusieurs races non-Hispaniques c. blanc non-Hispanique | 1.14 (0.91-1.42) | 1.21 (0.94-1.56) | 1.05 (0.67-1.64) | 1.24 (0.77-2) |
Reproduit de Czeisler ME et coll., Mental Health, Substance Use, and Suicidal Ideation During the COVID-19 Pandemic – United States, June 24-30, 2020. MMWR Morb Mortal Wkly Rep. 2020;69(32):1049-1057. TLTS = troubles liés au traumatisme et au stress.
Enquêtes sur les jeunes aux États-Unis
Comme pour les enquêtes en ligne auprès des adultes, une surveillance visant à documenter la consommation de substances psychoactives chez les jeunes a également été mise en place. Les données comparant les trois premiers mois de 2020 (juste avant la pandémie de COVID-19 aux États-Unis) et de 2021 (pendant la pandémie) proviennent de l'enquête Monitoring the Future (MTF) menée chaque année par l'Université du Michigan, avec le soutien du National Institute on Drug Abuse, auprès des élèves de 8e, 10e et 12e années. L'enquête MTF a constaté que les taux de consommation de substances par les adolescents aux États-Unis ont diminué de manière importante en 2021 par rapport au début de 2020 (avant la pandémie de COVID-19) dans presque toutes les catégories de substances (figure 5). La consommation de cannabis, de toute drogue illicite autre que le cannabis et le vapotage de nicotine au cours des 12 derniers mois a diminué pour les trois classes, et la consommation d'alcool au cours des 12 derniers mois a diminué pour les élèves de 10e et de 12e années.Note de bas de page 60 En 2021, l'enquête MTF a également demandé aux élèves s'ils avaient connu une augmentation ou une diminution de divers problèmes de santé mentale depuis le début de la pandémie. Note de bas de page 60 Les élèves des trois niveaux scolaires ont signalé une augmentation de tous ces symptômes et signes de santé mentale pendant la pandémie.
Figure 5 - Équivalent textuel
Il s'agit d'un diagramme à barres comparant les niveaux précédant la pandémie de 2020 et 2021 pour la consommation d'alcool, de vapotage de nicotine, de cannabis et de substances illicites autres que le cannabis au cours de l'année écoulée chez les élèves des 12e, 10e et 8e années. L'axe des ordonnées indique le pourcentage de 0 à 60; l'axe des abscisses présente huit barres pour chacun des élèves des classes de 12e, 10e et 8e année correspondant à la consommation d'alcool, au vapotage de nicotine, à la consommation de cannabis et à la consommation de substances illicites autres que le cannabis avant la pandémie de 2020 et 2021. Dans tous les cas, les taux de consommation de substances psychoactives ont diminué en 2021 par rapport au début de 2020. Le pourcentage d'élèves de 12e année consommant chaque catégorie de drogues dans les périodes précédant la pandémie de 2020 et 2021 est le suivant : alcool – 55,3 par rapport à 46,5; vapotage de nicotine – 34,5 par rapport à 26,6; cannabis – 35,2 par rapport à 30,5; et drogues illicites autres que le cannabis – 11,4 par rapport à 7,2. Le pourcentage d'élèves de 10e année consommant chaque catégorie de drogues dans les périodes précédant la pandémie de 2020 et 2021 est le suivant : alcool – 40,7 par rapport à 28,5; vapotage de nicotine – 30,7 par rapport à 19,5; cannabis – 28,0 par rapport à 17,3; et drogues illicites autres que le cannabis – 8,6 par rapport à 5,1. Le pourcentage d'élèves de 10e année consommant chaque catégorie de drogues dans les périodes précédant la pandémie de 2020 et 2021 est le suivant : alcool – 20,5 par rapport à 17,2; vapotage de nicotine – 16,6 par rapport à 12,1; cannabis – 11,4 par rapport à 7,1; et drogues illicites autres que le cannabis – 7,7 par rapport à 4,6.
Source : Johnston LD, Miech RA, O'Malley PM, Bachman JG, Schulenberg JE, Patrick ME. Monitoring the Future national survey results on drug use 1975-2021 : Overview, key findings on adolescent drug use. Ann Arbor : Institut de recherche sociale, Université du Michigan, 2022.
En outre, les CDC ont mené l'enquête ABES (Adolescent Behavior and Experiences Survey) de janvier à juin 2021 afin d'évaluer les comportements et les expériences des élèves pendant la pandémie de COVID-19. L'enquête ABES était une enquête en ligne unique, basée sur des probabilités, menée auprès d'élèves du secondaire aux États-Unis. L'enquête ABES a constaté qu'environ un tiers des élèves qui utilisaient des produits de vapotage le faisaient quotidiennement, et que 22,4 % des élèves qui buvaient de l'alcool le faisaient ≥6 fois par mois. La prévention de la consommation de nicotine chez les adolescents est importante, car les recherches suggèrent que l'exposition des adolescents à la nicotine augmente la susceptibilité à la dépendance à d'autres substances,Note de bas de page 61,Note de bas de page 62 y compris les opioïdes.Note de bas de page 62 Environ un élève sur trois ayant déjà consommé de l'alcool ou d'autres drogues a indiqué avoir consommé davantage ces substances pendant la pandémie. La prévalence de la consommation de substances était généralement plus élevée chez les élèves amérindiens et autochtones de l'Alaska non hispaniques, les élèves plus âgés et les élèves homosexuels, les élèves lesbiennes ou les élèves bisexuels que chez les élèves d'autres groupes caractérisés par la race ou le caractère ethnique, les élèves plus jeunes et les élèves hétérosexuels. La prévalence de la consommation d'alcool était également plus élevée chez les élèves blancs non hispaniques que chez ceux des autres groupes caractérisés par la race ou le caractère ethnique. Les élèves ne fréquentant l'école avaient presque une prévalence plus faible de consommation de la plupart des substances examinées que les élèves fréquentant l'école en personne ou au moyen d'un modèle hybride.Note de bas de page 63
Structure de surveillance canadienne : S'adapter pendant la pandémie de COVID-19
Les données de surveillance, de modélisation et de recherche appliquée ont été essentielles pour comprendre la portée et la nature de la crise des opioïdes au Canada et pour guider les mesures de santé publique. Certains éléments étaient en place avant la pandémie de COVID-19 et d'autres ont évolué en réponse à l'exacerbation de la morbidité et de la mortalité dues aux substances depuis mars 2020.
Structure de surveillance nationale et provinciale existante qui a été mise à profit lors des réponses face à la pandémie de COVID-19 et des événements d'intoxication par des drogues et des décès liés à l'exacerbation :
- Les épidémiologistes fédéraux déployés dans les provinces et territoires par la Division des méfaits liés aux substances de l'Agence de la santé publique du Canada, plus précisément par le Bureau des services de terrain et de la formation en santé publique, au sein de la Direction générale de la gestion des mesures d'urgence (DGGMU), avec une expertise en matière de contenu, une surveillance et un soutien à la recherche fournis par le Centre de surveillance et de recherche appliquée, Sous-direction de la santé des populations et de la prévention des maladies chroniques de l'ASPC.
- Ce modèle transversal associe les ASP des MLCS à un soutien à la connaissance de la réduction des méfaits et de la politique en matière de drogues, à la surveillance des méfaits liés aux substances et aux activités de recherche au niveau national, tout en soutenant les compétences et l'expertise techniques pour la mise en place d'une surveillance des SSR au service des provinces et territoires.
- Les ASP des MLCS préparent souvent les données provinciales pour les soumettre au rapport national. Ces ressources ont été essentielles pour comprendre ce qui se passait dans les compétences au début des mesures de lutte contre la COVID-19 et pour commencer à obtenir des données et des renseignements permettant de décrire et d'évaluer l'augmentation des méfaits, des cas de surdose et des décès qui étaient observés.
Modèle conceptuel
Au début de la pandémie de COVID-19 au Canada, les analystes de l'ASPC ont dirigé l'élaboration d'un modèle conceptuel visant à synthétiser les données disponibles sur les méfaits liés aux substances et à fournir une représentation visuelle de la façon dont la pandémie peut interagir avec ces méfaits. Note de bas de page 64 Le modèle a été élaboré par un processus itératif d'analyse documentaire, de discussion au sein du groupe de recherche qui l'a élaboré et de consultation de professionnels et d'experts en santé publique.
Le modèle conceptuel comprend cinq grands domaines interdépendants (figure 6). Il est important de préciser que ces domaines se recoupent et interagissent probablement, ce qui peut augmenter le risque de méfaits. De plus, les concepts et les relations décrits dans ce modèle recoupent probablement des facteurs sociodémographiques et socio-économiques, reflétant les répercussions disproportionnées des méfaits liées aux substances et à la pandémie de COVID-19 sur certains groupes de populations.
Les cinq domaines interdépendants sont les suivants :
-
La consommation de substances comme moyen d'adaptation – les gens peuvent se tourner vers les substances pour faire face aux effets de la pandémie, y compris les répercussions sur la santé mentale, la stigmatisation et la discrimination, les difficultés liées à l'emploi, aux finances et à l'accès aux besoins de base, les demandes accrues sur les travailleurs essentiels et les obstacles accrus à l'accès aux services de santé mentale. [Domaine 1]
-
Changements dans le soutien et les réseaux sociaux – l'éloignement physique, les fermetures d'établissements, les limites imposées aux rassemblements, les exigences accrues en matière de soins peuvent avoir des répercussions sur le soutien et les ressources sociales qui, autrement, aideraient les personnes à faire face au stress ou à surmonter un trouble lié à l'usage de substances (TUS). Les changements dans l'offre et l'accès aux substances et les habitudes de consommation avec d'autres personnes augmentent également le risque de méfaits. [Domaine 2]
-
Changements dans la disponibilité et l'accessibilité des services liés à la consommation de substances et aux méfaits – la pandémie a modifié la disponibilité et l'accessibilité des services de traitement, des services d'approche et des thérapies liées aux substances, des services de réduction des méfaits et de la capacité des hôpitaux, des services d'urgence et des premiers répondants à traiter les surdoses et autres méfaits liés aux substances. [Domaine 3]
-
Risque accru de transmission de la COVID-19 parmi les personnes qui consomment des substances – l'accès réduit aux services de réduction des méfaits peut entraîner l'échange de matériel de consommation de substances; la stigmatisation peut aggraver ce phénomène en agissant comme un obstacle à l'accès aux services ou à la fourniture de services de haute qualité ou peut augmenter la probabilité d'adopter des comportements ou des méthodes d'adaptation nuisibles. Les populations incarcérées sont confrontées à la surpopulation ainsi qu'à la consommation de substances et aux comorbidités associées, ce qui peut augmenter le risque d'infection à la COVID-19 et la probabilité de résultats graves. Les personnes itinérantes, qui vivent une instabilité en matière de logement ou encore un logement inadéquat peuvent avoir un accès moins courant à des produits d'hygiène, ne pas être en mesure de pratiquer l'éloignement physique, rencontrer des obstacles aux mesures de réduction des risques, tant pour la consommation de substances que pour la COVID-19, et avoir un accès plus limité aux services de santé. [Domaine 4]
-
Risque accru de retombées graves chez les personnes qui consomment des substances – bon nombre des conditions indiquées comme facteurs de risque de retombées graves touchent de manière disproportionnée les personnes qui consomment des substances (par ex, maladies pulmonaires chroniques, maladies cardiovasculaires, affaiblissement du système immunitaire); l'utilisation d'opioïdes à action prolongée et d'immunosuppressifs ainsi que le sevrage (qui pourrait résulter des perturbations de l'accès aux opioïdes pendant la pandémie) ont été associés à un plus grand risque d'infections respiratoires; le sevrage peut masquer les symptômes de la COVID-19; le risque de surdose peut être particulièrement élevé pendant la pandémie en raison des répercussions sur la fonction respiratoire, l'approvisionnement en drogues et l'accès à la réduction de méfaits et aux services de traitement. [Domaine 5]
Le modèle conceptuel a contribué à l'élaboration d'un modèle dynamique de la consommation d'opioïdes et des décès par surdose, notamment en permettant de paramétrer des scénarios futurs pendant la pandémie, avant que les données ne soient disponibles.
Il offre également des conseils pour les domaines d'investigation pour lesquels les données probantes sont actuellement limitées. Il a été utilisé pour guider les efforts de développement de données au sein de l'ASPC, y compris le contenu des enquêtes particulières mises en œuvre pendant la période de pandémie, qui ont généré des données pertinentes pour comprendre les répercussions de la pandémie sur les méfaits liés aux substances, indiquant les besoins potentiels d'intervention en santé publique. Il est nécessaire d'approfondir les recherches sur les implications profondes de la pandémie de COVID-19 sur la façon dont les gens consomment des substances au Canada et sur les préjudices uniques auxquels ils sont exposés. De plus, il est nécessaire d'effectuer des recherches sur la façon dont les croisements entre la pandémie et les méfaits liés aux substances touchent différents groupes et communautés au Canada afin de documenter les inégalités et les iniquités en matière de santé.
Figure 6 - Équivalent textuel
ID assigné | Texte | En-tête | Lié à |
---|---|---|---|
0.0 | Consommation de substances et méfaits connexes dans le contexte de la COVID-19 | Titre principal | 1.0, 2.0, 3.0, 4.0, 5.0 |
1.0 | La consommation de substances comme moyen pour faire face à la situation | Titre du domaine 1 | 0.0, 1.1, 1.2 |
1.1 | Difficultés liées à l'emploi, aux finances et à l'accès aux besoins fondamentaux | Sous-titre du domaine 1 | 1.0, 1.2 |
1.2 | Incidence de la COVID-19 sur la santé mentale | Sous-titre du domaine 1 | 1.0, 1.1, 1.3, 1.4, 1.5 |
1.3 | Incidence sur les travailleurs essentiels | Sous-titre du domaine 1 | 1.2 |
1.4 | Stigmatisation associée à la COVID-19 | Sous-titre du domaine 1 | 1.2 |
1.5 | Disponibilité des services de santé mentale | Sous-titre du domaine 1 | 1.2 |
2.0 | Changements dans le soutien et les réseaux sociaux | Titre du domaine 2 | 0.0, 2.1, 2.2, 2.3, 2.4 |
2.1 | Effets sur le soutien et les activités sociales | Sous-titre du domaine 2 | 2.0, 1.2 |
2.2 | Exigences accrues en matière de soins | Sous-titre du domaine 2 | 2.0, 1.2 |
2.3 | Changements dans l'offre et l'accès aux substances | Sous-titre du domaine 2 | 2.0 |
2.4 | Changement dans les habitudes de consommation de substances avec d'autres personnes | Sous-titre du domaine 2 | 2.0 |
3.0 | Changements dans la disponibilité et l'accessibilité des services | Titre du domaine 3 | 0.0, 3.1, 3.2, 3.3 |
3.1 | Répercussions sur les services de traitement, les services de proximité et les thérapies liées à la toxicomanie | Sous-titre du domaine 3 | 3.0 |
3.2 | Capacité des SMU, des services d'urgence et des hôpitaux à traiter les surdoses et autres méfaits liés aux substances | Sous-titre du domaine 3 | 3.0 |
3.3 | Services de réduction des méfaits | Sous-titre du domaine 3 | 3.0, 4.1 |
4.0 | Risque accru de transmission de la COVID-19 chez les personnes qui consomment des substances | Titre du domaine 4 | 0.0, 4.1, 4.2, 4.3, 4.4, 5.1 |
4.1 | Risque accru de transmission en raison du partage de matériel de consommation de substances | Sous-titre du domaine 4 | 4.0, 3.3 |
4.2 | Personnes en situation d'instabilité sur le plan du logement ou d'itinérance | Sous-titre du domaine 4 | 4.0 |
4.3 | Stigmatisation associée à la consommation de substances | Sous-titre du domaine 4 | 4.0 |
4.4 | Populations incarcérées | Sous-titre du domaine 4 | 4.0 |
5.0 | Risque élevé de conséquences graves | Titre du domaine 5 | 0.0, 5.1, 5.2, 5.3 |
5.1 | Les personnes qui consomment des substances peuvent être surreprésentées dans les groupes à haut risque de conséquences graves. | Sous-titre du domaine 5 | 5.0, 4.0 |
5.2 | Possibilité que le sevrage masque les symptômes de la COVID-19 | Sous-titre du domaine 5 | 5.0 |
5.3 | Possibilité d'effets indésirables liés à la consommation de certaines substances chez les personnes atteintes de la COVID-19 | Sous-titre du domaine 5 | 5.0 |
Remarque : L'intersection de la COVID-19 et des méfaits liés à la consommation de substances peut varier selon le groupe sociodémographique et socioéconomique. Certains groupes peuvent être exposés à un risque élevé de méfaits liés à la consommation de substances et de COVID-19; il est donc nécessaire de mener des recherches sur ces concepts dans une optique d'équité en santé.
Modèle dynamique
Modélisation des décès par surdose d'opioïdes pendant la pandémie de COVID-19
Le Centre de surveillance et de recherche appliquée (CSRA) de l'ASPC a élaboré un modèle de simulation des décès liés aux opioïdes afin de projeter le nombre de ces décès qui pourraient survenir au fur et à mesure de l'évolution de la pandémie de COVID-19. Les projections couvrent la période allant de 2020 à décembre 2022, grâce à diverses versions et mises à jour du modèle intégrant des données plus récentes et d'autres changements. Le modèle tire parti des rapports trimestriels existants sur les méfaits des opioïdes, le modèle a permis de dresser un tableau national, de guider la prise de décision et d'orienter les efforts de réponse.
Il s'agit d'un modèle de simulation, ou d'un modèle de dynamique de système des décès liés aux opioïdes, qui utilise des équations mathématiques pour estimer et projeter le nombre de cas susceptibles de se produire dans les semaines ou les mois à venir, en simulant les possibilités du monde réel dans un environnement virtuel. Les modèles ne permettent pas de faire des prévisions fiables, mais ils peuvent aider à comprendre et à planifier ce qui pourrait se produire dans certains scénarios.
Les simulations reposaient sur plusieurs scénarios axés sur le niveau de fentanyl toxique et des substances analogues dans l'offre de drogues et sur la proportion de décès liés aux opioïdes évités par des interventions sanitaires, comme les sites de consommation supervisée et l'utilisation de naloxone. Les résultats du modèle suggèrent toujours que, selon certains scénarios, le nombre de décès liés aux opioïdes resterait élevé ou augmenterait jusqu'en décembre 2022.
Figure 7 - Équivalent textuel
Texte descriptif de la figure 7 : Décès par surdose d'opioïdes observés et projetés, au Canada, de janvier 2016 à décembre 2022
- Scénario 1 (ligne violette) : Si les interventions sanitaires permettent d'éviter 30 % des décès liés aux opioïdes d'octobre 2021 à décembre 2022 et que le niveau de fentanyl dans l'offre de drogues augmente après décembre 2021, alors une nouvelle augmentation des décès peut se produire jusqu'en décembre 2022.
- Scénario 2 (ligne verte) : Si les interventions sanitaires permettent d'éviter 30 % des décès liés aux opioïdes d'octobre 2021 à décembre 2022, et que le niveau de fentanyl dans l'offre de drogues reste le même qu'en décembre 2021, les décès jusqu'en décembre 2022 pourraient rester élevés.
- Scénario 3 (ligne rouge) : Si les interventions sanitaires s'améliorent après septembre 2021 pour prévenir 50 % des décès liés aux opioïdes, et que le niveau de fentanyl dans l'approvisionnement en drogues augmente après décembre 2021, alors les décès jusqu'en décembre 2022 pourraient rester relativement constants aux niveaux observés d'avril 2020 à septembre 2021.
- Scénario 4 (ligne bleue) : Si les interventions sanitaires s'améliorent après septembre 2021 pour prévenir 50 % des décès liés aux opioïdes, et que le niveau de fentanyl dans l'approvisionnement en drogues reste le même qu'en décembre 2021, alors les décès jusqu'en décembre 2022 pourraient diminuer, mais sans descendre en dessous des niveaux observés au plus fort de la crise des surdoses d'opioïdes avant le début de la COVID-19.
Lors de l'interprétation des résultats du modèle, il est important de reconnaître que si la structure du modèle, les valeurs des paramètres ou les hypothèses sont incorrectes, les simulations peuvent ne pas être un reflet exact de ce qui pourrait se produire. Ce modèle estime le Canada dans son ensemble, et il ne tient pas compte des variations régionales des valeurs de ses paramètres dans le modèle. Par exemple, les changements dans l'approvisionnement en drogues peuvent avoir commencé plus tôt dans certaines compétences, et certaines provinces et certains territoires peuvent avoir pris des mesures dès le début de la pandémie de COVID-19 pour adapter les interventions de santé afin de prévenir les décès liés aux opioïdes. Comme pour tous les modèles, si les projections aboutissent à l'introduction de mesures par les fonctionnaires pour réduire le nombre de décès liés aux opioïdes, les chiffres projetés seront moins exacts.
Élaboration du modèle
Les valeurs des paramètres du modèle ont été déterminées à partir de diverses sources de données et d'information, dont Statistique Canada, l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS), l'ASPC, SC, les provinces et les territoires, et la littérature scientifique évaluée par des pairs. Dans le modèle, les personnes qui consomment des opioïdes peuvent mourir d'une surdose à des taux différents selon le type de consommation de la substance. Les taux de mortalité liés à l'utilisation non médicale d'opioïdes sont également touchés par la saisonnalité, le niveau de fentanyl dans l'approvisionnement en drogues et la proportion de décès évités par les interventions sanitaires conçues pour réduire les décès liés aux opioïdes.
Un changement notable dans les itérations du modèle a été l'abandon de l'utilisation de la surveillance des effets néfastes des opioïdes et des stimulants de l'ASPC pour les informations sur le niveau de fentanyl dans l'approvisionnement en drogues. Au lieu de cela, les données du Service d'analyse des drogues (SAD) de Santé Canada sont utilisées à cette fin.
Rapports nationaux de surveillance des méfaits liés aux substances
Les rapports nationaux canadiens sur les méfaits liés aux substances comprennent actuellement des données sur les décès liés aux opioïdes et aux stimulants, les interventions des services médicaux d'urgence (SMU) aux surdoses soupçonnées d'être liées aux opioïdes et les hospitalisations dues aux intoxications liées aux opioïdes et aux stimulants. Les données nationales sont mises à jour tous les trimestres, au moyen de rapports destinés au public et de produits de données interactifs. Les données de surveillance sont soumises par des partenaires provinciaux et territoriaux (pour la mortalité et les SMU), et les données administratives de l'Institut canadien d'information sur la santé (pour les hospitalisations), avec le soutien de SC.
Le système de surveillance a été lancé fin 2016 avec les données de mortalité et a été progressivement étendu au fil du temps pour inclure d'autres éléments et sources de données. La surveillance nationale a été publiée pour la dernière fois en juin 2022, reflétant des données allant de janvier 2016 à décembre 2021. Les données nationales sont publiées avec un délai de six mois, et chaque province et territoire peut également rendre compte de ses données de façon indépendante avec un délai plus court.
Des rapports nationaux ont confirmé que la pandémie de COVID-19 a exacerbé la crise de santé publique déjà grave et continue des surdoses.
Mortalité
Au Canada, la surveillance estime qu'il y a eu 29 052 décès apparents dus à l'intoxication par opioïdes entre janvier 2016 et décembre 2021. Au cours de la première année de la pandémie, on a constaté une hausse de 95 % des décès apparemment liés à une intoxication aux opioïdes (avril 2020 – mars 2021, 7 362 décès), par rapport à l'année précédente (avril 2019 – mars 2020, 3 747 décès). Depuis lors, le nombre de décès est demeuré élevé.
En 2021, on a enregistré 7 560 décès dus à une intoxication apparente aux opioïdes. Cela représente environ 21 décès par jour. Dans les années précédant la pandémie, on comptait entre 8 (en 2016) et 12 (en 2018) décès par jour. Un certain nombre de facteurs peuvent avoir contribué à l'aggravation des événements et des décès liés à la consommation de drogues toxiques au cours de la pandémie, notamment l'offre de drogues de plus en plus toxiques, l'augmentation des sentiments d'isolement, de stress et d'anxiété, et les changements dans la disponibilité ou l'accessibilité des services pour les personnes qui consomment des drogues, y compris la diminution des espaces sûrs pour consommer des drogues.
La majorité des décès sont survenus en Colombie-Britannique, en Alberta et en Ontario. En 2021, ces trois provinces ont enregistré 88 % de tous les décès apparents dus à la toxicité des opioïdes. Des taux élevés ont également été observés dans d'autres régions, notamment au Yukon et en Saskatchewan.
La plupart des décès apparemment liés à une intoxication aux opioïdes concernent des hommes jeunes ou d'âge moyen. Les hommes représentent la plus grande partie des décès accidentels apparemment liés à une intoxication aux opioïdes (74 %) enregistrés en 2021. Chez les hommes comme chez les femmes, la plus grande partie des décès accidentels apparemment liés à une intoxication aux opioïdes concernait des personnes âgées de 20 à 59 ans.
La toxicité de l'approvisionnement reste un facteur important de la crise. Sur l'ensemble des décès apparemment liés à une intoxication aux opioïdes en 2021, 86 % concernaient le fentanyl et 81 % des opioïdes uniquement non pharmaceutiques.
Le nombre de décès apparemment liés à une intoxication aux stimulants en 2021 était élevé; presque tous (98 %) ces décès étaient accidentels. Plus de la moitié (59 %) des décès accidentels apparemment liés à une intoxication aux opioïdes enregistrés en 2021 impliquaient également un stimulant, ce qui reflète le fait que la crise est associée à la consommation de plusieurs substances toxiques. Parmi les décès accidentels apparemment liés à une intoxication aux stimulants enregistrés au cours de ces mois, 62 % étaient dus à la cocaïne, tandis que 55 % impliquaient des méthamphétamines. Parmi les décès accidentels apparemment liés à une intoxication, 86 % impliquaient un opioïde.
Il est important de noter que les données sur les stimulants n'étaient disponibles que dans six provinces et territoires en 2021. De plus, les données sur les décès dus à la toxicité des opioïdes et des stimulants ne sont pas mutuellement exclusives.
Figure 8 - Équivalent textuel
Année | Trimestre | Nombre de décès |
---|---|---|
2016 | 1er trimestre | 668 |
2e trimestre | 637 | |
3e trimestre | 654 | |
4e trimestre | 860 | |
2017 | 1er trimestre | 920 |
2e trimestre | 1 021 | |
3e trimestre | 1 054 | |
4e trimestre | 921 | |
2018 | 1er trimestre | 1 039 |
2e trimestre | 1 021 | |
3e trimestre | 1 154 | |
4e trimestre | 1 172 | |
2019 | 1er trimestre | 1 042 |
2e trimestre | 1 048 | |
3e trimestre | 739 | |
4e trimestre | 860 | |
2020 | 1er trimestre | 1 100 |
2e trimestre | 1 756 | |
3e trimestre | 1 860 | |
4e trimestre | 1 905 | |
2021 | 1er trimestre | 1 841 |
2e trimestre | 1,821 | |
3e trimestre | 1 893 | |
4e trimestre | 2 001 |
Services médicaux d'urgence (événements de surdose assistés par le personnel paramédical)
Un total de 41 686 interventions des SMU pour des surdoses qu'on soupçonne liées aux opioïdes ont eu lieu en 2021, selon les données disponibles dans neuf provinces et territoires. Pendant une période semblable en 2019, avant la pandémie, il y a eu 21 759 interventions des SMU; cela représente une augmentation de 92 %.
Parmi les interventions des SMU pour des surdoses que l'on soupçonne liées aux opioïdes enregistrées en 2021, 73 % concernaient des hommes. La plus grande partie des interventions des SMU pour des surdoses que l'on soupçonne liées aux opioïdes lors de cette période concernaient des personnes âgées de 20 à 49 ans; toutefois, des variations sont observées entre les PT.
Figure 9 - Équivalent textuel
Année | Trimestre | Nombre de décès |
---|---|---|
2017 | 1er trimestre | 4 382 |
2e trimestre | 4 973 | |
3e trimestre | 4 552 | |
4e trimestre | 3 506 | |
2018 | 1er trimestre | 4 120 |
2e trimestre | 5 721 | |
3e trimestre | 5 819 | |
4e trimestre | 5 320 | |
2019 | 1er trimestre | 6 120 |
2e trimestre | 6 220 | |
3e trimestre | 5 102 | |
4e trimestre | 4 312 | |
2020 | 1er trimestre | 4 675 |
2e trimestre | 7 756 | |
3e trimestre | 8 998 | |
4e trimestre | 8 367 | |
2021 | 1er trimestre | 7 960 |
2e trimestre | 10 135 | |
3e trimestre | 12 544 | |
4e trimestre | 11 047 |
Hospitalisations liées aux opioïdes ou aux stimulants
On a dénombré au total 30 860 hospitalisations pour intoxication liée aux opioïdes et 13575 pour intoxication liée aux stimulants de janvier 2016 à décembre 2021 au Canada (à l'exclusion du Québec).
Au cours de la première année de la pandémie, on a constaté une hausse de 27 % des hospitalisations liées à une intoxication aux opioïdes (avril 2020 – mars 2021, 5 599 hospitalisations), par rapport à l'année précédente (avril 2019 – mars 2020, 4 426 hospitalisations). Depuis lors, les hospitalisations pour une intoxication liée aux opioïdes n'ont cessé d'augmenter.
Au total, 6 164 hospitalisations pour intoxication aux opioïdes ont eu lieu en 2021. Cela représente environ 17 hospitalisations par jour. Dans les années précédant la pandémie, il y en avait entre 12 en 2019 et 14 en 2017.
Sur l'ensemble des hospitalisations pour intoxication aux opioïdes en 2021, 32 % concernaient le fentanyl ou des substances analogues du fentanyl. Parmi les hospitalisations pour intoxication accidentelle liée aux opioïdes, une plus grande proportion impliquait le fentanyl (35 %) que parmi les intoxications accidentelles (18 %).
La plupart des hospitalisations pour intoxication accidentelle liée aux opioïdes sont survenues chez les hommes (65 %) et chez les personnes âgées de 20 à 49 ans (58 %) en 2021.
Sur l'ensemble des hospitalisations pour intoxication liée aux opioïdes, 28 % impliquaient une intoxication concomitante avec une substance qui n'était pas un opioïde; 17 % impliquaient une intoxication concomitante avec un stimulant. Parmi les hospitalisations pour intoxication intentionnelle liée aux opioïdes, une plus grande proportion impliquait une intoxication concomitante avec une substance qui n'était pas un opioïde (43 %) que parmi les intoxications accidentelles (24 %).
Les taux d'hospitalisation pour intoxication liée aux opioïdes et aux stimulants restent élevés en Colombie-Britannique, en Saskatchewan et en Alberta, suivis par les Territoires et l'Ontario. En 2021, 88 % des hospitalisations pour intoxication liée opioïdes et 85 % des hospitalisations pour intoxication liée aux stimulants ont eu lieu en Colombie-Britannique, en Alberta et en Ontario.
Au total, 2 387 hospitalisations pour intoxication aux stimulants ont eu lieu en 2021. Cela représente environ sept hospitalisations par jour. Dans les années précédant la pandémie, il y en avait entre cinq en 2016 et six en 2019.
La plupart des hospitalisations pour intoxication accidentelle liée aux stimulants sont survenues chez les hommes (68 %) et chez les personnes âgées de 20 à 49 ans (72 %) en 2021.
Sur l'ensemble des hospitalisations pour intoxication liée à un stimulant, 61 % impliquaient une intoxication concomitante avec une substance qui n'était pas un stimulant; 43 % de toutes les hospitalisations pour intoxication liée à un stimulant impliquaient une intoxication concomitante avec des opioïdes (y compris le fentanyl ou les substances analogues du fentanyl), tandis que 24 % impliquaient spécifiquement le fentanyl ou les substances analogues du fentanyl. Parmi les hospitalisations pour intoxication accidentelle liée à un stimulant, une plus grande proportion impliquait du fentanyl ou des substances analogues du fentanyl (32 %) que parmi les intoxications intentionnelles (8 %).
À l'instar des données sur les décès liés à l'intoxication par des opioïdes et des stimulants, les données sur les hospitalisations pour intoxication liée aux opioïdes et aux stimulants ne s'excluent pas mutuellement. Une partie des hospitalisations pour empoisonnement impliquant un stimulant impliquait également un opioïde.
Figure 10 - Équivalent textuel
Année | Trimestre | Nombre de décès |
---|---|---|
2016 | 1er trimestre | 1 092 |
2e trimestre | 1 186 | |
3e trimestre | 1 172 | |
4e trimestre | 1 217 | |
2017 | 1er trimestre | 1 256 |
2e trimestre | 1 333 | |
3e trimestre | 1 359 | |
4e trimestre | 1 252 | |
2018 | 1er trimestre | 1 132 |
2e trimestre | 1 344 | |
3e trimestre | 1 326 | |
4e trimestre | 1 237 | |
2019 | 1er trimestre | 1 142 |
2e trimestre | 1 216 | |
3e trimestre | 1 140 | |
4e trimestre | 998 | |
2020 | 1er trimestre | 1 067 |
2e trimestre | 1 315 | |
3e trimestre | 1 412 | |
4e trimestre | 1 434 | |
2021 | 1er trimestre | 1 438 |
2e trimestre | 1 529 | |
3e trimestre | 1 649 | |
4e trimestre | 1 531 |
Source: Partenaires de données de Santé Canada : bureaux provinciaux et territoriaux des coroners en chef et médecins légistes en chef, partenaires de la santé publique et de la santé des PT et fournisseurs de données des services médicaux d'urgence, et l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS).
Citation : Comité consultatif spécial sur l'épidémie de surdoses d'opioïdes. Méfaits associés aux opioïdes et aux stimulants au Canada. Ottawa : Agence de la santé publique du Canada, juin 2022. https://sante-infobase.canada.ca/mefaits-associes-aux-substances/opioides-stimulants/notes-techniques.
Rapport situationnel rapide
Au début de la pandémie de COVID-19, des inquiétudes ont été soulevées quant aux répercussions des mesures de santé publique contre la COVID-19 sur la crise de la toxicomanie. En outre, les médias de plusieurs compétences ont signalé une augmentation des surdoses et des décès liés aux opioïdes.
Cependant, les données de surveillance n'étaient pas disponibles pour décrire l'évolution de la situation ou guider la prise de décision, car elles sont décalées d'environ six mois. Par conséquent, l'ASPC a communiqué avec les partenaires provinciaux et territoriaux pour obtenir des informations préliminaires, afin de combler cette lacune.
Un tableau a été créé pour saisir les informations préliminaires de chaque province et territoire, couvrant les données et les informations sur tout changement, en particulier les augmentations, dans les indicateurs existants des méfaits liés aux substances, ou les nouvelles observations. Les principaux domaines traités sont la mortalité en temps quasi réel, les hospitalisations, les visites aux urgences, les services médicaux d'urgence, ou d'autres sources de données (p. ex., distribution de naloxone, sites de consommation sûre) selon les disponibilités. L'ASPC a rassemblé les informations retournées et a fourni un résumé des articles de presse récents, couvrant les tendances locales et régionales, pour donner un contexte.
Sur la base des relations existantes avec les partenaires provinciaux et territoriaux, des informations préliminaires ont été recueillies et rassemblées pour évaluer les changements et la répartition géographique des risques liés aux substances toxiques. Ces informations ont été mises en commun de manière à ce qu'elles soient estimées comme préliminaires et susceptibles d'être modifiées, corrigées et contrôlées en permanence, tout en permettant de les exploiter le plus tôt possible. Les tendances émergentes et les questions d'intérêt ont été communiquées à la haute direction de l'ASPC et aux membres du Comité consultatif spécial sur l'épidémie de surdoses d'opioïdes et du GT-SSDD.
Bien que la surveillance nationale canadienne ait permis d'améliorer la compréhension de la situation depuis 2016, en mettant l'accent sur la mortalité, des lacunes continues en matière de données probantes limitent la compréhension de l'ampleur totale de la crise et de ses répercussions sur les Canadiens. Les domaines clés pour un développement continu sont :
- Consommation de plusieurs substances
- Circonstances impliquant des surdoses non mortelles (p. ex., visites aux services d'urgences)
- Facteurs de risque parmi les sous-populations qui ont été touchées.
L'amélioration des données et de la surveillance des surdoses fatales et non fatales permettrait de dresser un tableau plus complet des méfaits à travers le pays et nous permettrait de mieux guider et cibler les interventions. Enfin, il est nécessaire d'adopter une approche coordonnée pour exploiter les sources de données toxicologiques (par exemple, les tests ciblés sur les eaux usées, le dépistage des drogues dans l'urine, les tests de toxicologie médico-légale, l'analyse de substances et la vérification des drogues dans la communauté) ainsi que les données d'enquête pour surveiller l'intoxication liée à l'offre de drogues non réglementées tout en fournissant un contexte sur les principaux modèles et expériences liés aux méfaits des substances.
Enquêtes évaluant les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur la consommation de substances et la prestation de services
Les sites de consommation supervisée restent ouverts pendant la pandémie de COVID-19. De septembre 2020 à juin 2021, 52 % des sites n'ont signalé aucune incidence opérationnelle, tandis que 42 % fonctionnaient à des heures réduites, 7 % cependant fonctionnant à des heures plus longues. Le SCS a observé une augmentation de la consommation de substances différentes de celles utilisées habituellement et une diminution des pratiques dangereuses en matière de drogues, comme le montre la figure 11.
Figure 11 - Équivalent textuel
Cycle d'enquête | Type de drogue | Pourcentage de sites ayant signalé un changement |
---|---|---|
Cycle 1 | Stimulants | 16% |
Opioïdes | 11% | |
Cycle 2 | Stimulants | 6% |
Opioïdes | 6% |
Cycle d'enquête | Type de drogue | Pourcentage de sites ayant signalé un changement |
---|---|---|
Cycle 1 | Benzodiazépine | S.O. |
Stimulants | 58% | |
Opioïdes | 53% | |
Cycle 2 | Benzodiazépine | 77% |
Stimulants | 47% | |
Opioids | 41% |
* Il s'agit d'une question à choix multiples, certains répondants ont choisi à la fois une augmentation et une diminution des types de substances utilisées.
Source : Santé Canada
Conclusions, implications et perspectives
Aux États-Unis et au Canada, la pandémie a présenté des défis uniques pour de nombreux systèmes de surveillance de la consommation de substances qui, historiquement, ont recueilli des données lors d'enquêtes en personne ou utilisé des données provenant de systèmes qui rendent les données définitives ou les ensembles de données disponibles des mois ou des années après la collecte initiale des données. En outre, le délai habituel de disponibilité des données de ces systèmes de surveillance, allant de 6 mois à plus de 24 mois, les a rendus obsolètes au début de la pandémie, lorsque les directives en matière de confinement et les autres mesures d'atténuation étaient pleinement en vigueur, ce qui a empêché les décideurs, les autorités sanitaires et les prestataires de soins cliniques de comprendre comment la pandémie influait sur les habitudes de consommation de substances et de surdose. Cependant, en raison de ces défis, des innovations ont vu le jour et les scientifiques fédéraux ont utilisé d'autres systèmes tels que les enquêtes par panel en ligne, la surveillance syndromique, le dépistage des drogues dans l'urine et les modèles provisoires de mortalité et de prévision pour déterminer les tendances émergentes et fournir des recommandations d'action dans les communautés.
La pandémie de COVID-19 ayant mis en évidence l'importance des délais et des demandes de renseignements, il est justifié d'étudier plus avant les moyens de réduire ces délais. Il convient également d'étudier comment les nouveaux systèmes et les innovations en matière de surveillance qui ont vu le jour pendant la pandémie peuvent être exploités, affinés et intégrés dans des systèmes de surveillance permanents après la fin de la pandémie de COVID-19. De même, la pandémie de COVID-19 limitant ou éliminant l'accès aux programmes de traitement de TUO et aux autres mesures de réduction des méfaits, des mesures politiques et en matière de programmes (p. ex., exceptions relatives à la télésanté, initiation et prescription à distance de la buprénorphine et d'autres substances contrôlées, projets pilotes d'approvisionnement plus sûr au Canada et exceptions relatives aux PTO) ont été introduites pour contourner la question de l'accès et réduire le risque de méfaits pour les personnes qui consomment des substances. Une évaluation continue de ces politiques introduites pendant la pandémie de COVID-19 est nécessaire pour déterminer si les dispositions temporaires et les exemptions doivent être maintenues.
La propagation rapide de la COVID-19 a mis en évidence la vaste interconnexion des pays. Étant donné que les maladies ne sont pas limitées par les frontières, les pays doivent adopter une approche mondiale en travaillant ensemble pour prévenir, contrôler et répondre à une myriade de défis de santé publique interconnectés. Ce document est une étape dans l'apprentissage de la façon dont deux pays ont adopté diverses approches pour traiter la consommation de substances et les décès par surdose qui y sont associés, en particulier la crise des opioïdes, à l'intérieur de nos frontières, et pour observer comment nos systèmes et nos approches sont à la fois semblables et différents.
En s'appuyant sur les collaborations, les apprentissages communs et les objectifs communs de nos pays, une prochaine étape logique découlant de nos efforts pour mettre en commun des informations sur les systèmes de surveillance et les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur la consommation de substances et les préjudices connexes est de continuer à mobiliser un dialogue bilatéral entre experts en la matière. Il pourrait s'agir de participer à des discussions de groupe, à des présentations et à des articles et publications collaboratifs supplémentaires susceptibles d'atteindre un public plus large. Compte tenu des différences entre les approches de surveillance, un autre pas en avant consisterait à évaluer la possibilité d'intégrer les approches de surveillance innovantes utilisées par notre pays partenaire pendant la pandémie. Enfin, il existe des possibilités d'explorer la façon dont le Canada et les États-Unis peuvent continuer à travailler en collaboration et à soutenir les efforts de recherche sur les interventions novatrices en matière de programmes et de politiques pour lutter contre la crise actuelle des surdoses.
Notes
- Note 1
-
Les politiques décrites ici ne concernent pas l’utilisation de la méthadone ou de la buprénorphine pour traiter des conditions médicales autres que le TUO, sauf indication contraire. En outre, les informations incluses ci-dessous sont à jour au 31 mars 2022
- Note 2
-
Les données du Manitoba n'étaient pas disponibles pour 2021.
- Note 3
-
Les données pour 2017 ne concernent que six provinces et territoires
- Note 4
-
Les données du Québec n’étaient pas disponibles
Références
- Note de bas de page 1
-
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Annexe
Abréviations
- ABES
- Adolescent Behaviors and Experiences Survey
- C.-B.
- Colombie-Britannique
- PANDC
- Personnes autochtones, noires et de couleur
- C-ML
- Coroners et médecins légistes
- CDC
- Centers for Disease Control and Prevention
- LRDS
- Loi réglementant certaines drogues et autres substanc
- ICIS
- Institut canadien d'information sur la santé
- IRSC
- Instituts de recherche en santé du Canada
- COPE
- COVID-19 Outbreak Public Evaluation
- COVID-19
- Maladie à coronavirus 2019
- ICRAS
- Initiative canadienne de recherche sur l'abus de substances (ICRAS)
- CDDUS
- Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances
- DEA
- Drug Enforcement Administration
- DOJ
- Department of Justice des États-Unis
- DOSE
- Drug Overdose Surveillance and Epidemiology
- SU
- Services des urgences
- SMU
- Services médicaux d'urgence
- HAN
- Health Alert Network
- SC
- Santé Canada
- HHS
- Department of Health & Human Services des États-Unis
- FFI
- Fentanyl fabriqué illicitement
- MTF
- Monitoring the Future
- MMWR
- Morbidity and Mortality Weekly Report des CDC
- MCTUO
- Médicaments contre les troubles liés à l'utilisation d'opioïdes
- NSDUH
- National Survey on Drug Use and Health
- NSSP
- National Syndromic Surveillance Program
- NVSS
- National Vital Statistics System
- TAO
- Traitement par agonistes opioïdes
- BSSPTF
- Bureau des services de santé publique sur le terrain et de la formation
- PTO
- Programme de traitement des opioïdes
- TUO
- Troubles liés à l'utilisation d'opioïdes
- ASPC
- Agence de la santé publique du Canada
- USP
- Urgence de santé publique
- PT
- Provinces et territoires
- SAMHSA
- Substance Abuse and Mental Health Services Administration
- SARS-CoV-2
- Coronavirus responsable du syndrome respiratoire aigu sévère 2
- SCS
- Services de consommation supervisée
- GT-SSDD
- Groupe de travail sur la surveillance des surdoses et décès liés aux drogues
- ASP des MLCS
- Agents de santé publique des méfaits liés à la consommation de substances
- PUDS
- Programme sur l'usage et les dépendances aux substances
- TUS
- Troubles liés à l'usage d'une substance
- SUDORS
- State Unintentional Drug Overdose Reporting System
- É.-U.
- États-Unis
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