Les réalisations du Canada à la COP26

La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de 2021 (la COP26), qui s’est tenue à Glasgow du 31 octobre au 13 novembre 2021, a été la conférence sur le climat la plus importante depuis que l’Accord de Paris a été adopté en 2015. En vertu de l’Accord de Paris, les pays ont établi un ambitieux cadre de travail afin de lutter contre les changements climatiques, notamment pour en éviter les plus graves conséquences en renforçant les efforts visant à limiter la hausse des températures à 1,5 °C et à s’adapter aux effets incontournables. À Glasgow, les pays ont travaillé de concert pour veiller à ce que le monde prenne les mesures nécessaires en vue de tenir la promesse de l’Accord de Paris en renforçant les objectifs et en déterminant de nouvelles mesures pour accroître les efforts au cours de la prochaine décennie.

Au cours des deux années qui ont mené à la conférence, la présidence de la COP26 du Royaume-Uni a donné lieu à des efforts considérables visant à assurer que les pays adoptent des cibles améliorées pour lutter contre les changements climatiques, à de nouveaux engagements financiers pour aider les pays en développement à lutter contre les changements climatiques et à s’y adapter, ainsi qu’à un certain nombre de responsabilités et de mesures concrètes.

La COP26 a aussi eu lieu dans la foulée de rapports internationaux soulignant la situation actuelle de la crise climatique. Il s’agit notamment de rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et du Programme des Nations Unies pour l’environnement soulignant des écarts en matière d’ambition à l’échelle internationale qui doivent être pris en compte pour que les cibles de l’Accord de Paris demeurent réalisables.

La présidence de la COP26 du Royaume-Uni a défini le thème de la conférence de Glasgow sur les changements climatiques comme étant celui de l’ambition planétaire. Bien que la COP21 de Paris, en 2015, ait été historique en ce sens qu’elle a permis d’établir un nouveau cadre mondial sur les changements climatiques, la COP26 a aussi été historique du point de vue de son étendue, de sa portée, de son ampleur et de son ambition. Comme les changements climatiques ont une incidence sur l’ensemble des secteurs économiques et des sphères de la société, des mesures de lutte efficaces exigent la pleine participation de la population. C’est pourquoi le Royaume-Uni a organisé une conférence exhaustive qui a pris en compte un éventail de thèmes comme les finances, l’énergie, la nature, l’adaptation, les transports, l’égalité entre les sexes, la jeunesse et les villes. Par conséquent, la COP26 a été la conférence sur les changements climatiques qui a connu la plus grande participation depuis celle de Paris, et elle a offert un certain nombre de possibilités de mobilisation de haut niveau en matière d’ambition climatique. Plus de 120 leaders ont participé au Sommet des dirigeants mondiaux les 1er et 2 novembre, et plus de 190 pays étaient représentés à la conférence.

Le Canada à l’aube de la COP26

Le Canada a travaillé avec ses principaux partenaires et alliés à l’approche de la COP26, et a pris plusieurs engagements clés. Ces engagements – soutenus par des mesures concrètes – comprennent :

Le Canada a organisé conjointement le Sommet mondial de l’Alliance : Énergiser au-delà du charbon avec le Royaume-Uni (1er et 2 mars 2021) en vue de donner un élan à l’élimination progressive du charbon à l’échelle mondiale. Au sommet, le Canada et le Royaume-Uni ont accueilli dix nouveaux membres au sein de l’Alliance, en plus de préparer le terrain pour que d’autres membres s’y joignent à la COP26.

À la suite de son engagement de doubler son financement auprès des pays en développement afin de lutter contre les changements climatiques, le Canada a codirigé avec l’Allemagne un processus visant à élaborer et à présenter le Plan de mise en œuvre du financement pour le climat indiquant comment et quand les pays développés pourraient respecter leur engagement de mobiliser 100 milliards de dollars américains en financement annuel entre 2020 et 2025 pour aider les pays en développement à lutter contre les changements climatiques et à s’y adapter. Le Plan de mise en œuvre a été essentiel pour renforcer la confiance et la bonne volonté qui ont favorisé l’atteinte des résultats ambitieux de la COP26. Dans le texte définitif du pacte de Glasgow pour le climat, les pays signataires de l’Accord de Paris ont accueilli favorablement l’augmentation des engagements prévue dans le cadre du Plan de mise en œuvre ainsi que les mesures collectives que contient ce dernier.

Enfin, à l’automne 2021, le Canada s’est joint à une poignée de pays qui ont été les premiers à confirmer leur soutien à l’engagement mondial sur le méthane, dont l’objectif est de réduire collectivement les émissions mondiales de méthane dans l’ensemble des secteurs d’au moins 30 p. 100 par rapport aux niveaux de 2020 d’ici 2030. Conformément aux recommandations faites par l’Agence internationale de l’énergie, le Canada est allé un peu plus loin et est devenu le premier et le seul pays à s’engager à réduire ses émissions de méthane issues de l’industrie pétrolière et gazière d’au moins 75 p. 100 par rapport aux niveaux de 2012 d’ici 2030.

L’approche pansociétale et pangouvernementale du Canada à la COP26

Le premier ministre Justin Trudeau a dirigé la délégation canadienne et assisté au Sommet des dirigeants mondiaux. Il était accompagné de la vice-première ministre et ministre des Finances, l’honorable Chrystia Freeland, et de l’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique. Le ministre des Ressources naturelles, l’honorable Jonathan Wilkinson, et le ministre des Transports, l’honorable Omar Alghabra, ont également participé à la COP26 en vue de prendre part aux discussions et d’annoncer les prochaines mesures que prendra le Canada en matière de transition énergétique et d’écologisation des systèmes de transport. La participation des ministres de différents portefeuilles démontre que la lutte contre les changements climatiques exige une approche pangouvernementale. De plus, l’ambassadrice du Canada pour les changements climatiques a joué un rôle important en représentant le pays dans le cadre d’un certain nombre d’événements de haut niveau et de rencontres bilatérales. 

La délégation diversifiée et inclusive du Canada à la COP26 regroupait des députés de l’opposition, des représentants des provinces et des territoires – y compris des premiers ministres provinciaux et des ministres de l’environnement – et des représentants d’organisations autochtones nationales, ainsi que des participants de la société civile, des représentants syndicaux, des organismes jeunesses et des chefs d’entreprise. Compte tenu de la pandémie de COVID-19, seules des personnes vaccinées faisaient partie de la délégation canadienne. Les délégués canadiens ont dû suivre des directives rigoureuses en matière de santé publique, y compris les tests quotidiens, à la demande du gouvernement du Royaume-Uni, agissant comme hôte de la COP26.

Faits saillants de la participation du Canada à la COP26

Une plus grande ambition quant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre

Tarification du carbone

L’expérience canadienne et internationale montre que la tarification de la pollution par le carbone est un outil efficace pour lutter contre les changements climatiques. Les experts du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale ont affirmé clairement que la tarification du carbone sera encore plus efficace si un plus grand nombre de pays l’adoptent. Le premier ministre Trudeau a insisté sur la réussite de l’approche de tarification du carbone du Canada, qui aide les Canadiens à atteindre leurs objectifs environnementaux et à réaliser leurs ambitions économiques. Il a aussi coorganisé un événement avec la coalition pour le leadership en matière de tarification du carbone (en anglais seulement), qui a réuni le président de la Commission européenne; le premier ministre de la Suède; les dirigeants la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et de l’Organisation mondiale du commerce; le chef de la direction de Dalmia Cement; et Mark Carney, envoyé spécial des Nations Unies pour le financement de l’action climatique. Dans le cadre de l’événement, le premier ministre Trudeau a fait remarquer que seulement un peu plus de 20 p. 100 des émissions mondiales sont actuellement soumises à une forme ou à une autre de tarification du carbone, et a proposé de tripler cette couverture (pour atteindre 60 p. 100) d’ici 2030 comme étape importante vers la tarification du carbone à l’échelle mondiale et l’atteinte de la carboneutralité d’ici 2050.

Dans les administrations soumises au filet de sécurité fédéral au Canada, la majorité des familles ont reçu et continueront de recevoir plus d’argent que ce qu’elles payent grâce aux remises de l’Incitatif à agir pour le climat, et les moins nanties sont celles qui en bénéficient davantage. À la COP26, le premier ministre a annoncé que les remises de l’Incitatif à agir pour le climat seront versées aux familles canadiennes de façon plus régulière (trimestrielle) à partir de juillet 2022.

Élimination progressive du charbon

Le charbon est la source d’électricité la plus polluante, et l’élimination progressive de l’électricité produite à partir du charbon est l’une des étapes importantes pour faire face à l’urgence climatique. Le Canada s’appuie sur les mesures existantes pour éliminer progressivement le charbon au pays et dans le monde. Ces efforts comprennent l’adoption de règlements visant à accélérer l’élimination progressive de la production d’électricité à partir du charbon au Canada d’ici 2030, des investissements pour appuyer une transition équitable pour les travailleurs du charbon et leurs collectivités, et des efforts conjoints avec le Royaume-Uni en vue de faire progresser la planète, en délaissant le charbon, par l’entremise de l’Alliance : Énergiser au-delà du charbon (en anglais seulement).

Le premier ministre a fait trois annonces importantes dans ce domaine, confirmant que le Canada prendra les mesures suivantes :

Le ministre Guilbeault, en compagnie de son codirigeant du Royaume-Uni, a présidé un événement important de l’Alliance : Énergiser au-delà du charbon (en anglais seulement) au cours duquel vingt-huit nouveaux membres du monde entier ont été accueillis, dont TransAlta, Exportation et développement Canada et les trois plus grandes banques de la Grande-Bretagne. Cette initiative a commencé avec vingt-sept membres en 2017 et, en novembre 2021, elle compte 165 membres, dont plus de trente institutions financières représentant 17 mille milliards de dollars américains en actifs sous gestion.

Réduction des émissions de l’industrie pétrolière et gazière

Le premier ministre Trudeau a fait une déclaration nationale dans laquelle il s’est engagé à imposer un plafond sur les émissions de pétrole et de gaz du Canada au rythme et à l’échelle nécessaires pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050, faisant du Canada le premier grand pays producteur de pétrole à prendre un tel engagement. Les ministres Guilbeault et Wilkinson ont par la suite demandé au Groupe consultatif pour la carboneutralité des conseils sur les principes directeurs clés visant à éclairer l’élaboration de cibles quantitatives quinquennales. Les consultations se poursuivront avec les provinces, les territoires, la société civile, les organisations syndicales, les organisations autochtones nationales et les partenaires de l’industrie, tant au sujet des cibles que de l’approche globale de décarbonisation du secteur pétrolier et gazier.

Pour appuyer la réduction mondiale des émissions issues des combustibles fossiles, et pendant que le Canada progresse vers une économie carboneutre prospère, le ministre Wilkinson a annoncé le 4 novembre que le Canada, de concert avec d’autres grandes économies comme les États‑Unis et le Royaume‑Uni, s’engage à cesser tout nouveau soutien public direct au secteur international de la production soutenue d’énergie à partir de combustibles fossiles d’ici la fin de 2022. Cet engagement comprend des exceptions dans des circonstances limitées et clairement définies qui sont conformes à la limite de réchauffement de 1,5 °C et aux objectifs de l’Accord de Paris.

Réduction des émissions de méthane

Le premier ministre Trudeau s’est joint à d’autres dirigeants mondiaux pour signer officiellement l’engagement mondial sur le méthane (en anglais seulement). Il a réitéré l’engagement du Canada à réduire les émissions de méthane provenant du pétrole et du gaz d’au moins 75 p. 100 par rapport aux niveaux de 2012 d’ici 2030. L’engagement mondial sur le méthane a maintenant le soutien de plus de cent pays, y compris les six pays qui produisent le plus de méthane à l’échelle planétaire. La réduction de la pollution par l’ozone troposphérique causée en partie par le méthane représente la possibilité de prévenir plus de 200 000 décès prématurés, des centaines de milliers de visites aux urgences liées à l’asthme et plus de vingt millions de tonnes de pertes de cultures par année d’ici 2030.

Le Canada joue un rôle de premier plan dans les initiatives mondiales visant à réduire les émissions de méthane, notamment en tant que partenaire fondateur de la Coalition pour le climat et l’air pur. Le 9 novembre, le ministre Guilbeault a participé à une réunion ministérielle de la Coalition, aux côtés de quarante-sept autres pays, au cours de laquelle le programme phare sur le méthane de la Coalition a été lancé. Ce programme orientera stratégiquement les activités de la Coalition pendant un an quant à la réalisation de l’engagement mondial sur le méthane. Le Canada a ajouté 10 millions de dollars pour appuyer ces travaux.

La réduction des émissions de méthane doit s’appuyer sur des preuves scientifiques solides et sur la capacité de surveiller et de calculer les émissions de méthane. Comme l’a dit Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne : « Pour bien faire les choses, il faut en avoir pris la mesure ». À cette fin, l’Observatoire international des émissions de méthane a été mis sur pied. Il s’agit d’une initiative qui produira des rapports sur les effets et les tendances des émissions de méthane à l’échelle mondiale. GHGSat, une nouvelle entreprise montréalaise disposant d’un système satellitaire haute résolution de calibre mondial pour la détection des GES, sera la première contributrice de données satellitaires haute résolution sur les émissions de méthane à l’Observatoire. Le Canada soutient ces travaux à hauteur de 20 millions de dollars, par l’entremise de Technologies du développement durable Canada.

Mobilisation du financement privé

La mobilisation du financement aux fins de la transition climatique est un objectif clé de la COP26 et représente une occasion sans précédent. Des institutions financières privées détenant plus de 130 mille milliards de dollars américains en actifs (en anglais seulement) se sont réunies autour d’un objectif commun à la COP26 pour accélérer les progrès vers un avenir carboneutre. La vice-première ministre Freeland a organisé une table ronde de haut niveau sur le financement privé avec les ministres Guilbeault et Wilkinson, en coordination avec l’Initiative des marchés durables et la Caisse de dépôt et placement du Québec, pour approfondir la conversation.

La table ronde a réuni des représentants et des dignitaires – notamment Son Altesse Royale le prince Charles, prince de Galles – et des cadres supérieurs des secteurs de la finance, de l’énergie et de l’assurance pour discuter des possibilités d’étendre les capitaux privés aux fins de la transition vers un avenir à faibles émissions de carbone. Ils ont également discuté des stratégies du secteur privé pour assurer la transition des actifs vers des débouchés commerciaux durables, ainsi que du rôle des gouvernements et des politiques habilitantes pour faciliter la transition des capitaux.

Accroître les mesures relatives aux océans, aux forêts et aux solutions fondées sur la nature

La réalisation de progrès en ce qui concerne les mesures intégrées sur les changements climatiques, l’appauvrissement de la biodiversité et la conservation de la nature était une grande priorité de la présidence britannique de la COP26 et un élément clé de la participation du Canada à la COP26. Le Canada s’est joint à un certain nombre de pays pour appuyer plusieurs engagements pris par les chefs d’État visant à mettre fin à la déforestation et à promouvoir l’utilisation durable des terres, notamment :

De plus, le premier ministre Trudeau, le ministre Guilbeault, le ministre Wilkinson et l’ambassadrice du Canada pour les changements climatiques, Patricia Fuller, ont participé à plusieurs événements portant sur les océans et la nature.

Le premier ministre Trudeau a notamment participé à une réunion du Groupe d’experts de haut niveau pour une économie océanique durable, et s’est joint aux autres membres du groupe pour appuyer une déclaration incitant tous les acteurs à accélérer les progrès en matière de mesures de lutte contre les changements climatiques liées aux océans (en anglais seulement) dans le but de soutenir la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris et des objectifs de développement durable des Nations Unies. Le ministre Guilbeault a souligné l’importance d’accroître les investissements publics et privés dans les solutions fondées sur la nature, notamment les océans. Il a également démontré le soutien continu du Canada à l’égard d’un cadre mondial pour la biodiversité ambitieux et pratique pour l’après‑2020 dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique, qui comprend un objectif mondial rigoureux de conservation de 30 p. 100 des terres et des océans de la planète d’ici 2030 (« 30 en 30 »).

Le ministre Guilbeault a aussi annoncé que le Canada consacrera au cours des cinq prochaines années au moins 20 p. 100 – soit plus d’un milliard de dollars – de son engagement de 5,3 milliards de dollars en matière de financement de la lutte contre les changements climatiques aux solutions climatiques fondées sur la nature ayant des avantages connexes sur la biodiversité des pays en développement. Cette annonce comprend celle du premier ministre Trudeau, qui prévoit de verser 9 millions de dollars en soutien additionnel à la Ocean Risk and Resilience Action Alliance (ORRAA). Ce financement vise à soutenir le travail continu de l’ORRAA qui aide les petits États insulaires en développement et les pays côtiers en développement à accroître leur résilience aux effets des changements climatiques grâce à des solutions fondées sur la nature. Le Canada s’est également engagé à verser 6 millions de dollars au Global Fund for Coral Reefs pour soutenir les efforts internationaux de conservation et de remise en état des récifs coralliens.

Des transports terrestres, maritimes et aériens plus propres

Dans le but de réduire les émissions provenant du secteur des transports, le Canada s’est joint à d’autres pays et s’est engagé, lors de la COP26, à établir des couloirs de transport maritime écologiques (en anglais seulement), à renforcer la collaboration internationale pour réduire les émissions produites par l’aviation (en anglais seulement) et à prendre des mesures pour d’accélérer la croissance de tous les types de véhicules zéro émission (véhicules de tourisme, semi‑remorques, autobus, etc.).

Mesures de lutte contre les changements climatiques et rôle phare des peuples autochtones

Lors de la COP26, le Canada a continué à promouvoir le rôle moteur de la Plateforme des communautés locales et des peuples autochtones qui vise à faire entendre les voix des Autochtones dans les discussions internationales sur les changements climatiques. Cette plateforme réunit les parties et les peuples autochtones afin qu’ils échangent leurs connaissances sur la façon de lutter contre les changements climatiques. Le Canada a collaboré avec ses partenaires pour conclure un nouveau plan de travail triennal et renouveler le mandat de l’organe directeur de la plateforme afin de s’assurer que le rôle phare des Autochtones dans la lutte contre les changements climatiques demeure au premier plan des mesures internationales en la matière.

Le ministre Guilbeault a également participé à un événement intitulé Indigenous Self‑determination in Research for Better Climate Outcomes aux côtés du président de l’Inuit Tapiriit Kanatami, Natan Obed. Un nouveau programme ambitieux a été lancé dans le but de mettre en place les étapes nécessaires à la collaboration visant à créer des partenariats respectueux qui soutiennent l’autodétermination dans la recherche. Le ministre Guilbeault a également rencontré de jeunes délégués autochtones et des représentants de l’Assemblée des Premières Nations, du Ralliement national des Métis et de la Fédération des Métis du Manitoba lors de la COP26. Le Canada est également fier d’avoir soutenu le projet Three Island Energy Initiative de l’entreprise Indigenous Clean Energy (Just Climate Energy : Indigenous Renewable Energy Microgrids for Energy Transition) à titre de séance parallèle officielle du Canada à la COP26.

Pacte de Glasgow sur le climat

En 2015, le Canada a contribué à stimuler l’ambition de la communauté internationale et à renforcer sa détermination en faisant pression pour inclure l’objectif de 1,5 °C dans l’Accord de Paris, ce qui a orienté la politique climatique canadienne. La limite de 1,5 °C est importante pour le Canada, pays qui se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne planétaire. Cette limite est encore plus essentielle pour les pays en développement qui, souvent, ne disposent pas de ressources adéquates pour lutter contre les changements climatiques et s’adapter à leurs effets.

Le ministre Guilbeault a réaffirmé l’appui du gouvernement du Canada à la coalition de la haute ambition, à laquelle il s’est joint en 2015, et a signé la déclaration des dirigeants de la coalition de la haute ambition à la COP26 (en anglais seulement) conjointement avec d’autres pays chefs de file. La coalition préconise des mesures plus ambitieuses, notamment en veillant à ce que l’objectif de 1,5 °C demeure la priorité absolue à l’échelle mondiale et à ce que le soutien en matière d’adaptation continue d’augmenter.

Juste avant minuit, le samedi 13 novembre, la COP26 a pris fin à Glasgow. Les signataires de la CCNUCC se sont entendus sur le texte final du pacte de Glasgow sur le climat, qui donne aux gouvernements du monde entier un mandat clair pour accélérer leurs mesures nationales de lutte contre les changements climatiques. Le ministre Guilbeault et l’équipe de négociateurs du Canada ont joué un rôle actif dans l’obtention de résultats positifs.

Dans le cadre du pacte de Glasgow sur le climat, les Parties sont parvenues à un accord sur des questions clés concernant l’atténuation, l’adaptation, le financement de la lutte contre les changements climatiques ainsi que les pertes et les dommages. Elles se sont également entendues quant à l’achèvement de certains éléments en suspens des règles de mise en œuvre de l’Accord de Paris, notamment les règles relatives aux marchés du carbone (article 6), la transparence et la production de rapports (article 13) et les échéanciers pour la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national. Les règles de l’article 6 veilleront à ce que l’échange de crédits de carbone à l’échelle internationale soit soumis à un processus comptable rigoureux. Les règles de l’article 13, quant à elles, assureront que les pays sont tenus de rendre des comptes quant à leurs émissions et à leurs mesures de lutte contre les changements climatiques. À l’occasion d’une séance plénière, le 12 novembre, le ministre Guilbeault a dit clairement que tout accord sur la voie à suivre doit protéger les droits des peuples autochtones, qui sont les intendants de la planète depuis des temps immémoriaux. Il a souligné que les mesures de lutte contre les changements climatiques ne pouvaient réussir sans les connaissances et le leadership des peuples autochtones.

Regard vers l’avenir

Dans la dernière mise à jour que le ministre Guilbeault a présentée aux Canadiens le 12 novembre, il a déclaré qu’il est important que les Canadiens sachent que, depuis l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris, le Canada a fait beaucoup de progrès en matière de lutte contre les changements climatiques, et qu’ils peuvent être fiers. Tant du point de vue des villes que de celui des petites entreprises ou du gouvernement fédéral, le Canada est sur la bonne voie pour réaliser les réductions d’émissions que les gouvernements successifs promettent depuis les années 1990 et qu’ils n’ont pas réalisées. Pour conclure, le ministre Guilbeault a reconnu la nécessité pour le Canada et les pays du monde entier d’en faire plus, et ce, dans un délai plus court; c’est exactement le travail qu’il s’est engagé à faire avec les Canadiens et les partenaires internationaux dans les jours, les semaines et les mois à venir.

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