Conférence de l’ONU sur les changements climatiques : COP26 à Glasgow
Les conséquences des changements climatiques se font sentir en ce moment même, ici au Canada et partout sur la planète. Les données scientifiques montrent clairement que les efforts actuels ne sont pas suffisants pour éviter des effets catastrophiques et qu’il faut faire davantage pour lutter contre les changements climatiques, et agir plus vite. Selon le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) (en anglais seulement) récemment publié, les changements climatiques auront un impact sur toutes les régions du globe. Si le réchauffement planétaire est de 2 °C, les chaleurs extrêmes atteindront plus souvent les seuils de tolérance critiques pour l’agriculture et la santé. Les changements climatiques intensifient également le cycle de l’eau, entraînant des précipitations et des inondations plus intenses dans certaines régions et des sécheresses plus intenses dans d’autres. Les conditions météorologiques extrêmes et la pandémie mettent au jour les raisons qui font de 2021 une année cruciale pour l’action climatique et pour assurer la collaboration internationale dans la lutte contre les changements climatiques.
Depuis la publication en décembre 2020 du plan climatique renforcé du Canada, Un environnement sain et une économie saine, le gouvernement du Canada agit rapidement pour mettre en œuvre les principaux aspects du plan afin de créer des emplois, de faire croître l’économie et de protéger la planète. Dans l’esprit d’amplifier ces efforts, le Canada a participé à la 26e Conférence des Parties des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) et sera en quête de résultats fructueux et ambitieux qui vont dans le droit fil de l’objectif fixé au titre de l’Accord de Paris pour ce qui est de la température, objectif qui vise à limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 ºC et à s’attaquer à l’urgence climatique. La Conférence des Parties (COP) est une réunion annuelle des 197 pays qui font partie de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
- Les réalisations du Canada à la COP26
- Le premier ministre présentant la déclaration nationale du Canada au sommet COP26. Visionnez la vidéo ici (bilingue).
- La biographie du ministre Guilbeault
- En savoir plus sur la COP26 Glasgow en partenariat avec l’Italie (en anglais seulement).
Faits saillants
Consultez le résumé des nouvelles pour en apprendre davantage sur ce qui s’est déroulé à la COP26.
La COP26 a eu lieu à Glasgow, en Écosse, du 31 octobre au 12 novembre 2021, sous la présidence du Royaume-Uni en partenariat avec l’Italie. Le sommet était un jalon important, car les signataires de l’Accord de Paris se réunissaient pour intensifier l’action climatique, notamment par des cibles de réduction des émissions plus ambitieuses et des plans visant à accélérer la transition mondiale vers une énergie propre, des technologies propres et une croissance propre.
Le gouvernement du Canada est déjà en action : il a annoncé une cible plus ambitieuse de réduction des émissions et a doublé son engagement financier dans la lutte contre les changements climatiques pour aider les pays en développement à mener ce combat et à freiner l’appauvrissement de la biodiversité. Le Canada a également pris des actions climatiques importantes au pays, qui sont présentées dans le rapport intitulé Mesures climatiques du Canada pour un environnement sain et une économie saine.
L’Accord de Paris
Le 12 décembre 2015, le Canada et 194 autres pays ont conclu l’Accord de Paris, un accord ambitieux et équilibré pour lutter contre les changements climatiques. Il stimule la coordination internationale pour renforcer les efforts investis en vue de limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2 °C et, si possible, de la limiter à 1,5 °C.
Dans le cadre de l’Accord de Paris, les pays se sont engagés à élaborer des plans nationaux pour la réduction de leurs émissions, que l’on appelle des « contributions déterminées au niveau national » ou « CDN ». Tous les cinq ans, les pays mettent à jour les cibles qu’ils ont fixées dans les CDN pour refléter leur plus grande ambition possible, et chaque CDN doit être plus ambitieuse que la précédente. La COP26 a marqué la première période de cinq ans depuis la signature de l’Accord de Paris, et tous les pays sont encouragés à annoncer des CDN revues à la hausse pour 2030.
Les données scientifiques montrent qu’il est essentiel que les pays redoublent d’efforts pour lutter contre les changements climatiques et faire en sorte que l’objectif de l’Accord de Paris qui vise la plus faible hausse demeure atteignable, et plus rapidement.
Les objectifs de la COP26
En tant qu’hôte, le Royaume-Uni a articulé la COP26 autour de quatre objectifs centraux : l’atténuation et la réduction des émissions pour atteindre zéro émission nette d’ici 2050; le renforcement de l’adaptation et de la résilience aux effets du climat en protégeant la population et la nature; la mobilisation du financement international pour la lutte contre les changements climatiques; et l’accroissement de la coopération mondiale. Ces objectifs sont également au cœur des priorités du Canada pour l’action climatique, tant à l’échelle locale que mondiale.
Les mesures d’atténuation
Quelles sont les mesures d’atténuation? Les mesures d’atténuation visent à s’attaquer aux causes des changements climatiques, principalement en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, ce qui les distingue des stratégies d’adaptation, qui en ciblent plutôt les effets. Les mesures d’atténuation vont de pair avec les stratégies d’adaptation, dont le but est d’aider les collectivités à se préparer et à s’adapter aux effets des changements climatiques.
Quel est l’objectif des mesures d’atténuation? L’objectif des mesures d’atténuation internationales est de prévenir et de réduire au minimum les effets les plus catastrophiques des changements climatiques et de limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels. Les pays sont invités à présenter des cibles ambitieuses de réduction des émissions pour 2030 (que l’on appelle les contributions déterminées au niveau national ou CDN) qui s’alignent sur l’objectif de carboneutralité d’ici le milieu du siècle.
Quelle est la contribution déterminée au niveau national du Canada? Quelques mois avant la COP26, le Canada a annoncé sa nouvelle cible ambitieuse qui vise à réduire les émissions de 40 à 45 p. 100 par rapport aux niveaux de 2005, d’ici 2030. La cible revue à la hausse au titre de l’Accord de Paris aidera le Canada à atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Le gouvernement du Canada a également créé une loi (la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité) qui officialisera l’engagement du Canada à atteindre zéro émission nette d’ici 2050 et qui liera légalement le gouvernement à un processus visant à atteindre cet objectif. Cette loi obligera le gouvernement du Canada à fixer des cibles de réduction des émissions par étape à intervalles de cinq ans pour les années charnières 2030, 2035, 2040 et 2045. Elle obligera également le gouvernement à rendre compte au Parlement des plans visant à atteindre ces cibles et des progrès à court terme sur la mise en œuvre et l’efficacité ainsi qu’à déposer un rapport d’évaluation final à chaque date cible.
Comment le Canada deviendra-t-il carboneutre?
Les mesures d’adaptation
Qu’est-ce que l’adaptation? S’adapter aux effets négatifs des changements climatiques, c’est prendre des mesures pour protéger les collectivités et les habitats naturels des répercussions qui en découlent (par exemple les tempêtes extrêmes, l’élévation du niveau de la mer, les épisodes de chaleur extrême plus fréquents). L’adaptation consiste à prendre des mesures telles que la végétalisation de rivages vivants ou la modification de la conception des infrastructures pour contribuer à la lutte contre l’élévation du niveau de la mer. L’adaptation aux changements climatiques a été un élément clé de la COP26. En raison de la fréquence et de la gravité accrues des effets des changements climatiques, tous les pays doivent accélérer la prise de mesures et les investissements.
Comment le Canada soutient-il les efforts d’adaptation? Au début de 2021, le Canada s’est joint à une coalition internationale pour l’action en matière d’adaptation, soit l’Adaptation Action Coalition (en anglais seulement). La coalition a pour objectif d’accélérer la prise de mesures d’adaptation à l’échelle mondiale afin de parvenir à un monde résilient aux changements climatiques d’ici 2030, grâce à une intervention sectorielle et orientée vers l’action. La coalition a d’abord ciblé les domaines de la santé, de l’infrastructure et de l’eau.
En juillet 2021, le Canada a présenté sa première communication sur l’adaptation à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, ainsi que sa cible revue à la hausse de réduction des émissions. La présentation du Canada a souligné la mise en place d’importantes mesures, dans le passé ou en cours, concernant tous les ordres de gouvernement au Canada, les peuples et organisations autochtones, le secteur privé et la société civile, y compris les jeunes, pour renforcer la résilience aux effets des changements climatiques.
Le Canada travaille à l’élaboration de sa première stratégie nationale d’adaptation. Les meilleures données scientifiques disponibles et d’autres sources de connaissances orienteront et éclaireront l’élaboration de la stratégie. Cette stratégie constituera un volet important du plan du Canada visant à rendre les collectivités plus propres, plus sécuritaires et plus résilientes pour les générations futures.
Le financement international de la lutte contre les changements climatiques
Qu’est-ce que le financement international de la lutte contre les changements climatiques? Le financement international de la lutte contre les changements climatiques aide les pays en développement à construire des infrastructures afin de prévenir les conséquences des changements climatiques et d’y faire face, ainsi qu’à développer des économies plus vertes. Pour atteindre les objectifs par rapport à l’atténuation et à l’adaptation, les pays développés s’étaient engagés à mobiliser 100 milliards de dollars américains de financement par an en faveur des pays en développement au plus tard en 2020 et à maintenir cet engagement jusqu’en 2025.
Quel est le rôle du Canada dans le financement international de la lutte contre les changements climatiques? Lors du dernier Sommet des dirigeants du G7, le Canada a accru son engagement financier pour fournir 5,3 milliards de dollars canadiens sur cinq ans aux pays en développement afin de soutenir leur action climatique, ce qui représente le double de son engagement comparativement à la période quinquennale précédente.
Le Canada reste déterminé à atteindre l’objectif international de mobiliser conjointement 100 milliards de dollars américains par an provenant d’une grande variété de sources.
Reconnaissant que les changements climatiques constituent un défi mondial qui nécessite des solutions mondiales, le ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada a accepté l’invitation du président de la COP26 du Royaume-Uni à codiriger un processus avec l’Allemagne visant à renforcer la confiance dans le fait que les pays développés respectent leurs engagements et atteignent l’objectif de financement de la lutte contre les changements climatiques de 100 milliards de dollars américains jusqu’en 2025.
La collaboration
Le Canada sait que les changements climatiques et l’appauvrissement de la biodiversité ne connaissent pas de frontières et qu’aucun pays ne peut lutter, seul, contre les changements climatiques. Pour que des mesures valables soient prises, les pays doivent travailler ensemble. À la COP26, les pays visaient à :
- mettre la dernière touche aux règles de l’Accord de Paris (les règles détaillées qui le rendent applicable);
- accélérer l’action pour lutter contre la crise climatique grâce à la collaboration entre les gouvernements, les entreprises et la société civile.
Les changements climatiques sont un phénomène mondial et l’action climatique exige une intervention mondiale. Le Canada est un chef de file dans les mesures internationales en matière de climat et la COP offre une tribune permettant au gouvernement de démontrer les progrès réalisés dans le cadre de nombreuses initiatives, notamment l’élimination progressive du charbon, l’atteinte de zéro déchet de plastique, la protection d’une plus grande superficie de nature et la promotion d’un financement novateur de la résilience des côtes. En prévision de la COP26, le Canada a travaillé avec des partenaires clés pour aider à orienter les discussions internationales sur le climat vers l’atteinte de résultats ambitieux.
Le Canada a fait de la collaboration internationale un élément central de son plan d’action climatique et a participé à des efforts de collaboration, en a instigué et en a soutenu d’autres, et ce, dans de nombreux domaines de l’action climatique.
- Il s’est joint à l’Adaptation Action Coalition en 2021 et a dirigé le plan d’action des solutions fondées sur la nature.
- Il est devenu le premier gouvernement à servir en tant que membre à part entière de l’Ocean Risk and Resilience Action Alliance (ORRAA) en 2019.
- En 2019, le Canada s’est engagé à conserver 25 p. 100 des zones terrestres et marines du pays d’ici 2025, et à prendre les moyens pour que ce chiffre s’élève à 30 p. 100 d’ici 2030. Le Canada continue à préconiser que les autres pays s’engagent également à conserver 30 p. 100 des terres et des océans d’ici 2030.
- Il a accueilli la réunion ministérielle du G7 sur les changements climatiques, les océans et l’énergie propre en 2018, afin de démontrer le leadership international en matière d’action climatique et de pollution par le plastique.
- Il a cofondé et codirigé avec le Royaume-Uni l’Alliance : Énergiser au-delà du charbon en 2017. L’Alliance est à l’origine de la campagne internationale visant à éliminer progressivement les centrales au charbon traditionnelles.
- Il a accueilli le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) à Montréal en 2017.
- Il a coprésidé des réunions ministérielles sur l’action climatique, qui se tiennent chaque année avec l’Union européenne et la Chine depuis 2017.
- Il a participé à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21) à Paris en 2015.
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