Inventaire national des rejets de polluants 101

Vue d’ensemble

Dans la formation Inventaire national des rejets de polluants (INRP) 101, vous serez initié aux principes de base de l’INRP.

Dans ce cours, vous apprendrez sur :

  • l’INRP et son rôle
  • la collecte et la gestion des données de l’INRP
  • les activités faisant partie du cycle annuel de déclaration de l’INRP

Vous pouvez compléter les modules un à trois dans l’ordre qui vous convient.

Module 1

Dans cette module

L’Inventaire national des rejets de polluants

Lancé en 1993, l’INRP est un registre public en ligne qui suit les quantités de polluants rejetés dans l’air, l’eau et le sol par les installations industrielles, commerciales et institutionnelles qui répondent à certains critères établis. Il permet également de suivre la façon dont les polluants sont éliminés et/ou transférés de ces installations. Tous les paliers gouvernementaux, les entreprises, les organismes, les chercheurs et les citoyens peuvent utiliser ces données.

Toutes les données de l’INRP sont gratuites et accessibles au public sur le site internet de l’INRP.

Comment l’information recueillie par l’INRP est utilisée

  • aide les Canadiens à comprendre les rejets de polluants dans leurs communautés
  • encourage les actions visant à réduire la pollution
  • éclaire la prise de décision pour protéger l’environnement
  • contribue à suivre les progrès dans la réduction des rejets de polluants dans l’air, l’eau et le sol
  • soutient l’identification des priorités de prévention de la pollution
  • appui l’évaluation et la gestion des risques liés aux produits chimiques (par exemple, dans le cadre du Plan de gestion des produits chimiques)
  • complète les données de surveillance d’autres programmes (par exemple, la surveillance de la qualité de l’eau et de l’air)
  • améliore la compréhension du public et soutient la recherche sur les polluants
  • contribue aux obligations des rapports annuels internationaux

Un aperçu de l’INRP

  • l’INRP recueille des données annuelles auprès des installations qui rencontrent les exigences de déclaration; ces informations contribuent à éclairer les décisions relatives à la protection de l’environnement
  • l’INRP recueille et surveille les données sur plus de 300 polluants provenant de plus de 7 000 installations partout au Canada
  • Les installations déclarantes comprennent des usines de fabrication, des mines, des exploitations pétrolières et gazières, des centrales électriques et des usines de traitement des eaux usées. Même si certaines installations ne répondent pas aux critères établis, elles peuvent quand même soumettre des déclarations volontaires.
  • l’INRP fournit des outils et des conseils pour aider les installations à produire leurs déclarations
  • à partir des données déclarées annuellement, plusieurs ensembles de données sont mis à la disposition du public
  • les articles 46 à 53 de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) (LCPE) constituent le principal fondement législatif de l’INRP

Passons en revue

Lequel des énoncés suivants est le plus exact en ce qui concerne l’INRP?

  1. L’INRP est un registre public qui suit les quantités de polluants rejetées dans l’air, l’eau et le sol par les installations commerciales et institutionnelles qui répondent à certains critères établis.
  2. L’INRP est un registre public qui suit la façon dont les polluants sont éliminés et/ou transférés par les installations commerciales et institutionnelles qui répondent à certains critères établis.
  3. L’INRP est un registre public qui suit les quantités de polluants rejetées dans l’air, l’eau et le sol. Il suit également la façon dont les polluants sont éliminés et/ou transférés par les installations industrielles, commerciales et institutionnelles qui répondent à certains critères établis.
Réponse

3. L’INRP est un registre public qui suit les quantités de polluants rejetées dans l’air, l’eau et le sol. Il suit également la façon dont les polluants sont éliminés et/ou transférés par les installations industrielles, commerciales et institutionnelles qui répondent à certains critères établis.

Lequel des énoncés suivants fait partie du mandat de l’INRP?

  1. Améliorer la compréhension du public et soutenir la recherche sur les polluants.
  2. Recueillir des fonds pour la recherche sur les polluants rejetés dans l’air, le sol et l’eau.
  3. Informer exclusivement les employés du gouvernement du Canada sur les rejets de polluants dans différentes communautés.
Réponse

1. Améliorer la compréhension du public et soutenir la recherche sur les polluants.

Toutes les données recueillies par l’INRP sont gratuites et disponibles en ligne au public. L’objectif n’est pas d’obtenir des fonds pour la recherche, mais d’informer et de recueillir des données.

Module 2

Dans cette module

Collecte des données de l’INRP

Qu’il s’agisse d’organisations publiques ou internationales, les données de l’INRP sont utiles à de nombreux utilisateurs, tels que tous les Canadiens ou les étudiants. Les données sont utilisées pour identifier et surveiller les sources de pollution à travers le Canada. Dans le module 2, nous examinerons comment les données de l’INRP sont gérées et comment l’information est utilisée.

L’INRP demande aux installations de déclarer des renseignements qui comprennent :

  • les rejets et les éliminations sur place
  • les transferts hors site
  • des informations telles que le code du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN) qui identifie le secteur auquel appartient l’installation
  • les concentrations de polluants dans les rejets d’eau et dans les résidus miniers
  • si la substance déclarée est fabriquée, traitée ou autrement utilisée sur le site
  • les coordonnées des personnes à contacter
  • des renseignements sur les plans et les activités de prévention de la pollution

L’INRP ne recueille pas certains renseignements liés aux rejets de polluants.

  • Toutes les installations canadiennes ne sont pas tenues de déclarer à l’INRP; certaines n’atteignent pas les seuils de déclaration, n’exercent pas les activités visées ou n’utilisent pas l’une des 300 substances listées dans l’inventaire. L’INRP ne dresse donc pas un portrait exhaustif de toutes les sources de pollution au Canada.
  • Les données sur les émissions de sources diffuses ne sont pas suivies par l’INRP, comme les sources d’émissions transfrontalières et les émissions des secteurs du transport et de l’agriculture. Par contre, l’Inventaire canadien des émissions de polluants atmosphériques produit des rapports qui incluent les émissions de sources diffuses.
  • Les données sur les gaz à effet de serre (GES) ne sont pas suivies par l’INRP. Le Programme de déclaration des émissions de gaz à effet de serre exige la déclaration des gaz à effet de serre et d’autres informations pertinentes des installations canadiennes qui rencontrent les exigences.
  • Les données sur le carbone noir ne sont pas suivies par l’INRP. L’Inventaire des émissions de carbone noir produit un rapport annuel sur le carbone noir, soit un petit aérosol (ou une particule en suspension dans l’air) ayant une courte durée de vie lié au réchauffement climatique et aux effets nocifs sur la santé.

Lien vers les seuils de déclaration

Rejets, éliminations et transferts

Les quantités de substances déclarées à l’INRP correspondent à des transferts hors site, des rejets sur place et des éliminations sur place et hors site.

Infographie expliquant les quatre principales catégories de rejets, d’éliminations et de transferts que l’INRP suit
Description longue

Infographie expliquant les quatre principales catégories de rejets, d’éliminations et de transferts que l’INRP suit.

Les rejets sur place comprennent :

  1. dans l’air
    • les rejets de cheminées ou les rejets ponctuels
    • les rejets associés au stockage ou à la manutention
    • les rejets fugitifs
    • les déversements
    • la poussière de route
    • les autres rejets diffus
  2. dans les eaux de surface
    • les rejets directs
    • les déversements
    • les fuites
  3. au sol
    • les déversements
    • les fuites
    • les autres rejets au sol qui ne sont pas des éliminations

Les éliminations sur place comprennent :

  1. l’enfouissement
  2. l’épandage
  3. l’injection souterraine
  4. les résidus miniers et les stériles

Les transferts hors site pour traitement et élimination comprennent :

  1. le traitement avant l’élimination finale
    • physique
    • chimique
    • biologique
    • l’incinération ou les procédés thermiques, sans récupération d’énergie
    • dans une usine municipale d’épuration des eaux usées
  2. l’élimination hors site
    • l’enfouissement
    • l’épandage
    • l’injection souterraine
    • le stockage hors site avant l’élimination finale
    • les résidus miniers et les stériles

Les transferts hors site pour recyclage comprennent :

  1. la récupération d’énergie
  2. la récupération de solvants
  3. la récupération de substances organiques (autres que des solvants)
  4. la récupération de métaux et composés métalliques
  5. la récupération de matières inorganiques (autres que des métaux)
  6. la récupération d’acides ou de bases
  7. la récupération de catalyseurs
  8. la récupération de résidus de dépollution
  9. le raffinage ou la réutilisation d’huiles usées
  10. les autres activités de récupération, de réutilisation ou de recyclage

Substances déclarées

Les substances listées dans l’INRP sont classées en cinq parties principales selon des critères de déclaration spécifiques.

Partie 1A

Regroupe les « substances principales », aussi appelées FPU, qui sont fabriquées, préparées ou utilisées en quantités plus grandes que le critère de déclaration identifié (supérieures ou égales à 10 tonnes à une concentration > 1%). Il s’agit de la majorité des polluants inscrits dans la liste de l’INRP et de ceux qui y sont depuis sa création. Le soufre réduit total, l’ammoniac, le benzène et le nickel sont des exemples des substances de la partie 1A.  

Partie 1B

Regroupe les substances à d’autres seuils de déclaration, c’est-à-dire les FPU avec des seuils de concentration ou des quantités inférieurs. Ces polluants peuvent avoir des effets plus importants sur l’environnement et la santé humaine en petites quantités. L’arsenic, le cadmium, le plomb et le mercure sont des exemples des substances de la partie 1B.

Partie 2

 Regroupe les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) avec un seuil plus élevé pour les HAP groupés et plus petit pour les HAP individuels. L’acénaphtène, le chrysène et le pyrène sont des exemples des substances de la partie 2.

Partie 3

Regroupe des activités spécifiques qui rejettent des dioxines, des furanes et de l’hexachlorobenzène. Ces substances sont surtout rejetées comme sous-produit de procédés industriels et de combustion. L’incinération et la fusion de métaux sont des exemples d’activités.  

Partie 4

Regroupe les principaux contaminants atmosphériques (PCA). Ces substances sont produites par la combustion et sont précurseurs de la pollution atmosphérique, comme les précipitations acides et le smog. Le monoxyde de carbone, les oxydes d’azote, les particules en suspension totales, le dioxyde de soufre et les composés organiques volatils totaux en sont des exemples des substances de la partie 4.

Partie 5

Regroupe les composés organiques volatils individuels (COV) ou par espèce, ayant des rejets dans l’air supérieurs aux seuils identifiés, si le critère de la partie 4 pour les COV totaux est aussi rencontré. Ces substances sont assujetties à des exigences de déclaration supplémentaires puisqu’elles sont importantes pour la modélisation de la qualité de l’air. L’éthanol, le formaldéhyde et le propane sont des exemples de COV différenciés.

Veuillez-vous référer à la Liste des substances, par seuil pour une liste complète des substances figurant dans l’INRP ainsi que leurs critères de déclaration.

Déclarants de l’INRP

Il est obligatoire de déclarer à l’INRP en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement, 1999 (LCPE). Les déclarations sont dues tel qu’indiqué dans la Gazette du Canada.  Les propriétaires et les exploitants d’installations qui répondent aux exigences de déclaration à l’INRP publiées dans la Gazette du Canada, Partie I, doivent soumettre une déclaration à l’INRP.

En général, les installations doivent déclarer à l’INRP si :

  • le nombre total d’heures travaillées à l’installation a dépassé le seuil des 20 000 heures (environ 10 employés à temps plein par an)
  • elles se livrent à certaines activités visées (par exemple : la préservation du bois, l’incinération ou le brûlage des combustibles dans des équipements fixes)
  • elles fabriquent, traitent, utilisent ou rejettent des substances de l’INRP en plus grandes quantités que les seuils de déclaration

Lignes directrices de déclaration à l’INRP

Les installations doivent vérifier chaque année si elles doivent soumettre un rapport à l’INRP, car des changements sont apportés aux critères de déclaration au fil du temps. Les changements peuvent être en lien avec :

  • des substances ajoutées ou supprimées et des changements dans leurs seuils de déclaration
  • des nouvelles activités qui nécessitent une déclaration
  • des exemptions supprimées
  • de nouvelles informations à déclarer au sujet des sources d’émission, des informations contextuelles, etc.

Les exigences de déclaration à l’INRP publiées dans la Gazette du Canada sont expliquées dans le Guide de déclaration à l’INRP et dans d’autres documents d’orientation disponibles en ligne.

Les lignes directrices pour produire une déclaration à l’INRP aident les installations à déterminer si elles doivent soumettre une déclaration. La procédure suivante illustre les étapes à suivre par les installations :

Schéma expliquant les lignes directrices pour déclarer à l’INRP
Description longue

Schéma expliquant les lignes directrices pour déclarer à l’INRP.

La première étape est de déterminer si le propriétaire/exploitant doit soumettre une déclaration à l’INRP.

  • Si oui, le propriétaire/exploitant doit (1) estimer les rejets, les éliminations et les transferts pour recyclage, (2) créer, certifier et soumettre une déclaration à l’INRP en utilisant le système de déclaration en ligne avant le 1er juin, et (3) conserver une copie de toutes les informations et de tous les calculs pendant trois ans.
  • Si non, il est nécessaire de déterminer si une déclaration à l’INRP a été soumise l’année dernière.
    • Si oui, le propriétaire/exploitant doit (1) créer, certifier et soumettre une déclaration « Ne répond pas aux critères » en utilisant le système de déclaration en ligne avant le 1er juin, et (2) conserver une copie de toutes les informations et de tous les calculs pendant trois ans.
    • Si non, aucune déclaration n’est requise, mais le propriétaire/exploitant doit tout de même conserver une copie de toutes les informations et de tous les calculs pendant trois ans.  

Déclarer avec le système en ligne de l’INRP

Les installations qui répondent aux critères de déclaration de l’INRP doivent soumettre une déclaration détaillée de leurs rejets, éliminations et transferts de polluants à l’aide du Système de déclaration en ligne du Guichet unique d’Environnement et Changement climatique Canada (GU).

Le système de déclaration en ligne GU sert de « porte d’entrée » à de nombreux programmes de déclaration. Il regroupe les déclarations à l’INRP et à d’autres programmes ministériels, comme le Programme de déclaration des gaz à effet de serre. Les déclarations soumises à l’INRP dans le système GU détaillent tous les renseignements demandés sur les rejets de substances dans l’eau, l’air et le sol, les éliminations hors site et sur site, et les transferts pour recyclage.

Stratégies de déclaration à l’INRP

Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) s’efforce d’améliorer et de gérer la collecte des données par des révisions régulières, en supervisant les demandes de révision des exigences de déclaration et en évaluant les propositions de changement. L’INRP a développé un processus de consultation afin d’améliorer les données recueillies et d’évaluer les propositions de changements.

Les éléments clés sont :

  • former un groupe permanent de parties prenantes qui fournissent des commentaires et des contributions
  • identifier des attentes claires au sujet du mandat
  • établir des critères d’évaluation du changement

Bien que le processus de consultation fournisse des conseils sur les changements, toutes les décisions finales d’application des changements demeurent sous la responsabilité du gouvernement du Canada.

Révisions régulières des données

Le personnel d’ECCC révise régulièrement la liste des substances, les exigences de déclaration et les informations soumises pour s’assurer qu’elles répondent aux besoins des utilisateurs de données.  Les exigences de déclaration à l’INRP sont publiées dans la Gazette du Canada, où il est possible de suivre les changements et d’en informer les installations à l’avance. Les installations sont également impliquées dans le processus de consultation lorsqu’il y a de nouvelles propositions de changement.

Demandes de révision des déclarations

Les demandes de révision des exigences de déclaration sont évaluées dans le cadre d’un processus consultatif, en collaboration avec des parties prenantes de différents secteurs industriels ou des représentants de leurs organisations environnementales et autochtones. Cependant, la décision finale d’appliquer des changements est sous la responsabilité d’ECCC. Toute personne peut soumettre une demande de révision des exigences de déclaration à l’INRP.

Évaluation des propositions de changement

Une fois qu’une proposition officielle est reçue, des consultations ont lieu avec le groupe de travail multisectoriel de l’INRP, ainsi qu’avec d’autres parties prenantes identifiées et le public.

Pour demander l’ajout ou la suppression d’une substance, les questions suivantes peuvent être posées et évaluées.

  • La substance est-elle fabriquée, traitée ou utilisée d’une autre manière par des installations canadiennes?
  • La substance est-elle préoccupante pour la santé et/ou l’environnement?
  • Les installations contribuent-elles de manière significative aux rejets de la substance?
  • Son inclusion appuie-t-elle un ou plusieurs des objectifs de l’INRP?
  • La substance est-elle déclarée ailleurs au Canada?
  • La substance est-elle déjà incluse dans l’INRP sous une autre forme?

Pour modifier les seuils de déclaration, il faut :

  • tenir compte des justifications scientifiques
  • considérer la capacité des installations déclarantes à fournir de l’information
  • démontrer l’importance des rejets des installations déclarantes

Passons en revue

Vrai ou faux? Les transferts hors site (par exemple: les transferts de substances vers des installations de traitement des eaux usées) ne font pas partie des données qui doivent être déclarées à l’INRP.

Réponse

Faux. Les transferts hors site, tels que les substances transférées aux fins de traitement dans les installations de traitement des eaux usées, font partie des données qui doivent être déclarées à l’INRP.

En combien de parties les substances de l’INRP sont-elles classées?

  • 6 parties
  • 10 parties
  • 5 parties
Réponse

5 parties.

Comment sont décidées les exigences de déclaration à l’INRP?

  1. Elles restent constantes selon les exigences de la LCPE (1999).
  2. Elles sont régulièrement révisées par ECCC, en tenant compte de divers critères, des commentaires des parties prenantes et des propositions du public.
  3. Elles sont décidées par l’industrie en fonction de sa capacité à mesurer les rejets dans l’environnement.
Réponse

2. Elles sont régulièrement révisées par ECCC, en tenant compte de divers critères, des commentaires des parties prenantes et des propositions du public.

L’INRP cherche à améliorer continuellement la qualité de ses données en :

  1. Effectuant des révisions régulières, en supervisant les demandes de révision des exigences de déclaration et en approuvant ou en rejetant ces demandes dans un délai de six mois.
  2. Effectuant des révisions régulières, en supervisant les demandes de révision des exigences de déclaration et en évaluant les propositions de changement.
  3. Effectuant des révisions régulières et en n’évaluant qu’un maximum de cinq propositions de changement par an.
Réponse

2. En effectuant des révisions régulières, en supervisant les demandes de révision des exigences de déclaration et en évaluant les propositions de changement.

Il n’y a pas de délai pour qu’une proposition de changement soit rejetée.

Module 3

Dans cette module

Cycle annuel de déclaration à l’INRP

Le cycle de déclaration à l’INRP permet d’assurer que les données soient récentes et de qualité. Cela permet également de veiller à ce que les installations disposent de tous les outils nécessaires pour déclarer avec précision leurs rejets de polluants. Les étapes du cycle se déroulent généralement entre juin et décembre, mais peuvent être ajustées lors de circonstances exceptionnelles.

Graphique du cycle annuel de déclaration à l’INRP
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Graphique du cycle annuel de déclaration à l’INRP. Les étapes sont :

  1. consultation et élaboration des critères de déclaration
  2. promotion de la conformité, orientation et soutien
  3. collecte des données et contrôle de la qualité
  4. interprétation et diffusion des données
1 : Consultation et élaboration des critères de déclaration 

Les consultations avec les parties prenantes et la révision des propositions de changement des exigences de déclaration sont menées tout au long de l’année.

Résultats : Les critères de l’INRP sont publiés dans la Gazette du Canada et tiennent compte des commentaires des intervenants et des besoins du ministère.

2 : Promotion de la conformité, orientation et soutien
  • Avant la date limite de déclaration, l’INRP entreprend des activités de promotion de la conformité, fournit des conseils et du soutien aux installations. Cela permet de s’assurer que les installations disposent de tous les outils nécessaires pour produire des déclarations exactes, ainsi que d’améliorer leurs connaissances et leur compréhension des exigences légales de l’INRP.
  • Chaque année, l’INRP envoie des courriels de rappel aux installations au moment du lancement et près de la date limite de déclaration.
  • Des activités sectorielles ciblées et basées sur les priorités identifiées sont menées pour promouvoir la conformité des installations potentiellement non déclarantes ainsi que l’exhaustivité et l’exactitude des déclarations soumises.
  • Des mesures d’application de la loi sont parfois nécessaires. Ces dernières ne sont pas menées par l’équipe de l’INRP, mais plutôt par la Direction de l’application de la loi d’ECCC.
  • La boîte à outils de l’INRP regroupe des informations supplémentaires pour le calcul des émissions des différents secteurs industriels.

Résultats : Les entreprises connaissent les critères et utilisent les guides et les outils de déclaration pour déterminer si elles doivent soumettre une déclaration à l’INRP et quelles sont les informations requises.

3 : Contrôle de la qualité des données
  • Les installations qui rencontrent les exigences de déclaration doivent soumettre leur rapport à l’INRP. Les rapports doivent être remis à la date indiquée dans la Gazette du Canada, sauf s’il y a une indication contraire. Les données préliminaires (aussi appelées données non révisées) sont publiées sur le site de l’INRP en juillet. Cela permet aux installations de s’autocorriger et de comparer leurs rejets de polluants à ceux des autres installations de leur secteur industriel clé.
  • Durant l’été (de juin à septembre approximativement), l’équipe de l’INRP procède à un contrôle de la qualité des données qui comprend une validation des quantités déclarées, une comparaison aux rejets des déclarations antérieures et une vérification des coordonnées géographiques.
  • Les contrôles de qualité sont effectués par les employés d’ECCC (INRP et autres experts de secteurs) et les associations industrielles dès que les données sont soumises par les installations. Les installations sont régulièrement encouragées à vérifier leurs propres données.
  • L’INRP envoie ensuite des courriels de contrôle de la qualité aux installations qui semblent avoir des erreurs dans les informations déclarées, en leur demandant de revoir leurs données.
  • Les erreurs les plus courantes sont l’utilisation d’unités de déclaration inappropriées, les erreurs de décimales, l’omission d’une substance ou d’une source de rejet, l’utilisation de données de référence ou d’hypothèses incorrectes pour les calculs, et l’oubli du signe négatif dans les coordonnées géographiques de l’installation.

Résultats : Les données de l’INRP sont recueillies à l’aide du système de déclaration en ligne (le guichet unique d’ECCC) et leur qualité est vérifiée.

4 : Interprétation et diffusion des données

En automne (d’octobre à décembre approximativement), l’équipe de l’INRP prépare les rapports annuels qui font état des déclarations pour l’année et des tendances observées. Vers le mois de décembre, une fois que le contrôle de la qualité est terminé, les différents produits de données de l’année précédente sont mis à jour et les rapports annuels sont publiés sur le site internet de l’INRP avec les données révisées.

Résultats : Les données de l’INRP sont publiées sous divers formats; elles s’accompagnent d’un rapport sommaire et d’autres renseignements pour faciliter l’interprétation des données.

Passons en revue

Parmi les options suivantes, laquelle décrit le mieux l’ordre du cycle annuel de l’INRP?

  1. Promotion de la conformité, orientation et soutien; collecte de données et contrôle de la qualité; consultation et élaboration des critères de déclaration; interprétation et diffusion des données.
  2. Collecte de données et contrôle de la qualité; promotion de la conformité, orientation et soutien; consultation et élaboration des critères de déclaration; interprétation et diffusion des données.
  3. Consultation et élaboration des critères de déclaration; promotion de la conformité, orientation et soutien; collecte de données et contrôle de la qualité; interprétation et diffusion des données.
Réponse

3. Consultation et élaboration des critères de déclaration; promotion de la conformité, orientation et soutien; collecte de données et contrôle de la qualité; interprétation et diffusion des données.

Vérification des connaissances

Il est temps de tester vos connaissances sur les bases de l’INRP. Pour réussir le cours INRP 101, nous considérons que vous devrez réussir au moins 70 % des questions de la Vérification des connaissances.

Question 1

Laquelle des affirmations suivantes est vraie?

  1. La mission de l’INRP est d’aider les Canadiens à résoudre les problèmes environnementaux dans leurs communautés en mettant un registre à la disposition de ceux qui vivent dans des régions où les taux de pollution de l’air, du sol et de l’eau sont élevés.
  2. L’INRP est un registre public, accessible à tous les Canadiens, dont une partie du mandat est d’aider les Canadiens à comprendre les rejets de polluants dans l’air, l’eau et le sol de leurs communautés. L’INRP recueille annuellement des données auprès d’installations spécifiques; cela fournit des informations utiles pour aider à la prise de décisions liées à la protection de l’environnement.
  3. L’INRP est un registre public qui permet de suivre les quantités de polluants rejetés dans l’air, l’eau et le sol par des installations ciblées. Le registre est utilisé exclusivement par les chercheurs et par tous les paliers gouvernementaux pour identifier et définir les priorités en matière de prévention de la pollution.
Réponse

2. L’INRP est un registre public, accessible à tous les Canadiens, dont une partie du mandat est d’aider les Canadiens à comprendre les rejets de polluants dans l’air, l’eau et le sol de leurs communautés. L’INRP recueille annuellement des données auprès d’installations spécifiques; cela fournit des informations utiles pour aider à la prise de décisions liées à la protection de l’environnement.

Question 2

Nadia est bénévole pour un groupe environnemental à but non lucratif. Elle aimerait mettre à jour leur site internet avec les polluants atmosphériques les plus courants qui sont rejetés par les installations de sa communauté. Les données de l’INRP pourraient-elles lui fournir cette information?

Réponse

Oui. L’inventaire en ligne de l’INRP permet de fournir cette information.

Question 3

Est-ce que l’INRP suit tous les rejets de polluants au Canada?

Réponse

Non.

Question 4

Les installations peuvent déclarer les quantités de substances dans différentes catégories : rejets sur place, éliminations sur place, transferts hors site aux fins de traitement et d’élimination, ou transferts hors site pour recyclage.

Une installation en Ontario envoie ses déchets contenant des substances organiques à des fermes locales qui utilisent ces substances pour enrichir le sol.  Parmi les choix suivants, à quelle catégorie correspond cette situation?

  1. transferts hors site pour élimination
  2. transferts hors site pour le recyclage
  3. rejets sur place
  4. éliminations sur place
Réponse

1. Transferts hors site pour élimination.

Question 5

Une installation a eu une fuite d’éthylène glycol dans la rivière à côté de son bâtiment. Cette substance fait partie des 300 substances suivies par l’INRP.

À quelle catégorie de rejet, d’élimination ou de transfert correspond cette situation?

  1. transferts hors site aux fins de traitement et d’élimination
  2. transferts hors site pour recyclage
  3. rejets sur place
  4. éliminations sur place
Réponse

3. Rejets sure place.

Question 6

Dans quelle partie des substances de l’INRP l’ammoniac est-il listé?

  1. Partie 1A : « Substances principales »
  2. Partie 1B : « Substances avec d’autres seuils de déclaration »
  3. Partie 2 : hydrocarbures aromatiques polycycliques
Réponse

1. Partie 1A : « Substances principales »

Question 7

Une installation de pâtes et papiers chimiques compte 200 employés à temps plein et rejette du méthanol en quantité supérieure au seuil de déclaration de l’INRP. Est-ce que l’installation doit produire un rapport à l’INRP ?

Réponse

Oui. L’installation possède plus de 10 employés à temps-plein, soit le nombre d’employés minimal pour présenter un rapport à l’INRP. De plus, l’installation rencontre le seuil de déclaration pour le méthanol qui est une substance suivie par l’INRP.

Question 8

Une installation, qui a soumis une déclaration à l’INRP l’an dernier, a déterminé qu’elle ne rencontre pas les critères de déclaration pour ses rejets, éliminations et transferts cette année, puisque les quantités de substances rejetées sont toutes inférieures aux seuils. L’énoncé suivant est-il vrai ou faux?

L’installation doit informer l’INRP de ce changement. Pour ce faire, elle peut créer, attester et soumettre une déclaration « Ne répond pas aux critères » en utilisant le système de déclaration en ligne avant le 1er juin.

Réponse

Vrai. L’installation doit informer l’INRP de ce changement de statut de déclaration.  Pour ce faire, elle peut créer, attester et soumettre une déclaration « Ne répond pas aux critères » en utilisant le système de déclaration en ligne avant le 1er juin.

Question 9

Lesquels des éléments suivants sont des exemples de rejets dans l’eau, l’air et le sol déclarés à l’INRP?

  1. Les rejets de cheminées
  2. Les rejets fugitifs, p. ex. les ventilateurs, les piles de copeaux, la poussière de chargement
  3. Les émissions de sources ouvertes, ex : le transport, la construction et l’agriculture
  4. Les déversements et les fuites accidentels
  5. 1, 2 et 4
  6. 2 et 3
Réponse

5. 1,2 et 4.

(Les rejets de cheminées, les rejets fugitifs, les déversements et les fuites accidentels)

Question 10

Où sont publiées officiellement les exigences de déclaration de l’INRP?

  1. Gazette du Canada
  2. Bulletin de l’INRP
  3. Guide de déclaration à l’INRP
Réponse

1. Gazette du Canada.

Question 11

Une chercheuse en environnement d’une université canadienne a présenté une demande de révision des exigences de déclaration à l’INRP, car elle croit qu’une substance spécifique devrait être incluse dans la liste.

Comment sa demande sera-t-elle traitée par l’INRP?

  1. Sa demande sera évaluée dans le cadre d’un processus consultatif avec les parties prenantes de divers secteurs industriels ou de leurs organisations respectives, ainsi qu’avec les organisations environnementales et autochtones. Cependant, la décision finale de modifier ou non les exigences de déclaration relève de la responsabilité d’ECCC.
  2. Sa demande sera examinée dans le cadre d’un processus consultatif avec les parties prenantes de divers secteurs industriels ou de leurs organisations respectives, ainsi que les organisations environnementales et autochtones. La décision finale de modifier ou non les exigences de déclaration est basée sur un vote final entre les parties prenantes mentionnées.
  3. Sa demande sera examinée dans le cadre d’un processus consultatif avec des parties prenantes provenant uniquement de secteurs industriels spécifiques et d’organisations environnementales. La décision finale quant à la modification des exigences de déclaration relève toutefois de la responsabilité de l’ECCC.
Réponse

1. Sa demande sera évaluée dans le cadre d’un processus consultatif avec les parties prenantes de divers secteurs industriels ou de leurs organisations respectives, ainsi qu’avec les organisations environnementales et autochtones. Cependant, la décision finale de modifier ou non les exigences de déclaration relève de la responsabilité d’ECCC.

Question 12

Quelle est la première étape du cycle de déclaration de l’INRP?

  1. Promotion de la conformité, orientation et soutien.
  2. Consultation et élaboration des exigences de déclaration.
  3. Collecte des données et contrôle de la qualité.
Réponse

2. Consultation et élaboration des exigences de déclaration.

Prochaines étapes

Félicitations pour vos efforts, vous avez terminé la section INRP 101 de la formation!

Les données en ligne de l’INRP sont un outil important pour de nombreux Canadiens et contribuent à mieux comprendre et protéger l’environnement.

Passons au cours suivant : INRP 201.

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