#ImmigrationÇaCompte à Vancouver, en Colombie –Britannique - Un partenariat avec une communauté autochtone pour lutter contre la pollution par les plastiques

Un partenariat avec une communauté autochtone pour lutter contre la pollution par les plastiques

17 avril 2023

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Feng Jiang (Ph. D.), Joe Wong, Reg Ogen, Yeling Zhu (Ph. D.)

Burns Lake, où vit la Première Nation des Wet'suwet'en dans le centre de la Colombie-Britannique, est une région boisée d’une grande beauté naturelle. Cependant, au fil des ans, une combinaison dévastatrice d’incendies de forêt, d’infestations par le dendroctone du pin ponderosa et d’exploitation forestière a laissé une grande quantité de déchets de bois sur le sol de la forêt.

Il y a quelques années, Reg Ogen, membre de la Première Nation des Wet'suwet'en et président de la Yinka Dene Economic Development Limited Partnership (YLP), a commencé à étudier la possibilité de tirer parti de ces déchets de bois en vue de générer des retombées économiques pour sa communauté.

En 2019, il a parlé de la bioéconomie de la Première Nation des Wet'suwet'en et des déchets de bois lors d’un atelier organisé par le ministère des Forêts de la Colombie-Britannique. Par chance, Feng Jiang, Ph. D., était à l’écoute.

M. Jiang, professeur adjoint au Département des sciences du bois de l’Université de la Colombie-Britannique (UCB), a consacré sa carrière à la création de nouveaux produits fabriqués à partir de matériaux naturels.

M. Jiang a su allier son expertise à une sensibilité culturelle et au respect des Wet'suwet'en. Lorsque nous parlions, il écoutait - et pour notre culture, c’est important.

Reg Ogen, président-directeur général de Yinka Dene Economic Development Limited Partnership

Originaire de Chine, M. Jiang s’est installé au Canada en 2017 après une décennie passée aux États-Unis, où il a obtenu son doctorat. Il a créé son laboratoire en 2018 et est devenu titulaire d’une chaire de recherche du Canada peu après.

M. Jiang et M. Yeling Zhu, Ph. D., chercheur postdoctoral à l’UCB, également originaire de Chine, ont eu un déclic en écoutant M. Ogen. Les deux scientifiques se sont mis au travail dans leur laboratoire pour déterminer comment transformer les déchets de bois en une mousse biodégradable qui pourrait remplacer le polystyrène comme matériau d’emballage protecteur. La formule qu’ils ont mise au point consiste à ajouter des produits chimiques non toxiques aux fibres de bois écrasées avant de cuire le mélange à basse température. La mousse à base de bois se décompose naturellement en quelques mois.

« Résoudre une petite partie du problème du plastique est ce qui me stimule et me motive, affirme M. Jiang. Tout ce que je veux, c’est faire quelque chose pour aider. »

Pour M. Zhu, la collaboration avec la Première Nation des Wet'suwet'en a été enrichissante, et il est inspiré par la possibilité d’apporter sa contribution à la science, à la durabilité ainsi qu’à la prospérité des Premières Nations. La science et l’environnement en sortent gagnants, et les Premières Nations peuvent également en tirer profit.

M. Ogen est profondément reconnaissant de l’approche respectueuse de M. Jiang et M. Zhu : « Ils sont conscients de la nécessité de respecter les propriétaires des terres. Lorsque nous avons discuté, M. Jiang a écouté et il a tout de suite compris. Je pense qu’il s’est rendu compte que sa science pouvait contribuer à améliorer le bien-être des communautés autochtones. »

YLP fournit les matières premières pour la mousse biodégradable. L’UCB et YLP se partageront la propriété intellectuelle, et la Première Nation aura des droits de licence exclusifs.

L’une des principales retombées de ce projet sera la création d’emplois. La première étape consistera à construire une petite usine pilote près de Burns Lake. Elle n’emploiera au départ qu’une poignée de personnes, mais les partenaires espèrent que le projet s’étendra par la suite à l’ensemble de l’Ouest canadien pour ainsi profiter à de nombreuses communautés autochtones et favoriser la bioéconomie.

Profil d’immigration : Vancouver, Colombie-Britannique

Faits en bref

  • Les immigrants représentent 41 % de la population de la région de Vancouver.
  • Sur les immigrants qui sont arrivés dans la région de Vancouver entre 1980 et 2016, plus de 58 % étaient des immigrants de la composante économique, près d’un tiers (31 %) étaient parrainés par leur famille et 9 % étaient des réfugiés.
  • Environ le tiers (34 %) des travailleurs du domaine de la recherche scientifique et des services de développement du Canada sont d’origine étrangère.
  • Près d’une personne sur quatre (23 %) est ou a été à un moment donné un immigrant ayant obtenu le droit d’établissement ou un résident permanent au Canada — la proportion la plus élevée depuis la Confédération.

Le saviez-vous?

  • Étant donné que sa qualité de vie et ses établissements d’enseignement postsecondaire sont reconnus à l’échelle internationale, le Canada attire des talents de partout dans le monde pour aider à bâtir son économie et favoriser la croissance du secteur des sciences et de la technologie.

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