Sécurité nationale et continentale
Sur cette page
- Opération Lentus
- La souveraineté et la sécurité dans l’arctique
- Défense continentale et modernisation du NORAD
- Infrastructures et approvisionnement dans le Nord
Opération Lentus
- Dans le cadre de l’opération LENTUS (Op LENTUS), les Forces armées canadiennes (FAC) disposent de militaires prêts à participer à des déploiements à court préavis dans l’ensemble du Canada lorsque les autorités civiles le demandent.
- En août dernier, les FAC ont évacué plus de 2 100 membres de la communauté de la Nation crie de Bunibonibee par transport aérien stratégique en raison des effets d’un feu de forêt hors de contrôle.
- De plus, au mois d’août de cette année, les FAC ont fait office de pompiers et ont offert un soutien au service de transport aérien stratégique pour lutter contre les feux de forêt à Jasper et près du Lac Fox en Alberta.
- En juillet, les FAC ont offert des services d’hébergement et d’alimentation d’urgence à plus de 700 personnes évacuées dans la communauté de Labrador City en raison des effets d’un feu de forêt hors de contrôle.
- Les FAC sont présentes pour appuyer les ressources locales, provinciales et territoriales au moyen de la prestation de capacités, comme le transport aérien, la planification, la coordination et la logistique.
Si l’on insiste pour des suggestions liées à « une force autonome de lutte contre les catastrophes climatiques » :
- Les urgences sont d’abord gérées à l’échelle locale par les hôpitaux, les services d’incendie, la police et les municipalités.
- Si de l’aide est requise à l’échelle locale, les autorités locales s’adressent aux gouvernements provinciaux ou territoriaux.
- Les provinces ou les territoires peuvent demander l’aide du gouvernement fédéral si l’urgence s’aggrave et dépasse leurs capacités.
- Les membres des FAC sont toujours prêts à prêter main-forte aux autorités civiles dans le cadre d’une crise au Canada, y compris celles qui découlent de catastrophes naturelles, en tout temps et en tous lieux.
Faits en bref
- Les tâches exécutées dans le cadre de l’Op LENTUS dépendent du type de catastrophe naturelle. Cependant, le travail comprend généralement les tâches suivantes :
- remplir, distribuer et placer des sacs de sable;
- nettoyer après les incendies;
- évacuer et transporter des personnes;
- fournir de l’aide et effectuer des contrôles dans les collectivités éloignées;
- évaluer les infrastructures;
- aider les forces de l’ordre et les autorités provinciales à communiquer les informations au public.
Déploiements en 2024 :
- Alberta (feux de forêt de Jasper) :
- Du 24 juillet au 8 août 2024, environ 120 militaires ont été envoyés en mission pour répondre aux demandes de l’Alberta et de Parcs Canada.
- Un avion et un hélicoptère ont été envoyés d’avance pour soutenir les déplacements des militaires et de l’équipement, au besoin.
- Environ 120 membres de la Force régulière ont effectué des tâches de pompiers de type III dans la ville de Jasper et ses environs. Ces militaires ont par la suite été remplacés par la Force de réserve sans la moindre interruption dans les opérations.
- Alberta (nord de l’Alberta – feux de forêt de Semo) :
- Du 8 au 15 août 2024, environ 110 militaires de la Force régulière et de la Force de réserve ont participé à un déploiement dans la région du lac Fox au nord de l’Alberta pour répondre à une demande de la province.
- Environ 110 militaires ont effectué des tâches de pompiers de type III pour lutter contre les feux de forêt de Semo.
- Manitoba (Nation crie de Bunibonibee) :
- Du 14 au 16 août 2024, cinq avions CC130 Hercules, avec le personnel et le matériel qui y sont associés, ont été envoyés dans la communauté de la Nation crie de Bunibonibee pour répondre à une demande du Manitoba.
- Sur une période de trois jours, les FAC ont évacué plus de 2 100 personnes au moyen de 32 vols.
- Terre-Neuve-et-Labrador :
- Du 12 au 26 juillet 2024, environ 70 militaires ont été envoyés en mission dans le cadre de l’Op LENTUS pour répondre à une demande du gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador.
- La 5e Escadre Goose Bay a offert des services d’hébergement et d’alimentation d’urgence à plus de 700 personnes évacuées dans la région.
- Le soutien principal a été fourni par les membres du personnel de la base locale et par les Rangers canadiens.
Déploiements en 2023 :
- Au cours de 2023, l’Op LENTUS a duré 131 jours consécutifs dans six provinces et territoires, et 2 135 membres des FAC ont participé à des déploiements dans le cadre de celle-ci.
- Les FAC ont offert un soutien à l’évacuation aux collectivités en Ontario, au Québec et dans les Territoires du Nord-Ouest.
Contexte
Opération LENTUS
- Conformément au Plan fédéral d’intervention d’urgence, les Forces armées canadiennes interviennent lorsqu’une province ou un territoire demande l’aide du gouvernement fédéral en cas d’urgence.
- L’Op LENTUS constitue la réponse des FAC aux catastrophes naturelles au Canada. Cette opération suit un plan d’action établi pour soutenir les collectivités en situation de crise. Ce plan peut être adapté à plusieurs situations, comme les feux de forêt, les inondations, les tempêtes de verglas ou les ouragans.
- En fonction de la demande d’assistance, les FAC déterminent le nombre de personnes et l’équipement à envoyer sur place. Ces dernières années, de 60 à 2 600 militaires ont participé à des opérations dans le cadre de demandes d’aide.
- Les objectifs de l’Op LENTUS sont les suivants :
- aider les autorités provinciales et territoriales;
- réagir rapidement et efficacement en cas de crise;
- stabiliser la situation en cas de catastrophe naturelle.
Processus des demandes d’aide
- Une province ou un territoire présente une demande d’aide fédérale (DAF) pour solliciter officiellement le soutien du gouvernement fédéral dans le cadre de ses interventions en cas d’urgence.
- La DAF précise pourquoi la province ou le territoire a besoin de l’aide fédérale afin de faire face à une situation d’urgence quand il lui faut des ressources supplémentaires.
- Sécurité publique Canada, par l’intermédiaire du Centre des opérations du gouvernement (COG), coordonne la réponse fédérale aux DAF, ce qui peut comprendre l’emploi des FAC, le cas échéant, et comme méthode de dernier recours.
- En fonction de la DAF, les FAC décident du nombre de militaires à envoyer et du genre de ressources qu’elles peuvent déployer.
Principaux responsables : l’État-major interarmées stratégique et le sous-ministre adjoint (Politiques).
Le 28 août 2024
La souveraineté et la sécurité dans l’arctique
- En réponse à un environnement de sécurité en évolution, la nouvelle politique de défense du Canada réaffirme la défense du Canada et accorde une grande importance aux approches dans l’Arctique et le Nord.
- Notre Nord, fort et libre est assorti d’un engagement de 73 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années.
- Dans le cadre de cet engagement, nous construirons une nouvelle station terrestre de satellites dans l’Arctique et mettrons en place des centres de soutien opérationnel du Nord pour améliorer notre présence et notre réactivité dans l’Arctique.
- Nous acquerrons également des capteurs maritimes spécialisés qui peuvent être déployés rapidement sur les navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique, et nous achèterons jusqu’à 12 sous-marins à propulsion classique capables de naviguer sous les glaces.
- Ces investissements s’appuient sur notre plan de 38,6 milliards de dollars visant à moderniser le NORAD, qui représente l’investissement le plus important dans les capacités du Canada en matière du NORAD depuis des décennies.
- Les Forces armées canadiennes maintiennent également une présence tout au long de l’année dans l’Arctique par l’intermédiaire d’opérations, d’exercices et d’activités de formation, comme l’opération NANOOK.
- La Défense nationale continuera d’œuvrer pour assurer la sécurité de nos régions du Nord et développer des partenariats intergouvernementaux, autochtones et multinationaux dans l’Arctique.
Faits saillante
Présence des FAC :
- Les FAC comptent environ 300 membres à temps plein dans le Nord.
- Il y a environ 5 000 Rangers canadiens dans 200 collectivités éloignées et isolées, y compris plus de 1 500 Rangers canadiens dans 61 communautés de l’Arctique et du Nord canadien.
Notre Nord, fort et libre avec un lien avec l’Arctique :
- 218 millions de dollars sur 20 ans pour établir des carrefours de soutien opérationnel du Nord.
- 18,4 milliards de dollars sur 20 ans pour acquérir une capacité d’hélicoptère tactique plus moderne, mobile et efficace.
- 307 millions de dollars sur 20 ans pour les aéronefs de détection aérienne avancée.
- 1,4 milliard de dollars sur 20 ans pour acquérir des capteurs maritimes spécialisés afin d’effectuer la surveillance des océans.
- 222 millions de dollars sur 20 ans pour la construction d’une nouvelle station terrienne dans l’Arctique.
Notre Nord, fort et libre s’engage également à explorer les options suivantes :
- Acquérir de nouveaux véhicules adaptés à la glace, à la neige et à la toundra.
- Permettre aux navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique d’utiliser des hélicoptères.
- Renouveler et élargir notre flotte de sous-marins par l’acquisition d’au plus 12 sous-marins à propulsion classique.
Modernisation du NORAD :
- Annoncé en juin 2022, le gouvernement investit 38,6 milliards de dollars sur 20 ans dans des capacités qui moderniseront les contributions du Canada au NORAD et renforceront la défense de tous les domaines du Canada et de l’Amérique du Nord, y compris les systèmes de surveillance, de commandement et de contrôle ainsi que les systèmes de communication, la mise à niveau de l’infrastructure et du soutien, les systèmes d’armement aérien et les investissements en science et technologie.
Opérations marquantes en 2024 :
- Exercice nordique : Réalisé en février 2024 au Centre d’entraînement des Forces canadiennes dans l’Arctique à Resolute Bay, au Nunavut.
- Opération NANOOK-NUNALIVUT : Du 1er au 17 mars 2024, qui a lieu à Resolute Bay (Nunavut) et à Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest) et dans les environs. L’Op NANOOK-NUNALIVUT est une démonstration de l’engagement du gouvernement du Canada à l’égard de l’Arctique et sert à renforcer la présence des FAC dans l’Arctique tout en améliorant notre connaissance de la région.
- Opération NANOOK-NUNAKPUT : Menée du 21 août au 11 septembre 2024. L’Op NANOOK-NUNAKPUT est une démonstration de la capacité du Canada à déployer des forces dans l’Arctique. Il contribue à la connaissance du domaine par les éléments des FAC qui déploient des forces le long du passage du Nord-Ouest (PNO) et intègre les partenaires régionaux du Nord dans une série d’activités de présence et de surveillance dans la zone d’opérations de la Force opérationnelle interarmées (Nord) [FOIN].
- Opération NANOOK-NUNAKPUT : Du 12 août au 9 octobre 2024, dans la mer du Labrador, la baie d’Hudson et la baie de Baffin. Il s’agit d’un exercice maritime visant à renforcer les capacités dans les régions septentrionales du Canada et à améliorer l’interopérabilité avec les partenaires internationaux.
Partenaires de l’Op NANOOK :
- Les FAC consultent des partenaires autochtones et d’autres partenaires pertinents dans la planification de chaque itération de l’Op NANOOK. Cela se fait par l’entremise des équipes de sensibilisation de la FOIN qui informent tous les partenaires identifiés sur les opérations des FAC dans le Nord.
- Dans la version 2024, les FAC ont effectué la coordination avec les partenaires suivants dans le cadre de l’Op NANOOK-NANAKPUT à Cambridge Bay (Nunavut) et dans ses environs :
- Société Nunavut Tunngavik Incorporated
- Association des Inuits du Kitikmeot
- Association des chasseurs et des trappeurs de Cambridge Bay
- Association inuite du Kivalliq
- Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique
- Maire et AAP de Cambridge Bay
Contexte
Empreinte des FAC dans l’Arctique
- Les Forces armées canadiennes (FAC) exercent une surveillance et un contrôle dans l’Arctique, maintiennent une présence visible et persistante, interviennent lors d’incidents de recherche et sauvetage (SAR) aéronautiques, aident les provinces et les territoires dans le cadre d’opérations SAR au sol et d’urgences en cas de catastrophe naturelle, soutiennent l’Arctique et les peuples et les communautés du Nord, et contribuent aux priorités pangouvernementales dans la région.
- La présence permanente des FAC dans le Nord repose sur la Force opérationnelle interarmées (Nord) (FOIN) à Yellowknife, ainsi que sur le 440e Escadron de transport de l’ARC, le quartier général du 1er Groupe de patrouilles des Rangers canadiens et une compagnie d’infanterie de réserve. La FOIN compte quelque 300 militaires, dont deux détachements de la FOIN à Whitehorse et à Iqaluit.
- Les groupes-compagnies d’intervention dans l’Arctique de l’Armée canadienne sont des éléments à vocation régionale capables de se déployer dans le Nord du Canada pour mener des opérations de souveraineté, faciliter l’intervention en cas de catastrophe ou fournir une assistance générale à d’autres ministères gouvernementaux.
- L’empreinte des FAC dans le Nord comprend également :
- la Station des Forces canadiennes Alert, l’avant-poste le plus septentrional des FAC;
- Le Centre de formation des Forces canadiennes dans l’Arctique (CFFCA) à Resolute Bay, au Nunavut, qui offre un emplacement permanent pour l’instruction et les opérations dans le Haut-Arctique. L’Armée canadienne organise un exercice annuel dans le Nord (NOREX) au CFFCA.
- La Défense nationale possède également un certain nombre de ressources utilisées par le NORAD, notamment le système d’alerte du Nord, et trois emplacements d’opérations avancés (EOA) à Yellowknife, Inuvik et Iqaluit, lesquels peuvent accueillir temporairement des chasseurs et d’autres ressources répondant aux besoins opérationnels et aux exercices du NORAD.
Opérations dans le nord
- L’Op NANOOK est la principale opération nordique des FAC conçue pour améliorer et élargir les capacités, l’empreinte et la disponibilité opérationnelle des FAC, protéger la souveraineté du Canada dans l’Arctique et développer des partenariats interorganismes, intergouvernementaux, autochtones et multinationaux, y compris avec des partenaires militaires internationaux comme les États-Unis et le Danemark.
- Les autres opérations dans le Nord comprennent l’opération LIMPID, la mission continue de surveillance et de présence des FAC, et l’opération BOXTOP, la mission d’approvisionnement de la Station des Forces canadiennes (SFC) Alert.
Coopération internationale
- Conformément à Notre Nord, fort et libre (NNFeL), Protection, Sécurité, Engagement et au Cadre stratégique pour l’Arctique et le Nord, l’Équipe de la Défense s’efforcera d’améliorer la coopération avec les alliés et les partenaires de l’Arctique afin de renforcer la connaissance du domaine et l’échange d’information.
- Dans le cadre de cet effort, les FAC augmentent leur participation aux exercices multinationaux dans l’Arctique et continuent d’encourager les principaux alliés et partenaires de l’Arctique et de l’extérieur de l’Arctique à participer aux activités interarmées dans l’Arctique canadien, y compris l’Op NANOOK.
- La Défense nationale approfondit également la collaboration au niveau stratégique avec des alliés et des partenaires de l’Arctique aux vues similaires, notamment par le biais des chefs de la défense des pays de l’Arctique, de l’instance de concertation des forces de sécurité dans l’Arctique et de la mobilisation politique continue au niveau des fonctionnaires.
- Recherche et développement pour la défense Canada participe activement au Programme de coopération internationale pour les recherches polaires (PCI-RP) avec plusieurs pays arctiques afin de faire progresser les connaissances scientifiques de la Défense nationale sur l’environnement arctique en évolution; et d’assurer l’efficacité continue des capacités, des systèmes et des plateformes de défense, ainsi que leur adaptation aux opérations futures des Forces armées canadiennes.
- La Défense nationale collabore également avec les États-Unis dans l’Arctique, notamment au moyen d’un certain nombre d’exercices qui ont lieu régulièrement, comme :
- L’exercice JOINT PACIFIC MULTINATIONAL READINESS CENTER (JPMRC) est un exercice de l’armée américaine mené en Alaska, axé sur l’entraînement par temps extrêmement froid et dans des conditions nordiques. L’exercice JPMRC 25 se déroulera en Alaska à partir de la mi-février 2025 et comprendra la participation de l’Armée canadienne et de l’Aviation royale canadienne, renforçant ainsi la coopération entre les unités de l’Alaska et nos forces.
- L’EXERCICE NORDIQUE (NOREX) DE L’ARMÉE CANADIENNE est un exercice au niveau de la compagnie dans l’Arctique canadien. L’exercice de mars 2025 est prévu par la 4e Division et des partenaires américains y participent.
- ICE CAMP est une opération de trois semaines, organisée par la Marine américaine, qui est conçue pour étudier, tester et évaluer les capacités opérationnelles dans la région arctique. L’Aviation royale canadienne et la Marine royale canadienne y participent.
- L’EXERCICE ARCTIC FORGE est un exercice dirigé, planifié et exécuté par l’Armée américaine qui démontre comment l’Armée américaine et les alliés de l’OTAN peuvent réagir rapidement à une crise dans l’Arctique sur le flanc est de l’OTAN pour appuyer les plans régionaux de l’OTAN, accroître l’interopérabilité dans un environnement de froid extrême en Arctique et former une équipe cohésive avec les alliés de l’Arctique.
- L’opération NOBLE DEFENDER est une opération défensive récurrente du NORAD qui se déroule tout au long de l’année et qui se poursuit depuis 2019. La dernière itération de l’Op NOBLE DEFENDER s’est déroulée du 15 août au 10 septembre 2023 en Alaska. En plus des chasseurs et d’autres ressources aériennes du NORAD, la dernière itération de l’opération comprenait une participation élargie du personnel militaire canadien et américain.
Principaux responsables : Sous-ministre adjoint (Politiques), État-major interarmées stratégique, Armée canadienne
Le 3 septembre 2024
Défense continentale et modernisation du NORAD
- Comme il est indiqué dans la version renouvelée de la politique de défense, le rôle le plus important des Forces armées canadiennes est de défendre le Canada et sa population.
- Dans ce contexte, les missions du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) sont plus pertinentes que jamais afin de protéger et de défendre l’Amérique du Nord.
- Par exemple, la coopération militaire entre la Russie et la Chine est à la hausse, comme il a été possible de se rendre compte grâce à leurs vols militaires dans la zone d’identification de défense aérienne de l’Alaska qui ont été interceptés par les chasseurs à réaction du NORAD.
- Il s’agit de la raison pour laquelle le Canada investit 38,6 milliards de dollars sur 20 ans afin de moderniser les capacités canadiennes du NORAD.
- Il s’agit notamment d’augmenter la surveillance, d’améliorer le commandement, le contrôle et les communications, de moderniser les systèmes d’armement aériens, l’infrastructure et le soutien et de renforcer la recherche et le développement.
- Le Canada collabore étroitement avec les États-Unis dans le cadre de ces efforts de modernisation afin que les pays puissent s’adapter ensemble à l’évolution des défis en matière de sécurité et optimiser la valeur de leurs investissements.
Si l’on insiste sur des initiatives en particulier :
- De nouvelles solutions technologiques qui ont pour but d’accroître la connaissance du domaine amélioreront de manière significative l’alerte lointaine et le suivi des menaces pour l’Amérique du Nord.
- Le Canada modernise aussi des emplacements d’opérations avancés à Inuvik, à Yellowknife et à Iqaluit à l’appui de la mission du NORAD, et il modernise aussi l’infrastructure à Goose Bay.
- De plus, le Canada investit dans des capacités additionnelles, comme l’alerte lointaine et le contrôle aérien par moyens aéroportés et de nouveaux capteurs maritimes.
- Pris ensemble, ces initiatives marquent la plus importante mise à niveau des capacités du NORAD par le Canada en près de quatre décennies.
Si l’on insiste sur les mesures à court terme pour renforcer les défenses continentales :
- Le Canada continue à faire progresser un certain nombre de projets d’acquisition clés qui sont pertinents à la défense continentale, y compris l’acquisition de 88 chasseurs à réaction de conception avancée F-35 et la modernisation des infrastructures dans l’ensemble du Canada pour être en mesure d’accueillir cette nouvelle flotte.
- En août, la modernisation a commencé à la zone d’alerte à réaction rapide à Bagotville, qui va comprendre des hangars pour aéronefs, un espace à bureaux et des dortoirs.
- Ce projet, ainsi que celui de la modernisation d’autres zones d’alerte à réaction rapide dans l’ensemble du pays, aideront le Canada à se préparer pour l’arrivée de sa nouvelle flotte de 88 chasseurs à réaction et à préserver son interopérabilité avec les capacités américaines.
Faits en bref
Investissements :
- 20 juin 2022 : la Défense nationale a annoncé un financement de 3 milliards de dollars sur six ans, avec un amortissement restant de 1,9 milliard de dollars, pour la modernisation du NORAD.
- Il fait partie de l’investissement de 38,6 milliards de dollars sur 20 ans pour de nouvelles capacités, selon la méthode de la comptabilité d’exercice.
- Cinq domaines clés des investissements liés à la modernisation du NORAD :
- l’amélioration de la surveillance et de la détection des menaces;
- l’amélioration du commandement, du contrôle et des communications;
- la modernisation des systèmes d’armement aérien;
- la mise à niveau des infrastructures et des capacités de soutien;
- l’investissement dans la recherche et le développement.
Contributions du Canada au NORAD :
- Le Canada fournit des chasseurs, des bases, des ravitailleurs en vol et des emplacements d’opérations avancés dans l’ensemble du pays au NORAD.
- Environ 1 000 membres des Forces armées canadiennes soutiennent les missions du NORAD dans l’ensemble de l’Amérique du Nord.
Collaboration avec les partenaires autochtones :
- À la suite de son engagement à soutenir la modernisation du NORAD, le ministre de la Défense nationale a été invité à se joindre au Comité de partenariat entre les Inuits et la Couronne (CPIC), ce qui offre une occasion au Canada d’affirmer son engagement à faire progresser la réconciliation, à améliorer sa relation avec les Inuits et à faire de réels progrès sur les priorités communes.
- Au total, 45 des 47 sites radar canadiens du système d’alerte du Nord sont situés dans trois zones visées par l’entente avec les Inuits du Nord canadien.
- Ces sites sont entretenus grâce à un contrat avec Nasittuq, une entreprise majoritairement inuite.
- Les planificateurs de la modernisation des infrastructures du NORAD se sont rendus à Inuvik, à Yellowknife, à Iqaluit et à Goose Bay, et ont eu des rencontres positives avec les intervenants locaux, provinciaux ou territoriaux, et autochtones par rapport à la modernisation des infrastructures dans les emplacements d’opérations du NORAD.
Contexte
Financement pour la modernisation du NORAD
- La modernisation du NORAD est un engagement de défense nationale et de sécurité à long terme, et les investissements annoncés par la ministre de la Défense nationale en 2022 protègent la population canadienne contre les menaces aérospatiales nouvelles et émergentes qui pèsent sur le Canada et l’Amérique du Nord en général. Les investissements sont répartis entre cinq secteurs interdépendants :
- Renforcer la capacité du Canada à détecter les menaces plus tôt et plus précisément grâce à la modernisation de ses systèmes de surveillance (6,96 milliards de dollars de l’année financière [AF] 2022-2023 à l’AF 2041-2042).
- Améliorer la capacité du Canada à comprendre les menaces et à les signaler aux décideurs en temps opportun, grâce à des mises à niveau de ses systèmes de commandement, de contrôle et de communication (4,13 milliards de dollars de l’AF 2022-2023 à l’AF 2041-2042).
- Renforcer la capacité du Canada à prévenir et à vaincre les menaces aérospatiales grâce à la modernisation de ses systèmes d’armement aériens (6,38 milliards de dollars de l’AF 2022-2023 à l’AF 2041-2042).
- Veiller à ce que les FAC puissent lancer et maintenir une forte présence militaire dans tout le pays, y compris dans le Nord canadien, grâce à des investissements dans de nouvelles infrastructures et capacités de soutien (15,68 milliards de dollars de l’AF 2022-2023 à l’AF 2041-2042).
- Pérenniser les capacités à défendre l’Amérique du Nord grâce à des investissements dans la science et la technologie (4,23 milliards de dollars de l’AF 2022-2023 à l’AF 2041-2042).
Contribution des Forces armées canadiennes au NORAD :
- En plus de fournir des chasseurs, des bases, des ravitailleurs en vol et des emplacements d’opérations avancés dans l’ensemble du pays au NORAD, le Canada est aussi responsable d’entretenir et d’exploiter le secteur canadien du Système d’alerte du Nord, une chaîne de stations radars qui s’étend de l’Alaska au Labrador.
- 1re Division aérienne du Canada (1 DAC) : le Quartier général – Région canadienne du NORAD, situé à Winnipeg (Manitoba), assure le commandement et le contrôle opérationnels des ressources affectées, tandis que le Secteur de la défense aérienne du Canada (SDAC), situé à North Bay (Ontario), assure le commandement et le contrôle tactiques des ressources affectées de la Région canadienne avec des liens directs avec le complexe de commandement du NORAD situé au Colorado.
Mise en œuvre de la modernisation du NORAD
- La Défense nationale déploie des efforts afin de mettre en place des projets de modernisation du NORAD et de les intégrer dans le programme général de la Défense, de donner suite aux priorités initiales du plan de 20 ans et de jeter les bases d’un engagement plus profond des partenaires et des intervenants à l’égard de l’ensemble des initiatives au cours des mois et des années à venir.
- La Défense nationale continue de collaborer avec des partenaires provinciaux et territoriaux, ainsi que des gouvernements et des communautés autochtones, et adopte une approche fondée sur les distinctions afin d’établir des relations et de comprendre leurs priorités en ce qui concerne d’éventuels investissements dans la modernisation du NORAD.
- Au fur et à mesure de la mise en œuvre, la Défense nationale s’efforcera de fournir des capacités pertinentes et inclusives à toute la population canadienne qui sont soutenues par un dialogue significatif avec les gouvernements et les partenaires autochtones et nordiques.
- En mettant en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, le Cadre stratégique pour l’Arctique et le Nord et la Politique sur l’Inuit Nunangat, la Défense nationale s’est engagée à mener des consultations précoces et significatives, et à intégrer les perspectives autochtones dans les activités de défense pertinentes.
Principaux responsables : le Vice-Chef d’état-major de la défense, l’État-major interarmées stratégique, le sous-ministre adjoint (Politiques), l’Aviation royale canadienne et le sous-ministre adjoint (Infrastructure et environnement).
Le 27 août 2024
Infrastructures et approvisionnement dans le Nord
- Notre nouvelle politique de défense, la Défense nationale prend au sérieux la souveraineté et la sécurité du Nord et est déterminée à défendre les intérêts canadiens au pays et dans l’Arctique.
- C’est pourquoi nous investissons 38,6 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années dans la modernisation de la contribution du Canada au NORAD, ce qui comprend des investissements clés dans nos régions nordiques pour renforcer la surveillance et améliorer notre capacité de soutenir les opérations.
- Par exemple, le gouvernement du Canada a acheté le « hangar vert » à Inuvik plus tôt cette année, ce qui permettra à l’Aviation royale canadienne d’être mieux en mesure d’entreposer et d’utiliser des aéronefs dans l’Arctique.
- Nous investissons également 218 millions de dollars dans les centres de soutien opérationnel du Nord afin de mieux assurer la souveraineté du Canada en établissant une plus grande présence tout au long de l’année dans l’Arctique et le Nord.
- Nous modernisons également l’infrastructure des emplacements d’opérations avancés dans le Nord canadien, par l’entremise de l’Initiative des bases nordiques du NORAD.
- De plus, en août, le gouvernement a annoncé le début des travaux de construction d’une nouvelle installation d’alerte de réaction rapide à la Base des Forces canadiennes Bagotville.
- Cette installation permettra aux membres des Forces armées canadiennes de positionner et de déployer la flotte d’avions de chasse F-35 du Canada à l’appui des opérations du NORAD.
- De façon distincte, nous progressons dans l’acquisition de systèmes d’aéronefs téléguidés, de navires de patrouille arctique et hauturière, ainsi que dans le remplacement des appareils CP-140 Aurora, ce qui contribuera à renforcer nos capacités dans l’Arctique.
- Notre engagement continu auprès des partenaires autochtones, provinciaux et territoriaux renforce davantage nos capacités et notre présence dans le Nord.
Si l’on insiste sur les retards pour l’installation navale de Nanisivik :
- Un contrat de service sur place est requis pour transporter le carburant jusqu’au site et exploiter l’installation, et ces exigences sont en cours d’évaluation.
- Le plan de travail pour 2024 comblera les lacunes finales à l’installation, ce qui comprend des travaux mineurs qui n’ont pas été achevés pendant la construction et la mise en service en 2023.
- Les travaux d’infrastructure dans l’Arctique posent de nombreux défis, y compris des défis logistiques complexes.
- Entre-temps, un entrepreneur en entretien des installations assurera le maintien de l’installation navale de Nanisivik dans son état actuel.
Si l’on insiste sur le projet de prolongement de la piste de l’aéroport d’Inuvik :
- Dans le cadre de nos efforts visant à renforcer les capacités dans le Nord, la Défense nationale a engagé 230 millions de dollars pour l’extension de la piste de l’aéroport d’Inuvik.
- Le projet devrait être achevé au cours de l’année financière 2027-2028.
Faits saillante
- Le budget de 2024 propose des investissements de base de 8,1 milliards de dollars sur cinq ans, à compter de 2024-2025, et de 73,0 milliards sur 20 ans dans le ministère de la Défense nationale, le Centre de la sécurité des télécommunications et Affaires mondiales Canada, afin que le Canada soit prêt à réagir aux menaces mondiales et à protéger le bien-être des membres des Forces armées canadiennes. En voici quelques exemples :
- 549,4 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2025-2026, et 267,8 milliards au cours des années à venir, afin de permettre au MDN de remplacer le matériel de télécommunications par satellite du Canada dans le monde; de faire l’acquisition de nouveaux hélicoptères tactiques; de capacités de missiles à longue portée pour l’Armée de terre et d’aéronefs d’alerte lointaine aéroportée; et de réaliser d’autres investissements pour défendre la souveraineté du Canada.
- 941,9 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2025-2026, et de 16,2 milliards de dollars au cours des années à venir pour permettre à la Défense nationale de s’assurer que l’infrastructure militaire peut soutenir l’équipement et les opérations modernes.
- Budget de 2022 : Alloue 6,1 milliards de dollars sur cinq ans, avec 1,3 milliard de dollars d’amortissement restant et 1,4 million de dollars par la suite pour accroître les capacités de défense, améliorer la défense continentale et soutenir les engagements envers nos alliés.
- Budget de 2021 : Alloue un montant initial de 252,2 millions de dollars sur cinq ans, avec 160 millions de dollars d’amortissement restant et 0,6 million de dollars par la suite, à partir de 2021-2022, pour jeter les bases de la défense continentale et la modernisation du NORAD.
Contexte
Initiatives de la Défense nationale pour renforcer la capacité des FAC à opérer dans le Nord
- Participer aux capacités spatiales SAR à l’échelle mondiale en contribuant au système SAR en orbite terrestre moyenne. La Défense nationale construit également deux terminaux SAR au sol au Canada et fournit des répéteurs SAR sur un système satellite, ce qui augmente considérablement la portée dans laquelle les balises de détresse peuvent être détectées.
- Renforcer la surveillance des approches nordiques en investissant dans la connaissance du domaine, les capacités de surveillance et de communication spatiales, l’amélioration des bases nordiques et les capacités de soutien qui étendront la portée des FAC dans le cadre de la modernisation du NORAD.
Projet de prolongement de la piste de l’aéroport d’Inuvik
- Dans le cadre de nos efforts visant à renforcer les capacités dans le Nord, la Défense nationale a engagé 230 millions de dollars au Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) pour l’extension de la piste de l’aéroport d’Inuvik.
- Le projet devrait être achevé au cours de l’AF 2027-2028 et permettra de prolonger et d’améliorer la piste d’atterrissage d’Inuvik. Le GTNO a confié les travaux à une coentreprise autochtone composée de la Société régionale inuvialuite et du Conseil tribal des Gwich’in.
Installation navale de Nanisivik
- En 2007, le gouvernement a annoncé son intention de transformer le port en eau profonde de Nanisivik en un centre logistique qui servira de station d’amarrage et de ravitaillement pour la marine royale canadienne et d’autres navires gouvernementaux, et permettra de renforcer la présence de la marine dans le Nord.
- La construction des installations navales de Nanisivik au Nunavut est en grande partie terminée. Le rôle principal de l’installation sera de ravitailler les navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique de la Marine royale canadienne pendant la saison navigable, tout en continuant d’offrir à la Garde côtière canadienne un soutien en matière de ravitaillement, et une capacité d’entreposage pour les missions de réapprovisionnement.
- Le rapport du vérificateur général sur la surveillance des eaux arctiques indique que l’installation navale de Nanisivik (INN) ne sera pas équipée de réservoirs de carburant chauffés, ce qui limitera sa période d’exploitation à environ quatre semaines par an.
- L’installation étant située dans l’Arctique, l’année d’exploitation s’étend généralement du début du mois d’août à la fin du mois d’octobre, en fonction de la couverture de glace et des températures. Tant que les eaux sont navigables et que l’installation est accessible, le site est ouvert aux navires. Un certain nombre de facteurs peuvent contribuer à la durée de la saison d’exploitation des installations.
- Après avoir consulté la communauté d’Arctic Bay, le ministère de la Défense nationale a indiqué qu’il n’y aurait pas de brise-glace près de l’installation pour assurer l’accès de la communauté aux eaux gelées et protéger la faune. Tant que les eaux sont navigables et que l’installation est accessible, le site est ouvert aux navires.
- En outre, l’INN exige que le carburant soit expédié au début de la saison et retiré à la fin de celle-ci. La barge de ravitaillement ne peut généralement pas accéder à l’INN avant le début du mois d’août en raison de la couverture de glace. En fonction des températures de fin septembre, le carburant peut commencer à s’épaissir, car les réservoirs et les conduites de carburant ne sont pas chauffés, ce qui limite la capacité de la Marine à utiliser le carburant. À ce moment-là, le carburant doit être retiré des réservoirs.
Modernisation du NORAD et infrastructure des bases nordiques
- La Défense nationale travaille actuellement à la modernisation de l’infrastructure des FAC à quatre emplacements d’opérations avancées (EOA) dans le Nord canadien (Inuvik, Yellowknife et Iqaluit) et à la 5e Escadre Goose Bay, dans le cadre de l’infrastructure des bases nordiques du NORAD.
- Les améliorations pourraient comprendre des modifications de la piste, l’amélioration de l’aérodrome, des hangars, des complexes de munitions, l’entreposage, les opérations et les installations de survie. Cela permettra de renforcer la présence du NORAD et des FAC en cas de besoin, et les communautés locales y auront accès et pourront les utiliser sous certaines conditions.
- Les travaux à Inuvik devraient commencer à l’automne 2024.
- Les engagements avec les partenaires autochtones et locaux en ce qui concerne la planification de l’infrastructure des bases nordiques et le NORAD ont commencé en 2022 et se poursuivent. Une collaboration soutenue se développera au fur et à mesure que les projets progresseront.
Principaux responsables : Sous-ministre adjoint (Politiques), sous-ministre adjoint (Matériels), Marine royale canadienne, sous-ministre adjoint (Infrastructure et environnement)
Le 3 septembre 2024
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