Glossaire

Acteur de la protection de l’enfance :
Personnes et groupes participant officiellement à des activités de protection de l’enfance. Il peut s’agir d’acteurs du secteur militaire, policier et civil provenant d’organisations gouvernementales et non gouvernementales ainsi que d’organismes privés et de la société civile. Selon le contexte, les acteurs de la protection de l’enfance peuvent inclure les acteurs des secteurs de la santé, de l’éducation, de l’assistance sociale et de la sécuritéNote de bas de page 161.
Conseiller à la protection de l’enfance :
Spécialistes civils participant aux opérations de maintien de la paix de l’ONU dont le rôle est de fournir une orientation, des conseils et du soutien sur les questions de protection de l’enfanceNote de bas de page 162. Les conseillers à la protection de l’enfance aident les opérations de maintien de la paix de l’ONU à remplir leur mandat de protection de l’enfance, notamment en agissant à titre de conseiller principal pour la protection de l’enfance pendant la missionNote de bas de page 163.
Enfant soldat (ou enfant associé à une force armée ou à un groupe armé) :
Ce terme est utilisé de manière globale et s’interprète au sens large, conformément à la définition qui se trouve dans les Principes de Paris (2007). Un enfant soldat (ou un enfant associé à une force armée ou à un groupe armé) s’entend de toute personne, fille ou garçon, de moins de 18 ans qui est ou a été recrutée ou utilisée par une force armée ou un groupe armé, à un titre quelconque, que ce soit, entre autres, comme combattant, cuisinier, porteur, messager, espion ou à des fins sexuelles. Le terme ne désigne pas seulement un enfant qui participe ou a participé directement à des hostilitésNote de bas de page 164. »
États membres :
Tous les États qui sont membres de l’ONU.
Exploitation et atteintes sexuelles :
Selon la définition de l’ONU, l’expression « exploitation sexuelle » désigne « le fait d’abuser ou de tenter d’abuser d’un état de vulnérabilité, d’un rapport de force ou de confiance inégal, à des fins sexuelles, y compris mais non exclusivement, en vue d’en tirer un avantage pécuniaire, social ou politique. Cela comprend les actes tels que le sexe transactionnel, la sollicitation de rapports sexuels transactionnels, et les relations d’exploitationNote de bas de page 165. » Selon l’ONU, l’abus sexuel se définit comme « toute atteinte sexuelle commise avec force, contrainte ou à la faveur d’un rapport inégal, la menace d’une telle atteinte constituant aussi l’abus sexuel. Toutes les activités sexuelles avec un enfant (âgé de moins de 18 ans) sont considérées comme des sévices sexuelsNote de bas de page 166. » Dans ce contexte, l’exploitation et les atteintes sexuelles sont une forme précise de violence sexuelle et sexospécifique. Il s’agit du terme utilisé lorsqu’il s’agit d’actes commis par du personnel de l’ONU, de la Coalition, des forces alliées ou d’organisations humanitaires contre les populations touchées. L’ONU a une « politique de tolérance zéro » en ce qui concerne les actes d’exploitation et d’atteinte sexuelle; elle est présentée dans le Rapport du Secrétaire général de l’ONU de 2003 sur les dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et les atteintes sexuellesNote de bas de page 167. Ce bulletin réitère que l’exploitation et les atteintes sexuelles violent les lois internationales reconnues universellement et que ces actions sont interdites afin de protéger davantage les populations les plus vulnérables, en particulier les femmes et les enfants.
Forces armée :
Les forces armées d’un État.
Groupe armé :
Des groupes distincts des forces armées d’un État.
Inconduite :
L’ONU définit l’inconduite comme le non-respect des obligations en vertu de la Charte de l’ONU, le Statut et le Règlement du personnel, ou d’autres textes administratifs ou documents de politique pertinents élaborés pour des catégories de personnel précises. L’inconduite peut également résulter du non-respect des normes de conduite attendues d’un fonctionnaire internationalNote de bas de page 168.
Maintien de la paix :
Le maintien de la paix est une technique destinée à préserver la paix, aussi fragile soit-elle, là où les combats se sont arrêtés, et à aider à mettre en œuvre ou à surveiller les accords conclus par les artisans de la paix. Au fil des ans, le maintien de la paix a évolué à partir d’un modèle essentiellement militaire d’observation des cessez-le-feu et de la séparation des forces après les guerres entre États, afin d’intégrer un modèle complexe de nombreux éléments – militaires, policiers et civils – travaillant ensemble pour aider à jeter les fondations pour une paix durableNote de bas de page 169. »
Point de contact à la protection de l’enfance :
Personnel des forces militaires et policières au niveau de la force, du secteur, du bataillon et de la compagnie qui travaille en étroite collaboration avec le conseiller à la protection de l’enfance afin d’assurer une attention soutenue aux questions de protection de l’enfance et de faciliter l’échange d’information sur les violationsNote de bas de page 170.
Protection de l’enfance :
Prévention et lutte contre la violence, l’exploitation et les mauvais traitements infligés aux enfants. Cela comprend, sans s’y limiter, les situations suivantes : le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats, l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales, le trafic d’enfants, le travail des enfants et les pratiques traditionnelles néfastes comme les mutilations génitales et le mariage des enfants. Les activités de protection de l’enfance sont habituellement concentrées sur les enfants qui sont uniquement vulnérables à ces préjudices, comme ceux vivant dans des situations de conflit arméNote de bas de page 171. Le but de ces activités n’est pas seulement de protéger les enfants, mais également de promouvoir leurs droitsNote de bas de page 172.
Soldat de la paix :
Ce terme est utilisé pour englober tout le personnel engagé dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU, qu’il s’agisse de militaires, de policiers ou de civils.
Violence sexuelle et sexospécifique :
L’ONU définit la violence sexuelle et sexospécifique comme « tout acte commis contre la volonté d’une personne et fondé sur les rôles différents que la société attribue aux hommes et aux femmes et sur des relations de pouvoir inégales. Elle comprend la menace de violence et la contrainte. Elle peut être de nature physique, émotionnelle, psychologique et sexuelle, et elle peut également s’exprimer par une privation de ressources ou d’accès à des services. Elle inflige des souffrances aux femmes, aux filles, aux hommes et aux garçonsNote de bas de page 173. »La violence sexuelle et sexospécifique peut être comprise comme un terme général pour un vaste éventail d’actes nuisibles qui peuvent être commis à l’égard d’une personne. Elle comprend notamment les événements de violence sexuelle liée aux conflits, et l’exploitation et les atteintes sexuelles comme le viol, une grossesse forcée, la stérilisation forcée, l’avortement forcé, la prostitution forcée, le trafic sexuel, l’esclavage sexuel, la circoncision forcée, la castration, et la nudité forcéeNote de bas de page 174.
Violence sexuelle liée aux conflits :
Incidents ou schémas de violence sexuelle perpétrés contre des femmes, des hommes, des filles ou des garçons qui sont directement ou indirectement liés à un conflit. Ce lien avec le conflit peut être évident dans le profil de l’agresseur (qui peut être affilié à des forces armées ou à un groupe armé), le profil de la victime (qui est souvent un membre d’une minorité politique, ethnique ou religieuse persécutée), le climat d’impunité, les conséquences transfrontalières, et les violations des termes d’un accord de cessez-le-feuNote de bas de page 175.

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