Guide de l'occupant - 5 Qualité de l'air intérieur

La santé et la sécurité immédiates des occupants des unités de logement résidentiel (ULR) sont les priorités de l’Agence de logement des Forces canadiennes (ALFC). Le programme d’entretien de l’ALFC est conçu pour permettre de gérer l’état, y compris la qualité de l’air intérieur du portefeuille de logements par l’entremise d’activités d’entretien préventives, cycliques et planifiées. En plus du programme d’entretien, l’ALFC gère les problèmes de qualité de l’air intérieur au cas par cas avec un plan de gérance individuel établi pour chaque instance.

5.1 Moisissures

Les moisissures sont présentes à des degrés et sous des formes variés dans tous les logements au Canada. Elles peuvent pénétrer une ULR de plusieurs façons, par exemple par une porte ou fenêtre ouverte, des vêtements, des animaux domestiques, de la nourriture et des meubles. Une atmosphère humide peut encourager la croissance des moisissures; toutefois, assurer une bonne circulation d’air et réduire les excès d’humidité dans votre ULR peut aider à prévenir la naissance de problèmes de moisissures.

Le programme d’entretien de l’ALFC et les mesures prises par les occupants contribuent à gérer les moisissures. L’ALFC encourage les occupants à contribuer à gérer la qualité de l’air intérieur et prévenir la formation de moisissures :

  • En maintenant au-dessus du sol et à l’écart des murs les objets entreposés au sous-sol afin d’encourager la circulation de l’air;
  • En maintenant les registres de plancher ouverts et en évitant de les obstruer avec des meubles;
  • En utilisant, dans la mesure du possible, un hygromètre pour surveiller et maintenir l’humidité relative intérieure entre 30 et 55 %, comme le recommande Santé Canada;
  • En utilisant les ventilateurs de salle de bain et cuisine régulièrement, de même que les ventilateurs récupérateurs de chaleur (VRC) le cas échéant;
  • En utilisant un déshumidificateur tout au long du printemps, de l’été et de l’automne;
  • En s’assurant que les sécheuses sont bien ventilées;
  • En maintenant les rideaux ouverts le jour.

Pour plus d’information au sujet de la qualité de l’air intérieur et des moisissures, nous encourageons les occupants de l’ALFC à consulter les directives de Santé Canada.

5.2 Nettoyage des conduits

La fréquence à laquelle les conduits d’un logement devraient être nettoyés est l’objet d’un grand débat dans la sphère publique. Les études menées par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) démontrent que le nettoyage des conduits ne change habituellement pas la qualité de l’air que vous respirez, ni ne permet d’améliorer le débit d’air ou de réduire les coûts de chauffage de façon notable. En outre, le processus de nettoyage des conduits peut temporairement augmenter la concentration de particules dans l’air pendant que le réseau est dérangé.

Comme solution aux problèmes de qualité de l’air intérieur liés à la poussière, il est conseillé aux occupants de vérifier leurs filtres de générateur d’air chaud chaque mois et de les remplacer tous les trois mois. La recherche montre que les particules de poussière émises par l’air peuvent être réduites lorsqu’un meilleur filtre est installé. Les occupants peuvent également réduire les niveaux de particules respirables en passant avec soin l’aspirateur (appareil efficace à filtre HEPA), en retirant leurs chaussures en entrant et en réduisant les principaux générateurs de poussière (cigarette, animaux domestiques, etc.).

Si l’occupant inscrit au dossier souhaite un nettoyage des conduits, il doit obtenir l’approbation préalable du centre de services de logement (CSL). Il lui incombera d’en assumer les coûts ainsi que les frais pouvant résulter de réparations effectuées à la suite de dommages causés à l’ULR.

5.3 Ventilateur récupérateur de chaleur (VRC)

Les ULR qui ont subi une mise à niveau du revêtement extérieur, des portes et fenêtres ainsi que de l’isolation sont plus étanches, ce qui aide à économiser de l’énergie, mais peut rendre l’air intérieur vicié. Pour compléter cette étanchéité à l’air, ces ULR utilisent des VRC ou VRE pour distribuer de l’air frais dans toute la maison.

Qu’est-ce qu’un ventilateur-récupérateur de chaleur?

Les VRC sont des dispositifs de ventilation qui contribuent à rendre votre habitation plus saine, propre et confortable, en remplaçant continuellement l’air intérieur vicié par de l’air frais de l’extérieur.

Qu’est-ce qu’un ventilateur-récupérateur d’énergie?

Les ventilateurs-récupérateurs d’énergie (VRE) sont un type de VRC qui peut échanger la chaleur et l’humidité.

Contrôle de l’humidité. Un VRE peut vous donner un meilleur contrôle sur les niveaux d’humidité dans votre maison par temps chaud et humide, en gardant l’excédent d’humidité hors de votre maison. Comme il faut moins d’énergie pour abaisser la température de l’air sec comparativement à l’air humide, un VRE peut réduire le travail de votre climatiseur et vous faire économiser de l’argent.

Récupération de l’humidité : si votre climat hivernal est extrêmement sec, les VRE récupèrent une partie de l’humidité qui quitterait votre maison par un VRC classique. Cela aide à maintenir un niveau d’humidité confortable dans votre maison, en évitant l’électricité statique, les maux de gorge et les autres inconforts causés par l’air trop sec.

Astuces pour entretenir votre VRC/VRE :

  • Ne jamais éteindre votre VRC/VRE (sauf pour l’entretien); il devrait toujours fonctionner.
  • Rendre votre appareil accessible à l’entrepreneur accrédité de l’ALFC en vue de l’entretien annuel du système. Il vaut la peine d’accepter cet inconvénient en vue d’assurer le fonctionnement optimal du système.
  • Nettoyez régulièrement votre appareil, y compris les filtres à air, chaque un à trois mois.

Pour plus d’information sur la présence des VRC et leur fonctionnement, consulter le manuel du fabricant ou communiquer avec votre CSL.

5.4 Amiante

Il existe plusieurs minéraux qu’on appelle communément amiante. Ces minéraux peuvent être utilisés pour fabriquer des produits robustes, durables et ignifuges.

Avant 1990, le secteur de l’habitation employait l’amiante dans les matériaux comme :

  • les bardeaux et feutres de toiture;
  • le revêtement extérieur;
  • le revêtement de tuyaux et de chaudière;
  • les pâtes à joints pour plaques de plâtre et le ciment;
  • les panneaux muraux;
  • les carreaux de plancher en vinyle;
  • l’isolant des vides sous toit et greniers.

Les matériaux contenant de l’amiante (MCA) étaient employés dans les logements de militaires à compter des années 1950, jusqu’à ce que l’amiante soit retiré du marché canadien vers le milieu ou la fin des années 1980.

Les fibres d’amiante peuvent causer des risques pour la santé si on les déplace durant des travaux d’entretien, de rénovation ou de démolition. Il n’y a aucun risque notable pour la santé si les MCA sont inaccessibles et qu’ils ne sont pas dérangés.

5.5 Comment nous gérons l’amiante

L’ALFC gère les MCA conformément aux règlements provinciaux en matière de santé et sécurité et aux directives applicables. Si les MCA sont en bon état et encloisonnés ou inaccessibles, nous les gérons « en place », sauf pendant la démolition ou la rénovation ou dans d’autres cas où le produit doit être manipulé, traité, déplacé ou enlevé.

Nous évaluons régulièrement l’état de chaque ULR et prenons des mesures pour veiller à ce que tout MCA dans les ULR demeure en bon état et ne soit pas perturbé; autrement, nous prenons des dispositions pour éliminer les MCA, selon les résultats de l’évaluation.

Nous avons inspecté visuellement tous les logements pour relever la présence d’isolation à l’amiante. Nous avons scellé tous les joints et fissures autour des appareils de ventilation et luminaires installés sur les plafonds adjacents aux vides sous toit et greniers dans toutes les ULR contenant de l’isolation à l’amiante; nous avons aussi étiqueté les trappes d’accès aux vides sous toit et greniers.

Pour obtenir plus de renseignements sur l’amiante, veuillez consulter le site Web de Santé Canada.

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