Dossier d'information créé pour le sous-ministre des Finances à l'occasion de sa comparution devant le Comité sénatorial permanent des finances nationales (NFFN)
Table des matières
- Scénario de la réunion et contexte
- Projet de Loi C-59 - Documents d'information
- Projet de Loi C-69 - Documents d'information
- Budget de 2024 and Questions à Finances soulevées au Parlement
- Capitaux propres négatifs de la Banque du Canada
- Prestation canadienne pour les personnes handicapées
- Taux d'inclusion des gains en capital
- Passation de marchés
- Services bancaires pour les gens
- Stratégie de gestion de la dette
- Déficits projetés
- Comparaisons de la croissance économique au sein du G7
- Abordabilité du logement et croissance de l'immigration
- Budget 2024-2025 - Principaux transferts aux provinces et aux territoires
- Défaillances hypothécaires
- Tarification de la pollution et Remise canadienne sur le carbone
- Frais de la dette publique
- Biographies des membres du comité
- *Annexe B caviardé*
Scénario et contexte de la réunion
Projet de loi C-59, Loi d'exécution de l'énoncé économique de l'automne 2023
Contexte
Le projet de loi C-59, Loi d'exécution de l'énoncé économique de l'automne 2023, a été adopté par la Chambre des communes le 28 mai et officiellement renvoyé au Sénat le (à confirmer).
Le 9 mai, le Comité sénatorial permanent des finances nationales (NFFN) a entamé une étude sur la teneur des éléments du projet de loi (c'est-à-dire une « étude préalable »). Le NFFN a entendu divers témoins, notamment des fonctionnaires du ministère des Finances et d'autres ministères, ainsi que des intervenants.
Vous trouverez ci-dessous une vue d'ensemble des positions des principaux intervenants à l'égard des mesures dirigées par le ministère des Finances, basées sur les observations transmises au NFFN. Les sénateurs tiennent souvent compte des préoccupations exprimées par les intervenants, et on peut donc s'attendre à ce qu'ils posent des questions à leur sujet à la réunion du 29 mai.
Position des intervenants |
Réfutation |
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Crédit d'impôt à l'investissement dans les technologies propres |
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La Chambre de commerce du Canada (CCC) recommande d'inclure les investissements dans les immobilisations incorporelles et le développement minier dans le crédit d'impôt à l'investissement dans les technologies propres, et de prolonger le délai d'élimination progressive du crédit d'impôt à l'investissement dans la fabrication de technologies propres et du crédit d'impôt à l'investissement dans l'électricité propre. |
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La Première Nation de Pelican Lake et le village nordique de Pinehouse recommandent de modifier le projet de loi C-59 pour inclure la biomasse dans la définition de « bien de technologie propre » aux fins du crédit d'impôt à l'investissement dans les technologies propres. Selon l'organisation, cet amendement aurait pour effet de rendre les installations utilisant des déchets de bois comme combustible pour produire de l'électricité immédiatement admissibles au crédit d'impôt à l'investissement remboursable de 30 % proposé, au même titre que l'énergie solaire, éolienne et hydraulique. |
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Taxe sur les services numériques (TSN) |
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La Chambre de commerce du Canada (CCC) a fait valoir que la TSN aurait des répercussions sur l'abordabilité de divers services numériques et augmenterait les coûts pour les entreprises et la population canadienne. La CCC a également noté que les administrations américaines successives ont signalé que l'adoption d'une TSN pourrait provoquer des représailles commerciales dommageables, potentiellement contre des secteurs clés de l'économie canadienne. De ce fait, la CCC demande l'annulation de l'application « punitive et rétroactive » de la TSN et l'introduction d'une règle refuge pour les entreprises à faible marge, similaire au Montant A du Pilier Un de l'OCDE, qui comprend une disposition sur la règle refuge. |
Abordabilité et coûts
Représailles commerciales/nature « discriminatoire »
Nature « rétroactive »
Règle refuge pour les entreprises à faible marge
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Le Conseil canadien du commerce de détail recommande au gouvernement de cesser d'aller de l'avant avec la TSN et, si la TSN de l'avant, exhorte fortement le gouvernement à supprimer la nature rétroactive de la taxe. Il invite plutôt le gouvernement à s'engager à travailler avec des partenaires internationaux sur une solution multilatérale à la fiscalité internationale. |
Solution multilatérale
Nature « rétroactive »
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La Travel Technology Association recommande de supprimer la rétroactivité de deux ans de la TSN et d'appliquer la taxe uniquement au chiffre d'affaires généré à compter de la date fixée par décret du gouverneur en conseil; d'augmenter le seuil du chiffre d'affaires mondial pour la TSN pour l'aligner sur le Montant A du Pilier Un de l'OCDE, et d'inclure une disposition de protection similaire (c'est-à-dire un chiffre d'affaires de 20 milliards d'euros et une marge bénéficiaire avant impôt de 10 %); et d'autoriser un crédit pour la TSN, ou toute taxe similaire, payée dans une autre région pour éviter la double imposition. |
Nature « rétroactive »
Seuils du Pilier Un
Double imposition des TSN d'autres pays
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Règles de restriction des dépenses excessives d'intérêts et de financement (RDEIF) |
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Électricité Canada et FortisBC demandent une exemption des règles de RDEIF pour les services publics réglementés et leurs sociétés de portefeuille, au motif que ces changements augmenteraient par inadvertance les coûts pour les clients des services publics en cette période de problèmes d'accessibilité financière. |
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Timbres d'accise pour les produits de vapotage et frais de recouvrement des coûts pour l'industrie du tabac |
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Imperial Tobacco Canada salue les changements proposés au régime de timbre d'accise, mais s'inquiète du calendrier de mise en œuvre, qui, selon le groupe, est extrêmement serré. Le groupe a également exprimé ses inquiétudes quant aux potentielles répercussions inattendues des frais de recouvrement des coûts compte tenu des difficultés que le Canada rencontre en ce qui concerne le tabac illégal, ce qui, selon lui, pourrait fournir aux exploitants illégaux un avantage concurrentiel supplémentaire qui pourrait à son tour profiter aux groupes du crime organisé impliqués dans le commerce illégal du tabac. |
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Remboursement de la TPS pour immeubles d'habitation locatifs neufs |
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La Chambre de commerce du Canada (CCC) recommande d'autres modifications à la Loi sur la taxe d'accise afin de garantir que le remboursement de la TPS pour immeubles d'habitation locatifs neufs maximise la création de logements. |
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Transferts intergénérationnels d'entreprises |
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La Conference for Advanced Life Underwriting (CALU) recommande de donner la priorité à l'adoption du projet de loi C-59 afin de fournir aux propriétaires de petites et moyennes entreprises une certaine sécurité dans la planification de leur relève en 2024, mais recommande toutefois de supprimer les dispositions qui garantiraient qu'une entreprise est effectivement transférée « une seule fois » d'un contribuable à son enfant, car elle estime que cette restriction réduirait « considérablement » la flexibilité qui semblait être accordée aux propriétaires d'entreprise dans la structuration de leurs plans de relève lorsque les nouvelles règles ont été annoncées pour la première fois dans le budget de 2023. |
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Positions des sénateurs
Étant donné que le projet de loi n'a pas encore été débattu au Sénat (c'est-à-dire en deuxième lecture) et que les mesures qui y sont proposées n'ont pas fait l'objet de discussions importantes pendant la période des questions au Sénat, la position des sénateurs sur les mesures dirigées par le ministère des Finances n'est pas claire pour le moment.
Cela dit, on s'attend à ce que la plupart des sénateurs non affiliés à un parti politique, comme les membres du Groupe des sénateurs indépendants, appuient les mesures du projet de loi et posent des questions de clarification.
Les sénateurs conservateurs pourraient toutefois adopter des positions similaires à celles de leurs homologues à la Chambre qui se sont opposés au projet de loi à toutes les étapes, faisant valoir qu'il ajouterait 23 milliards de dollars aux dépenses inflationnistes et ne contribuerait que peu à la résolution du problème de l'abordabilité du logement.
Projet de loi C-69, Loi n° 1 d'exécution du budget de 2024
Contexte
La vice-première ministre et ministre des Finances a présenté le projet de loi C-69, Loi n° 1 d'exécution du budget de 2024 à la Chambre des communes le 2 mai 2024.
Pendant que le projet de loi est officiellement débattu à la Chambre, le Sénat a autorisé le NFFN et d'autres comités à entreprendre une étude sur la teneur des éléments du projet de loi le 9 mai. Depuis lors, le NFFN et d'autres comités sénatoriaux ont reçu les commentaires de divers ministères, organismes et intervenants sur le projet de loi, en vue de faire rapport de leurs conclusions au Sénat d'ici au 10 juin (à noter que les observations des intervenants à l'intention du comité n'ont pas été rendues publiques pour le moment).
Positions des sénateurs
Comme pour le projet de loi C-59, le projet de loi C-69 n'a pas encore été débattu au Sénat et, par conséquent, les positions des sénateurs le concernant ne sont pas claires.
Même si l'on s'attend à ce que la plupart des sénateurs soutiennent les mesures contenues dans le projet de loi, certains enjeux ont été débattus pendant la période des questions au Sénat, et les sénateurs pourraient profiter de l'occasion pour les soulever dans le cadre de la comparution de la vice-première ministre et ministre des Finances. Le plus important de ces enjeux est la Prestation canadienne pour les personnes handicapées et les préoccupations liées à son insuffisance perçue pour aider les Canadiens en situation de handicap à sortir de la pauvreté.
La sénatrice Kim Pate (membre du Groupe des sénateurs indépendants et du NFFN) a particulièrement critiqué le gouvernement pour avoir rompu sa promesse faite aux personnes en situation de handicap selon laquelle la prestation serait adéquate, accessible et disponible d'ici à 2024. Elle a soutenu que la prestation de 200 $ par mois bénéficierait, au mieux, à moins de la moitié des personnes en situation de handicap qui vivent dans la pauvreté – ce qui équivaut à moins de la moitié de ce que la Prestation canadienne pour les personnes handicapées prévoyait – et qu'elle n'entrerait en vigueur qu'en 2025. À la lumière des déclarations du gouvernement selon lesquelles cette prestation n'était qu'un point de départ, elle s'est demandé combien de temps il faudrait pour garantir que les personnes en situation de handicap vivant dans la pauvreté reçoivent un montant adéquat. La question de savoir si la politique inclurait les personnes atteintes d'incapacités épisodiques à vie, comme la sclérose en plaques, a également été soulevée.
La question de l'augmentation de l'impôt sur les gains en capital a également retenu l'attention; Tony Loffreda (membre du Groupe des sénateurs indépendants et du NFFN) s'est demandé qui sera touché par les mesures proposées. Plus précisément, le sénateur a noté que, contrairement à la déclaration de la vice-première ministre et ministre des Finances selon laquelle seulement 0,13 % des Canadiens seraient touchés, il a entendu dire que jusqu'à 20 % des Canadiens pourraient être touchés par la politique qui, selon lui, pourrait englober de nombreux professionnels en activité, comme les médecins et les investisseurs immobiliers qui ont des fiducies ou des entreprises constituées en société. À cet égard, il pourrait demander des éclaircissements sur le nombre exact de Canadiens qui seront touchés et sur les données utilisées pour prendre cette décision. De plus, le sénateur pourrait vouloir se renseigner sur le processus de consultation entourant cette politique en déclarant qu'il a parlé avec de nombreux particuliers et entrepreneurs qui ont été pris au dépourvu par l'annonce.
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