Document d'orientation préliminaire sur l'amélioration de la qualité de l'air intérieur dans les immeubles de bureaux : Qualité de l’air intérieur et santé
Sur cette page
- Qualité de l'air intérieur
- Sommaire des principales stratégies pour améliorer la qualité de l'air dans les immeubles de bureaux
- Réduction de l'exposition aux aérosols infectieux en suspension dans l'air
Qualité de l'air intérieur
La qualité de l'air intérieur désigne la qualité de l'air qui se trouve dans un environnement intérieur, comme à l'intérieur d'un bâtiment, particulièrement en ce qui a trait à la santé et au confort des occupants. La qualité de l'air intérieur est le résultat des interactions complexes en constante évolution entre les systèmes d'un bâtiment, son environnement extérieur, les activités et les éléments à l'intérieur du bâtiment ainsi que les occupants. Ces interactions affectent les types et les niveaux de contaminants dans les environnements intérieurs (CCQAI, 2013b).
Sources de contaminants de l'air intérieur
Les contaminants présents dans l'air intérieur d'un bâtiment peuvent provenir de sources situées à l'intérieur ou à l'extérieur de ce dernier et peuvent être influencés par le comportement des occupants. On recense plusieurs sources possibles de contaminants de l'air intérieur :
- Tabagisme ou vapotage
- Sources de combustion (par exemple, chauffage, cuisson)
- Garages attenants et aires de stationnement
- Matériaux de construction et équipement de bureau (par exemple, mobilier, revêtements de sol, moquettes, armoires)
- Produits chimiques (par exemple, produits de nettoyage grand public, désinfectants, biocides)
- Produits de consommation (par exemple, parfums, émissions des imprimantes)
- Humidité et fuites d'eau entraînant la prolifération de moisissures
- Infiltration de polluants provenant de l'air extérieur
- Infiltration de gaz et de radon provenant du sol
- Mauvaise hygiène (par exemple, squames d'animaux à fourrure, poussière, saleté, infestation de vermine)
- Occupants (par exemple, dioxyde de carbone expiré, effluents biologiques, virus, bactéries)
Facteurs influant sur la qualité de l'air intérieur
La qualité de l'air intérieur résulte de l'interaction entre le système de ventilation, le bâtiment, le climat, la qualité de l'air extérieur, les sources intérieures de polluants, les processus de travail et les occupants.
Voici quelques facteurs qui influent sur l'air intérieur :
- Les systèmes de chauffage et de ventilation mal conçus, mal entretenus ou mal installés, ou qui n'ont pas été correctement modifiés pour tenir compte des changements apportés au bâtiment à la suite de rénovations
- Une enveloppe ou une structure de bâtiment mal conçue, mal entretenue ou mal installée (par exemple, des fuites d'eau par le toit, les fenêtres, les murs, les pénétrations et les solins, ainsi que des fuites d'air, dont la présence peut entraîner de la condensation, des courants d'air, des infestations de rongeurs ou d'autres espèces nuisibles et des problèmes d'hygiène)
- Des utilisations ou des activités qui ne correspondent pas à la conception initiale du bâtiment ou du système de ventilation (par exemple, nombre d'occupants plus élevé que ce que prévoit la conception du système de ventilation)
- Un apport insuffisant d'air extérieur (résultant, par exemple, d'un effort pour améliorer l'efficacité énergétique) qui peut entraîner l'accumulation de contaminants dans l'air intérieur si le taux de renouvellement est insuffisant (par exemple, la fréquence à laquelle l'air intérieur est évacué à l'extérieur et remplacé)
- La qualité de l'air importé de l'extérieur
- Les caractéristiques du bâtiment ou de la pièce (par exemple, l'âge, la conception, les rénovations, les dimensions)
- La présence de certains matériaux utilisés dans la construction (par exemple, les matériaux contenant de l'amiante et du plomb, le bois composite)
- Les types d'équipement et de mobilier de bureau présents (par exemple, les émissions des photocopieurs, les dégagements gazeux du mobilier, les produits en bois composite contenant du formaldéhyde)
- L'infiltration de contaminants dans le bâtiment à partir du sol, comme le radon ou les autres gaz présents dans le sol
- Des taux d'humidité élevés contribuant à accroître les odeurs, le manque d'air et le risque de formation de moisissures
- L'augmentation du nombre d'occupants d'un bâtiment et du nombre d'heures passées à l'intérieur
- Les activités des occupants qui ont un impact sur la qualité ou la circulation de l'air (par exemple, le positionnement des meubles, les rénovations, l'obstruction des grilles ou des bouches d'aération, le nettoyage des déversements, l'entretien ménager, le tabagisme, le vapotage) ou les éléments introduits dans le bâtiment (par exemple, la nourriture, les produits parfumés)
Effets d'une mauvaise qualité de l'air intérieur sur la santé
Dans de nombreux cas, on sait que la présence de contaminants dans l'air intérieur, notamment dans des situations où la température ou l'humidité sont mal contrôlées, provoque des effets sur la santé ou aggrave les effets existants. L'exposition aux contaminants contenus dans l'air intérieur peut provoquer :
- la sécheresse et l'irritation des yeux, du nez et de la gorge
- des symptômes respiratoires, tels que la respiration sifflante, la toux et l'essoufflement
- des maux de tête, de la fatigue, des étourdissements, des nausées et des symptômes semblables à ceux de la grippe
- une aggravation des affections pulmonaires et cardiaques, telles que l'asthme, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et les maladies cardiaques
Il peut être difficile de reconnaître les effets sur la santé qui sont causés ou exacerbés par une exposition à une mauvaise QAI, car de nombreux symptômes peuvent aussi être causés par des maladies ou des expositions sans rapport avec la qualité de l'air intérieur. Par exemple, l'exposition à une mauvaise QAI a été associée à des symptômes souvent reliés aux allergies, au rhume ou à la grippe, ce qui rend difficile d'établir le rôle de la QAI comme cause ou facteur d'aggravation de ces symptômes (CCQAI, 2013c). De même, les occupants souffrant d'une maladie respiratoire peuvent présenter des symptômes similaires à ceux ressentis après une exposition à d'autres contaminants contenus dans l'air intérieur ou constater que leurs symptômes sont exacerbés lorsqu'ils entrent dans un bâtiment. Un professionnel de la santé qualifié peut aider à déterminer si les symptômes d'une personne sont associés à une mauvaise QAI.
Une mauvaise QAI ne touche pas toutes les personnes de la même façon. Certaines personnes sont considérées comme plus sensibles aux effets sur la santé associés à l'exposition aux polluants contenus dans l'air intérieur, notamment les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes ayant des problèmes de santé préexistants tels que l'asthme et les maladies cardiovasculaires. Les personnes sensibles peuvent éprouver divers symptômes indésirables lorsqu'elles sont exposées à des polluants environnementaux, même à de très faibles concentrations.
Confort de l'occupant et perception de la QAI
Le confort thermique d'un occupant désigne les conditions dans lesquelles un occupant n'a ni trop chaud ni trop froid lorsqu'il porte une quantité normale de vêtements. La perception de la QAI par un occupant peut influer sur son confort, son bien-être et sa productivité. Les perceptions des occupants sont influencées par des facteurs tels que la température de l'air, l'humidité relative, le déplacement de l'air et les odeurs, ainsi que par des facteurs non liés à la QAI tels que le bruit, l'éclairage et l'ergonomie. Les employeurs et les responsables d'immeubles doivent tenir compte des facteurs liés à la QAI et des facteurs non liés à la QAI lorsqu'ils enquêtent sur des plaintes relatives à la QAI.
Température de l'air et humidité relative
La température de l'air et l'humidité relative sont les 2 principaux facteurs qui déterminent le confort thermique. Les occupants trouvent que les conditions sont optimales sur le plan du confort lorsque la température de l'air est uniforme dans un espace présentant une humidité relative comprise entre 30 % et 50 %. Le maintien de l'humidité relative dans cette fourchette est important pour prévenir la formation de moisissures à l'intérieur (Santé Canada, 2016a).
En général, lorsque l'humidité relative est inférieure à 30 %, le nombre de plaintes à propos de la sécheresse de la peau, des yeux, des sinus, de la bouche et de la gorge augmente. Lorsque l'humidité relative est supérieure à 50 %, le nombre de plaintes à propos de l'humidité ou de la chaleur excessive augmente. Un taux d'humidité élevé peut causer de la condensation, augmenter la teneur en eau des matériaux et entraîner la formation de moisissures ou de champignons (Santé Canada, 2016d).
Les préférences personnelles en matière de température peuvent varier considérablement. Lorsqu'un espace est trop chaud, les occupants peuvent se sentir léthargiques ou se fatiguer rapidement. En revanche, lorsqu'un lieu est trop froid, les occupants peuvent se sentir agités et facilement distraits. Les températures souhaitées peuvent varier en fonction de la saison, des vêtements portés et des activités.
Odeurs
Les odeurs peuvent indiquer la présence de certains polluants en concentrations élevées dans l'air intérieur, ce qui peut comporter des risques pour la santé; mais, certains polluants ont des effets sur la santé en deçà du seuil de perception de leur odeur dans l'air intérieur. Les odeurs sont également associées à une perception de mauvaise qualité de l'air, que la source de l'odeur soit une nuisance (par exemple, des odeurs de nourriture) ou qu'elle puisse causer des effets directement sur la santé (par exemple, les émanations provenant des véhicules). Les odeurs sont souvent causées par des gaz et des vapeurs organiques ou inorganiques qui stimulent les organes olfactifs. Chaque personne réagit différemment aux odeurs en fonction, par exemple, de son âge, de son expérience, du moment de l'exposition et d'autres facteurs.
Les odeurs peuvent résulter de causes comme :
- les gaz d'échappement des véhicules ou d'autres polluants liés à la circulation qui pénètrent dans les espaces occupés du bâtiment à partir de l'extérieur ou de stationnements intérieurs
- les odeurs corporelles et alimentaires
- les moisissures
- l'humidité (par exemple, le ciment humide)
- les produits chimiques et les vapeurs qu'ils dégagent
- les gaz d'égout
- les infestations de vermine (par exemple, rongeurs, punaises de lit, coquerelles)
La détermination de la source de l'odeur et son atténuation contribueront à améliorer la QAI. Il faut noter que des facteurs de nature personnelle ou culturelle ou certains problèmes de santé peuvent être à l'origine d'odeurs qui échappent à la maîtrise de la personne concernée. Pour en savoir plus sur l'intervention en cas de sensibilités environnementales et d'affections médicales, voir la section traitant des rôles et responsabilités des employeurs.
Ventilation et confort
L'air intérieur contient un mélange de contaminants provenant de sources extérieures et intérieures. Un système de ventilation bien conçu et fonctionnant correctement renouvelle l'air intérieur d'un bâtiment en le remplaçant par de l'air extérieur ou introduit de l'air extérieur pour diluer les contaminants intérieurs. Ce renouvellement d'air vise à maintenir la concentration de contaminants biologiques et chimiques à des niveaux suffisamment bas, de manière à ce que la plupart des occupants ne ressentent pas d'inconfort.
Lorsque le débit d'échange de l'air intérieur par de l'air extérieur est trop faible, les concentrations de contaminants venant principalement de l'intérieur augmentent dans l'air intérieur, ce qui peut donner lieu à une hausse du nombre de plaintes de la part des occupants. Ces plaintes portent généralement sur des perceptions liées à l'exposition (par exemple, odeurs, « air vicié », sensation de manque d'air) et sur des effets potentiels sur la santé (par exemple, irritation au niveau des yeux, du nez, des sinus et de la gorge, maux de tête, fatigue).
Il est important de noter que l'apport d'air extérieur dans le système peut introduire des contaminants dans l'environnement intérieur. Les sources extérieures de contamination peuvent inclure la fumée, le smog, la pollution due à la circulation, le pollen et les contaminants industriels. L'augmentation du niveau de filtration au sein du système de ventilation existant contribue souvent à réduire les effets négatifs des sources extérieures sur la QAI. Veuillez consulter la section Air extérieur pour en savoir plus sur les sources extérieures de contamination.
Vitesse d'écoulement de l'air et courants d'air
La vitesse d'écoulement de l'air fait référence à la vitesse du mouvement de l'air. De faibles vitesses d'écoulement d'air peuvent donner une sensation de « manque d'air », tandis que des vitesses d'écoulement d'air élevées augmentent l'évaporation cutanée et peuvent amener les occupants à trouver l'air trop frais ou « frisquet ». La vitesse d'écoulement de l'air doit être conforme aux normes établies par l'American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers (ASHRAE) (ASHRAE, 2020b). Pour les bâtiments normaux, on s'attend à une vitesse d'écoulement de l'air inférieure à 0,20 m/s (40 pi/min).
Un problème de vitesse d'écoulement de l'air ou de fuites au niveau de l'enveloppe du bâtiment peut entraîner le signalement de courants d'air, ressentis par les occupants comme un refroidissement excessif du corps par l'air en déplacement. Les occupants remarquent la présence de courants d'air lorsque l'air refroidit le corps de manière inégale, notamment la tête, le cou et les épaules, ou encore les pieds, les chevilles et les jambes. Les courants d'air peuvent être liés à une « stratification thermique » de l'air, ce qui signifie qu'il existe des couches de températures différentes. Les facteurs en cause sont souvent l'entrée d'air froid par les fenêtres ou les murs, une ventilation qui dirige l'air « froid » vers les occupants, ou des planchers plus froids que l'air.
Facteurs non liés à la QAI
Des inquiétudes concernant la QAI peuvent survenir même si tous les indicateurs de la QAI se situent dans les plages de valeurs acceptables. La façon dont un occupant perçoit la qualité générale de l'air peut dépendre de facteurs organisationnels et individuels sans rapport avec les caractéristiques réelles de l'air. Par exemple, le bruit, l'éclairage, l'aménagement du milieu de travail, l'intimité et la conception du poste de travail peuvent contribuer à la façon dont les occupants perçoivent la qualité de l'air.
Sommaire des principales stratégies pour améliorer la qualité de l'air dans les immeubles de bureaux
La QAI dans un immeuble de bureaux est le résultat d'interactions complexes en constante évolution. Par conséquent, pour résoudre les problèmes de QAI, il faut tenir compte de nombreux facteurs qui sont interreliés. Voici les principales stratégies permettant de contrôler certains de ces facteurs de sorte à préserver et à améliorer la QAI :
Réduction ou élimination des sources de contamination de l'air
La source de polluants peut se trouver à l'intérieur ou à l'extérieur du bâtiment. Des renseignements détaillés sur les polluants de l'air intérieur figurent à la section Contaminants particuliers.
Voici des exemples de sources de contamination de l'air qui peuvent se trouver à l'intérieur du bâtiment :
- Le tabagisme ou le vapotage
- Les systèmes de chauffage et les activités des occupants (par exemple, la cuisson et le réchauffage des aliments), qui peuvent produire des polluants liés à la combustion (par exemple, le monoxyde de carbone, le dioxyde d'azote) et des odeurs
- Les garages attenants et les aires de stationnement en tant que source de polluants liés aux automobiles et aux carburants (par exemple, particules, monoxyde de carbone, composés volatils et semi-volatils)
- Les matériaux de construction et les rénovations (par exemple, rejet de composés volatils et semi-volatils et de poussières/fibres provenant des matériaux de construction, des adhésifs, des produits de nettoyage, du mobilier, des peintures)
- L'utilisation de désinfectants et de biocides en plus des produits de nettoyage d'usage courant pour lutter contre les contaminants microbiens
- L'humidité accrue entraînant la formation de moisissures
- L'air expiré par les occupants entraînant une augmentation des niveaux de dioxyde de carbone
- Les personnes atteintes de maladies infectieuses, qui se propageant généralement par les aérosols et les gouttelettes respiratoires
- Les parfums et les assainisseurs d'air
En ce qui concerne les sources intérieures de contamination de l'air, les contaminants peuvent être éliminés ou réduits par une bonne gérance des immeubles, ce qui comprend une conception adéquate de l'espace, le choix de produits et de mobilier à faibles émissions, un entretien ménager régulier et une maintenance préventive des immeubles, ainsi qu'une communication ouverte entre les responsables d'immeubles, les employeurs et les occupants (par exemple, l'éducation du personnel d'entretien et des employés des immeubles sur la QAI).
Les contaminants peuvent également être importés de l'extérieur du bâtiment par les prises d'air du système de ventilation, par les fenêtres et les portes ouvertes ou par l'infiltration dans les fissures et les ouvertures de l'enveloppe du bâtiment. Voici des exemples de sources extérieures de contamination :
- Les gaz d'échappement des véhicules ou toute autre pollution due à la circulation (par exemple, monoxyde de carbone, oxyde d'azote, particules), y compris les véhicules qui tournent au ralenti près des prises d'air
- Les contaminants provenant de sites industriels à proximité
- Les contaminants microbiens (par exemple, bactéries, moisissures, champignons, virus, pollen)
- L'humidité entraînant de la condensation et la formation de moisissures
- Les contaminants provenant de systèmes de ventilation partagés avec d'autres entreprises (par exemple, dans un bâtiment partagé avec d'autres occupants ou un centre commercial en rangée)
- Le radon
- Les gaz présents dans le sol
- Les polluants résultant d'urgences environnementales (par exemple, incendies, déversements de produits chimiques)
Il arrive que l'employeur ou le responsable du bâtiment ait peu de contrôle sur les sources de contaminants provenant de l'extérieur du bâtiment. Cependant, la prise en compte de la qualité de l'air extérieur, la connaissance du système de ventilation et de bonnes pratiques d'exploitation peuvent aider à prévenir ou à réduire l'introduction de contaminants dans le bâtiment à partir de sources extérieures. D'autres contaminants, comme le radon, peuvent également être réduits ou éliminés grâce à des mesures telles que le colmatage des fissures des fondations, l'augmentation de la ventilation et la mise en place de systèmes de réduction des concentrations. Veuillez consulter la section sur le radon pour en savoir plus.
Ventilation
La ventilation peut améliorer la qualité de l'air en éliminant et en diluant les contaminants et en remplaçant l'air intérieur par de l'air extérieur filtré. L'entretien du système de ventilation d'un bâtiment et le remplacement des filtres conformément aux recommandations du fabricant contribueront à réduire les contaminants introduits dans le bâtiment.
Filtration et nettoyage
La filtration et le nettoyage de l'air intérieur peuvent contribuer à réduire certains contaminants contenus dans l'air intérieur et certains agents pathogènes respiratoires viraux et bactériens, selon la nature des contaminants et l'équipement de filtration utilisé. La filtration de l'air intérieur est rarement efficace à elle seule et doit être réalisée parallèlement à la réduction des contaminants à la source et à l'amélioration de la ventilation. Il est important de choisir des filtres dont l'efficacité sera adéquate par rapport aux contaminants présents et au système de ventilation. À l'heure actuelle, la recommandation de santé publique est d'utiliser un filtre avec une valeur confirmée minimale d'efficacité (MERV) de 13 ou plus pour l'air circulé, lorsque possible, afin de réduire la transmission de virus à l'intérieur (comme le virus SRAS-CoV-2) tout en améliorant la QAI de manière générale (voir la section Comprendre les systèmes de CVC pour de l'information sur les valeurs confirmées minimales d'efficacité (MERV)). Les purificateurs d'air (aussi appelés épurateurs d'air), particulièrement les filtres HEPA et les dépoussiéreurs électriques, peuvent réduire les quantités de certains contaminants dans l'air. Il est important, au moment de choisir des purificateurs d'air, de s'assurer qu'ils ne produisent pas d'ozone comme sous-produit, car l'ozone est nocif pour la santé (voir la section Ozone pour en savoir plus). En général, au moment de choisir un épurateur d'air (Santé Canada, 2022a), il faut :
- rechercher un appareil certifié par un organisme réputé, tel que l'Association of Home Appliance Manufacturers (AHAM)
- s'assurer que le format de l'appareil est adéquat pour la pièce à laquelle il est destiné, en vérifiant le débit d'air propre (CADR, pour clean air delivery rate) indiqué
- installer, positionner, utiliser et entretenir l'appareil conformément aux recommandations du fabricant
Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'utilisation de la ventilation et d'autres mesures de contrôle pour résoudre des problèmes spécifiques de QAI, veuillez consulter la section Prise de mesures.
Réduction de l'exposition aux aérosols infectieux en suspension dans l'air
Bon nombre des mécanismes de contrôle recommandés qui visent à améliorer et à préserver une bonne QAI demeurent pertinents lorsqu'il s'agit de réduire le risque de transmission de maladies infectieuses. Une bonne ventilation en faisant entrer de l'air extérieur contribue à réduire la concentration de contaminants - y compris les particules chargées de virus et de bactéries - dans l'air intérieur et, selon les schémas de circulation de l'air, l'emplacement et les activités des personnes qui sont infectées. Une ventilation adéquate contribue à réduire la contamination des surfaces en éliminant une partie des particules chargées de virus ou de bactéries avant qu'elles ne se déposent sur les surfaces. Lorsqu'elle est mise en place parallèlement à d'autres mesures individuelles de santé publique (par exemple, rester à la maison lorsqu'on est malade, porter un respirateur ou un masque bien ajusté, avoir une bonne étiquette respiratoire et une bonne hygiène des mains, nettoyer et désinfecter les surfaces et les objets, et pratiquer la distanciation physique), l'amélioration de la ventilation et de la filtration de l'air peut faire partie d'un plan visant à réduire la propagation des maladies infectieuses à l'intérieur (ASPC, 2021a). Pour en savoir plus sur le contrôle de l'exposition aux maladies infectieuses, veuillez consulter l'Agence de la santé publique du Canada.
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