Chapitre 14 des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse : La prévention et la lutte contre la transmission de la tuberculose dans les milieux de soins de santé

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Auteurs et affiliations

B. Lynn Johnston; Division des maladies infectieuses, Département de médecine, Université Dalhousie, Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse, Halifax, Nouvelle-Écosse, Canada

Toju Ogunremi; Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa, Ontario, Canada

Katherine Defalco; Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa, Ontario, Canada

Noémie Savard; Secteur Prévention et contrôle des maladies infectieuses, Direction régionale de santé publique, Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'île-de-Montréal, Montréal, Québec, Canada

Stephanie W. Smith; Division des maladies infectieuses, Département de médecine, Université de l'Alberta, University of Alberta Hospital, Edmonton, Alberta, Canada

Points clés

1. Introduction et principes généraux

Bien que l'incidence globale de la tuberculose (TB) soit faible au Canada, elle est plus élevée dans certaines populations et certaines régions géographiques, et l'exposition à des personnes atteintes de TB respiratoire insoupçonnée, que ce soit des patients, des visiteurs ou d'autres travailleurs de la santé (TS), suivie de sa transmission, se produisent en milieux de soins. Comme nous l'avons expliqué au Chapitre 1 : L'épidémiologie de la tuberculose au Canada, les populations à risque accru de TB active comprennent les peuples autochtones, les personnes nées ou ayant déjà habité dans un pays où l'incidence de la TB est élevée (en particulier les régions de l'Afrique où la prévalence du virus de l'immunodéficience humaine [VIH] est faible ou élevée et les régions du Pacifique occidental et de l'Asie du Sud-Est), les personnes infectées par le VIH et celles présentant des antécédents de TB active. Le personnel et les résidents des refuges pour sans-abris et les consommateurs de drogues injectables peuvent présenter un risque plus élevé de TB que la population générale.Référence 1Référence 2

Bien que certaines études aient indiqué que les TS présentent un risque accru d'acquisition professionnelle de TB,Référence 3 la documentation récente de certains pays où l'incidence de la TB est faible révèle que les taux de TB latente et active chez les TS sont semblables à ceux de la population générale, particulièrement après ajustement selon le pays de naissance.Référence 4Référence 5Référence 6Référence 7Référence 8Référence 9Référence 10 Néanmoins, l'acquisition professionnelle de la TB se produit.Référence 11Référence 12Référence 13Référence 14Référence 15 Les facteurs de risque professionnels semblent être liés à la prestation de soins directs à des personnes atteintes de TB respiratoire et à la participation à des interventions médicales pouvant générer des aérosols sur des personnes atteintes de TB contagieuse.Référence 16Référence 17Référence 18

Dans les hôpitaux et aux endroits où les personnes se rassemblent et partagent l'air intérieur (dans la même pièce ou par le biais du système de ventilation de l'édifice), le risque de transmission de M. tuberculosis peut être accru si la ventilation et les autres mesures de prévention et de lutte contre les infections (PLI) sont inadéquates.Référence 11Référence 12Référence 16Référence 19 Un certain nombre d'études ont indiqué que les expositions à la TB dans des établissements de soins sont le plus souvent attribuables au fait qu'une TB active n'a pas été soupçonnée ou diagnostiquée et que des mesures de PLI appropriées n'ont pas été mises en œuvre.Référence 12Référence 16Référence 17Référence 20Référence 21Référence 22Référence 23Référence 24 Par conséquent, on a élaboré des recommandations pour la prévention de la transmission de M. tuberculosis associée aux soins aux TS, aux patients ou résidents et aux visiteurs.Référence 25Référence 26Référence 27 Malgré les données probantes de haute qualité limitées sur la prévention de la transmission de la TB, la mise en place de la hiérarchie recommandée des mesures de PLI dans les hôpitaux de pays à revenu élevé a été suivie d'une réduction de la transmission de cette maladie.Référence 28

Le présent chapitre aborde les facteurs qui déterminent ou influencent la transmission de M. tuberculosis dans les hôpitaux et autres milieux de soins et met l'accent sur les mesures pour prévenir la transmission.

Les recommandations fournies sont fondées, autant que possible, sur des données probantes publiées. Les données probantes provenant d'essais contrôlés avec répartition aléatoire, généralement considérées comme les données probantes de la meilleure qualité, sont limitées, car de tels essais sont habituellement impraticables pour l'analyse des facteurs de risque ou des situations lors d'une exposition naturelle (p. ex. éclosions de TB). Par conséquent, toutes les données probantes disponibles proviennent d'études observationnelles, comme des études de cohorte et des enquêtes sur des éclosions. Le présent chapitre s'appuie sur la base de données probantes de ces études primaires, des revues de la documentation publiée et une recherche dans la littérature grise des lignes directrices internationales pertinentes.Référence 25Référence 27Référence 29Référence 30Référence 31Référence 32

1.1. Déterminants de la transmission dans les milieux de soins

L'aérosolisation des bacilles de M. tuberculosis se produit lorsque des personnes atteintes de TB respiratoire toussent, éternuent, chantent ou parlent. Les interventions médicales pouvant générer des aérosols (p. ex. bronchoscopie, intubation, induction de l'expectoration) et certaines interventions de soins des patients (p. ex. irrigation d'une plaie infectée par des mycobactéries), de laboratoire et d'autopsie peuvent aussi causer une aérosolisation de mycobactéries. Une fois que les bacilles de M. tuberculosis sont aérosolisés, ils peuvent se propager dans la pièce ou le bâtiment par les courants d'air et peuvent ensuite être inhalés par une autre personne et, éventuellement, causer une infection tuberculeuse. Bien que le risque de transmission de M. tuberculosis soit très variable, la présence de certains facteurs (expliqués dans les sections qui suivent) permet de prédire un accroissement du risque de transmission. En général, plus on compte de ces facteurs présents, plus le risque de transmission de M. tuberculosis est élevé (voir le Chapitre 2 : La pathogenèse et la transmission de la tuberculose).

1.2. Facteurs associés à un risque accru de transmission de M. tuberculosis associée aux soins de santé

1.2.1. Retard dans le diagnostic

Selon de nombreuses enquêtes sur des éclosions ainsi qu'une analyse des causes fondamentales portant sur les facteurs contribuant aux expositions à la TB dans un hôpital de soins tertiaires au Canada, le retard dans le diagnostic d'une TB est la raison la plus fréquente des expositions (voir l'Annexe 1 et l'Annexe 2, Tableau 2c).Référence 11Référence 12Référence 16Référence 17Référence 18Référence 20Référence 21Référence 22Référence 23Référence 33Référence 34Référence 35Référence 36Référence 37Référence 38Référence 39Référence 40Référence 41 L'analyse des causes fondamentales a révélé des erreurs fréquentes, comme l'omission de la TB comme diagnostic possible et le non-recours à des examens d'imagerie ou l'interprétation erronée des images, et le fait que 80 % de ces erreurs étaient évitables.Référence 20 Une étude canadienne réalisée pour examiner les échecs de prévention et de lutte contre les infections ayant contribué à des expositions associées à des bronchoscopies a révélé qu'on n'avait pas analysé les expectorations avant l'intervention ou qu'on n'avait pas vérifié si le patient avait eu un résultat positif au frottis d'expectorations avant l'intervention.Référence 42 Même lorsque la TB avait été initialement envisagée dans le diagnostic, les précautions pouvaient avoir été malencontreusement abandonnées si les TS n'avaient pas systématiquement vérifié que le diagnostic avait été justement exclu.

On ne saurait trop insister sur l'importance d'envisager un diagnostic de TB et de ne pas l'exclure de façon prématurée chez une personne qui présente des symptômes respiratoires subaigus ou chroniques, même lorsqu'un autre diagnostic est plausible.

1.2.2. Nombre de patients atteints de TB respiratoire

Cela peut sembler intuitif de considérer qu'un grand nombre de patients hospitalisés atteints de TB respiratoire est un important déterminant d'un risque accru de transmission nosocomiale. Toutefois, les résultats d'une étude menée dans 17 hôpitaux de soins actifs au Canada révèlent que le risque de transmission nosocomiale de M. tuberculosis était en plus étroite corrélation avec un retard dans le diagnostic et le traitement; le retard était aussi associé à un plus petit nombre d'admissions de patients atteints de TB respiratoire.Référence 43 Les résultats de cette étude portent à croire que les établissements de soins ayant plus d'expérience dans la prise en charge des patients tuberculeux sont, sans surprise, moins susceptibles de rater un diagnostic de TB respiratoire, et que les établissements qui voient moins de patients tuberculeux ont besoin d'une formation continue de perfectionnement pour repérer un patient qui pourrait présenter une TB respiratoire.

1.2.3. Ventilation inadéquate

L'échange entre l'air intérieur et l'air extérieur réduit le risque de transmission de l'infection en diluant la concentration des bacilles de M. tuberculosis viables aéroportés présents. Plusieurs études indiquent qu'une ventilation inadéquate est un facteur de risque qui contribue à la transmission.Référence 11Référence 22Référence 23Référence 44

1.2.4. Durée de l'exposition et proximité d'un patient contagieux

Le risque d'infection tuberculeuse varie avec la durée de l'exposition, la forme de TB et l'activité de soins réalisée. Même lorsque le risque relatif d'infection est faible, une grande proximité et une exposition répétée peuvent accroître le risque cumulatif.Référence 24Référence 34

1.3. Classification du risque

1.3.1. Milieux de soins

Le risque de transmission associée aux soins de santé de M. tuberculosis aux TS, aux patients ou résidents et aux visiteurs varie selon le type de milieu de soins, le groupe professionnel, l'efficacité des mesures de prévention et de lutte contre la TB et la population de patients ou résidents. Les directives canadiennes précédentes comportaient des seuils concernant le nombre annuel de patients admis avec une TB respiratoire que les établissements pouvaient utiliser afin de déterminer leur risque de transmission de la TB associée aux soins de santé et d'orienter leurs interventions de PLI.

Comme le nombre annuel de cas de TB à lui seul peut ne pas représenter de façon juste le risque et que d'autres facteurs, comme l'efficacité des mesures de PLI, doivent être pris en compte,Référence 43 ce type de classification du risque pourrait ne plus convenir. Un examen du profil de la TB active dans la communauté et du nombre d'admissions de patients tuberculeux au cours d'une année, indépendamment d'un tableau de classification du risque, devrait servir de cadre pour déterminer la catégorie du risque d'un établissement et d'une unité de soins afin de prédire si et où les TS risquent d'être exposés à la TB et d'orienter les stratégies de PLI.

1.3.2. Activités des travailleurs de la santé

Les activités de soins aux patients sont associées à un risque variable d'exposition et d'infection subséquente par M. tuberculosis. Les interventions et les activités à risque élevé sont des facteurs qui contribuent à la transmission de M. tuberculosis.Référence 16 Le risque de transmission augmente avec la durée de l'exposition et une quantité accrue de mycobactéries aéroportées. Il est donc recommandé que les TS réalisent une évaluation du risque avant leurs interactions avec tous les patients, y compris avec les personnes atteintes de TB confirmée ou qui présentent des symptômes de TB.Référence 45 Cette évaluation porte sur la probabilité d'exposition à M. tuberculosis associée à une activité particulière de soins aux patients, à un patient particulier, dans un environnement particulier et dans des conditions particulières. Il s'agit là de l'évaluation du risque au point de service décrite dans le document de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) intitulé Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les milieux de soins.Référence 45 L'évaluation du risque au point de service oriente les décisions des TS en ce qui a trait aux mesures de PLI nécessaires en vue de réduire autant que possible le risque d'exposition pour eux-mêmes, les autres TS, les patients et les visiteurs.

1.3.2.1. Activités à risque élevé
1.3.2.2. Activités à risque intermédiaire
1.3.2.3. Activités à faible risque

Le risque peut être atténué au moyen de mesures techniques, administratives et de protection individuelle (ÉPI).

2. Prévention et lutte contre la transmission de M. tuberculosis dans les milieux de soins

Les recommandations concernant la prévention de la transmission associée aux soins de santé de M. tuberculosis préconisent la mise en place d'un cadre par paliers de mesures qui permettent aux établissements de soins de santé d'évaluer de façon exhaustive le risque d'exposition des travailleurs de la santé aux risques en milieu de travail, notamment M. tuberculosis, et l'efficacité des mesures d'atténuation de l'établissement.Référence 45 Cette mise en œuvre exige la collaboration des responsables de la PLI, de l'hygiène, la sécurité et le bien-être au travail et des ingénieurs en bâtiment.

La mise en place d'une hiérarchie de mesures est l'approche idéale pour contenir un risque : 1) élimination; 2) remplacement; 3) mesures techniques; 4) mesures administratives; et 5) mesures de protection individuelle (ÉPI).Référence 46 L'élimination de la TB du milieu de soins n'est pas toujours possible, mais un traitement efficace de la TB respiratoire en est l'équivalent. Le remplacement n'est pas une mesure pertinente à la prévention de la transmission de la TB.

3. Mesures techniques

Il s'agit de mesures intégrées à la construction des installations de soins de santé visant à réduire la probabilité que les TS, les patients ou résidents et les visiteurs soient exposés à des bacilles de M. tuberculosis viables aéroportés. Elles réduisent le nombre de particules infectieuses dans l'air au moyen de la ventilation, de la filtration HEPA (high-efficiency particulate air) ou de la désinfection par irradiation germicide aux ultraviolets (IGUV). Il est important que les mesures techniques soient régulièrement vérifiées afin de veiller à ce qu'elles soient conformes aux recommandations.Référence 27

3.1. Ventilation

L'échange entre l'air intérieur et l'air extérieur réduit le risque d'infection en diluant la concentration des pathogènes aéroportés. En théorie, le risque de transmission devrait diminuer avec un apport accru d'air frais.

Afin que le système de ventilation soit équilibré, la quantité d'air soufflé (air mécaniquement poussé dans une pièce) et d'air extrait (air mécaniquement évacué d'une pièce) doit être réglée pour s'assurer que les conditions de la pièce soient stables.

Des facteurs tels que l'infiltration (p. ex., espace autour des portes, des fenêtres et des rideaux), les portes et les conditions d'une pièce adjacente doivent être pris en considération lors de l'équilibrage du système de ventilation.

Les recommandations visant la ventilation des chambres d'isolement des cas d'infections aéroportées et d'autres aires particulières sont d'une importance critique, en raison de leurs répercussions positives sur la réduction du risque de transmission associée aux soins de santé de M. tuberculosis. Le système d'air soufflé et extrait doit être convenablement conçu afin de procurer des renouvellements efficaces de l'air à l'intérieur d'un espace. L'emplacement des diffuseurs d'air soufflé et extrait, la vitesse de l'air, l'ameublement de la pièce et d'autres éléments qui influent sur la circulation de l'air influent sur l'efficacité des renouvellements d'air par heure (RAH). En augmentant de 1 à 6 le nombre de RAH, on obtient une élimination plus rapide des microorganismes infectieux aéroportés de l'air d'une pièce. Cependant, des augmentations au-delà de 6 RAH auront progressivement moins d'effets, et des hausses supérieures à 12 RAH pourraient procurer un bienfait additionnel minime.Référence 47Référence 48 Règle générale, à mesure qu'on hausse le nombre de RAH, les coûts de construction et d'entretien du système de ventilation augmentent. La mise sous pression, qui empêche les particules de sortir d'une pièce par le biais de l'infiltration, est aussi, voire plus importante que le RAH. De plus, la mise sous pression est lorsque des portes sont ouvertes et fermées, afin de s'assurer que l'air continue de circuler dans la pièce et non par la porte. L'ouverture des fenêtres pourrait entraîner une inversion du sens de l'écoulement de l'air, effet qui peut varier selon la direction du vent et la température extérieure.

Certaines organisations et agences, telles que l'American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers (ASHRAE), l'Association canadienne de normalisation (CSA) et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), ont publié des recommandations concernant les niveaux de ventilation pour réduire la transmission associée aux soins de santé de pathogènes aéroportés, comme M. tuberculosis.Référence 49Référence 50Référence 51 Les différences entre leurs recommandations (Tableau 1) ne découlent pas de différences pour ce qui est des données probantes, mais plutôt de l'évaluation du rapport risques-bienfaits qu'estime chaque organisation. Lors du choix des recommandations à mettre en place, les administrateurs d'un hôpital peuvent tenir compte de facteurs tels que la conception des installations, les plus récentes preuves scientifiques, l'évaluation du risque de l'établissement, les ressources financières, les conditions environnementales et au minimum, la réglementation provinciale ou territoriale en matière de construction.

Tableau 1. Recommandations relatives à la ventilation de certaines zones des établissements de santé
Zone/fonction RAH totaux minimauxTable 1 note de bas de page a Mise en pression relativeTable 1 note de bas de page b
(CSA 2019)
ÉvacuationTable 1 note de bas de page bTable 1 note de bas de page c
(CSA 2019)
CDC 2019Référence 49 CSA 2019Référence 50 ASHRAE 2021Référence 51
CIIA 12 12 12 Négative IndépendanteTable 1 note de bas de page d
Clinique de soins ambulatoires NA 9 4 NégativeTable 1 note de bas de page e IndépendanteTable 1 note de bas de page d
Autopsie (zone générale) 12 20 12 NégativeTable 1 note de bas de page e IndépendanteTable 1 note de bas de page d
Bronchoscopie 12 20 12 Négative RequiseTable 1 note de bas de page f
Salles d'attente des urgences 12 12 12 Négative IndépendanteTable 1 note de bas de page d
Salle de traumatologie des urgences, maintien de la vie 15 15 15 Positive AE
Salles de l'imagerie diagnostique générale (Notamment TDM, IRM, radiographie, échographie) 6Table 1 note de bas de page g 9 6 Égale AE
Laboratoire de microbiologieTable 1 note de bas de page h 6 NA 6 NA NA
Salles d'opération 15 20 20 Positive AE
Antichambre des salles d'opération utilisées pour des patients atteints d'une infection aéroportée NA 9Table 1 note de bas de page i NA Négative par rapport aux salles d'opération et aux espaces contigusTable 1 note de bas de page j L'air de l'antichambre et des salles d'opération doit être évacué à l'extérieur
Chambre de patient dans un établissement de soins actifs 6 4-6 4Table 1 note de bas de page k Égale AE
Chambre de résident dans une MSLD 2 4 2 Égale AE
Zones de rassemblement des résidents dans une MSLD 4 NA 4 NA AE
Induction de l'expectoration/
administration de pentamidine en aérosol
NA NA 12 NA LocaleTable 1 note de bas de page l

Remarques : Ce tableau fournit des renseignements utiles relatifs à la ventilation et ne remplace pas l'information qui figure dans les normes et les lignes directrices pertinentes. Pour de plus amples renseignements, consulter les lignes directrices ou les normes complètes. D'après les tableaux des documents des CDC,Référence 49 de la CSARéférence 50 et de l'ASHRAERéférence 51.

Abréviations : AE = aucune exigence; ASHRAE = American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers; CDC = Centers for Disease Control and Prevention; CIIA = chambre d'isolement des infections aéroportées; CSA = Association canadienne de normalisation; CVAC = chauffage, ventilation et air climatisé; HEPA = high-efficiency particulate air; IRM = imagerie par résonance magnétique; MSLD = maison de soins de longue durée; NA = non abordée; RAH = renouvellements de l'air par heure; TDM = tomodensitométrie.

Notes de bas de page :

Table 1 note de bas de page a

Conformément aux normes CSA, la fréquence minimale du renouvellement de l'air peut être définie selon soit l'air soufflé soit l'air poussé, en fonction de la situation. Si elle est définie par l'air poussé, la fréquence de l'air poussé doit être choisie/configurée en vue d'assurer une qualité constante de l'air et de répondre au besoin en matière de chauffage et de climatisation. Dans tous les cas, la fréquence minimale du renouvellement de l'air vers l'extérieur doit être maintenue.Référence 50

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Table 1 note de bas de page b

Recommandations de la CSA (2019)Référence 50 seulement. Voir la version exhaustive des normes de l'ASHRAE (2021)Référence 51 ou des CDC (2019)Référence 49 pour de plus amples renseignements sur la mise en pression relative (ou les rapports de pression) et l'évacuation (ou la direction de l'écoulement de l'air).

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Table 1 note de bas de page c

Les salles dans lesquelles les maladies aéroportées soulèvent des préoccupations ou qui servent pour les interventions médicales pouvant produire des aérosols devraient être dotées de systèmes de ventilation pour l'écoulement d'air directionnel négatif en vue de prévenir les maladies aéroportées (p. ex. évacuation indépendante ou évacuation avec filtre HEPA).Référence 50

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Table 1 note de bas de page d

Système d'évacuation qui extrait l'air d'espaces ou équipement dont le fonctionnement est similaire, de sorte que l'air ne puisse pas être recyclé ou transféré.Référence 50

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Table 1 note de bas de page e

Pour les zones de soins aux patients ou les zones prévues pour la prestation de services qui soutiennent directement les zones de soins aux patients.Référence 50

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Table 1 note de bas de page f

Des exigences élevées de séparation de l'air doivent s'appliquer.Référence 50

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Table 1 note de bas de page g

Radiographies (diagnostiques et thérapeutiques).Référence 49

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Table 1 note de bas de page h

Dans la Norme canadienne sur la biosécurité (deuxième édition, 2015), on décrit les exigences en matière de CVAC associées à des activités de laboratoire particulières (c.-à-d. diagnostic ou recherche).Référence 52

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Table 1 note de bas de page i

Valeur extrapolée de la section portant sur les antichambres des salles nécessitant des précautions particulières.Référence 50

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Table 1 note de bas de page j

Conformément aux normes CSA, les salles d'opération destinées aux patients atteints de maladies infectieuses aéroportées (p. ex. TB) doivent être dotées d'antichambres. On doit maintenir une pression négative dans l'antichambre, par rapport à la salle d'opération et aux espaces contigus; l'air doit circuler de la salle d'opération vers l'antichambre, et du couloir vers l'antichambre.Référence 50

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Table 1 note de bas de page k

Dans les chambres pour patients ne comptant qu'un seul lit munies de diffuseurs du groupe D, le nombre minimum total de RAH doit être de 6 et calculé en fonction du volume compris entre le plancher fini et jusqu'à 6 pieds (1,83 m) au-dessus du plancher.Référence 51

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Table 1 note de bas de page l

Les chambres ou les cabines destinées à ces interventions doivent être dotées d'une ventilation d'évacuation locale conçue pour capturer les contaminants aussi près de la source d'émission que possible.Référence 50

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3.1.1. Zones générales de l'hôpital

Il est important de s'assurer que la ventilation est adéquate dans les zones générales, comme les chambres d'hospitalisation ainsi que les salles d'examen et de traitement, car des personnes atteintes d'une TB respiratoire insoupçonnée peuvent s'y trouver, ce qui crée un risque de transmission aux autres patients et aux TS.Référence 44Référence 53 La ventilation dans ces zones peut être déficiente et d'autant plus perturbée par l'ouverture et la fermeture des portes, l'installation au plafond de ventilateurs après la conception de la pièce, ainsi que l'utilisation d'appareils tels que des ventilateurs brasseurs d'air et des chaufferettes électriques au niveau du sol.

3.1.2. Chambres d'isolement des infections aéroportées

Les mesures visant à s'assurer qu'une ventilation adéquate est en place dans les chambres d'isolement des infections aéroportées sont décrites dans les sections qui suivent et expliquées plus en détail dans d'autres lignes directrices.Référence 45Référence 54

Réglementation :

Énoncés de bonnes pratiques :

3.1.3. Induction d'expectorations et administration de pentamidine en aérosol

Plus la salle où ces interventions sont réalisées est petite, plus elle sera pratique, et plus il sera facile d'atteindre les taux de ventilation requis. Des tentes de prélèvement d'expectorations, un type d'appareil de ventilation d'évacuation locale confinée, sont commercialisées à ces fins.

Énoncés de bonnes pratiques :

3.1.4. Bronchoscopie et autopsie

Les salles où se déroulent ces interventions sont généralement beaucoup plus grandes que les chambres d'hospitalisation, de sorte qu'il est difficile de maintenir constamment une ventilation optimale avec un écoulement d'air vers l'intérieur.

Énoncé de bonnes pratiques :

3.1.5. Entrée dans une pièce après que la production d'aérosols infectieux a cessé ou qu'un patient atteint de TB respiratoire a eu son congé

Le Tableau 2 indique à quel moment on peut pénétrer en toute sécurité dans une pièce qui était occupée par un patient atteint de TB respiratoire sans devoir porter un appareil de protection respiratoire ou à quel moment on peut utiliser une pièce pour une autre intervention lorsque la production d'aérosols infectieux a cessé. Le temps nécessaire pour éliminer les particules aéroportées d'un espace clos dépend du nombre de RAH, calculé en fonction du volume (pieds cubes d'air) de la pièce ou de la tente, de la vitesse à laquelle l'air est évacué de la pièce ou de la tente, de l'emplacement de l'entrée et de la sortie de l'air ventilé, ainsi que de la configuration de la pièce ou de la tente.Référence 49 Le nombre de minutes requis pour qu'au moins 99 % des microorganismes aéroportés soient évacués est considéré comme suffisant pour entrer dans la pièce.

Tableau 2. Temps requis (en nombre de renouvellements d'air par heure) pour éliminer les microorganismes aéroportés après que la production de noyaux de condensation infectieux a cesséTable 2 note de bas de page a
Renouvellements de l'air par heure Minutes requises pour l'élimination des microorganismes aéroportés
Élimination à 99 % Élimination à 99,9 %
2 138 207
4 69 104
6 46 69
12 23 35
15 18 28
20 14 21

Notes de bas de page :

Table 2 note de bas de page a

Ce tableau a été adapté des recommandations des CDC.Référence 25

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3.2. Filtration

Les filtres HEPA éliminent efficacement au minimum 99,97 % de toutes les particules.Référence 30Référence 49 L'air peut être recyclé en passant par des filtres HEPA dans les zones qui ne sont pas munies de système de ventilation générale, où le système en place est incapable de fournir une fréquence de RAH suffisante ou si l'on souhaite que l'air soit nettoyé (élimination des particules) sans changer l'approvisionnement en air frais ou le système de pression négative.Référence 30Référence 49

De petits appareils HEPA, fixes ou portatifs, peuvent servir à filtrer l'air recyclé dans une pièce. Certains appareils HEPA de qualité industrielle, parfois appelés « purificateurs d'air individuels avec filtre HEPA », peuvent filtrer l'air selon plusieurs débits. Les services techniques de l'hôpital devraient rigoureusement analyser la qualité de ces appareils avant l'achat et l'utilisation de ces derniers. L'emplacement de l'appareil dans la pièce devrait être déterminé par les services techniques en vue d'assurer une distribution liminaire de l'écoulement d'air et de maximiser les renouvellements de l'air dans la pièce. Les filtres HEPA doivent être installés de façon à ce que l'air qui circule dans l'appareil ne puisse pas éviter les filtres. Consulter les lignes directrices des CDC pour des renseignements supplémentaires.Référence 49

Un filtre HEPA dure habituellement de 5 à 10 ans s'il est protégé des particules environnementales par un préfiltre adéquat bien entretenu. Les filtres HEPA requièrent une surveillance régulière pour s'assurer qu'ils ne sont pas obstrués, ce qui en réduirait l'efficacité de filtration. Pour en savoir plus sur la filtration HEPA et les questions de sécurité lors de la manipulation de filtres usagés, consulter les lignes directrices des CDC.Référence 49

Énoncés de bonnes pratiques :

3.3. Irradiation germicide aux ultraviolets

L'irradiation germicide aux ultraviolets (IGUV) est efficace pour inactiver les bactéries aéroportées et réduire le risque de transmission de M. tuberculosis.Référence 55Référence 56Référence 57 L'IGUV de la partie supérieure d'une pièce dirige l'énergie des rayons UVC dans les parties supérieures d'une pièce afin de créer une zone de désinfection pour que les pathogènes de l'air qui passent dans cette zone soient inactivés.Référence 58 L'efficacité de l'IGUV de la partie supérieure d'une pièce dépend de plusieurs facteurs, notamment la dose d'IGUV, la circulation de l'air, la ventilation, la température, l'humidité, la configuration de la pièce, ainsi que l'installation et l'entretien adéquats du système d'IGUV.

L'intérêt de l'IGUV pour la PLI s'accroît; des normes en matière de sécurité et d'application sont en cours d'élaboration. Cependant, les données sur l'innocuité, l'efficacité en situation réelle et les normes de l'industrie demeurent limitées. Pour de plus amples renseignements sur l'IGUV, consulter le document d'orientation environnementale des CDC.Référence 49

3.4. Nettoyage et désinfection du matériel

Comme la transmission de M. tuberculosis dans les milieux de soins se produit presque exclusivement par la voie aéroportée, les mesures préventives ciblent les contrôles de l'écoulement de l'air et les systèmes de ventilation. Toutefois, on a observé de rares cas de transmission par des bronchoscopes inadéquatement retraités.Référence 59Référence 60

Énoncé de bonnes pratiques :

4. Mesures administratives

Il s'agit de politiques ou de mesures institutionnelles qui 1) visent à réduire le délai entre l'arrivée d'une personne atteinte d'une TB respiratoire non diagnostiquée à un établissement de soins de santé et la formulation d'un diagnostic provisoire, l'adoption de précautions contre la transmission par voie aérienne, la confirmation du diagnostic et l'amorce d'une antibiothérapie; 2) fournissent une protection respiratoire aux travailleurs de la santé; et 3) évaluent l'efficacité des stratégies et interventions de PLI.

4.1. Programme de prévention et de lutte contre l'infection tuberculeuse

L'objectif d'un programme de PLI contre la TB est de prévenir la transmission de M. tuberculosis aux TS, aux patients, résidents ou clients et aux visiteurs.

Énoncés de bonnes pratiques :

4.1.1. Évaluation du risque

Dans tous les milieux de soins, la première étape d'un programme efficace de PLI contre la TB devrait être de réaliser une évaluation du risque organisationnel afin de comprendre les mesures nécessaires pour réduire le risque d'exposition à M. tuberculosis des patients, résidents ou clients, des visiteurs et des TS. Le risque d'exposition des TS lors de leurs différentes activités devrait être examiné au cours de cette évaluation. Pour de plus amples renseignements sur l'évaluation du risque d'un établissement, consulter le document Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les milieux de soins de l'ASPC.Référence 45

Énoncés de bonnes pratiques :

4.1.2. Programme de protection respiratoire

Les éléments suivants sont essentiels à tout programme de protection respiratoire : le choix des appareils de protection respiratoire appropriés (N95 ou équivalent) pour les TS, ainsi que la formation des TS concernant le risque professionnel de la TB, le rôle de la protection respiratoire dans la réduction de ce risque et l'utilisation adéquate des appareils de protection respiratoire, notamment la vérification de l'étanchéité.Référence 61 À des fins de rentabilité, il importe de fournir des modèles d'appareils de protection respiratoire dont les caractéristiques d'ajustement sont intrinsèquement bonnes et qui conviendront à la majorité des TS.

4.1.2.1. Appareils de protection respiratoire

La protection respiratoire des TS passe par l'utilisation d'un appareil de protection respiratoire (APR, aussi appelé « respirateur ») approuvé par Santé Canada, muni d'un filtre de classe équivalente ou supérieure à N95 pour prévenir l'inhalation d'aérosols contenant des microorganismes infectieux.Référence 45 Ces respirateurs sont certifiés conformes aux exigences de filtration de 95 % des particules d'un diamètre de 0,3 micromètre (µm) ou plus avec moins de 10 % de fuite et protègent donc ceux qui les portent contre les microorganismes infectieux aéroportés tels que M. tuberculosis.Référence 25 Les masques médicaux ne sont pas conçus pour la protection respiratoire des TS contre M. tuberculosis.

4.1.2.2. Essai d'ajustement

L'essai d'ajustement sert à déterminer si un APR d'un modèle ou d'une taille particuliers convient à une personne en évaluant la fuite d'air en périphérie de l'APR. Chaque fois qu'un TS met un APR, une vérification de l'étanchéité (conformément aux instructions du fabricant) est requise pour s'assurer que l'APR ne laisse pas s'infiltrer d'air. La plupart des provinces et territoires du Canada exigent que les TS se soumettent à un essai d'ajustement pour déterminer si l'APR est bien étanche lorsqu'il est utilisé.Référence 62 Les TS devraient se reporter aux exigences de leur province ou territoire pour connaître les processus et la fréquence de l'essai d'ajustement. En l'absence d'exigence, ils peuvent consulter les autorités sanitaires provinciales ou territoriales.

Réglementation :

Énoncés de bonnes pratiques :

4.1.3. Détection des personnes atteintes de TB respiratoire dans les milieux de soins

La transmission de la TB associée aux soins de santé à d'autres patients et aux TS est rare; toutefois, lorsqu'elle survient, elle est le plus souvent attribuable au fait de ne pas avoir envisagé la TB respiratoire dans le diagnostic et appliqué les précautions contre la transmission par voie aérienne au patient ou résident.Référence 11Référence 14Référence 20Référence 24 Le fait de ne pas se rendre compte que le patient (ou un membre de sa famille) est à risque de TB figure parmi les facteurs qui expliquent un retard de diagnostic.Référence 22 C'est peut-être particulièrement le cas si le patient présente des symptômes respiratoires minimaux et qu'il consulte pour des raisons non liées, notamment le travail et l'accouchement.Référence 63Référence 64 Dans le cas des jeunes enfants (de moins de 5 ans) atteints de TB respiratoire, il importe de noter qu'ils ont probablement contracté l'infection d'un membre adulte de leur famille atteint de TB respiratoire active, qui risque de transmettre la maladie aux TS et à d'autres patients lorsqu'il visite l'enfant à l'hôpital.Référence 63Référence 65

Même si un diagnostic de TB respiratoire est envisagé, il peut être écarté chez un patient pour qui un autre diagnostic semble plausible, comme une pneumonie extra-hospitalière non mycobactérienne, un abcès pulmonaire ou un cancer, et les précautions contre la transmission par voie aérienne peuvent être abandonnées trop tôt (voir l'Annexe 2, Tableau 2d). Les lignes directrices qui guident les TS concernant les cas où ils devraient envisager un diagnostic de TB respiratoireRéférence 66Référence 67Référence 68 et prendre des précautions contre la transmission par voie aérienne avec un patient, ainsi que les circonstances où ils peuvent lever les précautions contre la transmission par voie aérienne sont des mesures administratives importantes, tout comme l'est la formation périodique des TS à propos de ces lignes directrices.

Le diagnostic de TB repose sur la détection de M. tuberculosis dans un échantillon respiratoire.Référence 69Référence 70 Chez les adolescents et les adultes, trois échantillons d'expectorations (spontanées, provoquées ou post-bronchoscopiques) peuvent être prélevés le même jour, à au moins 1 heure d'intervalle. Chez les jeunes enfants, trois lavages gastriques peuvent être prélevés le même matin. Un seul frottis négatif d'un liquide de lavage broncho-alvéolaire ne permet pas d'exclure définitivement une TB respiratoire active, mais peut servir dans certaines situations où il est impossible de prélever des expectorations (voir le Chapitre 3 : Le diagnostic de la tuberculose active et de la tuberculose pharmacorésistante).

Énoncés de bonnes pratiques :

4.1.4. Précautions contre la transmission par voie aérienne

Les précautions contre la transmission par voie aérienne font référence aux multiples mesures mises en place afin de prévenir l'exposition aérienne à M. tuberculosis dans les milieux de soins de santé (voir la Figure 1). Elles comprennent les mesures de lutte à la source, l'hébergement des patients, la restriction des déplacements des patients et le port d'APR afin de réduire le risque de transmission entre patients et d'un patient aux TS.

Dans la figure 1, les notes de bas de page se réfèrent à ce qui suit :

  1. Voir la section 4.1.3. Détection des personnes atteintes de TB respiratoire dans les milieux de soins
  2. Voir la section 4.1.4. Précautions contre la transmission par voie aérienne
  3. Voir le Chapitre 3 : Le diagnostic de la tuberculose active et de la tuberculose pharmacorésistante
  4. Voir le Chapitre 5 : Le traitement de la tuberculose active

Abréviations :

Figure 1. Isolement des patients atteints de tuberculose (TB) respiratoire ou en évaluation pour un tel diagnostic
Figure 1. La version textuelle suit.
Figure 1 : Texte descriptif

Un algorithme pour l'évaluation de patients qui se présentent dans un établissement de santé alors qu'ils sont atteints de tuberculose respiratoire ou en évaluation pour un tel diagnostic est un outil pour orienter les exigences en matière d'isolement.

  • L'algorithme commence par l'identification d'un patient atteint de tuberculose respiratoire ou en évaluation pour un tel diagnostic dans un établissement de santé. Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'identification des personnes atteintes de tuberculose respiratoire dans l'établissement de santé, veuillez consulter la section 4.1.3.
  • Lorsque le patient atteint de tuberculose respiratoire ou en évaluation pour un tel diagnostic est identifié dans un établissement de santé, des précautions contre la transmission par voie aérienne doivent être prises. Reportez-vous à la section 4.1.4 pour obtenir de plus amples renseignements sur les précautions contre la transmission par voie aérienne. À ce stade, le personnel de prévention et lutte contre les infections doit être informé si le patient est admis à l'hôpital. Si les chambres d'isolement pour infections aéroportées sont limitées, la priorité doit être établie en fonction de l'évaluation du risque que représente le patient. De plus amples renseignements sur l'évaluation des risques sont disponibles à la section 4.1.4.
  • Par la suite, le patient doit faire l'objet d'une enquête microbiologique pour confirmer la tuberculose respiratoire; l'enquête est guidée par les recommandations du chapitre 3 : Le diagnostic de la tuberculose active et de la tuberculose pharmacorésistante. Il faut ensuite déterminer si la tuberculose respiratoire a été confirmée chez ce patient, en suivant les recommandations énoncées au chapitre 3 : Le diagnostic de la tuberculose active et de la tuberculose pharmacorésistante. Dans l'affirmative, le patient doit être signalé aux autorités de la santé publique. Pendant l'hospitalisation du patient, les précautions contre la transmission par voie aérienne doivent être maintenues jusqu'à ce que le patient ne soit plus contagieux, conformément à la définition établie au chapitre 5 : Le traitement de la tuberculose active.
  • Si la tuberculose respiratoire n'est pas confirmée, le patient doit être évalué pour déterminer s'il existe un autre diagnostic et si la tuberculose respiratoire concomitante a été exclue, conformément à la section 4.1.4. Dans la négative pour l'une ou l'autre des options, le fournisseur de soins de santé doit poursuivre l'enquête microbiologique pour confirmer la tuberculose respiratoire. Dans la positive pour les deux options, les précautions contre la transmission par voie aérienne peuvent être interrompues. Pour de plus amples renseignements sur l'interruption des précautions contre la transmission par voie aérienne, veuillez consulter la section 4.1.4.

Les masques médicaux comprennent les masques d'intervention et chirurgicaux. Lorsqu'ils sont portés par des patients atteints de TB respiratoire, les masques médicaux servent de mesure de lutte à la source pour piéger les sécrétions respiratoires infectieuses et ne sont pas destinés à servir d'équipement de protection personnelle pour la personne qui les porte.Référence 71 Bien que des inquiétudes soient exprimées parce que les masques ne sont pas très ajustés et peuvent permettre aux aérosols de s'échapper (en particulier lorsque les patients toussent), les APR bien ajustés peuvent être inconfortables pour les patients (en particulier ceux dont la réserve inspiratoire est faible) et ne sont donc pas recommandés comme mesure de lutte à la source.

Les précautions contre la transmission par voie aérienne mises en place pour un patient présentant des symptômes de TB respiratoire peuvent être levées lorsque les soupçons de TB sont écartés, en fonction des résultats des analyses microbiologiques et de l'établissement d'un autre diagnostic.

Bien que le degré et la durée de l'infectiosité des patients après l'amorce d'un traitement efficace demeurent incertains, on sait qu'un traitement efficace réduit rapidement la toux et le nombre de mycobactéries viables dans les expectorations. Chez les patients qui ne sont plus en mesure de produire spontanément un échantillon d'expectorations, l'induction d'expectorations est utile et appropriée. Une réponse insatisfaisante au traitement devrait évoquer la possibilité d'une pharmacorésistance, même avant que les résultats de l'analyse de sensibilité soient disponibles, et orienter la décision relative à la levée des précautions.

La plupart des personnes atteintes de TB respiratoire peuvent être prises en charge en consultation externe. Si une hospitalisation est nécessaire, les patients atteints de TB ne devraient pas nécessairement rester à l'hôpital jusqu'à ce qu'ils ne soient plus contagieux. Même si les cas à frottis positifs peuvent être encore contagieux, leurs contacts familiaux ont déjà été exposés et sont souvent traités contre une infection tuberculeuse latente lorsque le congé de l'hôpital est envisagé. Il faut donc soupeser, d'une part, le risque de transmission ultérieure à ces contacts et, d'autre part, les bienfaits sociaux, psychologiques et physiques associés au retour à la maison du patient. Les patients atteints de TB devraient recevoir leur congé de l'hôpital aussitôt qu'il n'y a plus d'indication médicale à la poursuite de l'hospitalisation et que les critères d'isolement à domicile sont satisfaits (voir l'Annexe B : Examen et recommandations sur la fin de l'isolement).

D'une part, il n'existe aucune donnée probante sur des cas de transmission de TB de personnes ayant reçu un traitement antituberculeux pendant au moins deux semaines. D'autre part, les données probantes sur l'absence de transmission sont de faible qualité. Compte tenu de l'incertitude liée aux données peu probantes et de l'exposition possible de contacts hautement sensibles (p. ex. très jeunes enfants ou patients hautement immunodéprimés), particulièrement dans les hôpitaux de soins actifs, la décision de lever les précautions contre la transmission aérienne doit être individualisée.

Ainsi, les précautions contre la transmission aérienne peuvent être maintenues pendant une période plus longue dans les hôpitaux, où de nombreux patients sont immunodéprimés, que dans les milieux communautaires.

Recommandations :

Énoncés de bonnes pratiques :

4.1.5. Transport des patients atteints de TB respiratoire ou en évaluation pour un tel diagnostic

Le potentiel d'exposition à la TB et de transmission de cette maladie durant le transport de patients peut être prévenu par la mise en œuvre de mesures de PLI appropriées.

Énoncés de bonnes pratiques :

4.1.6. Formation des travailleurs de la santé

La formation des TS au sujet des moyens de reconnaître l'exposition à M. tuberculosis et de s'en protéger constitue un élément important de tout programme de PLI de la TB. Cette formation comprendra de l'information sur les facteurs de risque épidémiologiques et médicaux de la TB, les signes et symptômes de la TB (respiratoire et non respiratoire) ainsi que les mécanismes de la transmission et les principes de la lutte.Référence 72

Recommandations :

4.1.7. Dépistage et traitement de l'infection tuberculeuse chez les travailleurs de la santé

On ne saurait trop insister sur l'importance d'une évaluation initiale des TS pour déceler la présence d'une infection tuberculeuse latente. Au moment de l'embauche, des TS pourraient être atteints d'une infection tuberculeuse latente en raison d'une exposition antérieure, particulièrement les TS nés ou ayant déjà habité dans des pays où l'incidence de la TB est élevée (voir l'Annexe 2, Tableau 2a).Référence 4Référence 6Référence 37Référence 73 Les TS nés à l'étranger représentent une proportion croissante de la main-d'œuvre dans les hôpitaux canadiens et les maisons de soins de longue durée.Référence 74 Les TS présentant une réactivation d'une infection tuberculeuse latente peuvent être une source de transmission de la TB dans les milieux de soins où ils travaillent.Référence 6Référence 75 Comme l'indique le résumé des données probantes de l'Annexe 1, Tableau 1a et Tableau 1b, 7 cas d'exposition sur les 16 recensés ont été causés par un cas index chez un TS. Le dépistage et le traitement des infections tuberculeuses devraient réduire cette source d'expositions.

Le test cutané à la tuberculine (TCT) était auparavant l'outil diagnostique standard pour une infection tuberculeuse latente. Plus récemment, le test de libération de l'interféron gamma (TLIG) a été introduit comme autre test diagnostique. Cependant, l'usage d'un TLIG pour les tests en série (répétés) chez les TS n'est pas recommandé, car des études menées sur les tests en série ont révélé des taux élevés de positivation et de négativation non liés à l'exposition ou au traitement (voir le Chapitre 4 : Le diagnostic de l'infection tuberculeuse).

Une exposition antérieure à M. tuberculosis ou la vaccination contre le bacille Calmette-Guérin (BCG) peuvent provoquer un effet de rappel causé par un rappel immunitaire contre un antigène mycobactérien pouvant être faussement interprété comme un virage tuberculinique. L'interprétation d'un résultat positif à un TCT réalisé dans le cadre d'une recherche de contacts en réponse à une exposition possible à la TB chez une personne présentant déjà une infection tuberculeuse latente ou ayant reçu le vaccin BCG et pour qui le résultat d'un test à l'embauche est inconnu peut surestimer par erreur les virages tuberculiniques relatifs à une exposition liée aux soins de santé. C'est pourquoi on recommande de réaliser un TCT en deux étapes afin d'établir le résultat initial (voir le Chapitre 4 : Le diagnostic de l'infection tuberculeuse).Référence 4Référence 76

Des études menées aux États-Unis et au Royaume-Uni révèlent que les TS des pays à faible incidence ne sont pas plus à risque de contracter la TB que la population générale, après ajustement en fonction du pays d'origine (voir l'Annexe 2, Tableau 2b).Référence 4Référence 6Référence 77 Ainsi, il n'est pas indiqué de réaliser des TCT systématiques périodiques chez tous les TS.Référence 29Référence 76 Le dépistage périodique (p. ex. sur une base annuelle) chez les TS exposés à un risque accru d'acquisition professionnelle de TB selon l'évaluation du risque de l'établissement peut être justifié. Il peut s'agir, par exemple, de TS qui travaillent dans des salles de bronchoscopie ou dans des unités où l'on observe des épisodes d'exposition.

Tout TS ayant été exposé sans protection (ce qu'on appelle un « épisode d'exposition ») à un patient, résident, client ou à un collègue atteint d'une TB respiratoire confirmée devrait être évalué pour dépister une infection tuberculeuse (voir la section 9 du présent chapitre et le Chapitre 11 : La recherche des contacts et la gestion des éclosions de tuberculose).

Recommandations :

Énoncés de bonnes pratiques :

5. Mesures de protection individuelle (ÉPI)

En ce qui a trait aux mesures de protection individuelle (ÉPI), il s'agit de l'accessibilité et de l'utilisation appropriée d'un équipement de protection qu'un hôte sensible peut porter, en guise de barrière physique entre l'hôte et un agent infectieux ou une source infectée. L'utilisation d'un ÉPI dépend de l'adhésion et de la compétence du travailleur de la santé et, par conséquent, est la mesure qui est le plus facilement compromise.Référence 45 L'utilisation d'appareils de protection respiratoire est abordée dans la section 4.1.2.

6. Prévention de la transmission de M. tuberculosis dans des unités et des populations particulières au sein des hôpitaux

6.1. Unités particulières

Certaines unités (p. ex. unités de chimiothérapie, de prise en charge du VIH et de dialyse) peuvent compter un grand nombre de patients présentant un risque accru de présenter la TB ou de la contracter en cas d'exposition (voir le Chapitre 4 : Le diagnostic de l'infection tuberculeuse et le Chapitre 10 : Le traitement de la tuberculose active chez les populations particulières). Des mesures spéciales doivent être prises pour prévenir la transmission de la TB aux TS, aux autres patients et aux visiteurs de telles unités.

Énoncé de bonnes pratiques :

6.2. Populations particulières

Chez certaines personnes qui présentent une immunodéficience, que ce soit en raison d'une maladie ou d'un traitement, le risque de progression de l'infection tuberculeuse latente vers la TB active est accru. Il s'agit des personnes infectées par le VIH, des greffés et des personnes qui suivent un traitement par un inhibiteur du facteur de nécrose tumorale. Bien que le taux d'incidence de la TB chez les patients atteints d'une néphropathie terminale soit supérieur à celui de la population générale et que les symptômes de la TB respiratoire puissent être atypiques, le nombre de cas est faible.Référence 78 La prestation des soins aux patients immunodéprimés nécessite un degré de suspicion élevé à l'égard de la TB et une vigilance accrue afin de prévenir sa transmission avant le diagnostic. Le dépistage de l'infection tuberculeuse latente est recommandé dans certaines populations particulières à risque élevé (voir le Chapitre 4 : Le diagnostic de l'infection tuberculeuse et le Chapitre 10 : Le traitement de la tuberculose active chez les populations particulières).

7. Prévention de la transmission de M. tuberculosis dans d'autres milieux de soins

Bien que les principes de PLI de la TB énoncés dans les sections 2 à 6 soient les mêmes dans tout le continuum des soins de santé, le risque de transmission et l'accessibilité à des mesures de prévention et de lutte peuvent varier d'un milieu à l'autre. Il peut être nécessaire de modifier les mesures appliquées et d'adopter d'autres stratégies. La présente section énonce des mesures additionnelles pour les milieux non hospitaliers.

7.1. Maisons de soins de longue durée

On considère que les résidents des maisons de soins de longue durée présentent le même risque d'infection tuberculeuse latente que les autres populations dans la communauté et le même risque de développer une TB active que les personnes du même âge dans la population générale, à l'exception de celles qui font partie de groupes à haut risque (voir le Chapitre 6 : Le traitement préventif de la tuberculose chez les adultes, Tableau 1). Cependant, compte tenu de la préoccupation relative à la transmission de la TB dans les maisons de soins de longue durée et du besoin anticipé de la recherche de contacts dans l'éventualité d'une exposition, on recommande, dans de nombreuses lignes directrices, d'effectuer un dépistage chez les résidents nouvellement admis.

Au Canada, les pratiques d'évaluation de la TB chez les nouveaux résidents varient d'une province et d'un territoire à l'autre. Dans certaines provinces et certains territoires, le dépistage des symptômes ou du risque de TB active est recommandé ou obligatoire avant et à l'admission. Dans de nombreuses provinces, le dépistage de l'infection tuberculeuse latente au moyen d'un TCT et (ou) d'une radiographie pulmonaire est recommandé, mais les critères du dépistage varient et peuvent s'appliquer à tous les nouveaux résidents ou seulement à ceux qui sont à risque accru de TB. Certaines autorités compétentes stipulent que la décision d'effectuer un dépistage devrait être prise en fonction de l'évaluation du risque de l'établissement et de l'épidémiologie locale. Pour des renseignements et des recommandations concernant le dépistage de l'infection tuberculeuse dans cette population, consulter le Chapitre 4 : Le diagnostic de l'infection tuberculeuse.

Énoncés de bonnes pratiques :

7.2. Soins ambulatoires et services de consultation externe

Les milieux de soins ambulatoires sont ceux où des services de santé sont offerts aux patients qui ne sont pas admis dans un hôpital. On compte notamment parmi eux les centres de diagnostic et de traitement en externe (p. ex. imagerie diagnostique, centres de phlébotomie, laboratoires d'exploration de la fonction pulmonaire, centres de traitement de la TB), les centres ou cliniques de santé communautaire, les cabinets de médecins et les bureaux des professionnels de la santé connexes (p. ex. physiothérapeutes).Référence 25Référence 45

Énoncés de bonnes pratiques :

7.3. Milieux de soins éloignés et isolés

Les collectivités éloignées et isolées font face à de nombreux défi en matière de prévention et de lutte contre l'infection tuberculeuse. Les ressources limitées peuvent rendre difficile l'accès à un établissement où s'effectuent des analyses bactériologiques et des radiographies pulmonaires. Il est nécessaire d'entretenir une forte suspicion par rapport à la probabilité qu'un patient ait une TB respiratoire. Si une radiographie pulmonaire est difficile à obtenir parce que le patient doit prendre l'avion pour passer cet examen, il peut être plus rapide d'expédier des échantillons d'expectorations pour une recherche de bacilles tuberculeux par frottis et culture ou un test d'amplification des acides nucléiques afin de pouvoir poser un diagnostic de TB respiratoire, et les risques de transmission sont ainsi réduits. Le regroupement des patients peut devoir être envisagé comme stratégie afin d'héberger des patients hospitalisés atteints de TB respiratoire si le nombre de chambres d'isolement des infections aéroportées ou de chambre à un lit est insuffisant.

Recommandations :

Énoncés de bonnes pratiques :

7.4. Soins à domicile

Les soins à domicile sont prodigués aux patients qui habitent dans leur propre résidence ou dans une résidence avec services d'assistance personnelle. La transmission de M. tuberculosis à des TS qui prodiguent des soins à domicile a déjà été répertoriée, et des recommandations ont été formulées pour prévenir ce type de transmission.Référence 25

Énoncés de bonnes pratiques :

8. Prévention de la transmission de M. tuberculosis dans les milieux collectifs

Dans certains milieux collectifs, comme les établissements correctionnels, les refuges pour sans-abris ou les centres de soins palliatifs, il peut y avoir une proportion accrue de personnes présentant des facteurs de risque qui augmente la probabilité de développer une TB active et de la transmettre aux autres. Les principes et recommandations en matière de prévention de la transmission de la TB dans les milieux de soins peuvent orienter les politiques et les interventions relatives à la prévention et la lutte contre la tuberculose dans les milieux collectifs.

9. Recherche de contacts dans les milieux de soins

Bien que les publications concernant les enquêtes sur éclosions et les résultats des efforts de recherche de contacts en réponse à des expositions à la TB dans les milieux de soins soient nombreuses, les critères relatifs à l'exposition, l'ampleur et la durée de l'enquête ainsi que les tests utilisés varient énormément (voir l'Annexe 1). La plupart des enquêtes sur les contacts menées à la suite d'expositions associées aux soins de santé ne permettent de trouver que peu de cas secondaires de TB active ou latente.Référence 10 Malgré cela, on s'attend à ce que les établissements de soins de santé entreprennent une recherche appropriée des contacts, et le besoin de directives pertinentes pour la recherche des contacts dans ces milieux existe.

La recherche des contacts qui suit le diagnostic d'un cas de TB chez des patients ou résidents pour qui les précautions contre la transmission par voie aérienne n'avaient pas été adoptées ou chez un TS qui a travaillé alors qu'il était contagieux doit être entreprise d'une façon organisée et systématique, en étroite collaboration avec les autorités de la santé publique.

Les principes et les étapes de la recherche des contacts sont énoncés au Chapitre 11 : La recherche des contacts et la gestion des éclosions de tuberculose, notamment la détermination du degré de contagiosité du cas index, la période probable de contagiosité, le degré d'exposition et l'établissement de l'ordre de priorité pour le suivi des contacts à des fins de dépistage et d'évaluation. Bien que les principes soient les mêmes dans les milieux de soins, on doit tenir compte de certaines particularités.

Évaluation de l'exposition : L'exposition des TS ou d'autres patients doit être prise en compte s'ils partagent un espace avec un patient atteint de TB respiratoire pour lequel les précautions contre la transmission aérienne n'ont pas été respectées pendant un certain moment de la période de contagion. L'exposition peut aussi se produire lorsqu'une intervention médicale pouvant générer des aérosols (p. ex. irrigation à haute pression de plaies, intervention réalisée avec des outils électriques ou cautérisation) est effectuée au siège ou près du siège d'une TB extrapulmonaire, sans précautions contre la transmission par voie aérienne.

Établissement de l'ordre de priorité des contacts : Habituellement, l'ordre de priorité des contacts est établi en fonction du risque élevé, moyen ou faible, selon le degré d'exposition et le risque d'évolution vers une TB active.

Dans les milieux de soins, la priorité est considérée comme élevée dans les situations suivantes :

Recherche initiale des contacts : Dans les milieux de soins, on utilise habituellement un seuil plutôt faible pour la recherche des contacts, comparativement au milieu communautaire, en raison de la vulnérabilité potentielle de la population de patients et du risque de transmission additionnelle dans le milieu de soins. Toutefois, il est quand même important d'adopter une approche fondée sur le risque et de ne pas inclure les patients ou résidents et les TS ayant été peu, voire nullement exposés chez qui le risque d'infection est négligeable et pour qui le dépistage pourrait causer plus de tort que de bien.

La durée exacte de l'exposition qui détermine un risque important d'acquisition de la TB n'est pas définie. Règle générale, on s'entend pour dire que toute exposition à une intervention médicale pouvant générer des aérosols, peu importe sa durée, justifie une recherche des contacts. Dans les politiques relatives à la recherche des contacts, la durée de l'exposition à des interventions médicales pouvant générer des aérosols varie de 2 à 48 heures, d'un établissement à l'autre, et est modulée par le degré de contagiosité du cas index, la ventilation de l'installation et le risque du contact de développer une TB active. Dans le milieu hospitalier, il peut être utile de mesurer la fréquence du renouvellement de l'air dans les zones d'exposition afin d'établir l'ordre de priorité des contacts. Il est important de ne pas oublier le besoin d'élargir une enquête afin de tenir compte d'une durée cumulée d'exposition plus courte si des cas de transmission ont été repérés au cours de l'enquête initiale. Les résultats de l'enquête dans tous les milieux (de soins et communautaires) devraient être regroupés afin d'orienter les décisions relatives à l'élargissement de l'enquête. Le Tableau 3 fournit un cadre en vue d'établir les seuils d'exposition pour la recherche des contacts dans les milieux de soins actifs, en fonction de diverses durées d'exposition utilisées par différentes autorités. Aucune donnée probante ne permet de recommander l'utilisation d'un seuil particulier.

Tableau 3. Cadre suggéré pour la création d'un algorithme du risque de transmission de la TB et du suivi des contactsTable 3 note de bas de page a
Facteurs de risque de transmission Degré du risque de transmission Critères applicables aux contacts
Patient présentant un faible risque d'évolution vers une TB active Patient présentant un risque élevé d'évolution vers une TB active Personnel
Intervention médicale pouvant générer des aérosols Très élevé Sans objet Sans objet Tout membre du personnel présent sans équipement de protection individuelle adéquat
TB laryngée Très élevé De 2 à 12 heures d'exposition cumulée avec même air respiré De 2 à 3 heures d'exposition cumulée avec même air respiré ≥ 12 heures d'exposition cumulée avec même air respiré
TB respiratoire à frottis positif ou Cavités à la radiographie pulmonaire Élevé De 4 à 24 heures d'exposition cumulée avec même air respiré De 2 à 12 heures d'exposition cumulée avec même air respiré De 4 à 36 heures d'exposition cumulée avec même air respiré
TB respiratoire à frottis négatif et Aucune cavité à la radiographie pulmonaire Faible De 20 à 48 heures d'exposition cumulée avec même air respiré De 4 à 24 heures d'exposition cumulée avec même air respiré De 20 à 60 heures d'exposition cumulée avec même air respiré

Notes de bas de page :

Table 3 note de bas de page a

Cadre d'après les lignes directrices de l'Hôpital St. Michael (Toronto) sur la recherche des contacts des patients et des membres du personnel exposés à une tuberculose pulmonaire (MP Muller, communication personnelle) et l'outil structuré de recherche des contacts en fonction du risque de la Santé publique de Toronto (voir le Chapitre 11 : La recherche des contacts et la gestion des éclosions de tuberculose). Le cadre a été élargi afin d'inclure des durées d'exposition utilisées par d'autres autorités.

Retour à la table 3 note de bas de page a

Remerciements

Employés de l'Agence de la santé publique du Canada :

Les membres suivants du Comité consultatif national sur la prévention et le contrôle des infections de l'Agence de la santé publique du Canada pour la révision du chapitre :

Molly Blake, inf. aut., B. Sc. inf., M. Sc. S., CIC
Directrice du programme de prévention et de lutte contre les infections
WRHA (Winnipeg Regional Health Authority)
Directrice par intérim du programme de retraitement des instruments médicaux WRHA, Winnipeg (Manitoba)

Nan Cleator, inf. aut.
Consultante en matière de pratiques à l'échelle nationale (anciennement)
Équipe de la qualité et des risques des pratiques
Victorian Order of Nurses (VON) Canada
Bracebridge (Ontario)

Joanne Embree, MD, M. Sc.
Spécialiste des maladies infectieuses pédiatriques, Soins communs
Professeure, Université du Manitoba
Winnipeg (Manitoba)

Jennifer Happe, B. Sc., M. Sc.
Professionnelle de la lutte contre les infections
Alberta Health Services
Directrice, Prévention et contrôle des infections Canada
Red Deer (Alberta)

Susy Hota, MD, M. Sc., FRCPC
Directrice médicale, Prévention et lutte contre les infections
Réseau universitaire de santé
Professeure agrégée, Département de médecine, Division des maladies infectieuses
Université de Toronto
Toronto (Ontario)

Jennie Johnstone, MD, Ph. D., FRCPC
Directrice médicale, prévention et contrôle des infections, Sinaï Health
Toronto (Ontario)

Anne Masters-Boyne, inf. aut., M. Sc. inf.
Services de santé des employés, Réseau de santé Horizon
Fredericton (Nouveau-Brunswick)

Matthew Muller, MD, Ph. D., FRCPC
Professeur adjoint, Université de Toronto
Directeur médical, prévention et lutte contre les infections, Unity Health Toronto
Toronto (Ontario)

Patsy Rawding, inf. aut., B. Sc. inf, CIC
Gestionnaire des services de santé, prévention et lutte contre les infections
Zone de l'Ouest, gestionnaire principale de la NSHA en matière de soins de longue durée
Middleton (Nouvelle-Écosse)

Suzanne Rhodenizer, inf. aut., B. Sc. inf., M. Sc. S., CIC
Directrice, planification clinique
Consultante en prévention et lutte contre les infections, projet QEII New Generation
Nova Scotia Health
Halifax (Nouvelle-Écosse)

Brian Sagar
Directeur principal, maladies transmissibles
Ministère de la Santé de la Colombie-Britannique
Victoria (Colombie-Britannique)

Patrice Savard, MD, M. Sc., FRCPC
Professeur agrégé de clinique, Université de Montréal
Spécialiste de microbiologie clinique et des maladies infectieuses, directeur médical au CHUM, unité de prévention et contrôle des infections nosocomiales, CHUM
Montréal (Québec)

Nisha Thampi, MD, M. Sc., FRCPC
Directrice médicale, Programme de prévention et contrôle des infections, Division des maladies infectieuses
Centre hospitalier pour enfants de l'est de l'Ontario
Professeure agrégée, Département de pédiatrie, Université d'Ottawa
Ottawa (Ontario)

Énoncé de divulgation

Les éditeurs et auteurs des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse ont déclaré des conflits d'intérêts potentiels au moment de leur nomination et ceux-ci ont été mis à jour tout au long du processus, conformément à la politique de divulgation des conflits d'intérêts de la Société canadienne de thoracologie (SCT). Les déclarations de conflits d'intérêts des membres individuels sont publiées sur le site Web des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse.

Financement

Les Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse 8e édition sont financées par la SCT et l'Agence de la santé publique du Canada. Elles sont éditées par la SCT et publiées par la SCT en collaboration avec l'Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie (AMMI) Canada (en anglais seulement). Il importe cependant de souligner que les recommandations cliniques contenues dans les Normes ont été formulées par la SCT. Les éditeurs et auteurs des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse sont responsables devant le Comité des lignes directrices canadiennes en santé respiratoire de la SCT et le conseil d'administration de la SCT. Les éditeurs et auteurs des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse de la SCT sont fonctionnellement et éditorialement indépendants de toute source de financement et n'ont reçu aucun financement direct de sources externes.

La SCT reçoit des subventions sans restriction qui sont combinées à un compte d'exploitation central afin de faciliter les activités d'application des connaissances assemblées de la SCT et de ses panels de directives et de normes. Aucun bailleur de fonds du milieu des affaires n'a joué un rôle dans la collecte, l'examen, l'analyse ou l'interprétation des publications scientifiques ou dans toute décision concernant les recommandations présentées dans ce document.

Annexe 1 : Résumé des données probantes disponibles

Tableau 1a. Enquêtes épidémiologiques faisant état d'expositions à la TB dans des milieux de soins liées à un cas index travailleur de la santé
Auteur, réf., année Milieu, pays Caractéristiques du cas index/de la source de l'infection Transmission (Oui/Non) et risques associés Population à l'étude et détails de la recherche des contacts Dépistage de la TB/TB latente et tests Résultats de la transmission
Milieux de soins actifs
BalmelliRéférence 15 
2014
Hôpital de soins actifs
Suisse
Cas index : Un TS d'une région où la TB est hautement endémique s'est avéré contagieux, en raison de l'apparition soudaine d'une toux productive, d'une faiblesse et d'un malaise général

Non

Le TS n'avait pas fait l'objet d'un dépistage de la TB avant son embauche; l'absence d'un résultat initial à un TCT a limité les évaluations de l'exposition du TS

Tous les TS et les patients ayant eu des contacts avec le cas index, peu importe la durée, dans les 2 semaines précédant l'apparition des symptômes Questionnaire sur les caractéristiques démographiques, les facteurs de risque et la durée du contact avec le cas index, TCT en 2 étapes, TLIG

Cas de TB active liés à un événement d'exposition : aucun

Virages tuberculiniques liés à un événement d'exposition : de 6 à 10/101 contacts parmi les TS et les patients (variabilité des virages selon le TCT en 2 étapes et le TLIG)

OrensteinRéférence 35
2013
Hôpital de soins actifs
Canada
Cas index : TS ayant reçu un diagnostic de TB active; on a présumé qu'il était contagieux au cours des 6 mois avant l'établissement du diagnostic

Non

Prestation de soins par un TS atteint de TB active à des patients en oncologie et aux soins palliatifs

Tous les TS ainsi que tous les patients et les membres des familles ayant eu des contacts avec le cas index Aucun signalé

Cas de TB active liés à un événement d'exposition : aucun

Virages tuberculiniques liés à un événement d'exposition : 9/121 contacts parmi les TS

HazardRéférence 13
2016
Hôpital de soins actifs, employés des services alimentaires
États-Unis
Cas index : TS sans contact avec les patients

Oui

Cuisine située dans un sous-sol exigu de l'établissement munie d'un système d'évacuation indépendant des autres systèmes de ventilation de l'établissement de soins de santé

Tous les membres du personnel (cuisine seulement) actuels et anciens (6 derniers mois) ont fait l'objet d'une RC; un dépistage systématique de la TB chez les TS a révélé une fréquence élevée de virages tuberculiniques parmi les employés des services alimentaires, ce qui a déclenché une RC Questionnaire sur les symptômes, TCT en 2 étapes, évaluation clinique des contacts dont le résultat du TCT antérieur était positif

Cas de TB active liés à un événement d'exposition : 4 chez les contacts parmi les TS (employés des services alimentaires). 4 ans après l'événement d'exposition, on a détecté M. tuberculosis dans les expectorations de 1 TS; les TCT réalisés lors de la recherche de contacts et le dépistage annuel étaient négatifs

Virages tuberculiniques liés à l'événement d'exposition : 20/224 contacts parmi les employés des services alimentaires

Cas index confirmé par spoligotypage et MIRU

MerteRéférence 38 
2014
Clinique dentaire
États-Unis
Cas index : TS dans la mi-quarantaine atteinte de TB pulmonaire active, tuberculose latente non traitée connue, vivait dans une région où la TB est hautement endémique, toux, fièvre, fatigue, perte de poids, BAAR dans plus de 4 frottis, radiographie thoracique évoquant une infection

Non

L'absence de résultats de TCT initiaux a limité les évaluations des expositions des TS; la TS a travaillé environ 6 mois pendant qu'elle était contagieuse

TS, patients, et contacts familiaux du cas index; 462 contacts parmi les patients sans TCT antérieur documenté Questionnaire sur les symptômes, TCT en 2 étapes, évaluation et radiographie thoracique chez les contacts dont le résultat du TCT antérieur était positif

Cas de TB active liés à l'événement d'exposition : aucun

Virages tuberculiniques liés à l'événement d'exposition : 1/19 contacts parmi les TS, 0/1 contact familial

RomagnoliRéférence 36
2012
Hôpital de soins actifs, unité de néonatologie
Italie
Cas index : TS travaillant dans plusieurs établissements de santé

Oui

Aucun signalement

Tous les patients du département de maternité, 3 mois avant la naissance du cas index et 2 jours après le dernier jour de travail de la TS atteinte de TB active TLIG des contacts chez les nouveau-nés âgés > 12 mois et test de suivi à 3 mois; TCT, radiographie thoracique et évaluation clinique chez les contacts dont le résultat au TCT consigné était positif

Cas de TB active liés à l'événement d'exposition : 1 patient a reçu un diagnostic de TB extrapulmonaire à l'âge de 4 mois à un autre hôpital

Virages tuberculiniques liés à l'événement d'exposition : aucun

Cas de TB active appariés par identification génétique

Milieux de soins de longue durée et résidentiels
KhalilRéférence 11
2013
Établissement résidentiel et de soins de longue durée
Canada

Cas index : TS présentant toux, fièvre, sueurs nocturnes et douleur thoracique pleurale; immigrant d'une région endémique; le résultat consigné du TCT initial à l'embauche était négatif

Source de l'infection : Le dossier laisse croire qu'un résident atteint de TB active pourrait avoir été symptomatique jusqu'à 12 mois avant l'établissement du diagnostic

Oui

Soins aux résidents; résultats des TCT initiaux à l'embauche disponibles pour 40 % du personnel, tests de la ventilation dans une salle à manger, une salle communautaire et la plupart des chambres des résidents
RAH < 4

Résidents ou membres du personnel (y compris bénévoles) ayant respiré quotidiennement le même air intérieur que le cas index et (ou) ayant passé > 4 h par semaine avec le cas index; membres de la famille ou visiteurs ayant respiré le même air intérieur que le cas index pendant > 2 à 4 h par semaine TCT en 2 étapes, radiographie thoracique chez les contacts dont le TCT était positif, TDM pulmonaire et échantillons d'expectorations pour culture si la radiographie thoracique était suspecte; méthode de RC en cercles concentriques

Cas de TB active liés à l'événement d'exposition : 3 chez les contacts parmi les résidents

Virages tuberculiniques liés à l'événement d'exposition : 9/121 contacts parmi les TS, 15/146 contacts parmi les résidents, aucun chez les contacts parmi les visiteurs ou les contacts familiaux

Cas de TB active appariés par génotypage

MorRéférence 37 
2018
Maison de soins
Israël
Cas index : Un TS d'une région hautement endémique s'est révélé contagieux à la suite de l'apparition d'une toux productive, de fièvre, d'un malaise général, d'une faiblesse et d'une perte d'appétit

Oui

Soins aux résidents; radiographie thoracique du TS anormale, mais on lui a permis de travailler à l'établissement

Résidents et employés ayant eu des contacts avec le cas index Entretien de dépistage des symptômes, TCT en 2 étapes, méthode de RC en cercles concentriques

Cas de TB active liés à l'événement d'exposition : 1 chez les contacts parmi les TS et 2 chez les contacts parmi les résidents

Virages tuberculiniques liés à l'événement d'exposition : 26/68 contacts parmi les résidents, 2/32 contacts parmi les TS

Abréviations :

BAAR = bacille acido-alcoolo-résistant; MIRU = mycobacterial interspersed repetitive units; RAH = renouvellements d'air par heure; RC = recherche de contacts; TCT = test cutané à la tuberculine; TDM = tomodensitométrie; TLIG = test de libération d'interféron gamma; TS = travailleur de la santé.

Tableau 1b. Enquêtes épidémiologiques faisant état d'expositions à la TB dans des milieux de soins liées à un cas index parmi les patients ou les résidents (patients) d'une MSLD
Auteur, réf., Année Milieu Cas index/source de l'infection du cas index/de la source de l'infection Transmission (Oui/Non) et risques associés Population à l'étude et recherche des contacts de la recherche des contacts Dépistage de la TB/TB latente et tests Résultats de la transmission
Milieux de soins actifs

BucherRéférence 17
2016

FreytagRéférence 39
2016Table 1b note de bas de page a

Hôpital de soins actifs
Allemagne et États-Unis

Source de l'infection : patient; donneur d'organe traité pour la TB plus de 40 ans auparavant, aucun récent symptôme de TB décelé

Cas index : patient de 70 ans, receveur d'un rein, détérioration clinique 6 semaines après la greffe

Cas index : patient de 60 ans, receveur d'un foie, décédé d'une infection tuberculeuse 15,5 mois après la greffe

Oui

La TB provenant du donneur n'a pas été prise en compte chez les receveurs d'organes pleins; IMGA et interventions médicales effractives (p. ex. débridement de plaies chirurgicales, anesthésie générale, intubation endotrachéale) effectuées sans précautions contre la transmission par voie aérienne

Personnes exposées au cas index pendant > 40 h cumulées ou > 8 h consécutives Non signalés

Cas de TB active liés à l'événement d'exposition : 1 chez les contacts parmi les TS; ce TS avait été exclu de la RC initiale après l'exposition

Virages tuberculiniques liés à l'événement d'exposition : non signalés

Cas de TB active appariés par SGE

de PerioRéférence 23
2014
Hôpital de soins actifs
États-Unis
Cas index : patient atteint de TB pulmonaire à frottis positif aux BAAR; le patient avait des difficultés d'audition (c.-à-d. que des interactions rapprochées étaient nécessaires pour communiquer)

Oui

Retard du diagnostic de TB et de la mise en place des mesures de PLI; soins au patient (p. ex. évaluation aux urgences) effectués sans précautions contre la transmission par voie aérienne; l'évaluation réalisée par le NIOSH a mis au jour des problèmes d'étalonnage des capteurs de pression, de RAH, de direction de l'écoulement de l'air et de différence de pression des CIIA (plusieurs CIIA n'étaient pas conformes aux recommandations des CDC); les portes entre les antichambres et les couloirs étaient ouvertes alors que les CIIA étaient occupées

TS présentant un virage tuberculinique pendant l'année de l'éclosion ou exposition autodéclarée au cas index; expositions des TS repérées par examen des dossiers des quarts de travail TCT, dépistage de BAAR, entrevues avec le personnel

Cas de TB active liés à l'événement d'exposition : 1 chez les contacts parmi les TS (infirmière auxiliaire); 1 chez les contacts familiaux (conjoint du cas index)

Virages tuberculiniques liés à l'événement d'exposition : 19/41 contacts parmi les TS

Signalement des cas de TB active liés

Grisaru-SoenRéférence 14
2014
Hôpital de soins actifs pour enfants Israël Cas index : patient prématuré âgé de 26 jours atteint de TB congénitale, présentant depuis 5 jours vomissements récurrents et insuffisance respiratoire à l'admission, mère provenant d'une région endémique chez qui l'on soupçonnait un diagnostic de TB pulmonaire

Oui

Retard du diagnostic de TB et de la mise en place des mesures de PLI; IMGA et soins au patient (p. ex. ventilation mécanique, lavage broncho-alvéolaire) réalisés sans précautions contre la transmission par voie aérienne

Patients de l'USIN et de l'USIP, personnel ou visiteurs > 24 h dans la même pièce que le cas index TCT chez les contacts âgés > 5 ans; examen physique
des contacts âgés de < 3 mois; radiographie thoracique; TCT en 2 étapes chez les contacts adultes

Cas de TB active liés à l'événement d'exposition : 1 (mère du nourrisson)

Virages tuberculiniques liés à l'événement d'exposition : 3/35 contacts parmi le personnel, 1/75 contacts parmi les patients de l'USIN et de l'USIP, 3/22 visiteurs de l'USIP, 8/58 visiteurs de l'USIN

HoldenRéférence 18
2018
Hôpital de soins services des urgences et USI Royaume-Uni Cas index : patient de 50 ans, infection des voies respiratoires supérieures, antécédents de perte de poids soutenue, toux productive à l'admission, mal logé, la radiographie thoracique a révélé des cavités

Oui

Retard du diagnostic de TB et de la mise en place des mesures de PLI; diagnostic erroné de pneumonie, IMGA et soins au patient effectués sans précautions contre la transmission par voie aérienne, Levée des précautions contre la transmission par voie aérienne sans tenir compte des symptômes après 14 jours de traitement antituberculeux

Tous les TS ayant été en contact pendant > 4 h avec le cas index, TS présents durant des IMGA ou à proximité du patient durant des interventions effractives; membre de la famille du TS atteint de TB active; RC selon la méthode des cercles concentriques Questionnaire sur les symptômes, TLIG, radiographie thoracique

Cas de TB active liés à l'événement d'exposition : 1 chez les contacts parmi les TS. Ce TS avait été exclu de la RC initiale après l'exposition

Virages tuberculiniques liés à l'événement d'exposition : 7/8 contacts parmi les TS de l'USI

Cas de TB active appariés par SGE

JonssonRéférence 24
2013

KanRéférence 40
2013Table 1b note de bas de page a

Hôpital de soins actifs
Danemark
Cas index : patient de 50 ans, séropositif pour le VIH, antécédents de CDI, présentant depuis 6 semaines de la toux et une perte de poids à l'admission, décédé à l'hôpital

Oui

Retard du diagnostic de TB et de la mise en place des mesures de PLI en raison d'un diagnostic erroné de pneumonie, IMGA (p. ex. bronchoscopie) et soins au patient effectués sans précautions contre la transmission par voie aérienne, Levée des précautions contre la transmission par voie aérienne sans résultats d'analyse des expectorations, absence de résultats des TCT initiaux limitant l'évaluation
des TS, socialisation avec des patients de l'unité, chambre d'hospitalisation partagée, aide aux soins personnels d'un camarade de chambre du cas index

La RC initiale a été limitée aux TS ayant eu une importante exposition au cas index, puis étendue pour inclure tous les TS de l'unité TCT, IGRA, radiographie thoracique

Cas de TB active liés à l'événement d'exposition : 3 chez les contacts parmi les TS; 4 chez les contacts parmi les patients. 1 TS a été exclu de la RC initiale après l'exposition

Virages tuberculiniques liés à l'événement d'exposition : 15/36 contacts parmi les TS, 4/15 contacts parmi les patients, 5/7 contacts sociaux.

Certains cas de TB active appariés par RFLP

KhatamiRéférence 34
2017
Hôpital pour enfants de soins actifs et salle d'opération pédiatrique Australie Cas index : patient de 12 ans de sexe masculin, présentant depuis 5 jours fièvre d'apparition soudaine, dyspnée, toux et malaise général à l'admission; radiographie thoracique anormale

Non

Retard du diagnostic de TB et de la mise en place des mesures de PLI; IMGA et soins au patient effectués sans précautions contre la transmission par voie aérienne (p. ex. physiothérapie pulmonaire quotidienne, anesthésiologie générale chirurgie par thoracoscopie vidéo-assistée, prélèvements sanguins fréquents, drain thoracique, pose d'un cathéter veineux central, lavage broncho-alvéolaire); chambre partagée avec d'autres patients; le manque de données initiales concernant les TCT a limité les évaluations de l'exposition des TS

Évaluation des TS pour trouver les contacts étroits avec le cas index; patients ayant partagé une chambre avec le cas index durant > 8 h; RC selon la méthode des cercles concentriques TCT en 2 étapes et TLIG, radiographie thoracique et évaluation à une clinique de pneumologie des contacts dont la TCT positive était confirmée

Cas de TB active liés à l'événement d'exposition : aucun

Virages tuberculiniques liés à l'événement d'exposition : groupe de la RC initiale, 4/38 contacts parmi les TS et groupe de la RC étendue 2/51 contacts parmi les TS (physiothérapeutes et anesthésiologistes)

MedranoRéférence 12
2014
Hôpital de soins actifs États-Unis

Cas index : patient dans la mi-vingtaine, séropositif pour le VIH, antécédents de Logements précaires, prisonnier admis à l'hôpital, décédé à l'hôpital, antérieurement infecté par une autre souche de TB et traité, résultat positif pour MTB au test par PCR, mais pas d'échantillons viables pour le génotypage

Source de l'infection : détenu de la même prison ayant partagé la même cellule pendant < 10 h

Oui

Retard du diagnostic de TB et de la mise en place des mesures de PLI en raison d'un diagnostic erroné de pneumonie; évaluation inadéquate du risque respiratoire évaluation à l'admission; le patient marchait souvent dans les couloirs de l'étage de l'hôpital

Tous les TS, personnel de l'établissement correctionnel, patients et visiteurs à l'étage où le cas index était détenu

Remarque : un dépistage systématique de la TB chez les TS a révélé une fréquence élevée de virages tuberculiniques qui a déclenché la RC

TCT, TLIG, dépistage des symptômes de TB chez les contacts dont les résultats consignés du TCT étaient positifs, radiographie thoracique et culture des expectorations chez les contacts symptomatiques

Cas de TB active liés à l'événement d'exposition : 3 chez les contacts parmi les TS (2 infirmières et 1 travailleur social); 6 autres contacts hospitaliers (patients, visiteurs, personnel de l'établissement correctionnel)

Virages tuberculiniques liés à l'événement d'exposition : 87/318 de tous les contacts hospitaliers; 23/30 contacts parmi les TS (au même étage que le cas index); 12/67contacts parmi les patients et les visiteurs

Cas de TB active (résultats positifs à la culture) appariés par SGE

TownesRéférence 41
2016
Soins ambulatoires
États-Unis
Cas index : patient à une clinique de rhumatologie prenant des immunosuppresseurs; toux

Non

Retard du diagnostic de TB et de la mise en place des mesures de PLI en raison d'un diagnostic erroné de pneumonie; évaluation inadéquate du risque respiratoire lors de la visite à la clinique

Quiconque ayant respiré le même air que le cas index à la clinique pendant > 2 h Évaluation des symptômes; TCT en 2 étapes et (ou) TLIG; radiographie thoracique et évaluation des symptômes des contacts ayant obtenu des résultats positifs à un TLIG antérieur

Cas de TB active liés à l'événement d'exposition : aucun

Virages tuberculiniques liés à l'événement d'exposition : aucun chez les contacts parmi les patients et les TS; 7/17 contacts sociaux

Milieux de soins de longue durée et résidentiels
HarrisRéférence 22
2013
Établissement de soins de longue durée joint à un hôpital de soins actifs États-Unis Cas index : résident d'une MSLD 68 ans; homme ayant des antécédents de cancer du larynx, de diabète, d'hypertension, de MPOC, accident vasculaire cérébral, radiographie thoracique anormale 9 mois avant le diagnostic de TB

Oui

Retard du diagnostic de TB et de la mise en œuvre des précautions contre la transmission par voie aérienne; IMGA sans précautions contre la transmission par voie aérienne (p. ex. aspiration répétée de mucus/
sécrétions, soins habituels d'une trachéostomie; réinsertion d'une sonde de trachéostomie); chambre à pression négative partagée pendant < 2 à 3 h TAH avec écoulement de l'air du cas index vers cas secondaire; repas et activités récréatives en groupe parmi les résidents de la MSLD

Contacts avec le cas index parmi les résidents/
patients, les visiteurs et le personnel à la MSLD (soins reposant sur respirateur et unités de soins pour affections subaiguës); personnel et patients de l'hôpital ayant été en contact avec le cas index
TCT et TLIG, culture d'échantillons d'expectorations évaluation clinique, radiographie thoracique recommandée chez les contacts à la MSLD

Cas de TB active liés à l'événement d'exposition : 2 chez les contacts parmi les résidents (un résident qui partageait la chambre du cas index et un résident d'une chambre face au hall où se trouvait le cas index à la MSLD)

Virages tuberculiniques liés à l'événement d'exposition : 7/64 contacts parmi les patients ou les résidents, 5/239 contacts parmi les TS (personnel de la MSLD). Aucun virage tuberculinique parmi les contacts hospitaliers

Cas de TB active appariés par RFLP

Abréviations :

BAAR = bacille acido-alcoolo-résistant; CDC = Centers For Disease Control And Prevention; CDI = consommation de drogues injectables; CIIA = chambre d'isolement des infections aéroportées; IMGA = intervention médicale pouvant générer des aérosols; MPOC = maladie pulmonaire obstructive chronique; MSLD = maison de soins de longue durée; MTB = Mycobacterium tuberculosis; NIOSH = National Institute For Occupational Safety And Health; PCR = amplification en chaine par polymérase; PLI = prévention et lutte contre les infections; RAH = renouvellements d'air par heure; RC = recherche de contacts; RFLP = polymorphisme de longueur des fragments de restriction; SGE = séquençage du génome entier; TCT = test cutané à la tuberculine; TLIG = test de libération d'interféron gamma; TS = travailleur de la santé; USIN = unité de soins intensifs néonatals; USIP = unité de soins intensifs pédiatriques; VIH = virus de l'immunodéficience humaine.

Notes de bas de page :

Table 1b note de bas de page a

Articles connexes. Les articles connexes fournissent des renseignements supplémentaires au sujet d'une enquête épidémiologique particulière. Lorsque de tels articles existent, les renseignements supplémentaires sont inclus dans le tableau.

Retour à la table 1b note de bas de page a

Tableau 1c. Études observationnelles sur les expositions à la TB dans des milieux de soin
Auteur, réf., année Milieu, pays Population à l'étude Transmission (Oui/Non) et risques associés Résultats de la transmission
UppalRéférence 20
2014
Hôpital de soins actifs
Canada
Tous les TS, les patients et les visiteurs exposés à des cas de TB active (n = 15) à l'hôpital en 2011; 10 expositions importantes répertoriées parmi les cas (n = 7) de TB active

Non

Retard du diagnostic de TB et de la mise en œuvre des précautions contre la transmission par voie aérienne; âge avancé, tableau clinique atypique d'une infection tuberculeuse, infections concomitantes, erreurs dans les demandes et l'interprétation des résultats des analyses microbiologiques ou des radiographies thoraciques

L'analyse des causes fondamentales a révélé que 70 % des incidents d'exposition importante parmi les patients atteints de TB active étaient liés au retard du diagnostic de TB et de la mise en œuvre des précautions contre la transmission par voie aérienne

Aucun virage tuberculinique chez les TS suite aux expositions importantes recensées

de VriesRéférence 16
2017
Non précisé
Pays-Bas
TS atteints de TB repérés dans un registre national (n = 131), analyse de facteurs ayant contribué à la transmission de l'infection de patients à des TS Retard du diagnostic de TB qui a entraîné des transmissions d'infection tuberculeuse chez 47 % des TS d'échantillons

24 % des cas de TB (n = 32) du registre ont été catégorisés sous les transmissions dans des milieux de soins, entre des patients et des TS; la majorité était liée à des retards du diagnostic de TB.

Professions des TS infectés par la TB au travail : infirmière (n = 15), médecin (n = 6), assistant aux bronchoscopies (n = 3), assistant à l'autopsie (n = 3), assistant à la stérilisation d'équipement médical (n = 2), assistant de laboratoire (n = 1), assistant de pathologie (n = 1) et assistant médical (n = 1)

MuzziRéférence 21
2014
Hôpital de soins actifs Italie Expositions de TS (n = 388) à des patients atteints de TB pulmonaire et respiratoire (n = 14) en raison d'un retard de diagnostic ou de mise en œuvre des précautions contre la transmission par voie aérienne Comorbidités des patients associées au retard du diagnostic : cirrhose, cancer avancé, néphropathie chronique, VIH et diabète Virages tuberculiniques liés à l'événement d'exposition :
3,7 % (n = 9) des TS exposés dont le résultat du TCT était présumément négatif au départ (n = 255) ont été déclarés positifs 3 après l'exposition, selon un TCT en 2 étapes
SchepisiRéférence 10
2015
Divers milieux de soins actifs et de soins en consultation externe Plusieurs pays TS ayant reçu un diagnostic de TB active respiratoire (n = 177) dans les études signalant des résultats avec intervalles de confiance

Oui

Les interventions médicales liées à la transmission étaient les extractions dentaires et les hémodialyses

Selon une méta-anlayse, les taux estimés de TB active parmi les personnes exposées étaient : 0,11 % (IC à 95 % : 0,04–0,21) chez les nourrissons, 0,38 % (IC à 95 % : 0,01–1,60) chez les enfants, 0,09 % (IC à 95 % : 0,02–0,22) chez les adultes et 0,00 % (IC à 95 % : 0,00–0,38) chez les TS.

Abréviations : IC = indice de confiance; n = nombre; PLI = prévention et lutte contre les infections; TCT = test cutané à la tuberculine; TS = travailleur de la santé; VIH = virus de l'immunodéficience humaine.

Annexe 2 : Corpus et qualité des données probantes disponibles en soutien des recommandations et des énoncés de bonnes pratiques

Tableau 2a. Expositions à la tuberculose (TB) dans les milieux de soins ou les maisons de soins de longue durée liées à l'absence ou à la qualité sous-optimale d'un dépistage initial de la TB chez les travailleurs de la santé (TS)
Question de la recherche : L'absence ou la qualité sous-optimale d'un dépistage initial de la TB chez les TS ont-elles été liées à des expositions à la TB dans des établissements de santé ou des maisons de soins de longue durée?Table 2a note de bas de page a
Étude Milieu Transmission Méthodologie de l'étude Qualité Interprétation Résultats de l'analyse critiqueTable 2a note de bas de page b
BalmelliRéférence 15
2014
Soins actifs Non Faible Moyenne Directe

Nombre d'études : Trois enquêtes épidémiologiques fournissent des données limitées concernant une exposition à la TB d'un TS contagieux dans un milieu de soins et associent les expositions à l'absence ou à la qualité sous-optimale du dépistage initial de la TB. En outre, Jonsson et ses collaborateurs signalent qu'une recherche des contacts des TS exposés a été limitée en raison de résultats manquants à des tests cutanés à la tuberculine.

Qualité des études : La qualité des études recensées a été jugée de faible à moyenne par deux évaluateurs.

Uniformité des résultats : Trois études ont toutes déterminé que l'absence ou la qualité sous-optimale du dépistage de la TB à l'embauche des TS étaient la cause principale et attribuée de l'exposition. On considère ces données comme uniformes.

Interprétation : Ces études signalent que l'absence ou une qualité sous-optimale d'un dépistage initial chez les TS a mené à la transmission de la TB de TS contagieux à des collègues et à des patients. L'autre étude (Jonsson et al.) procure des données probantes indirectes appuyant le fait que les résultats d'un dépistage initial de la TB sont utiles pour les recherches des contacts après une exposition.

Possibilité de généralisation : Globalement, ces données probantes sont généralisables aux hôpitaux et aux milieux de soins de longue durée canadiens.

Fiabilité du corpus de données probantes : De faible à modérée.

KhalilRéférence 11
2013
MSLD Oui Faible Faible Directe
MorRéférence 37 
2018
MSLD Oui Faible Faible Directe
JonssonRéférence 24
2013
Soins actifs Oui Faible Moyenne Extrapolation
Overall - - Faible Faible à moyenne Directe

Abréviations :

TS = travailleur de la santé; MSLD = maison de soins de longue durée

Notes de bas de page :

Table 2a note de bas de page a

Ce corpus de données probantes soutient les recommandations du chapitre 14 sur le dépistage et le traitement de l'infection tuberculeuse chez les TS.

Retour à la table 2a note de bas de page a

Table 2a note de bas de page b

L'évaluation de la qualité de l'ensemble du corpus de données probantes disponibles pour des recommandations particulières a été réalisée à l'aide de la trousse d'outils de l'évaluation critique de l'Agence de la santé publique du Canada. Moralejo D, Ogunremi T, Dunn K. Trousse d'outils de l'évaluation critique pour l'évaluation de plusieurs types de données probantes. Relevé des maladies transmissibles au Canada. 2017; 43(9):199-205. https://doi.org/10.14745/ccdr.v43i09a02f

Retour à la table 2a note de bas de page b

Tableau 2b. Risque (infection tuberculeuse latente ou TB active) de tuberculose (TB) chez les travailleurs de la santé (TS), comparativement à des populations qui ne sont pas formées de TS, dans des pays à faible incidence
Question de la recherche : Le risque de TB (infection tuberculeuse latente ou TB active) chez les TS de pays à faible incidence est-il plus élevé que dans la population générale?Table 2b note de bas de page a
Étude Pays TS p/r à non TS Méthodologie de l'étude Qualité Interprétation Résultats de l'analyse critiqueTable 2b note de bas de page b
DielRéférence 77
2018
Allemagne Risque de TB plus élevé Faible Moyenne Extrapolation

Nombre d'études : Cinq études portant sur le risque de TB chez les TS p/r à des groupes non formés de TS ou à la population générale. Trois études étaient fondées sur des données de surveillance de la population et fournissent des données probantes directes selon lesquelles le risque de TB est similaire chez les TS et les autres personnes; toutes les différences relevées n'étaient pas statistiquement significatives. Deux études fournissent des données probantes pouvant être extrapolées afin de décrire le risque de TB chez les TS. Youakim a comparé les demandes d'indemnisation professionnelles pour la TB en Colombie-Britannique, au Canada, de 1999 à 2008, et a découvert que les infirmières autorisées présentaient un risque accru de demandes d'indemnisation, aux autres groupes de professionnels. Dans une analyse de concentrations de cas de TB, Diel et ses collaborateurs ont découvert que les TS risquent plus d'être associés à une concentration de cas liée à une transmission au travail que les personnes qui ne sont pas des TS.

Qualité des études : La qualité des études incluses a été jugée moyenne.

Uniformité et interprétation des résultats : Les trois études qui fournissent des données probantes directes sont uniformes et permettent de conclure qu'il n'y a aucune preuve de risque accru de TB chez les TS, comparativement aux personnes qui ne sont pas des TS. Deux études fournissent des données probantes qui peuvent laisser croire que des TS, comme le personnel infirmier, pourraient courir un risque accru d'expositions à la TB et de transmission de cette dernière dans le cadre de leurs fonctions.

Possibilité de généralisation : Globalement, ces données probantes sont généralisables aux hôpitaux et aux milieux de soins de longue durée canadiens.

Fiabilité du corpus de données probantes : Modérée.

Remarque : Une revue systématique de l'Organisation mondiale de la Santé a révélé que le risque de TB était accru chez les TS, comparativement au grand public, dans les pays où le fardeau de la maladie est élevé ou faible. Toutefois, cette revue n'était pas limitée aux données probantes récentes (critères d'inclusion : études publiées après 1946).

DavidsonRéférence 4
2017
Royaume-Uni Risque de TB similaire Modérée Moyenne Directe
GehannoRéférence 9
2017
France Risque de TB similaire Faible Faible Directe
LambertRéférence 6
2012
États-Unis Risque de TB similaire Faible Moyenne Directe
YouakimRéférence 8
2016
Canada Risque de TB plus élevé Faible Moyenne Extrapolation
Globalement - Risque de TB similaire Faible Moyenne Directe

Abréviations :

TS = travailleur de la santé

Notes de bas de page :

Table 2b note de bas de page a

Ce corpus de données probantes soutient les recommandations du chapitre 14 sur le dépistage et le traitement de l'infection tuberculeuse chez les TS.

Retour à la table 2b note de bas de page a

Table 2b note de bas de page b

L'évaluation de la qualité de l'ensemble du corpus de données probantes disponibles pour des recommandations particulières a été réalisée à l'aide de la trousse d'outils de l'évaluation critique de l'Agence de la santé publique du Canada. Moralejo D, Ogunremi T, Dunn K. Trousse d'outils de l'évaluation critique pour l'évaluation de plusieurs types de données probantes. Relevé des maladies transmissibles au Canada. 2017; 43(9):199-205. https://doi.org/10.14745/ccdr.v43i09a02f

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Tableau 2c. Expositions à la tuberculose (TB) liées à un retard dans le diagnostic et la mise en œuvre de précautions contre la transmission par voie aérienne chez les patients ou les résidents
Question de recherche : Le retard dans le diagnostic de TB et dans la mise en œuvre des précautions contre la transmission par voie aérienne chez des patients ou des résidents a-t-il été lié à des expositions à la TB dans des établissements de santé ou de soins de longue durée?Table 2c note de bas de page a
Étude Milieu Transmission Méthodologie de l'étude Qualité Interprétation Résultats de l'analyse critiqueTable 2c note de bas de page b
de PerioRéférence 23
2014
Soins actifs Oui Faible Moyenne Extrapolation

Nombre d'études : Dix études observationnelles, neuf enquêtes sur des éclosions et une étude transversale fournissent des données probantes corroborant l'hypothèse qu'un retard dans le diagnostic et la mise en œuvre des précautions contre la transmission par voie aérienne chez des cas de TB active peut mener à la transmission de la TB dans des milieux de soins. Dans nombre des enquêtes signalées, au moins un cas de TB active parmi les contacts évalués a été associé à un cas index chez qui le diagnostic, en fonction de l'épidémiologie courante ou de la souche infectieuse, avait été manqué ou retardé. L'étude transversale d'Uppal et ses collaborateurs révèle que des tableaux cliniques atypiques d'infections tuberculeuses et des retards de diagnostic de la TB étaient les causes fondamentales de nombreuses expositions à la TB répertoriées dans un seul établissement de santé.

Qualité des études : La qualité variait de faible à moyenne d'une étude à l'autre.

Uniformité des résultats : La majorité des études provenaient d'établissements de soins actifs, mais les événements d'exposition, les recherches des contacts et les résultats variaient. Toutes les études incluses pointaient les retards dans les diagnostics et la mise en œuvre des précautions contre la transmission par voie aérienne comme lacunes en matière de prévention et de lutte contre les infections liées aux événements d'exposition.

Interprétation : Ces études fournissent des données probantes directes permettant de confirmer que la transmission de la TB dans des milieux de soins est attribuable à des lacunes dans les mesures de prévention et de lutte contre les infections liées à des événements d'exposition, en particulier les retards de diagnostic et de mise en œuvre de précautions contre la transmission par voie aérienne.

Possibilité de généralisation : Globalement, ces données probantes sont généralisables aux hôpitaux et aux milieux de soins de longue durée canadiens.

Fiabilité du corpus de données probantes : Modérée.

Grisaru-SoenRéférence 14
2014
Soins actifs Oui Faible Faible Directe
HoldenRéférence 18
2018
Soins actifs Oui Faible Faible Directe
JonssonRéférence 24
2013
Soins actifs Oui Faible Moyenne Directe
KanRéférence 40
2013
Soins actifs Oui S.o. S.o. Extrapolation
KhatamiRéférence 34
2017
Soins actifs Non Faible Faible Directe
MedranoRéférence 12
2014
Soins actifs Oui Faible Moyenne Directe
TownesRéférence 41
2016
Consultation externe Non Faible Faible Directe
UppalRéférence 20
2014
Soins actifs Non Faible Moyenne Directe
HarrisRéférence 22
2013
MSLD Oui Faible Faible Directe
Overall - - Faible Moyenne Directe

Abréviations :

MSLD = maison de soins de longue durée; S.o. = sans objet

Notes de bas de page :

Table 2c note de bas de page a

Ce corpus de données probantes soutient les recommandations et les énoncés de bonnes pratiques du chapitre 14 concernant la reconnaissance des personnes atteintes de TB respiratoire dans les milieux de soins.

Retour à la table 2c note de bas de page a

Table 2c note de bas de page b

L'évaluation de la qualité de l'ensemble du corpus de données probantes disponibles pour des recommandations particulières a été réalisée à l'aide de la trousse d'outils de l'évaluation critique de l'Agence de la santé publique du Canada. Moralejo D, Ogunremi T, Dunn K. Trousse d'outils de l'évaluation critique pour l'évaluation de plusieurs types de données probantes. Relevé des maladies transmissibles au Canada. 2017; 43(9):199-205. https://doi.org/10.14745/ccdr.v43i09a02f

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Tableau 2d. Expositions à la tuberculose (TB) attribuables à une levée prématurée des précautions contre la transmission par voie aérienne
Question de recherche : La levée prématurée des précautions contre la transmission par voie aérienne chez des patients ou des résidents a-t-elle été liée à des expositions à la TB dans des établissements de santé ou de soins de longue durée?Table 2d note de bas de page a
Étude Milieu Transmission Méthodologie de l'étude Qualité Interprétation Résultats de l'analyse critiqueTable 2d note de bas de page b
HoldenRéférence 18
2018
Soins actifs Oui Faible Faible Extrapolation

Nombre d'études : Trois enquêtes épidémiologiques rapportent une levée prématurée des précautions contre la transmission par voie aérienne liée à des expositions.

Qualité des études : La qualité des deux études qui font état des données probantes primaires était de faible à moyenne.

Uniformité des résultats : Les deux études signalent la levée prématurée des précautions contre la transmission par voie aérienne. Dans un des cas, les précautions ont été levées avant l'analyse des expectorations. Dans l'autre cas, les précautions ont été abandonnées chez un patient toujours contagieux qui avait suivi un traitement efficace pendant 14 jours, mais qui présentait encore des symptômes.

Interprétation : Une étude fournit des données probantes directes concernant un résultat négatif au frottis d'échantillons d'expectorations manquant. L'autre étude fournit des données probantes extrapolées qui laissent entendre que la positivité au frottis d'expectorations n'a pas été prise en compte lors de la levée des précautions contre la transmission par voie aérienne, alors que l'achèvement du traitement a été le seul élément considéré pour la levée des précautions.

Possibilité de généralisation : Globalement, ces données probantes sont généralisables aux hôpitaux et aux milieux de soins de longue durée canadiens.

Fiabilité du corpus de données probantes : Faible.

JonssonRéférence 24
2013
Soins actifs Oui Faible Moyenne Directe
KanRéférence 40
2013
Soins actifs Oui S.o. S.o. Extrapolation
Globalement - - Faible Faible Extrapolation

Abréviations :

S.o. = sans objet

Notes de bas de page :

Table 2d note de bas de page a

Ce corpus de données probantes soutient les recommandations du chapitre 14 concernant la reconnaissance des personnes atteintes de TB respiratoire dans les milieux de soins.

Retour à la table 2d note de bas de page a

Table 2d note de bas de page b

L'évaluation de la qualité de l'ensemble du corpus de données probantes disponibles pour des recommandations particulières a été réalisée à l'aide de la trousse d'outils de l'évaluation critique de l'Agence de la santé publique du Canada. Moralejo D, Ogunremi T, Dunn K. Trousse d'outils de l'évaluation critique pour l'évaluation de plusieurs types de données probantes. Relevé des maladies transmissibles au Canada. 2017; 43(9):199-205. https://doi.org/10.14745/ccdr.v43i09a02f

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