Chapitre 11 des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse : La recherche des contacts et la gestion des éclosions de tuberculose

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Auteurs et affiliations

Elizabeth Rea; Tuberculosis Program, Toronto Public Health, Toronto, Ontario, Canada; Dalla Lana School of Public Health, University of Toronto, Toronto, Ontario, Canada

Jessika Huard; Direction régionale de santé publique, Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-sud-de-l'Île-de-Montréal, Montréal, Québec, Canada; Nunavik Regional Board of Health and Social Services, Public Health, Kuujjuaq, Québec, Canada

Robyn Lee; Dalla Lana School of Public Health, University of Toronto, Toronto, Ontario, Canada; Nunavik Regional Board of Health and Social Services, Public Health, Kuujjuaq, Québec, Canada

Points clés

1. Introduction

La recherche des contacts et le suivi clinique des personnes infectées ou atteintes de la maladie active constituent des éléments essentiels des programmes de lutte antituberculeuse au Canada et du cadre de l'OMS pour l'élimination de la tuberculose (TB) dans les pays où le nombre de cas est faible par rapport à sa population.Référence 1Référence 2Référence 3 Plusieurs études ont démontré que les recherches de contacts auxquelles était intégré le traitement des cas actifs identifiés et des contacts atteints d'une infection tuberculeuse latente (ITL) étaient rentablesRéférence 4; dans les études de modélisation, la recherche de contacts familiaux et le suivi du traitement contre l'ITL pourraient contribuer à une baisse de l'ordre de 18 à 27 % de l'incidence de la TB active sur une période de 5 à 15 ans, comparativement à l'absence de recherche et de suivi des contacts.Référence 5Référence 6

La TB active est une maladie à déclaration obligatoire dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada. L'une des raisons de cette obligation est de s'assurer que la recherche des contacts s'effectue rapidement et de façon organisée et concertée. Les programmes nord-américains de lutte antituberculeuse décèlent un nombre médian de quatre contacts étroits (six en moyenne) pour chaque cas de TB active.Référence 7Référence 8 La majorité des enfants nés au Canada atteints de TB ont été exposés de façon étroite à la maladie, ce qui souligne l'importance de la recherche des contacts, particulièrement au sein du ménage.Référence 9

La recherche des contacts exige beaucoup de temps, d'expertise et de coordination. Ce sont les autorités de la santé publique/lutte antituberculeuse qui sont le mieux à même de s'en charger, en collaboration avec les médecins traitants et d'autres fournisseurs de soins. L'anxiété, la stigmatisation et le manque de connaissances au sujet de la TB parmi les personnes exposées peuvent être des problèmes majeurs. Par ailleurs, il est important de fournir de l'information claire, crédible et uniforme sur la TB et le plan clinique de suivi des contacts s'avère essentiel.

1.1. Glossaire

Se référer à l'Annexe A : Glossaire.

2. Objectifs de la recherche des contacts

La recherche des contacts comporte trois objectifs principaux. Classés par ordre de priorité, les voici :

  1. Identifier les cas secondaires de TB active et amorcer leur traitement. Généralement, de 1 à 2 % des personnes qui ont eu un contact étroit sont atteintes de TB active au moment de la recherche des contacts; la proportion est d'environ 3,3 % pour les patients qui ont obtenu un frottis positif à la TB pulmonaire.Référence 7Référence 10 L'identification et le traitement précoces réduisent les risques de morbidité et de mortalité liés à la tuberculose chez ces personnes et diminuent rapidement le risque de transmission ultérieure à d'autres personnes. Cet objectif est particulièrement critique pour les contacts qui sont vulnérables à une progression rapide s'ils sont infectés, comme les enfants de moins de 5 ans ou les personnes considérablement immunosupprimées.Référence 9Référence 11
  2. Identifier et traiter le cas source infecté si le cas index a moins de 5 ans. La tuberculose chez un jeune enfant (pulmonaire ou extrapulmonaire) est un événement sentinelle. Plus l'enfant est jeune, plus il est probable que cela reflète une transmission récente, généralement provenant d'un adolescent ou d'un adulte non diagnostiqué dans le ménage, ou d'un autre soignant proche de l'enfant (se référer au Chapitre 9 : La tuberculose de l'enfant).Référence 9Référence 12Référence 13 La recherche du cas source (aussi appelée recherche de contacts inversée) devrait être effectuée lorsque des maladies tuberculeuses sont diagnostiquées chez tout enfant de moins de 5 ans.Référence 14Référence 15 La recherche du cas source devrait également être effectuée lorsqu'un groupe de virages tuberculiniques a été découvert dans un cadre institutionnel sans cas source connu, et cette recherche peut être envisagée lorsque des patients sont atteints de TB pleurale si les ressources du programme de lutte antituberculeuse le permettent.Référence 16 Cependant, les recherches du cas source sont généralement très peu concluantes; même chez les patients de moins de 5 ans, on réussit à identifier le cas source dans moins de la moitié des recherches effectuées.Référence 12 La recherche du cas source n'est pas conseillée chez les personnes de tout âge atteintes d'une infection tuberculeuse latente trouvée lors d'un dépistage de routine.
  3. Identifier les contacts atteints d'une ITL afin de leur offrir un traitement préventif. Sans traitement, environ 5 % des contacts récemment infectés contracteront une TB active dans les deux ans suivant l'exposition. Ainsi, un programme efficace de recherche et de suivi des contacts peut réduire le taux de morbidité et de mortalité parmi les contacts infectés et, avec le temps, peut contribuer de manière substantielle à l'élimination de la TB.

3. Principes de la recherche des contacts

3.1. Classement par ordre de priorité

Il s'agit là du principe le plus important. Il est recommandé d'établir un ordre de priorité lors de la recherche des contacts selon la contagiosité du cas source, l'ampleur de l'exposition et la vulnérabilité immunitaire des personnes exposées. Cette démarche permettra au programme de lutte antituberculeuse de concentrer ses efforts sur les contacts les plus à risque.

3.2. Mise en route rapide de la recherche des contacts

Dès réception d'une notification concernant un nouveau diagnostic de TB, l'autorité de santé publique devrait s'assurer que tous les examens médicaux servant à confirmer le diagnostic et à déterminer le degré de contagiosité sont en cours, et que le patient est en isolement à domicile ou a été placé dans une chambre d'isolement des infections aéroportées à l'hôpital. Une fois que la tuberculose pulmonaire/laryngée est confirmée (par GeneXpert ou un autre test d'amplification des acides nucléiques, par un frottis positif dans les régions avec peu d'infection à mycobactérie non tuberculeuse ou par une culture positive), ou si les soupçons cliniques sont suffisamment forts pour que le traitement antituberculeux soit entrepris avant la confirmation microbiologique du laboratoire, alors la recherche des contacts familiaux et autres contacts du groupe de priorité élevée devrait débuter rapidement, en particulier chez tout enfant de moins de 5 ans et les personnes immunosupprimées (se référer au Chapitre 2 : La pathogenèse et la transmission de la tuberculose et au Chapitre 3 : Le diagnostic de la tuberculose active et de la tuberculose pharmacorésistante). La recherche des contacts au-delà du groupe de priorité élevée (voir ci-dessous) ne devrait débuter qu'après la confirmation microbiologique du diagnostic.

Énoncé des bonnes pratiques :

3.3. Évaluation du risque de transmission

L'évaluation du risque de transmission vise à déterminer le degré de contagiosité du cas, la durée de la période de contagiosité, la proximité au cas et les caractéristiques de l'espace où l'exposition au cas a eu lieu. Les facteurs associés à la transmission de la TB sont décrits en détail au Chapitre 2 : La pathogenèse et la transmission de la tuberculose.

3.3.1. Contagiosité du cas index

Le principal facteur qui détermine l'étendue de la recherche initiale des contacts est le degré de contagiosité du cas index.Référence 17 À quelques exceptions près, seuls les adolescents et les adultes atteints de TB pulmonaire et laryngée sont contagieux et nécessitent qu'une recherche des contacts soit entreprise (se référer également au Chapitre 2 : La pathogenèse et la transmission de la tuberculose et le Chapitre 9 : La tuberculose de l'enfant). Référence 14Référence 18 La TB pleurale devrait vraisemblablement comporter une atteinte pulmonaire, jusqu'à ce que les résultats du frottis l'excluent. Le résultat de l'analyse des expectorations par frottis est l'indicateur le plus fiable de la contagiosité; le « pire » résultat (le plus fortement positif) est employé pour évaluer la contagiosité.Référence 19Référence 20 La contagiosité des cas de TB pharmacorésistantsRéférence 10 ou de coinfection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) devrait être évaluée selon les critères habituels.

Figure 1. Calendrier de la recherche des contacts
Figure 1. La version textuelle suit.
Figure 1 : Texte descriptif

Cet organigramme décrit les délais pour l'enquête de recherche de contacts.

  • Le cas de tuberculose doit être déclaré dans les 48 heures suivant le diagnostic. Le médecin traitant et le laboratoire doivent informer l'autorité de santé publique compétente qu'une personne vient de recevoir un diagnostic de tuberculose dans les 48 heures suivant le diagnostic.
  • L'enquête doit avoir lieu dans les 24 heures subséquentes. Une fois informée d'un nouveau diagnostic de tuberculose, l'autorité de santé publique doit, dans les 24 heures, amorcer une interaction avec le patient et/ou le fournisseur de soins de santé afin d'assurer un isolement respiratoire adéquat, fournir des renseignements de base sur la tuberculose et toute aide urgente, identifier les contacts familiaux et aiguiller toute personne malade vers une évaluation immédiate.
  • L'entretien de recherche de contacts doit être effectué dans les 1 à 3 jours suivants. Le premier entretien de recherche de contacts doit être effectué dans les 3 jours pour retracer tous les contacts et repérer rapidement les contacts de priorité élevée. Une visite à domicile doit être envisagée.
  • Le dépistage des contacts de priorité élevée commence dans les 1 à 7 jours suivants. L'évaluation clinique des contacts de priorité élevée doit commencer dans les 7 jours civils suivant la désignation d'une personne comme contact.
  • Le dépistage des contacts de priorité élevée doit s'effectuer au cours des 30 jours suivants. La première évaluation clinique des contacts de priorité élevée doit être effectuée dans les 4 semaines suivant la désignation.

3.3.2. Période probable de contagiosité

Il n'existe aucune preuve épidémiologique claire au sujet du moment de l'apparition de la contagiosité. La TB pulmonaire est généralement considérée comme contagieuse au début de la toux (ou de l'aggravation d'une toux initiale); ces symptômes devraient signaler la période prioritaire pour la recherche des contacts. S'il n'y a pas de toux et qu'aucun autre symptôme respiratoire n'est signalé, on peut se fonder sur le moment d'apparition d'autres symptômes attribuables à la TB pour estimer le début de la contagiosité. En pratique, cependant, il est souvent difficile de savoir avec certitude à quel moment sont apparus les symptômes.

Selon les opinions d'experts, le Centre d'épidémiologie des États-Unis (US Centers for Disease Control and Prevention - CDC)Référence 14 recommande de fixer le début de la période de contagiosité des cas de TB à frottis positif ou symptomatiques à 3 mois avant l'apparition des symptômes respiratoires ou la détection du premier signe positif compatible avec une TB, selon la première de ces deux éventualités. On devrait fixer le début de la période de contagiosité dans les cas de TB asymptomatique et non cavitaire à frottis négatif à 4 semaines avant la détection du premier signe positif compatible avec une TB.

Aux fins de la recherche des contacts, la période de contagiosité se termine effectivement lorsque le cas index est placé en isolement (que ce soit avant ou après le diagnostic, qu'il se retrouve à domicile et sans contacts, lors de l'admission de façon formelle à une chambre d'isolement des infections aéroportées à l'hôpital) ou qu'il n'est plus contagieux suite à un traitement antituberculeux, selon la première de ces deux éventualités. Voir également Annexe B : Examen et recommandations sur la fin de l'isolement.

3.3.3. Degré d'exposition au cas index : durée et proximité

Les membres familiaux sont toujours les plus à risque d'être infectés, même par les cas index à frottis négatif, puisqu'ils entretiennent des contacts étroits sur de longues périodes.Référence 10Référence 11Référence 20Référence 21Référence 22Référence 23Référence 24 Au-delà de ce groupe, tellement de variables entrent en jeu dans la transmission de la TB qu'il est difficile de quantifier la durée exacte d'exposition qui constitue un risque significatif, et chaque cas doit être évalué en fonction de ses propres caractéristiques.Référence 20Référence 22Référence 23Référence 25Référence 26 En théorie, aucune quantité d'exposition à un cas contagieux de TB n'est absolument sans risque; en pratique, la quasi-totalité de la transmission se produit par des contacts étroits, prolongés ou répétés pendant des jours ou des mois.

Ce n'est pas l'étroitesse du contact social avec la personne atteinte de TB qui importe le plus, mais plutôt le temps passé à respirer le même air. Par exemple, le personnel informatique peut déclarer travailler très étroitement avec les membres de l'équipe, mais en réalité ils passent peu de temps ensemble à respirer le même air si leur travail est principalement effectué à distance, tandis qu'une personne qui a une interaction minimale avec le cas de TB, mais qui travaille au bureau voisin, est beaucoup plus à risque d'être exposé. Parmi les membres du ménage, ceux qui partagent une chambre avec le cas de TB sont plus à risque, indépendamment des autres facteurs d'exposition.Référence 20

À titre d'exemple, selon les résultats de deux grandes études nord-américaines (chacune comptant plus de 3 000 contacts), on a établi comme seuil raisonnable de 120 à 250 heures cumulatives d'exposition pour entreprendre la recherche des contacts.Référence 20Référence 25 Une autre étude a révélé que les contacts atteints d'une ITL avaient passé en moyenne 321 heures cumulatives d'exposition étroite au cas index, comparativement à 211 heures pour les contacts non infectés.Référence 23 En milieu scolaire, ce sont généralement les élèves qui partagent des classes avec une personne contagieuse qui sont à risque; en cohérence avec l'étroitesse des interactions, les écoliers sont plus susceptibles d'être infectés par un camarade de classe atteint de TB que par un enseignant atteint de TB.Référence 27Référence 28Référence 29Référence 30Référence 31 Deux études scandinaves ont documenté un risque minimal de transmission aux enfants en garderie lorsqu'on a observé moins de 18 à 24 heures cumulatives d'exposition à des cas adultes de TB cavitaire et à frottis positif chez les soignants.Référence 32Référence 33 Une étude sur la transmission dans un refuge pour sans-abris au Canada a suggéré que 5 nuits (cumulatives) d'exposition à un cas de TB cavitaire et à frottis positif se trouvant dans la même pièce représentaient le seuil de risque pragmatique pour entreprendre la recherche des contacts.Référence 34 À titre d'exemple extrême, lors d'une recherche sur une éclosion étendue de manière progressive parmi des étudiants universitaires exposés à un cas index atteint de TB laryngée et pulmonaire cavitaire, le risque d'infection par heure d'exposition en classe était supérieur à 1 % dans plusieurs classes partagées; certains contacts ont été infectés après seulement 3 à 4 heures d'exposition par semaine au cours de la période contagieuse.Référence 35 Plus rarement, des enfants de moins de 5 ans ont été infectés après une exposition extrêmement courte (<30 minutes) lorsqu'ils partageaient le même petit espace avec un adulte hautement contagieux.Référence 36

3.3.4. Caractéristiques de l'espace où l'exposition s'est produite

La taille de la pièce et la ventilation où l'exposition s'est produite (par exemple, les grandes cafétérias ou les salles de conférence par contraste avec les petites salles de séminaire) peuvent réduire ou faciliter la transmission : l'exposition dans des espaces exigus et mal ventilés peut conduire à une transmission beaucoup plus rapide. Une évaluation formelle de la ventilation n'est généralement pas nécessaire. Cependant, dans les hôpitaux, où les taux de ventilation peuvent varier considérablement, il pourrait être possible de prendre des dispositions pour que le personnel de l'établissement puisse mesurer les échanges d'air toutes les heures dans les zones d'exposition. Les risques d'exposition dans les zones où la ventilation est faible peuvent être priorisés, tandis que celles où la ventilation est très élevée présentent un risque beaucoup plus faible en dehors des procédures d'aérosolisation non protégées (se référer au Chapitre 14 : La prévention et la lutte contre la transmission de la tuberculose dans les milieux de soins de santé). Fumer du tabac ou d'autres substances en présence d'autres personnes augmente le risque de transmission, en particulier dans les espaces confinés.Référence 37Référence 38Référence 39Référence 40Référence 41 On estime que la transmission de la TB se produit rarement à l'extérieur, mais on l'a parfois documentée dans des groupes qui fument régulièrement ensemble.Référence 42

La Figure 2 illustre la conjonction du temps, de la proximité et des caractéristiques du même air respiré pour évaluer le risque d'exposition. Dans cet exemple d'exposition dans un bureau ouvert, la durée d'exposition au cas contagieux était relativement longue, mais s'est produite dans un grand espace bien ventilé. Un collègue dont le bureau est très proche est exposé à un risque de transmission plus élevé que d'autres personnes assises plus loin.

Figure 2. Évaluation du risque d'exposition : temps, proximité et caractéristiques du même air respiré
Figure 2. La version textuelle suit.
Figure 2 : Texte descriptif

Le graphique suivant montre la nécessité de tenir compte du temps, de la proximité et des caractéristiques du même air respiré pour évaluer le risque d'exposition.

  • Les espaces confinés et une mauvaise ventilation augmentent le risque de transmission.
  • La proximité physique augmente le risque de transmission.
  • Plus de temps passé à respirer le même air augmente le risque de transmission.

3.4. Entrevue visant à identifier les contacts

L'entrevue d'un cas contagieux de TB pour la recherche des contacts est l'une des parties les plus importantes de l'enquête. Elle nécessite d'excellentes aptitudes et réussit le mieux lorsqu'elle est menée par du personnel qui connaît bien (grâce à sa formation ou à son expérience) les techniques d'entrevue en santé publique, y compris les entretiens motivationnels, et qui sont familiers avec les tissus sociaux de la région où l'entrevue se déroule.Référence 43Référence 44Référence 45Référence 46 La première entrevue peut aussi donner l'impulsion requise pour l'observance de longue durée du traitement antituberculeux et devrait être considérée comme partie intégrante des soins de la TB pour le patient. Comme la plupart des cas de TB au Canada sont nés dans un pays où l'incidence de la tuberculose est élevée ou dans une communauté des Premières Nations ou une communauté inuite (se référer au Chapitre 1 : L'épidémiologie de la tuberculose au Canada), la langue et les perceptions culturelles au sujet de la TB, des stigmates entourant la TB et de la santé revêtent une grande importance pour instaurer la confiance et les bonnes relations pour que le cas divulgue toute l'information qu'il possède.Référence 44Référence 47 Il est souhaitable de mener l'entrevue dans la langue que le patient connaît le mieux et, à ce titre, il est possible de recourir aux services d'un interprète professionnel ou d'une tierce partie objective (et non à un membre de la famille). Idéalement, l'entrevue devrait se faire face à face et en privé.

La confidentialité des recherches de contacts devrait être soulignée, mais il convient de noter que la législation peut autoriser ou exiger la divulgation d'informations sur le diagnostic du cas à des personnes spécifiques (y compris les autorités de santé publique). Par exemple, il se peut qu'il faille partager certaines informations en toute confidentialité avec des personnes sélectionnées (p. ex., un directeur d'école) afin d'identifier ou de pouvoir rejoindre les contacts et de s'assurer qu'ils obtiennent eux aussi le suivi médical dont ils ont besoin.

Il est préférable de réaliser l'entrevue en deux séances ou plus, à une semaine ou plus d'intervalle : le patient se sentira plus à l'aise avec le personnel des services de santé publique et le stress et l'anxiété qu'il vivait au moment du diagnostic se seront atténués. Les patients peuvent trouver utile de regarder les listes de contacts sur leur téléphone, les médias sociaux ou les calendriers comme aide-mémoire. Des entrevues supplémentaires ou par personne interposée avec la famille, des amis proches ou des superviseurs du travail, etc. (idéalement avec la permission du patient) peuvent être utiles si le patient est incapable ou refuse de participer à l'entrevue. Il convient d'interroger tous les patients systématiquement sur les endroits où ils passent du temps régulièrement, ainsi que sur les noms précis des contacts étroits qu'ils ont eus. La recherche des contacts basée sur le lieu est le pilier de l'analyse des réseaux sociaux présentée ci-dessous; il est particulièrement important lorsqu'un cas très contagieux ne peut pas (ou ne veut pas) nommer des contacts précis dans les lieux où il passe du temps.Référence 48Référence 49Référence 50Référence 51 Le dépistage basé sur le lieu inclura inévitablement certaines personnes non exposées, mais peut être le seul moyen de rejoindre des contacts à risque dans ces lieux.

Au cours de toutes les entrevues visant à identifier les contacts, les renseignements suivants devraient être recueillis :

Une visite à domicile pour évaluer l'endroit constitue une pratique exemplaire, même si la première entrevue a lieu à l'hôpital. Elle vise entre autres à déterminer si l'isolement à domicile est possible, à identifier d'autres contacts familiaux et à déceler tout problème social ou pratique qui pourrait avoir une incidence sur l'observance du traitement. La visite de l'école ou du lieu de travail et d'autres endroits où une exposition a eu lieu peut aussi être très utile pour la prise de décisions concernant la recherche des contacts (pour évaluer les caractéristiques de l'endroit telles que la taille, la configuration, l'utilisation de l'espace et la ventilation; une entrevue avec un superviseur direct peut aider à identifier les contacts possibles).Référence 52 La discrétion est importante, car une visite sur place peut précipiter de l'anxiété inutilement ou entraîner une rupture de la confidentialité et avoir des répercussions sur le cas. À cet égard, il est souhaitable d'organiser la visite directement avec un dirigeant, par exemple le directeur de l'école, le gestionnaire de division ou le gestionnaire de la santé au travail, et de lui indiquer à quel point il est important de préserver le plus possible la confidentialité (se référer au Dépistage sur place, dans les sections suivantes).

4. Recherche systématique et organisée des contacts

4.1. Classement des contacts par ordre de priorité

Les priorités recommandées pour la première recherche sur les contacts sont décrites ci-dessous. Il s'agit de lignes directrices : il importe toujours de tenir compte des circonstances particulières, de travailler en s'appuyant sur les principes majeurs de la transmission de la TB et de réévaluer la démarche en fonction des résultats dès qu'ils sont disponibles. Se référer à l'Annexe 1 pour un exemple d'outil structuré axé sur les risques pour orienter la première recherche des contacts.

Les contacts peuvent être classés en ordre de priorité selon les groupes de priorité élevée, moyenne ou faible :

Comme le montre la Figure 3, pour les cas index à frottis positif ou atteints d'une TB cavitaire, la première recherche des contacts doit inclure ceux des groupes de priorité élevée et moyenne. Pour les cas index à frottis négatif, la première recherche des contacts doit inclure uniquement les contacts de priorité élevée; la recherche ne doit être élargie aux contacts de priorité moyenne que s'il existe des preuves de transmission parmi les contacts plus étroits.

Figure 3. Portée de la première recherche des contacts
Figure 3. La version textuelle suit.
Figure 3 : Texte descriptif

Ce graphique montre la portée de la première enquête de recherche de contacts, où les contacts sont classés comme étant de priorité élevée, moyenne ou faible. Pour les patients index avec une TB à frottis positif et/ou cavitaire, la première enquête de recherche de contacts doit inclure les contacts de priorité élevée et moyenne. Pour les patients index avec une TB non cavitaire à frottis négatif, la première enquête de recherche de contacts doit inclure uniquement les contacts de priorité élevée.

Il faut toujours tenir compte des circonstances particulières à chaque cas (se référer à la section Évaluation des risques). Par exemple, une réunion d'un groupe de chorale une fois par semaine dans laquelle les membres chantent ensemble à l'intérieur peut présenter un risque important,Référence 53 tandis qu'une partie régulière de soccer en plein air présente généralement peu de risque.

L'élargissement de la recherche aux contacts de priorité faible ne devrait être entrepris que s'il existe des preuves claires de transmission dans la première recherche, et en suivant un modèle de cercle concentrique par lequel le groupe suivant est sélectionné en fonction de l'étroitesse du contact avec le cas (se référer à la section sur l'Élargissement de la recherche des contacts).

4.2. Démarche normative pour le dépistage et l'évaluation clinique des contacts

L'évaluation clinique, le dépistage et le suivi de la TB devraient être effectués conformément aux pratiques normatives, et les programmes de lutte antituberculeuse devraient clairement indiquer les services d'intervention clinique pour orienter les contacts vers les ressources pertinentes (se référer au Chapitre 4 : Le diagnostic de l'infection tuberculeuse et au Chapitre 9 : La tuberculose de l'enfant). Les taux de participation au dépistage de la TB pourraient être plus élevés si celui-ci est effectué directement par le personnel du programme de lutte antituberculeuse, à domicile/au site d'exposition ou à la clinique de TB.

Tous les contacts identifiés qui ne présentent aucun symptôme de TB et qui n'ont pas déjà été déclarés positifs à un test cutané à la tuberculine (TCT) ou à un test de libération d'interféron gamma (TLIG) devraient être évalués pour une ITL. Les résultats devraient être interprétés indépendamment du statut vaccinal par le bacille de Calmette-Guérin (BCG) du contact. De même, pour les personnes dont le tout premier TCT ou TLIG est effectué en raison de la recherche des contacts, un résultat positif pourrait refléter une infection dans le passé (dans un lieu éloigné) plutôt que par le cas récent. Néanmoins, en raison du risque associé à une exposition récente et pour la gestion clinique et de la santé publique, le résultat positif doit être interprété comme une infection récente (se référer également au Chapitre 4 : Le diagnostic de l'infection tuberculeuse). Si on choisit un TCT comme test de dépistage de l'ITL, les contacts de priorité élevée devraient idéalement être soumis à deux TCT : le premier immédiatement et le deuxième au moins 8 semaines après le dernier jour d'exposition pour qu'on puisse déceler un virage. Si on choisit un TLIG comme test de dépistage de l'ITL, les contacts devraient être soumis à un seul test 8 semaines après le dernier jour d'exposition.

Dans de nombreux milieux d'exposition de priorité moyenne, il est plus pratique d'effectuer une seule série de dépistages 8 semaines après le dernier jour d'exposition. Les taux de participation aux dépistages, en particulier des contacts non familiaux, diminuent considérablement entre le premier et le deuxième à mesure que le niveau initial d'anxiété s'atténue; jusqu'à 50 % de ceux dont le premier TCT était négatif ont été perdus lors du suivi.Référence 54 Aussi, plus le temps s'écoule avant le premier test, moins il est probable que les virages soient détectables puisque les résultats au dépistage TCT de nombreux contacts infectés ont possiblement déjà viré au positif. Ainsi, s'il n'est pas possible d'organiser un premier dépistage dans les 4 semaines après le dernier jour d'exposition et que la perte de cas lors du suivi est minimisée, il est généralement plus efficace de faire un seul dépistage après 8 semaines. Dans le cas des populations comptant de nombreuses personnes ayant déjà été exposées à la TB ou vaccinées par le BCG (p. ex. les immigrants originaires d'un pays à forte incidence), on évite ainsi les faux virages au TCT attribuables à un effet de rappel. Dans les rares cas où des contacts de faible priorité sont examinés, nous suggérons un seul test au moins 8 semaines après le dernier jour d'exposition.

Un TCT en deux étapes (deux TCT effectués à une semaine d'intervalle) n'est pas l'équivalent d'un premier TCT suivi d'un deuxième 8 semaines après le dernier jour d'exposition. Les TCT en deux étapes ne conviennent pas aux fins des recherches des contacts (se référer au Chapitre 4 : Le diagnostic de l'infection tuberculeuse).

4.3. Recherche des contacts dans des milieux spéciaux

Se référer également au Chapitre 12 : Guide d'introduction aux soins antituberculeux chez les peuples autochtones et au Chapitre 14 : La prévention et la lutte contre la transmission de la tuberculose dans les milieux de soins de santé.

4.3.1. Les milieux collectifs et le dépistage en fonction du lieu

Le dépistage des contacts de priorité moyenne dans les écoles, les lieux de travail, les hôpitaux, les établissements correctionnels, les refuges et autres milieux collectifs est généralement effectué de la manière la plus efficiente et la plus efficace sur place, en particulier si le nombre de contacts identifiés est élevé. Il est cependant essentiel de se coordonner avec la direction du site et d'être très organisé (se référer à l'Annexe 2 pour la démarche recommandée).

Si la recherche des contacts n'est pas menée de façon systématique et en fonction du risque, on peut se retrouver avec des centaines de « contacts » dont l'exposition est limitée ou inconnue et obtenir des taux de participation très décevants. Il y a souvent des pressions pour lancer une recherche généralisée des contacts dès le début (par exemple, dans l'ensemble d'une école, y compris parmi de nombreux contacts de priorité faible). Toutefois, si le dépistage est effectué au hasard et sans tenir compte des paramètres d'exposition, l'interprétation des résultats sera extrêmement difficile. À moins qu'une personne ait obtenu un résultat antérieur documenté au TCT ou au TLIG, il est généralement impossible de faire la distinction entre une infection nouvelle et une infection contractée dans le passé, dans le contexte de la recherche des contacts. Les contacts dont l'exposition est minimale peuvent être considérés à tort comme ayant été infectés récemment, et la recherche peut être élargie encore davantage.

L'anxiété peut être minimisée en limitant le délai entre le contact avec le site et la réalisation des tests, en veillant à ce que les personnes clés sur le site obtiennent la même information en même temps et en organisant des séances éducatives générales sur la TB et le plan de la recherche. La communication de l'ensemble du personnel qui participe à l'enquête doit être claire, crédible et cohérente, en particulier quant au niveau réel de risque et au plan de suivi clinique.

4.3.2. Personnes touchées par le sans-abrisme

Les cas atteints de TB qui sont sans abri ou les personnes mal logées peuvent également souffrir d'alcoolisme, de toxicomanie ou de troubles mentaux, ainsi que d'autres comorbidités médicales.Référence 55Référence 56 Ils ont souvent un accès insuffisant aux soins de santé, ce qui entraîne un diagnostic tardif de TB, une aggravation de la maladie ou une contagiosité prolongée; par conséquent, un grand nombre de contacts doivent être examinés.Référence 57Référence 58Référence 59 De nombreux refuges pour sans-abris et maisons de chambres (hôtels à une chambre) sont surpeuplés et ont une mauvaise ventilation, ce qui en fait des milieux à haut risque pour la transmission. Lorsque les taux de prévalence de base de la réactivité au TCT sont élevés, cela signifie également qu'un grand nombre de contacts devront être évalués de façon plus approfondie et peut-être recevoir un traitement contre l'ITL.

Il peut s'avérer difficile de recueillir des coordonnées auprès de personnes sans abri ou gravement dépendantes, en raison de troubles de mémoire, de manque de confiance et de priorités concurrentes; les contacts peuvent être difficiles à trouver et leur taux de participation au dépistage de la TB peut être faible. Ces défis seront plus facilement gérables du moment que l'on reconnaît que ces cas ne sont pas conformes à la pratique normale. Il est préférable d'accorder la priorité aux efforts sur le risque et l'impact, d'assurer des soins axés sur la personne et de collaborer avec les partenaires dans le secteur des services aux sans-abris et personnes mal logées en lui attribuant les ressources adéquates.Référence 60 Il est généralement plus productif d'essayer d'identifier des amis particulièrement proches ou des compagnons de chambre à long terme par leur nom, et de se concentrer sur la recherche des contacts de priorité moyenne en fonction du lieu.Référence 61Référence 62Référence 63 Les sans-abris peuvent être très mobiles, et l'exposition peut se produire à de nombreux endroits. Les refuges peuvent avoir des registres des lits qui pourraient servir à identifier les compagnons de chambre; dans les dortoirs, les contacts prioritaires devraient être ceux qui ont passé le plus de nuits avec le cas et ont dormi le plus près de lui.Référence 34Référence 64 Il faudrait également poser des questions au sujet du temps passé dans les centres d'accueil ou les soupes populaires offrant des services aux sans-abris et personnes mal logées (centres de jour), les bibliothèques, les bars, les bâtiments désaffectés servant de lieu pour tenir des fêtes, les parcs, etc. Les employés des refuges et des organismes de services sociaux, ainsi que les amis proches ou la famille du cas pourraient connaître ses habitudes quotidiennes et ainsi déterminer des contacts étroits précis. Si les va-et-vient du cas ne sont pas connus pour une partie de la période de contagiosité, il pourrait valoir la peine de vérifier si le cas a pu être hospitalisé ou avoir séjourné dans un établissement correctionnel. Ceci pourrait révéler d'autres endroits où l'exposition s'est produite.

Il est souvent difficile pour les contacts sans abri de se soumettre au dépistage de la TB, à l'évaluation médicale et au traitement contre l'ITLRéférence 65. Les programmes de lutte antituberculeuse devraient accorder la priorité à la recherche de cas de TB active afin de réduire la transmission supplémentaire au sein de ce groupe à risque élevé, et inclure le dépistage des ITL si le programme est en mesure d'offrir aux personnes infectées des conseils, un suivi et un traitement. Le recours à du personnel de lutte antituberculeuse qui ne porte pas de jugement, qui soutient les sans-abris et qui utilise de façon judicieuse les incitatifs et les mesures facilitatrices, ainsi que les activités dans le but explicite de réduire les obstacles à la participation, pourraient augmenter les taux de participation au dépistage.Référence 66Référence 67 Il peut être possible de trouver des contacts « manquants » à l'aide de listes d'alerte confidentielles chez les principaux fournisseurs de services afin que, si ces personnes se présentent, les autorités de santé publique ou le personnel du programme de lutte puissent communiquer avec eux pour un suivi, bien qu'il soit essentiel que les organismes partenaires ne stigmatisent pas ces personnes.

Le dépistage sur le lieu de l'exposition ou en une seule séance réussira généralement mieux que les dispositions comportant des visites supplémentaires ou des déplacements (par exemple, le prélèvement d'expectorations ou un dispositif de radiographie thoracique portable dans une clinique de dépistage située au refuge; un centre multiservice dans une clinique antituberculeuse à l'hôpital).Référence 67Référence 68Référence 69Référence 70Référence 71 Parallèlement, le TLIG peut être préférable au TCT pour l'évaluation de l'ITL si le prélèvement sanguin peut être effectué sur place. Les deux tests exigent que les personnes se déplacent deux fois si l'objectif est d'amorcer le traitement contre l'ITL, mais le calendrier pour la deuxième visite n'est pas aussi contraignant pour le TLIG qu'il l'est pour l'interprétation d'un TCT. La participation active et les encouragements d'employés du refuge ou du programme de jour en qui les sans-abris ont confiance sont particulièrement utiles pendant les séances de dépistage. La persévérance et la flexibilité sont essentielles; une personne qui n'est pas disposée à collaborer une certaine journée peut l'être à un autre moment.

4.3.3. Contacts pendant le transport aérien et par d'autres moyens de transport

Le risque de transmission de la TB pendant les voyages en avion commercial est faible et la valeur du dépistage actif des contacts en avion est limitée.Référence 72 L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a néanmoins publié des lignes directrices indiquant les méthodes pour aviser certains contacts de cas contagieux de TB qui étaient sur le même avion que le cas lors d'un vol international d'au moins 8 heures dans les 3 derniers mois.Référence 73 Les rapports sur les cas de TB qui indiquent avoir fait un vol pendant qu'ils étaient contagieux devraient être présentés à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) par l'entremise du programme provincial/territorial de lutte antituberculeuse. Le formulaire de déclaration est disponible à la page web sur Tuberculose pour les professionnels de la santé de la Gouvernement du Canada.

Les quelques rapports publiés sur la recherche des contacts après l'exposition à la TB dans les autobus et les trains indiquent que la transmission est possible lors d'expositions quotidiennes répétées au cas contagieux, ou lors de voyages sur de longues distances ou de plusieurs jours.Référence 74 Une telle transmission semble rare, le cas devant être extrêmement contagieux et les conditions environnementales devant être particulières (p. ex. long trajet quotidien dans un autobus scolaire bondé en hiver dont les fenêtres sont fermées et l'air non recyclé.Référence 75 Les trajets en taxi pour les déplacements locaux n'ont pas été associés à la transmission.Référence 76 Aucune preuve ne démontre l'utilité de la recherche des contacts après une exposition dans un moyen de transport public local, vu notamment les difficultés logistiques et la grande inefficacité de la recherche dans de telles circonstances.Référence 77

4.3.4. Contact pendant un séjour ou un voyage dans un pays où l'incidence de la TB est élevée

Ce sujet est couvert au Chapitre 13 : La surveillance de la tuberculose et le dépistage et le traitement de l'infection tuberculeuse chez les migrants.

4.4. Expansion de la recherche des contacts

La recherche des contacts est itérative; les responsables du programme de lutte antituberculeuse des autorités de santé publique devraient examiner les résultats de chaque recherche dès qu'ils sont connus, car ils permettront de déterminer s'il y a lieu d'élargir la recherche ou de consacrer plus d'efforts à des interventions supplémentaires. On considère qu'il y a eu une transmission récente si un cas secondaire de TB active est découvert parmi les contacts, s'il y a eu virage clair au TCT parmi les contacts, si le taux de prévalence d'un résultat au TCT ≥ 10 mm parmi les contacts est nettement plus élevé que prévu (p. ex. 60 % parmi les contacts lorsque le taux de prévalence attendu est de 40 %) ou si un enfant de moins de 5 ans est infecté (sans qu'il existe une autre source probable). Voir l'Annexe 3 pour un tableau de la prévalence des ITL dans divers groupes de la population canadienne. L'un des défis fondamentaux est que la transmission peut être très difficile à évaluer lorsque le taux de base de la positivité au TCT est inconnu ou élevé. C'est souvent le cas au Canada, où la majorité des cas de TB – et bon nombre de leurs contacts étroits – sont nés à l'étranger et originaires de pays où l'incidence de la TB est élevée; il en va de même dans les communautés autochtones ayant des taux élevés de TB. Ainsi, les contacts nés au Canada qui ne font aucun voyage dans un pays à haut risque, en particulier les enfants, peuvent avoir les résultats les plus clairs pour évaluer la transmission, car il est moins probable qu'ils aient été préalablement exposés à la tuberculose (se référer au Chapitre 4 : Le diagnostic de l'infection tuberculeuse).

Lorsqu'il y a des signes de transmission, la recherche des contacts devrait d'abord viser tous les contacts de priorité élevée qui n'ont pas encore été évalués et ensuite les contacts de priorité moyenne, si ce n'est pas déjà fait. Un génotypage/séquençage du génome entier devrait être demandé pour qu'on puisse comparer le cas index et les cas secondaires, mais la poursuite de la recherche des contacts ne devrait pas être retardée en l'attente des résultats de ces tests. L'expansion de la recherche aux contacts de priorité faible dont le prochain niveau d'exposition est le plus élevé ou aux jeunes enfants ou aux personnes immunosupprimées, selon la démarche du cercle concentrique, ne doit être envisagée que si une transmission récente est décelée chez des contacts de priorité moyenne.

Toute décision concernant l'expansion de la recherche à partir de l'ensemble initial de contacts devrait tenir compte de la probabilité de trouver des personnes infectées parmi les contacts moins exposés, et de la probabilité que ce groupe de contacts suive les recommandations de dépistage et de traitement contre l'ITL.Référence 7Référence 11Référence 20Référence 25 Les taux de participation ont tendance à être plus faibles chez les contacts moins proches, les contacts de cas moins contagieux et chez les adultes comparativement aux enfants.Référence 78Référence 79 Pour certains cas de TB, il se peut qu'il soit impossible d'identifier un groupe plausible des prochains contacts les plus exposés. Les personnes qui ne sont exposées que de façon transitoire ou occasionnelle (p. ex., celles qui fréquentent la même école ou le même lieu de travail, mais ne se trouvent pas dans la même salle de classe ou dans la même zone de travail; les clients dans un magasin dont un des employés est un cas) justifient rarement la recherche de contacts en l'absence d'une éclosion déclarée.Référence 80

5. Génotypage classique de la TB, séquençage du génome entier et analyse des réseaux sociaux : outils supplémentaires pour détecter la transmission et les éclosions

Les techniques suivantes sont des outils programmatiques essentiels pour la détection d'éclosions et l'intervention subséquente, ainsi que des données épidémiologiques standard de terrain.Référence 81Référence 82

Mycobacterial interspersed repetitive units : Variable Number Tandem Repeats (MIRU-VNTR) Le nombre de séquences répétées en tandem d'éléments génétiques appelés unités répétitives dispersées mycobactériennes est utilisé pour quantifier les répétitions décelées dans 24 régions du génome de Mycobacterium tuberculosis (M. tuberculosis) et cette information sert à générer un motif de signature. Si les analyses MIRU-VNTR révèlent des motifs d'isolats différents issus de deux personnes, cela signifie généralement qu'il n'y a pas eu de transmission, tandis que si les motifs sont les mêmes, cela peut soutenir l'hypothèse d'une transmission récente entre elles, laquelle peut ensuite être réfutée ou confirmée par l'examen épidémiologique. Cette technique peut également être utilisée pour aider à déterminer si une TB est récurrente ou s'il s'agit d'une nouvelle infection, et pour élucider si des échantillons ont possiblement été mélangés en laboratoire.

Séquençage du génome entier : Le séquençage du génome entier (SGE) fournit des informations sur près de 100 % du génome de M. tuberculosis. Des modifications d'une seule paire de bases, appelées polymorphismes mononucléotidiques (SNP), dans le génome de M. tuberculosis d'un patient peuvent être comparées à celles d'un autre patient pour aider à exclure l'hypothèse de la transmission, en appliquant un seuil spécifique de similarité, telle que mesurée dans les SNP. Au Canada, on a employé le procédé du SGE pour la première fois pour la tuberculose lors d'une éclosion en Colombie-Britannique il y a plus de dix ans.Référence 50 À l'aide du SGE, on a réussi à repérer deux concentrations de cas distinctes où il y avait transmission, tandis qu'une seule a été repérée avec la méthode MIRU-VNTR. Le SGE a depuis été appliqué dans divers milieux, y compris pour enquêter sur la transmission parmi les personnes sans abri à TorontoRéférence 83 et dans le nord du Canada.Référence 84Référence 85Référence 86Référence 87

À l'heure actuelle, la méthode MIRU-VNTR offre certains avantages par rapport au procédé SGE : le génotypage par MIRU est déjà employé dans le cadre de la surveillance de la santé publique au Canada; les laboratoires provinciaux et nationaux ont une vaste expérience avec cette méthode; les délais d'exécution pour obtenir les résultats des analyses sont relativement courts (2 à 4 semaines) et la plupart des équipes de santé publique sont expérimentées dans l'interprétation des résultats. Dans les régions où la diversité génétique de M. tuberculosis est élevée en raison de l'immigration et de l'importation de lignées de la bactérie provenant de partout dans le monde, comme les grands centres urbains canadiens, la méthode MIRU-VNTR peut être suffisante pour la surveillance de la transmission ou la discrimination entre la récurrence et la réinfection étant donné la forte probabilité de voir différentes lignées de M. tuberculosis. Cependant, dans de nombreuses communautés nordiques, la diversité génétique de M. tuberculosis est extrêmement faible, et tous les isolats issus du génotypage par MIRU-VNTR ont le même motif ou un motif très semblable, simplement parce que la souche concernée circule déjà dans cette population depuis des décennies. Par conséquent, la méthode MIRU-VNTR n'est pas utile pour discriminer la transmission récente de la réactivation ou pour différencier la récurrence de la réinfection dans ces milieux; il conviendra donc d'utiliser le procédé SGE.Référence 84Référence 87Référence 88 Pour évaluer la transmission de la TB, le SGE peut considérablement réduire la quantité de fausses concentrations de casRéférence 89 et est manifestement plus concordant avec les données épidémiologiques.Référence 90 Il a également été démontré qu'une meilleure visualisation pour discriminer la récurrence de la réinfection était possible grâce à la plus haute résolution du SGE.Référence 91Référence 92Référence 93 Cependant, il est important de souligner que l'interprétation des résultats nécessite toujours une confirmation épidémiologique, que ce soit par par la méthode MIRU-VNTR ou le procédé SGE.

Dans une éclosion, les isolats issus de tous les cas partagent le même motif de génotypage par MIRU-VNTR. Toutefois, l'utilisation du SGE permet de comprendre la transmission au sein de l'éclosion : particulièrement lors des éclosions de longue durée, les SNP individuels s'accumulent au fil du temps dans les bactéries de chaque cas. Le SGE permet de mieux identifier les cas sourcesRéférence 94 et les propagations rapidesRéférence 84Référence 86 et aide à discriminer les différentes chaînes ou divers sous-groupes de transmission.Référence 84Référence 86Référence 87 Les liens établis avec les données cliniques et épidémiologiques correspondantes peuvent ensuite être utilisés pour définir les facteurs de risque associés et éclairer des interventions ciblées. À des fins d'évaluation de programmes, le SGE peut s'avérer utile pour estimer la proportion de cas liés à une transmission récente par comparaison à ceux qui résultent d'une réactivation et la proportion de récurrences par comparaison aux réinfections; ce procédé permet également de connaître les répercussions des interventions à l'échelle communautaire sur la transmission.Référence 84Référence 92Référence 93Référence 95Référence 131

Compte tenu des avantages précités, le SGE est aujourd'hui reconnu comme la référence pour repérer la transmission de la TB et discriminer les récurrences des réinfections. Au cours des dernières années, un certain nombre de juridictions ont adopté ce procédé et l'utilisent pour leurs programmes de surveillance de la TB, y compris le Royaume-Uni,Référence 96 les États-Unis,Référence 97 les Pays-BasRéférence 98 et l'état de Victoria en Australie (Dr Gonçalves da Silva, communication personnelle). Cependant, les laboratoires de diagnostic de la TB au Canada n'ont pas encore largement adopté le SGE et utilisent toujours la méthode MIRU-VNTR en raison de préoccupations quant aux coûts à prévoir pour la transition vers ce procédé, à la nécessité d'aménager les infrastructures bio-informatiques pour l'exploiter et aux longs délais de traitement pour les analyses à réaliser. Fait à noter, les coûts du SGE peuvent être compensés en éliminant les tests de diagnostic moléculaire redondants. Par exemple, en 2017, l'état de New YorkRéférence 99 a estimé que le coût différentiel pour l'adoption du procédé était de seulement 60 $ US par isolat.Référence 99 Au cours des deux dernières années, d'importantes capacités d'analyse en laboratoire et en bio-informatique ont également été mises au point pour la génomique du SRAS-CoV-2. Étant donné ces points et la disponibilité de pipelines de données bio-informatiques propres à M. tuberculosis dans les publications,Référence 100 cette infrastructure semble à portée de main. En dernier lieu, le délai de traitement des signalements de cas de TB pharmacorésistants détectés par SGE n'était que de 15 jours après l'obtention de cultures positives précoces dans l'état de New YorkRéférence 99 et en Australie.Référence 101 D'après les observations d'une étude basée au Royaume-Uni, aucune différence quant au temps d'obtention des résultats n'a été relevée entre le procédé SGE et la méthode MIRU; on a par contre estimé que les résultats issus du SGE auraient pu être disponibles 21 jours plus tôt que ceux issus de MIRU si les conditions de l'étude avaient été plus réalistes.Référence 100

Par conséquent, nous suggérons d'envisager la transition des méthodes de génotypage classiques au SGE pour la surveillance de routine de la transmission et pour les recherches d'éclosions. Cette transition procurerait les avantages les plus immédiats dans les milieux où la diversité des souches de M. tuberculosis est limitée (c.-à-d. dans le nord du Canada), et le procédé pourrait ensuite être déployé à plus grande échelle à mesure que ses coûts diminuent.

L'analyse des réseaux sociaux est une extension de l'épidémiologie de terrain traditionnelle; elle examine de manière systématique les relations sociales entre les cas et les contacts pour repérer les milieux et définir les comportements qui caractérisent les événements de transmission; elle sert également à visualiser ou à quantifier la force de ces connexions. Cette forme d'analyse a été largement utilisée dans les éclosions de TB, le plus souvent conjointement avec le génotypage ou le SGE; des programmes logiciels pour l'analyse formelle des réseaux sociaux existent.Référence 48Référence 50Référence 102Référence 103Référence 104

6. Gestion d'une éclosion de TB

Les éclosions de TB durent généralement plusieurs années; par conséquent, l'intervention et la lutte antituberculeuse constituent des activités majeures.Référence 105Référence 106Référence 107Référence 108Référence 109 Elles ont lieu dans des milieux où 1) une transmission généralisée est possible et 2) la population exposée est vulnérable à une contraction rapide de cas secondaires. Les déterminants sociaux de la santé sont à la base de la plupart des éclosions : un logement inadéquat (surpeuplement, ventilation inadéquate) et un accès limité aux soins de santé (entraînant des retards dans le diagnostic et une contagiosité prolongée) favorisent la transmission à un grand nombre de contacts. Parmi ces contacts, les jeunes enfants sont particulièrement à risque de connaître une progression vers la TB active, mais d'autres facteurs de risque individuels – tabagisme, diabète mal contrôlé, malnutrition, etc. – sont souvent associés à la pauvreté. Ainsi, les éclosions sont plus susceptibles de se produire dans des milieux déjà éprouvés, comme parmi les sans-abris ou d'autres populations marginalisées et dans les collectivités inuites ou les Premières Nations éloignées.Référence 50Référence 84Référence 109. Les éclosions sont également bien documentées dans des milieux collectifs, y compris les hôpitaux et les centres d'hébergement et de soins de longue durée, les établissements correctionnels et les refuges.Référence 110Référence 111Référence 112

Énoncé de bonne pratique :

6.1. Définition

Une éclosion est la manifestation d'un plus grand nombre de cas que prévu sur une période donnée, caractérisée par une transmission continue. Les éclosions peuvent être soupçonnées en raison de la concentration de cas par lieu, période donnée, facteurs comportementaux ou génotype de la souche.Référence 113Référence 114 Notez que le nombre de cas peut augmenter sans transmission continue, par exemple en raison de changements dans les mouvements migratoires.

La définition suivante d'éclosionRéférence 14 en est une d'ordre pratique qui a pour but d'aider à repérer et à contenir les concentrations de cas qui croissent rapidement :

La plupart des situations considérées comme des éclosions de TB comportent des chaînes de bien plus que deux cas secondaires, ou un lien non reconnu auparavant avec un cas secondaire, et sont caractérisées par une transmission sur plusieurs années. Une concentration de cas liés qui s'est constituée plus lentement, sur plusieurs années, pourrait aussi exiger de la part du programme de lutte antituberculeuse une intervention énergique auprès d'un groupe identifiable de la population sans nécessairement correspondre à la définition ci-dessus d'une « éclosion ».

Par définition, une fois qu'une éclosion est déclarée, les cas supplémentaires se limitent généralement à ceux qui présentent la souche responsable de l'éclosion, après confirmation par génotypage ou SGE des isolats de TB. Notez que d'autres cas non liés peuvent également être diagnostiqués au sein de la même population pendant la période d'éclosion.

Bien qu'il n'existe aucune norme pour déclarer la fin d'une éclosion de TB, nous suggérons un calendrier fonctionnel qui la délimite à deux ans après le dernier cas actif, ce qui correspond à la période de risque le plus élevé pour la contraction de la TB active par les contacts étroits.Référence 115

6.2. Objectifs

Les objectifs de la recherche des contacts et de la gestion des éclosions de TB sont les suivants :

6.3. Gestion d'une éclosion

L'intervention en cas d'éclosion de TB comporte une évaluation continue des modes de transmission par des entretiens détaillés par le biais des réseaux sociaux et par le génotypage ou le SGE; la gestion des recherches de contacts multiples, souvent qui s'imbriquent; et la recherche active de cas et la sensibilisation auprès de la population à risque.Référence 67Référence 116Référence 117 Simultanément, il y a une augmentation du nombre de cas de TB et de demandes de suivi médical et de traitement contre l'ITL chez les contacts pendant les éclosions. Se référer à l'Annexe 4 pour plus de détails sur les recommandations d'intervention en cas d'éclosion et le dépistage à l'échelle communautaire.

6.3.1. Organisation et ressources

Il est généralement nécessaire d'obtenir de l'aide externe au programme de lutte antituberculeuse. L'intervention en cas d'éclosion du programme de santé publique ou de lutte antituberculeuse est souvent organisée le plus efficacement à l'aide d'une structure de type système de gestion des incidents, toutes les personnes concernées ayant des rôles bien définis. Il est fortement conseillé de constituer un groupe de coordination des étapes à suivre en cas d'éclosion, présidé par des personnes clés du programme de santé publique ou de lutte antituberculeuse, et comprenant des experts cliniques de la TB, des hôpitaux, des laboratoires et la communauté touchée.

Énoncé de bonne pratique :

6.3.2. Intervention et sensibilisation communautaires

Les éclosions de TB provoquent de l'anxiété et peuvent être stigmatisantes. Elles surviennent souvent dans des milieux où l'information disponible au sujet de la TB est limitée ou inexacte et, parfois, où la maladie est associée de façon négative à des situations culturelles ou historiques. Tous ces éléments peuvent avoir pour effet de prolonger l'épidémie, car la peur de recevoir un diagnostic de TB ou le manque de reconnaissance de l'importance des symptômes chez les personnes peut entraîner un retard dans la recherche de soins médicaux. Il est essentiel de commencer à sensibiliser la communauté touchée et à coordonner les communications avec les médias le plus tôt possible, en leur fournissant des renseignements sur la TB et le plan d'intervention contre l'éclosion.Référence 118

6.3.3. Dépistage à l'échelle communautaire

Dans les petites communautés éloignées, ou parfois dans des milieux fermés ou des sous-populations bien définis, le dépistage de l'ensemble de la communauté touchée peut s'avérer une stratégie utile à envisager lorsque les ressources des programmes locaux de lutte antituberculeuse ne sont pas suffisantes pour gérer plusieurs cas qui s'imbriquent et procéder à la recherche des contacts en cas d'éclosion qui s'intensifie. Ce serait également plus efficace si l'on repère les contacts au sein d'une grande proportion de la communauté. Cette méthode a été utilisée récemment au Nunavut et au Nunavik, et de façon plus ou moins systématique dans les populations urbaines de personnes sans abri.

6.3.4. Évaluer l'intervention en cas d'éclosion et en déterminer les causes fondamentales

L'évaluation continue des procédés employés et des résultats obtenus aidera à affiner l'intervention en cas d'éclosion et à assurer l'allocation de ressources suffisantes. L'intervention et les recommandations politiques finales devraient aborder les défis propres aux déterminants sociaux de la santé ou les risques comportementaux qui ont alimenté l'éclosion. Dans les éclosions en établissement, une évaluation systématique des conditions (y compris la ventilation) et des politiques et pratiques en matière de lutte contre les infections permet aussi de déterminer des points concrets à améliorer (se référer également au Chapitre 14 : La prévention et la lutte contre la transmission de la tuberculose dans les milieux de soins de santé). On peut traiter et guérir des cas individuels, mais il est difficile d'endiguer une éclosion ou de réduire des taux endémiques élevés de TB sans s'attaquer aux causes fondamentales.Référence 1Référence 108

Documentation supplémentaire

Outil de paramètres de contact et de dépistage du Service de santé publique de Toronto (PDF, en anglais seulement).

Remerciements

Nous saluons et remercions les contributions fournies par : Rehannah Khan RN, Lauranne Larose RN, Stéphanie Michaud RN, Valerie Messier MD, Carolyn Pim MD, et Paul Rivest MD.

Déclaration de divulgation

Les éditeurs et auteurs des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse ont déclaré des conflits d'intérêts potentiels au moment de leur nomination et ceux-ci ont été mis à jour tout au long du processus, conformément à la politique de divulgation des conflits d'intérêts de la Société canadienne de thoracologie (SCT). Les déclarations de conflits d'intérêts des membres individuels sont publiées sur le site Web des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse.

Financement

Les Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse 8e édition sont financées par la SCT et l'Agence de la santé publique du Canada. Elles sont éditées par la SCT et publiées par la SCT en collaboration avec l'Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie (AMMI) Canada (en anglais seulement). Il importe cependant de souligner que les recommandations cliniques contenues dans les Normes ont été formulées par la SCT. Les éditeurs et auteurs des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse sont responsables devant le Comité des lignes directrices canadiennes en santé respiratoire de la SCT et le conseil d'administration de la SCT.

La SCT reçoit des subventions sans restriction qui sont combinées à un compte d'exploitation central afin de faciliter les activités d'application des connaissances assemblées de la SCT et de ses panels de directives et de normes. Aucun bailleur de fonds n'a joué un rôle dans la collecte, l'examen, l'analyse ou l'interprétation de la documentation scientifique ou dans la prise de décision concernant les recommandations présentées dans le présent document.

Annexe 1. Exemple d'outil structuré axé sur les risques pour orienter la première recherche des contacts.

Veuillez consulter la documentation supplémentaire en ligne pour un exemple d'outil structuré axé sur les risques pour orienter la première recherche des contacts.

Cet outil de la santé publique de Toronto a été conçu dans un milieu urbain du sud du Canada; il peut ne pas convenir à tous les milieux. Pour de plus amples renseignements, veuillez envoyer un courriel à l'adresse targettb@toronto.ca. Si le contenu de ce document est adapté, veuillez mentionner Santé publique Toronto.

Annexe 2. Démarche recommandée pour le dépistage en fonction du lieu

Annexe 3. Taux de prévalence de l'ITL prévu dans diverses populations canadiennes

Population Prévalence de l'ITL (%) Type de test Année de publication
Contacts étroits nés au Canada/aux États-Unis Référence 20 31,0 TCT (≥ 5 mm) 2020
Contacts étroits nés à l'extérieur du Canada/des États-UnisRéférence 20 75,6 TCT (≥ 5 mm) 2020
Enfants des Premières Nations dans les réserves, dépistage scolaire de routine (à faible risque de contracter la TB)Référence 119 Vaccinés par le BCG à la petite enfance 5,7

Non-vaccinés par le BCG 0,2

TCT (≥ 10 mm) 2011
Enfants à la maternelle, dépistage scolaire de routine, Iqaluit, NunavutRéférence 120 11,4 TCT (≥ 10 mm) 2019
Réfugiés assistés par le gouvernementRéférence 121 36,0 TCT (≥ 10 mm) 2016
Réfugiés, originaires d'un pays à incidence moyenne (environ 20/100 000)Référence 122 9,0 TLIG 2018
Enfants d'immigrants, dépistage en milieu scolaireRéférence 123 22,8 TCT (≥ 10 mm) 2010
Réfugiés, originaires d'un pays à forte incidence (> 300/100 000)Référence 124 51,0 TLIG 2016
Détenus sous responsabilité fédéraleRéférence 125 17,6 TCT (≥ 10 mm) 2008
Patients dialysés, dépistage de routineRéférence 126 11,5 TLIG 2020
Patients atteints de cancer hématologique, dépistage de routineRéférence 127 8,2 TCT (≥ 10 mm) 2020
Abréviations : ITL, infection tuberculeuse latente; TCT, test cutané à la tuberculine; BCG, bacille de Calmette-Guérin; TLIG, test de libération d'interféron gamma

Annexe 4. Éléments de l'intervention en cas d'éclosion et du dépistage à l'échelle communautaire

Les recommandations formulées pour l'intervention en cas d'éclosion de TB sont semblables à celles pour le dépistage sur place dans les milieux collectifs, mais leur ampleur et leur durée sont beaucoup plus vastes :

Le dépistage à l'échelle communautaire vise à réduire la prévalence de la TB contagieuse rapidement par la recherche active de cas dans une population entière et sert généralement à repérer et à traiter le groupe de contacts récents atteints d'une ITL. Il contribue également à amoindrir la stigmatisation individuelle, un véritable obstacle à la recherche des contactes au suivi dans les petites communautés. À titre de stratégie d'intervention en cas d'éclosion, le dépistage n'est pratique que dans les petites populations bien définies comme les collectivités éloignées dans le Nord, les milieux fermés ou plus vaguement dans les éclosions touchant les personnes sans abri. Le dépistage se déroule généralement comme un événement unique de forte intensité qui dure de 6 à 8 semaines, un peu comme un effort de « rattrapage » et notamment dans les situations où il est difficile d'évaluer de manière rapide l'ampleur d'un contact individuel dans une communauté tissée serrée, ou lorsqu'on a déjà confirmé que la majorité des personnes de la communauté étaient des contacts. Il a également été effectué dans des cycles répétés de moindre intensité (par exemple, annuellement) dans le cadre d'une stratégie d'élimination de la TB dans les communautés où les taux de TB sont systématiquement élevés ou que les éclosions se reproduisent. Cette dernière démarche nécessite moins de personnel de l'externe et moins d'espace de travail, mais il s'agit d'un engagement à plus long terme.Référence 129Référence 130 Une étude récente dont les données utilisées provenaient du Nunavik a révélé que les stratégies de dépistage uniques et répétées à l'échelle communautaire sont rentables dans les collectivités à forte incidence de TB et qui connaissent des éclosions fréquentes.Référence 131

Le dépistage à l'échelle communautaire exige beaucoup de planification et de ressources qui dépassent les opérations habituelles du programme de lutte antituberculeuse; la décision de procéder au dépistage ne devrait être prise qu'après l'analyse du contexte local général de la collectivité et de sa santé. Dans le cadre des programmes de lutte antituberculeuse, on devrait d'abord tenir compte de la capacité du système de soins de santé et de l'efficacité de l'intervention actuelle contre l'éclosion. Le roulement du personnel local et le manque d'expertise en matière de TB peuvent entraver les efforts entrepris et constituent des défis communs dans les communautés éloignées; pour remédier à ces situations, il pourrait suffire de compléter l'équipe de soins de santé locale avec des infirmières supplémentaires spécialisées dans le traitement de la TB et un soutien épidémiologique, entre autres, pendant une période prolongée pour gérer les besoins accrus des cas de TB et des contacts. Si cette démarche n'est ni faisable ni suffisante, alors on peut envisager le dépistage à l'échelle communautaire comme stratégie réaliste.

Le dépistage ne doit pas cependant être entrepris sans la consultation des leaders de la communauté et l'obtention de leur accord et sans avoir tenu compte de toutes les composantes du système de santé (centre de santé local, hôpital de référence, autorité de santé publique régionale, etc.). Il est essentiel de s'assurer que les ressources sont adéquates pour que les besoins en matière de soins de la TB et des ITL résultant du dépistage à l'échelle communautaire et d'autres besoins de soins de santé dans la collectivité soient équilibrés; ce genre de dépistage implique presque toujours de retirer les ressources attribuées à la TB d'autres endroits du système et de réaffecter les ressources locales de soins de santé prévues pour d'autres conditions, dont certaines qui peuvent aussi résulter d'un état de crise (par exemple, santé mentale, dépendances, autres éclosions).

En plus des éléments généraux d'intervention en cas d'éclosion recommandés ci-dessus, le dépistage à l'échelle communautaire dans les collectivités éloignées exige que soit considérée une logistique supplémentaire :

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