Mpox (variole simienne): Prise en charge par la santé publique au Canada et des contacts qui y sont associés

04 janvier 2024

Remarques

Mise à jour du 04 janvier 2024

Des mises à jour ont été apportées à la dernière version (23 février 2023) afin de :

Mise à jour du 23 février 2023

Une mise à jour a été apportée à la version précédente (18 octobre 2022) de ce document afin de remplacer le nom de la maladie « variole simienne » par celui de la maladie « mpox ». Ce changement s'aligne selon la nomenclature privilégiée de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la maladie. L'OMS a recommandé ce changement en novembre 2022 pour aider à réduire la stigmatisation et d'autres préoccupations associées à la terminologie précédente. Lorsqu'on fait référence au virus lui-même, le terme « virus de la variole simienne » sera utilisé tout au long des présentes lignes directrices à des fins d'harmonisation avec la terminologie du Comité international de taxonomie des virus (CITV). L'ASPC continuera de surveiller les modifications apportées à la terminologie du CITV et de mettre à jour les lignes directrices au besoin.

18 octobre 2022

Des mises à jour ont été apportées à la version précédente (21 juin 2022).

Les modifications ci -après ont été effectuées :

Sur cette page

Introduction

L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), en collaboration avec les autorités de santé publique (ASP) provinciales et territoriales et d'autres ministères fédéraux concernés, a élaboré ces lignes directrices. Ces lignes directrices fournissent des conseils aux ASP fédérales, provinciales et territoriales (FPT) dans l'éventualité où des cas de virus de la variole simienne seraient soupçonnés ou confirmés au sein de leur administration.

La stratégie décrite dans le présent document repose sur la prise en charge rapide des cas et des contacts dans le but d'endiguer l'éclosion, y compris auprès

Pour ce faire, ces lignes directrices ont notamment pour objectif de rapidement briser les chaînes de transmission afin de réduire la propagation de la mpox et d'en atténuer les effets au Canada. Cela contribuera en fin de compte à l'objectif global d'éliminer la transmission de personne à personne de la mpox au Canada.

Étant donné que la mpox n'est pas endémique au Canada et que la situation continue d'évoluer, le présent document suit également le principe de précaution et adopte une approche préventive afin d'empêcher l'établissement à long terme de la mpox au Canada.

Les lignes directrices relatives aux laboratoires de diagnostic, à la manipulation et au transport d'échantillons, ainsi qu'aux soins cliniques et aux mesures de prévention et de contrôle des infections (PCI) dans d'autres contextes (par exemple, points d'entrée au Canada, établissements de santé, établissements de soins de longue durée) dépassent la portée du présent document.

Les présentes lignes directrices sont éclairées par les plus récentes données scientifiques, les données épidémiologiques nationales et internationales et les conseils d'experts. Elles peuvent être modifiées à mesure que de nouveaux renseignements sont communiqués et que la situation évolue au Canada et à l'échelle mondiale.

Bien qu'un volume important de publications scientifiques ait été publié depuis l'introduction de la mpox au Canada, il existe encore plusieurs lacunes dans les connaissances sur la dynamique de transmission du virus de la variole simienne. L'ASPC continue son approche fondée sur des données probantes pour établir les lignes directrices sur la prise en charge des cas et des contacts liés à la mpox. Ces lignes directrices seront ajustées en conséquence à mesure que de nouvelles données scientifiques deviendront disponibles.

Ces lignes directrices doivent être lues en parallèle avec les lois, les lignes directrices, les règlements et les politiques FPT et locaux pertinents. Elles doivent être adaptées aux contextes locaux, selon les besoins.

L'ASPC a élaboré ce document en tenant compte de la situation au Canada. Par conséquent, les directives peuvent donc différer de celles élaborées par d'autres pays.

Contexte

Mpox (variole simienne) chez les humains

Le virus de la variole simienne peut se transmettre aux humains de trois façons : d'un animal à un humain, de personne à personne, et probablement par des matières contaminéesRéférence 2 Référence 3 Référence 4 Référence 5 Référence 6 Référence 7 Référence 8. Pour de plus amples renseignements sur les modes de transmission, les manifestations cliniques, le diagnostic et le traitement de la mpox (variole simienne), consultez la page Web de l'ASPC intitulée La mpox (variole simienne) : Pour les professionnels de la santé. De l'information destinée au grand public sur la mpox est aussi publiée.

Situation actuelle

L'OMS a déclaré que la mpox était une éclosion mondiale en juillet 2022. En mai 2023, elle a annoncé que l'éclosion ne constituait plus une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Elle a toutefois souligné la nécessité de disposer d'un solide plan d'intervention à long terme pour la mpox. Pour connaître le plan d'intervention actuel du Canada, consultez le Plan d'intervention fédérale-provinciale territoriale en matière de santé publique pour la gestion de la variole simienne

Bien que l'éclosion ne soit plus considérée comme une USPPI, des cas de mpox continuent d'être signalés au Canada et dans le monde. L'ASPC continue de travailler avec les PT et les partenaires étrangers pour surveiller activement la situation. Pour obtenir de l'information à jour, consultez la page Web de l'ASPC intitulée La mpox (variole simienne) : mise à jour sur l'éclosion.

Au moment de cette mise à jour, la plupart des cas de mpox au Canada sont déclarés chez les personnes s'identifiant comme gbHARSAH (c.-à-d. gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes) particulièrement ceux qui ont plusieurs partenaires sexuels. Toutefois, il est important de souligner que le risque d'exposition au virus de la variole simienne n'exclut aucun groupe ni aucun milieu.

Une infection à la mpox se résorbe généralement d'elle-même. Cependant, des cas graves peuvent survenir et entraîner la mortRéférence 1. D'après les données de séquençage génomique accessibles à ce jour, les éclosions survenant au Canada sont le résultat de la transmission du clade IIb de la variole simienne, qui a par le passé présenté un taux de létalité d'environ 1% à 3 %Référence 5Référence 6Référence 7 Référence 9 Référence 10 Référence 11. Au moment de cette mise à jour, aucun décès n'a été signalé parmi les cas de mpox au Canada. Pour des détails additionnels sur l'épidémiologie de la mpox au Canada, veuillez consulter la page Mise à jour sur l'épidémiologie de la mpox (variole simienne) de l'ASPC.

Vaccination contre la mpox

Imvamune® est un vaccin antivariolique de troisième génération homologué. Il est indiqué pour l'immunisation contre la variole, la mpox et les infections et les maladies liées aux orthopoxvirus chez les adultes de 18 ans et plus qui sont considérées comme présentant un risque élevé d'exposition.

Compte tenu de l'activité épidémiologique réduite depuis l'été 2022, les études sur l'efficacité du vaccin et sur la durée de la protection vaccinale sont limitées. Des preuves de l'efficacité vaccinale d'Imvamune®émergent et indiquent que le vaccin réduit le risque de mpox et que la série primaire de deux doses offre une meilleure protection qu'une dose unique. Cependant, les estimations varient. Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) a publié une Mise à jour des directives provisoires sur l'Imvamune®dans le contexte des éclosions actuelles de variole simienne en cours au Canada. Ces directives provisoires couvrent l'utilisation du vaccin avant et après l'exposition. Un Résumé de la réponse rapide du CCNI du 23 septembre 2022 est également disponible.

Prise en charge des cas par la santé publique

Définitions de cas

Les définitions nationales de cas de mpox ont été établies et sont utilisées dans ce document.

Activités de santé publique relatives à la prise en charge des cas

Les activités d'une ASP pour la prise en charge des cas peuvent comprendre :

Recommandations relatives aux mesures de santé publique pour les cas soupçonnés, probables et confirmés

Lorsque des soins hospitaliers ne sont pas nécessaires, il est recommandé aux personnes atteintes de la mpox de s'isoler dès l'apparition de leurs symptômes, et ce, jusqu'à ce que les croûtes soient tombées et qu'il y ait des signes d'épithélialisation. Cela prend généralement de deux à quatre semaines, mais parfois plus longtemps. L'ensemble des MSP recommandées est décrit ci-après.

Recommandations générales en matière d'isolement

Recommandations relatives aux interactions avec les autres

Lorsque possible, évitez tout contact avec des populations à risque de maladie plus grave ( par exemple : les personnes immunosupprimées, les personnes enceintes, les jeunes enfantsRéférence 1.

Recommandations relatives aux interactions avec les animaux (animaux de compagnie, animaux d'élevage et animaux sauvages)

La propagation actuelle de la mpox au Canada est le résultat de la transmission interhumaine du virus de la variole simienne. Cependant, les humains peuvent transmettre le virus aux animaux qui peuvent, à leur tour, le transmettre de nouveau aux humains.

De nombreuses espèces animales peuvent être infectées par le virus de la variole simienne, en particulier les espèces de rongeurs (telles que, les écureuils et les rats). Cependant, la gamme complète des animaux qui peuvent être infectés par le virus de la variole simienne, en particulier en Amérique du Nord, reste inconnue à l'heure actuelle. On sait maintenant que les chiens peuvent être infectés, suite au signalement en août 2022 du cas d'un chien en France qui a contracté une infection à la mpox après avoir eu un contact étroit avec des cas humains dans un foyer Référence 12. Il est prudent de supposer que n'importe quelle espèce de mammifère pourrait être infectée par le virus de la variole simienne.

Les cas doivent :

Recommandations relatives à l'hygiène du milieu

Il est encore difficile de caractériser le risque de transmission de la mpox par matière contaminée. En règle générale, les orthopoxvirus sont connus pour être stables dans l'environnement et pour demeurer infectieux dans les croûtes pendant de longues périodes, particulièrement dans les environnements sombres et froidsRéférence 9Référence 10Référence 11 Référence 13 Référence 14 Référence 15. Les matériaux contaminés par les orthopoxvirus (p. ex. vêtements, papier, poussière) peuvent demeurer contagieux pendant des mois ou des années s'ils ne sont pas désinfectés Référence 13 Référence 14 Référence 15 Référence 16 Référence 17 Référence 18.

Certaines données probantes limitées ont trouvé un ADN persistant de la variole simienne Référence 19 Référence 20 Référence 21 Référence 22 Référence 23, et dans certains cas, un virus potentiellement infectieux virus Référence 21 Référence 23 Référence 24, sur les surfaces ou les tissus ayant été directement touchés par les cas. Toutefois, il existe toujours plusieurs facteurs inconnus, notamment la charge virale requise pour que la transmission se produise et la stabilité du virus infectieux sur les surfaces et les tissus dans différentes conditions environnementales. Certaines petites études expérimentales ont indiqué que malgré une stabilité environnementale, les poxvirus peuvent être inactivés lorsqu'ils sont exposés à des désinfectants chimiques standards et à des températures supérieures à 50° Celsius Référence 25 Référence 26 Référence 27 Référence 28.

À la lumière de ce qui précède, les ASP devraient fournir des instructions aux cas et/ou aux soignants concernant les bonnes pratiques d'hygiène à la maison, y compris des recommandations au sujet de ce qui suit :

Les cas et leurs soignants peuvent obtenir des conseils détaillés au sujet de l'hygiène du milieu sur le site Web de l'ASPC.

Réduction du risque après le rétablissement

Aux cas qui se sont rétablis (une fois que les croûtes sont tombées et que les plaies sont épithélialisées), les ASP devraient indiquer :

Mesures de santé publique pour les soignants à domicile

Idéalement, une seule personne (ci-après appelée « soignant ») au domicile devrait fournir des soins directs à un cas, au besoin. Les fournisseurs de soins de santé (FSS) qui entrent dans le domicile pour fournir des soins médicaux doivent suivre les protocoles de PCI appropriés.

Le soignant ne doit pas être une personne à risque de maladie grave due à la mpox (par exemple, des personnes qui sont immunosupprimées, une personne enceinte, les jeunes enfants) Référence 1. Les soignants doivent surveiller leur état de santé pendant 21 jours à compter de leur dernière exposition au cas (voir la section ci-dessous sur la gestion des contacts pour plus de détails). Si des signes et symptômes se manifestent, les soignants doivent immédiatement en aviser l'ASP et suivre ses directives.

L'ASP devrait fournir aux soignants des instructions sur la façon de réduire leur risque d'infection par la mpox.

Ceux-ci peuvent inclure :

Gestion des contacts en santé publique

Recherche des contacts

La recherche des contacts vise à faire ce qui suit.

Au Canada, les ASP locales sont responsables de la recherche des contacts. Une fois qu'un cas est identifié, ils évaluent la nécessité de commencer la recherche des contacts à l'aide des renseignements épidémiologiques et cliniques fournis.

Pour déterminer s'il est nécessaire d'entreprendre la recherche des contacts, les facteurs suivants doivent être pris en compte:

Communication proactive avec les contacts possibles

Parallèlement aux activités traditionnelles de recherche des contacts, les ASP devraient envisager des stratégies de communication et de sensibilisation proactives et non stigmatisantes pour atteindre des groupes qui pourraient être plus à risque d'exposition en fonction des données épidémiologiques actuelles. Ce travail devrait être fait en collaboration avec les intervenants et les organismes communautaires locaux. Ces stratégies pourraient aussi être mises en place en amont, c'est-à-dire avant même que des cas apparaissent dans la communauté.

En particulier, les ASP peuvent envisager d'améliorer ces types de communication pendant les périodes où l'on peut s'attendre à une augmentation de la transmission, par exemple pendant les périodes :

Les ASP pourraient également trouver bénéfique de communiquer des messages ciblés et des conseils sur les stratégies de gestion des risques dans les milieux où des activités sont susceptibles d'augmenter le risque de transmission de la mpox. Ces environnements comprennent les lieux où des activités sexuelles ont lieu sur place et les habitations collectives telles que les refuges et les établissements correctionnels. Les ASP pourraient également souligner que la consommation de substances (p. ex. drogues et/ou alcool) pourrait également avoir une incidence sur la capacité d'une personne à évaluer le risque et à appliquer des pratiques sexuelles sécuritaires Référence 41. De l'information à ce sujet peut être obtenue à : Mpox (variole simienne) : Comment les administrateurs de milieu communautaire peuvent réduire le risque de transmission.

Évaluation des risques des contacts

Il est recommandé que toutes les personnes qui sont en contact avec un cas confirmé, probable ou soupçonné soient rapidement identifiées et évaluées par les ASP. Une telle évaluation déterminera leur risque d'exposition et les recommandations à suivre en matière de santé publique.

Afin de faciliter la détermination des recommandations en matière de santé publique, les contacts sont classés en fonction de leur risque d'exposition, selon le tableau 1 ci-dessous. Ce tableau fournit des directives pour classer les contacts comme présentant un risque élevé, intermédiaire ou faible, selon leur exposition, afin de déterminer les mesures recommandées. Les renseignements ne visent pas à remplacer les conseils de santé publique plus personnalisés fournis aux contacts, qui sont fondés sur le jugement clinique des ASP et les évaluations exhaustives des risques qu'elles effectuent.

Selon l'approche qu'elles adoptent pour la recherche des contacts (voir la section Recherche des contacts ci-dessus), les ASP peuvent classer le risque d'exposition d'un contact à un cas symptomatique ou un cas présymptomatique.

Tableau 1 : Classication des contacts selon le niveau de risque d'exposition
Risque d'exposition Description Exemples possibles

Élevé

Contacts prolongés ou intimes, y compris l'un des éléments suivants :

  • contact de la peau ou des muqueuses avec la peau ou les muqueuses d'un cas (peu importe l'emplacement de la lésion du cas)
  • contact de la peau ou des muqueuses avec les liquides biologiques, les sécrétions, les lésions cutanées ou les croûtes d'un cas
  • contact de la peau ou des muqueuses avec des surfaces ou des objets contaminés par les sécrétions, les liquides biologiques, les lésions cutanées ou les croûtes d'un cas
  • interaction face à face un cas, sans l'utilisation d'un masque médical par le cas ou par la personne en présence avec celui-ci
  • Partenaire sexuel d'un cas
  • Membres du ménage vivant avec un cas
  • Colocataire d'un cas dans une habitation collective (telle qu'un foyer de groupe, une résidence pour étudiants, un refuge ou un établissement correctionnel
  • Une personne ayant un contact de la peau ou des muqueuses avec les effets personnels usagés d'un cas (par exemple., la literie, les serviettes, les vêtements, les pansements pour les lésions, les ustensiles, les rasoirs, les brosses à dents, les aiguilles, les jouets sexuels, etc.)
  • Personne ayant des interactions étroites/intimes avec un cas dans un milieu (par exemple, un lieu où des activités sexuelles ont lieu sur place) ou un rassemblement (tel que des, festivals de la fierté) où il pourrait y avoir une probabilité plus élevée d'activité sexuelle accrue.

Intermédiaire

  • L'un des éléments suivants :
    • exposition par proximité limitée ou intermittente avec un cas sans porter un EPI adéquat pour le type de risque d'exposition (p. ex. masque médical et gants)
    • espace de vie partagé où il y a des interactions limitées avec un cas ou ses effets personnels
  • Personne assise à côté d'un cas dans un avion ou un autre moyen de transport
  • Personne partageant un espace de travail à proximité d'un cas pendant de longues périodes

Faible ou incertain

  • L'un des éléments suivants :
    • exposition très limitée à un cas
    • utiliser de manière cohérente et appropriée l'EPI recommandé pour le type de risque d'exposition (telle qu' un masque et des gants médicaux)
  • Personne ayant de brèves interactions sociales avec un cas
  • Collègue qui ne partage pas un espace de bureau clos ou à proximité d'un cas

Acronyme

  • EPI : équipement de protection individuelle

Note : Le présent guide est axé sur les milieux communautaires. Pour les fournisseurs de soins de santé qui ont été exposés à la mpox, suivez les conseils en matière de santé et de sécurité au travail et/ou consultez les lignes directrices de l'ASPC de la prévention des infections et le contrôle des cas de la mpox dans les établissements de santé.

Activités de santé publique pour la gestion des contacts

Pour les personnes ayant eu un risque d'exposition élevé ou intermédiaire avec un cas de la mpox, les ASP peuvent effectuer les activités suivantes au cours de la période de 21 jours suivant la dernière exposition du contact au cas :

Recommandations relatives aux mesures de santé publique pour les contacts

Les recommandations figurant dans le tableau 2 visent la période de 21 jours suivant la dernière exposition à un cas soupçonné (à moins que la mpox ne soit exclue), probable ou connu.

Remarque : En déterminant le niveau du risque d'exposition, les ASP peuvent ajuster davantage les mesures de santé publique en fonction d'une évaluation individuelle approfondie des facteurs de risque d'un contact. Par exemple, les ASP peuvent tenir compte du fait que le contact :

Tableau 2 : Recommandations relatives aux mesures de santé publique pour les contacts en fonction du risque d'exposition
Risque d'exposition Recommandations

Pour toutes les expositions

  • Doivent se faire offrir la vaccination par Imvamune®s'ils ne l'ont pas déjà reçue et s'ils sont admissibles
  • Pouvoir poursuivre les activités quotidiennes habituelles, moyennant le respect de certaines mesures de santé publique précises
  • Surveiller les signes et les symptômes d'une infection à la mpox, même s'ils sont bénins ou passent inaperçus
  • Pratiquer une bonne hygiène des mains et une bonne étiquette respiratoire
  • Réduire le risque de transmission de la mpox en ayant moins de partenaires sexuels et en utilisant une méthode barrière pendant les rapports sexuels (telle que condoms, digues dentaires, gants, vêtements, etc.)
  • Aviser l'ASP et s'isoler immédiatement si des signes ou des symptômes se manifestent
  • Alerter tous les fournisseurs de soins de santé qui fournissent des soins médicaux de l'exposition potentielle
  • Être conscient qu'un voyage pendant la période de 21 jours suivant l'exposition pourrait entraîner des conséquences imprévues si des symptômes se manifestent (par exemple, besoin de s'isoler à l'étranger, obtenir des soins médicaux et/ou reporter un transport ainsi que de possibles coûts financiers supplémentaires).

Pour les contacts à risque intermédiaire et élevé

  • En plus des recommandations susmentionnées dans la section précédente :
    • Éviter les milieux à risque élevé (par exemple, les milieux de vie collectifs comme les prisons ou les refuges) et les populations à risque de contracter une maladie plus grave (par exemple, les personnes qui sont immunosupprimées, les personnes enceintes, les jeunes enfants) Référence 1, lorsque possible
      • Si cela est inévitable, envisager de porter un masque médical bien ajusté dans ces contextes ou à proximité des populations à risque de maladie plus grave susmentionnée
      • Pour les contacts qui travaillent dans des milieux à risque élevé, consulter les conseils en matière de santé et de sécurité au travail ou se reporter aux conseils de leur ASP locale, en fonction d'une évaluation des risques
  • Par mesure de précaution afin d'éviter toute propagation possible aux animaux, il est recommandé d'éviter d'entrer en contact étroit avec des animaux (p. ex. caresser, embrasser, cajoler, partager un endroit où dormir, partager de la nourriture)

Pour les contacts à risque élevé

  • En plus des recommandations susmentionnées dans les deux sections précédentes:
    • Porter un masque médical bien ajusté en présence d'autres personnes (y compris les membres du ménage)
    • S'abstenir de tout contact sexuel avec les autres
    • Demeurer particulièrement vigilant lors de l'autosurveillance des symptômes si l'on travaille avec des populations à risque de maladie plus grave.

Ressources supplémentaires

Notes de bas de page

Note de bas de page a

De nouvelles données probantes indiquent la présence du virus de la variole simienne dans le liquide séminal et les écouvillons oropharyngés et anorectaux des personnes atteintes de la mpox39, 40, 42, 43, 44, 45, 46, 47. La pertinence de ces résultats pour la transmission n’est pas encore connue. À l’heure actuelle, l’ASPC a adopté une approche de précaution en ce qui concerne les recommandations relatives à l’utilisation de méthodes barrières, après une infection26.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Références

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