Impôlogie – Épisode 5 : Comment éviter les fraudes – Partie 2

Karl-Philip : Bonjour et bienvenue à nouveau à Impôlogie, le balado officiel de l'Agence revenu du Canada.

L'épisode d'aujourd'hui, la 2e partie de notre épisode sur les arnaques. Alors si vous l'avez pas déjà fait, je vous invite à l'écouter la première partie, parce que c'est toujours bon d'en savoir et il y en a beaucoup. Dans notre dernier épisode, on a parlé des arnaques et de la façon de se protéger.

Bonjour.

Arnaqueur : Je vous appelle de l'Agence de revenu du Canada. Il a présentement un mandat d'arrestation contre vous. Si vous ne payez pas vos impôts, vous serez bientôt arrêté et vous serez condamné à une longue peine d'emprisonnement.

Karl-Philip : Bon alors, comme je le disais lors de notre dernier épisode, nous avons parlé des arnaques et nous avons pris des façons de nous protéger et de repérer des appels frauduleux. Exactement comme je viens de faire avec ce dernier appel. Et je vais vous avouer le bien honnêtement que c'est fort satisfaisant de raccrocher nos nez et de savoir qu'on n'a pas été une victime.

Dans l'épisode d'aujourd'hui, nous allons poursuivre la discussion avec une spécialiste de l'Agence qui va nous donner des conseils pour nous protéger des arnaques fiscales. On va également discuter avec une personne de notre équipe à l’Agence revenu du Canada, qui va nous faire quelques révélation sur notre campagne « Éviter les arnaques ». Parce que oui, certains moyens sont vraiment inventifs. Ils pourraient même vous surprendre dans ce qu'on fait pour aider les contribuables à lutter contre les arnaques. Voici notre deuxième partie de notre épisode sur la lutte contre les arnaques, bonne écoute.

Notre première invitée aujourd'hui est Sophie de l'Agence revenu du Canada, qui va nous faire part de conseils sur les fraudes et les arnaques liées à l'impôt, et sur les façons dont les arnaqueurs essaient de se faire passer pour l'Agence du revenu du Canada.

Alors, qu'il s'agisse de vous promettre de faux remboursements, de vous menacer d'une peine d'emprisonnement pour vos impôts impayés, les arnaqueurs utilisent tous les moyens pour se faire passer pour nous et tenter d'obtenir votre argent.

Sophie va aussi nous aider à faire la différence entre une véritable communication de l'Agence du revenu du Canada et une fraude. Et puis finalement, elle nous parlera de comment nous protéger, protéger nos renseignements et nous donnera des conseils pour le faire.

Alors Sophie, merci d'être avec nous aujourd'hui, est ce que tu peux nous parler de ton rôle à l'Agence revenu du Canada d'abord?

Sophie : Oui, absolument. Je suis dans l'équipe des communications stratégiques, et un des dossiers qu'on chapeaute, c’est le dossier des fraudes et arnaques. Le rôle de l'équipe des communications à ce niveau-là, c'est vraiment d'informer les gens sur le comment éviter les arnaques, puis aussi quoi faire si ils sont victimes d’une arnaque?

Karl-Philip : Alors justement Sophie, une question qu'on a souvent là, c'est comment vérifier c'est bel et bien l'Agence du revenu du Canada qui tente de nous joindre. Alors est ce que tu as des trucs pour distinguer une véritable communication de l'Agence versus une arnaque?

Sophie : Premièrement, l'Agence, elle n'envoie pas de message texte, n’utilisera pas d'application de messagerie instantanée pour communiquer avec les individus. Donc je fais référence à Facebook Messenger ou WhatsApp. Nous, nous, on enverrait des messages texte seulement si la personne elle a choisi l'authentification multifacteur pour se connecter à notre portail.

Dans ce cas-là, vous recevrez un code, puis c'est un code à usage unique pour vérifier votre identité à chaque fois que vous vous connectez donc…

Karl-Philip : Puis-là, si on reçoit ce code-là, c'est parce que nous-mêmes on en a fait la demande en voulant se connecter…

Sophie : Effectivement.

Karl-Philip : …Donc ça n’arrivera pas sans que ce soit sollicité de notre part.

Sophie : Effectivement. Tu viens de mettre le doigt là-dessus. Oui c'est, c'est exactement ça.

Karl-Philip : Et puis donc là, dans le temps des impôts, quand on reçoit un message qui dit « cliquez ici pour votre remboursement », là on sait tout de suite, c'est une fausse, ne cliquez pas, n'y allez pas, votre argent n'est pas là.

Sophie : Effectivement, c'est une fraude. Puis c'est surtout on a remarqué que les arnaqueurs, ils vont utiliser souvent des événements où ça va être comme des arnaques récurrents d'une année en année, puis ils vont surtout utiliser la saison des impôts pour piéger les gens, parce que les gens s'attendent souvent à recevoir un remboursement. Ils sont à, au courant qu'il y a quelque des choses qui passent. Puis que c'est, c'est, c'est des…

Karl-Philip : Aurait pensé que des modifications à faire leurs déclarations. Enfin, il y a plein de façons différentes de se faire avoir.

Sophie : Effectivement. Effectivement.

Karl-Philip : Et là pour savoir vraiment c'est quelqu'un qui nous a appelé, est-ce qui est un protocole des agents de l'Agence? Est-ce qu'il y a une façon de savoir c'est quoi la procédure habituelle pour qu'on puisse être alerte?

Sophie : Oui, oui, ça y en a un, puis lorsqu'un agent de l'Agence va vous appeler. Il va toujours se présenter en donnant son nom, son numéro de téléphone où le rappeler. Son temps va être vraiment aimable, poli. Il va toujours vous expliquer la raison de son appel. Nos agents vont jamais utiliser un langage agressif ou menacer de vous faire arrêter ou vous mettre la pression pour prendre action.

Donc si la personne au téléphone vous fait subir ça, c'est effectivement signe que c'est possiblement une arnaque. C'est la même chose pour les messages vocaux. On va jamais laisser de messages menaçants ou demandant de nous rappeler pour fournir vos renseignements personnels et financiers.

Karl-Philip : Si je me trompe pas, on ne demandera pas non plus de payer sur le champ maintenant.

Sophie : Non, jamais.

Karl-Philip : Et puis d'ailleurs sur cet aspect-là, quand on a un appel, si on a le moindre doute, moi je dis toujours aux gens, raccrochez. Prenez pas de chance, rappelez-nous de vous rejoindre, on va accéder à votre dossier, on va savoir pourquoi et comment. Et si on n'a pas tenté de vous joindre, mais là vous allez peut être pouvoir vérifier si votre dossier est à risque.

Sophie : Ouais effectivement. Puis nous aussi là, juste pour faire du chemin là-dessus. Là nous aussi on vous, on vous dit tout le temps si vous êtes pas certain, si vous êtes pas allé visiter un site web, ou si vous avez pas fait une demande récente ou quoi que ce soit, on vous demande toujours d'aller à la source.

Retournez sur un site web officiel de l'Agence où il y a un numéro officiel répertorié. Si vous connaissez pas le numéro qui est là, aller sur les sites de l'Agence, puis consulter, puis communiquer avec, avec nous dans les manières officielles.

Karl-Philip : Je pense qu'une façon en ligne de vérifier si c'est un numéro qui est légitime quand on le voit sur l'afficheur.

Sophie : Oui, effectivement, ça fait qu'on a un outil en ligne présentement. Là c'est quand même assez, assez nouveau pour nous, mais on a un outil en ligne qui va nous permettre, qui va permettre aux gens on va… On va dire que, que, que, que, vous recevez un appel de quelqu'un. Vous êtes pas sûr du numéro de téléphone.

C'est un numéro de téléphone 1-800 ou 1-888. Vous vous rendez sur le, sur le site de l'Agence. Il y a un outil qui vous permet de rentrer le numéro de téléphone 1-800, puis vous permet, il va vous dire si c'est un numéro officiel de l'Agence ou non.

Sinon, on vous recommande de raccrocher immédiatement. Par contre cet outil-là permet pas de, tu sais souvent les agents vont peut-être laisser leur numéro de téléphone direct. Cet outil ne couvre pas le numéro de téléphone direct de l'agent. Mais encore, référez-vous à, au site de l'Agence où on a une adresse courriel où on a une ligne que vous pouvez appeler, puis on a des outils là pour pouvoir vérifier si le numéro direct que l'agent vous a donné était vrai est vraiment actuellement.

Karl-Philip : Et là, comme je me disais tantôt, là si vous voulez vérifier si on peut communiquer avec vous, vous pouvez nous appeler 1-800-959-7383. On va accéder à votre dossier, on va vous dire si on a tenté de vous appeler et pourquoi. Et si vous avez vraiment le, le moindre doute, vous allez à Canada.ca/arc-alerte-arnaque. Vous allez voir toutes les indications là où on publie les récentes arnaques, comment ça fonctionne. Des façons de prévenir. Et puis après ça, on vous invite aussi toujours à nous le signaler parce qu'on a besoin de connaître les modus operandi de ces arnaqueurs là pour être en mesure de ensuite aider la population.

Et là malgré tout ça, malgré toute notre bonne volonté, des fois on est sous pression, des fois on est pressé, des fois on fait une erreur. Alors on peut être victime d'une arnaque quand même. Qu'est ce qui arrive là sur les victimes de l'arnaqueur qui prétend travailler à l'Agence, et qu'est-ce qu'on doit faire? C'est quoi nos étapes? Comment on sort de ça?

Sophie : Si vous êtes victime d'une arnaque, ou si vos renseignements dans Mon dossier ont été compromis, nous on vous invite à communiquer avec nous là, dans les plus brefs délais où votre service de police locale, vos institutions financières, puis les agences d'évaluation du crédit, ça c'est super important.

Si vous remarquez des changements apportés à votre compte de l'Agence sans votre autorisation ou qu'il y a une demande de prestation qui a été faite à votre insu, ou bien entendu tout autre signe d'activité suspecte, nous, on vous demande de nous informer sans plus tarder.

Karl-Philip : Alors parfait, je note pour vous informer, mais comment on fait ça?

Sophie : Vous pouvez nous informer immédiatement en soumettant un formulaire en ligne ou en appelant le service automatisé, bien sûr.

Puis de cette manière-là ça va nous permettre de protéger votre compte bien entendu si on remarque qui a été compromis.

Karl-Philip : Parfait et puis là, bien une fois que l'Agence le déclare officiellement compromis. Mais qu'est ce qui est fait? C'est quoi les prochaines étapes au niveau de l'Agence avec notre compte?

Sophie : Par contre, si vous préférez parler à un agent de l'Agence, vous pouvez nous appeler pour nous signaler une activité suspecte. Vous trouverez les renseignements sur la façon de signaler une arnaque ou un vol d'identité, y compris le formulaire en ligne, puis les numéros de téléphone à Canada.ca/impôts-prévention-fraude.

Karl-Philip : J'invite tout le monde-là dans le moindre doute, à aller sur le moteur de recherche et puis tout simplement écrire les mots « Canada », « impôts » et « fraude » et célébrer le premier lien qui sort et trouver assez facilement. On s'assure d'être bien disponible et visible.

Sophie : Ouais effectivement. Puis si je peux ajouter aussi là souvent les gens vont peut-être penser avoir repéré une tentative d'arnaque mais les, les identifications au compte puis les renseignements financiers y'ont pas été compromis.

Vous pouvez quand même aviser le Centre anti-fraude du Canada pour contribuer aux efforts d'enquête. Puis de la prévention sur les arnaques là. Ça fait que ça c'est aussi quelque chose qui est super important. Puis dans ce cas-là, vous n'avez pas besoin d'informer l'Agence là si vous si votre compte n’a pas été compromis. Donc…

Karl-Philip : Et ça nous permet ensuite d'informer le reste de la population sur ce type de fraude là, puis c'est la seule façon de les connaître.

Sophie : Effectivement, effectivement.

Karl-Philip : Là, si on contacte l'Agence et puis qu'on réalise qu'on a effectivement été victime d'une fraude et que notre dossier était compromis, mais qu'est-ce que va faire l’Agence?

Sophie : Dans ce cas-là, nos agents vont protéger votre compte, puis ils vont désactiver toutes les accès. Puis on a une équipe qui est spécialement chargée de ce type de situation là. Donc eux vont entrer en contact avec vous puis prendre les mesures nécessaires là pour, pour rétablir votre compte.

Karl-Philip : Et puis là évidemment, si on découvre que les demandes frauduleuses ou des paiements à traverser de votre compte, on va s'assurer que vous serez pas tenu responsable, donc c'est important de le signaler aussi pour ça.

Sophie : Ouais effectivement, selon votre cas vous pourriez avoir droit à la protection crédit, donc ça c'est toutes des, des choses qui sont déterminées au cas par cas bien entendu. On espère pas se rend là.

Karl-Philip : Définitivement. Et puis là, on parle de quoi faire. Mais c'est, quelles sont les arnaques les plus courantes qu'on voit à l'Agence? Parce que pour les éviter, faut les connaître.

Sophie : Oui, les arnaques les plus fréquentes qu'on remarque, ce qu'on appelle « l'hameçonnage ».

L'hameçonnage ça, c'était principalement par courriel ou par messagerie texte.

Puis les arnaqueurs essaient de se faire passer pour des compagnies ou des entreprises reconnues, vont entrer en communication avec vous. Puis ils vont vous tenter de vous faire cliquer sur des liens. Donc comme mentionné au début de notre conversation, jamais l'Agence va vous envoyer un lien dans le but que vous cliquez dessus pour fournir vos informations.

Donc ça c'est un des types d'arnaques qu'on, qu'on demande surtout aux contribuables de, de faire attention. Puis là-dessus on sur ce type d'arnaque là on, on remarque aussi une récurrence d'une année à l'autre. Si, je donne par exemple à la période des impôts, on constate souvent qu'une augmentation des arnaques…

Karl-Philip : Ouais, c'est très propice.

Sophie : Effectivement, les gens offrent des faux remboursements. Puis c'est…le temps de l'année choisi rajoute beaucoup de crédibilité pour ce type d'arnaque là. Parce que les gens s'attendent à recevoir un remboursement, ou ils savent qu’il y a des choses qui se brassent. Donc elles sont super susceptibles à, à, à cliquer sur des liens.

Donc on essaie du mieux qu'on peut de mettre en garde les contribuables sur ce type d'arnaque là, pendant la période des impôts, ou lors de, d'un versement de prestations.

Karl-Philip : Si y avait une chose là qu'on voudrait que tout le monde sache au sujet des arnaques, un truc à garder en tête, ça serait quoi?

Sophie : Quand qui est question d'arnaque, la chose la plus importante que je veux que le monde se souvienne, c'est, prenez votre temps.

Le temps est de votre côté, le temps est votre ami, vous êtes pas pressé de, de répondre ou de cliquer sur des liens. On demande vraiment aux gens quand vous recevez un message texte, un courriel, une lettre, un appel, arrêtez-vous une minute, pensez-y.

Malgré que les arnaqueurs ils jouent beaucoup sur le, le sens de l'urgence hein, ils vont faire…

Karl-Philip : La pression.

Sophie : Exactement. Ils vont vous mettre la pression pour vous faire penser que, que, que c'est super important.

Mais vous avez pas besoin d'agir tout de suite.

Karl-Philip : Et on ne va pas la police débarque proche de vous cet après-midi. Vraiment, Si s'il y a de la pression, c'est déjà un signe que c'est excessivement suspect.

Sophie : Effectivement, c'est définitivement un signe.

Karl-Philip : Et puis là, on parle de l'importance de prendre votre temps. Bien une façon de le faire là, si vous êtes dans le cadre d'un appel par exemple, vous avez un doute, mais vous pouvez toujours demander plus de renseignements. On va aller plus loin.

Sophie : Oui effectivement. Tiens, en plus de réfléchir là à ce qu'on vous demande, bien entendu. Ça c'est, c'est totalement dans votre droit de demander ça.

Si vous l’avez l'impression que l’appel est suspect. S'il vous plaît, ne pas donner aucun renseignement sans être certain que c'est une personne légitime.

Si vous avez un petit signe qui vous fait croire que ça pourrait être une arnaque, demander à la personne qui appelle de vous fournir son nom, son emplacement, son bureau, son numéro de téléphone. Puis dites-lui que vous allez vérifier les renseignements qu'elle vous donne, puis raccrochez immédiatement.

Karl-Philip : On dira jamais assez dans le doute, raccrocher.

Sophie : Raccrocher.

Si vous recevez un courriel ou un appel manqué, puis vous êtes incertain par le numéro de téléphone. Nous, on vous recommande fortement de vous rendre sur le site web de l'Agence du revenu du Canada, où on a des numéros de téléphone officiels qui sont répertoriés.

Puis aussi, si vous pouvez vous rendre sur Mon dossier. Généralement, quand on tente de communiquer avec vous, on va généralement laisser une note sur, dans votre dossier, donc vous seriez en mesure de voir là si, si c'est nous qui vous contacte par l'entremise des messages qui y sont laissés là dans ce portail-là.

Karl-Philip : Donc là, même si on connaît les numéros et on vérifie, il y a quand même un risque. Faut être prudent parce que, il est de plus en plus probable que les arnaqueurs aient utilisé quelque chose pour générer un numéro de l'Agence du revenu qui est crédible.

Sophie : Oui. Malheureusement ces personnes-là, ils ont plus qu'un tour dans leur sac. Puis avec la technologie d'aujourd'hui, croyez-le ou non, mais ils sont maintenant capables de trafiquer le numéro qui s'affiche sur votre écran donc…

Karl-Philip : L'importance est encore plus alerte face au contenu de l'appel.

Sophie : Ouais effectivement. Encore, on vous recommande toujours de raccrocher si vous avez des petits signes qui vous portent à croire que ça pourrait être un arnaqueur. Puis de rappeler un numéro de légitime-là qui est trouvé sur nos pages Web officiel.

Karl-Philip : Et là justement, je le disais, faut faire attention au contenu de l'appel d'une façon de se protéger. C'est déjà de savoir, mais pourquoi l'Agence revenu du Canada est en train de me contacter? Est ce qu'il y a des raisons généralement assez précises pour lesquelles l'Agence essaie de vous appeler?

Sophie : La plupart de nos interactions avec les contribuables sont des appels de routine. Donc souvent on va appeler simplement pour vérifier la réponse à une question, pour régler un problème d'écart dans votre déclaration ou encore pour valider une demande.

Karl-Philip : Eh bien merci beaucoup Sophie, c'est beaucoup d'informations à connaître et à savoir, mais c'est vraiment pratique de vulgariser tout ça comme ça. Et puis je pense qu'on va le rappeler encore dernière fois, prenez votre temps, si vous avez le moindre doute, arrêtez-vous là et allez voir les ressources en ligne. Est-ce que tu veux nous rappeler les adresses?

Sophie : Oui. Vous pouvez consulter nos pages web officielles sur Canada.ca ou encore Canada.ca/impôts-prévention-fraude (impôts avec un « s »).

Puis vous allez trouver tous les renseignements dont nous avons discuté aujourd'hui, et vous serez définitivement mieux outillé pour éviter les arnaques. Je te remercie beaucoup de m'avoir reçu aujourd'hui, et notre équipe est toujours ravi là d'avoir l'occasion de discuter davantage de ce sujet-là qui touche de plus en plus de personnes. Donc encore une fois merci.

Karl-Philip : Merci.

Notre prochain invité est Karine aussi de l'Agence du revenu du Canada, qui dirige la campagne « Éviter les arnaques ». Elle va nous faire part de tout ce que nous faisons pour informer les contribuables, incluant la très populaire salle d'évasion qui a récemment fait le tour du pays.

Alors oui, vous avez bien entendu, une salle d'évasion de l'Agence du revenu. Alors, bonjour Karine, merci d'être avec nous, et tu es chef de projet pour certaines des grandes campagnes marketing de l'Agence de revenu du Canada.

Karine : Oui, j'ai la chance de travailler, c'est des beaux projets ici à l'Agence.

Karl-Philip : Et un des projets de campagne à travailler, je pense, c'est la campagne « Éviter les arnaques », qui nous a permis communiquer les renseignements sur les différentes arnaques.

Karine : Oui, on est tellement fiers de ça. Pour avoir aidé les Canadiens à mieux comprendre, puis mieux se défendre contre les arnaques. On a fait plusieurs campagnes publicitaires ici à l'Agence pour essayer d'informer les Canadiens au sujet des arnaques.

Et puis on a décidé de voir, OK, la campagne de publicité, ça s'est bien passé, mais les gens voulaient vraiment apprendre de façon tactile. Donc on a décidé de lancer des salles d'évasion justement. Puis ça a été un grand succès.

Karl-Philip : Ça permet vraiment d'aller à la rencontre des gens puis d'interagir sur le plancher. Intéressant.

Et j'ai eu la chance de faire moi-même et c'est, c'est une grande salle qui aura bien conçu avec plusieurs activités différentes.

Karine : On a vraiment essayé de s’incorporer dans le quotidien des Canadiens, donc la salle d'évasion nous amène d'une part en autobus, l'autre part dans une, dans une autre cuisine, dans notre salon.

Puis il y a une minuterie, et certain, pour essayer de voir si les communications que tu reçois sont des arnaques ou non.

Karl-Philip : Parce qu'on réalise pas toujours que quand c'est une arnaque, parfois on est sous pression, on a vraiment la contrainte de temps. On est dans l'urgence, on est en train de faire d'autres choses. Il y a un appel qui arrive, on prend pas toujours le temps de réfléchir.

Karine : En fait le soupé, on range les « groceries », on arrive de notre, de notre autobus, on arrive dans notre salon, on regarde nos courriels personnels. C'est immense le nombre de, de morceaux d'informations qu'on reçoit chaque jour.

Puis, on a essayé de donner des informations légitimes que le gouvernement du Canada donnerait aux Canadiens ou offrirait, et d'autres qui sont des arnaques. Et c'était à eux de devenir quelle qu'était quelle. C'était quoi ton quand t'as passé toi? Est-ce que ça a bien été?

Karl-Philip : Ça a bien été. Et en fait l'ironie, c'est que les points que j'ai perdus, c'est parce qu'on le fait en équipe, et on n'a pas fait confiance à aucun des appels téléphoniques, donc on n'a pas su même déceler lequel était le vrai. On a pensé qu'ils étaient tous des fraudes…

Karine : Ah bien oui?

Karl-Philip : On a perdu des points et là. Mais je pense que c'est mieux d'être trop prudent que pas assez.

Karine : C'est toujours mieux d'être trop prudent. On, on, on dit aux gens, on essaie de d'expliquer ce que l'Agence fera et ce que l'Agence fera pas. Mais la vérité, c'est que, on va toujours, ça évolue la façon qu'on communique avec les Canadiens. Donc on peut pas vraiment garantir qu'on n'aura pas de texto, qu'on n'aura pas d'appel. Il va toujours avoir certains moments, de certains moyens de communication.

Mais ce qu'on essaie d'apprendre aux gens, c'est vérifier le téléphone, vérifier le site web. Donc, puis on, on demande vraiment aux gens de signaler si on a été victimes d'une arnaque ou s’ils soupçonnent un arnaque. C'est important pour essayer d'aider les autres.

Karl-Philip : Ils connaissent les différentes méthodes aussi, parce que même nous pour le savoir, pour les prévenir, mais il faut être au fait de ce qu’il se fait.

Karine : Oui, il faut être innovateur, plus innovateur que les arnaqueurs, hein?

Karl-Philip : Effectivement, et même je me souviens quand j'ai fait l'expérience, la portion que j'ai trouvé la plus complexe ou la plus difficile à déterminer, c'était les lettres écrites à la toute fin où elles sont toutes crédibles jusqu'à un certain point. C'est difficile de voir laquelle pourrait vraiment contenir une erreur à laquelle je vais répondre ou pas. Donc faut vraiment savoir à quoi s'attendre pour être capable de déterminer.

Karine : Absolument. Ce qu'on suggère, entre autres, c'est de vraiment vérifier s'il y a un, un numéro de téléphone officiel, un site Web officiel. Essayer, mais le gouvernement du Canada en général, on va avoir des moyens de communiquer avec nous. Vous pouvez vérifier ça. Mais c'est de rester à l'affût.

Karl-Philip : En effet, non, c'est vraiment le mot clé. Et puis prendre le temps aussi, pas toujours fonctionner sous pression, vraiment prendre le temps de, de prendre un peu de recul, de réfléchir, de poser les bonnes questions. Puis moi, je suis toujours dans le doute. C'est peut-être fou, mais ne prenez jamais de chance, c'est le moindre.

Karine : Si y a le moindre doute, prenez pas la chance. Et puis on donne pas l'argent, on, on, on, paye pas en carte cadeau, on demande pas d'argent par texto.

Karl-Philip : Je vais toujours me rappeler. Une fois, j'avais reçu un appel d'un de ce qui était inévitablement de fraude, où on me disait que je devais payer dès maintenant le montant, ce sans quoi un shérif à la débarquer chez moi. Je me disais, vraiment, ils ont même pas pris le temps d'adapter la vie canadienne, non?

Karine : Pas shérif ici!

Karl-Philip : Alors c'était, c'était plus facile à déceler.

Karine : J'ai plusieurs, j'ai plusieurs billets de, de, de, stationnement apparemment que je dois payer.

Karl-Philip : En cliquant ici.

Karine : Oui, oui, oui. Sinon on va venir chercher ma voiture, donc ça c'est une arnaque évidemment.

Karl-Philip : Voilà, faut vraiment être à l'affût. Et puis il s'adapte toujours j'imagine. Les fraudes sont de plus en plus crédibles aussi, donc il faut savoir exactement.

Karine : Oui oui, il faut savoir, et exactement. Donc les arnaqueurs innovent, sont vraiment, ils vont et habillent, ils vont essayer d'avoir l'air le plus réel que possible. Donc c'est vraiment à nous de, de juger si on ça serait confortable avec ça. S'il y a un doute, on appelle.

Karl-Philip : Et puis là, se mettre en l’Agence va vraiment adapter chaque année ses, ses conseils. Comment c'est bon de les voir en ligne de temps en temps d'y retourner. Pas seulement la période des impôts, mais on est à l'affût toute l'année.

Karine : Donc oui, c'est vraiment de rester à l'affût de l'information quand le gouvernement, nous, c'est, c'est notre métier de vérifier ça, d'aider à l'affût des arnaqueurs. Donc si vous vérifiez le site web plusieurs fois, « Éviter les arnaques, Gouvernement du Canada », vous allez voir. On met à jour l'information pour essayer de garder les Canadiens informés. Et puis ça peut aider à déceler si oui ou non on a une arnaque.

Karl-Philip : Parfait puis on le rappelle, vraiment tout le monde peut être victime d'une arnaque.

Karine : Oui.

Karl-Philip : Il faut vraiment savoir que c'est pas mutuellement exclusif. Y'avait pas vraiment personne qui est à l'abri. On a, on a tous un point faible sur lequel on peut se faire avoir.

Karine : Oui, puis c'est ce qu'on a vu dans les dans les salles d'évasion justement. On a eu tellement de succès dans la salle d'évasion. Tellement de gens ont participé, ont appris, ont réalisé que, eux faisaient partie de la clientèle cible des arnaqueurs, puisque les arnaqueurs ont pas de public cible, c'est tout le monde. Et puis les gens ont vraiment aimé apprendre en tactile.

Donc, quand on passe à travers de la salle d'évasion. Les gens se sont sentis confortables de même partager de leurs histoires avec nous. De leurs histoires d’arnaques, comment eux se sont fait prendre. Comment leurs parents se sont fait prendre, leurs jeunes.

Tu vois que c'est vraiment chose commune et puis qu'on peut s'entraider avec l'information pour la sensibilisation.

Karl-Philip : Il faut pas être gêné de le dire puis le rapporter parce que, on a besoin de le savoir comme disait pour Être en mesure de s'adapter.

Karine : Oui. Puis on a réalisé. La note moyenne de passage était 63 pour cent.

Moi je vais pas partager ma note. D'accord? Mais…63 pour cent…

Karl-Philip : Je la connais.

Karine : Oui. C'est à notre campagne et puis j'en ai à apprendre. Donc c'était vraiment intéressant d'apprendre comme ça, d'être sous pression, sous le chronomètre, voir les différentes salles, faire les activités quotidiennes en essayant de décider les messages. Les gens ont vraiment aimé ça, c'est positif. On a eu la couverture médiatique énorme.

Karl-Philip : Et comme on disait là. C'est tellement bien fait, on entre, on a, on a un sac d'épicerie dans les mains, un cellulaire qui sonne pendant qu'on débarre la porte. Comme je dis, on est vraiment sous pression. Il faut réagir dans l'immédiat. Et puis c'est là qu'on voit si on va prendre la bonne décision, si on n'a pas le temps de réfléchir, si on va aller trop vite.

Karine : Malgré que la moyenne est 63%, on a eu notre premier 100% à Saskatoon. Donc évidemment les gens ont étudié notre site web là.

Karl-Philip : Donc les gens arrivent préparés.

Karine : Ah je pense que oui, je pense que c'est un défi maintenant aux Canadiens.

Karl-Philip : On va le répéter là, puis on dirait jamais assez dans le doute, elle est pas plus loin. Contacter l'Agence du revenu.

Karine : Ou là, le Centre de prévention contre les fraudes aussi. Donc comme tu dis, si on fait une recherche « Gouvernement du Canada, éviter les arnaques », vous allez avoir toute l'information que vous avez besoin pour rester à l'affût.

Et puis les salles d'évasion, c'est juste une façon de, de, de communiquer cette information-là aux canadiens. Mais si vous avez pas eu la chance d'aller dans la salle d’évasion, vous pouvez toujours avoir la même information sur notre site web.

Karl-Philip : C'est merveilleux! Mais on le rappelle encore une fois, vous êtes victime d'une faute, soyez pas gênés. Signalez-le. On a besoin des données pour travailler avec les renseignements qu'on a pour s'adapter. Et puis bien je vous remercie de nos invités d'aujourd'hui. Merci Karine.

Karine : Allez, merci à toi.

Karl-Philip : Et voilà, nous sommes arrivés à la fin de la deuxième partie. Un grand merci à nos invités pour la participation à l'épisode d'aujourd'hui, et je vous rappelle que si vous souhaitez en apprendre davantage, vous pouvez faire en visitant la page Canada.ca/impôts-prévention-fraude ou encore en consultant nos pages Facebook, X, ou Instagram. Toujours au @AgenceRevCan, qui elles sont constamment mises à jour.

En plus d’aider les contribuables à comprendre les risques liés aux arnaques, l’Agence du revenu du Canada déploie aussi des efforts considérables pour lutter contre la fraude et prend toutes les mesures pour protéger vos renseignements de nature délicate contre les menaces qui elles sont en constante évolution.

Alors je dirais de consulter également à la page Canada.ca/impots-securite pour en apprendre davantage sur tous qui est mis en place pour protéger vos renseignements.

Je suis votre animateur Karl-Philip. J'ai bien hâte de vous fournir plusieurs autres renseignements fiscaux super intéressants dans le cadre de cette toute nouvelle saison d'Impôlogie. Alors je vous dire à bientôt!