Projections des émissions de gaz à effet de serre

Le Canada prépare des projections d'émissions de gaz à effet de serre jusqu'à 2035. Ces projections nous aident à mesurer les progrès accomplis dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre les changements climatiques.

Dernières projections

Les questions concernant les projections ou le contenu de cette page doivent être envoyées à : epr-rpe@ec.gc.ca.

Figures dynamiques

Si vous avez besoin d'aide avec les figures dynamiques, veuillez consulter les instructions pour les raccourcis claviers pour les figures dynamiques.

Projections des émissions de gaz à effet de serre

Projections des émissions de gaz à effet de serre

Environnement et Changement climatique Canada publie chaque année une mise à jour des projections des émissions. En décembre 2023, les projections ont été mises à jour et publiées dans le cadre du rapport Projections des émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques de 2023. Pour la mise à jour de 2023, deux scénarios allant jusqu’en 2035 ont été élaborés :

Le « scénario de référence » comprend les politiques et mesures fédérales, provinciales et territoriales qui étaient en place en août 2023 et supposent qu'aucune autre mesure gouvernementale n'est prise. Il inclut également la contribution comptable du secteur de l’affectation des terres, du changement d’affectation des terres et de la foresterie (ATCATF).

Le « scénario avec mesures supplémentaires » comprend toutes les politiques et mesures fédérales, provinciales et territoriales du scénario de référence ainsi que celles qui ont été annoncées, mais qui n'ont pas encore été pleinement mises en œuvre. Ce scénario comprend également la contribution comptable du secteur ATCATF, en plus de l'impact des solutions climatiques fondées sur la nature, des mesures agricoles et des crédits achetés dans le cadre de la Western Climate Initiative (WCI).

Notes :

  • les solutions climatiques fondées sur la nature et les mesures agricoles consistent à éviter la conversion et la restauration d'écosystèmes tels que les zones humides, les prairies et les forêts, ainsi qu'à utiliser les meilleures pratiques de gestion sur les terres agricoles;
  • la Western Climate Initiative soutient les programmes d'échange de droits d'émission de gaz à effet de serre et permet l'achat de crédits d'émission de gaz à effet de serre auprès d'autres juridictions participantes;
  • les impacts de la contribution comptable de l'ATCATF, des solutions climatiques fondées sur la nature et des mesures agricoles ne sont représentés que sous la catégorie « Total GHG »;
    • Ces impacts ne sont pas disponibles lorsque l'on examine les résultats par polluant.

Fichier des données des projections des émissions de gaz à effet de serre (version CSV)Note de bas de page 1

Principaux résultats :

  • dans le scénario de référence, les émissions de GES devraient diminuer à 560 Mt d’éq. CO2 en 2030 (23 % en dessous des niveaux de 2005), si l'on tient compte de la contribution comptable du secteur de l'ATCATF;
    • en 2035, les projections indiquent que les émissions diminueront pour atteindre 541 Mt d’éq. CO2 (26 % en dessous des niveaux de 2005);
    • La contribution comptable de l'ATCATF a été incluse dans la série "GES totale" à la fois pour les années historiques et pour les années de projection, par souci de cohérence;
  • dans le scénario avec mesures supplémentaires, les émissions en 2030 devraient baisser à 480 Mt d’éq. CO2 (34 % en dessous des niveaux de 2005), en incluant les contributions comptables de l'ATCATF et les crédits achetés dans le cadre de la Western Climate Initiative (WCI);
    • En 2035, les projections indiquent que les émissions diminueront pour atteindre 436 Mt d’éq. CO2 (40 % en dessous des niveaux de 2005);
  • les estimations préliminaires de l'impact sur les GES des solutions climatiques fondées sur la nature et des mesures agricoles indiquent que ces programmes pourraient réduire le flux net dans le secteur de l’ATCATF de 12 à 14 Mt d’éq. CO2 par an au cours de la période allant de 2030 à 2035. Une estimation centrale de 13 Mt d’éq. CO2 est utilisée et présentée séparément pour plus de clarté;
    • en tenant compte de ces éléments, les émissions dans le scénario avec mesures supplémentaires atteignent 467 Mt d’éq. CO2 en 2030 et 423 Mt d’éq. CO2 en 2035.

Longue description pour les Projections des émissions des gaz à effet de serre par polluant.

Projections détaillées des émissions de gaz à effet de serre

Projections détaillées des émissions de gaz à effet de serre

Les projections d'émissions du Canada sont élaborées et publiées au niveau des provinces/territoires et des secteurs économiques. La visualisation ci-dessous montre les projections d'émissions pour le « scénario de référence » et le « scénario avec mesures supplémentaires » par zone (province ou territoire) et par secteur économique. La navigation vers la zone et le secteur économique est accessible en utilisant les boutons situés dans le coin supérieur gauche de la visualisation ci-dessous. Les filtres situés à gauche des graphiques permettent de sélectionner des sous-ensembles de zones et de secteurs économiques.

Instructions :

  1. La navigation vers la zone et le secteur économique est accessible en utilisant les boutons situés dans le coin supérieur gauche de la visualisation ci-dessous.
  2. Les filtres situés à gauche des images permettent de sélectionner des sous-ensembles de zones et de secteurs économiques.

Il convient de noter que les résultats présentés sur cette page pour le scénario avec mesures supplémentaires excluent les réductions attendues de la contribution comptable du secteur de l'utilisation des terres, du changement d'affectation des terres et de la foresterie, des solutions climatiques fondées sur la nature et des mesures agricoles, qui devraient atteindre 45 Mt d’éq. CO2 en 2030.

Fichier des données des projections détaillées des émissions de gaz à effet de serre (version CSV)Note de bas de page 1

Longue description pour les Projections des émissions des gaz à effet de serre par région et secteur économique.

Analyse de sensibilité

Analyse de sensibilité

Le graphique ci-dessous présente les résultats de l'analyse de sensibilité pour six scénarios alternatifs, en mettant l'accent sur deux incertitudes clés : le taux futur de croissance économique et démographique et l'évolution des prix mondiaux des combustibles fossiles. La croissance économique future, les prix de l'énergie et l'évolution des technologies ne peuvent être prévus avec certitude et, en règle générale, ces incertitudes clés sont traitées en examinant des scénarios alternatifs.

Lorsque le produit intérieur brut (PIB) et la croissance démographique s'accélèrent, l'économie canadienne consomme plus d'énergie, ce qui augmente les émissions. C'est l'inverse qui se produit dans le scénario de faible croissance du produit intérieur brut et de la population.

Les variations des prix mondiaux du pétrole et du gaz entraînent des réactions plus complexes dans l'ensemble de l'économie canadienne. Lorsque les prix des combustibles fossiles augmentent, des secteurs tels que l'Industrie lourde et l'Électricité réagissent à la hausse des prix du pétrole et du gaz naturel en réduisant l'activité industrielle, en augmentant l'efficacité énergétique et en réduisant la production d'électricité à partir de gaz naturel. En revanche, le secteur Pétrole et gaz du Canada réagit à la hausse des prix des matières premières en investissant et en développant les actifs existants et nouveaux, car il y a une plus grande incitation financière à produire et à vendre des combustibles fossiles. 

Principaux résultats :

  • dans le scénario avec PIB lent, croissance démographique lente et prix mondiaux du pétrole et du gaz bas, les émissions de GES devraient s'élever à 563 Mt d’éq. CO2 en 2030 et à 523 Mt d’éq. CO2 en 2035;
    • ces estimations sont inférieures au scénario de référence de 29 Mt d’éq. CO2 en 2030 et de 51 Mt d’éq. CO2 en 2035;
  • dans le scénario avec PIB rapide, forte croissance démographique et prix mondiaux élevés du pétrole et du gaz, les émissions devraient s'élever à 618 Mt d’éq. CO2 en 2030 et à 621 Mt d’éq. CO2 en 2035;
    • ces estimations sont supérieures au scénario de référence de 26 Mt d’éq. CO2 en 2030 et de 47 Mt d’éq. CO2 en 2035;
  • cela représente une fourchette entre les scénarios haut et bas de 55 Mt d’éq. CO2 en 2030 et de 98 Mt d’éq. CO2 en 2035.

Longue description pour l'Analyse de sensibilité.

Projections des émissions de gaz à effet de serre par secteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

Projections des émissions de gaz à effet de serre par secteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

Pour respecter ses engagements internationaux en matière d'établissement de rapports au titre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, le Canada est tenu de préparer une communication nationale tous les quatre ans, et un rapport biennal tous les deux ans. À partir de 2024, les rapports biennaux seront remplacés par des rapports de transparence biennaux. Ces rapports comprennent des projections présentées par catégories du Groupe d'experts international sur l'évolution du climat (GIEC) et par secteur économique canadien. Par conséquent, les Projections des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques au Canada 2023 comprennent également des projections présentées par catégories du GIEC.

Les ajustements apportés aux catégories du GIEC pour calculer les émissions du secteur économique sont examinés plus en détail dans le rapport du Canada sur les projections des émissions de GES et de polluants atmosphériques pour 2023.

Le graphique ci-dessous présente les projections d'émissions du Canada selon le scénario de référence et les mesures supplémentaires, par catégories du GIEC. Il convient de noter que ces résultats n'incluent pas la contribution comptable du secteur de l’ATCATF, l'impact des solutions climatiques basées sur la nature (SCFN), les mesures agricoles et les Crédits WCI.

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Projections des émissions de polluants atmosphériques

Projections des émissions de polluants atmosphériques

Les projections d'émissions de polluants atmosphériques servent de base aux travaux nationaux et internationaux du Canada en matière d'amélioration de la qualité de l'air.

Environnement et Changement climatique Canada publie chaque année des projections actualisées des émissions de polluants atmosphériques. En décembre 2023, ces projections ont été publiées dans le cadre du Rapport sur les projections des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques du Canada pour 2023 et comprennent des projections jusqu'en 2035.  Ces projections sont soumises chaque année à la Commission économique des Nations unies pour l'Europe (CEE-ONU) dans le cadre des obligations de déclaration du Canada en vertu de la Convention sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance (CPATLD ou Convention sur l'air).

Le graphique ci-dessous retrace l'évolution des émissions par rapport aux niveaux de 2005 (sauf pour le carbone noir, pour lequel les données commencent en 2013) pour neuf polluants : l'ammoniac, le monoxyde de carbone, le mercure, les oxydes d'azote, particules 10, particules 2,5, particules totales , les oxydes de soufre, les composés organiques volatils et le carbone noir.

Principaux résultats :

  • depuis 2005, les émissions de monoxyde de carbone, de mercure, d'oxydes d'azote, d'oxydes de soufre et de composés organiques volatils n'ont cessé de diminuer;
    • les projections du scénario de référence et du scénario de mesures supplémentaires indiquent que ces polluants atmosphériques resteront bien en deçà des niveaux de 2005 d'ici à 2035.
  • les émissions de matière particulaire 10 et de matière particulaire 2,5 ont augmenté depuis 2005, et cette tendance devrait se poursuivre tant dans le scénario de référence que dans le scénario de mesures supplémentaires;
    • il convient de noter que ces projections incluent les émissions de sources ouvertes (voir plus de détails ci-dessous).
  • les émissions d'ammoniac ont dépassé les niveaux de 2005 en 2021 et devraient continuer à augmenter tout au long de la période de prévision;
    • cette tendance est tirée par les croissances attendues des activités agricoles;
  • les émissions de carbone noir ont régulièrement diminué depuis 2013 et devraient continuer à baisser dans le scénario de référence et le scénario de mesures supplémentaires.

Longue description pour les Projections des émissions de polluants atmosphériques.

Des détails supplémentaires et des graphiques présentant les projections des émissions par secteur économique pour chaque polluant sont disponibles ci-dessous.

1. Ammoniac

Ammoniac

Historiquement, les émissions d'ammoniac ont été relativement stables de 2005 à 2021, restant inférieures à 500 kt chaque année. À partir de 2022, les émissions devraient augmenter progressivement - sous l'effet d'une hausse constante des activités de production animale et végétale et de l'augmentation attendue de l'utilisation d'engrais azotés. Les productions animale et végétale étaient responsables d'environ 94 pour cent des émissions totales d'ammoniac en 2021. La production d'engrais arrivait en troisième position, avec environ 2 pour cent des émissions totales d'ammoniac.

2. Monoxyde de carbone

Monoxyde de carbone

La principale source d'émissions de monoxyde de carbone (CO) est la combustion incomplète de carburants à base d'hydrocarbures, principalement à partir de sources mobiles. L'industrie du bois, les opérations de fonte et de raffinage, et le chauffage résidentiel au bois sont également des sources importantes mais moindres d'émissions de CO.

Les émissions de CO ont suivi une tendance constante à la baisse à partir de 2005 et devraient continuer à diminuer tout au long de la période de projection. La réduction projetée des émissions de CO est principalement attribuée à deux facteurs clés : l'adoption croissante d'équipements de chauffage résidentiel électrique et une réduction des émissions provenant du transport de passagers, en particulier celles émanant des véhicules légers (VL).

Dans le scénario avec mesures supplémentaires, des réductions supplémentaires sont attendues. Ces réductions sont principalement dues à l'amélioration de l'efficacité des véhicules diesel et à essence, au renforcement des initiatives d'électrification dans le secteur des transports, ainsi qu'au passage des carburants à base d'hydrocarbures aux carburants à base d'hydrogène dans les secteurs de l'Industrie lourde et du Pétrole et gaz.

3. Mercure

Mercure

Les principales sources d'émissions de mercure sont la production de fer et d'acier, les opérations de fonte et d'affinage, la fabrication de ciment, les activités minières, la production d’électricité à partir du charbon, l'incinération des déchets, ainsi que diverses sources commerciales, résidentielles et institutionnelles.

Les émissions de mercure au Canada ont considérablement diminué au fil des ans, principalement en raison de la réduction des activités dans le secteur de l'Industrie lourde, de l'amélioration des pratiques de gestion des déchets et de la diminution de la dépendance à l'égard de la production d’électricité à partir du charbon. Néanmoins, les premières projections indiquent une augmentation potentielle des émissions de Mercure en raison de la croissance économique prévue dans le secteur de l'Industrie lourde et de l'expansion de la population qui entraîne une augmentation des émissions dues à l'incinération des déchets. Toutefois, l'abandon de la production d’électricité à partir du charbon devrait entraîner une baisse soutenue des émissions globales de mercure vers la fin de la période de prévision.

De nouvelles réductions d'émissions sont attendues dans le scénario avec mesures supplémentaires, principalement grâce à des initiatives d'électrification supplémentaires dans le secteur des Transports et à la transition prévue vers l'hydrogène dans les secteurs de l'Industrie lourde et du Pétrole et gaz.

4. Oxydes d’azote

Oxydes d’azote

Les principales sources d'émissions d'oxydes d'azote (NOx) au Canada sont le carburant diesel utilisé dans les transports, la production de gaz naturel, les activités minières et la production d’électricité par les services publics.

Les émissions de NOx ont connu une baisse constante depuis 2005, et cette tendance devrait se poursuivre. Cette baisse peut être attribuée à plusieurs facteurs clés, tels que l'abandon progressif du charbon pour la production d’électricité, la mise en œuvre du Règlement multisectoriel sur les polluants atmosphériques (RMSPA) visant diverses installations industrielles dans les secteurs de l'Industrie lourde et du Pétrole et gaz, ainsi qu'une série de mesures visant à réduire les émissions dans le secteur des Transports.

Dans le scénario avec mesures supplémentaires, des réductions supplémentaires sont attendues principalement en raison des améliorations de l'efficacité des véhicules de tourisme diesel et à essence, de l'accélération des initiatives d'électrification dans le secteur des Transports et de la mise en œuvre du Règlement sur l'électricité propre.

5. Particules

Particules

La majorité des émissions de particules (TPM, PM10 et PM2,5) proviennent de sources ouvertes. Les sources ouvertes comprennent les émissions provenant de la construction (à l'exclusion des émissions des équipements mobiles et stationnaires non routiers), de la production agricole et de la poussière de route, et représentent environ 98 pour cent des émissions totales de PM.

Les autres sources importantes d'émissions de particules sont les services d’électricité, la production de métaux non ferreux et le bouletage du minerai de fer. Bien que des mesures telles que les exigences de base relatives aux émissions industrielles (EBEI) ciblent les émissions de particules de sources non ouvertes provenant de diverses activités industrielles, les émissions globales de particules devraient augmenter à l'avenir. Cette tendance, principalement due au fait que l'augmentation des émissions de sources ouvertes dépasse les réductions réalisées dans les industries ciblées, peut être attribuée à la croissance prévue des activités de transport et de construction, ainsi que de la production agricole.

Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les émissions de PM devraient encore augmenter en raison de l'accroissement des activités de construction résultant de la hausse attendue des projets d'investissement dans le domaine de l'énergie.

6. Oxydes de soufre

Oxydes de soufre

Au Canada, les principales sources d'émissions d'oxydes de soufre (SOx) sont l'industrie métallurgique, la production d’électricité à partir du charbon et le traitement du gaz naturel.

Les émissions de SOx au Canada ont considérablement diminué au cours des dernières années et devraient continuer à baisser à l'avenir. Cette baisse peut être attribuée principalement à l'abandon progressif du charbon pour la production d’électricité, à la réglementation sur les combustibles à faible teneur en soufre et à la mise en œuvre de normes d'émissions de SOx pour diverses activités industrielles.

Des réductions supplémentaires sont prévues dans le scénario avec mesures supplémentaires, principalement en raison de la transition attendue vers l'hydrogène et de la réduction de l'utilisation globale des combustibles fossiles dans les secteurs de l'Industrie lourde et du Pétrole et gaz.

7. Composés organiques volatils

Composés organiques volatils

Les principales sources d'émissions de composés organiques volatils (COV) sont les rejets fugitifs du secteur Pétrole et gaz, la combustion de carburants diesel et d'essence dans les transports, et la combustion de biomasse pour le chauffage. En outre, l'utilisation généralisée de produits de consommation courante dans les habitations et les entreprises contribue aux émissions de COV du secteur des Bâtiments.

Les émissions de COV au Canada ont diminué au fil des ans et devraient continuer à diminuer au début de la période de projection. Cette réduction est principalement due aux réglementations visant les émissions de méthane et de COV dans le secteur de production du pétrole et du gaz en amont, ainsi qu'à l'établissement de limites de concentration de COV dans certains produits de consommation. En outre, la réduction prévue de la demande d'essence et de carburant diesel dans le secteur des Transports, ainsi que la diminution de l'utilisation de la biomasse dans les bâtiments résidentiels, contribuent également à cette tendance positive. Toutefois, on prévoit que les émissions de COV pourraient augmenter après 2025 en raison de l'augmentation attendue de la production de pétrole léger.

Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les émissions de COV devraient être légèrement plus élevées au cours des premières années de projection, principalement en raison de l'augmentation des activités économiques résultant d'investissements énergétiques supplémentaires dans les industries lourdes et légères. Toutefois, les efforts accrus d'électrification dans le secteur des Transports, ainsi que les améliorations de l'efficacité des véhicules de tourisme à moteur diesel et à essence devraient entraîner une baisse soutenue des émissions globales de COV à la fin de la période de projection.

8. Carbone noir

Carbone noir

Les principales sources d'émissions de Carbone noir sont la combustion de carburants diesel et de biomasse. Ces émissions résultent en grande partie de la consommation de carburants diesel dans les secteurs des Transports et de l'Agriculture, ainsi que de la combustion de bois de chauffage résidentiel.

Historiquement, les émissions de carbone noir ont diminué au fil des ans, et cette tendance devrait se poursuivre à l'avenir. Cette baisse peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment l'adoption généralisée de technologies de contrôle de la pollution plus efficaces et la mise en œuvre de normes d'émission strictes. En outre, l'électrification des équipements de chauffage résidentiel joue également un rôle considérable dans la réduction des émissions de carbone noir.

Des réductions supplémentaires sont prévues dans le scénario avec mesures supplémentaires, principalement en raison de la prolongation des gains d'efficacité des véhicules de tourisme diesel et de l'accélération des efforts d'électrification dans le secteur des Transports.

Affectation des terres, changement de l’affectation des terres et foresterie

Affectation des terres, changement de l’affectation des terres et foresterie

Environnement et Changement climatique Canada publie chaque année les projections des flux nets de GES et des contributions comptables de l'affectation des terres, changement de l’affectation des terres et foresterie. En décembre 2023, les projections ont été mises à jour et publiées dans le cadre des Projections des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques au Canada 2023 et comprennent des projections jusqu'en 2035. Le secteur de l'utilisation des terres, du changement d'affectation des terres et de la foresterie se compose de six catégories de terres : forêts, terres cultivées, prairies, zones humides, établissements, autres terres, ainsi que d'une septième catégorie pour les produits ligneux récoltés dérivés de ces terres.

Principaux résultats :

  • la contribution comptable du secteur de l'utilisation des terres, du changement d'affectation des terres et de la foresterie devrait représenter un crédit de 32 mégatonnes d'équivalent dioxyde de carbone (Mt d’éq. CO2) en 2030 et en 2035;
  • la contribution comptable du secteur de l'utilisation des terres, du changement d'affectation des terres et de la foresterie est dominée par la catégorie Terres forestières dont la vocation a été associée et les produits ligneux récoltés associés, qui devrait représenter un crédit comptable de 42 Mt CO2 éq. en 2030 et en 2035;
  • les réductions dues aux solutions fondées sur la nature et aux mesures agricoles devraient être de 12 à 14 Mt d’éq. CO2 en 2030 et 2035 (les projections utilisant une estimation centrale de 13 Mt d’éq. CO2), mais elles ne sont pas incluses dans le graphique ci-dessous.

Note : les contributions comptables historiques et projetées ne sont pas comparables, car la contribution comptable projetée ne comprend que les éléments pour lesquels des projections de flux nets de GES sont disponibles.

Longue description pour les Affectation des terres, changement de l’affectation des terres et foresterie.

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