Projections des émissions de gaz à effet de serre
Le Canada prépare des projections d'émissions de gaz à effet de serre jusqu'à 2040. Ces projections nous aident à mesurer les progrès accomplis dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre les changements climatiques.
Dernières projections
- Premier Rapport biennal sur la transparence du Canada dans le cadre de l'accord de Paris : 2024
Les questions concernant les projections ou le contenu de cette page doivent être envoyées à : epr-rpe@ec.gc.ca.
Figures dynamiques
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Projections des émissions de gaz à effet de serre
Projections des émissions de gaz à effet de serre
Chaque année, nous publions des projections d'émissions mises à jour. Les dernières projections de décembre 2024 ont publiées dans le cadre du premier Rapport biennal sur la transparence du Canada. Deux scénarios ascendants jusqu'en 2040 ont été élaborés :
- Le scénario de référence (identifié comme le scénario Avec mesures [AME] dans le Rapport biennal sur la transparence) :
- inclut les politiques et mesures fédérales, provinciales et territoriales qui étaient en place en août 2024
- suppose qu'aucune autre mesure gouvernementale n'est prise
- inclut l'affectation comptable du secteur de l'utilisation des terres, du changement d'affectation des terres et de la foresterie (ATCATF)
- Le scénario avec mesures supplémentaires (appelé scénario avec mesures supplémentaires [AMS] dans le Rapport biennal sur la transparence) :
- comprend toutes les politiques et mesures fédérales, provinciales et territoriales du scénario de référence ainsi que celles qui ont été annoncées mais qui n'ont pas encore été entièrement mises en œuvre
- inclut la contribution comptable du secteur de l’ATCATF, l'impact des Solutions climatiques fondées sur la nature et les Mesures agricoles, en plus des crédits achetés dans le cadre de la Western Climate Initiative (WCI).
Notes :
- Les Solutions climatiques fondées sur la nature et les Mesures agricoles représentent la conversion évitée et la restauration des écosystèmes tels que les zones humides, les prairies et les terres forestières, ainsi que l'utilisation des meilleures pratiques de gestion sur les terres agricoles.
- La Western Climate Initiative soutient les programmes d'échange de droits d'émission de gaz à effet de serre et permet l'achat de crédits d'émission de GES auprès d'autres juridictions participantes.
- Les impacts de la contribution comptable du secteur de l’ATCATF, les solutions climatiques fondées sur la nature et les mesures agricoles ne sont représentées que dans la rubrique "Total GES"
- Ces impacts ne sont pas disponibles lorsque l'on examine les résultats par polluant.
Principaux résultats :
- En 2030, les émissions devraient s'élever à
- s’élever à 597 mégatonne d’équivalent en dioxyde de carbone (Mt d’éq. CO2)Note de bas de page 1 (soit 22 % de moins que les niveaux de 2005Note de bas de page 2 ) selon le scénario de référence
- diminuer à 514 Mt d’éq. CO2 (soit 32 % de moins que les niveaux de 2005) selone le scénario avec mesures supplémentaires (excluant les solutions climatiques fondées sur la nature et des mesures agricoles)
- En 2035, les émissions devraient diminuer pour atteindre
- 577 Mt d’éq. CO2 (24 % en dessous des niveaux de 2005) dans le scénario de référence
- 470 Mt d’éq. CO2 (38 % en dessous des niveaux de 2005) dans le scénario avec mesures supplémentaires (excluant les solutions climatiques fondées sur la nature et des mesures agricoles).
- En 2040, les émissions devraient encore diminuer pour atteindre
- 559 Mt d’éq. CO2 (27 % en dessous des niveaux de 2005) selon le scénario de référence
- 444 Mt d’éq. CO2 (42 % en dessous des niveaux de 2005) selon le scénario avec mesures supplémentaires (excluant les solutions climatiques fondées sur la nature et des mesures agricoles).
- Les estimations préliminaires de l'impact sur les GES des Solutions climatiques fondées sur la nature et des Mesures agricoles indiquent que ces programmes pourraient réduire le flux net dans le secteur de l’ATCATF de 11 à 13 Mt d’éq. CO2 par an au cours de la période allant de 2030 à 2040.
- Une estimation centrale de 12 Mt d’éq. CO2 est utilisée et présentée séparément pour plus de clarté. Si l'on tient compte de ces estimations, les émissions dans le scénario avec mesures supplémentaires atteignent :
- 502 Mt d’éq. CO2 en 2030
- 458 Mt d’éq. CO2 en 2035
- 431 Mt d’éq. CO2 en 2040
Projections détaillées des émissions de gaz à effet de serre
Projections détaillées des émissions de gaz à effet de serre
Les projections d'émissions du Canada sont élaborées et publiées au niveau des provinces/territoires et des secteurs économiques. La visualisation ci-dessous montre les projections d'émissions pour le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires par zone (province ou territoire) et par secteur économique.
Sélectionnez la province ou le territoire et le secteur économique dans les filtres situés à gauche de la visualisation pour personnaliser le graphique.
Il convient de noter que les résultats présentés sur cette page pour le scénario avec mesures supplémentaires excluent les réductions attendues suivantes :
- la contribution comptable du secteur de l'affectation des terres, du changement d'affectation des terres et de la foresterie
- des Solutions climatiques fondées sur la nature
- des Mesures agricoles.
Scénarios alternatifs
Scénarios alternatifs
Les projections du scénario de référence du scénario avec mesures supplémentaires doivent être considérées comme des estimations dans une fourchette de résultats plausibles compte tenu de l'incertitude de la croissance économique future, des prix de l'énergie et de l'évolution des technologies. Pour répondre à cette incertitude, nous élaborons des scénarios alternatifs montrant la sensibilité des projections d'émissions de GES à des variables telles que les prix de l'énergie, la croissance économique et le taux d'adoption de diverses technologies. Ces scénarios ne tiennent pas non plus compte de l'impact de la contribution comptable du secteur de l’ATCATF, des SCFN, des mesures agricoles et des crédits de la WCI.
Le graphique ci-dessous présente les résultats de deux séries de scénarios alternatifs : une analyse de sensibilité et des scénarios technologiques.
Analyse de sensibilité :
- L'analyse de sensibilité examine six scénarios, en se concentrant sur les taux de croissance économique et démographique futurs, ainsi que sur les prix mondiaux des combustibles fossiles, en utilisant les mêmes points de départ que le scénario de référence. La croissance économique ou les prix de l'énergie ne peuvent être projetés avec certitude, c'est pourquoi nous examinons différents cas de figure.
- Lorsque le produit intérieur brut (PIB) et la population augmentent rapidement, le Canada consomme plus d'énergie, ce qui accroît les émissions.
- Le contraire se produit lorsque le produit intérieur brut et la population augmentent lentement.
- Les variations des prix mondiaux du pétrole et du gaz affectent l'économie canadienne de différentes manières :
- Lorsque les prix des combustibles fossiles augmentent, des secteurs tels que l'industrie lourde et l'électricité réduisent leur activité, utilisent l'énergie de manière plus efficace et réduisent la production d'électricité à partir de gaz naturel.
- En revanche, le secteur du pétrole et gaz du Canada investit davantage dans l'exploitation des ressources nouvelles et existantes, car la hausse des prix rend la production et la vente de combustibles fossiles plus rentables.
Scénarios technologiques :
- Deux scénarios technologiques explorent la manière dont les différents progrès technologiques pourraient affecter la consommation d'énergie et les émissions, en utilisant les mêmes points de départ que le scénario avec mesures supplémentaires. Ces scénarios représentent des résultats possibles, et non des recommandations ou des prédictions.
- Les scénarios technologiques examinent l'impact de l'adoption de nouvelles technologies et tendances susceptibles de réduire de manière significative la consommation d'énergie et les émissions.
Principaux résultats :
- Dans la fourchette inférieure des estimations de sensibilité, la croissance du PIB et de la population est lente et les prix du pétrole et du gaz sont bas.
- La fourchette supérieure des résultats se caractérise par une croissance rapide du PIB, une forte croissance démographique et des prix élevés du pétrole et du gaz.
- La différence d'émissions entre ces scénarios est de 48 Mt d’éq. CO2 en 2030 et de 132 Mt en 2040.
- Dans le scénario des prix élevés du pétrole et du gaz :
- Les secteurs de l'industrie lourde et de l'électricité réduisent leur activité, augmentent leur efficacité et diminuent la production d'électricité à partir de gaz naturel
- Le secteur du pétrole et gaz investit davantage dans les actifs nouveaux et existants en raison des bénéfices plus élevés
- Les secteurs de la demande réagissent rapidement à la hausse des coûts, tandis que le secteur du pétrole et gaz s'ajuste plus lentement
- La fourchette d'émissions du secteur pétrole et gaz est de 30 Mt d’éq. CO2 d'ici 2030 et de 91 Mt d’éq. CO2 d'ici 2040, ce qui représente 69 % de la fourchette totale d'émissions d'ici 2040.
- Le secteur de l'industrie lourde réagit différemment : la croissance rapide du PIB et de la population augmente les émissions, mais les prix élevés du pétrole les réduisent légèrement en raison de la hausse du coût des carburants.
- L'inverse se produit dans les scénarios de croissance lente et de prix bas.
Projections des émissions de gaz à effet de serre par secteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
Projections des émissions de gaz à effet de serre par secteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
Pour respecter ses engagements internationaux en matière d'établissement de rapports au titre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, le Canada est tenu de préparer une communication nationale tous les quatre ans, et un rapport biennal tous les deux ans. À partir de 2024, les rapports biennaux ont été remplacés par des rapports biennaux sur la transparence. Ces rapports comprennent des projections présentées par catégories du Groupe d'experts intergouvernmental sur l'évolution du climat (GIEC) et par secteur économique canadien.
Les ajustements apportés aux catégories du GIEC pour calculer les émissions du secteur économique sont examinés plus en détail dans le premier Rapport biennal sur la transparence du Canada.
Le graphique ci-dessous présente les projections d'émissions du Canada dans le cadre du scénario de référence et du scénario avec mesures supplémentaires, par catégories du GIEC. Ces résultats n'incluent pas la contribution comptable du secteur de l’ATCATF, l'impact des solutions climatiques fondées sur la nature (SCFN), les Mesures agricoles et les crédits de la WCI.
Projections des émissions de polluants atmosphériques
Projections des émissions de polluants atmosphériques
Les projections d'émissions de polluants atmosphériques alimentent les travaux nationaux et internationaux du Canada en matière d'amélioration de la qualité de l'air.
Chaque année, nous publions des projections actualisées des émissions de polluants atmosphériques et les soumet à la Commission économique des Nations unies pour l'Europe (CEE-ONU) dans le cadre des obligations de déclaration du Canada au titre de la Convention sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance (CLRTAP ou Convention sur l'air).
Le graphique ci-dessous suit l'évolution des émissions par rapport aux niveaux de 2005 (sauf pour le carbone noir, pour lequel les données commencent en 2013) pour neuf polluants :
- l'ammoniac
- le monoxyde de carbone
- le mercure
- les oxydes d'azote
- les matières particulaires 10
- les matières particulaires 2,5
- les matières particulaires totales
- les oxydes de soufre
- les composés organiques volatils
- le carbone noir
Principaux résultats :
- Depuis 2005, on observe une diminution constante des émissions :
- de monoxyde de carbone
- de mercure
- d'oxydes d'azote
- d'oxydes de soufre
- de composés organiques volatils
- Les projections du scénario de référence et du scénario avec mesures supplémentaires indiquent que ces polluants atmosphériques continueront à rester bien en deçà des niveaux de 2005 d'ici 2040
- Les émissions de matières particulaires totales (MPT) et de matières particulaires 10 (PM10) ont augmenté depuis 2005
- Les émissions de matières particulaires fines (PM2.5) sont restées comparables à leurs niveaux de 2005 en 2022
- Les projections du scénario de référence et du scénario avec mesures supplémentaires montrent que les émissions globales de matières particulaires devraient être en augmentation constante à l’avenir.
- Il convient de noter que ces projections incluent les émissions de sources ouvertes (voir plus de détails ci-dessous).
- Les émissions d'ammoniac sont passées en dessous des niveaux de 2005 en 2022, mais devraient continuer à augmenter au-dessus des niveaux de 2005 tout au long de la période de prévision.
- Cette tendance est due à la croissance attendue des activités agricoles
- Les émissions de carbone noir ont diminué de manière constante depuis 2013 et devraient continuer à baisser tant dans le scénario de référence que dans le scénario avec mesures supplémentaires
1. Ammoniac
Ammoniac (NH3)
La plupart des émissions d'ammoniac au Canada proviennent des activités de production animale et végétale. Elles représentent environ 94 % des émissions totales d'ammoniac en 2022. La deuxième source d'émissions d'ammoniac est la production d'engrais, responsable d'environ 2 % des émissions totales en 2022.
Historiquement, les émissions d'ammoniac ont été relativement stables entre 2005 et 2022, restant toujours inférieures à 500 kt chaque année. Toutefois, les émissions d'ammoniac devraient augmenter progressivement, sous l'effet d'une hausse constante des activités de production animale et végétale et de l'utilisation accrue attendue d'engrais à base d'azote.
Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les projections des émissions d'ammoniac sont légèrement inférieures à celles du scénario de référence. Cela reflète les effets indirects des programmes de financement supplémentaires et des mesures d'atténuation des GES mises en œuvre dans le secteur de l’agriculture. Ces mesures ont également contribuer aussi à une trajectoire de croissance des émissions plus lente pour l'ammoniac.
2. Monoxyde de carbone
Monoxyde de carbone (CO)
La principale source d'émissions de CO est la combustion incomplète de carburants à base d'hydrocarbures, principalement à partir de sources mobiles. Les autres sources notables d'émissions de CO sont les suivantes :
- l'industrie du bois
- les opérations de fonte et de raffinage
- le chauffage résidentiel au bois
Depuis 2005, les émissions de CO ont toujours eu tendance à diminuer et devraient continuer à le faire tout au long de la période de projection. Entre 2022 et 2030, cette réduction est largement due à l'adoption croissante d'équipements de chauffage résidentiel électrique. Au-delà de 2030, les améliorations continues de l'efficacité et les efforts d'électrification dans le secteur des transports devraient jouer un rôle important dans la poursuite de la réduction des émissions de CO. Toutefois, l'électrification continue des systèmes de chauffage résidentiels devrait également rester un facteur clé de réduction des émissions au cours de la période post-2030.
Dans le cadre du scénario avec mesures supplémentaires, de nouvelles réductions des émissions de CO sont attendues. Sur l'ensemble des périodes de projection avant et après 2030, cette tendance est principalement due au passage, dans les secteurs de l’industrie lourde et du pétrole et gaz, de combustibles à base d'hydrocarbures à des sources d'énergie plus propres. En outre, l'accélération des améliorations de l'efficacité des véhicules de tourisme à moteur diesel et à essence, associée à l'intensification des efforts d'électrification dans les secteurs des transports et des bâtiments, devrait également permettre de réduire considérablement les émissions de CO au-delà de 2030.
3. Mercure
Mercure (Hg)
Les principales sources d'émissions de mercure sont :
- la production de fer et d'acier
- les opérations de fonte et d'affinage
- la fabrication de ciment
- les activités minières
- la production d'électricité à partir du charbon
- l'incinération des déchets
- diverses sources commerciales, résidentielles et institutionnelles.
Les émissions de mercure au Canada ont considérablement diminué au fil des ans, grâce à :
- la réduction des activités dans le secteur de l’industrie lourde
- l'amélioration des pratiques de gestion des déchets
- la diminution de la dépendance à l'égard de la production d’électricité à base de charbon.
Entre 2022 et 2030, les émissions devraient continuer à diminuer en raison de la transition en cours vers l'abandon des centrales électriques au charbon.
Toutefois, au-delà de 2030, les émissions de mercure devraient afficher une légère tendance à la hausse. Cette évolution est principalement attribuée à la croissance démographique, qui augmente les rejets de mercure provenant de l'incinération des déchets, et à la hausse de l'activité économique dans le secteur de l’industrie lourde. Si l'élimination complète du charbon dans le secteur de l’électricité et les réglementations limitant l'utilisation de produits contenant du mercure devraient contribuer à une baisse soutenue des émissions globales au cours de la dernière période de prévision, il est peu probable que ces mesures puissent à elles seules compenser totalement les pressions à la hausse.
Dans le cadre du scénario avec mesures supplémentaires, de nouvelles réductions des émissions de mercure sont attendues. Avant et après 2030, le passage à l'hydrogène et la réduction de la dépendance aux combustibles fossiles dans les secteurs de l’industrie lourde et du pétrole et gaz devraient faire baisser considérablement les émissions de mercure. Au-delà de 2030, des réductions supplémentaires sont prévues grâce à l'électrification accélérée des systèmes de chauffage dans le secteur des bâtiments. Toutefois, il est peu probable que ces efforts compensent entièrement les tendances à la hausse des émissions au cours de la dernière période de projection, sous l'effet de la croissance démographique et de l'expansion des activités économiques dans le secteur de l’industrie lourde.
4. Oxydes d’azote
Oxydes d'azote (NOx)
Les principales sources d'émissions de NOx au Canada sont :
- l'utilisation du carburant diesel dans les transports
- la production et le traitement du gaz naturel
- l'exploitation des sables bitumineux
- les activités minières
- la production d'électricité par les services publics à partir du charbon
Les émissions de NOx ont connu une baisse constante depuis 2005, et cette tendance devrait se poursuivre. Entre 2022 et 2030, cette tendance est principalement due à l'abandon progressif du charbon pour la production d'électricité et à la mise en œuvre du Règlement multisectoriel sur les polluants atmosphériques (RMSPA) visant diverses installations industrielles dans les secteurs de l’industrie lourde et du pétrole et gaz. Au-delà de 2030, cette réduction devrait se poursuivre grâce à une série de mesures visant à diminuer la consommation globale de combustibles fossiles dans les secteurs des transports, des bâtiments et du pétrole et gaz.
Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les projections font état de réductions encore plus importantes. De 2022 à 2030, ces réductions sont largement attribuées à la diminution de l'utilisation des combustibles fossiles dans les secteurs de l'exploitation minière, du gaz naturel et des sables bitumineux. Cette tendance devrait se poursuivre au-delà de 2030, en raison de :
- l'amélioration de l'efficacité des véhicules légers à diesel et à essence
- l'accélération des initiatives d'électrification dans les secteurs des transports et des bâtiments
- l'introduction du Règlement sur l'électricité propre
5. Matières particulaires
Matières particulaires
Environ 98% des émissions de matières particulaires (matières particulaires totales [MPT], matières particulaires 10 [PM10] et matières particulaires fines [PM2.5] proviennent de :
- de sources ouvertes, notamment d'émissions provenant du secteur de la construction (à l'exclusion des émissions des équipements mobiles et stationnaires non routiers)
- de la production végétale
- de la poussière de route
Les autres sources importantes d'émissions de PM sont :
- la production d'électricité à partir du charbon
- la combustion de la biomasse pour le chauffage des locaux
- la production de métaux non ferreux
- le bouletage du minerai de fer.
Malgré des mesures telles que les Exigences de base relatives aux émissions industrielles (EBEI) qui ciblent les émissions de PM ne provenant pas de sources ouvertes et provenant de diverses activités industrielles, les émissions globales de PM devraient augmenter à l'avenir. Cette tendance, principalement due au fait que l'augmentation des émissions de sources ouvertes dépasse les réductions réalisées dans les industries ciblées, peut être attribuée à la croissance attendue des activités de transport et de construction, ainsi qu'à la production végétale.
Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les émissions de PM devraient encore augmenter, sous l'effet de l'accroissement des activités de transport de marchandises qui augmentent les émissions de poussières routières, ainsi que de la multiplication des projets d'investissement dans le secteur de l'énergie qui entraînent une augmentation des activités de construction.
6. Oxydes de soufre
Oxydes de soufre (SOx)
Au Canada, les principales sources d'émissions d'oxydes de soufre (SOx) sont :
- l'industrie métallurgique
- la production d'électricité à partir du charbon
- le traitement du gaz naturel
- l'exploitation des sables bitumineux
Les émissions de SOx au Canada ont considérablement diminué ces dernières années et devraient continuer à baisser à l'avenir. Entre 2022 et 2030, cette réduction est principalement due :
- à l'abandon progressif du charbon pour la production d'électricité
- aux réglementations imposant des carburants à faible teneur en soufre
- à la mise en œuvre de normes d'émissions de SOx dans diverses activités industrielles.
Toutefois, une légère tendance à la hausse est prévue après 2030. Cela s'explique par l'expiration de nombreuses mesures de réduction des émissions de SOx au début des années 2030 et par l'augmentation prévue de l'activité économique dans les secteurs de l’industrie lourde et du pétrole et gaz.
D'autres réductions sont prévues dans le scénario avec mesures supplémentaires. Sur l'ensemble des périodes de projection avant et après 2030, ces réductions sont principalement dues à la transition vers l'hydrogène et à la baisse globale de la consommation de combustibles fossiles dans les secteurs de l’industrie lourde et du pétrole et gaz.
7. Composés organiques volatils
Composés organiques volatils (COV)
Les principales sources d'émissions de COV sont :
- les rejets fugitifs du secteur du pétrole et gaz
- le sous-secteur de l'industrie légère
- la combustion de carburant diesel et d'essence dans les transports
- la combustion de biomasse pour le chauffage des locaux.
En outre, l'utilisation généralisée de produits de consommation courante dans les foyers et les entreprises commerciales contribue aux émissions de COV du secteur des bâtiments.
Les émissions de COV au Canada ont diminué au fil des ans et devraient continuer à diminuer au cours de la période de projection antérieure à 2030. Cette réduction est principalement due aux réglementations ciblant les émissions de CH4 et de COV dans le secteur du pétrole et gaz en amont, ainsi qu'à l'établissement de limites de concentration de COV dans certains produits de consommation. En outre, la réduction attendue de la demande d'essence et de diesel dans le secteur des transports, ainsi que la diminution de l'utilisation de la biomasse dans les bâtiments résidentiels, contribuent à cette tendance positive. Toutefois, les émissions de COV devraient rester stables après 2030 en raison de la croissance prévue de l'activité économique dans le secteur de l’industrie lourde et dans le sous-secteur de l'industrie légère.
Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les émissions de COV devraient être légèrement supérieures à celles du scénario de référence au cours de la période de projection antérieure à 2030, principalement en raison de l'augmentation de l'activité économique dans les sous-secteurs de l'industrie légère et des bâtiments commerciaux. Après 2030, cependant, les projections indiquent que les émissions seront légèrement inférieures à celles du scénario de référence. Cette réduction supplémentaire est due :
- à la transition vers l'hydrogène
- à la réduction de la dépendance à l'égard des combustibles fossiles dans les secteurs de l’industrie lourde et du pétrole et gaz
- au renforcement de la réglementation sur le méthane qui réduit également les coémissions de COV dans le secteur du pétrole et gaz
8. Carbone noir
Carbone noir
Ces émissions résultent en grande partie de la consommation de carburant diesel dans les secteurs des transports et de l’agriculture, ainsi que de la combustion de bois de chauffage résidentiel.
Les émissions de carbone noir ont constamment diminué au fil des ans, et cette tendance devrait se poursuivre à l'avenir. Cette réduction est due à plusieurs facteurs clés, notamment
- l'adoption généralisée de technologies avancées de contrôle de la pollution
- la mise en œuvre de normes d'émission strictes
- le passage à des systèmes de chauffage résidentiels électrifiés.
Collectivement, ces efforts devraient permettre de réduire considérablement les émissions de carbone noir au cours des périodes de projection antérieures et postérieures à 2030.
Le scénario avec mesures supplémentaires prévoit des réductions supplémentaires. De 2022 à 2030, la baisse sera en grande partie due à la transition vers le carburant hydrogène et à la diminution de la demande de combustibles fossiles dans les secteurs du pétrole et gaz et de l’industrie lourde. Après 2030, les émissions devraient diminuer à un rythme plus soutenu, en grande partie grâce à l'amélioration continue de l'efficacité des véhicules de tourisme diesel, ainsi qu'à l'accélération des efforts d'électrification dans les secteurs des transports et des bâtiments.
Longue description pour les projections des émissions de polluants atmosphériques (version XLSX).
Des détails supplémentaires et des graphiques présentant les projections des émissions par secteur économique pour chaque polluant sont disponibles suivant le graphique ci-dessous.
Affectation des terres, changement de l’affectation des terres et foresterie
Affectation des terres, changement des terres et foresterie
Environnement et changement climatique Canada publie chaque année les projections des flux nets de GES et des contributions comptables de l'Affectation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie. En décembre 2024, les projections ont été mises à jour et publiées dans le cadre du premier Rapport biennal sur la transparence du Canada et comprennent des projections jusqu'en 2040. Le secteur de l'utilisation des terres, du changement d'affectation des terres et de la foresterie se compose de six catégories de terres : forêts, terres cultivées, prairies, zones humides, établissements, autres terres, ainsi que d'une septième catégorie pour les produits ligneux récoltés dérivés de ces terres.
Principaux résultats :
- la contribution comptable du secteur de l'affectation des terres, du changement d'affectation des terres et de la foresterie devrait représenter un crédit de 28 Mt d’éq. CO2 en 2030 et de 30 Mt d’éq. CO2 en 2040;
- la contribution comptable du secteur de l'affectation des terres, du changement d'affectation des terres et de la foresterie est dominée par la catégorie des terres forestières dont la vocation n’a pas changé et les produits ligneux récoltés associés, qui devraient représenter un crédit comptable combiné de 38 Mt d’éq. CO2 en 2030 et de 39 Mt d’éq. CO2 en 2040;
- les réductions dues aux Solutions climatiques fondées sur la nature et aux Mesures agricoles devraient être de 11 à 13 Mt d’éq. CO2 en 2030 et 2040 (les projections utilisant une estimation centrale de 12 Mt d’éq. CO2), mais elles ne sont pas incluses dans le graphique ci-dessous.
Note : les contributions comptables historiques et projetées ne sont pas comparables, car la contribution comptable projetée ne comprend que les éléments pour lesquels des projections de flux nets de GES sont disponibles.
Les projections des flux nets de GES sont également présentées par province/territoire.
Projections et rapports précédents
- Huitième communication nationale et Cinquième rapport biennal sur les changements climatiques
- Projections des émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques : 2021 (PDF)
- Projections des émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques : 2020 (PDF; 3,17 Mo)
- Projections des émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques : 2019
- Projections des émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques : 2018
- Septième communication nationale et Troisième rapport biennal sur les changements climatiques
- Scénario de référence des émissions de gaz à effet de serre de 2016 pour le Canada (PDF; 469 Ko)
- Deuxième rapport biennal du Canada sur les changements climatiques (PDF; 2,57 Mo)
- Sixième communication nationale du Canada et Premier rapport biennal sur les changements climatiques (PDF, 10,23 Mo)
- Tendances en matière d'émissions au Canada 2014 (PDF; 786 Ko)
- Tendances en matière des émissions au Canada 2013 (PDF; 1,78 Mo)
- Tendances des émissions de gaz à effet de serre 2012 (PDF; 581 Ko)
- Tendances en matière d'émissions au Canada 2011 (PDF; 951 Ko)
Plus d'information
- Plan climatique canadien
- Inventaire officiel canadien des gaz à effet de serre
- Indicateurs canadiens de durabilité de l'environnement : Projections des émissions de gaz à effet de serre
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