Projections des émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques – 2023

Sommaire

ES.1 Contexte

La Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité est entrée en vigueur en juin 2021. Cette loi soutient l'engagement du gouvernement du Canada à atteindre la carboneutralité d'ici 2050, et fournit un cadre de responsabilisation et de transparence pour respecter cet engagement, en s'appuyant sur des mesures importantes prises depuis plusieurs années.

En mars 2022, le gouvernement du Canada a publié le Plan de réduction des émissions pour 2030 du Canada (PRÉ 2030), le premier plan climatique en vertu de la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité. Le PRÉ 2030 a été conçu pour être évolutif - une feuille de route complète qui reflète les niveaux d'ambition pour guider les efforts de réduction des émissions dans chaque secteur. Le rapport d'étape 2023 sur le PRÉ 2030 est le premier rapport d'étape sur le PRÉ 2030 en vertu de la loi. Comme l'exige la loi, il fera le point sur les progrès réalisés en vue d'atteindre l'objectif de réduction des émissions de GES du Canada de 40 à 45 pour cent par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2030 et sur l'objectif intérimaire de réduction des émissions de 20 pour cent par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2026. Il fera également le point, mesure par mesure, sur l'état d'avancement de la mise en œuvre des stratégies et mesures fédérales, y compris les principaux accords de coopération conclus avec les provinces et les territoires.

Dans le PRÉ 2030, Environnement et changement climatique Canada (ECCC) a pris l'engagement suivant :

"Afin de maximiser la transparence et d'aborder les incertitudes inhérentes à tous les processus de modélisation, ECCC organisera un processus dirigé par des experts pour fournir des conseils indépendants à temps pour le rapport d'étape de 2023, garantissant un régime de modélisation solide et fiable qui servira de base aux futurs PRÉ."

ECCC a organisé un processus en deux phases pour remplir cet engagement. Au cours de la phase 1, ECCC a commandé un processus de consultation initial visant à obtenir des contributions sur les objectifs, la portée et les étapes clés d'un processus de consultation formel, qui a conduit à l'élaboration d'un Plan d'action pour l'amélioration de la modélisation. Au cours de la phase 2, ECCC a commandé une deuxième série de consultations élargies sur le Plan d’action proposé, qui a abouti à la préparation d'une version finale du Plan d’action. Le Plan d’action final (Annexe 8) comprend à la fois des mesures à mettre en œuvre à temps pour la publication du rapport d'avancement 2023 sur le PRÉ 2030 et des améliorations à plus long terme.

En septembre 2023, ECCC a organisé l'atelier sur la carboneutralité recommandé dans le rapport de la phase 2. Environ 70 participants ont participé à l’atelier, dont des universitaires et des représentants gouvernementaux des États-Unis, de l'Europe et du Canada.

La section 1.2 traite de façon plus détaillée du processus d'amélioration continue de ECCC.

ES.2 Projections des émissions de gaz à effet de serre

ECCC met à jour chaque année les projections d'émissions de GES du Canada, en tenant compte des données historiques les plus récentes et des hypothèses actualisées pour les années à venir sur l’économie et les marchés de l’énergie. Les projections fluctuent donc dans le temps.

Les émissions historiques sont publiées chaque année dans le rapport d'inventaire national (RIN) de ECCC. Les données les plus récentes sur les émissions du RIN pour 2021 ont été publiées en avril 2023 dans le Rapport d'inventaire national du Canada 1990-2021 : Sources et puits de gaz à effet de serre au Canada 2023 (RIN2023)Note de bas de page 1 .

Les projections des émissions de GES et de polluants atmosphériques du Canada sont établies à l'aide du modèle Énergie-émissions-économie du Canada (E3MC)Note de bas de page 2 , qui combine un modèle de simulation ascendant détaillé et un modèle macroéconomique descendant. Le modèle E3MC fait l'objet d'un examen international par les pairs et intègre des données externes. Les projections sont élaborées conformément aux pratiques généralement reconnues et aux lignes directrices de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Ce rapport présente les projections des émissions de GES et de polluants atmosphériques du Canada pour les années 2026, 2030 et 2035. Le cas échéant, les émissions historiques pour 2005, 2010, 2015 et 2021 (l'année la plus récente pour laquelle des émissions historiques sont disponibles) sont également indiquéesNote de bas de page 3 . Lorsque c’est indiqué, les séries chronologiques complètes couvrant la période de 2005 à 2035 sont disponibles sur le portail de données ouvertes du Canada. En outre, des visualisations de données interactives pour une sélection de tableaux de données disponibles en données ouvertes sont également disponibles sur le site web des projections des émissions de gaz à effet de serre du Canada. Cette démarche est conforme à l'engagement pris dans le cadre du PRÉ 2030 d'améliorer la transparence.

Comme cela a été le cas lors de la publication du PRÉ 2030 du Canada, ce rapport présente des projections en combinant deux approches de modélisation - une approche "ascendante" (représentée par le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires), et une approche de rétropolation.

En 2021, dernière année pour laquelle des données historiques étaient disponibles, les émissions du Canada s'élevaient à 670 mégatonnes (Mt) d'équivalent dioxyde de carbone (éq. CO2). Si l'on tient compte de la contribution comptable du secteur de l’affectation des terres, du changement d’affectation des terres et de la foresterie (ATCATF), les émissions du Canada s'élevaient à 637 Mt (soit 13 pour cent de moins qu'en 2005).

Dans le scénario de référence, les émissions de GES devraient diminuer pour atteindre 592 Mt en 2030. Si l'on tient compte de la contribution comptable du secteur de l’ATCATF, selon le scénario de référence les émissions en 2030 devraient être de 560 Mt (23 pour cent de moins qu'en 2005). Après 2030, le scénario de référence voit les émissions continuer à diminuer, pour atteindre un niveau de 541 Mt en 2035, en incluant la contribution comptable du secteur de l’ATCATF.

Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les émissions en 2030 diminuent à 467 Mt, y compris les contributions de l'ATCATF, des Solutions climatiques fondées sur la nature (SCFN), des Mesures agricoles et des crédits achetés dans le cadre de la Western Climate Initiative (WCI). Ce chiffre est inférieur de 24 Mt aux projections pour 2030 des projections "avec mesures supplémentaires" (AMS) publiées en décembre 2022 dans la Huitième communication nationale sur les changements climatiques et le cinquième rapport biennal du Canada à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CN8/RB5). Après 2030, le scénario avec mesures supplémentaires prévoit que les émissions continuent de diminuer pour atteindre 423 Mt en 2035.

Figure ES.1 : Émissions canadiennes totales de GES (Mt d’éq. CO2), y compris la contribution comptable de l’ATCATF, projections actuelles et antérieures (scénarios des projections 2022 et 2023), 2005 à 2035

Notes : Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2022 et du RIN2023. Accéder à plus de données.
Réf23 : Scénario de référence actuel.
REPRE23 : Scénario avec mesures supplémentaires actuel, tel que préparé pour le rapport d'étape 2023 sur le PRÉ 2030. Équivalent à AMS23 dans les autres tableaux et figures.
Réf22 : Scénario avec mesures (équivalent au scénario de référence) publié dans le document CN8/RB5 en 2022.
AMS22 : Scénario avec mesures supplémentaires (équivalent au scénario avec mesures supplémentaires) publié dans le document CN8/RB5 en 2022.

Description longue
Figure ES.1 : Émissions canadiennes totales de GES (Mt d’éq. CO2), y compris la contribution comptable de l’ATCATF, projections actuelles et antérieures (scénarios des projections 2022 et 2023), 2005 à 2035
Année RIN 2022 Réf22 AMS22 (y compris WCI) RIN 2023 Réf23 REPRE23 (y compris WCI) REPRE23 (y compris WCI, SCFN/mesures agricoles)
2005 741 - - 732 - - -
2006 732 - - 722 - - -
2007 760 - - 751 - - -
2008 741 - - 733 - - -
2009 684 - - 675 - - -
2010 721 - - 712 - - -
2011 739 - - 727 - - -
2012 728 - - 719 - - -
2013 731 - - 719 - - -
2014 704 - - 692 - - -
2015 737 - - 725 - - -
2016 707 - - 695 - - -
2017 708 - - 693 - - -
2018 727 - - 707 - - -
2019 717 - - 697 - - -
2020 649 649 649 629 - - -
2021 - 681 679 637 637 637 -
2022 - 686 677 - 688 679 -
2023 - 683 664 - 637 626 -
2024 - 677 651 - 630 610 -
2025 - 672 631 - 624 597 -
2026 - 666 606 - 615 573 -
2027 - 655 578 - 608 551 -
2028 - 642 550 - 590 526 -
2029 - 633 528 - 577 505 -
2030 - 625 506 - 560 480 467
2031 - 621 494 - 556 470 457
2032 - 617 485 - 550 461 448
2033 - 614 478 - 548 455 442
2034 - 610 470 - 544 448 435
2035 - 608 458 - 541 436 423

ES.3 Projections des émissions de polluants atmosphériques

La qualité de l'air est importante et influence la vie quotidienne de tous les Canadiens. Elle affecte non seulement la santé humaine, mais aussi l'équilibre délicat de l'environnement naturel, l'intégrité des bâtiments et des infrastructures, la production agricole et l'état général de l'économie. Les projections des émissions de polluants atmosphériques jouent un rôle essentiel dans l'orientation des efforts nationaux et internationaux visant à améliorer la qualité de l'air

Le Canada collabore activement avec d'autres nations pour relever les défis de la pollution atmosphérique transfrontalière, reconnaissant son impact substantiel sur la qualité de l'air au Canada. En particulier, le Canada est signataire de l'Accord Canada-États-Unis sur la qualité de l'air (AQA) et participe activement à la Convention sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance (CPATLD ou Convention sur l'air) de la Commission économique des Nations unies pour l'Europe (CEE-ONU).

Le protocole de Göteborg est le plus récent et le plus actif des huit protocoles de la convention sur l'air. Le protocole a été initialement signé par le Canada en décembre 1999 et est entré en vigueur au niveau international en mai 2005 pour lutter contre les polluants responsables de l'acidification, de l'eutrophisation et de l'ozone troposphérique. Il a été mis à jour en mai 2012 pour inclure les matières particulaires (PM) et de nouveaux engagements pour 2020. Le Canada a ratifié le protocole de Göteborg et ses amendements en novembre 2017, et le protocole est entré en vigueur en octobre 2019. Les engagements du Canada au titre du protocole de Göteborg comprennent :

L'AQA Canada-États-Unis témoigne d'un succès remarquable dans le respect des engagements de réduction des émissions de SO2, de NOx et de COV, les deux pays atteignant systématiquement ces objectifs pendant une période prolongée. Le protocole de Göteborg et l'AQA font actuellement l'objet d'un examen approfondi et pourraient être mis à jour à l'avenir.

Le Canada collabore également avec les pays de l'Arctique dans le cadre du Conseil de l'Arctique pour réduire les émissions de carbone noir, un polluant atmosphérique connu pour ses importantes propriétés de réchauffement climatique et ses graves répercussions sur la santé humaine. Le Canada et d'autres États de l'Arctique se sont engagés à atteindre un objectif ambitieux de réduction des émissions de carbone noir de 25 à 33 pour cent par rapport aux niveaux de 2013 d'ici à 2025.

Sur la base des données historiques sur les émissions, les engagements actuels du Canada en matière de réduction des émissions dans le cadre du Protocole de Göteborg fixent des plafonds d'émissions de 945 kt pour le SO2, 1 473 kt pour le NOx, 1 831 kt pour les COV et 217 kt pour les PM2,5 de sources non ouvertes, à respecter d'ici 2020 et à maintenir. De même, les engagements pris par le Canada dans le cadre du Conseil de l'Arctique l'obligent à réduire ses émissions de carbone noir à moins de 27,8 kt (engagement faible - réduction de 25 pour cent) ou 24,8 kt (engagement élevé - réduction de 33 pour cent) d'ici 2025. Les projections du scénario de référence et du scénario avec mesures supplémentaires indiquent que le Canada devrait systématiquement atteindre tous ses objectifs de réduction au titre du protocole de Göteborg et des engagements pris dans le cadre du Conseil de l'Arctique.

Tableau ES.1 : Émissions de polluants atmosphériques par polluant, à l'exclusion des autres sources (kt, sauf mercure), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Oxydes d'azote

2 266

1 896

1 546

1 321

1 069

986

955

1 026

896

810

Oxydes de soufre

2 099

1 295

1 065

641

548

436

441

539

399

402

Composés organiques volatils

2 289

1 837

1 711

1 400

1 322

1 358

1 413

1 332

1 357

1 383

Matière particulaire totaleNote de bas de page 5

(À l'exclusion des sources ouvertes)

669

620

575

702

697

692

702

706

697

710

(Y compris les sources ouvertes)

19 351

23 218

27 268

26 702

29 483

31 154

33 491

30 951

32 843

35 193

PM10Note de bas de page 6

(À l'exclusion des sources ouvertes)

405

351

325

378

365

357

354

366

355

351

(Y compris les sources ouvertes)

6 200

7 252

8 424

8 240

9 018

9 481

10 135

9 451

9 977

10 633

PM2,5Note de bas de page 7

(À l'exclusion des sources ouvertes)

289

236

216

203

186

176

169

184

172

164

(Y compris les sources ouvertes)

1 241

1 346

1 515

1 463

1 557

1 607

1 686

1 635

1 695

1 773

Monoxyde de carbone

8 916

6 745

5 345

4 596

4 614

4 492

4 428

4 597

4 259

3 827

Mercure (kilogrammes)

7 935

5 324

3 562

3 194

3 270

3 074

3 112

3 283

2 992

3 031

Ammoniac

489

449

468

493

603

644

705

605

642

703

Carbone noir

n.d.

n.d.

33,7

26,0

22,2

20,1

19,1

21,5

18,7

16,9

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent de l'inventaire des émissions de polluants atmosphériques (IEPA 2023) et du rapport d'inventaire du Carbone noir du Canada 2023. Accéder à plus de données.
Les autres sources comprennent les émissions du transport aérien national et international à la vitesse de croisière, ainsi que les émissions maritimes internationales.

Remerciements

La Division de l'analyse et de la modélisation (DAM) d'Environnement et Changement climatique Canada tient à remercier les personnes et les organisations qui ont contribué au Rapport sur les projections des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques au Canada 2023. Bien que la liste de toutes les organisations et personnes qui ont fourni un soutien technique soit trop longue pour être incluse ici, la Division aimerait souligner les contributions des auteurs et réviseurs suivants.

La coordination générale du Rapport sur les projections des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques au Canada 2023 a été assurée par Alexandre Dumas, Glasha Obrekht assurant la direction générale, et avec le soutien de Brock Batey, Audrey Bernard, Noah Conrad, Gavin Cook, Thomas Dandres, Doruk Kaymak, Victor Keller, Richard Laferrière, Michelle Lasota, Matthew Lewis, Howard Park, Bryn Parsons, Serena Rawn, Frédéric Roy-Vigneault, Benjamin Sas Trakinsky, John St-Laurent O'Connor, Muhammad-Shahid Siddiqui, Timothy Timothy, Jocelyn Tong, Kevin Palmer-Wilson, Robert Sand Ty, Marshal Wang, Robin White et Robert Xu. L'élaboration des projections a également bénéficié du soutien de Systematic Solutions, Inc.

La DAM tient également à souligner les efforts de nos collègues fédéraux, sans lesquels l'élaboration des projections n’aurait pas été possible. À Environnement et Changement climatique Canada, nous remercions tout particulièrement le personnel de la Division des inventaires et des rapports sur les polluants (données historiques sur les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques) et de la Direction générale des sciences et de la technologie (HFC, ATCATF). La Division souhaite également remercier le personnel des ministères suivants pour la fourniture de données et le soutien qu'ils lui ont apporté : Ressources naturelles Canada (données historiques sur la consommation d'énergie, données minières, secteur de l’ATCATF), Agriculture et Agroalimentaire Canada (émissions agricoles, secteur de l’ATCATF), Transports Canada (prévisions concernant les véhicules à zéro émission), Statistique Canada (données historiques sur l'offre et la demande d'énergie, données macroéconomiques), Finances Canada (données macroéconomiques), et la Régie de l’énergie du Canada (production de pétrole et de gaz et prix de gros).

1 Contexte

Les projections des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques au Canada 2023 fournissent des projections des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de polluants atmosphériques jusqu'en 2035 à l’appui des exigences de déclaration nationales et internationales.

Environnement et changement climatique Canada (ECCC) a commencé en 2011 à publier des projections d'émissions de GES à chaque année dans le cadre de :

Le Canada a rendu compte de ses projections d'émissions de GES à la CCNUCC par le biais de deux rapports différents : une communication nationale, préparée tous les quatre ans (la dernière ayant été soumise en 2022) : et un rapport biennal, préparé tous les deux ans (le dernier ayant également été soumis en 2022). À partir de 2024, les rapports biennaux seront remplacés par des rapports biennaux de transparence, conformément au cadre de transparence renforcé (disponible uniquement en anglais) établi en vertu de l'Accord de Paris. Les rapports biennaux de transparence visent à rationaliser les exigences en matière de déclaration et d'examen. Le nouveau cadre comprend certaines modifications techniques des lignes directrices existantes en matière de rapports, mais ne devrait pas nécessiter beaucoup plus d'efforts pour les pays visés à l'annexe 1, comme le Canada.

L'analyse présentée dans ce rapport est basée sur des scénarios de projections d'émissions utilisant le modèle Énergie-émissions-économie du Canada (E3MC)Note de bas de page 8 . Le modèle intègre les statistiques les plus récentes sur les émissions de GES et de polluants atmosphériques et sur l'énergie disponibles au moment où la modélisation technique a été réalisée (automne 2023).

Les ministères provinciaux, territoriaux et fédéraux ont été consultés lors de l'élaboration des projections et ont été invités à faire part de leurs commentaires au plus tard en août 2023. La majorité des données et des hypothèses utilisées pour les scénarios d'émissions modélisés ont fait l'objet de consultations approfondies.

Comme pour toutes les projections, les estimations contenues dans ce rapport doivent être considérées comme représentatives de résultats possibles qui dépendront, en fin de compte, de facteurs économiques, sociaux et autres, y compris les futures politiques gouvernementales.

1.1 Plan de réduction des émissions du Canada pour 2030

La Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité est entrée en vigueur en juin 2021. Cette loi soutient l'engagement du gouvernement du Canada à atteindre la carboneutralité d'ici 2050. La Loi fournit un cadre de responsabilisation et de transparence pour respecter l'engagement du Canada à atteindre des émissions nettes zéro d'ici 2050, en s'appuyant sur des mesures importantes prises au cours de plusieurs années. La loi établit également un processus juridiquement contraignant pour fixer des objectifs nationaux de réduction des émissions sur cinq ans et élaborer des plans de réduction des émissions pour atteindre chaque objectif. En vertu de la loi, l'objectif du Canada en matière d'émissions de GES pour 2030 a été fixé en tant que contribution déterminée au niveau national (CDN) pour le pays dans le cadre de la CCNUCC, soit une réduction des émissions de 40 à 45 pour cent par rapport à 2005.

Plan de réduction des émissions du Canada pour 2030

Le Plan de réduction des émissions du Canada pour 2030 définit les prochaines étapes pour atteindre l'objectif de réduction des émissions du Canada pour 2030.
Le PRÉ 2030 fournit une feuille de route sectorielle pour identifier les actions et les stratégies en matière de climat. Certaines de ces actions, décrites dans le PRÉ 2030 et dans d'autres annonces budgétaires récentes, sont les suivantes :

  • Contribuer à réduire les coûts énergétiques de nos maisons et bâtiments, tout réduisant les émissions vers la carboneutralité d'ici 2050 et en stimulant la résilience climatique.
  • Donner aux communautés les moyens d'agir pour le climat.
  • Faciliter le passage aux véhicules électriques pour les Canadiens.
  • Réduire la pollution par le carbone provenant du secteur pétrolier et gazier.
  • L'électricité renouvelable au service de l'économie.
  • Aider les industries à développer et à adopter des technologies propres dans leur parcours vers la carboneutralité.
  • Investir dans la nature et les solutions climatiques naturelles.
  • Soutenir les fermiers en tant que partenaires dans la construction d'un avenir propre et prospère
  • Maintenir l'approche du Canada en matière de tarification de la pollution.

En mars 2022, le gouvernement du Canada a publié le Plan de réduction des émissions de 2030 du Canada (PRÉ 2030), le premier plan climatique en vertu de la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité. Au cours de l'élaboration du PRÉ 2030, plus de 30 000 Canadiens - des jeunes, des travailleurs, des peuples autochtones, des propriétaires d'entreprises et bien d'autres - ont soumis des propositions. Leur principal message au gouvernement du Canada était que l'action climatique doit aller de pair avec le maintien d'une vie abordable pour les Canadiens et la création de bons emplois. Le PRÉ 2030 a été conçu pour être évolutif - une feuille de route complète qui reflète les niveaux d'ambition pour guider les efforts de réduction des émissions dans chaque secteur. À mesure que les gouvernements, les entreprises, les organismes à but non lucratif et les collectivités de tout le pays collaborent pour atteindre ces objectifs, le plan peut s'adapter et réagir aux nouvelles possibilités et à l'évolution des conditions.

Le rapport d'étape 2023 sur le PRÉ 2030 sera le premier rapport d'étape sur le PRÉ 2030 en vertu de la loi. Comme l'exige la loi, il fera le point sur les progrès réalisés en vue d'atteindre l'objectif de réduction des émissions de GES du Canada de 40 à 45 pour cent par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2030 et l'objectif provisoire de réduction des émissions de 20 pour cent par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2026. Il fera également le point, mesure par mesure, sur l'état d'avancement de la mise en œuvre des stratégies et mesures fédérales et des principaux accords de coopération conclus avec les provinces et les territoires. L'approche du Canada en matière de planification et d'établissement de rapports sur le climat est centrée sur la transparence et la responsabilité, reconnaissant l'impératif d'agir sur le changement climatique par le biais d'efforts couvrant l'ensemble de la société et de l'économie.

1.2 Amélioration continue

Le Plan de réduction des émissions du Canada pour 2030 comprenait l'engagement suivant :

"Pour à la fois maximiser la transparence et traiter les incertitudes inhérentes à tous les processus de modélisation, ECCC convoquera un processus dirigé par des experts pour fournir un avis indépendant à temps pour le rapport d'étape 2023, garantissant un régime de modélisation robuste et fiable pour informer la base des futurs PRÉ."

La section 1.2.1 décrit le processus d'examen qui a été mis en œuvre pour remplir cet engagement et la section 1.2.2 traite de l'atelier sur la modélisation carboneutre que ECCC a organisé en septembre 2023.

1.2.1 Examen indépendant de la modélisation

Dans le cadre de la phase 1 de l'examen de la modélisation, ECCC a chargé le Dr Paul Boothe et ses associés Mike Beale et Chris Frankel de mener un processus de consultation initial visant à recueillir des commentaires sur les objectifs, la portée et les principales étapes d'un processus de consultation formel. Cette phase initiale s'est déroulée en octobre et novembre 2022. À partir des recommandations mises en avant dans le rapport qui en a résulté, ECCC a élaboré un Plan d’action pour l'amélioration de la modélisation qui contient à la fois des mesures à mettre en œuvre d'ici la fin de l'année 2023 et des améliorations à moyen et à long terme.

Au cours de la phase 2, ECCC a chargé Mike Beale de faciliter un deuxième cycle de consultation élargie, qui s'est déroulé en avril et mai 2023, sur le Plan d’action proposé et le rapport produit à l'issue de la première phase. Ce processus de consultation a permis d'élaborer le rapport final et la version finale du Plan d’action.

Les consultations de la phase 1 ont mis en évidence que les experts sont généralement d'avis que le cadre de modélisation actuel de ECCC est solide et qu'il existe un large soutien et un grand enthousiasme pour un examen externe visant à prodiguer des conseils sur les améliorations à apporter. En outre, les discussions ont mis en évidence les points suivants

Collectivement, les experts ont indiqué que ces thèmes étaient fondamentaux pour la crédibilité et la responsabilité de la modélisation qui sous-tend les mesures de la politique climatique du gouvernement.

À l'issue de la phase de consultation, le Dr Boothe et ses collègues ont identifié les thèmes suivants à explorer lors de la phase 2 :

Les réactions aux entretiens de la phase 2 ont indiqué l'équipe de modélisation de ECCC est reconnue comme un leader dans le domaine et que la série de modèles est généralement bien perçue, bien que la transparence et l'ancienneté d'ENERGY2020 suscitent quelques inquiétudesNote de bas de page 9 . Le projet de Plan d’action de la phase 1 a été jugé ambitieux, mais les personnes interrogées ont indiqué que des améliorations étaient nécessaires en termes de rapidité et de profondeur des actions proposées. Les personnes interrogées ont également appelé à une plus grande transparence dans les hypothèses sous-jacentes et les impacts des politiques individuelles afin de permettre aux modélisateurs externes de reproduire les résultats de ECCC. Les personnes interrogées ont suggéré d'utiliser davantage d'analyses de sensibilité et de probabilités pour traiter les incertitudes. L'organisation d'un atelier sur la modélisation de la carboneutralité a suscité un large intérêt.

En outre, les personnes interrogées ont unanimement soutenu la création d'une version canadienne du Stanford Energy Modelling Forum (EMF [disponible uniquement en anglais]). Le EMF a été créé à l’université de Stanford en 1976 pour réunir des experts et des décideurs de premier plan issus du gouvernement, de l'industrie, des universités et d'autres organismes de recherche afin d'étudier d'importantes questions liées à l'énergie et à l'environnement. Pour chaque étude, le Forum organise un groupe de travail chargé d'élaborer la conception de l'étude, d'analyser et de comparer les résultats de chaque modèle et de discuter des principales conclusions. Le EMF cherche à améliorer l'utilisation des modèles de politique énergétique et environnementale pour la prise de décisions importantes par les entreprises et les gouvernements en :

Vous trouverez ci-dessous un résumé des recommandations (couvrant quatre thèmes) que le rapport de la phase 2 de l'examen indépendant de la modélisation a fournies à ECCC.

À la suite de la publication du rapport de la phase 2 et informé par les consultations et les recommandations qui s'y trouvent, ECCC a révisé son Plan d'action. Le Plan d’action est organisé en éléments d'action immédiate (c'est-à-dire à mettre en œuvre cette année) et en améliorations à moyen et long terme. À ce jour, ECCC a pris les mesures suivantes pour mettre en œuvre le plan d'action (tous les détails sont disponibles à l'Annexe 8).

1.2.2 Atelier de modélisation sur la carboneutralité

En septembre 2023, ECCC a organisé l'atelier de modélisation sur la carboneutralité recommandé dans le rapport de la phase 2. L'atelier comprenait environ 70 participants, dont des universitaires et des représentants gouvernementaux des États-Unis, de l'Europe et du Canada. Les discussions ont porté sur les points suivants :

Les discussions ont permis de tirer les conclusions suivantes :

2 Projections des émissions de gaz à effet de serre

ECCC met à jour chaque année les projections d'émissions de GES du Canada, en tenant compte des données historiques les plus récentes et des hypothèses les plus récentes concernant l'économie et le marché de l'énergie. Ainsi, les projections fluctuent dans le temps en raison des modifications apportées à ces hypothèses. Une analyse des principaux changements apportés à ces hypothèses sous-jacentes est présentée à l’Annexe 4.

Les émissions historiques sont publiées chaque année dans le rapport d'inventaire national (RIN) de ECCC. Les données les plus récentes sur les émissions du RIN pour 2021 ont été publiées en avril 2023 dans le Rapport d'inventaire national du Canada 1990-2021 : Sources et puits de gaz à effet de serre au Canada 2023 (RIN2023)Note de bas de page 10 .

Les projections des émissions de GES et de polluants atmosphériques du Canada sont établies à l'aide du modèle E3MC, qui associe une simulation ascendante détaillée à un modèle macroéconomique descendant. E3MC fait l'objet d'un examen international par les pairs et intègre des données externes provenant de sources cohérentes. Dans E3MC, les données énergétiques sont réparties entre les différents sous-secteurs sur la base des données de Statistique Canada, de l'Office de l'efficacité énergétique de Ressources naturelles Canada, du Programme de déclaration des GES du Canada, du Canadian Energy & Emissions Data Centre (CEEDC) et de divers rapports sur les sables bitumineux. Ces sous-secteurs sont ensuite regroupés dans les secteurs économiques présentés dans ce rapport. Les variables macroéconomiques telles que le produit intérieur brut (PIB), la population et les prix relatifs de l'énergie tirés du modèle macroéconomique sont les principaux moteurs de la consommation d'énergie et des émissions de GES dans la plupart des secteurs. De plus amples informations sur le modèle E3MC sont disponibles à l’Annexe 7.

Depuis 2011, ECCC publie des projections annuelles des émissions de GES dans le cadre de :

Ce rapport présente les projections des émissions de GES et de polluants atmosphériques du Canada pour les années 2026, 2030 et 2035. Le cas échéant, les émissions historiques pour 2005, 2010, 2015 et 2021 (l'année la plus récente pour laquelle des émissions historiques sont disponibles) sont également indiquéesNote de bas de page 12 . Lorsqu'elles sont indiquées, les séries chronologiques complètes couvrant la période de 2005 à 2035 sont disponibles sur le portail de données ouvertes du gouvernement du Canada. En outre, des visualisations de données interactives pour une sélection de tableaux de données disponibles en données ouvertes sont également disponibles sur le site Web des Projections des émissions de gaz à effet de serre du Canada.

2.1 Champ d'application des scénarios

Comme ce fut le cas lors de la publication du PRÉ 2030, ce rapport présente des projections en combinant deux approches de modélisation : une approche "ascendante" (représentée par le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires) et une approche de rétropolation où les émissions sont plafonnées au niveau nécessaire pour atteindre l'objectif de 2030, à savoir une réduction de 40 pour cent par rapport aux émissions de 2005.

Il existe actuellement au Canada de nombreuses politiques et mesures fédérales, provinciales et municipales visant à réduire les émissions de GES ou la consommation d'énergie. ECCC mène des consultations approfondies avec d'autres ministères fédéraux ainsi qu'avec les provinces et les territoires afin de s'assurer que leurs initiatives sont prises en compte dans l'analyse et la modélisation des projections d'émissions.

Il convient de noter que les objectifs provinciaux et territoriaux ne sont pas modélisés dans le scénario de référence ou le scénario avec mesures supplémentairesNote de bas de page 13 . En revanche, les politiques individuelles visant à atteindre les objectifs provinciaux peuvent être incluses dans la modélisation si elles répondent aux critères discutés ci-dessous.

Les réductions d'émissions résultant d'autres actions futures seront évaluées et incluses au fur et à mesure de l'élaboration et de la mise en œuvre de nouvelles mesures.

Pour tous les scénarios, lorsque le financement du programme est appelé à prendre fin, les projections supposent que les effets de ces programmes, autres que ceux qui se traduisent dans le comportement des consommateurs, cessent lorsque le financement approuvé prend fin.

2.1.1 Scénario de référence

Les projections du scénario de référence incluent les politiques et mesures fédérales, provinciales et territoriales qui étaient en place en août 2023 et supposent qu'aucune autre mesure gouvernementale n'est prise. Elles incluent également la contribution comptable du secteur de l’affectation des terres, du changement d’affectation des terres et de la foresterie (ATCATF).

Pour être incluses dans le scénario de référence, les politiques et mesures doivent :

La liste des politiques et mesures modélisées dans le scénario de référence figure au Tableau A.31. Une liste des politiques et mesures qui ont été ajoutées au scénario de référence cette année est également disponible dans la section A4.2.

2.1.2 Scénario avec mesures supplémentaires

Le scénario avec mesures supplémentaires comprend toutes les politiques et mesures fédérales, provinciales et territoriales du scénario de référence ainsi que celles qui ont été annoncées mais qui n'ont pas encore été pleinement mises en œuvre. Ce scénario comprend également la contribution comptable du secteur de l’ATCATF, en plus de l'impact des Solutions climatiques fondées sur la nature, des Mesures agricoles et de l'achat de crédits dans le cadre de la Western Climate Initiative (WCI).

Il convient de noter que le scénario avec mesures supplémentaires exclut les mesures qui sont encore au stade de l'élaboration ou de la planification, mais pour lesquelles on ne dispose pas de suffisamment d'informations pour les inclure.

La liste des politiques et mesures modélisées dans le scénario avec mesures supplémentaires, qui comprend une description de leurs hypothèses sous-jacentes, se trouve dans le Tableau A.32.

Une liste des politiques et mesures qui ont été ajoutées au scénario avec mesures supplémentaires cette année est également disponible dans la section A4.2.

2.1.3 Scénario de rétropolation

Le scénario de rétropolation est un scénario illustratif qui repose sur toutes les politiques et mesures incluses dans le scénario avec mesures supplémentaires et qui est calibré pour atteindre l'objectif de 2030, à savoir une réduction de 40 pour cent des émissions de GES par rapport aux niveaux de 2005. Les résultats du scénario de rétropolation ne doivent pas être interprétés comme un signal d'intentions politiques, mais plutôt comme une illustration de ce que le cadre de modélisation suggère comme étant des opportunités économiquement efficaces pour atteindre des réductions d'émissions prédéterminées.

2.2 Projections des émissions de gaz à effet de serre dans le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires

En 2021, dernière année pour laquelle des données historiques étaient disponibles, les émissions du Canada s'élevaient à 670 Mt. Si l'on tient compte de la contribution comptable du secteur de l’affectation des terres, du changement d’affectation des terres et de la foresterie (ATCATF), les émissions du Canada ont atteint 637 Mt (soit 13 pour cent de moins qu'en 2005).

D'importantes améliorations méthodologiques ont été mises en œuvre pour la publication du RIN2023 dans l'estimation des émissions des décharges de déchets et des transports, entre autres, ainsi que l'inclusion d'une nouvelle source, les émissions fugitives en aval du compteur. Dans l'ensemble, le RIN2023 incorpore des révisions à la baisse de 9,0 Mt en 2005 et de 14 Mt en 2020. L’Annexe 4 examine plus en détail ces changements et leur impact sur les projections.

Entre 2005 et 2021, les secteurs Pétrole et gaz, Agriculture, et Bâtiments ont enregistré des augmentations d'émissions de 21 Mt (12 pour cent), 5 Mt (8 pour cent), et 2 Mt (3 pour cent), respectivement. Ces augmentations ont été plus que compensées par les diminutions d'émissions dans les secteurs de l'Électricité (66 Mt, soit 56 pour cent), de l'Industrie lourde (12 Mt, soit 14 pour cent), et des Déchets et autres (5 Mt, soit 10 pour cent). Depuis 2005, les émissions du secteur des Transports ont généralement augmenté, avec une baisse importante en 2020 en raison de l'impact de la pandémie de COVID-19. En 2021, les émissions de ce secteur économique sont inférieures de 7 Mt (4 pour cent) aux niveaux de 2005.

Dans le scénario de référence, les émissions de GES devraient diminuer pour atteindre 592 Mt en 2030. Si l'on tient compte de la contribution comptable du secteur de l’ATCATF, les émissions du scénario de référence en 2030 devraient s'élever à 560 Mt. Après 2030, le scénario de référence voit les émissions continuer à diminuer, pour atteindre un niveau de 541 Mt en 2035 (incluant l’ATCATF).

Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les émissions en 2030 diminuent à 467 Mt, si l’on tient compte des contributions de l'ATCATF, des Solutions climatiques fondées sur la nature (SCFN), des mesures agricoles et des crédits achetés dans le cadre de la Western Climate Initiative (WCI). Ce chiffre est inférieur de 24 Mt aux projections pour 2030 du scénario "avec mesures supplémentaires" (AMS) publiées dans la Huitième communication nationale sur les changements climatiques et le cinquième rapport biennal du Canada à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CN8/RB5). Après 2030, les émissions projetées dans le scénario avec mesures supplémentaires (incluant l'ATCATF, les SCFN, les mesures agricoles et les crédits de la WCI) continuent de diminuer pour atteindre 423 Mt en 2035.

Le Tableau 1 et la Figure 1 montrent comment les tendances projetées en matière d'émissions de GES varient selon le secteur économique. Le Tableau A.1 de l’Annexe 1 présente une ventilation des tendances projetées en matière d'émissions de GES par secteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). La Figure 2 montre les projections selon le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires, ainsi que les projections présentées dans le document CN8/RB5 du Canada.

Des projections plus détaillées par secteur économique et une comparaison entre les projections par catégories sectorielles et les secteurs économiques figurent à l’Annexe 1.

Tableau 1 : Émissions de GES par secteur économique (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)
-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

Pétrole et gaz

168

179

203

189

177

162

158

-6

158

128

123

-41

Électricité*

118

95

79

52

38

20

13

-97

39

20

6

-97

Transports

157

166

163

150

156

144

138

-12

155

137

116

-20

Industrie lourde

89

76

81

77

79

77

78

-12

74

63

62

-26

Bâtiments

85

82

85

87

80

75

73

-10

74

69

66

-16

Agriculture**

64

59

65

69

67

67

67

3

66

63

63

-1

Déchets et autres

52

46

47

47

46

46

47

-7

39

32

33

-20

Sous-total

732

702

723

670

642

592

574

-140

604

512

468

-220

Crédits WCI

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

-4

-1

0

-1

Contribution comptable de l’ATCATF

n.d.

10

2

-33

-27

-32

-32

-32

-27

-32

-32

-32

SCFN et mesures agricoles

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

-13

-13

-13

Total

732

712

725

637

615

560

541

-172

573

467

423

-265

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.
* Les émissions liées à l'électricité comprennent également les contributions de la production de vapeur.
** Les réductions additionnelles dans le scénario avec mesures supplémentaires provenant des terres agricoles sont incluses dans la ligne « SCFN et mesures agricoles ».

Figure 1 : Émissions de l'ensemble de l'économie par secteur économique (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des mesures agricoles et des crédits de la WCI, de 2005 à 2035

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.
* Les émissions liées à l'électricité comprennent également les contributions de la production de vapeur.

Description longue
Figure 1 : Émissions de l'ensemble de l'économie par secteur économique (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des mesures agricoles et des crédits de la WCI, de 2005 à 2035
Année Agriculture (Réf) Bâtiments (Réf) Électricité* (Réf) Industrie lourde (Réf) Pétrole et gaz (Réf) Transports (Réf) Déchets et autres (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires
2005 64 85 118 89 168 157 52 732 - -
2006 62 80 112 89 175 158 51 725 - -
2007 62 86 120 87 180 163 51 748 - -
2008 62 85 109 86 177 163 49 731 - -
2009 59 84 94 73 174 162 44 690 - -
2010 59 82 95 76 179 166 46 702 - -
2011 60 86 87 82 185 164 47 711 - -
2012 62 85 83 82 192 165 47 716 - -
2013 64 86 80 81 197 167 49 723 - -
2014 63 86 76 81 202 165 46 720 - -
2015 65 85 79 81 203 163 47 723 - -
2016 66 85 74 78 191 162 48 705 - -
2017 67 88 73 77 194 165 49 712 - -
2018 69 92 63 80 202 169 50 725 - -
2019 69 93 62 79 201 170 50 724 - -
2020 70 89 54 74 183 143 46 659 - -
2021 69 87 52 77 189 150 47 670 670 670
2022 68 87 51 77 191 163 47 - 684 681
2023 68 85 50 78 187 161 47 - 675 670
2024 68 83 38 79 183 160 46 - 657 644
2025 67 81 39 78 180 159 46 - 651 629
2026 67 80 38 79 177 156 46 - 642 604
2027 67 78 41 79 170 154 46 - 636 582
2028 67 77 33 79 166 150 46 - 619 557
2029 67 76 28 79 164 148 46 - 607 537
2030 67 75 20 77 162 144 46 - 592 512
2031 67 75 19 77 160 143 45 - 587 501
2032 67 74 17 77 159 142 46 - 582 493
2033 67 74 16 77 159 140 46 - 579 487
2034 67 73 14 77 159 139 46 - 577 481
2035 67 73 13 78 158 138 47 - 574 468

Figure 2 : Émissions totales de GES au Canada (Mt d’éq. CO2), y compris la contribution comptable de l'ATCATF, projections actuelles et antérieures (scénarios des projections 2022 et 2023), 2005 à 2035

Notes : Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2022 et du RIN2023. Accéder à plus de données.
Réf23 : Scénario de référence actuel.
REPRE23 : Scénario avec mesures supplémentaires actuel, tel que présenté dans le rapport d'étape 2023 sur le PRÉ 2030. Équivalent à AMS23 dans les autres tableaux et figures.
Réf22 : Scénario avec mesures (équivalent au scénario de référence) publié dans le document CN8/RB5 en 2022.
AMS22 : Scénario avec mesures supplémentaires (équivalent au scénario avec mesures supplémentaires) publié dans CN8/RB5 en 2022.

Description longue
Figure 2 : Émissions totales de GES au Canada (Mt d’éq. CO2), y compris la contribution comptable de l'ATCATF, projections actuelles et antérieures, 2005 à 2035
Année RIN 2022 Réf22 AMS22 (y compris WCI) RIN 2023 Réf23 REPRE23 (y compris WCI) REPRE23 (y compris WCI, SCFN/mesures agricoles)
2005 741 - - 732 - - -
2006 732 - - 722 - - -
2007 760 - - 751 - - -
2008 741 - - 733 - - -
2009 684 - - 675 - - -
2010 721 - - 712 - - -
2011 739 - - 727 - - -
2012 728 - - 719 - - -
2013 731 - - 719 - - -
2014 704 - - 692 - - -
2015 737 - - 725 - - -
2016 707 - - 695 - - -
2017 708 - - 693 - - -
2018 727 - - 707 - - -
2019 717 - - 697 - - -
2020 649 649 649 629 - - -
2021 - 681 679 637 637 637 -
2022 - 686 677 - 688 679 -
2023 - 683 664 - 637 626 -
2024 - 677 651 - 630 610 -
2025 - 672 631 - 624 597 -
2026 - 666 606 - 615 573 -
2027 - 655 578 - 608 551 -
2028 - 642 550 - 590 526 -
2029 - 633 528 - 577 505 -
2030 - 625 506 - 560 480 467
2031 - 621 494 - 556 470 457
2032 - 617 485 - 550 461 448
2033 - 614 478 - 548 455 442
2034 - 610 470 - 544 448 435
2035 - 608 458 - 541 436 423

2.2.1 Affectation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie, Solutions climatiques fondées sur la nature et Mesures agricoles

Le secteur de l’affectation des terres, du changement d’affectation des terres et de la foresterie (ATCATF) rend compte des flux de GES (c'est-à-dire des émissions et des absorptions) entre l'atmosphère et les terres gérées par le Canada, ainsi que des flux associés aux changements d'affectation des terres et des émissions provenant des Produits ligneux récoltés (PLR) issus de ces terres. Le Canada tient compte de ces flux pour évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs en matière d'émissions.

Les Solutions climatiques fondées sur la nature dans les forêts, les prairies, les terres humides et les terres agricoles contribuent à atténuer l’impact du changement climatique tout en apportant d'importants avantages à la biodiversité et aux communautés. Les Solutions climatiques fondées sur la nature au Canada comprennent : l’engagement du gouvernement du Canada à la plantation deux milliards d'arbres d’ici 2031, la restauration des écosystèmes dégradés, l'amélioration des pratiques de gestion des terres (y compris sur les terres agricoles) et la conservation des terres qui risquent d'être converties à d'autres usages.

La contribution comptable de l'ATCATF (à l’inclusion de l’impact du programme « 2 milliards d’arbres », mené par Ressources naturelles Canada) et l'impact estimé sur les GES des Solutions climatiques fondées sur la nature et des mesures agricoles sont indiqués dans la Figure 3, ainsi qu'une ventilation de la comptabilisation ATCATF par catégorie de terres. Le faible débit comptable du secteur de l’ATCATF en 2022 est dû à l'importante contribution positive des terres cultivées résultant d'une baisse significative de l'apport en carbone de la production végétale en 2021 en raison de la sécheresse dans les prairies.

Figure 3 : Contribution comptable de l’ATCATF et impact sur les GES des solutions climatiques fondées sur la nature et mesures agricoles (Mt d’éq. CO2), 2022 à 2035

Description longue
Figure 3 : Contribution comptable de l’ATCATF et impact sur les GES des solutions climatiques fondées sur la nature et mesures agricoles (Mt d’éq. CO2), 2022 à 2035
Année Terres forestières Terres cultivées Terres humides Zones de peuplement Produits ligneux récoltés Contribution comptable totale de l'ATCATF SCFN et
mesures
agricoles
2022 -18 46 -0,9 1,4 -24 4,9 -
2023 -18 -0,2 -0,7 0,9 -21 -38 -
2024 -17 10 -1,0 0,7 -20 -28 -
2025 -17 11 -1,0 0,5 -20 -27 -
2026 -18 11 -1,0 0,3 -20 -27 -
2027 -18 11 -1,1 0,1 -21 -29 -
2028 -19 11 -1,1 -0,1 -21 -30 -
2029 -20 12 -1,1 -0,3 -21 -31 -
2030 -21 12 -1,1 -0,5 -21 -32 -45
2031 -21 12 -1,1 -0,7 -20 -31 -44
2032 -22 12 -1,1 -0,8 -20 -32 -45
2033 -23 12 -0,3 -1,0 -20 -32 -45
2034 -24 13 -1,1 -1,2 -20 -33 -46
2035 -24 13 -1,1 -1,3 -19 -32 -45
2.2.1.1 Affectation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie

Les estimations des projections du secteur de l’ATCATF présentées dans le Tableau 2 sont modélisées séparément des autres secteurs. Le tableau fournit des estimations agrégées des flux nets de GES projetés pour le secteur de l’ATCATF : la ventilation détaillée par sous-secteur de l’ATCATF des émissions projetées et la description des méthodologies est fournie à l’Annexe 6. La contribution comptable agrégée des secteurs de l’ATCATF est présentée dans le Tableau 3. Cela inclut l’impact sur les GES du programme « 2 milliards d’arbres » de Ressources naturelles Canada.

Tableau 2 : Estimations des flux nets de GES dans le secteur de l’ATCATF (Mt d’éq. CO2), 1990 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Estimations projetées

1990

2005

2016

2017

2018

2019

2020

2021

2026

2030

2035

Total ATCATF

-65

-5,5

-11

-16

-11

-19

-13

-17

-26

-26

-27

Notes : Les estimations historiques incluent toutes les sous-catégories de l'ATCATF. Les estimations projetées n'incluent que les sous-secteurs pour lesquels des projections sont disponibles (c'est-à-dire qu'elles excluent les secteurs des prairies, des zones de peuplement dont la vocation n’a pas changé, ainsi que des autres terres). Accéder à plus de données.

La contribution comptable pour les Terres forestières dont la vocation n’a pas changé (TFTF, également connues sous le nom de forêts aménagées) et les Produits ligneux récoltés (PLR) associés est calculée à l’aide de l'approche du niveau de référence. Pour les autres sous-secteurs de l’ATCATF, y compris les terres boisées, la contribution comptable est calculée à l'aide de l’approche nette-nette en utilisant 2005 comme année de référence Les définitions de ces approches comptables et les détails des calculs par sous-secteur de l’ATCATF sont fournis à l'Annexe 6.

Les TFTF et les PLR associés représentent la plus grande part de la comptabilisation historique globale et affichent une contribution croissante jusqu'en 2021, car les taux de récolte réels sont restés inférieurs aux niveaux de récolte moyens historiques qui ont été utilisés pour calculer le niveau de référence. Après 2021, les taux de récolte projetés restent inférieurs aux taux de récolte du niveau de référence, ce qui se traduit par une contribution comptable relativement stable des TFTF et des PLR associés jusqu'en 2035.

La contribution comptable historique des Terres cultivées dont la vocation n’a pas changé varie considérablement en raison de la grande variabilité des émissions et des absorptions provenant de l'apport de carbone organique du sol lié aux niveaux de production des cultures. La diminution graduelle des puits de carbone au cours de la période projetée est due aux émissions résultant de la conversion des terres cultivées pérennes en cultures annuelles, à mesure que les terres se tournent vers la production agricole annuelle. Ces émissions sont en partie compensées par les gains de carbone résultant de la production végétale et de la gestion du travail du sol. Le niveau de ces activités a été supposé stable au cours de la période de projection, ce qui se traduit par une diminution des gains de carbone et une réduction de la variabilité à mesure que le carbone du sol commence à se stabiliser.

Tableau 3 : Contribution comptable de l'ATCATF (Mt d’éq. CO2), 2016 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Estimations projetées

2016

2017

2018

2019

2020

2021

2026

2030

2035

Total contribution comptable ATCATF

-10

-19

-18

-27

-30

-33

-27

-32

-32

2.2.1.2 Solutions climatiques fondées sur la nature et Mesures agricoles

Les solutions climatiques fondées sur la nature et les mesures agricoles représentent dans le présent contexte la conversion évitée et la restauration d'écosystèmes tels que les terres humides, les prairies et les terres forestières, ainsi que l'utilisation de meilleures pratiques de gestion sur les terres agricoles. L’impact sur les GES du programme « 2 milliards d’arbres » est inclus dans la contribution comptable présentée dans la section A6.4. Les estimations préliminaires de l'impact sur les GES des solutions climatiques fondées sur la nature et des mesures agricoles indiquent que les programmes de conversion évitée et de restauration pourraient réduire le flux net dans le secteur de l’ATCATF de 12 à 14 Mt d’éq. CO2 par an au cours de la période allant de 2030 à 2035. Ces estimations ne sont pas des valeurs comptables, mais représentent la manière dont les contributions comptables pourraient changer en présence de ces programmes. La contribution comptable sera déterminée par des méthodologies actualisées au cours des prochaines années. Dans le cadre des projections, une estimation centrale de 13 Mt d’éq. CO2 par an a été utilisée pour représenter l'impact de ces mesures. Les solutions climatiques fondées sur la nature et les mesures agricoles comprennent :

Tableau 4 : Réductions d'émissions / Incidence comptable des Solutions climatiques fondées sur la nature et des Mesures agricoles, ajoutées au scénario avec mesures supplémentaires (Mt d’éq. CO2), 2030 et 2035

Catégorie

2030

2035

Mesures agricoles

-7

-7

Mesures du budget de 2021
Fonds d'action à la ferme pour le climat, Laboratoires vivants SAC

-2

-2

Mesures du budget de 2022
Fonds d'action à la ferme pour le climat (sauf gestion de l'azote), Partenariat canadien pour une agriculture durable (sauf réduction des émissions d'engrais), Programme de paysages agricoles résilients.

-5

-5

Objectif en matière d'engrais (réduction de 30 pour cent par rapport au niveau de 2020)
Inclut les impacts de la gestion de l'azote du Fonds d'action à la ferme pour le climat, du Partenariat canadien pour une agriculture durable, du financement supplémentaire du budget 2023.

**

**

Solutions climatiques axées sur la nature

-5 à -7 (-6)

-5 à -7 (-6)

Solutions climatiques axées sur la nature (1er tour)
Conversion des terres humides, des prairies et des forêts évitée, restauration des terres humides et des prairies

-2 à -4 (-3)

-2 à -4 (-3)

Solutions climatiques axées sur la nature (2e tour)
Extension des activités financées dans le cadre du premier cycle

-3

-3

Total des réductions supplémentaires résultant des Solutions climatiques fondées sur la nature et des Mesures agricoles

-12 à -14 (-13)

-12 à -14 (-13)

** Désormais modélisé dans le scénario avec mesures supplémentaires 

Les estimations des réductions découlant de certaines mesures agricoles ont été révisées depuis le Cinquième rapport biennal du Canada en raison des changements apportés aux pratiques admissibles dans le cadre des programmes par rapport au moment où les estimations ont été initialement élaborées, davantage de fonds étant consacrés à la gestion de l'azote. Étant donné que la gestion de l'azote a tendance à entraîner des coûts de réduction des GES plus élevés, ce changement de financement réduit les estimations de réduction des émissions totales, mais augmente les réductions liées aux engrais, comblant ainsi l'écart entre les réductions financées et l'objectif en matière d'engrais (réduction de 30 % par rapport au niveau de 2020).

2.2.2 Intensité des émissions

Les émissions historiques de GES par habitant au Canada, à l'exclusion de la contribution comptable de l'ATCATF, des SCFN et des Mesures agricoles, ont diminué en moyenne de 1,6 pour cent par an entre 2005 et 2021. La baisse de l'intensité des émissions devrait s'accélérer au cours de la période de projection, diminuant de 2,9 pour cent par an entre 2021 et 2030 dans le scénario de référence, et de 4,5 pour cent par an dans le scénario avec mesures supplémentaires.

Les émissions par habitant étaient de 22,7 tonnes d’éq. CO2 par personne en 2005. En 2021, les émissions par habitant (à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN et des mesures agricoles) étaient de 17,5 tonnes d’éq. CO2 par personne, ce qui est légèrement supérieur au niveau le plus bas de 17,3 tonnes par personne observé en 2020, pendant la pandémie de COVID-19. Les projections du scénario de référence montrent que les émissions par habitant continueront de diminuer jusqu'en 2030 et devraient atteindre 13,4 tonnes par personne en 2030 et 12,3 tonnes en 2035, ce qui représente une baisse importante depuis 2005. Dans le scénario avec mesures supplémentaires, l'intensité des émissions diminue encore plus, pour atteindre 11,6 tonnes par personne en 2030 et 10,1 tonnes par personne en 2035. Il convient de noter que la croissance démographique devrait être de 15 pour cent entre 2021 et 2030.

La Figure 4 montre l'évolution de l'intensité des émissions de GES du Canada par millions de dollars de 1997 et par habitant de 1990 à 2035. Le Tableau 7 fournit également des détails sur l'intensité des émissions de GES par habitant par province et territoire.

Figure 4 : Intensité des émissions canadiennes (t éq. CO2 par habitant et kt éq. CO2 par unité de PIB), à l'exclusion des mesures relatives à l'ATCATF, aux SCFN et à l'agriculture, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, de 1990 à 2035

Notes : Les données historiques sur le PIB et la population proviennent de Statistique Canada. Les données historiques sur les émissions proviennent de RIN2023. Accéder à plus de données

Description longue
Figure 4 : Intensité des émissions canadiennes (t éq. CO2 par habitant et kt éq. CO2 par unité de PIB), à l'exclusion des mesures relatives à l'ATCATF, aux SCFN et à l'agriculture, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, de 1990 à 2035
Année GES/Capita - Historique GES/Capita - Réf23 GES/Capita - AMS23 GES/PIB - Historique GES/PIB - Réf23 GES/PIB - AMS23
1990 21,3 - - 0,77 - -
1991 20,8 - - 0,78 - -
1992 21,1 - - 0,79 - -
1993 21,0 - - 0,78 - -
1994 21,4 - - 0,77 - -
1995 21,8 - - 0,77 - -
1996 22,3 - - 0,78 - -
1997 22,6 - - 0,77 - -
1998 22,6 - - 0,74 - -
1999 22,8 - - 0,72 - -
2000 23,4 - - 0,71 - -
2001 22,9 - - 0,68 - -
2002 22,8 - - 0,67 - -
2003 23,2 - - 0,67 - -
2004 23,1 - - 0,66 - -
2005 22,7 - - 0,63 - -
2006 22,3 - - 0,61 - -
2007 22,7 - - 0,62 - -
2008 22,0 - - 0,60 - -
2009 20,5 - - 0,58 - -
2010 20,6 - - 0,57 - -
2011 20,7 - - 0,57 - -
2012 20,6 - - 0,56 - -
2013 20,6 - - 0,55 - -
2014 20,3 - - 0,53 - -
2015 20,2 - - 0,53 - -
2016 19,5 - - 0,52 - -
2017 19,5 - - 0,51 - -
2018 19,5 - - 0,50 - -
2019 19,2 - - 0,49 - -
2020 17,3 - - 0,47 - -
2021 17,5 17,5 17,5 0,46 0,46 0,46
2022 - 17,6 17,3 - 0,45 0,44
2023 - 16,9 16,6 - 0,44 0,43
2024 - 16,1 15,6 - 0,42 0,40
2025 - 15,7 15,1 - 0,41 0,39
2026 - 15,3 14,3 - 0,39 0,36
2027 - 15,0 13,6 - 0,38 0,34
2028 - 14,4 12,9 - 0,37 0,32
2029 - 14,0 12,3 - 0,35 0,30
2030 - 13,4 11,6 - 0,34 0,29
2031 - 13,2 11,3 - 0,33 0,28
2032 - 12,9 11,0 - 0,32 0,27
2033 - 12,7 10,7 - 0,31 0,26
2034 - 12,5 10,5 - 0,31 0,25
2035 - 12,3 10,1 - 0,30 0,24

2.2.3 Émissions par gaz

Les projections détaillées des émissions par gaz et par secteur économique sont présentées à l’Annexe 1, accompagnées d'une analyse des tendances. Les émissions totales de GES du Canada au cours de la période de projection par gaz (sans ATCATF, SCFN, mesures agricoles et crédits de la WCI) sont présentées dans le Tableau 5.

Tableau 5 : Émissions canadiennes de GES par gaz (Mt d’éq. CO2, sauf NF3), à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des mesures agricoles et des crédits de la WCI, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)
 

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

Dioxyde de carbone (CO2)

575

556

571

537

519

471

454

-103

492

422

380

-153

Méthane (CH4)

115

108

110

91

85

84

84

-31

74

57

57

-58

Oxyde nitreux (N2O)

32

28

30

30

31

31

31

-1

30

27

27

-5

Hydrofluorocarbures (HFC)

5

8

11

11

7

6

4

1

8

6

4

1

Perfluorocarbones (PFC)

4

2

1

1

<1

<1

<1

-3

<1

<1

<1

-3

Hexafluorure de soufre (SF6)

1

<1

<1

<1

<1

<1

<1

-1

<1

<1

<1

-1

Trifluorure d'azote (NF3) (kt d’éq. CO2)

<1

<1

<1

<1

<1

<1

<1

<1

<1

<1

<1

<1

Total

732

702

723

670

642

592

574

-140

604

512

468

-220

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

2.2.4 Émissions par province et territoire

Les émissions historiques varient considérablement d'une province ou territoire à l'autre. Ces différences sont dues à la diversité de la taille de la population, de l'activité économique et de la base de ressources, entre autres facteurs. Les provinces et territoires dont l'économie est davantage orientée vers l'extraction des ressources ont tendance à avoir des niveaux d'émissions plus élevés, tandis que les économies davantage axées sur l'industrie manufacturière ou les services ont tendance à avoir des niveaux d'émissions plus faibles. Les sources de production d’électricité varient également d’une province ou d’un territoire à l’autre. Les provinces ou territoires qui dépendent des combustibles fossiles pour leur production d’électricité ont tendance à avoir des émissions plus élevées que les provinces ou territoires qui dépendent davantage de sources d’électricité non émettrices (par exemple l'hydroélectricité, le nucléaire et l'éolien).

Les projections provinciales et territoriales reflètent une diversité de facteurs économiques et diverses mesures provinciales/territoriales visant à réduire les émissions de GES. Ces mesures comprennent la tarification du carbone, des programmes d'efficacité énergétique et d’électricité renouvelable, des objectifs en matière d'électricité renouvelable fixés par la loi et les mesures réglementaires. Bien que les gouvernements provinciaux et territoriaux aient annoncé une gamme variée de mesures, seules les mesures qui pouvaient être facilement modélisées ou qui avaient une dimension réglementaire ou budgétaire annoncée ont été incluses dans le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires. Les objectifs et cibles ambitieux ne sont pas inclus dans les projections. Les politiques et mesures provinciales et territoriales modélisées dans le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires sont énumérées à l’Annexe 3 (Tableau A.31 et Tableau A.32). Les objectifs provinciaux de réduction des émissions, bien qu'ils n'aient pas été inclus dans la modélisation, sont énumérés dans le Tableau A.35.

Le Tableau 6 présente les émissions de GES historiques et projetées des provinces et territoires de 2005 à 2035, tandis que le Tableau 7 présente l'intensité des émissions de GES par habitant. Pour les deux tableaux, les émissions de GES excluent la contribution comptable du secteur de l’ATCATF et l'impact des SCFN et des Mesures agricoles.

Tableau 6 : Émissions canadiennes de GES par province et territoire (Mt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN et des mesures agricoles, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

Terre‑Neuve‑et‑Labrador

10

10

11

8

8

8

7

-2

7

7

6

-3

Île‑du‑Prince‑Édouard

2

2

2

2

2

2

1

< -1

2

1

1

< -1

Nouvelle‑Écosse

23

20

16

15

14

9

8

-14

13

9

7

-14

Nouveau‑Brunswick

20

17

14

12

11

9

8

-11

11

7

6

-12

Québec*

86

79

77

77

72

68

65

-18

65

59

53

-27

Ontario

204

172

163

151

160

151

145

-53

154

134

118

-70

Manitoba

20

19

21

21

20

19

19

< -1

19

17

16

-3

Saskatchewan

68

68

77

67

60

50

48

-18

60

44

40

-24

Alberta

236

253

281

256

235

217

212

-19

212

180

170

-56

Colombie‑Britannique

62

58

58

59

57

57

57

-4

55

50

47

-11

Yukon

1

1

1

1

1

1

1

< 1

1

1

1

< 1

Territoires du Nord‑Ouest

2

1

2

1

2

2

2

< -1

2

2

1

< -1

Nunavut

1

1

1

1

1

1

1

< 1

1

1

1

< 1

Canada

732

702

723

670

642

592

574

-140

600

512

468

-221

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

* Les projections pour le Québec pour le scénario avec mesures supplémentaires incluent les crédits achetés dans le cadre de la Western Climate Initiative.

Tableau 7 : Émissions de GES par habitant par province et territoire (Mt d’éq. CO2 par habitant), à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN et des mesures agricoles, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, de 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

Terre‑Neuve‑et‑Labrador

19,8

18,6

20,4

16,0

14,2

14,2

13,3

-5,6

13,8

13,2

11,8

-6,7

Île‑du‑Prince‑Édouard

13,6

12,9

10,7

9,9

8,5

7,6

6,8

-6,0

8,1

6,7

5,5

-6,9

Nouvelle‑Écosse

24,3

21,3

17,6

14,7

12,6

7,8

6,9

-16,5

12,2

7,7

5,5

-16,5

Nouveau‑Brunswick

26,2

23,2

18,2

15,0

12,9

9,4

8,6

-16,8

12,3

7,8

6,6

-18,4

Québec*

11,3

9,9

9,5

9,0

8,0

7,3

6,9

-3,9

7,2

6,4

5,7

-4,9

Ontario

16,3

13,1

11,9

10,2

9,6

8,6

7,7

-7,7

9,3

7,6

6,3

-8,6

Manitoba

17,2

15,6

16,0

14,9

13,4

12,5

11,7

-4,8

12,8

11

9,9

-6,2

Saskatchewan

68,3

65,0

68,6

56,8

47,7

38,1

35,1

-30,2

47,1

33,7

29,5

-34,5

Alberta

71,0

67,9

67,9

57,6

46,9

40,7

36,8

-30,3

42,4

33,7

29,5

-37,3

Colombie‑Britannique

14,7

13,1

12,2

11,4

9,9

9,4

8,8

-5,3

9,5

8,3

7,3

-6,4

Yukon

17,6

18,7

14,1

15,0

15,2

13,4

12,0

-4,2

13,9

13,4

11,4

-4,2

Territoires du Nord‑Ouest

39,7

34,4

35,6

28,2

34,8

34,1

33,9

-5,6

34,7

32,7

31,3

-7,0

Nunavut

19,2

18,0

17,4

15,8

17,0

17,2

17,4

-2,0

16,8

16,6

16,9

-2,7

Canada

22,7

20,6

20,2

17,5

15,3

13,4

12,3

-9,3

14,3

11,6

10,1

-11,1

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

* Les projections pour le Québec pour le scénario avec mesures supplémentaires incluent les crédits achetés dans le cadre de la Western Climate Initiative.

2.2.5 Analyse de sensibilité

L'incertitude est inhérente à tout modèle qui se projette dans l'avenir. Cette section examine des scénarios alternatifs pour démontrer la sensibilité des projections d'émissions de GES à des variables telles que les prix de l'énergie et la croissance économique. Il existe également d'autres sources d'incertitude, qui sont examinées plus en détail à l’Annexe 5.

Les scénarios présentés dans la section précédente représentent les meilleures informations disponibles à l'heure actuelle. Cependant, les événements qui façonneront les émissions et les marchés de l'énergie ne peuvent pas être entièrement anticipés, comme nous l'avons vu dans les récents développements mondiaux. En outre, il est impossible de prévoir avec certitude l'évolution future des technologies, de la démographie et des ressources. L’incertitude entourant ces variables économiques et énergétiques complexes implique que les résultats de la modélisation doivent être considérés comme une gamme de résultats plausibles.

L'incertitude est traitée par la modélisation et l'analyse de cas alternatifs qui se concentrent sur la variabilité de la croissance économique future, de la population et des prix du pétrole et du gaz naturel. La Figure 5 et le Tableau 8 présentent les émissions de GES dans le scénario de référence, dans un scénario bas (avec une croissance lente du PIB et de la population et des prix mondiaux du pétrole bas) et dans un scénario élevé (avec une croissance rapide du PIB et de la population et des prix mondiaux du pétrole élevés). Dans le scénario le plus bas, les émissions pourraient s'élever à 563 Mt d’éq. CO2 d'ici 2030, tandis qu'elles pourraient atteindre 618 Mt dans le scénario le plus élevé. Cela représente une fourchette de 4 à 5 pour cent autour des projections du scénario de référence pour 2030. Il est également important de noter que l'analyse de sensibilité étant bâtie sur les résultats du scénario de référence, les résultats ne tiennent pas compte de l'impact des SCFN, des Mesures agricoles et des crédits achetés dans le cadre de la Western Climate Initiative. Des résultats plus détaillés figurent dans l’Annexe 5Note de bas de page 14 .

Figure 5 : Émissions canadiennes de GES (Mt d’éq. CO2), excluant la contribution comptable de l'ATCATF, scénarios d’émissions basses, de référence et d’émissions élevées, 2005 à 2035

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure 5 : Émissions canadiennes de GES (Mt d’éq. CO2), excluant la contribution comptable de l'ATCATF, scénarios d’émissions basses, de référence et d’émissions élevées, 2005 à 2035
Année RIN 2023 Élevé Scénario de référence Bas
2005 732 - - -
2006 725 - - -
2007 748 - - -
2008 731 - - -
2009 690 - - -
2010 702 - - -
2011 711 - - -
2012 716 - - -
2013 723 - - -
2014 720 - - -
2015 723 - - -
2016 705 - - -
2017 712 - - -
2018 725 - - -
2019 724 - - -
2020 659 - - -
2021 670 670 670 670
2022 - 684 684 684
2023 - 680 675 675
2024 - 664 657 655
2025 - 660 651 647
2026 - 655 642 635
2027 - 650 636 623
2028 - 637 619 602
2029 - 629 607 584
2030 - 618 592 563
2031 - 616 587 553
2032 - 616 582 544
2033 - 617 580 538
2034 - 619 577 530
2035 - 621 574 523
Tableau 8 : Émissions canadiennes de GES (Mt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF, scénarios d’émissions basses, de référence, et d‘émissions élevées, 2026, 2030 et 2035

Scénarios

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

Différence entre 2005 et 2030 en pourcentage

Bas

635

563

523

-169

-23,1%

Élevé

655

618

621

-114

-15,6%

Scénario de référence

642

592

574

-140

-19,2%

Intervalle de sensibilité

635 à 655

563 à 618

523 à 621

-169 à -114

De -23,1% à -15,6%

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Le Tableau 9 et le Tableau 10 présentent les hypothèses qui sous-tendent le scénario bas et le scénario haut.

Tableau 9 : Hypothèses de taux de croissance de l'économie et de la population, scénarios d’émissions basses, de référence, et d’émissions élevées, 2023 à 2035

-

Bas

Scénario de référence

Élevé

Taux de croissance annuel du PIB

0,70%

1,74%

2,91%

Taux de croissance annuel de la population

0,89%

1,38%

1,73%

Tableau 10 : Prix et production de pétrole et gaz, scénario bas, scénario de référence et scénarios élevé, 2025 à 2035 (années sélectionnées)

Scénario

Carburant

Unités

2025

2026

2030

2035

Bas

Prix du Pétrole Brut (WTI)

$ US indexés de 2021/B

62,68 $

57,09 $

34,66 $

34,66 $

Pétrole Lourd (WCS)

$ US indexés de 2021/B

51,67 $

46,08 $

23,65 $

23,65 $

Pétrole Brut

kb/j

5 728

5 773

5 725

5 172

Gaz naturel (Henry Hub)

$ US indexés de 2021/MMBTU

2,50 $

2,44 $

2,28 $

2,44 $

Gaz naturel

Gpi3

7 107

6 946

5 945

5 048

Scénario de référence

Prix du Pétrole Brut (WTI)

$ US indexés de 2021/B

71,79 $

71,01 $

67,89 $

67,89 $

Pétrole Lourd (WCS)

$ US indexés de 2021/B

60,09 $

59,30 $

56,18 $

56,18 $

Pétrole Brut

kb/j

5 771

5 868

6 239

6 457

Gaz naturel (Henry Hub)

$ US indexés de 2021/MMBTU

3,51 $

3,51 $

3,51 $

3,66 $

Gaz naturel

Gpi3

7 370

7 456

7 458

7 524

Élevé

Prix du Pétrole Brut (WTI)

$ US indexés de 2021/B

86,79 $

92,73 $

116,50 $

116,50 $

Pétrole Lourd (WCS)

$ US indexés de 2021/B

73,63 $

79,51 $

103,16 $

103,16 $

Pétrole Brut

kb/j

5 835

5 981

6 708

7 480

Gaz naturel (Henry Hub)

$ US indexés de 2021/MMBTU

4,82 $

4,84 $

4,92 $

5,02 $

Gaz naturel

Gpi3

7 645

7 941

8 652

9 379

Note : Accéder à plus de données (notez que les données de production et de prix ne sont disponibles en ligne que pour le scénario de référence).

2.2.6 Comparaison avec les Projections précédentes

2.2.6.1 Huitième communication nationale et Cinquième rapport biennal du Canada à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques

En 2030, les émissions de GES du Canada selon le scénario de référence (y compris la contribution comptable du secteur de l’ATCATF) devraient diminuer pour atteindre 560 Mt, soit 65 Mt de moins que le scénario de référence de 625 Mt présenté dans le document CN8/RB5 du Canada. Ce changement est principalement dû aux révisions des données historiques et aux nouvelles politiques et mesures mises en place depuis 2022. Non seulement les émissions projetées ont changé, mais les émissions historiques ont également évolué en raison des améliorations et des perfectionnements apportés aux sources de données et aux méthodologiesNote de bas de page 15 . Ces révisions remontent à 2005.

Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les émissions de GES du Canada (y compris les la contribution comptable de l’ATCATF, les SCFN, les mesures agricoles et les crédits acquis dans le cadre de la WCI) devraient s'élever à 467 Mt, soit 24 Mt de moins que les projections des mesures supplémentaires incluses dans le document CN8/RB5 du Canada.

La Figure 6 illustre la contribution de chaque secteur aux réductions d'émissions projetées en 2030. Le Tableau 11 présente les changements au niveau du secteur économique entre le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires. Les changements apportés aux projections pour chaque secteur identifié dans cette figure sont examinés plus en détail à l'Annexe 1.

Figure 6 : Contribution aux différences de niveau d'émissions en 2030 (Mt d’éq. CO2), scénario avec mesures supplémentaires par rapport au scénario "avec mesures supplémentaires" du document CN8/RB5

Description longue
Figure 6 : Contribution aux différences de niveau d'émissions en 2030 (Mt d’éq. CO2), scénario avec mesures supplémentaires par rapport au scénario "avec mesures supplémentaires" du document CN8/RB5
Secteur économique Mt d'éq. CO2
AMS22 491
Bâtiments 14
Industrie lourde 3
Crédits relatif
au WCI
3
SCFN &
Mesures agricoles
2
Électricité 1
Déchets et
autres sources
0
Agriculture -1
Pétrole et gaz -7
Contributions
comptables de l'ATCATF
-19
Transports -20
AMS23 467
Tableau 11 : Projections des émissions de GES du Canada en 2030 par secteur économique (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires courants, comparaison avec les projections du document CN8/RB5

-

Scénario de référence

Avec mesures supplémentaires

Réf22

Réf23

Différence

AMS22

AMS23

Différence

Pétrole et gaz

183

162

-20

135

128

-7

Électricité

33

20

-12

19

20

1

Transports

163

144

-18

158

137

-20

Industrie lourde

72

77

5

60

63

3

Bâtiments

69

75

6

55

69

14

Agriculture

69

67

-3

63

63

-1

Déchets et autres

50

46

-4

32

32

0

Crédits WCI

n.d.

n.d.

n.d.

-4

-1

3

Contribution comptable de l’ATCATF

-12

-32

-19

-12

-32

-19

SCFN et mesures agricoles

n.d.

n.d.

n.d.

-15

-13

2

Total

625

560

-65

491

467

-24

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Accéder à plus de données.
Réf23 : Scénario de référence actuel.
AMS23 : Scénario avec mesures supplémentaires actuel
Réf22 : Scénario avec mesures (équivalent au scénario de référence) publié dans le document CN8/RB5 en 2022.
AMS22 : Scénario avec mesures supplémentaires (équivalent au scénario avec mesures supplémentaires) publié dans le document CN8/RB5 en 2022.

2.2.6.2 Plan de réduction des émissions du Canada pour 2030

La modélisation du PRÉ 2030 initial a été achevée au début de 2022, ce qui signifie que les projections d'émissions de GES du Canada ont connu deux cycles de mise à jour depuis lors. La première révision a été publiée en décembre 2022 dans le document CN8/RB5, et la deuxième révision étant présentée dans le présent rapport. Chaque révision comprenait des mises à jour des données historiques, des projections macroéconomiques, de la méthodologie et des prévisions de production de pétrole et de gaz. Les hypothèses politiques ont également été modifiées à deux reprises depuis la publication du PRÉ 2030. Les changements intervenus depuis la publication du document CN8/RB5 sont examinés en détail à l' Annexe 4. Les changements intervenus entre la publication du document CN8/RB5 et le PRÉ 2030 sont examinés au chapitre 5, annexe 4 du document CN8/RB5.

Les émissions en 2030 devraient être inférieures de 88 Mt dans le scénario de référence 2023 par rapport au scénario de référence 2021 qui a servi de base à la modélisation du PRÉ 2030.

Le Tableau 12 montre que les niveaux d'émissions projetés pour 2030 dans le scénario de référence sont désormais inférieurs dans les secteurs Pétrole et gaz et Transports par rapport à ce qui était projeté dans le PRÉ 2030. Cela s'explique principalement par les facteurs suivants :

Comme mentionné à la section 2.1.2, le scénario avec mesures supplémentaires comprend toutes les politiques et mesures du scénario de référence, ainsi que les politiques et mesures annoncées qui n'ont pas encore fait l'objet d'une législation, d'un financement complet ou d'une description détaillée. Au fil du temps, certaines politiques et mesures passent du scénario avec mesures supplémentaires au scénario de référence. D'autres mesures restent dans le scénario avec mesures supplémentaires, mais avec des hypothèses de modélisation actualisées. Certaines mesures peuvent être retirées de la modélisation si elles ne se concrétisent pas.

Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les projections des émissions de 2030 sont inférieures de 3 Mt à celles du scénario ascendant du PRÉ 2030 (qui est comparable au scénario avec mesures supplémentaires présenté ici) (Tableau 12). Outre l'impact des modifications apportées aux données historiques et à la contribution comptable de l'ATCATF, les principales raisons de ces différences sont les suivantes :

Tableau 12 : Projections des émissions de GES du Canada en 2030 par secteur économique (Mt d’éq. CO2), scénario de référence actuel et scénario avec mesures supplémentaires, comparaison avec les projections présentées dans le Plan de réduction des émissions de 2030 du Canada
-

Scénario de référence

Scénario avec mesures supplémentaires

PRÉ (scénario de référence)

Réf23

Différence

PRÉ (de bas en haut)

AM23

Différence

Pétrole et gaz

187

162

-25

118

128

10

Électricité

28

20

-8

15

20

5

Transports

170

144

-26

152

137

-15

Industrie lourde

75

77

2

57

63

6

Bâtiments

76

75

-1

60

69

9

Agriculture

74

67

-7

73

63

-10

Déchets et autres

50

46

-4

31

32

1

Crédits WCI

n.d.

n.d.

n.d.

-7

-1

6

Contribution comptable de l’ATCATF + SCFN/Mesures agricoles

-11

-32

-21

-30

-45

-15

Total

648

560

-88

470

467

-3

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Accéder à plus de données.
Les projections utilisant l’approche ascendante du scénario PRÉ 2030 ont été élaborées à l'aide d'un modèle différent de ceux développés pour le scénario de référence le scénario avec mesures supplémentaires du présent rapport. Pour cette raison, les définitions des secteurs entre les deux approches entraînent de légères différences dans la comparaison des totaux sectoriels entre ces scénarios.

2.3 Projections d'émissions dans le cadre du scénario de rétropolation

À l’instar du PRÉ 2030, ce rapport présente des projections en combinant deux approches de modélisation : une approche "ascendante" (utilisée dans le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires) et une approche de rétropolation.

Le scénario de rétropolation est un scénario illustratif qui repose sur toutes les politiques et mesures incluses dans le scénario avec mesures supplémentaires (à l’exclusion des crédits achetés dans le cadre du WCI) et qui est calibré pour atteindre l'objectif de 2030, à savoir une réduction de 40 pour cent des émissions de GES par rapport aux niveaux de 2005. Les résultats du scénario de rétropolation ne doivent pas être interprétés comme un signal d'intentions politiques, mais plutôt comme une illustration de ce que le cadre de modélisation suggère comme étant des opportunités économiquement efficaces pour atteindre des réductions d'émissions prédéterminées.

Les résultats du scénario de rétropolation indiquent les domaines dans lesquels il existe un potentiel de réduction des émissions dans les secteurs clés pour réaliser des progrès supplémentaires. Il est important de noter que les résultats du scénario de rétropolation ne sont pas des objectifs sectoriels, mais plutôt des contributions sectorielles projetées. Les réductions d'émissions auxquelles chaque secteur contribuera en fin de compte sont susceptibles de varier au fil du temps, à mesure que le Canada réagit aux changements du monde réel, tels que la mise en œuvre par d'autres pays de leurs plans climatiques et l'évolution de la demande mondiale de pétrole et de gaz naturel. En outre, il convient de souligner que les réductions potentielles identifiées par les résultats du scénario de rétropolation ne représentent qu'une voie possible pour atteindre l'objectif de 2030, en utilisant une approche qui considère la voie la plus économiquement efficace pour atteindre l'objectif de 2030 du Canada par secteur. Bien que l'efficacité économique soit importante, d'autres facteurs seront déterminants pour la trajectoire finale du Canada jusqu'en 2030. Par exemple, la faisabilité technologique, la disponibilité de la main-d'œuvre et l'infrastructure habilitante nécessaire pour réaliser les réductions modélisées sont autant de considérations qui influenceront la trajectoire du Canada jusqu'en 2030 par secteur. Malgré cette mise en garde, cet exercice reste utile car il permet de comprendre, à titre indicatif, comment les réductions pourraient être réparties entre les secteurs d'une manière économiquement efficace.

Le Tableau 13 présente les résultats du scénario de rétropolation, en notant que ces chiffres indicatifs sont basés sur les meilleures informations disponibles à l'heure actuelle, y compris les données d'émissions du RIN2023, et sont susceptibles d'être révisés à l'avenir. Au fur et à mesure que de nouvelles mesures sont élaborées, que la dynamique de décarbonisation entre les secteurs évolue et que de nouvelles données historiques deviennent disponibles, ces chiffres changeront. Le gouvernement du Canada continuera d'affiner et de mettre à jour les projections par le biais de futurs rapports sur les projections d'émissions, ainsi que par le biais des rapports de la CCNUCC, en particulier dans le cadre du premier rapport biennal de transparence du Canada qui sera soumis à la CCNUCC d'ici le 31 décembre 2024. sont susceptibles d'être révisés à l'avenir. Au fur et à mesure que de nouvelles mesures sont élaborées, que la dynamique de décarbonation entre les secteurs évolue et que de nouvelles données historiques deviennent disponibles, ces chiffres changeront. Le gouvernement du Canada continuera d'affiner et de mettre à jour les projections par le biais de futurs rapports sur les projections d'émissions, ainsi que par le biais des rapports de la CCNUCC, en particulier dans le cadre du premier rapport biennal de transparence du Canada qui sera soumis à la CCNUCC d'ici le 31 décembre 2024.

Tableau 13 : Émissions de GES par secteur économique (Mt d’éq. CO2), scénario de rétropolation et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2030 (années sélectionnées)
-

Données historiques

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

Projections -
scénario de rétropolation

2005

2010

2015

2021

2030

Différence entre 2005 et 2030

2030

Différence entre 2005 et 2030

Pétrole et gaz

168

179

203

189

128

-41

119

-49

Électricité

118

95

79

52

20

-97

22

-96

Transports

157

166

163

150

137

-20

128

-29

Industrie lourde

89

76

81

77

63

-26

57

-32

Bâtiments

85

82

85

87

69

-16

64

-21

Agriculture

64

59

65

69

63

-1

63

-1

Déchets et autres

52

46

47

47

32

-20

30

-22

Sous-total

732

702

723

670

512

-220

483

-249

Crédits WCI

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

-1

-1

n.d.

n.d.

Contribution comptable de l’ATCATF

n.d.

10

2

-33

-32

-32

-32

-32

SCFN et mesures agricoles

n.d.

n.d.

n.d.

n.d.

-13

-13

-13

-13

Total

732

712

725

637

467

-265

438

-294

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

3 Projections des émissions de polluants atmosphériques

La qualité de l'air est importante et influence la vie quotidienne de tous les Canadiens. Elle affecte non seulement la santé humaine, mais aussi l'équilibre délicat de l'environnement naturel, l'intégrité des bâtiments et des infrastructures, la production agricole et l'état général de l'économie. Les projections des émissions de polluants atmosphériques jouent un rôle essentiel dans l'orientation des efforts nationaux et internationaux visant à améliorer la qualité de l'air.

Le Canada collabore activement avec d'autres pays pour lutter contre la pollution atmosphérique transfrontalière, conscient de son impact considérable sur la qualité de l'air au Canada. Le Canada est signataire de l'Accord Canada-États-Unis sur la qualité de l'air (AQA) et participe activement à la Convention sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance (CPATLD ou Convention sur l'air) de la Commission économique des Nations unies pour l'Europe (CEE-ONU).

Le protocole de Göteborg est le plus récent et le plus actif des huit protocoles de la convention sur l'air. Le protocole a été initialement signé par le Canada en décembre 1999 et est entré en vigueur au niveau international en mai 2005 pour s'attaquer aux polluants responsables de l'acidification, de l'eutrophisation et de l'ozone troposphérique. Il a été mis à jour en mai 2012 pour inclure les matières particulaires (PM) et de nouveaux engagements pour 2020. Le Canada a ratifié le protocole de Göteborg et ses amendements en novembre 2017, et le protocole est entré en vigueur en octobre 2019. Les engagements du Canada 'en vertu du protocole de Göteborg comprennent :

L'AQA Canada-États-Unis témoigne d'un succès remarquable dans le respect des engagements de réduction des émissions de SO2, de NOx et de COV, les deux pays atteignant systématiquement ces objectifs pendant une période prolongée. Le protocole de Göteborg et l'AQA font actuellement l'objet d'un examen approfondi et pourraient être mis à jour à l'avenir.

Le Canada collabore également avec les pays de l'Arctique dans le cadre du Conseil de l'Arctique pour réduire collectivement les émissions de carbone noir, un polluant atmosphérique connu pour ses importantes propriétés de réchauffement climatique et ses graves répercussions sur la santé humaine. Le Canada et d'autres États de l'Arctique se sont engagés à atteindre un objectif collectif de réduction des émissions de carbone noir de 25 à 33 pour cent par rapport aux niveaux de 2013 d'ici à 2025.

La section suivante présente les projections des émissions de polluants atmosphériques jusqu'en 2035, alignées sur les émissions historiques de polluants atmosphériques du Canada de 1990 à 2021, telles que présentées dans le Rapport d'inventaire des émissions de polluants atmosphériques du Canada 2023 (IEPA 2023) et le Rapport d'inventaire du carbone noir du Canada 2023. Cette section est divisée en sous-sections fournissant des informations générales sur les causes de la croissance ou de la baisse des émissions de polluants atmosphériques projetées au Canada.

Conformément aux exigences internationales en matière de déclaration, les émissions totales nationales du Canada excluent les émissions du transport aérien national et international à la vitesse de croisière et les émissions de la navigation maritime internationale. Ces émissions sont compilées dans la catégorie "Autres sources". Les politiques et mesures fédérales, provinciales et territoriales relatives aux polluants atmosphériques qui ont été incluses dans le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires sont présentées à l’Annexe 3 (Tableau A.33 et Tableau A.34).

L'évolution des émissions de 2005 à 2035 pour chacun des 10 polluants modélisés, ainsi que l'engagement ou l'objectif de réduction des émissions, le cas échéant, sont présentés de la Figure 8 à la Figure 19.

Un résumé des émissions historiques et projetées par polluant est fourni dans le Tableau 14. Les émissions nationales détaillées par secteur économique et par polluant pour certaines années historiques et de projection sont présentées du Tableau 16 au Tableau 24.

Sur la base des données historiques sur les émissions, les engagements actuels du Canada en matière de réduction des émissions dans le cadre du Protocole de Göteborg fixent des plafonds d'émissions de 945 kt pour le SO2, 1 473 kt pour le NOx, 1 831 kt pour les COV et 217 kt pour les PM2,5 de source non ouverte, à respecter d'ici 2020 et à maintenir. De même, les engagements pris par le Canada dans le cadre du Conseil de l'Arctique l'obligent à réduire ses émissions de carbone noir à moins de 27,8 kt (engagement faible - réduction de 25 pour cent) ou 24,8 kt (engagement élevé - réduction de 33 pour cent) d'ici à 2025.

Le Canada a atteint avec succès ces objectifs de réduction des émissions, démontrant ainsi sa gestion de l'environnement et son adhésion aux accords internationaux. En outre, les projections du scénario de référence et du scénario avec mesures supplémentaires indiquent que le Canada devrait systématiquement atteindre tous les objectifs de réduction fixés par le protocole de Göteborg et les engagements pris dans le cadre du Conseil de l'Arctique.

Tableau 14 : Émissions de polluants atmosphériques par polluant, à l'exclusion des autres sources (kt, sauf mercure), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)
-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Oxydes d'azote

2 266

1 896

1 546

1 321

1 069

986

955

1 026

896

810

Oxydes de soufre

2 099

1 295

1 065

641

548

436

441

539

399

402

Composés organiques volatils

2 289

1 837

1 711

1 400

1 322

1 358

1 413

1 332

1 357

1 383

Matière particulaire totaleNote de bas de page 17 

(À l'exclusion des sources ouvertes)

669

620

575

702

697

692

702

706

697

710

(Y compris les sources ouvertes)

19 351

23 218

27 268

26 702

29 483

31 154

33 491

30 951

32 843

35 193

PM10Note de bas de page 18 

(À l'exclusion des sources ouvertes)

405

351

325

378

365

357

354

366

355

351

(Y compris les sources ouvertes)

6 200

7 252

8 424

8 240

9 018

9 481

10 135

9 451

9 977

10 633

PM2,5Note de bas de page 19 

(À l'exclusion des sources ouvertes)

289

236

216

203

186

176

169

184

172

164

(Y compris les sources ouvertes)

1 241

1 346

1 515

1 463

1 557

1 607

1 686

1 635

1 695

1 773

Monoxyde de carbone

8 916

6 745

5 345

4 596

4 614

4 492

4 428

4 597

4 259

3 827

Mercure (kilogrammes)

7 935

5 324

3 562

3 194

3 270

3 074

3 112

3 283

2 992

3 031

Ammoniac

489

449

468

493

603

644

705

605

642

703

Carbone noir

n.d.

n.d.

33,7

26,0

22,2

20,1

19,1

21,5

18,7

16,9

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023 et du rapport d'inventaire du Carbone noir du Canada 2023. Accéder à plus de données.

Les autres sources comprennent les émissions du transport aérien national et international à la vitesse de croisière, ainsi que les émissions maritimes internationales.

3.1 Oxydes d'azote (NOx)

Les principales sources d'émissions d'oxydes d'azote (NOx) au Canada sont le carburant diesel utilisé dans les transports, la production de gaz naturel, les activités minières et la production d’électricité par les services publics.

Les émissions de NOx ont connu une baisse constante depuis 2005, et cette tendance devrait se poursuivre. Cette baisse peut être attribuée à plusieurs facteurs clés, tels que l'abandon progressif du charbon pour la production d’électricité, la mise en œuvre du Règlement multisectoriel sur les polluants atmosphériques (RMSPA) visant diverses installations industrielles dans les secteurs de l'Industrie lourde et du Pétrole et gaz, ainsi qu'une série de mesures visant à réduire les émissions dans le secteur des Transports.

Dans le scénario avec mesures supplémentaires, des réductions supplémentaires sont attendues principalement en raison des améliorations de l'efficacité des véhicules de tourisme diesel et à essence, de l'accélération des initiatives d'électrification dans le secteur des Transports et de la mise en œuvre du Règlement sur l'électricité propre.

Ces efforts combinés devraient permettre de maintenir les émissions de NOx du Canada bien en deçà de l'engagement de réduction énoncé dans le protocole de Göteborg tout au long de la période de projection. Cet engagement vise à atteindre une réduction de 35 pour cent par rapport au niveau de 2005, en fixant un plafond d'émissions de 1 473 kt pour les émissions de NOx à partir de l'année 2020. Le Canada devrait atteindre cet objectif tant dans le scénario de référence que dans le scénario avec mesures supplémentaires.

Tableau 15 : Émissions d'oxydes d'azote (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

457

482

498

476

259

232

207

247

212

186

Électricité

246

228

147

95

73

34

23

74

37

11

Transports

971

774

512

416

423

421

427

402

374

340

Industrie lourde

231

165

165

146

141

141

144

139

132

137

Bâtiments

80

69

70

68

63

59

57

57

52

49

Agriculture

89

75

76

62

55

45

41

54

44

40

Déchets et autres

193

102

77

58

56

54

55

52

45

46

Total

2 266

1 896

1 546

1 321

1 069

986

955

1 026

896

810

Autres sources

204

193

207

153

184

191

202

187

192

200

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Figure 7 : Émissions d'oxydes d'azote (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure 7 : Émissions d'oxydes d'azote (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Transports (Réf) Pétrole et gaz (Réf) Électricité (Réf) Autres secteurs (Réf) Émissions historiques  Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires Engagements de réduction du Protocole de Göteborg 2010 Engagements indicatifs de réduction du Protocole de Göteborg 2020
2005 971 457 246 593 2266 - - - -
2006 919 453 220 520 2111 - - - -
2007 903 475 236 489 2103 - - - -
2008 862 487 221 452 2022 - - - -
2009 802 483 214 392 1891 - - - -
2010 774 482 228 411 1896 - - 2250 -
2011 696 492 196 422 1804 - - 2250 -
2012 644 483 162 407 1696 - - 2250 -
2013 610 486 157 398 1651 - - 2250 -
2014 570 494 162 387 1612 - - 2250 -
2015 512 498 147 388 1546 - - 2250 -
2016 463 488 147 372 1471 - - 2250 -
2017 463 502 139 392 1495 - - 2250 -
2018 445 508 123 384 1459 - - 2250 -
2019 443 508 118 368 1438 - - 2250 -
2020 402 478 96 334 1310 - - - 1473
2021 416 476 95 334 1321 1321 1321 - 1473
2022 428 413 86 331 - 1257 1249 - 1473
2023 427 391 98 327 - 1242 1230 - 1473
2024 423 366 75 323 - 1187 1165 - 1473
2025 423 271 76 319 - 1089 1056 - 1473
2026 423 259 73 315 - 1069 1026 - 1473
2027 423 248 76 309 - 1057 1000 - 1473
2028 422 240 66 307 - 1035 971 - 1473
2029 422 234 56 304 - 1016 941 - 1473
2030 421 232 34 299 - 986 896 - 1473
2031 421 226 32 295 - 975 868 - 1473
2032 422 221 30 294 - 965 851 - 1473
2033 423 216 28 294 - 961 839 - 1473
2034 425 212 24 295 - 957 827 - 1473
2035 427 207 23 297 - 955 810 - 1473

3.2 Oxydes de soufre (SOx)

Au Canada, les principales sources d'émissions d'oxydes de soufre (SOx) sont l'industrie métallurgique, la production d’électricité à partir du charbon et le traitement du gaz naturel.

Les émissions de SOx au Canada ont considérablement diminué au cours des dernières années et devraient continuer à baisser à l'avenir. Cette baisse peut être attribuée principalement à l'abandon progressif du charbon pour la production d’électricité, à la réglementation sur les combustibles à faible teneur en soufre et à la mise en œuvre de normes d'émissions de SOx pour diverses activités industrielles.

Des réductions supplémentaires sont prévues dans le scénario avec mesures supplémentaires, principalement en raison de la transition attendue vers l'hydrogène et de la réduction de l'utilisation globale des combustibles fossiles dans les secteurs de l'Industrie lourde et du Pétrole et gaz.

Grâce à ces mesures collectives, les émissions de SOx au Canada devraient rester inférieures à l'engagement de réduction énoncé dans le Protocole de Göteborg tout au long de la période de projection. Cet engagement, qui vise une réduction de 55 pour cent par rapport au niveau de 2005, établit un plafond d'émissions de 945 kt pour les émissions de SOx à partir de 2020. Le Canada devrait atteindre cet objectif tant dans le scénario de référence que dans le scénario avec mesures supplémentaires.

Tableau 16 : Émissions d'oxydes de soufre (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

 -

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

476

349

271

268

243

228

223

231

208

202

Électricité

518

333

251

168

111

5

5

111

6

4

Transports

68

41

8

3

3

3

3

3

3

3

Industrie lourde

946

541

521

192

183

192

203

187

176

187

Bâtiments

37

16

7

4

3

3

3

3

3

2

Agriculture

4

3

0

0

0

0

0

0

0

0

Déchets et autres

52

11

6

5

5

5

5

4

4

4

Total

2 099

1 295

1 065

641

548

436

441

539

399

402

Autres sources

80

71

8

5

6

6

7

6

6

7

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Figure 8 : Émissions d'oxydes de soufre (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure 8 : Émissions d'oxydes de soufre (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Industrie lourde (Réf) Électricité (Réf) Pétrole et gaz (Réf) Autres secteurs (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires Engagements de réduction du Protocole de Göteborg 2010 Engagements indicatifs de réduction du Protocole de Göteborg 2020
2005 946 518 476 161 2099 - - - -
2006 903 459 432 105 1898 - - - -
2007 851 492 410 100 1854 - - - -
2008 771 427 386 84 1668 - - - -
2009 564 383 381 77 1404 - - - -
2010 541 333 349 71 1295 - - 1450 -
2011 506 293 338 67 1204 - - 1450 -
2012 517 284 338 52 1191 - - 1450 -
2013 530 278 325 46 1178 - - 1450 -
2014 529 269 296 35 1128 - - 1450 -
2015 521 251 271 21 1065 - - 1450 -
2016 515 252 257 18 1043 - - 1450 -
2017 422 245 264 17 948 - - 1450 -
2018 294 220 275 16 805 - - 1450 -
2019 215 205 276 17 712 - - 1450 -
2020 221 168 250 12 651 - - - 945
2021 192 168 268 12 641 641 641 - 945
2022 181 104 266 12 - 564 563 - 945
2023 183 171 259 12 - 626 626 - 945
2024 184 136 250 12 - 582 581 - 945
2025 186 110 246 12 - 554 549 - 945
2026 183 111 243 11 - 548 539 - 945
2027 185 111 237 11 - 545 529 - 945
2028 187 94 234 11 - 526 502 - 945
2029 189 65 227 11 - 491 460 - 945
2030 192 5 228 11 - 436 399 - 945
2031 194 5 226 11 - 436 398 - 945
2032 196 5 223 11 - 435 397 - 945
2033 199 5 223 11 - 437 400 - 945
2034 201 5 223 11 - 440 403 - 945
2035 203 5 223 11 - 441 402 - 945

3.3 Composés organiques volatils (COV)

Les principales sources d'émissions de composés organiques volatils (COV) sont les rejets fugitifs du secteur Pétrole et gaz, la combustion de carburants diesel et d'essence dans les transports, et la combustion de biomasse pour le chauffage. En outre, l'utilisation généralisée de produits de consommation courante dans les habitations et les entreprises contribue aux émissions de COV du secteur des Bâtiments.

Les émissions de COV au Canada ont diminué au fil des ans et devraient continuer à diminuer au début de la période de projection. Cette réduction est principalement due aux réglementations visant les émissions de méthane et de COV dans le secteur de production du pétrole et du gaz en amont, ainsi qu'à l'établissement de limites de concentration de COV dans certains produits de consommation. En outre, la réduction prévue de la demande d'essence et de carburant diesel dans le secteur des Transports, ainsi que la diminution de l'utilisation de la biomasse dans les bâtiments résidentiels, contribuent également à cette tendance positive. Toutefois, on prévoit que les émissions de COV pourraient augmenter après 2025 en raison de l'augmentation attendue de la production de pétrole léger.

Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les émissions de COV devraient être légèrement plus élevées au cours des premières années de projection, principalement en raison de l'augmentation des activités économiques résultant d'investissements énergétiques supplémentaires dans les industries lourdes et légères. Toutefois, les efforts accrus d'électrification dans le secteur des Transports, ainsi que les améliorations de l'efficacité des véhicules de tourisme à moteur diesel et à essence devraient entraîner une baisse soutenue des émissions globales de COV à la fin de la période de projection.

Par conséquent, les émissions de COV au Canada devraient rester inférieures à l'engagement de réduction énoncé dans le protocole de Göteborg tout au long de la période de projection. Cet engagement vise à atteindre une réduction de 20 pour cent par rapport au niveau de 2005, en fixant un plafond d'émissions de 1 831 kt pour les émissions de COV à partir de l'année 2020. Le Canada est en passe d'atteindre cet objectif tant dans le scénario de référence que dans le scénario avec mesures supplémentaires.

Tableau 17 : Émissions de composés organiques volatils (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

708

623

719

572

503

528

564

503

531

562

Électricité

3

2

1

1

8

8

5

9

8

0

Transports

589

418

256

182

189

189

194

189

176

156

Industrie lourde

134

86

73

68

72

76

80

74

76

80

Bâtiments

321

302

291

248

207

198

193

206

200

200

Agriculture

158

148

147

144

143

143

143

143

143

143

Déchets et autres

377

259

223

186

200

217

234

208

224

242

Total

2 289

1 837

1 711

1 400

1 322

1 358

1 413

1 332

1 357

1 383

Autres sources

8

8

8

5

6

6

7

6

7

7

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Figure 9 : Émissions de composés organiques volatils (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure 9 : Émissions de composés organiques volatils (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Pétrole et gaz (Réf) Transports (Réf) Bâtiments (Réf) Autres secteurs (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires Engagements de réduction du Protocole de Göteborg 2010 Engagements indicatifs de réduction du Protocole de Göteborg 2020
2005 708 589 321 672 2289 - - - -
2006 685 547 315 612 2159 - - - -
2007 679 506 333 575 2094 - - - -
2008 686 461 328 536 2012 - - - -
2009 639 431 319 479 1868 - - - -
2010 623 418 302 495 1837 - - 2100 -
2011 616 363 297 492 1766 - - 2100 -
2012 666 333 288 490 1777 - - 2100 -
2013 716 311 301 480 1808 - - 2100 -
2014 748 274 304 476 1801 - - 2100 -
2015 719 256 291 444 1711 - - 2100 -
2016 655 246 277 432 1611 - - 2100 -
2017 672 232 274 423 1601 - - 2100 -
2018 691 222 287 427 1627 - - 2100 -
2019 669 212 285 419 1584 - - 2100 -
2020 574 185 253 387 1399 - - - 1831
2021 572 182 248 399 1400 1400 1400 - 1831
2022 529 192 249 410 - 1381 1380 - 1831
2023 484 190 219 418 - 1310 1309 - 1831
2024 491 188 214 417 - 1310 1317 - 1831
2025 472 189 211 420 - 1292 1302 - 1831
2026 503 189 207 423 - 1322 1332 - 1831
2027 511 189 204 430 - 1334 1343 - 1831
2028 516 189 201 434 - 1340 1348 - 1831
2029 523 189 199 439 - 1350 1357 - 1831
2030 528 189 198 444 - 1358 1357 - 1831
2031 532 191 196 447 - 1365 1358 - 1831
2032 539 191 195 451 - 1376 1365 - 1831
2033 547 192 194 454 - 1389 1373 - 1831
2034 556 193 194 458 - 1400 1380 - 1831
2035 564 194 193 462 - 1413 1383 - 1831

3.4 Matières particulaires (PM)

La majorité des émissions de particules (TPM, PM10 et PM2,5) proviennent de sources ouvertes. Les sources ouvertes comprennent les émissions provenant de la construction (à l'exclusion des émissions des équipements mobiles et stationnaires non routiers), de la production agricole et de la poussière de route, et représentent environ 98 pour cent des émissions totales de PM.

Les autres sources importantes d'émissions de particules sont les services d’électricité, la production de métaux non ferreux et le bouletage du minerai de fer. Bien que des mesures telles que les exigences de base relatives aux émissions industrielles (EBEI) ciblent les émissions de particules de sources non ouvertes provenant de diverses activités industrielles, les émissions globales de particules devraient augmenter à l'avenir. Cette tendance, principalement due au fait que l'augmentation des émissions de sources ouvertes dépasse les réductions réalisées dans les industries ciblées, peut être attribuée à la croissance prévue des activités de transport et de construction, ainsi que de la production agricole.

Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les émissions de PM devraient encore augmenter en raison de l'accroissement des activités de construction résultant de la hausse attendue des projets d'investissement dans le domaine de l'énergie.

Quoi qu'il en soit, les émissions de particules fines (PM2,5) de sources non ouvertes devraient rester inférieures à l'engagement de réduction énoncé dans le protocole de Göteborg tout au long de la période prévue. Dans le cadre de cet engagement, le Canada vise une réduction de 25 pour cent par rapport au niveau de 2005, fixant ainsi un plafond d'émissions de 217 kt pour les émissions de PM2,5 de sources non ouvertes à partir de 2020.

Tableau 18 : Émissions totales de matières particulaires (kt), y compris et à l'exclusion des sources ouvertes, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

35

19

22

35

35

35

35

34

34

34

Électricité

34

20

19

13

12

2

1

12

1

1

Transports

53

38

29

24

26

26

26

25

24

22

Industrie lourde

182

135

128

129

136

141

147

141

144

149

Bâtiments

158

165

177

180

162

151

144

163

158

157

Agriculture

4 546

3 807

3 796

3 614

3 617

3 635

3 648

3 621

3 627

3 643

Déchets et autres

14 343

19 034

23 097

22 707

25 496

27 163

29 489

26 955

28 855

31 188

Total (hors sources ouvertes)

669

620

575

702

697

692

702

706

697

710

Total

19 351

23 218

27 268

26 702

29 483

31 154

33 491

30 951

32 843

35 193

Autres sources

12

10

2

2

2

2

2

2

2

2

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Figure 10 : Émissions totales de matières particulaires (kt), y compris les sources ouvertes, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure 10 : Émissions totales de matières particulaires (kt), y compris les sources ouvertes, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Déchets et autres sources (Réf) Agriculture (Réf) Autres secteurs (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires
2005 14343 4546 462 19351 - -
2006 15325 4351 423 20100 - -
2007 17176 4211 425 21811 - -
2008 18566 4071 415 23053 - -
2009 17334 3937 379 21651 - -
2010 19034 3807 377 23218 - -
2011 20093 3675 375 24142 - -
2012 22438 3706 371 26515 - -
2013 22884 3735 377 26996 - -
2014 22363 3765 384 26511 - -
2015 23097 3796 375 27268 - -
2016 23144 3825 369 27337 - -
2017 23607 3783 372 27762 - -
2018 24053 3740 380 28173 - -
2019 24222 3698 362 28282 - -
2020 22016 3652 353 26021 - -
2021 22707 3614 381 26702 26702 26702
2022 23678 3614 385 - 27677 27675
2023 24056 3622 381 - 28060 28100
2024 24579 3619 375 - 28574 29429
2025 25069 3616 374 - 29059 30219
2026 25496 3617 371 - 29483 30951
2027 25910 3624 369 - 29902 31584
2028 26361 3626 367 - 30353 32091
2029 26762 3630 364 - 30757 32566
2030 27163 3635 355 - 31154 32843
2031 27585 3637 354 - 31576 33282
2032 28052 3641 352 - 32046 33759
2033 28526 3644 352 - 32523 34243
2034 29001 3646 353 - 32999 34714
2035 29489 3648 353 - 33491 35193

Figure 11 : Émissions totales de particules (kt), à l'exclusion des sources ouvertes, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure 11 : Émissions totales de particules (kt), à l'exclusion des sources ouvertes, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Émissions historiques  Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires
2005 669 - -
2006 626 - -
2007 633 - -
2008 613 - -
2009 571 - -
2010 620 - -
2011 644 - -
2012 670 - -
2013 580 - -
2014 586 - -
2015 575 - -
2016 568 - -
2017 620 - -
2018 620 - -
2019 632 - -
2020 603 - -
2021 702 702 702
2022 - 709 707
2023 - 707 706
2024 - 702 707
2025 - 699 706
2026 - 697 706
2027 - 699 707
2028 - 698 706
2029 - 699 707
2030 - 692 697
2031 - 692 698
2032 - 694 700
2033 - 697 703
2034 - 699 706
2035 - 702 710
Tableau 19 : Émissions de matières particulaires 10 (kt), y compris et à l'exclusion des sources ouvertes, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

24

14

17

24

23

23

23

23

22

22

Électricité

15

10

7

4

4

1

1

4

1

0

Transports

52

38

29

24

26

26

26

25

24

22

Industrie lourde

98

75

72

67

72

74

76

74

75

77

Bâtiments

120

121

124

119

101

90

81

100

91

85

Agriculture

1 743

1 513

1 558

1 501

1 502

1 509

1 514

1 503

1 505

1 512

Déchets et autres

4 148

5 481

6 616

6 501

7 291

7 758

8 413

7 722

8 258

8 914

Total (hors sources ouvertes)

405

351

325

378

365

357

354

366

355

351

Total

6 200

7 252

8 424

8 240

9 018

9 481

10 135

9 451

9 977

10 633

Autres sources

11

10

2

2

2

2

2

2

2

2

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Figure 12 : Émissions de matières particulaires 10 (kt), y compris les sources ouvertes, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure 12 : Émissions de matières particulaires 10 (kt), y compris les sources ouvertes, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Déchets et autres sources (Réf) Agriculture (Réf) Autres secteurs (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires
2005 4148 1743 309 6200 - -
2006 4424 1682 288 6395 - -
2007 4960 1638 299 6897 - -
2008 5359 1594 293 7246 - -
2009 4964 1552 268 6784 - -
2010 5481 1513 258 7252 - -
2011 5812 1474 260 7546 - -
2012 6454 1495 254 8202 - -
2013 6556 1515 259 8330 - -
2014 6436 1536 257 8231 - -
2015 6616 1558 249 8424 - -
2016 6640 1579 241 8461 - -
2017 6751 1564 242 8556 - -
2018 6837 1548 250 8636 - -
2019 6903 1532 239 8674 - -
2020 6293 1514 227 8034 - -
2021 6501 1501 238 8240 8240 8240
2022 6775 1501 240 - 8517 8516
2023 6881 1504 236 - 8622 8633
2024 7035 1503 232 - 8769 9021
2025 7172 1501 229 - 8903 9245
2026 7291 1502 226 - 9018 9451
2027 7406 1504 223 - 9134 9628
2028 7534 1505 221 - 9259 9770
2029 7646 1507 217 - 9371 9903
2030 7758 1509 214 - 9481 9977
2031 7876 1510 212 - 9598 10099
2032 8008 1511 211 - 9730 10232
2033 8142 1512 209 - 9864 10367
2034 8275 1513 209 - 9997 10499
2035 8413 1514 207 - 10135 10633

Figure 13 : Émissions de matières particulaires 10 (kt), à l'exclusion des sources ouvertes, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure 13 : Émissions de matières particulaires 10 (kt), à l'exclusion des sources ouvertes, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires
2005 405 - -
2006 372 - -
2007 382 - -
2008 372 - -
2009 340 - -
2010 351 - -
2011 368 - -
2012 377 - -
2013 338 - -
2014 334 - -
2015 325 - -
2016 323 - -
2017 340 - -
2018 347 - -
2019 350 - -
2020 330 - -
2021 378 378 378
2022 - 381 380
2023 - 377 376
2024 - 372 372
2025 - 368 369
2026 - 365 366
2027 - 363 364
2028 - 361 362
2029 - 360 360
2030 - 357 355
2031 - 355 353
2032 - 354 352
2033 - 354 352
2034 - 354 351
2035 - 354 351
Tableau 20 : Émissions de matières particulaires 2,5 (kt), y compris et à l'exclusion des sources ouvertes, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

18

11

14

16

16

16

16

16

15

15

Électricité

8

6

3

2

2

1

1

2

1

0

Transports

42

34

20

15

15

15

16

15

14

13

Industrie lourde

56

37

34

29

30

31

31

31

31

31

Bâtiments

109

108

108

100

83

72

64

81

72

63

Agriculture

458

383

382

363

362

363

364

362

362

364

Déchets et autres

549

767

953

938

1 049

1 108

1 195

1 128

1 201

1 287

Total (hors sources ouvertes)

289

236

216

203

186

176

169

184

172

164

Total

1 241

1 346

1 515

1 463

1 557

1 607

1 686

1 635

1 695

1 773

Autres sources

10

9

2

2

2

2

2

2

2

2

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Figure 14 : Émissions de Matière particulaire 2,5 (kt), y compris les sources ouvertes, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure 14 : Émissions de Matière particulaire 2,5 (kt), y compris les sources ouvertes, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Déchets et autres sources (Réf) Agriculture (Réf) Autres secteurs (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires
2005 549 458 233 1241 - -
2006 596 438 214 1248 - -
2007 682 424 225 1331 - -
2008 764 410 220 1393 - -
2009 672 396 208 1276 - -
2010 767 383 196 1346 - -
2011 824 370 195 1390 - -
2012 936 373 186 1495 - -
2013 942 376 190 1510 - -
2014 936 379 190 1504 - -
2015 953 382 179 1515 - -
2016 954 385 169 1507 - -
2017 963 381 169 1512 - -
2018 969 377 175 1522 - -
2019 977 372 174 1522 - -
2020 913 367 162 1442 - -
2021 938 363 162 1463 1463 1463
2022 976 362 162 - 1501 1500
2023 990 363 158 - 1511 1511
2024 1017 363 153 - 1532 1577
2025 1035 362 150 - 1546 1607
2026 1049 362 146 - 1557 1635
2027 1063 362 143 - 1569 1657
2028 1080 363 141 - 1583 1674
2029 1094 363 138 - 1595 1690
2030 1108 363 135 - 1607 1695
2031 1123 363 133 - 1620 1709
2032 1141 364 131 - 1636 1724
2033 1159 364 130 - 1653 1741
2034 1176 364 128 - 1669 1757
2035 1195 364 128 - 1686 1773

Figure 15 : Émissions de Matière particulaire 2,5 (kt), à l'exclusion des sources ouvertes, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure 15 : Émissions de Matière particulaire 2,5 (kt), à l'exclusion des sources ouvertes, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires Engagements indicatifs de réduction du Protocole de Göteborg 2020
2005 289 - - -
2006 260 - - -
2007 267 - - -
2008 260 - - -
2009 241 - - -
2010 236 - - -
2011 237 - - -
2012 230 - - -
2013 228 - - -
2014 224 - - -
2015 216 - - -
2016 206 - - -
2017 205 - - -
2018 210 - - -
2019 210 - - -
2020 196 - - -
2021 203 203 203 217
2022 - 203 202 217
2023 - 198 197 217
2024 - 193 192 217
2025 - 189 188 217
2026 - 186 184 217
2027 - 183 181 217
2028 - 181 178 217
2029 - 178 176 217
2030 - 176 172 217
2031 - 174 170 217
2032 - 172 168 217
2033 - 171 166 217
2034 - 170 165 217
2035 - 169 164 217

3.5 Carbone noir

Les principales sources d'émissions de Carbone noir sont la combustion de carburants diesel et de biomasse. Ces émissions résultent en grande partie de la consommation de carburants diesel dans les secteurs des Transports et de l'Agriculture, ainsi que de la combustion de bois de chauffage résidentiel.

Historiquement, les émissions de carbone noir ont diminué au fil des ans, et cette tendance devrait se poursuivre à l'avenir. Cette baisse peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment l'adoption généralisée de technologies de contrôle de la pollution plus efficaces et la mise en œuvre de normes d'émission strictes. En outre, l'électrification des équipements de chauffage résidentiel joue également un rôle considérable dans la réduction des émissions de carbone noir.

Des réductions supplémentaires sont prévues dans le scénario avec mesures supplémentaires, principalement en raison de la prolongation des gains d'efficacité des véhicules de tourisme diesel et de l'accélération des efforts d'électrification dans le secteur des Transports.

Grâce à ces progrès, les émissions de carbone noir du Canada devraient diminuer de 38 pour cent et 40 pour cent par rapport aux niveaux de 2013 d'ici 2025 dans le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires, respectivement. Par conséquent, le Canada devrait respecter l'engagement pris par le Conseil de l'Arctique de réduire les émissions de carbone noir de 25 à 33 pour cent par rapport aux niveaux de 2013 d'ici à 2025Note de bas de page 20 .

Tableau 21 : Émissions de carbone noir (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

n.d.

n.d.

3,8

3,7

3,4

3,2

3,2

3,3

3,1

3,0

Électricité

n.d.

n.d.

0,2

0,2

0,1

0,0

0,0

0,1

0,1

0,0

Transports

n.d.

n.d.

9,8

6,7

6,4

6,3

6,4

6,1

5,6

5,0

Industrie lourde

n.d.

n.d.

2,7

1,8

1,4

1,3

1,2

1,4

1,1

1,0

Bâtiments

n.d.

n.d.

8,7

7,7

6,2

5,2

4,3

5,8

4,8

3,9

Agriculture

n.d.

n.d.

4,9

4,0

3,1

2,6

2,4

3,1

2,5

2,4

Déchets et autres

n.d.

n.d.

3,5

1,9

1,6

1,5

1,5

1,7

1,5

1,5

Total

n.d.

n.d.

33,7

26,0

22,2

20,1

19,1

21,5

18,7

16,9

Autres sources

n.d.

n.d.

1,6

1,1

1,4

1,4

1,5

1,4

1,4

1,5

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du Rapport d'inventaire du carbone noir 2023 du Canada. L'inventaire des émissions de carbone noir commence en 2013. Accéder à plus de données.

Figure 16 : Émissions de carbone noir (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent du Rapport d'inventaire du carbone noir 2023 du Canada. L'inventaire des émissions de carbone noir commence en 2013. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure 16 : Émissions de carbone noir (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Transports (Réf) Bâtiments (Réf) Agriculture (Réf) Autres secteurs (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires Engagements du conseil de l'Arctique 33% Engagements du conseil de l'Arctique 25%
2013 12,3 9,1 4,9 10,7 37,0 - - - -
2014 11,1 9,1 5,0 10,0 35,3 - - - -
2015 9,8 8,7 4,9 10,2 33,7 - - - -
2016 8,5 8,3 4,7 9,1 30,7 - - - -
2017 8,1 8,4 5,1 9,5 31,1 - - - -
2018 8,1 8,9 5,0 9,2 31,2 - - - -
2019 7,6 8,8 4,7 8,8 29,8 - - - -
2020 6,6 8.0 4,3 7,5 26,4 - - - -
2021 6,7 7,7 4,0 7,6 26,0 26,0 26,0 - -
2022 6,7 7,7 3,8 7,4 - 25,5 25,3 - -
2023 6,6 7,2 3,6 7,1 - 24,5 24,2 - -
2024 6,5 6,8 3,4 6,9 - 23,6 23,2 - -
2025 6,4 6,5 3,2 6,7 - 22,8 22,2 24,8 27,8
2026 6,4 6,2 3,1 6,5 - 22,2 21,5 24,8 27,8
2027 6,4 5,9 3,0 6,4 - 21,6 20,7 24,8 27,8
2028 6,3 5,6 2,8 6,4 - 21,1 20,0 24,8 27,8
2029 6,3 5,4 2,7 6,1 - 20,5 19,4 24,8 27,8
2030 6,3 5,2 2,6 6,0 - 20,1 18,7 24,8 27,8
2031 6,3 5,0 2,5 5,9 - 19,8 18,3 24,8 27,8
2032 6,3 4,8 2,5 5,9 - 19,5 17,9 24,8 27,8
2033 6,3 4,6 2,5 5,9 - 19,4 17,6 24,8 27,8
2034 6,4 4,5 2,4 5,9 - 19,2 17,2 24,8 27,8
2035 6,4 4,3 2,4 5,9 - 19,1 16,9 24,8 27,8

3.6 Monoxyde de carbone (CO)

La principale source d'émissions de monoxyde de carbone (CO) est la combustion incomplète de carburants à base d'hydrocarbures, principalement à partir de sources mobiles. L'industrie du bois, les opérations de fonte et de raffinage, et le chauffage résidentiel au bois sont également des sources importantes mais moindres d'émissions de CO.

Les émissions de CO ont suivi une tendance constante à la baisse à partir de 2005 et devraient continuer à diminuer tout au long de la période de projection. La réduction projetée des émissions de CO est principalement attribuée à deux facteurs clés : l'adoption croissante d'équipements de chauffage résidentiel électrique et une réduction des émissions provenant du transport de passagers, en particulier celles émanant des véhicules légers (VL).

Dans le scénario avec mesures supplémentaires, des réductions supplémentaires sont attendues. Ces réductions sont principalement dues à l'amélioration de l'efficacité des véhicules diesel et à essence, au renforcement des initiatives d'électrification dans le secteur des transports, ainsi qu'au passage des carburants à base d'hydrocarbures aux carburants à base d'hydrogène dans les secteurs de l'Industrie lourde et du Pétrole et gaz.

Tableau 22 : Émissions de monoxyde de carbone (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

575

602

617

599

517

468

440

498

438

410

Électricité

47

37

31

32

81

71

44

86

72

6

Transports

6 049

4 280

2 905

2 491

2 631

2 629

2 674

2 642

2 477

2 205

Industrie lourde

709

677

653

626

661

677

676

672

656

651

Bâtiments

604

617

683

552

425

342

274

408

327

253

Agriculture

126

123

121

84

84

81

82

83

83

83

Déchets et autres

806

409

334

212

215

224

237

207

206

219

Total

8 916

6 745

5 345

4 596

4 614

4 492

4 428

4 597

4 259

3 827

Autres sources

92

67

50

37

49

49

51

49

48

49

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Figure 17 : Émissions de monoxyde de carbone (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure 17 : Émissions de monoxyde de carbone (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Transports (Réf) Bâtiments (Réf) Industrie lourde (Réf) Autres secteurs (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires
2005 6049 604 709 1554 8916 - -
2006 5570 590 690 1357 8208 - -
2007 4789 687 689 1211 7376 - -
2008 4380 687 692 1187 6945 - -
2009 4186 693 625 1156 6660 - -
2010 4280 617 677 1171 6745 - -
2011 3763 655 711 1187 6317 - -
2012 3491 621 672 1222 6006 - -
2013 3387 684 677 1150 5898 - -
2014 3043 697 647 1146 5534 - -
2015 2905 683 653 1103 5345 - -
2016 2936 648 701 1072 5356 - -
2017 2853 651 728 1011 5245 - -
2018 2809 661 666 983 5119 - -
2019 2760 630 646 958 4993 - -
2020 2431 577 633 859 4500 - -
2021 2491 552 626 927 4596 4596 4596
2022 2634 546 619 1031 - 4830 4821
2023 2621 511 633 1001 - 4767 4759
2024 2613 479 643 933 - 4669 4688
2025 2627 451 657 928 - 4662 4676
2026 2631 425 661 897 - 4614 4597
2027 2633 401 662 891 - 4587 4529
2028 2633 379 668 869 - 4549 4444
2029 2631 360 673 859 - 4521 4366
2030 2629 342 677 844 - 4492 4259
2031 2644 326 678 835 - 4483 4161
2032 2649 311 678 824 - 4462 4072
2033 2655 297 677 816 - 4446 3994
2034 2664 285 677 806 - 4432 3911
2035 2674 274 676 803 - 4428 3827

3.7 Mercure (Hg)

Les principales sources d'émissions de mercure sont la production de fer et d'acier, les opérations de fonte et d'affinage, la fabrication de ciment, les activités minières, la production d’électricité à partir du charbon, l'incinération des déchets, ainsi que diverses sources commerciales, résidentielles et institutionnelles.

Les émissions de mercure au Canada ont considérablement diminué au fil des ans, principalement en raison de la réduction des activités dans le secteur de l'Industrie lourde, de l'amélioration des pratiques de gestion des déchets et de la diminution de la dépendance à l'égard de la production d’électricité à partir du charbon. Néanmoins, les premières projections indiquent une augmentation potentielle des émissions de Mercure en raison de la croissance économique prévue dans le secteur de l'Industrie lourde et de l'expansion de la population qui entraîne une augmentation des émissions dues à l'incinération des déchets. Toutefois, l'abandon de la production d’électricité à partir du charbon devrait entraîner une baisse soutenue des émissions globales de mercure vers la fin de la période de prévision.

De nouvelles réductions d'émissions sont attendues dans le scénario avec mesures supplémentaires, principalement grâce à des initiatives d'électrification supplémentaires dans le secteur des Transports et à la transition prévue vers l'hydrogène dans les secteurs de l'Industrie lourde et du Pétrole et gaz.

Tableau 23 : Émissions de Mercure (kg), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

99

150

77

79

77

76

75

73

69

68

Électricité

2 149

1 557

726

489

372

46

1

370

45

0

Transports

119

100

80

70

72

70

68

58

46

34

Industrie lourde

2 971

1 719

1 392

1 248

1 352

1 431

1 443

1 408

1 399

1 408

Bâtiments

858

732

580

453

459

463

476

446

461

489

Agriculture

3

8

7

6

5

5

4

3

2

2

Déchets et autres

1 736

1 058

699

849

934

984

1 046

925

968

1 029

Total

7 935

5 324

3 562

3 194

3 270

3 074

3 112

3 283

2 992

3 031

Autres sources

5

4

0

0

0

0

0

0

0

0

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Figure 18 : Émissions de Mercure (kg), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure 18 : Émissions de Mercure (kg), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Industrie lourde (Réf) Électricité (Réf) Déchets et autres sources (Réf) Autres secteurs (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires
2005 2971 2149 1736 1079 7935 - -
2006 2482 1971 1656 1067 7176 - -
2007 2584 2140 1923 1167 7813 - -
2008 2246 1609 2069 1139 7063 - -
2009 1898 1650 1133 1046 5726 - -
2010 1719 1557 1058 990 5324 - -
2011 1327 995 835 963 4121 - -
2012 1400 848 694 925 3867 - -
2013 1553 841 667 864 3925 - -
2014 1447 702 732 803 3683 - -
2015 1392 726 699 744 3562 - -
2016 1444 663 733 684 3524 - -
2017 1269 622 737 667 3293 - -
2018 1388 605 745 664 3401 - -
2019 1221 595 745 636 3197 - -
2020 1151 496 784 612 3044 - -
2021 1248 489 849 608 3194 3194 3194
2022 1282 463 869 620 - 3233 3227
2023 1322 458 891 616 - 3287 3282
2024 1328 421 907 616 - 3271 3294
2025 1346 374 921 613 - 3254 3272
2026 1352 372 934 613 - 3270 3283
2027 1386 370 947 611 - 3314 3297
2028 1394 292 960 612 - 3257 3229
2029 1447 247 972 612 - 3278 3233
2030 1431 46 984 614 - 3074 2992
2031 1432 45 996 612 - 3087 3006
2032 1434 45 1009 615 - 3102 3013
2033 1436 45 1021 616 - 3119 3031
2034 1440 45 1033 619 - 3138 3054
2035 1443 1 1046 623 - 3112 3031

3.8 Ammoniac (NH3)

Historiquement, les émissions d'ammoniac ont été relativement stables de 2005 à 2021, restant inférieures à 500 kt chaque année. À partir de 2022, les émissions devraient augmenter progressivement - sous l'effet d'une hausse constante des activités de production animale et végétale et de l'augmentation attendue de l'utilisation d'engrais azotés. Les productions animale et végétale étaient responsables d'environ 94 pour cent des émissions totales d'ammoniac en 2021. La production d'engrais arrivait en troisième position, avec environ 2 pour cent des émissions totales d'ammoniac.

Tableau 24 : Émissions d’ammoniac (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

2

1

1

2

2

2

2

2

2

2

Électricité

1

1

0

0

1

1

1

1

1

0

Transports

11

9

7

6

7

7

6

7

6

5

Industrie lourde

14

12

12

12

12

13

14

12

13

14

Bâtiments

7

6

6

5

6

6

6

6

6

7

Agriculture

448

416

437

463

571

611

672

573

610

671

Déchets et autres

6

3

4

4

4

4

5

4

4

4

Total

489

449

468

493

603

644

705

605

642

703

Autres sources

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Figure 19 : Émissions d’ammoniac (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure 19 : Émissions d’ammoniac (kt), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Agriculture (Réf) Autres secteurs (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires
2005 448 41 489 - -
2006 440 38 478 - -
2007 445 36 482 - -
2008 438 36 474 - -
2009 424 34 458 - -
2010 416 32 449 - -
2011 413 33 446 - -
2012 430 32 461 - -
2013 444 31 475 - -
2014 434 32 466 - -
2015 437 30 468 - -
2016 437 31 468 - -
2017 428 29 458 - -
2018 444 31 474 - -
2019 445 30 475 - -
2020 459 29 488 - -
2021 463 29 493 493 493
2022 533 31 - 564 564
2023 553 31 - 584 584
2024 557 31 - 588 590
2025 562 32 - 595 596
2026 571 32 - 603 605
2027 583 32 - 615 615
2028 591 33 - 623 623
2029 600 33 - 633 632
2030 611 33 - 644 642
2031 621 32 - 654 652
2032 634 33 - 667 664
2033 647 33 - 680 677
2034 659 33 - 693 690
2035 672 34 - 705 703

Annexe 1 Résultats détaillés

A1.1 Comparaison entre les catégories sectorielles du GIEC et les secteurs économiques

Le Tableau 1 illustre comment les tendances projetées des émissions de GES varient en fonction du secteur économique. Les ajustements apportés aux catégories du GIEC pour calculer les émissions du secteur économique comprennent la réaffectation :

Pour une description plus détaillée du rapprochement entre les catégories sectorielles économiques et celles du GIEC, veuillez consulter l'annexe 10 du RIN2023.

Tableau A.1 : Émissions de GES par secteur selon le GIEC (Mt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des mesures agricoles et des crédits de la WCI, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Combustion de sources fixes et sources d'émissions fugitives

409

389

399

355

324

287

273

290

223

200

Transports

191

193

197

188

193

182

177

192

175

155

Procédés industriels

57

51

53

52

52

50

50

52

52

50

Agriculture

54

50

52

54

54

54

54

53

50

50

Déchets

22

20

21

21

20

20

20

17

13

13

Total

732

702

723

670

642

592

574

604

512

468

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent de l'IEPA 2023. Accéder à plus de données.

La Figure A.1 montre la répartition des émissions de 2021 sur la base des activités du GIEC par rapport au secteur économique.

Figure A.1 : Émissions totales de GES au Canada en 2021 (Mt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF - Méthodes de catégorisation

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023.

Description longue
Figure A.1 : Émissions totales de GES au Canada en 2021 (Mt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF - Méthodes de catégorisation (secteur économique)
Secteur économique Mt d'éq. CO2
Pétrole et gaz 189
Électricité 52
Transports 150
Industrie lourde 77
Bâtiments 87
Agriculture 69
Déchets et autres 47
Figure A.1 : Émissions totales de GES au Canada en 2021 (Mt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF - Méthodes de catégorisation (catégorie du GIEC)
Catégorie du GIEC Mt d'éq. CO2
Énergie – Sources de combustion fixes 300
Énergie – Transports 188
Procédés industriels 52
Énergie – Sources fugitives 55
Agriculture 54
Déchets 21

A1.2 Résultats pour le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires

A1.2.1 Émissions par gaz

Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) (Tableau A.2) ont diminué de 7 pour cent entre 2005 et 2021. Dans le scénario de référence, les émissions de CO2 devraient diminuer d'environ 18 pour cent entre 2005 et 2030 et de 27 pour cent dans le scénario avec mesures supplémentaires. Sur la base d’équivalent CO2, le CO2 représentait 79 pour cent des émissions totales de GES au Canada en 2005. D'ici 2030, dans le scénario de référence, cette part devrait augmenter légèrement pour atteindre 80 pour cent, et 82 pour cent dans le scénario avec mesures supplémentaires, sans compter les contributions de l'ATCATF, des SCFN, des mesures agricoles et de l’achats de crédits dans le cadre de la WCI.

Entre 2005 et 2021, les émissions de CO2 ont augmenté dans les secteurs Pétrole et gaz et Agriculture. Entre 2005 et 2030, dans le scénario de référence, les émissions de CO2 devraient diminuer dans tous les secteurs, à l'exception de Pétrole et gaz et de l’Agriculture. Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les émissions de CO2 diminuent dans tous les secteurs, à l’exception de Pétrole et gaz, où elles restent stables, et de l’Agriculture, où elles devraient augmenter à un rythme plus lent que dans le scénario de référence.

Entre 2005 et 2021, les émissions de méthane (CH4) (Tableau A.3) ont diminué de 21 pour cent, principalement en raison de la baisse des émissions des secteurs Pétrole et gaz et Agriculture, qui sont les principaux responsables des émissions de CH4. Entre 2005 et 2030, dans le scénario de référence, les émissions de CH4 devraient diminuer de 27 pour cent, les émissions de Pétrole et gaz diminuant de 38 pour cent, et les émissions des secteurs Transports, Électricité, Bâtiments et Industrie lourde restant à de faibles niveaux tout au long de la période de projection. Le scénario avec mesures supplémentaires prévoit une baisse significative des émissions de méthane, en raison des effets de la proposition de règlement fédéral sur les gaz de décharge et du renforcement du règlement sur le méthane provenant du pétrole et du gaz.

Les émissions d'oxyde nitreux (N2O) (Tableau A.4) ont diminué de 7 pour cent entre 2005 et 2021 et devraient diminuer de 5 pour cent entre 2005 et 2030 dans le scénario de référence. Les émissions de N2O proviennent principalement du secteur de l'Agriculture, dont la croissance des émissions est compensée par des baisses dans les secteurs de l'Industrie lourde, des Transports et de l'Électricité. Le scénario avec mesures supplémentaires reflète l'impact de la réduction de 30 pour cent des émissions de N2O provenant de l'utilisation d'engrais par rapport aux niveaux de 2020 dans le secteur de l'Agriculture.

Les hydrofluorocarbures (HFC) (Tableau A.5) ont été de plus en plus utilisés au cours de la dernière décennie dans les systèmes de réfrigération et de climatisation pour remplacer les hydrochlorofluorocarbures (HCFC), qui endommagent la couche d'ozone, ce qui explique que les émissions de 2021 soient supérieures de 6 Mt à celles de 2005. Les HCFC sont progressivement éliminés dans le cadre du protocole de Montréal et l'amendement de Kigali à cet accord en 2016 a ajouté la réduction progressive de l'utilisation et de la production de HFC. En conséquence, les émissions de HFC devraient culminer en 2018 à 12 Mt d’éq. CO2 avant de diminuer à 6 Mt d’éq. CO2 en 2030 dans le scénario de référence. Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les émissions de HFC devraient être légèrement plus élevées que dans le scénario de référence, en raison d'une activité accrue dans le secteur commercial due à l'augmentation des investissements dans ce secteur.

Les émissions de perfluorocarbones (PFC) (Tableau A.6) et les émissions d'hexafluorure de soufre (SF6) (Tableau A.7) devraient diminuer considérablement au cours de la période de projection. Les émissions de trifluorure d'azote (NF3) (Tableau A.8) devraient être inférieures à 1 kilotonne au cours de la même période. Les principaux rejets de ces gaz dans l'environnement se produisent lors de la fabrication de semi-conducteurs, d'équipements de réfrigération et de la production d'aluminium, ainsi que lors d'autres procédés industriels tels que l'industrie du magnésium. Des réductions sont attendues grâce à des mesures volontaires dans l'industrie de l'aluminium, la transmission d’électricité et d'autres secteurs.

Figure A.2 : Émissions canadiennes totales (Mt d’éq. CO2, sauf NF3), à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des mesures agricoles et des crédits de la WCI, par gaz, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 1990 à 2035

Notes : Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure A.2 : Émissions canadiennes totales (Mt d’éq. CO2, sauf NF3), à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des mesures agricoles et des crédits de la WCI, par gaz, scénario de référence, 1990 à 2035
Année Dioxyde de carbone Méthane Oxyde nitreux Hydrofluorocarbures Perfluorocarbones Hexafluorure de soufre Trifluorure d'azote (kt d'éq. CO2)
1990 458,5 83,9 34,4 1,0 7,6 3,2 0,3
1991 450,2 85,5 33,6 1,1 8,0 3,7 0,3
1992 464,0 89,6 34,7 0,8 7,6 2,6 0,3
1993 464,6 92,6 34,8 0,0 7,5 2,4 0,3
1994 479,0 96,1 37,5 0,0 6,9 2,4 0,3
1995 491,8 100,4 37,8 0,5 6,3 2,3 0,3
1996 508,2 104,1 39,4 0,8 6,5 1,8 0,3
1997 522,6 106,3 38,2 1,1 6,4 1,8 0,3
1998 530,3 107,5 34,2 1,6 6,5 2,4 0,3
1999 544,5 108,7 31,4 2,2 5,4 2,4 0,2
2000 567,1 110,8 30,9 2,8 5,0 2,9 0,2
2001 559,1 110,7 30,6 3,2 4,0 2,6 0,2
2002 564,4 110,4 30,6 3,6 3,5 3,0 0,2
2003 581,4 110,8 31,8 4,0 3,5 2,7 0,2
2004 579,7 113,2 33,4 4,6 3,5 2,3 0,2
2005 574,8 114,8 32,3 5,1 3,8 1,4 0,2
2006 568,6 116,4 30,4 5,4 3,0 1,5 0,2
2007 593,8 113,9 31,1 6,1 2,5 0,7 0,2
2008 576,8 112,9 31,7 6,1 2,6 0,6 0,2
2009 544,1 106,9 28,7 6,9 2,5 0,4 0,2
2010 556,1 107,8 28,0 7,7 1,9 0,4 0,2
2011 565,3 108,0 27,5 8,6 1,7 0,3 0,2
2012 565,8 110,5 28,7 9,1 1,8 0,5 0,2
2013 569,5 111,5 29,9 10,1 1,6 0,5 0,2
2014 566,4 112,6 28,8 11,0 1,1 0,4 0.0
2015 570,7 110,0 29,8 11,0 1,0 0,5 0.0
2016 557,7 104,7 30,1 11,3 0,8 0,4 0,1
2017 566,7 104,1 29,3 11,1 0,8 0,3 0,2
2018 577,1 103,9 30,6 12,2 0,6 0,3 0,3
2019 578,6 101,4 30,6 12,1 0,6 0,4 0,3
2020 522,8 91,4 31,5 11,9 0,8 0,3 0,6
2021 537,2 90,5 30,2 11,4 0,8 0,3 0,6
2022 551,2 92,2 30,3 9,2 0,5 0,1 0,6
2023 545,3 90,0 30,4 8,8 0,5 0,1 0,7
2024 529,0 89,0 30,4 8,4 0,5 0,1 0,7
2025 525,6 86,6 30,5 8,1 0,4 0,1 0,7
2026 518,7 85,1 30,5 7,4 0,4 0,1 0,7
2027 513,0 84,7 30,6 7,5 0,4 0,1 0,8
2028 497,2 84,1 30,7 6,7 0,4 0,1 0,8
2029 486,1 83,8 30,8 6,2 0,4 0,1 0,8
2030 471,3 83,6 30,8 5,6 0,4 0,1 0,8
2031 467,1 83,4 30,8 5,1 0,4 0,1 0,8
2032 462,3 83,4 30,9 4,9 0,4 0,1 0,9
2033 459,9 83,7 30,9 4,5 0,4 0,1 0,9
2034 457,0 84,0 30,9 4,0 0,4 0,1 0,9
2035 454,4 84,4 31,0 3,6 0,4 0,1 0,9
Figure A.2 : Émissions canadiennes totales (Mt d’éq. CO2, sauf NF3), à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des mesures agricoles et des crédits de la WCI, par gaz, scénario avec mesures supplémentaires, 1990 à 2035
Année Dioxyde de carbone Méthane Oxyde nitreux Hydrofluorocarbures Perfluorocarbones Hexafluorure de soufre Trifluorure d'azote (kt d'éq. CO2)
1990 458,5 83,9 34,4 1,0 7,6 3,2 0,3
1991 450,2 85,5 33,6 1,1 8,0 3,7 0,3
1992 464,0 89,6 34,7 0,8 7,6 2,6 0,3
1993 464,6 92,6 34,8 0,0 7,5 2,4 0,3
1994 479,0 96,1 37,5 0,0 6,9 2,4 0,3
1995 491,8 100,4 37,8 0,5 6,3 2,3 0,3
1996 508,2 104,1 39,4 0,8 6,5 1,8 0,3
1997 522,6 106,3 38,2 1,1 6,4 1,8 0,3
1998 530,3 107,5 34,2 1,6 6,5 2,4 0,3
1999 544,5 108,7 31,4 2,2 5,4 2,4 0,2
2000 567,1 110,8 30,9 2,8 5,0 2,9 0,2
2001 559,1 110,7 30,6 3,2 4,0 2,6 0,2
2002 564,4 110,4 30,6 3,6 3,5 3,0 0,2
2003 581,4 110,8 31,8 4,0 3,5 2,7 0,2
2004 579,7 113,2 33,4 4,6 3,5 2,3 0,2
2005 574,8 114,8 32,3 5,1 3,8 1,4 0,2
2006 568,6 116,4 30,4 5,4 3,0 1,5 0,2
2007 593,8 113,9 31,1 6,1 2,5 0,7 0,2
2008 576,8 112,9 31,7 6,1 2,6 0,6 0,2
2009 544,1 106,9 28,7 6,9 2,5 0,4 0,2
2010 556,1 107,8 28,0 7,7 1,9 0,4 0,2
2011 565,3 108,0 27,5 8,6 1,7 0,3 0,2
2012 565,8 110,5 28,7 9,1 1,8 0,5 0,2
2013 569,5 111,5 29,9 10,1 1,6 0,5 0,2
2014 566,4 112,6 28,8 11,0 1,1 0,4 0,0
2015 570,7 110,0 29,8 11,0 1,0 0,5 0,0
2016 557,7 104,7 30,1 11,3 0,8 0,4 0,1
2017 566,7 104,1 29,3 11,1 0,8 0,3 0,2
2018 577,1 103,9 30,6 12,2 0,6 0,3 0,3
2019 578,6 101,4 30,6 12,1 0,6 0,4 0,3
2020 522,8 91,4 31,5 11,9 0,8 0,3 0,6
2021 537,2 90,5 30,2 11,4 0,8 0,3 0,6
2022 549,1 92,2 30,2 9,2 0,5 0,1 0,6
2023 541,7 89,0 30,2 8,8 0,5 0,1 0,7
2024 517,7 86,9 30,0 8,4 0,5 0,1 0,7
2025 507,2 83,5 30,0 8,2 0,4 0,1 0,7
2026 492,1 74,1 29,8 7,6 0,4 0,1 0,7
2027 473,3 71,5 29,2 7,7 0,4 0,1 0,8
2028 455,9 65,6 28,5 6,9 0,4 0,1 0,8
2029 441,9 60,2 27,9 6,5 0,4 0,1 0,8
2030 421,7 57,1 27,2 6,0 0,3 0,1 0,8
2031 411,1 56,8 27,1 5,5 0,3 0,1 0,8
2032 403,6 56,8 27,1 5,4 0,3 0,1 0,9
2033 397,9 56,9 27,1 4,9 0,3 0,1 0,9
2034 392,2 57,0 27,1 4,5 0,3 0,1 0,9
2035 379,6 57,0 27,1 4,0 0,3 0,1 0,9

A1.2.2 Émissions par gaz et par secteur économique

Les tableaux suivants résument les projections totales de GES par secteur et par gaz dans le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires, à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des mesures agricoles et des crédits de la WCI, et illustrent la manière dont les tendances projetées varient selon le gaz et le secteur économique.

Tableau A.2 : Émissions canadiennes de CO2 par secteur économique (Mt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution à la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des crédits Agriculture et des crédits de la WCI, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 1990 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

1990

1995

2000

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

66

80

99

113

124

145

151

142

128

124

130

113

108

Électricité

94

97

128

117

94

78

51

37

20

13

38

20

5

Transports

113

120

133

148

157

156

145

151

141

135

151

134

114

Industrie lourde

75

81

86

79

72

78

75

78

76

77

73

62

61

Bâtiments

68

74

79

78

74

74

75

70

67

66

64

60

58

Agriculture

9

10

11

11

12

15

17

16

16

16

16

15

16

Déchets et autres

33

30

30

28

24

24

24

23

24

25

20

18

18

Total

459

492

567

575

556

571

537

519

471

454

492

422

380

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Tableau A.3 : Émissions canadiennes de CH4 par secteur économique (Mt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution à la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des crédits Agriculture et des crédits de la WCI, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 1990 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

1990

1995

2000

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

33,9

45,2

53,4

54,2

54,7

57,0

37,3

33,6

33,4

33,9

26,5

14,2

14,3

Électricité

0,1

0,1

0,2

0,2

0,2

0,2

0,3

0,4

0,4

0,3

0,4

0,4

0,2

Transports

0,7

0,8

1,0

1,0

0,9

0,9

0,9

0,9

1,0

1,0

0,9

0,9

0,9

Industrie lourde

0,3

0,4

0,4

0,3

0,3

0,4

0,3

0,2

0,2

0,3

0,2

0,3

0,3

Bâtiments

3,1

3,2

2,8

2,6

2,8

2,9

2,9

2,7

2,6

2,6

2,7

2,6

2,6

Agriculture

25,0

29,9

31,4

34,8

28,9

27,8

28,4

27,6

27,1

27,1

27,5

26,8

26,8

Déchets et autres

20,8

20,9

21,7

21,7

20,0

20,8

20,5

19,7

18,9

19,1

16,0

11,9

11,9

Total

83,9

100,4

110,8

114,8

107,8

110,0

90,5

85,1

83,6

84,4

74,1

57,1

57,0

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Tableau A.4 : Émissions canadiennes de N2O par secteur économique (Mt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution à la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des crédits Agriculture et des crédits de la WCI, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 1990 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

1990

1995

2000

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

0,3

0,5

0,6

0,7

0,7

0,8

0,9

0,8

0,8

0,8

0,8

0,7

0,7

Électricité

0,5

0,5

0,7

0,7

0,6

0,5

0,3

0,3

0,3

0,2

0,3

0,2

0,1

Transports

5,0

6,1

6,6

6,2

4,5

3,0

2,2

2,3

2,3

2,3

2,1

1,9

1,6

Industrie lourde

11,7

11,7

2,5

4,2

0,9

0,7

0,6

0,5

0,5

0,5

0,5

0,4

0,4

Bâtiments

0,8

0,9

1,1

1,0

0,9

1,0

1,2

1,1

1,1

1,1

1,1

1,1

1,2

Agriculture

15,0

16,8

18,0

18,0

18,9

22,1

22,9

23,2

23,4

23,5

22,8

20,4

20,5

Déchets et autres

1,1

1,3

1,5

1,5

1,6

1,7

2,1

2,3

2,4

2,6

2,3

2,4

2,5

Total

34,4

37,8

30,9

32,3

28,0

29,8

30,2

30,5

30,8

31,0

29,8

27,2

27,1

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Tableau A.5 : Émissions canadiennes de HFC par secteur économique (Mt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution à la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des crédits Agriculture et des crédits de la WCI, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 1990 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

1990

1995

2000

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Électricité

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Transports

0,0

0,2

1,2

1,9

2,7

2,7

2,3

1,2

0,6

0,0

1,2

0,6

0,0

Industrie lourde

1,0

0,0

0,0

0,0

0,5

0,5

0,1

0,1

0,0

0,0

0,1

0,0

0,0

Bâtiments

0,0

0,3

1,5

2,8

4,1

7,2

8,6

5,9

4,8

3,4

6,0

5,1

3,8

Agriculture

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Déchets et autres

0,0

0,0

0,1

0,4

0,3

0,7

0,4

0,3

0,2

0,2

0,3

0,2

0,2

Total

1,0

0,5

2,8

5,1

7,7

11,0

11,4

7,4

5,6

3,6

7,6

6,0

4,0

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Tableau A.6 : Émissions canadiennes de PFC par secteur économique (Mt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution à la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des crédits Agriculture et des crédits de la WCI, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 1990 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

1990

1995

2000

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Électricité

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Transports

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Industrie lourde

7,6

6,3

4,9

3,8

1,8

1,0

0,7

0,4

0,4

0,4

0,4

0,3

0,2

Bâtiments

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Agriculture

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Déchets et autres

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,1

0,1

0,0

0,1

0,1

Total

7,6

6,3

5,0

3,8

1,9

1,0

0,8

0,4

0,4

0,4

0,4

0,3

0,3

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Tableau A.7 : Émissions canadiennes de SF6 par secteur économique (Mt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution à la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des crédits Agriculture et des crédits de la WCI, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 1990 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

1990

1995

2000

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Électricité

0,2

0,2

0,2

0,2

0,2

0,2

0,2

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Transports

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Industrie lourde

3,0

2,1

2,7

1,2

0,3

0,2

0,1

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Bâtiments

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Agriculture

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Déchets et autres

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,1

0,0

0,0

0,1

Total

3,2

2,3

2,9

1,4

0,4

0,5

0,3

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Tableau A.8 : Émissions canadiennes de NF3 par secteur économique (kt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution à la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des crédits Agriculture et des crédits de la WCI, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 1990 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

1990

1995

2000

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole et gaz

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Électricité

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Transports

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Industrie lourde

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Bâtiments

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Agriculture

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Déchets et autres

0,3

0,3

0,2

0,2

0,2

0,0

0,6

0,7

0,8

0,9

0,7

0,8

0,9

Total

0,3

0,3

0,2

0,2

0,2

0,0

0,6

0,7

0,8

0,9

0,7

0,8

0,9

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

A1.3 Émissions de gaz à effet de serre du scénario de référence et du scénario avec mesures supplémentaires

A1.3.1 Pétrole et gaz

La production, le transport par pipeline, le traitement, le raffinage et la distribution des produits pétroliers et gaziers contribuent tous aux émissions du secteur Pétrole et gaz. En 2021, les émissions du secteur Pétrole et gaz représentaient environ 28 pour cent des émissions totales de GES du Canada, à l'exclusion de la contribution comptable de l'ATCATF. Au cours de la période historique, les émissions de GES du secteur Pétrole et gaz ont atteint un pic en 2015 et ont diminué depuis, mais elles sont globalement plus élevées qu'elles ne l'étaient en 2005, reflétant la croissance de l'exploitation et de la production de pétrole et de gaz (voir le Tableau A.9).

En 2020, la pandémie de COVID-19 et la guerre des prix du pétrole entre l'Arabie saoudite et la Russie ont conduit les prix mondiaux du pétrole brut à leur niveau le plus bas de la décennie et ont même atteint temporairement des niveaux négatifs en avril 2020. Le choc des prix et la pandémie ont entraîné des baisses de production en 2020 ainsi que des retards d'investissement et de développement des ressources en pétrole brut. Deux ans plus tard, l'invasion de l'Ukraine par la Russie et les sanctions subséquentes contre les exportations de combustibles fossiles russes vers le marché mondial ont entraîné un nouveau choc des prix.

Pour la période de projection, les émissions dues à l'augmentation de la production de pétrole brut, de sables bitumineux, de gaz naturel et de gaz naturel liquéfié ont été partiellement compensées par la baisse de l'intensité des émissions dans tous les sous-secteurs de l'industrie pétrolière et gazière du Canada. Les mesures gouvernementales, telles que les réglementations sur les émissions de méthane dans le secteur pétrolier et gazier en amont, la tarification du carbone et le Règlement sur les carburants propres (RCP), ainsi que la croissance et le déploiement de la technologie de captage et de stockage du carbone, devraient limiter les émissions tandis que la production de pétrole et de gaz continue d'augmenter. Les projections d'émissions dans le secteur du pétrole et du gaz sont déterminées par des projections exogènes des prix et de la production du pétrole et du gaz naturel de la RÉCNote de bas de page 22 .

Le scénario avec mesures supplémentaires explore la manière dont le secteur pourrait évoluer dans un environnement politique plus ambitieux. Dans ce scénario, le secteur du pétrole et du gaz connaît une réduction substantielle de ses émissions grâce aux politiques existantes et annoncées qui favorisent la décarbonation, l'efficacité énergétique et la réduction des émissions de méthane dans l'ensemble de l'industrie. Une ventilation de la réduction des émissions par sous-secteur du pétrole et du gaz est présentée dans les sections ci-dessous.

Tableau A.9 : Émissions du pétrole et du gaz par sous-secteur (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

Production et traitement du gaz naturel

65

62

61

50

39

33

29

-32

37

26

23

-39

Pétrole brut conventionnel

33

32

39

26

27

28

30

-5

23

17

18

-16

Production de pétrole léger

17

18

24

18

19

20

22

3

15

10

11

-7

Production de pétrole lourd

14

13

13

7

7

6

7

-8

7

5

5

-9

Production de pétrole des régions pionnières

2

2

1

1

1

2

1

0

1

2

1

0

Sables bitumineux

35

54

72

85

84

74

72

39

73

62

59

27

Bitume In Situ

12

23

38

45

44

42

41

30

37

32

30

20

Extraction du bitume

6

9

11

16

17

17

16

11

15

14

14

9

Valorisation du bitume

17

23

24

25

23

15

14

-2

21

16

15

-2

Transport du pétrole et du gaz naturel

12

7

10

11

10

9

9

-3

9

9

8

-4

Industrie aval du pétrole et du gaz

23

23

21

17

15

14

13

-9

13

10

10

-13

Raffinage du pétrole

22

22

20

16

14

13

12

-9

12

10

9

-12

Distribution du gaz naturel

1

1

1

1

1

1

1

0

1

1

1

0

Production de gaz naturel liquéfié

0

0

0

0

2

4

5

4

2

4

5

4

Total

168

179

203

189

177

162

158

-6

158

128

123

-41

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Figure A.3 : Émissions de pétrole et de gaz (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure A.3 : Émissions de pétrole et de gaz (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Pétrole brut conventionnel (Réf) Production de gaz naturel liquéfié (Réf) Distribution du gaz naturel (Réf) Gaz naturel (Réf) Transport du pétrole et du gaz naturel (Réf) Sables bitumineux (Réf) Raffinage du pétrole (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires
2005 33 - 1 65 12 35 22 168 - -
2006 33 - 1 66 11 41 22 175 - -
2007 34 - 1 68 10 44 22 180 - -
2008 33 - 1 67 9 45 21 177 - -
2009 31 - 1 63 8 49 21 174 - -
2010 32 - 1 62 7 54 22 179 - -
2011 34 - 1 66 7 56 20 185 - -
2012 36 - 1 64 8 62 21 192 - -
2013 38 - 1 62 9 65 21 197 - -
2014 40 - 1 62 10 70 20 202 - -
2015 39 - 1 61 10 72 20 203 - -
2016 35 - 1 57 10 69 20 191 - -
2017 35 - 1 54 10 76 18 194 - -
2018 35 - 1 56 10 81 18 202 - -
2019 34 - 1 54 11 83 19 201 - -
2020 26 - 1 49 10 81 16 183 - -
2021 26 - 1 50 11 85 16 189 189 189
2022 28 0 1 51 11 85 16 - 191 190
2023 28 0 1 47 11 85 15 - 187 185
2024 28 0 1 43 10 86 15 - 183 177
2025 27 1 1 41 10 86 14 - 180 171
2026 27 2 1 39 10 84 14 - 177 158
2027 27 2 1 37 9 81 13 - 170 148
2028 27 2 1 35 9 79 13 - 166 137
2029 28 3 1 34 9 76 13 - 164 131
2030 28 4 1 33 9 74 13 - 162 128
2031 28 4 1 31 9 74 13 - 160 126
2032 28 4 1 30 9 73 13 - 159 125
2033 29 5 1 30 9 73 12 - 159 126
2034 29 5 1 29 9 73 12 - 159 127
2035 30 5 1 29 9 72 12 - 158 123
A.1.3.1.1 Production de pétrole et de gaz en amont

Le secteur Pétrole et gaz en amont comprend l'extraction, la production et le traitement du pétrole et du gaz conventionnels et non conventionnels. La trajectoire des émissions du secteur Pétrole et gaz en amont est une fonction de l'augmentation de la production et de la baisse de l'intensité des émissions (Tableau A.10).

Tableau A.10 : Production de pétrole et de gaz naturel en amont émissions et facteurs déterminants, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Production de pétrole brut conventionnel

Émissions (Mt d’éq. CO2)

33

32

39

26

27

28

30

23

17

18

Production (kb/j)

1 360

1 231

1 265

1 192

1 448

1 626

1 682

1 451

1 640

1 670

Intensité des émissions (kg d’éq. CO2 /B)

66,5

72,0

84,9

59,8

50,1

47,1

48,6

43,5

28,1

29,1

Sables bitumineux (excluant Usines de Valorisation)

Émissions (Mt d’éq. CO2)

18

31

49

60

61

59

57

52

46

44

Production (kb/j)

1 065

1 613

2 529

3 256

3 563

3 733

3 851

3 601

3 845

4 027

Intensité des émissions (kg d’éq. CO2 /B)

46,0

53,0

52,8

50,6

46,9

43,4

40,9

39,5

32,9

29,9

Production et traitement du gaz naturel

Émissions (Mt d’éq. CO2)

65

62

61

50

39

33

29

37

26

23

Production (kb/j)

3 609

3 124

3 151

3 372

3 480

3 481

3 512

3 481

3 479

3 467

Intensité des émissions (kg d’éq. CO2 /B)

49,4

54,8

52,7

40,6

31,1

25,8

22,8

28,9

20,7

17,9

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023.

Par rapport aux niveaux de production historiques de 2021, les secteurs de la production et du traitement du pétrole brut, des sables bitumineux et du gaz naturel connaissent tous une croissance de la production tout au long de la période de projection. La forte croissance de la production, notamment à partir de sources non conventionnelles, devrait se poursuivre tout au long de la période de projection. Cette croissance est due en partie aux prix élevés du pétrole brut et du gaz naturel au début et au milieu des années 2020, ce qui entraîne des investissements et un développement substantiels dans le secteur du pétrole et du gaz.

Dans le scénario de référence, les émissions provenant des sables bitumineux et de la production de gaz naturel devraient diminuer au fil du temps entre 2021 et 2035. Bien que la production de pétrole et de gaz en amont continue d'augmenter au cours de la période de projection, les intensités d'émission connaissent des baisses substantielles grâce à des politiques telles que la tarification du carbone, le CleanBC Climate Plan, le RCP et diverses réglementations provinciales sur le méthane. En outre, le déploiement croissant des technologies de captage et de stockage du carbone contribue à la réduction des émissions dans l'ensemble du secteur pétrolier et gazier du Canada.

Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les émissions du secteur du Pétrole et gaz diminuent encore davantage. Les émissions sont limitées en partie grâce à l'utilisation accrue de l'hydrogène comme substitut du gaz naturel pour la consommation stationnaire et l'utilisation comme matière première. En outre, le déploiement accru de la technologie des solvants dans les sables bitumineux entraîne des réductions de l'intensité des émissions tout au long de la période de projection. D'ici 2025, dans le scénario avec mesures supplémentaires, on suppose que toutes les nouvelles installations de sables bitumineux déploient la technologie des solvants, soit par co-injection, soit par utilisation de solvants purs. En outre, les mesures d'investissement et de financement telles que les recettes tirées du carbone (système de tarification fondé sur le rendement (STFR) et programmes de renvoi des produits de la redevance sur les combustibles) et les investissements du Fonds pour une croissance propre contribuent également à la réduction des émissions, en particulier dans le secteur des sables bitumineux.

L'un des principaux leviers de réduction des émissions dans les secteurs de la production et du traitement gaz naturel et du pétrole conventionnel dans le scénario avec mesures supplémentaires est le règlement renforcé sur le méthane. En plus des régimes provinciaux existants sur le méthane, le règlement renforcé sur le méthane permet de réduire les émissions de méthane de 75 pour cent par rapport aux niveaux historiques de 2012. Les réductions d'émissions découlant du règlement renforcé sur le méthane sont présentes dans la plupart des sous-secteurs pétroliers et gaziers, mais les réductions associées au règlement renforcé sont principalement concentrées dans la production et le traitement du pétrole et du gaz naturel conventionnels, car ces secteurs ont une proportion élevée d'émissions fugitives de méthane par rapport aux émissions totales de gaz à effet de serre à l'échelle du secteur.

Il convient de noter que le secteur du pétrole et du gaz en amont connaît de faibles augmentations de la production de bitume dans le scénario avec mesures supplémentaires, par rapport aux niveaux de production du scénario de référence. Pour le sous-secteur Drainage par gravité au moyen de vapeur (DGMV) des sables bitumineux, l'augmentation de la production résulte de l'utilisation croissante de la technologie des solvants. On suppose que les nouvelles installations de DGMV qui utilisent la technologie des solvants verront leur production augmenter de 40 pour cent par rapport aux niveaux de production du scénario de référence. En outre, dans la modélisation du secteur du pétrole et du gaz, de légères augmentations de la production résultent des projections de baisse du prix du crédit RCP dans le scénario avec mesures supplémentaires. Dans le scénario de référence, les producteurs de pétrole en amont sont obligés de réduire l'intensité de leurs émissions pour se conformer au RCP. En revanche, dans le scénario avec mesures supplémentaires, l'obligation réglementaire découlant du RCP est considérablement réduite, étant donné que des objectifs plus ambitieux en matière de ventes de véhicules sans émissions sont atteints, ce qui augmente l'offre de crédits RCP et fait baisser leur prix. L'assouplissement de la réglementation dans le scénario avec mesures supplémentaires entraîne une réduction des coûts de production du pétrole et une légère augmentation de l'exploitation et de la production pétrolières.

Comme le montrent la Figure A.4 et la Figure A.5, la part de la production de bitume in situ est passée de 27 pour cent de la production totale de sables bitumineux en 2005 à 46 pour cent en 2021 et devrait atteindre 50 pour cent d'ici 2030 dans le scénario de référence, et 52 pour cent dans le scénario avec mesures supplémentaires. Durant cette même période, la part de la production issue de l'exploitation des sables bitumineux a diminué, passant de 59 pour cent en 2005 à 49 pour cent de la production totale de sables bitumineux en 2021, et devrait diminuer à 45 pour cent d'ici à 2030 dans le scénario de référence, et à 43 pour cent dans le scénario avec mesures supplémentaires. Ces baisses des parts de production dans l'exploitation des sables bitumineux résultent de l'augmentation de la production par DGMV dans le scénario avec mesures supplémentaires, associée au déploiement de la technologie des solvants.

Figure A.4 : Production des sables bitumineux (pour cent), scénario de référence

Description longue
Figure A.4 : Production des sables bitumineux (pour cent), scénario de référence (par méthode d'extraction)
Année In Situ Extraction des sables bitumineux Sable bitumineux – Production primaire
2005 27% 59% 14%
2021 46% 49% 5%
2030 50% 45% 5%
2035 52% 43% 5%
Figure A.4 : Production des sables bitumineux (pour cent), scénario de référence (Non-valorisé contre valorisé)
Année Non-valorisé Valorisé
2005 47% 53%
2021 65% 35%
2030 68% 32%
2035 69% 31%

Figure A.5 : Production des sables bitumineux (pour cent), scénario avec mesures supplémentaires

Description longue
Figure A.5 : Production des sables bitumineux (pour cent), scénario avec mesures supplémentaires (par méthode d'extraction)
Année In Situ Extraction des sables bitumineux Sable bitumineux – Production primaire
2005 27% 59% 14%
2021 46% 49% 5%
2030 52% 43% 5%
2035 54% 41% 5%
Figure A.5 : Production des sables bitumineux (pour cent), scénario avec mesures supplémentaires (Non-valorisé contre valorisé)
Année Non-valorisé Valorisé
2005 47% 53%
2021 65% 35%
2030 68% 32%
2035 69% 31%

En général, l'extraction du pétrole des sables bitumineux par une méthode in situ (par exemple, en utilisant des techniques souterraines pour séparer le pétrole du sable) est plus génératrice d'émissions que l'extraction des sables bitumineux (Figure A.6). Au cours de la période historique, l'intensité globale des émissions liées à l'extraction du bitume est restée relativement stable, alors que la production de bitume a augmenté d'environ 206 pour cent entre 2005 et 2021. Plusieurs facteurs influencent l'intensité des émissions dans les sables bitumineux. Les augmentations prévues de la cogénération augmenteront l'intensité des émissions de l'extraction des sables bitumineux. Plus particulièrement, l'exploitation de Suncor devrait remplacer des chaudières au coke de pétrole par une centrale de cogénération au gaz naturel et vendre l'électricité excédentaire au réseau de l'Alberta à partir de 2024, ce qui entraînera une augmentation des émissions de cogénération dans le secteur de l'exploitation minière des sables bitumineux. En outre, il existe certaines pressions à la hausse sur l'intensité des émissions dues à des facteurs tels que la baisse de la qualité des gisements, le vieillissement des installations existantes et le passage des exploitations minières à des procédés d'extraction de bitume in situ à plus forte intensité d'émissions. À l'inverse, la croissance future de la production grâce à l'agrandissement des installations existantes et à la construction de nouvelles installations devrait également utiliser des procédés plus efficaces sur le plan énergétique, et c'est dans le secteur du pétrole brut non conventionnel que l'on est le plus à même de piloter et de déployer des technologies émergentes. Les réductions projetées de l'intensité des émissions des sables bitumineux dans le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires devraient résulter d'une politique gouvernementale plus ambitieuse, comme la mise en œuvre du RCP, la tarification du carbone et le crédit d'impôt à l'investissement pour le captage, l'utilisation et le stockage du carbone.

Figure A.6 : Intensité des émissions des sables bitumineux canadiens (kg d’éq. CO2/B), scénario de référence, 2005 à 2035

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données. La production in situ comprend la production par stimulation cyclique par la vapeur d’eau (SCV) et le drainage par gravité au moyen de vapeur (DGMV). Les sables bitumineux canadiens comprennent les émissions des unités de valorisation du bitume, mais pas les barils produits par les unités de valorisation, car cela conduirait à une double comptabilisation du bitume qui est d'abord extrait puis valorisé.

Description longue
Figure A.6 : Intensité des émissions des sables bitumineux canadiens (kg d’éq. CO2/B), scénario de référence, 2005 à 2035
Année In Situ Sables bitumineux canadiens Extraction des sables bitumineux Usines de valorisation de sables bitumineux Sables bitumineux— production primaire
2005 81,9 90,3 24,7 77,1 65,9
2006 84,0 89,0 22,5 76,2 68,2
2007 88,2 92,0 24,0 79,1 67,4
2008 92,5 94,9 27,4 73,8 73,5
2009 89,6 90,8 25,9 70,6 65,3
2010 86,5 92,1 27,3 73,2 70,2
2011 83,7 87,4 26,2 67,4 64,3
2012 84,5 89,0 27,1 66,8 70,6
2013 82,8 86,0 28,1 67,1 56,8
2014 81,8 83,4 27,9 64,8 57,3
2015 80,8 78,4 26,3 61,9 52,1
2016 77,9 74,8 27,1 57,1 46,7
2017 76,2 73,7 27,9 56,1 43,7
2018 78,3 73,3 27,7 57,3 47,1
2019 79,9 73,4 27,4 56,9 43,7
2020 79,0 74,3 27,6 58,4 42,9
2021 76,8 71,7 26,7 56,3 40,2
2022 75,5 70,9 26,3 55,0 43,5
2023 72,4 68,6 25,4 53,3 42,5
2024 70,6 68,4 28,3 51,7 41,8
2025 68,3 67,1 29,1 50,3 40,5
2026 65,9 64,9 28,7 49,2 32,8
2027 63,9 61,4 28,3 42,9 32,1
2028 62,6 58,9 28,0 38,0 31,7
2029 60,9 56,7 27,8 34,6 31,3
2030 58,8 54,5 27,4 31,9 31,1
2031 57,7 53,8 27,2 31,6 30,9
2032 56,7 53,1 27,0 31,4 30,6
2033 55,6 52,4 26,8 31,2 30,4
2034 54,7 51,8 26,7 31,1 30,2
2035 53,9 51,0 26,6 30,2 30,0

Figure A.7 : Intensité des émissions des sables bitumineux canadiens (kg éq. CO2/B), scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données. La production in situ comprend la production par stimulation cyclique par la vapeur d’eau (SCV) et le drainage par gravité au moyen de vapeur (DGMV). Les sables bitumineux canadiens comprennent les émissions des unités de valorisation du bitume, mais pas les barils produits par les unités de valorisation, car cela conduirait à une double comptabilisation du bitume qui est d'abord extrait puis valorisé.

Description longue
Figure A.7 : Intensité des émissions des sables bitumineux canadiens (kg éq. CO2/B), scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année In Situ Sables bitumineux canadiens Extraction des sables bitumineux Usines de valorisation de sables bitumineux Sables bitumineux— production primaire
2005 81,9 90,3 24,7 77,1 65,9
2006 84,0 89,0 22,5 76,2 68,2
2007 88,2 92,0 24,0 79,1 67,4
2008 92,5 94,9 27,4 73,8 73,5
2009 89,6 90,8 25,9 70,6 65,3
2010 86,5 92,1 27,3 73,2 70,2
2011 83,7 87,4 26,2 67,4 64,3
2012 84,5 89,0 27,1 66,8 70,6
2013 82,8 86,0 28,1 67,1 56,8
2014 81,8 83,4 27,9 64,8 57,3
2015 80,8 78,4 26,3 61,9 52,1
2016 77,9 74,8 27,1 57,1 46,7
2017 76,2 73,7 27,9 56,1 43,7
2018 78,3 73,3 27,7 57,3 47,1
2019 79,9 73,4 27,4 56,9 43,7
2020 79,0 74,3 27,6 58,4 42,9
2021 76,8 71,7 26,7 56,3 40,2
2022 74,9 70,6 26,2 54,9 43,5
2023 71,0 67,8 25,2 53,1 42,5
2024 64,9 64,5 27,4 49,7 41,8
2025 58,9 60,8 27,8 47,1 40,5
2026 53,5 55,8 25,2 44,8 34,7
2027 49,2 51,1 24,5 38,2 33,5
2028 46,5 47,0 24,0 31,5 30,7
2029 43,9 45,6 23,6 32,4 27,8
2030 41,6 44,0 23,3 31,9 26,3
2031 41,0 43,6 23,3 31,7 26,0
2032 40,5 43,3 23,2 31,5 25,7
2033 39,7 42,8 23,1 31,5 25,5
2034 39,3 42,5 23,1 31,5 25,3
2035 35,6 40,2 23,1 30,8 25,1
A.1.3.1.2 Transport et distribution du pétrole et du gaz

Les émissions provenant du transport du pétrole et du gaz naturel et de la distribution du gaz naturel devraient rester relativement stables dans le scénario de référence, comme le montre le Tableau A.9. Dans son scénario de mesures actuelles 2023, la RÉC part du principe que les infrastructures nécessaires au transport et à la distribution des produits pétroliers et gaziers à long terme sont construites au fur et à mesure des besoinsNote de bas de page 23 . Ainsi, les émissions liées au transport et à la distribution des produits pétroliers et gaziers sont susceptibles de rester constantes à moyen terme et d'augmenter à mesure que la capacité supposée des pipelines s'accroît. Les émissions sont plus faibles dans le scénario avec mesures supplémentaires, principalement en raison du règlement renforcé sur le méthane.

A.1.3.1.3 Raffinage et valorisation du pétrole

Le Tableau A.11 présente les émissions associées aux secteurs du raffinage et de la valorisation du pétrole de 2005 à 2035. Les émissions associées à la valorisation du bitume des sables bitumineux et au raffinage traditionnel du pétrole devraient diminuer entre 2021 et 2035 dans le scénario de référence. La diminution des émissions des usines de valorisation et des raffineries est due en partie à l'utilisation croissante de la technologie de captage et de stockage du carbone (CSC), comme le projet Quest à Fort Saskatchewan, en Alberta. En outre, l'Alberta Carbon Trunk Line (ACTL), d'une longueur de 240 kilomètres, devrait permettre d'améliorer le captage, le stockage et l'utilisation de quantités importantes de dioxyde de carbone dans le cadre de l'exploitation des sables bitumineux. Enhance Energy, propriétaire et exploitant de l'ACTL, utilise également le dioxyde de carbone pour la récupération assistée du pétrole de Nutrien, une usine d'engrais, et de la raffinerie de Sturgeon.

Tableau A.11 : Émissions du secteur du raffinage et de la valorisation du pétrole et facteurs déterminants, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Raffineries classiques

Émissions (Mt d’éq. CO2)

22

22

20

16

14

13

12

12

10

9

Pétrole raffiné traité (kb/j)

1 987

1 995

1 873

1 932

1 932

1 932

1 932

1 932

1 932

1 932

Intensité des émissions (kg d’éq. CO2 /B)

30,0

29,7

28,5

22,6

19,3

18,1

17,4

17,4

13,6

13,3

Valorisation du bitume

Émissions (Mt d’éq. CO2)

17

23

24

25

23

15

14

21

16

15

Pétrole raffiné traité (kb/j)

613

860

1 046

1 225

1 305

1 304

1 293

1 313

1 343

1 349

Intensité des émissions (kg d’éq. CO2 /B)

77,1

73,2

61,9

56,3

49,2

31,9

30,2

44,8

31,9

30,8

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023.

La diminution de l'intensité des émissions dans les secteurs pétroliers et gaziers en aval est largement due au déploiement de la technologie CSC prévu de manière endogène dans le scénario de référence, étant donné que le raffinage et la valorisation du pétrole font partie des secteurs économiques les moins coûteux pour mettre en place une capacité de capture du carbone. Des incitatifs telles que la tarification du carbone, du Règlement sur les carburants propres et le crédit d'impôt pour l'investissement dans la CSC stimulent le développement du captage du carbone au cours de la période de projection. D'ici à 2030, les raffineries et les usines de valorisation devraient construire des installations de capture et stockage du carbone représentant plus de 11 millions de tonnes dans les projections du scénario de référence.

Comme le montre le Tableau A.11, les émissions de Pétrole et gaz en aval diminuent encore dans le scénario avec mesures supplémentaires en raison des investissements des recettes du Fonds de croissance du Canada et du STFR, et parce que les raffineries classiques remplacent le gaz naturel par de l'hydrogène propre comme matière première ou combustible. Les installations de valorisation des sables bitumineux sont l'un des rares secteurs dont les émissions augmentent dans le scénario avec mesures supplémentaires, par rapport au scénario de référence. Cela s'explique par la diminution du déploiement du captage et du stockage du carbone dans certains sous-secteurs du pétrole et du gaz dans le scénario avec mesures supplémentaires. Le recul de la CSC dans le scénario avec mesures supplémentaires est dû au mélange d'hydrogène dans le gaz naturel commercialisé, qui fait augmenter les prix mondiaux de l'énergie et a une incidence négative sur la rentabilité des projets de CSC, ainsi qu'à une réglementation moins stricte pour les entreprises de valorisation en raison d'une baisse du prix des crédits RCP. Dans le scénario de référence, les usines de valorisation sont fortement incités financièrement à investir dans le déploiement de la CSC, notamment en raison du prix élevé des crédits RCP. Toutefois, dans le scénario avec mesures supplémentaires, l'adoption accrue des véhicules électriques génère davantage de crédits RCP, ce qui fait baisser le prix des crédits et le besoin des producteurs en amont de déployer la technologie de la CSC.

A1.3.2 Transports

En 2021, le secteur des Transports (y compris les émissions des passagers, des marchandises et des véhicules hors route résidentiels et commerciaux) était le deuxième plus grand contributeur aux émissions de GES du Canada, représentant 22 pour cent des émissions globales, à l'exclusion de l'ATCATF.

Les émissions totales du secteur des transports ont augmenté entre 2005 et 2019, une période au cours de laquelle la demande de transport s'est accrue, avec une part croissante du fret transporté par des camions et un d’un plus grand nombre de véhicules de tourisme étant de camions et des véhicules utilitaires sportifs.

Étant donné que les émissions du secteur des transports étaient artificiellement basses en 2020 et 2021 en raison de la pandémie de COVID-19, le scénario de référence projette une augmentation à court terme, à mesure que l'activité reprend ses niveaux antérieurs (Tableau A.12). Les émissions diminueront ensuite jusqu’au-dessous de leur pic et de leur niveau de 2005 d'ici 2030, à mesure que le parc de véhicules existants sera progressivement remplacé par des véhicules à essence et diesel plus efficaces, ainsi que par une part croissante de véhicules zéro émissions (VZE).

Tableau A.12 : Transports émissions par sous-secteur (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

Transport de passagers

95

97

97

86

95

85

75

-10

95

80

62

-15

Voitures, camions et motocyclettes

85

87

86

78

86

75

65

-10

86

71

53

-14

Transport par autobus, train et transport aérien intérieur

10

10

11

8

10

10

10

-1

10

9

9

-1

Transport de marchandises

48

57

52

50

46

45

47

-3

45

43

40

-5

Camions lourds, trains

43

52

48

43

40

39

41

-3

39

37

35

-6

Transport aérien et maritime intérieur

5

5

4

6

6

5

6

0

6

6

6

0

Autres : Activités récréatives, commerciales, et résidentielles

13

12

13

14

15

15

16

2

15

14

14

1

Total

157

166

163

150

156

144

138

-12

155

137

116

-20

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Figure A.8 : Émissions des transports (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure A.8 : Émissions des transports (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Transport de marchandises (Réf) Transport de passagers (Réf) Résidentiel et commercial hors route (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires
2005 48 95 13 157 - -
2006 49 96 13 158 - -
2007 53 98 12 163 - -
2008 55 97 12 163 - -
2009 54 97 11 162 - -
2010 57 97 12 166 - -
2011 58 93 13 164 - -
2012 58 94 13 165 - -
2013 57 96 14 167 - -
2014 57 95 13 165 - -
2015 52 97 13 163 - -
2016 49 99 14 162 - -
2017 50 100 15 165 - -
2018 52 102 15 169 - -
2019 52 103 15 170 - -
2020 47 83 14 143 - -
2021 50 86 14 150 150 150
2022 49 99 15 - 163 162
2023 48 99 14 - 161 161
2024 47 99 14 - 160 159
2025 46 98 14 - 159 158
2026 46 95 15 - 156 155
2027 46 93 15 - 154 151
2028 45 90 15 - 150 147
2029 45 88 15 - 148 142
2030 45 85 15 - 144 137
2031 45 83 15 - 143 134
2032 45 81 16 - 142 130
2033 46 79 16 - 140 125
2034 46 77 16 - 139 121
2035 47 75 16 - 138 116

Les réglementations fédérales sur les émissions de gaz à effet de serre des véhicules et moteurs lourds (VLD) et les réglementations révisées sur les émissions des VLD contribuent à améliorer le rendement énergétique des véhicules de transport de marchandises sur route. Les normes révisées les plus récentes fixent des exigences de plus en plus strictes pour les années modèles 2021-2027, en maintenant les exigences de l'année modèle 2027 pour toutes les années suivantes. Le programme fédéral d'incitatifs pour les véhicules moyens et lourds zéro émission (iVMLZE), qui prévoit des incitatifs à la location ou à l'achat de véhicules moyens et lourds zéro émission au cours des quatre prochaines années, contribue également à la réduction des émissions dans le secteur en pleine croissance du transport de marchandises. Les projections tiennent également compte de l'impact des investissements dans les transports publics.

Comme le montre le Tableau A.12, le secteur des Transports comprend plusieurs sous-secteurs distincts : passagers, marchandises, et autres. Chaque sous-secteur présente des tendances différentes au cours de la période de projection. Par exemple, les émissions du transport de passagers et de marchandises devraient diminuer entre 2005 et 2030, tandis que celles des véhicules non routiers (par exemple, véhicules de loisirs, commerciaux et résidentiels) devraient augmenter au cours de la même période. Après 2030 et jusqu'en 2035, les émissions du transport de passagers diminuent encore, car l'augmentation du nombre de véhicules VZE en circulation dans le secteur du transport de passagers est contrebalancée par la croissance économique, qui entraîne une augmentation des émissions du transport de marchandises. Les émissions du secteur du fret augmenteront après 2030 en raison de la poursuite de la croissance économique.

Au cours de la période 2005-2021, l'augmentation de l'efficacité énergétique des véhicules légers, résultant du Règlement sur les GES des véhicules légers (VL), a partiellement compensé les effets d'une économie et d'une population en croissance mettant plus de véhicules sur la route et entraînant plus de kilomètres (km) parcourus. Par exemple, entre 2005 et 2021, le rendement énergétique sur route pondéré en fonction des ventes des nouvelles voitures à essence s'est amélioré, passant de 9,3 litres (L) aux 100 km à 8,1 L/100 km, tandis que le rendement énergétique sur route pondéré en fonction des ventes des nouveaux camions légers à essence s'est amélioré, passant de 12,8 L/100 km à 10,6 L/100 km.

Les mesures supplémentaires ciblant les véhicules légers dans le transport de passagers comprennent les incitatifs pour les véhicules à zéro émission du gouvernement du Canada, les mandats VZE en Colombie Britannique et au Québec, ainsi que d'autres subventions provinciales diverses. La norme sur les carburants propres de la Colombie Britannique couvre l'ensemble du secteur, et elle a été renforcée dans le cadre du plan CleanBC en 2019 avec une couverture élargie aux carburants pour l'aviation et la marine dans le scénario avec mesures supplémentaires.

La combinaison du règlement sur les émissions de gaz à effet de serre des véhicules légers et de l'adoption croissante des véhicules zéro émission améliorera considérablement l'efficacité des nouveaux véhicules de la flotte des véhicules de tourisme routiers. Entre 2021 et 2030, le rendement énergétique sur route pondéré en fonction des ventes des véhicules routiers neufs à moteur à combustion interne (MCI) passera de 10,0 L/100 km à 7,0 L/100 km, soit une amélioration de 29 pour cent, tandis que l'augmentation de la part des véhicules VZE portera le rendement global à 5,1 L/100 km.

Les émissions du secteur Transports diminuent encore dans le scénario avec mesures supplémentaires, grâce à des gains d'efficacité prolongés dans les véhicules de tourisme diesel et essence, ainsi qu'à des objectifs accrus pour les ventes de nouveaux véhicules de tourisme zéro émission (60 pour cent d'ici 2030 et 100 pour cent d'ici 2035). Avec ces hypothèses plus contraignantes, le rendement énergétique pondéré des ventes de voitures particulières neuves atteint 4,3 L/100 km en 2030. Cela représente un gain d'efficacité de 57 pour cent par rapport à l'efficacité des véhicules neufs de 10,0 L/100 km en 2021 et une amélioration de l'efficacité de 17 pour cent par rapport au scénario de référence.

Dans le secteur du fret, les émissions sont réduites par rapport au scénario de référence en raison d'objectifs plus stricts concernant la part des ventes de VZE dans les véhicules moyens et lourds (VML). Les parts de marché des VZE dans les véhicules moyens et lourds augmentent au cours des dernières années, avec un objectif de 35 pour cent en 2030 et de 100 pour cent, si possible, en 2040, ce qui se traduit par un impact plus faible en 2030. Comme davantage de véhicules entrent sur le marché, l'impact est plus important plus tard dans la période de projection. En outre, le financement de la modernisation du parc existant de VML ainsi que l'amélioration des hypothèses d'efficacité pour les transports maritimes, aériens et routiers contribuent à la réduction des émissions en 2030 dans le secteur du fret.

A1.3.3 Électricité

À mesure que le Canada s'oriente vers un avenir sobre en carbone, le secteur de l'Électricité jouera un rôle de plus en plus important dans la décarbonation de l'économie. La plupart des voies de décarbonation profonde, sinon toutes, impliquent un réseau électrique propre et l'électrification d'autres secteurs économiques. Étant donné qu'environ 87 pour cent de l'électricité fournie par les services publics au Canada provient de sources non émettrices de GES, le secteur de l'Électricité ne représente que 8 pour cent des émissions totales de GES au Canada, à l'exclusion de l'ATCATF, en 2021. Entre 2005 et 2021, les émissions du secteur de l'Électricité ont diminué en moyenne de 5 pour cent par an (principalement en raison de l'abandon progressif du charbon en Ontario et en Alberta), soit la baisse la plus rapide de tous les secteurs au Canada.

Tableau A.13 : Secteur de l'électricité des services publics émissions et facteurs déterminants, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

Émissions (Mt d’éq. CO2)

118

95

79

52

38

20

13

-97

39

20

6

-97

Production (térawatts-heures)

543

529

568

563

622

665

721

121

629

694

778

151

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Tableau A.14 : Émissions du secteur de l'électricité par type de combustible (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

Charbon

98

79

63

32

15

0

0

-98

15

0

0

-98

Produits pétroliers raffinés

11

5

5

3

1

0

0

-11

1

0

0

-11

Gaz naturel

7

11

10

17

21

19

12

12

22

19

4

12

Biomasse

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Production de vapeur

1

0

0

0

0

1

1

0

0

0

1

0

Total

118

95

79

52

38

20

13

-97

39

20

5

-97

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023.

Figure A.9 : Émissions liées à l'Électricité (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure A.9 : Émissions liées à l'Électricité (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Biomasse (Réf) Charbon (Réf) Gaz naturel (Réf) Produits pétroliers raffinés (Réf) Production de vapeur (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires
2005 0 98 7 11 1 118 - -
2006 0 94 8 9 1 112 - -
2007 0 100 10 9 1 120 - -
2008 0 94 8 7 1 109 - -
2009 0 78 8 7 0 94 - -
2010 0 79 11 5 0 95 - -
2011 0 68 14 4 0 87 - -
2012 0 63 15 4 1 83 - -
2013 0 64 11 4 1 80 - -
2014 0 61 10 5 1 76 - -
2015 0 63 10 5 0 79 - -
2016 0 58 11 5 0 74 - -
2017 0 58 9 5 0 73 - -
2018 0 45 13 5 1 63 - -
2019 0 43 14 4 0 62 - -
2020 0 35 15 3 0 54 - -
2021 0 32 17 3 0 52 52 52
2022 0 28 20 2 0 - 51 51
2023 0 26 21 2 0 - 50 50
2024 0 17 19 2 0 - 38 39
2025 0 16 22 1 0 - 39 39
2026 0 15 21 1 0 - 38 39
2027 0 15 24 1 0 - 41 39
2028 0 12 19 2 0 - 33 35
2029 0 7 19 1 1 - 28 30
2030 0 0 19 0 1 - 20 20
2031 0 0 18 0 1 - 19 14
2032 0 0 16 0 1 - 17 13
2033 0 0 15 0 1 - 16 11
2034 0 0 13 0 1 - 14 9
2035 0 0 12 0 1 - 13 5

La combinaison des sources d'énergie utilisées pour produire de l'électricité varie considérablement d'un bout à l'autre du pays, en fonction de caractéristiques régionales telles que la disponibilité de ressources énergétiques renouvelables comme l'hydroélectricité, les interconnexions de transport avec d'autres provinces et les États-Unis, et l'accès au gaz naturel. Plusieurs provinces dépendent presque exclusivement de l'hydroélectricité, tandis que d'autres ont des sources d'énergie très diversifiées qui combinent la production d'énergie non émettrice à partir de sources renouvelables et nucléaires avec la production d'énergie à partir de combustibles fossiles. Quelques provinces dépendent principalement des combustibles fossiles tels que le charbon, le gaz naturel et les produits pétroliers raffinés.

Plusieurs provinces canadiennes sont parvenues à mettre en place des réseaux presque entièrement non polluants en 2021. L'Île du Prince Édouard, le Québec, le Manitoba et la Colombie Britannique produisent plus de 99 pour cent de leur électricité à partir d'un mélange d'hydroélectricité et d'autres sources renouvelables, et devraient continuer à développer de nouvelles ressources renouvelables à l'avenir. Terre Neuve et Labrador a atteint 98 pour cent de production d’électricité renouvelable, tandis que le Yukon a également réduit considérablement sa dépendance au diesel et produit désormais 89 pour cent de son électricité à partir de sources renouvelables.

Le recours croissant à la cogénération sur siteNote de bas de page 24 pour répondre à la demande d’électricité et de vapeur de l'industrie a permis de réduire la demande des services publics et de diminuer encore les émissions du secteur de l'Électricité. Dans certains cas, ces centrales de cogénération vendent leur excédent d’électricité au réseau. Par conséquent, les émissions liées à la production d’électricité se sont déplacées du secteur de l'électricité des services publics vers le secteur industriel. Dans le cas de l'Alberta, ce transfert d'émissions entre le secteur de l'Électricité et celui du Pétrole et du Gaz est considérable. Par exemple, l'usine de base de Suncor (installation de cogénération) remplacera d'anciennes chaudières industrielles au coke de pétrole et pourrait déplacer la production d'électricité plus polluante des services publics.

La récente tendance à la baisse des émissions du secteur de l'Électricité devrait se poursuivre au cours de la prochaine décennie grâce à diverses initiatives des gouvernements fédéral et provinciaux. Les émissions du secteur de l'Électricité ont diminué entre 2005 et 2021 et devraient continuer à diminuer d'ici 2030, alors que la production totale continue d'augmenter. Le Tableau A.13 présente la baisse des projections d'émissions parallèlement à l'augmentation prévue de la production d’électricité entre 2005 et 2035.

Les règlements fédéraux visant à réduire les émissions de CO2 des centrales électriques au charbon sont entrés en vigueur le 1er juillet 2015, et appliquent une norme de performance stricte aux nouvelles unités de production d’électricité à partir du charbon et aux unités de production d’électricité à partir du charbon qui ont atteint la fin de leur vie économique. Les règlements facilitent une transition permanente vers des types de production moins ou non émetteurs, tels que le gaz naturel à haut rendement et les énergies renouvelables. Avec ces règlements, le Canada est devenu le premier grand utilisateur de charbon à interdire effectivement la construction d'unités de production d’électricité conventionnelles à partir du charbon. Afin de poursuivre son engagement d'éliminer l'électricité produite à partir de charbon, le gouvernement fédéral a accéléré l'élimination progressive du charbon jusqu'en 2030 en introduisant des amendements à la réglementation en 2018, exigeant que les unités au charbon se conforment à une norme de performance en matière d'émissions de 420 t CO2/GWh. Ainsi, la production d’électricité à partir de charbon devrait être proche de zéro d'ici 2030. La centrale de capture et de stockage du carbone Boundary Dam 3, en Saskatchewan, est la seule unité qui ne devrait pas être affectée par le règlement, car elle fonctionnerait en dessous de la limite de la norme de performance. Un mélange de gaz naturel et de production d'énergie renouvelable devrait compenser cette diminution de la production d’électricité à partir du charbon. En particulier dans les provinces où les ressources hydroélectriques sont limitées, la capacité ferme (comme le gaz naturel) contribuera à l'équilibrage du système.

Plusieurs provinces ont pris des mesures importantes pour abandonner la production d’électricité à partir de combustibles fossiles au profit de sources d'énergie plus propres, contribuant ainsi à la baisse des émissions du secteur de l'Électricité. Terre Neuve et Labrador construit un nouveau grand barrage hydroélectrique (Muskrat Falls) et une liaison de transmission sous-marine entre le Labrador et l'île de Terre-Neuve afin de remplacer la production au mazout lourd vieillissante et très polluante de l'île par de l'énergie renouvelable et d'exporter davantage d'hydroélectricité vers les Maritimes. La Nouvelle Écosse et le Nouveau Brunswick ont réduit leurs émissions dans le secteur de l'Électricité grâce à des normes de portefeuille d'énergies renouvelables qui exigent 40 pour cent d’électricité non émettrice d'ici 2020. La Saskatchewan vise à réduire les émissions du secteur de l'Électricité de 50 pour cent par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2030. Les services d’électricité de l'Alberta ont pour objectif de mettre fin à la production d’électricité à partir de charbon au terme de 2023, plusieurs années avant l'exigence de la réglementation fédérale.

Par conséquent, la proportion de la production d’électricité des services publics provenant de sources renouvelables, à l'exclusion de la production d'énergie nucléaire, devrait passer de 71 pour cent en 2021 à 81 pour cent en 2030 dans le scénario de référence (Tableau A.29). Cette augmentation de la part de la production renouvelable est due en grande partie à l'énergie éolienne, dont la part dans la production totale est passée de 7 pour cent en 2021 à 18 pour cent en 2030. La part de l'électricité produite à partir de l'énergie nucléaire devrait toutefois diminuer de 6 pour cent au cours de la même période, puisque l'Ontario réduit sa capacité nucléaire entre 2021 et 2030 avec la mise hors service de plusieurs unités vieillissantes.

Dans l'ensemble, les émissions des centrales au charbon devraient diminuer entre 2021 et 2030 (Tableau A.14). Les émissions des produits pétroliers raffinés, tels que le carburant diesel et le mazout, devraient également diminuer. Toutefois, les émissions provenant du gaz naturel devraient augmenter, car ce combustible remplace le charbon dans certaines provinces, ce qui permet de répondre à la demande croissante d’électricité et de soutenir l'intégration de niveaux plus élevés d'énergies renouvelables intermittentes. Néanmoins, des projets tels que le captage et le stockage du carbone à la centrale électrique de Genesee en Alberta devraient contribuer davantage à la réduction des émissions.

La production d’électricité est plus élevée au terme de la période des projections dans le scénario avec mesures supplémentaires que dans le scénario de référence en raison d'une électrification plus ambitieuse de l'économie. Malgré ce niveau plus élevé de production d’électricité, les projections d'émissions liées à l'électricité sont plus faibles dans le scénario avec mesures supplémentaires. Les interconnexions stratégiques (par exemple le Prairie Link) et les règlements sur l’électricité propre sont les principales raisons pour lesquelles les émissions sont plus faibles dans le scénario avec mesures supplémentaires.

A1.3.4 Industrie lourde

Le secteur de l'Industrie lourde comprend les activités d'extraction de métaux et de non-métaux, la fonte et l'affinage, ainsi que la production et la transformation de biens industriels tels que les produits chimiques et les engrais, l'aluminium, les pâtes et papiers, le fer et l'acier, ainsi que le ciment.

Tableau A.15 : Industrie lourde émissions et facteurs déterminants, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

 

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

Émissions (Mt d’éq. CO2)

89

76

81

77

79

77

78

-12

74

63

62

-26

Production brute de l'industrie lourde (milliards de dollars de 1997)

144

117

141

138

149

160

171

16

155

162

172

18

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Tableau A.16 : Émissions de l'industrie lourde par sous-secteur (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

Exploitation minière

8

9

9

11

11

11

12

3

10

8

9

0

Fonte et affinage (métaux non ferreux)

15

11

11

10

9

9

9

-5

8

6

4

-8

Pâtes et papiers

9

7

6

8

7

7

7

-2

7

6

6

-3

Sidérurgie

16

14

15

14

15

11

9

-5

13

9

7

-8

Ciment

13

10

10

11

11

12

12

-1

11

11

11

-2

Chaux et gypse

3

3

2

2

3

3

3

-1

3

3

3

-1

Produits chimiques et engrais

25

22

27

21

24

24

25

0

22

20

21

-5

Total

89

76

81

77

79

77

78

-12

74

63

62

-26

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Figure A.10 : Émissions de l'industrie lourde (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure A.10 : Émissions de l'industrie lourde (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Ciment (Réf) Produits chimiques et engrais (Réf) Sidérurgie (Réf) Chaux et gypse (Réf) Exploitation minière (Réf) Pâtes et papiers (Réf) Fonte et affinage (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires
2005 13 25 16 3 8 9 15 89 - -
2006 13 24 17 3 8 8 14 89 - -
2007 13 24 18 3 9 8 13 87 - -
2008 12 24 17 3 9 7 13 86 - -
2009 10 20 13 2 9 7 12 73 - -
2010 10 22 14 3 9 7 11 76 - -
2011 10 24 17 3 9 7 12 82 - -
2012 11 25 16 3 10 7 11 82 - -
2013 10 25 15 2 10 7 11 81 - -
2014 10 26 16 3 9 7 10 81 - -
2015 10 27 15 2 9 6 11 81 - -
2016 10 24 15 2 9 7 11 78 - -
2017 11 21 15 3 10 7 11 77 - -
2018 11 21 16 2 11 8 10 80 - -
2019 11 22 15 2 10 8 10 79 - -
2020 10 21 12 2 10 7 10 74 - -
2021 11 21 14 2 11 8 10 77 77 77
2022 11 22 15 3 11 8 9 - 77 77
2023 11 22 15 3 11 8 9 - 78 77
2024 11 23 15 3 11 7 9 - 79 79
2025 11 23 14 3 11 7 9 - 78 77
2026 11 24 15 3 11 7 9 - 79 74
2027 11 24 14 3 11 7 9 - 79 70
2028 11 24 14 3 11 7 9 - 79 69
2029 11 24 13 3 11 7 9 - 79 66
2030 12 24 11 3 11 7 9 - 77 63
2031 12 24 11 3 11 8 9 - 77 63
2032 12 24 10 3 11 8 9 - 77 63
2033 12 25 10 3 12 8 9 - 77 63
2034 12 25 10 3 12 8 9 - 77 62
2035 12 25 9 3 12 7 9 - 78 62

Les émissions du secteur de l'Industrie lourde ont diminué entre 2005 et 2021, la récession de 2009 ayant contribué à la baisse en 2009 et la pandémie de COVID-19 au ralentissement de l'activité économique en 2020. À partir de 2021, les émissions devraient augmenter jusqu'en 2028 principalement en raison de facteurs tels que l'augmentation de la production dans certains sous-secteurs. En 2030, les émissions de GES diminuent pour atteindre des niveaux similaires à ceux de 2021 (13 pour cent de moins qu'en 2005), dans le scénario de référence, grâce à des mesures telles que la décarbonation des installations intégrées de sidérurgie en Ontario et la tarification du carbone. On estime que les émissions ont atteint leur point le plus bas en 2009 à la suite d'une baisse de la production des secteurs des pâtes et papiers, de la sidérurgie, et de la fonte et de l'affinage, mais qu'elles se sont ensuite quelque peu redressées grâce à l'augmentation de la production de produits chimiques et d'engrais.

Au cours de la période 2021-2030, les émissions de GES de plusieurs sous-secteurs (ciment, produits chimiques et engrais, et chaux et gypse) devraient augmenter dans le scénario de référence. Ces augmentations sont principalement dues à la hausse de la production brute projetée. Parallèlement, les émissions de GES devraient rester relativement stables dans le sous-secteur de l'exploitation minière en 2030 par rapport à 2021. Les émissions de GES sont limitées dans ce secteur par les gains d'efficacité énergétique prévus.

Entre 2021 et 2030, les émissions de GES devraient diminuer dans le scénario de référence dans les secteurs de la sidérurgie, des pâtes et papiers, et de la fonte et de l'affinage. Dans l'industrie de la sidérurgie, ces baisses d'émissions de GES sont dues au fait que les installations ont changé de méthode de production, passant d'une production basée sur le haut fourneau et le convertisseur basique à oxygène (BF-BOF) à une production basée sur la réduction directe de la fonte et le four à arc électrique (DRI-EAF) au gaz naturel. Ces conversions sont partiellement financées par le Fonds stratégique pour l'innovation - Accélérateur net-zéro FSI/ANZ. Dans l'industrie des pâtes et papiers, les émissions de GES devraient diminuer en raison des gains d'efficacité énergétique prévus. Par ailleurs, dans le secteur de la fonte et de l'affinage, les émissions de GES devraient diminuer en 2030 par rapport à 2021 en raison de l'abandon des combustibles fossiles au profit de l'électricité.

Les émissions de GES diminuent encore dans le scénario avec mesures supplémentaires, sous l'effet du programme FSI/ANZ, de la poursuite de l'adoption de l'hydrogène et des investissements provenant des recettes tirées du Fonds de croissance du Canada et du retour des revenus du carbone. Le programme FSI/ANZ encourage l'adoption de carburants propres, la capture et le stockage du carbone, les gains d'efficacité énergétique et l'électrification industrielle, qui contribuent tous à la baisse des émissions de GES dans le scénario avec mesures supplémentaires par rapport au scénario de référence. En outre, les politiques destinées à servir de substitut à la mise en œuvre de la stratégie pour l'hydrogène conduisent au remplacement des matières premières dérivées des combustibles fossiles par des matières premières propres à base d'hydrogène d'ici à 2030 dans des secteurs tels que la sidérurgie, les engrais, le fer et l'exploitation minière, ce qui entraîne une nouvelle baisse des émissions de GES.

Au niveau des sous-secteurs dans le scénario des mesures supplémentaires, les émissions de GES devraient diminuer en 2030 par rapport à 2021 dans les secteurs des produits chimiques et des engrais, de l'exploitation minière, de la fonte et de l'affinage, de la sidérurgie, et des pâtes et papiers, tandis que les émissions de GES devraient rester relativement stables dans le secteur du ciment. De même, les émissions de GES dans les sous-secteurs des produits chimiques et des engrais, de l'exploitation minière, de la fonte et du raffinage, de la sidérurgie, des pâtes et papiers et du ciment devraient diminuer par rapport au scénario de référence. Le seul sous-secteur qui enregistre une augmentation de ses émissions de GES en 2030 dans le scénario avec mesures supplémentaires par rapport à 2021 est celui de la chaux et du gypse. Cette augmentation est due à la hausse de la production brute projetée dans ce sous-secteur.

A1.3.5 Bâtiments

Les émissions des bâtiments commerciaux et résidentiels du Canada (à l'exclusion des émissions indirectes provenant de l'électricité) ont augmenté entre 2005 et 2021, période au cours de laquelle le secteur des Bâtiments représentait environ 12 pour cent des émissions de GES du Canada au cours d'une année donnée. Malgré l'augmentation de la population et du parc immobilier résidentiel et commercial/institutionnel, l'amélioration de l'efficacité énergétique et l'utilisation accrue des thermopompes contribuent à une baisse des émissions dans le scénario de référence. En outre, l'électrification des équipements de chauffage dans le sous-secteur commercial est à l'origine de la plupart des réductions dans le scénario de référence. Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les émissions du secteur des Bâtiments diminuent davantage que dans le scénario de référence, pour atteindre 69 Mt en 2030, en grande partie grâce à l'introduction de codes de construction prêts pour une consommation énergétique nette zéro pour les nouveaux bâtiments. L'étiquetage, les codes, les subventions et les prêts pour la rénovation des bâtiments existants sont également une source importante de réduction des émissions dans le scénario avec mesures supplémentaires.

Figure A.11 : Émissions des Bâtiments (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2023.

Description longue
Figure A.11 : Émissions des Bâtiments (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Commercial (Réf) Résidentiel (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires
2005 40 45 85 - -
2006 37 43 80 - -
2007 38 47 86 - -
2008 39 47 85 - -
2009 39 45 84 - -
2010 38 43 82 - -
2011 40 46 86 - -
2012 42 42 85 - -
2013 42 44 86 - -
2014 42 44 86 - -
2015 42 43 85 - -
2016 43 42 85 - -
2017 45 43 88 - -
2018 47 45 92 - -
2019 49 44 93 - -
2020 48 41 89 - -
2021 47 40 87 87 87
2022 47 40 - 87 87
2023 46 39 - 85 84
2024 46 38 - 83 80
2025 45 37 - 81 77
2026 44 36 - 80 74
2027 44 35 - 78 72
2028 43 34 - 77 71
2029 42 34 - 76 71
2030 42 33 - 75 69
2031 42 33 - 75 68
2032 41 33 - 74 68
2033 41 33 - 74 67
2034 41 33 - 73 66
2035 40 33 - 73 66
A.1.3.5.1 Résidentiel

La baisse des émissions de GES dans le scénario de référence (Tableau A.17) se produit malgré la croissance prévue du nombre de ménages canadiens (un facteur clé des émissions résidentielles) entre 2021 et 2030. Cette situation est compensée par les mesures fédérales et provinciales visant à accroître l'efficacité énergétique des bâtiments résidentiels, telles que les règlements sur les codes du bâtiment, les remises pour l'amélioration de l'efficacité énergétique et les normes volontaires d'efficacité énergétique des logements, qui contribuent à améliorer l'efficacité de ce sous-secteur au fil du temps. Après 2030, les émissions des bâtiments résidentiels devraient continuer à diminuer. Dans l'ensemble, l'électrification des équipements de chauffage est à l'origine de la plupart des réductions.

Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les émissions de GES du secteur résidentiel diminuent encore, pour atteindre 32 Mt en 2030 grâce à l'adoption de codes de construction prêts pour une consommation énergétique nette zéro pour les nouveaux bâtiments et à l'amélioration de l'efficacité de l'enveloppe des bâtiments grâce à la modernisation des bâtiments existants.

Tableau A.17 : Sous-secteur résidentiel émissions et facteurs déterminants, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

Émissions (Mt d’éq. CO2)

45

43

43

40

36

33

33

-11

35

32

30

-13

Ménages (millions)

13

13

14

15

17

18

19

5

17

18

19

5

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

A.1.3.5.2 Commercial

Comme le montre le Tableau A.18 les émissions de GES et la surface commerciale (le principal facteur d'émissions de ce sous-secteur) ont toutes deux augmenté entre 2005 et 2021. Dans le scénario de référence, les émissions devraient diminuer de leur niveau de 2021 (47 Mt) à 42 Mt en 2030, malgré la croissance continue de la surface de plancher. Cela s'explique par la poursuite des améliorations en matière d'efficacité et par l'élimination progressive et l'interdiction des importations en vrac de HFC utilisés dans la réfrigération et la climatisation. Les HFC généralement utilisés dans le secteur commercial ont un potentiel de réchauffement planétaire jusqu'à 3 500 fois plus puissant à celui du CO2, la diminution de la consommation de HFC a un impact significatif sur les projections d'émissions.

Dans le scénario avec mesures supplémentaires, les émissions de GES du sous-secteur commercial diminuent encore, pour atteindre 37 Mt en 2030, comme dans le sous-secteur résidentiel, principalement grâce à l'ajout de codes de construction prêts pour une consommation énergétique nette zéro pour les nouveaux bâtiments et à l'amélioration de l'efficacité de l'enveloppe des bâtiments par le biais de la rénovation des bâtiments existants.

Tableau A.18 : Sous-secteur commercial émissions et facteurs déterminants, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

Émissions (Mt d’.éq. CO2)

40

38

42

47

44

42

40

2

40

37

35

-9

Surface de plancher (millions de m2)

654

714

748

766

807

840

884

186

832

915

1 018

260

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

A1.3.6 Agriculture

La majorité des émissions de GES provenant de l'agriculture sont dues aux processus biologiques de la production animale et végétale, ainsi qu'aux émissions provenant des engrais inorganiques et organiques. La plupart des GES émis dans le secteur de l'Agriculture (sur une base d'équivalence CO2) sont le méthane et l'oxyde nitreux, avec une plus petite quantité d'émissions de dioxyde de carbone provenant de la combustion de carburant à la ferme. Il convient de noter que des flux de CO2 associés aux terres agricoles sont représentées dans le secteur de l’ATCATF. Ces émissions ou absorptions proviennent de changements dans le carbone piégé dans les sols agricoles et sont dues à des changements dans la gestion des terres cultivées ainsi qu'à des changements dans l'utilisation des terres. Ainsi, les terres agricoles peuvent être soit une source, soit un puits.

Les émissions de GES de l'Agriculture canadienne ont augmenté entre 2005 et 2021. Les projections du scénario de référence montrent une légère diminution d'ici 2030, les émissions de 2030 restant légèrement supérieures à leur niveau de 2005.

Tableau A.19 : Émissions du agricole par sous-secteur (Mt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF et des mesures agricoles, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

Carburants agricoles

9

10

13

14

13

13

13

4

13

13

12

3

Production agricole

12

14

18

19

20

20

20

8

19

17

17

5

Production animale

42

36

34

35

34

34

34

-9

34

33

33

-9

Total

64

59

65

69

67

67

67

3

66

63

63

-1

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données. Ces valeurs n'incluent pas la contribution comptable des Terres cultivées dont la vocation n’a pas changé ou des mesures agricoles.

La composition des sources d'émissions a évolué au cours de la période historique. En 2005, les émissions de la production agricole représentaient environ 19 pour cent des émissions agricoles totales (à l'exclusion de la contribution comptable de l'ATCATF) et sont passées à 28 pour cent en 2021. Cette augmentation est due à une utilisation accrue d'engrais et a été compensée par une diminution des émissions liées à la production animale. Ces dernières émissions sont passées de 66 pour cent des émissions agricoles (hors la contribution comptable de l'ATCATF) à 51 pour cent au cours de la même période, en raison de la diminution des troupeaux de bovins. Les émissions liées à l'utilisation de carburants agricoles devraient suivre la tendance historique d'environ 15 à 20 pour cent des émissions agricoles totales (hors la contribution comptable de l'ATCATF).

Outre la production agricole, la production animale et la combustion de carburants, les changements dans les modes d'utilisation des terres jouent également un rôle important dans l'impact des GES du secteur de l'Agriculture. Au cours de la dernière décennie, les terres agricoles du Canada ont constitué un puits de carbone net, réduisant ainsi l'impact total du secteur sur les GES. Cette tendance est illustrée à la Figure A.12 qui montre les émissions associées au secteur de l'Agriculture combinées aux émissions provenant de l'utilisation des terres (c.-à-d. le stockage de carbone dans le sol). Pour évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de réduction des émissions, les émissions/absorptions de carbone des sols agricoles doivent être calculées conformément à l’approche nette-nette (voir le Tableau A.43 pour plus d’informations).

Figure A.12 : Émissions nettes du secteur de l'agriculture, y compris les flux nets de GES provenant de l'utilisation des terres et des changements d'affectation des terres agricoles (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure A.12 : Émissions nettes du secteur de l'agriculture, y compris les flux nets de GES provenant de l'utilisation des terres et des changements d'affectation des terres agricoles (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Production animale (Réf) Production agricole (Réf) Carburants agricoles (Réf) Séquestration du carbone dans le sol (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires Mesures agricoles
2005 42 12 9 -28 36 - - -
2006 41 12 9 -30 32 - - -
2007 40 13 10 -24 38 - - -
2008 39 14 9 -25 37 - - -
2009 37 14 9 -41 18 - - -
2010 36 14 10 -27 33 - - -
2011 35 14 11 -20 40 - - -
2012 35 16 11 -26 36 - - -
2013 35 18 12 -29 36 - - -
2014 34 17 12 -48 15 - - -
2015 34 18 13 -16 49 - - -
2016 35 18 13 -22 44 - - -
2017 35 17 14 -28 39 - - -
2018 35 19 15 -27 41 - - -
2019 35 19 15 -23 46 - - -
2020 35 21 14 -22 48 - - -
2021 35 19 14 -23 46 46 46 -
2022 35 19 14 19 - 87 87 -
2023 35 20 14 -27 - 40 40 -
2024 34 20 14 -17 - 51 50 -
2025 34 20 13 -16 - 51 50 -
2026 34 20 13 -16 - 52 50 -
2027 34 20 13 -15 - 52 50 -
2028 34 20 13 -15 - 52 49 -
2029 34 20 13 -15 - 52 49 -
2030 34 20 13 -14 - 52 48 41
2031 34 20 13 -14 - 53 49 42
2032 34 20 13 -14 - 53 49 42
2033 34 20 13 -13 - 53 49 42
2034 34 20 13 -13 - 53 50 43
2035 34 20 13 -13 - 54 50 43

Les principales différences entre les émissions dans le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires, comme le montre le Tableau A.19 peuvent être attribuées à l'objectif volontaire concernant les engrais (une réduction des émissions de N2O provenant de l'utilisation d'engrais de 30 pour cent par rapport aux niveaux de 2020, ce qui réduit les émissions de N2O provenant de la production agricole par rapport au scénario de référence), à la tarification du carbone et aux réglementations sur les carburants propres (qui réduisent les émissions provenant de l'utilisation de carburants dans les exploitations agricoles par rapport au scénario de référence). Les réductions supplémentaires résultant des mesures agricoles sont représentées par la ligne jaune dans la Figure A.12. L'effet combiné de ces politiques est d'environ 11 Mt d’éq. CO2 par rapport aux émissions nettes du scénario de référence (ligne bleue de la Figure A.12).

A1.3.7 Déchets et autres

Entre 2005 et 2021, les émissions de GES provenant des lieux d’enfouissement de déchets solides municipaux ont diminué, grâce aux mesures du gouvernement provincial visant à capter les gaz de décharge ainsi qu'au réacheminement des déchets organiques. Entre 2005 et 2030, les émissions devraient diminuer malgré la croissance démographique prévue.

Les sous-secteurs inclus dans le secteur Déchets et autres sont l'industrie légère (par exemple, les aliments et boissons, et l'électronique), la production de charbon, la construction et l’exploitation forestière. Les émissions globales de GES de ces différents sous-secteurs ont diminué entre 2005 et 2021 en raison du ralentissement économique de 2009 et devraient rester relativement stables par la suite jusqu'en 2030 par rapport à 2021. La tarification du carbone est actuellement la principale mesure politique permettant de contenir la croissance des émissions de GES provenant des secteurs de l'industrie légère, de la construction et de l'exploitation forestière, dans lesquels les émissions devraient rester relativement stables en 2030 par rapport à 2021.

Les émissions de GES dans le scénario avec mesures supplémentaires sont plus faibles que dans le scénario de référence, les réductions se produisant principalement dans les secteurs des déchets solides et de l'industrie légère. Cela est dû aux mesures supplémentaires, telles que le règlement fédéral sur les gaz de décharge et le Fonds d'innovation stratégique - Accélérateur net zéro (FSI/ANZ) et des investissements provenant des recettes tirées du Fonds de croissance du Canada et du retour des revenus du carbone, qui ont un impact sur le sous-secteur de l'industrie légère

Tableau A.20 : Émissions de Déchets et autres par sous-secteur (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

Déchets

22

20

21

21

20

20

20

-2

17

13

13

-9

Production de charbon

3

3

3

3

3

3

3

0

3

3

2

0

Industrie légère, construction et exploitation forestière

28

23

24

23

23

23

24

-4

19

17

17

-10

Total

52

46

47

47

46

46

47

-7

39

32

33

-20

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Figure A.13 : Émissions liées aux Déchets et autres (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure A.13 : Émissions liées aux Déchets et autres (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Production de charbon (Réf) Industrie légère, construction et exploitation forestière (Réf) Gestion des déchets (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires
2005 3 28 22 52 - -
2006 3 26 22 51 - -
2007 3 26 21 51 - -
2008 3 25 21 49 - -
2009 3 21 21 44 - -
2010 3 23 20 46 - -
2011 3 24 20 47 - -
2012 3 24 20 47 - -
2013 3 24 21 49 - -
2014 3 23 21 46 - -
2015 3 24 21 47 - -
2016 3 24 21 48 - -
2017 3 25 21 49 - -
2018 3 25 21 50 - -
2019 3 25 21 50 - -
2020 3 22 21 46 - -
2021 3 23 21 47 47 47
2022 3 23 21 - 47 46
2023 3 23 21 - 47 45
2024 3 23 21 - 46 43
2025 3 23 21 - 46 40
2026 3 23 20 - 46 39
2027 3 23 20 - 46 37
2028 3 23 20 - 46 35
2029 3 23 20 - 46 34
2030 3 23 20 - 46 32
2031 3 23 20 - 45 32
2032 3 23 20 - 46 32
2033 3 24 20 - 46 32
2034 3 24 20 - 46 33
2035 3 24 20 - 47 33

A1.3.8 Passagers étrangers et Transport de marchandises étrangères

Les émissions des secteurs Passagers étrangers et Transport de marchandises étrangères ne sont pas incluses dans le total national, conformément aux lignes directrices de la CCNUCCNote de bas de page 25 . Conformément à ces mêmes lignes directrices, la répartition internationale/domestique doit être déterminée sur la base du départ et de l'arrivée de chaque voyage et non en fonction de la nationalité du transporteur aérien ou maritime. Les émissions ont diminué entre 2005 et 2021. En 2030, les émissions devraient être inférieures à celles de 2005, bien qu'elles aient tendance à augmenter. Ces projections tiennent compte des améliorations de l'efficacité énergétique, notamment des accords volontaires de réduction des émissions dans le secteur de l'aviation.

Tableau A.21 : Émissions dues aux carburants utilisés pour l'aviation internationale et le transport maritime, par sous-secteur (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

2026

2030

2035

Différence entre 2005 et 2030

Transport de marchandises étrangères

11

12

8

7

7

7

7

-4

7

7

7

-4

Passagers étrangers

8

8

10

5

8

9

9

0

8

9

9

0

Total

20

20

18

12

15

16

17

-4

15

16

17

-4

Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Les données sur les émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Figure A.14 : Émissions des passagers étrangers et du transport de marchandises étrangères (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Notes : Les données d'émissions historiques proviennent du RIN2023. Accéder à plus de données.

Description longue
Figure A.14 : Émissions des passagers étrangers et du transport de marchandises étrangères (Mt d’éq. CO2), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Marchandises étrangères (Réf) Passagers étrangers (Réf) Émissions historiques Scénario de référence Scénario avec mesures supplémentaires
2005 11 8 20 - -
2006 10 8 19 - -
2007 19 9 27 - -
2008 16 8 24 - -
2009 10 8 18 - -
2010 12 8 20 - -
2011 9 8 18 - -
2012 10 9 19 - -
2013 10 10 20 - -
2014 10 10 19 - -
2015 8 10 18 - -
2016 8 11 18 - -
2017 9 11 20 - -
2018 10 13 23 - -
2019 8 13 21 - -
2020 7 5 11 - -
2021 7 5 12 12 12
2022 7 6 - 13 13
2023 7 7 - 14 14
2024 7 7 - 14 15
2025 7 8 - 15 15
2026 7 8 - 15 15
2027 7 8 - 15 16
2028 7 8 - 16 16
2029 7 9 - 16 16
2030 7 9 - 16 16
2031 7 9 - 16 16
2032 7 9 - 16 16
2033 7 9 - 16 16
2034 7 9 - 17 16
2035 7 9 - 17 17

A1.4 Interactions entre les mesures économiques clés et les mesures individuelles

Les politiques climatiques du Canada ont des effets complémentaires et qui se chevauchent et sont conçues pour fonctionner ensemble afin d'atteindre les objectifs climatiques du pays.

Par exemple, le Règlement sur les combustibles propres (RCP) est un élément clé du plan climatique du Canada. Elle complète la tarification de la pollution par carbone en travaillant en tandem pour réduire les émissions dans l'ensemble de l'économie. La tarification du carbone augmente le coût des carburants à forte teneur en carbone, donc ce qui encourage l'adoption d'alternatives plus propres. En outre, le Règlement sur les combustibles propres et la tarification de la pollution par le carbone fournissent des signaux de prix qui se renforcent mutuellement. Par exemple, les mesures prises par les fournisseurs de combustibles fossiles (p. ex les raffineries) pour réduire les émissions peuvent réduire leur exposition à la tarification du carbone. Par conséquent ces fournisseurs payeraient moins ou obtiendraient des crédits qui puissent être échangés avec d'autres participants dans le cadre du système de tarification. En outre, ces actions généraient des crédits qui puissent être utilisés pour se conformer au Règlement sur les combustibles propres.

Les investissements dans les technologies propres et l'innovation contribuent à accélérer le développement de nouvelles technologies et idées qui permettront de réduire davantage les émissions à l'avenir. Ces fonds peuvent être consacrés à la recherche, au développement et au déploiement de technologies visant à réduire les émissions. Cela facilite ensuite le respect du Règlement sur les combustibles propres et aide les industries à atténuer l'impact de la tarification du carbone.

Une compréhension globale des effets d'interaction et des résultats de ces politiques nécessite une modélisation, une analyse et une évaluation détaillées. L'efficacité globale de ces mesures de réduction des émissions du Canada dépend de la façon dont elles interagissent les unes avec les autres. Pour faciliter cette tâche, le modèle E3MC offre une approche globale et intégrée, axée sur l'interaction entre les secteurs et les politiques, ce qui en fait un outil précieux pour la réalisation de telles analyses. Le système de modélisation de ECCC est bien adapté à l'examen détaillé des interactions entre les politiques.

Lors de l'analyse de différents scénarios avec divers ensembles de mesures, le modèle fournit des résultats qui permettent d'estimer la contribution des différentes politiques. Si des mesures telles que la tarification du carbone et les RCP sont importantes pour les réductions d’émissions, leur impact différentiel peut devenir plus faible lorsque d'autres mesures se chevauchant sont ajoutées. Par ailleurs, certaines émissions sont difficiles à quantifier et à tarifer, des secteurs comme les Transports et les Bâtiments sont lents à réduire leurs émissions en réponse aux signaux de prix, du moins à court terme. Des politiques telles que les mandats pour les véhicules à émissions nulles (VZE) et les codes de construction complètent l'impact de ces mesures générales. En outre, la réglementation des émissions fugitives de méthane dans le secteur du Pétrole et du Gaz concerne les émissions qui ne sont pas couvertes par le système fédéral de tarification du carbone et le système de tarification fondé sur le rendement. Ces exemples ne constituent qu'un sous-ensemble des interactions identifiées. Ces interactions font qu'il est difficile d'isoler l'impact d'une politique ou d'une mesure particulière. Les politiques individuelles, ainsi que les ensembles de politiques, peuvent être évalués plus en détail en procédant à une modélisation plus poussée.

Annexe 2 Décomposition de la variation projetée des émissions de GES du Canada

L’annexe 2 présente la contribution de différents facteurs aux tendances des émissions historiques et projetées en se basant sur une l’analyse de décomposition des émissions de GES du Canada pour la période 2005-2030 dans le cadre du scénario de référence et du scénario avec mesures supplémentaires (Figure A.15).

La décomposition révèle un découplage important entre la croissance économique et les émissions de combustion sur la période 2005-2030 : la hausse des émissions de GES due la croissance du PIB est compensée par l’adoption de technologies plus propres et plus efficaces. Dans le scénario avec mesures supplémentaires, l'activité économique, qui ajoute 346 Mt, est ainsi contrebalancée par une réduction de 566 Mt résultant de la combinaison d'une baisse de l’intensité carbone et d'une plus grande efficacité énergétique.

Figure A.15 : Décomposition de la croissance des émissions de GES, à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des mesures liées à l’agriculture et des crédits de la WCI, pour les scénarios de référence et avec mesures supplémentaires, de 2005 à 2030

Description longue
Figure A.15 : Décomposition de la croissance des émissions de GES, à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF, des SCFN, des mesures liées à l’agriculture et des crédits de la WCI, pour les scénarios de référence et avec mesures supplémentaires, de 2005 à 2030
Catégorie 2030 Changement prévue des émissions, Scénario de Référence (Mt d’éq. CO2 2030 Changement prévue des émissions, Scénario avec mesures supplémentaires (Mt d’éq. CO2
Émissions totales (GES) -140 -220
Activité (PIB) 330 346
Intensité carbone (GES/PJ) -194 -267
Efficacité énergétique (PJ/PIB) -276 -299

Annexe 3 Données de référence et hypothèses

De nombreux facteurs influencent les tendances futures des émissions de GES et de polluants atmosphériques du Canada. Ces facteurs comprennent la croissance économique, la formation de la population et des ménages, les prix de l'énergie (par exemple, le prix mondial du pétrole et le prix des produits pétroliers raffinés, les prix régionaux du gaz naturel et les prix de l'électricité), l'évolution technologique et les décisions politiques. La variation de l'une ou l'autre de ces hypothèses pourrait avoir un impact important sur les perspectives d'émissions.
Lors de l'élaboration des projections d'émissions, des trajectoires alternatives des principaux facteurs d'émissions ont été modélisées afin d'explorer un éventail de trajectoires plausibles de croissance des émissions. Le scénario de base des projections d'émissions représente le milieu de ces variations, mais reste conditionné par l'évolution future de l'économie, des marchés mondiaux de l'énergie et de la politique gouvernementale. Les hypothèses et les facteurs clés sont énumérés dans cette section. Des cas alternatifs sont explorés dans l'analyse de sensibilité à l'Annexe 5.

La DAM tient également à souligner les efforts de nos collègues fédéraux, sans lesquels l'élaboration des projections n'aurait pas été possible. À Environnement et Changement climatique Canada, nous remercions tout particulièrement le personnel de la Division des inventaires et rapports sur les polluants (données historiques sur les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques) et de la Direction générale des sciences et de la technologie (HFC, ATCATF). La Division souhaite également remercier le personnel des départements suivants pour la fourniture de données et le soutien qu'ils lui ont apporté : Ressources naturelles Canada (données historiques sur la consommation d'énergie, données minières, secteur ATCATF), Agriculture et Agroalimentaire Canada (émissions agricoles, secteur ATCATF), Transports Canada (prévisions concernant les véhicules à zéro émission), Statistique Canada (données historiques sur l'offre et la demande d'énergie, données macroéconomiques), Finances Canada (données macroéconomiques), et la Régie de l’énergie du Canada (production de pétrole et de gaz et prix de gros).

Tableau A.22 : Résumé des principales hypothèses relatives aux prix utilisées dans l'analyse de projection, scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Prix du pétrole (2021 US $/B)

78,53

98,75

55,21

68,34

71,01

67,89

67,89

71,01

67,89

67,89

Prix du Gaz naturel (2021 US $/MMBTU)

11,80

5,35

2,99

3,91

3,51

3,51

3,66

3,51

3,51

3,66

IPC (1992 = 100)

127,34

138,65

150,68

168,54

198,92

215,64

238,15

199,42

217,62

240,43

Note : Accéder à plus de données.

Tableau A.23 : Résumé des principales hypothèses économiques et démographiques utilisées dans l'analyse des projections (variation annuelle moyenne en pourcentage), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2006 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2006-2010

2011-2015

2016-2022

2023-2025

2026-2030

2031-2035

2023-2025

2026-2030

2031-2035

PIB réela

1,2

2,0

1,7

1,5

1,9

1,7

2,1

2,0

1,7

Indice des prix à la consommationb

1,7

1,7

2,6

2,7

2,1

2,0

2,7

2,2

2,0

Populationc

1,1

1,0

1,2

2,1

1,2

1,1

2,1

1,2

1,1

Population actived

1,3

0,8

1,1

1,6

1,3

1,1

1,8

1,3

1,1

Ménagese

1,2

1,1

1,4

2,0

1,3

1,2

2,0

1,3

1,2

Note : Accéder à plus de données.

Source : a, b, c ,d Statistique Canda (Estimations historiques) : E3MC (Projections)
e E3MC

Tableau A.24 : Résumé des principales hypothèses relatives à l'agriculture utilisées dans l'analyse des projections (variation annuelle moyenne en pourcentage), 2010 à 2035

-

Données historiques

Projections

2010-2015

2015-2020

2020-2025

2025-2030

2030-2035

Total production agricole

2,20

0,10

0,17

0,11

0,10

Total production de bétail

-1,90

0,19

-0,61

0,09

-0,01

Total production porcine

0,15

0,00

-0,46

-0,06

-0,13

Total production de volaille

1,85

3,50

1,50

2,39

2,41

Les estimations historiques et projetées des émissions provenant de la production végétale, de la production animale et de l'utilisation de carburants à la ferme produites par Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) pour les années 2020, 2030 et 2035 sont utilisées pour élaborer des taux de croissance annuels qui sont appliqués aux données historiques de 2021 pour générer des projections d'émissions jusqu'en 2035.

A3.1 Facteurs économiques déterminants

Le scénario de référence des projections d'émissions est conçu pour intégrer les meilleures informations disponibles sur la croissance économique ainsi que sur la demande et l'offre d'énergie dans le futur. Les projections tiennent compte de l'impact de la production future de biens et de services au Canada sur les émissions de GES.

Les données historiques sur le PIB, l'indice des prix à la consommation, la population active et les données démographiques sont produites par Statistique Canada. Les estimations concernant les ménages sont issues du processus de consultation et de la révision historique de la base de données du modèle macroéconomique interne. Les projections économiques (y compris la croissance réelle et nominale du PIB, l'inflation du PIB, le taux de change, le taux des bons du Trésor à trois mois, le taux des obligations du gouvernement à dix ans, le taux de chômage et l'inflation de l'indice des prix à la consommation) de 2023 à 2028 sont alignées sur l'Enquête du ministère des Finances auprès du secteur privé en juin 2023 (moyenne des prévisions économiques du secteur privé, annuelle). Les estimations de la croissance économique après 2028 sont alignées sur les projections à long terme du ministère des Finances du Canada.

Les projections de population sont basées sur les commentaires de la consultation ou sur les projections de population provinciales/territoriales. Pour les années où de telles estimations ne sont pas disponibles, l'estimation provinciale/territoriale est basée sur la croissance démographique moyenne de Statistique Canada (le scénario de croissance moyenne, M1, août 2022).

Les prévisions relatives aux prix et à la production du pétrole et du gaz naturel sont tirées du rapport du régulateur canadien de l’énergie (RÉC) Scénario de mesures actuelles 2023, tel que publié dans L'avenir énergétique du Canada 2023. La RÉC est un organisme fédéral indépendant qui réglemente les aspects internationaux et interprovinciaux des industries du pétrole, du gaz naturel et des services d’électricité. Les perspectives de l'Energy Information Administration des États-Unis concernant les paramètres clés sont également prises en compte dans l'élaboration des tendances en matière d'énergie et d'émissions.

A3.1.1 Croissance économique

L'économie canadienne a connu une croissance moyenne de 1,6 pour cent par an entre 2006 et 2022, une période qui inclut la récession mondiale de 2009 et la pandémie de COVID-19. La croissance du PIB réel devrait s'établir en moyenne à 1,7 pour cent par an entre 2023 et 2035.

La croissance de la population active et l'évolution de la productivité du travail influent sur le PIB réel du Canada. La productivité du travail devrait augmenter en moyenne de 0,6 pour cent par an entre 2023 et 2035, ce qui est similaire à la croissance annuelle moyenne de 0,6 pour cent enregistrée entre 2006 et 2022. L'augmentation de la productivité du travail est attribuée à une hausse attendue de la formation de capital et contribue à la croissance du revenu personnel disponible réel, qui devrait augmenter en moyenne de 1,3 pour cent par an entre 2023 et 2035.

Tableau A.25 : Hypothèses macroéconomiques (taux de croissance annuels moyens en pourcentage), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2006 à 2035

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2006-2022

2023-2025

2026-2030

2031-2035

2023-2025

2026-2030

2031-2035

Produit intérieur brut

1,6

1,5

1,9

1,7

2,1

2,0

1,7

Indice des prix à la consommation

2,1

2,7

2,1

2,0

2,7

2,2

2,0

Note : Accéder à plus de données.

Les résultats du scénario avec mesures supplémentaires diffèrent légèrement de ceux du scénario de référence. La croissance du PIB réel est plus forte que dans le scénario de référence jusqu'à la fin des années 2020 en raison d'une activité d'investissement accrue. Cette activité plus soutenue se traduit également par une participation de la population active un peu plus forte que dans le scénario de référence. Dans l'ensemble, la croissance du revenu personnel disponible réel et la productivité du travail restent similaires au résultat du scénario de référence pour les années 2023 à 2035.

A3.1.2 Dynamique de la population et démographie

La taille de la population et ses caractéristiques (âge, sexe, éducation, formation des ménages, entre autres) ont un impact important sur la demande d'énergie. La population globale du Canada devrait croître en moyenne à un taux annuel de 2,1 pour cent entre 2023 et 2025, puis ralentir à 1,2 pour cent par an entre 2026 et 2030 et à 1,1 pour cent entre 2031 et 2035.

Les principaux facteurs démographiques qui peuvent avoir un impact mesurable sur la consommation d'énergie sont indiqués dans le Tableau A.23 et sont résumés ci-dessous :

A3.1.3 Prix du pétrole brut mondial et du gaz naturel en Amérique du Nord

L'hypothèse sur les futurs prix mondiaux du pétrole et du gaz naturel influence grandement les projections d'émissions de GES, car c'est un facteur majeur déterminant les niveaux de production de pétrole brut et de gaz naturel. Le Canada est un preneur de prix sur les marchés internationaux du pétrole brut, car sa part dans la production mondiale n'est pas assez importante (6 pour cent)Note de bas de page 26 pour influencer de manière significative les prix internationaux. Les prix du pétrole brut en Amérique du Nord sont déterminés par le marché international et sont liés au prix du pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) à Cushing, celui-ci étant la ressource sous-jacente aux contrats de pétrole brut léger à la bourse du New York Mercantile Exchange. L'augmentation de l'offre de pétrole en Amérique du Nord et le goulot d'étranglement qui en résulte au niveau du transport de pétrole brut à Cushing ont créé une divergence entre les prix du pétrole brut WTI et du Brent. Ainsi, l’établissement des prix sur le marché pétrolier nord-américain est actuellement différent de celui du reste du monde. Par ailleurs, le pétrole Western Canada Select (WCS), représentant le pétrole brut lourd, se négocie à un prix plus bas que le WTI du fait de sa qualité inférieure et de l’accès limité de l’Alberta aux marchés.

Les projections des scénarios de référence et avec mesures supplémentaires sont conditionnées par les hypothèses de prix mondiaux du pétrole élaborées par la RÉC. Selon cette dernière, le prix du pétrole brut mondial (WTI) devrait diminuer, passant d'environ 89 dollars US par baril de pétrole en 2022 à environ 68 dollars US/baril en 2035, comme le démontre la Figure A.16. Des scénarios de prix plus élevés et plus bas sont utilisés dans l'analyse de sensibilité de l'annexe 5.

La Figure A.16 présente les prix du pétrole brut léger (WTI) et du pétrole brut lourd d’Alberta (WCS). Historiquement, le prix du pétrole lourd de l’Alberta a suivi celui du pétrole brut léger (WTI) avec une réduction de 25 à 35 pour cent. Toutefois, en 2008 et 2009, l’écart entre les prix des pétroles bruts léger et lourd (« différentiel bitume/léger-moyen ») s’est considérablement réduit en raison d'une pénurie mondiale de l'offre de pétrole brut lourd. Cet écart a atteint son maximum en 2018 et a conduit le gouvernement provincial de l'Alberta à réduire sa production de pétrole afin d'atténuer l'écart entre les prix des pétroles bruts léger et lourd. La baisse substantielle des prix des pétroles bruts léger et lourd en 2020, laquelle a gravement affecté les marchés de l'énergie, résulte de la pandémie de COVID 19 et de la guerre des prix du pétrole entre l'Arabie saoudite et la Russie. Enfin, la flambée des prix en 2022 est due aux sanctions internationales contre la Russie, lesquelles ont réduit les exportations russes de combustibles fossiles sur le marché mondial.

La RÉC s'attend à ce que le différentiel bitume/léger-moyen reste constant entre 11 et 12 dollars américains indexés de 2021 tout au long de la période de projection. La RÉC estime aussi que la capacité d’acheminement des combustibles fossiles dans l'Ouest canadien devrait augmenter par rapport aux niveaux historiques en raison de l'achèvement du remplacement de la ligne 3 d'Enbridge en 2021 et du projet d'agrandissement de Trans Mountain en 2024.

Figure A.16 : Prix du pétrole ($ US indexés de 2021/B) pour le brut léger (WTI) et le brut lourd d’Alberta (WCS), de 2005 à 2035

Accéder à plus de données. Les valeurs en $ US indexé de 2021 sont converties à partir des valeurs en $ US indexé de 2022 communiquées par la RÉC.
Source : RÉC Avenir énergétique du Canada en 2023 – Annexe des données

Description longue
Figure A.16 : Prix du pétrole ($ US indexés de 2021/B) pour le brut léger (WTI) et le brut lourd d’Alberta (WCS), de 2005 à 2035
Année WTI WCS WTI Historique WCS Historique
2005 - - 79 51
2006 - - 89 61
2007 - - 95 65
2008 - - 125 101
2009 - - 78 66
2010 - - 99 82
2011 - - 115 95
2012 - - 111 87
2013 - - 114 86
2014 - - 107 83
2015 - - 55 40
2016 - - 49 33
2017 - - 56 43
2018 - - 70 43
2019 - - 60 47
2020 - - 41 28
2021 68 55 68 55
2022 89 73 - -
2023 75 59 - -
2024 71 57 - -
2025 72 60 - -
2026 71 59 - -
2027 70 59 - -
2028 69 58 - -
2029 69 57 - -
2030 68 56 - -
2031 68 56 - -
2032 68 56 - -
2033 68 56 - -
2034 68 56 - -
2035 68 56 - -

Comme le montre la Figure A.17, le prix du gaz naturel (Henry Hub) diminue considérablement entre 2005 et 2021. Cette diminution est due à l'augmentation de l'offre de gaz naturel, stimulée par la baisse des coûts de production, en particulier à partir de méthodes d'extraction non conventionnelles. Le conflit en Ukraine et les sanctions internationales qui en découlent sur les combustibles fossiles russes ont conduit à une hausse du prix du gaz naturel, lequel a atteint un sommet de 6,01 dollars US 2021/MMBTU en 2022. Il est attendu que l'offre et la demande s'équilibrent dans le futur menant à une réduction du prix, pour atteindre 3,66 dollars US 2021/MMBTU en 2035.

Figure A.17 : Prix du Gaz naturel (Henry Hub) (2021 US $/MMBTU), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035

Accéder à plus de données. Les valeurs en $ US indexé de 2021 sont converties à partir des valeurs en $ US indexé de 2022 communiquées par la RÉC.
Source : RÉC Avenir énergétique du Canada en 2023 – Annexe des données

Description longue
Figure A.17: Prix du Gaz naturel (Henry Hub) (2021 US $/MMBTU), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035
Année Scénarios Réf et AMS Historique
2005 - 12
2006 - 9
2007 - 9
2008 - 11
2009 - 5
2010 - 5
2011 - 5
2012 - 3
2013 - 4
2014 - 5
2015 - 3
2016 - 3
2017 - 3
2018 - 3
2019 - 3
2020 - 2
2021 4 4
2022 6 -
2023 3 -
2024 3 -
2025 4 -
2026 4 -
2027 4 -
2028 4 -
2029 4 -
2030 4 -
2031 4 -
2032 4 -
2033 4 -
2034 4 -
2035 4 -

A3.2 Approvisionnement en énergie

A3.2.1 Pétrole et gaz

Les projections de la RÉC montrent que la croissance de production de gaz naturel et de pétrole non-conventionnels dépasseront celles de gaz naturel et de pétrole conventionnels, en raison de la diminution de l'offre des ressources conventionnelles et des récentes améliorations apportées aux méthodes et technologies d'extraction non conventionnelles. Ainsi dans le scénario de référence, entre 2021 et 2030, la production in situ de sables bitumineux devrait augmenter d'environ 24 pour cent et celle des sables bitumineux de 4 pour cent (voir le Tableau A.26).

Tableau A.26 : Production de pétrole brut (kb/j), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Pétrole brut et condensats

1 525

1 375

1 490

1 687

2 306

2 506

2 606

2 308

2 518

2 583

Pétrole lourd conventionnel

414

323

323

454

486

466

469

487

472

475

Pétrole léger conventionnel

622

617

760

613

808

861

943

809

870

927

C5 et condensats

165

144

225

495

857

880

924

857

878

914

Pétrole léger des régions pionnières (en mer et dans le Nord)

324

291

182

125

155

298

269

154

298

267

Sables bitumineux

1 065

1 613

2 529

3 256

3 563

3 733

3 851

3 597

3 845

4 027

Sables bitumineux : Primaire

150

194

262

154

179

195

206

180

197

207

Sables bitumineux : Bitume in situ

288

562

1 106

1 509

1 722

1 876

1 993

1 756

1 986

2 167

Drainage par gravité au moyen de vapeur

84

318

843

1 295

1 475

1 607

1 710

1 511

1 708

1 869

Stimulation cyclique par la vapeur

204

244

263

215

247

269

284

245

278

297

Extraction des sables bitumineux

627

857

1 162

1 592

1 661

1 662

1 652

1 662

1 663

1 653

Production totale (brute)

2 590

2 988

4 019

4 942

5 868

6 239

6 457

5 905

6 364

6 610

Note : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total.
Sources: Statistique Canada, Régie de l’énergie du Canada.

La production des sables bitumineux donne lieu à deux produits principaux : le pétrole brut synthétique (ou bitume valorisé) et le bitume non valorisé, qui est vendu comme pétrole lourd. Le Tableau A.27 illustre les données historiques et les projections de la RÉC en matière de production des sables bitumineux. La production de pétrole brut synthétique devrait augmenter lentement, passant d'environ 1,23 à 1,30 million de barils par jour entre 2021 et 2030 dans le scénario de référence. La production de bitume non valorisé passerait d’environ 1,90 à 2,31 millions de barils par jour entre 2021 et 2030 dans le scénario de référence, puis à 2,44 millions de barils par jour en 2035. Ce bitume non valorisé peut-être soit vendu sous forme de pétrole lourd aux raffineries canadiennes, soit transporté vers des raffineries américaines pour être transformé en produits pétroliers raffinés.

Tableau A.27 : Production de sables bitumineux (kb/j), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Sables bitumineux (brut)

1 065

1 613

2 529

3 256

3 563

3 733

3 851

3 601

3 845

4 027

Sables bitumineux (net)

979

1 499

2 411

3 120

3 442

3 611

3 736

3 493

3 744

3 927

Pétrole brut synthétique

613

860

1 046

1 225

1 305

1 304

1 293

1 313

1 343

1 349

Bitume non valorisé

366

638

1 365

1 895

2 137

2 307

2 444

2 179

2 401

2 578

Autoconsommation

86

115

118

136

121

121

115

109

102

99

Note : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total.
Sources: Statistique Canada, Régie de l’énergie du Canada.

Les projections de la RÉC dans scénario de référence montrent que la production brute de gaz naturel passerait de 7,23 à 7,46 billions de pieds cubes entre 2021 et 2030. La croissance de la production de gaz naturel proviendrait principalement de sources non conventionnelles telles que le gaz de schiste et le méthane de houille qui arrivent sur le marché et compensent le déclin continu de la production de gaz conventionnel. Les prix mondiaux élevés du gaz naturel (Henry Hub) en 2022 et 2023 stimulent les investissements et le développement dans le secteur du gaz naturel au début de la période de projection. La croissance de la production de gaz naturel se poursuit tout au long de la période de projection, en partie grâce à l'essor du secteur du gaz naturel liquéfié (GNL) au Canada et aux États-Unis. Cela se traduit par des forages et une production supplémentaire de gaz naturel servant de matière première à ce secteur en pleine expansion. 

Tableau A.28 : Production de gaz naturel (milliards de pieds cubes), 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections -
scénario de référence

Projections -
scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Approvisionnement en gaz naturel

6 724

6 275

6 405

7 169

7 546

7 630

7 689

7 546

7 630

7 689

Gaz commercialisable

6 388

5 473

5 694

6 048

6 368

6 417

6 476

6 368

6 417

6 476

Production de Gaz naturel (brute)

7 731

6 692

6 750

7 225

7 456

7 458

7 524

7 458

7 454

7 428

Autoconsommation

1 344

1 220

1 056

1 176

1 088

1 042

1 048

1 090

1 037

952

Importations

337

802

711

1 120

1 178

1 213

1 213

1 178

1 213

1 213

Production de gaz naturel liquéfié

0

0

0

0

663

1 424

1 753

663

1 422

1 747

Note : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total.

A3.2.2 Électricité

L'électricité est produite pour répondre à la demande des autres secteurs de l'économie, par exemple, le chauffage des locaux (secteur des Bâtiments) ou la recharge des véhicules électriques (secteur des Transports). Cette demande d’électricité évolue pour chaque secteur en fonction des prix relatifs des combustibles et de l'électricité, des choix technologiques, de l’évolution de l'efficacité énergétique, de l'impact des politiques et de la croissance économiques. La production d’électricité suit l'évolution de la demande au fil du temps. Les sources d'approvisionnement en électricité dépendent de l'historique de production de chaque province et territoire, ainsi que des ajouts, rénovations et mises hors service des centrales électriques, de la croissance de la production industrielle et des flux d’électricité interprovinciaux et internationaux. Les mesures prises par les pouvoirs publics limitent encore davantage les choix en matière d'approvisionnement dans les projections, comme la mise hors service des centrales électriques au charbon en raison des modifications apportées au règlement fédéral sur l'électricité produite à partir du charbon, et les normes relatives au portefeuille d'énergies renouvelables dans certaines provinces telles que la Nouvelle Écosse et le Nouveau Brunswick.

La demande électrique devrait augmenter de 26 pour cent entre 2005 et 2030 et de 4 pour cent supplémentaires d'ici 2035 dans le scénario de référence, car la croissance économique et l'électrification surpassent les réductions apportées par l'efficacité énergétique. La production d’électricité par les services publics devrait augmenter de 22 pour cent entre 2005 et 2030 et de 8 pour cent supplémentaires d'ici 2035. La production d’électricité par les industries connaîtrait une croissance plus grande, augmentant de 54 pour cent entre 2005 à 2030 et de 2 pour cent supplémentaire d'ici 2035. La production industrielle excédentaire d’électricité est souvent vendue au réseau des services publics pour les aider à répondre à la demande des utilisateurs finaux. À l’horizon 2035, les exportations d’électricité vers les États-Unis ont tendance à augmenter, tandis que les importations diminuent.

L’hydroélectricité constitue la principale source d’électricité au Canada. En 2021, dans le scénario de référence, elle représente 64 pour cent de la production d’électricité par les services publics et 30 pour cent pour les industries. Les autres sources d’électricité des services publics sont le nucléaire (16 pour cent), les combustibles fossiles (13 pour cent) et les autres énergies renouvelables (8 pour cent), les industries utilisent plus largement les combustibles fossiles (59 pour cent) et les autres énergies renouvelables (11 pour cent). Dans les projections, l’essentiel de la croissance de la génération d’électricité est apporté par l'éolien et le solaire. L'hydroélectricité continue de croître, mais à un rythme plus lent, tandis que la production nucléaire diminue, en grande partie à cause des remises en état et des fermetures de centrales nucléaires en Ontario. En ce qui concerne les combustibles fossiles, la production d’électricité à partir du charbon sera progressivement supprimée d'ici 2030, tandis que la production d’électricité à partir du gaz naturel augmentera afin de faciliter l'abandon du charbon et d'équilibrer la contribution croissante des énergies renouvelables intermittentes.

Dans le scénario avec mesures supplémentaires, le Règlement sur l’électricité propre entraîne une réduction significative de l'utilisation des combustibles fossiles dans la production d’électricité par les services publics. L’utilisation du gaz naturel pour la production d’électricité par les services publics augmente à court terme, mais elle est nettement moins importante en 2035 que dans le scénario de référence (44 pour cent inférieure). Cette différence est compensée par une augmentation de la production d’électricité à partir des énergies renouvelables et du nucléaire qui permettrait par ailleurs d'accroître les exportations d’électricité vers les États-Unis. L'augmentation de la production d'énergie renouvelable est particulièrement significative pour l'éolien et le solaire, qui représentent 7 pour cent de la production totale d'électricité en 2021, mais 37 pour cent en 2035. En outre, dans le scénario avec mesures supplémentaires, les industries augmentent leur génération d’électricité à partir des sources renouvelables afin de produire de l'hydrogène pour consommation industrielle.

Tableau A.29 : Offre et demande d’électricité (en térawattheures), scénario de référence et scénario avec mesures supplémentaires, 2005 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Projections - scénario de référence

Projections - scénario avec mesures supplémentaires

2005

2010

2015

2021

2026

2030

2035

2026

2030

2035

Électricité requise

602

592

645

632

710

761

794

729

858

914

Demande totale (brute)

546

535

551

552

616

665

697

633

745

798

Ventes des services publics

494

483

486

487

539

578

607

544

589

655

Autoconsommation

52

52

65

64

76

84

86

88

151

134

Stockage de l'énergie

0

0

0

0

1

4

5

1

5

8

Exportations nettes

24

26

62

47

59

57

57

60

74

74

Exportations

44

44

73

60

71

70

94

72

88

100

Importations

20

19

11

13

12

13

11

12

13

16

Pertes

32

32

32

32

36

38

40

36

39

42

Électricité produite

605

593

651

634

710

759

816

729

855

919

Services publics

543

529

568

563

622

665

721

629

694

778

Charbon et coke

96

79

60

32

15

1

0

15

1

0

Produits pétroliers raffinés

13

6

7

4

2

0

0

2

0

0

Gaz naturel

13

24

25

38

55

57

39

58

57

22

Nucléaire

87

86

96

88

70

67

72

70

67

78

Hydroélectricité

327

321

345

359

391

381

398

391

384

394

Autres sources renouvelables

7

14

35

43

90

159

212

94

185

283

Biomasse

5

3

2

1

2

5

4

2

3

2

Géothermique

0

0

0

0

0

1

1

1

1

1

Gas naturel renouvelable

0

0

0

0

1

1

0

1

0

0

Énergie Solaire

0

0

2

3

15

31

45

17

34

54

Énergie Éolienne

2

11

31

38

72

122

162

74

145

225

Production industrielle

61

64

83

71

88

94

96

100

161

141

Produits pétroliers raffinés

2

2

3

1

1

1

1

1

1

1

Gaz naturel

19

30

40

41

51

53

54

51

52

37

Hydroélectricité

31

27

34

21

28

30

30

28

30

30

Autres sources renouvelables

9

4

6

8

9

10

10

20

77

72

Biomasse

9

4

6

8

8

9

9

8

9

9

Énergie Solaire

0

0

0

0

0

0

0

4

31

29

Énergie Éolienne

0

0

0

0

0

1

1

7

37

34

Note : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Accéder à plus de données.

A3.3 Facteurs d'émission

Le Tableau A.30 fournit une estimation approximative des émissions d'équivalent dioxyde de carbone émises par unité d'énergie consommée par type de combustible fossile pour la combustion et les procédés industriels. Ces chiffres sont des estimations basées sur les dernières données disponibles. Les facteurs d'émission spécifiques peuvent varier légèrement selon l'année, le secteur et la province.

Tableau A.30 : Masse des émissions d’éq. CO2 émises par quantité d'énergie pour différents combustibles

Carburant

Facteur d'émission éq. CO2 (g/MJ)

Essence aviation

73,07

Biodiesel

5,60

Biomasse

3,24

Charbon

91,83

Coke

110,30

Gaz de four à coke

36,82

Carburant diesel

71,42

Éthanol

2,06

Essence

71,85

Mazout lourd

75,33

Carburant aviation

69,37

Kérosène

68,14

Mazout léger

71,16

GPL

36,39

Lubrifiants

57,72

Naphte (produits spécialisés)

17,77

Gaz naturel

48,82

Gaz naturel brut

55,89

Autres produits non énergétiques

36,41

Matières premières pétrochimiques

14,22

Coke de pétrole

83,65

Gaz naturel renouvelable

0,39

Gaz de distillation

50,34

Déchets

93,87

A3.4 Mesures fédérales, provinciales et territoriales incluses dans le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires

Les principales mesures fédérales, provinciales et territoriales qui sont incluses dans le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires sont présentés dans les tableaux suivants. Il s'agit des mesures qui ont été mises en œuvre ou annoncées en détail en date d’août 2023.

Le Tableau A.35 énumère les objectifs de réduction des émissions annoncés par chaque province ou territoire.

Tableau A.31 : Politiques et mesures relatives aux GES incluses dans le scénario de référence

Nom de la politique

Compétence

Secteur économique

Description

Règlement sur la réduction des déchets de méthane et de certains composés organiques volatils (Secteur pétrolier et gazier en amont)

Canada

Pétrole et gaz

Soutien fédéral pour les émissions de méthane : les systèmes provinciaux ont été modélisés pour les projections dans les projections du scénario de référence.

Règlement modifiant le Règlement sur la réduction des émissions de dioxyde de carbone — secteur de l’électricité thermique au charbon

Canada

Électricité

Les modifications exigeront que toutes les unités de production d’électricité à partir du charbon se conforment à une norme de performance en matière d'émissions de 420 tonnes de dioxyde de carbone par gigawattheure d’électricité produite (t de CO2 /GWh) d'ici à 2030 au plus tard.

Programme des énergies renouvelables émergentes

Canada

Électricité

La politique finance les technologies renouvelables émergentes dans différentes régions du Canada.

Programme Énergie propre pour les collectivités rurales et éloignées

Canada

Électricité

Le programme "Énergie propre pour les communautés rurales et éloignées" (CERRC) finance des projets d'énergie renouvelable et de renforcement des capacités, ainsi que des mesures d'efficacité énergétique connexes dans les communautés autochtones, rurales et éloignées du Canada.

Interconnexions stratégiques dans le domaine de l'électricité

Canada

Électricité

Cette politique prolonge les contrats existants pour 2041 à 2050 entre le Manitoba et la Saskatchewan et entre le Québec et le Nouveau‑Brunswick.

Crédit d'impôt à l'investissement pour le CUSC, l’électricité propre, la fabrication de technologies propres, la région de l'Atlantique.

Canada

Électricité

Divers CII pour soutenir la production d’électricité, décrits dans le budget 2022, l’énoncé économique de l’automne de 2022 et le budget 2023.

Programme des réseaux intelligents

Canada

Électricité

Le programme fournit des fonds pour une grande variété d'activités telles que l'ajout d'énergies renouvelables et de stockage d'énergie au réseau, la réduction de la demande électrique (par exemple, la gestion de la tension, la gestion de la demande), l'augmentation de la pénétration des énergies renouvelables dans le réseau, l'amélioration de la distribution de l'électricité, la réduction des pannes de courant, l'amélioration de la recharge des véhicules électriques, etc.

Véhicules lourds, normes d’émissions des GES pour les véhicules lourds des années de modèle 2014 à 2018 (VLourd-1) et 2021 à 2027 (VLourd-2)

Canada

Transports

VLourd‑1 n'est plus modélisé car cette politique est désormais entièrement prise en compte dans les données historiques. VLourd‑2 modélise les nouvelles améliorations de l'efficacité des moteurs essence et carburant diesel pour 2021-2027.

Mesures incitatives pour les véhicules moyen et lourd zéro émission

Canada

Transports

Subvention pour l'achat de véhicule moyen et lourd zéro émission. (Incitations incluses implicitement dans les parts de ventes de VZE modélisées).

Mesures incitatives pour les véhicules zéro émission (VZE)

Canada

Transports

Subvention pour l'achat de VZE. (Incitations incluses implicitement dans les parts de ventes de VZE modélisées).

Véhicules légers (VL), normes d’émissions des GES pour les véhicules légers des années de modèle 2011 à 2016 (VL-1) et 2017 à 2026 (VL-2)

Canada

Transports

Normes d'émission de GES pour les voitures et camions légers. Amélioration annuelle du rendement énergétique des nouveaux véhicules de 10 pour cent pour 2022-2023, 5 pour cent pour 2023-2025 et de 10 pour cent pour 2025-2026, sans exclusion des VZE (les normes s'appliquent à la fois aux moteurs à combustion interne et aux véhicules électriques).

Réductions volontaires des émissions pour les avions et les trains

Canada

Transports

Initiatives volontaires de réduction des émissions pour les avions et les trains.

Programme de transport écoénergétique de marchandises

Canada

Transports

Financement fédéral de 200 millions de dollars pour l'adaptation des gros camions sur 5 ans, 2023 - 2027.

Accélérateur net zéro (fer et acier)

Canada

Industrie lourde

Cette politique modélise la conversion de deux installations sidérurgiques intégrées de l'Ontario (Algoma et Arcelor-Mittal Dofasco (AMD)) d'un haut fourneau/chaudière à oxygène de base à un four à arc électrique + fer à réduction directe à base de gaz naturel. Le financement de ces projets a été assuré par le fonds FSI/ANZ.

ANZ Minéraux critiques

Canada

Industrie lourde

Cette politique représente un investissement de 222 millions de dollars par l'intermédiaire du Fonds stratégique d'innovation pour aider Rio Tinto Fer et Titane (RTFT) à augmenter sa production de minéraux critiques, notamment le lithium, le titane et le scandium, tout en décarbonant ses activités à Sorel-Tracy, au Québec.

Subvention canadienne pour des maisons plus vertes

Canada

Bâtiments

La Subvention canadienne pour des maisons plus vertes (SCMV) offre jusqu'à 700 000 subventions d'un montant maximal de 5 000 $ pour aider les propriétaires à apporter des améliorations écoénergétiques à leur maison, comme une meilleure isolation. Une liste des rénovations éligibles dans le cadre de la subvention pour des maisons plus économes en énergie est disponible en ligne. Pour participer au programme SCMV, les propriétaires doivent demander à un conseiller en énergie agréé d'effectuer des évaluations ÉnerGuide de leur maison avant et après les rénovations, pour lesquelles ils seront remboursés jusqu'à un maximum de 600 $. Le programme SCMV est financé pour fournir des subventions aux propriétaires pour les rénovations et les évaluations admissibles rétroactivement à décembre 2020 et jusqu'en mars 2027.

Ensemble, les subventions et les prêts réduisent la demande d'énergie résidentielle en 2026 d'environ 40 PJ par rapport à un scénario sans ces politiques.

Normes relatives aux équipements

Canada

Bâtiments

Améliorer l'efficacité des appareils grâce à des normes et des programmes d'étiquetage. Des normes plus strictes et la certification ENERGY STAR se traduisent par une plus grande efficacité des appareils (pi2 par MMBTU). La demande d'énergie est ajustée en modifiant l'efficacité des appareils pour correspondre aux hypothèses de RNCan sur les économies d'énergie. ECCC combine les réductions des secteurs commercial et industriel. Des objectifs spécifiques aux combustibles sont également modélisés pour l'électricité et le gaz naturel (le mazout est combiné au gaz naturel).

Programme pour la Conversion abordable du mazout à la thermopompe

Canada

Bâtiments

Cette politique simule le passage du pétrole aux thermopompes dans le secteur résidentiel et cible les ménages canadiens à revenu faible ou médian qui chauffent actuellement leur maison au pétrole.

Programme « 2 milliards d’arbres »

Canada

ATCATF

Le programme « 2 milliards d’arbres » vise à motiver et à soutenir de nouveaux projets de plantation d'arbres. Sur une période de 10 ans, d'ici 2031, jusqu'à 3,2 milliards de dollars seront investis dans des efforts de plantation d'arbres pour soutenir les provinces, les territoires, les municipalités, les organisations tierces (à but lucratif ou non) et les organisations autochtones afin de planter deux milliards d'arbres à travers le Canada.

Le modèle fédéral de tarification de la pollution par le carbone - La redevance sur les combustibles

Canada

Transversal

Taxe réglementaire sur les combustibles fossiles tels que l'essence et le gaz naturel, connue sous le nom de la redevance sur les combustibles. Elle s'applique actuellement en Ontario, au Manitoba, le Yukon, en Alberta, en Saskatchewan, au Nunavut, au Nouveau‑Brunswick, en Nouvelle‑Écosse, à l'Île‑du‑Prince‑Édouard et à Terre‑Neuve‑et‑Labrador.

La redevance fédérale sur les combustibles reflète une augmentation annuelle de 15 $/tonne d’éq. CO2 après 2022 jusqu'à ce que les taux reflètent un prix du carbone de 170 $/tonne d’éq. CO2 en 2030. Aucune décision n'a été prise quant au prix minimum du carbone pour la période postérieure à 2030. Par conséquent, aux fins de cette modélisation, l'hypothèse est que le prix reste à 170 $/tonne d’éq. CO2 en termes nominaux après 2030.

Le modèle fédéral de tarification de la pollution par le carbone - Système de tarification fondé sur le rendement

Canada

Transversal

Le système de tarification fondé sur les rendements (STFR) est un système d'échange de droits d'émission basé sur les performances pour l'industrie qui met en place un prix incitatif pour toutes les émissions industrielles. Pour chaque tonne d'émissions excédentaires dépassant une limite annuelle spécifiée (basée sur des normes d'intensité d'émissions fondées sur la production), les installations doivent payer le prix du carbone ou soumettre des crédits éligibles. Les installations dont les émissions sont inférieures à la limite reçoivent des crédits qu'elles peuvent vendre ou utiliser pour se mettre en conformité. Le gouvernement fédéral a annoncé que la redevance pour les émissions excédentaires dans le cadre de la STFR augmentera chaque année de 15 $/tonne d’éq. CO2 à partir de 2023 jusqu'à ce qu'elle atteigne 170 $/tonne d’éq. CO2 en 2030. Aucune décision n'a été prise concernant le prix minimum du carbone pour la période postérieure à 2030. Par conséquent, aux fins de cette modélisation, l'analyse suppose que le prix reste à 170 $/tonne d'éq. CO2 en termes nominaux. Le STFR fédéral s'applique actuellement au Manitoba, à l'Île‑du‑Prince‑Édouard, au Yukon et au Nunavut.

Le gouvernement fédéral engagera les provinces, les territoires et les organisations autochtones dans un examen intermédiaire du « modèle » d'ici 2026, afin de confirmer que les critères du « modèle » sont suffisants pour continuer à garantir l'harmonisation de la rigueur de la tarification dans tous les systèmes de tarification du carbone au Canada.

Crédit d’impôt à l’investissement pour le captage, l’utilisation et le stockage du carbone

Canada

Transversale

Crédit d'impôt de 50 pour cent pour tous les projets de capture et stockage du carbone autres que ceux liés à la récupération assistée du pétrole.

Règlement modifiant le Règlement sur les substances appauvrissant la couche d’ozone et les halocarbures de remplacement

Canada

Transversale

Le règlement modifiant le Règlement sur les substances appauvrissant la couche d'ozone et les halocarbures de remplacement (modifications) vise à réduire l'offre d'hydrofluorocarbures (HFC) qui entrent au Canada et la demande de HFC dans les produits manufacturés, évitant ainsi de futurs rejets de HFC dans l'environnement.

Mandat sur les biocarburants

Canada

Transversale

Divers mandats de mélange de biodiesel et d'éthanol.

Règlement sur les carburants propres

Canada

Transversale

Le RCP exige une réduction de l'intensité des émissions sur l'ensemble du cycle de vie des carburants liquides, principalement l'essence et le diesel. Les distributeurs de carburants et les raffineries sont les parties visées par l’obligation. Les voies de génération de crédits comprennent le mélange de biocarburants, l'amélioration de l'intensité en amont, la CSC (pour le pétrole et les produits pétroliers produits au niveau national uniquement) et les véhicules électriques.

Crédit d’impôt à l’investissement pour l’hydrogène propre

Canada

Transversale

Le crédit d'impôt pour l'investissement dans l'hydrogène propre, présenté pour la première fois dans l'énoncé économique de l'automne 2022, soutiendra entre 15 et 40 pour cent des coûts des projets éligibles pour produire de l'hydrogène propre. Il sera remboursable, sur la base de l'intensité carbone du cycle de vie de l'hydrogène.

Accélérer la gestion de l'énergie dans l'industrie

Canada

Transversale

Cette politique s'inspire d'Energy Star, d'ISO 50001 et du programme de gestion de l'énergie SEP, qui reposent sur l'étalonnage des performances, les meilleures pratiques du secteur et la certification par des tiers afin d'accélérer les améliorations en matière d'efficacité énergétique.

Programme d'innovation énergétique

Canada

Transversale

Le Programme d'innovation énergétique (PIE) fait progresser les technologies d'énergie propre qui aideront le Canada à atteindre ses objectifs en matière de changement climatique, tout en soutenant la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Il finance des projets de recherche, de développement et de démonstration, ainsi que d'autres activités scientifiques connexes, notamment l'amélioration de l'efficacité industrielle, la CSC, les carburants renouvelables, les technologies de stockage et les réductions fugitives.

Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone - Enveloppes pour le leadership et les défis

Canada

Transversale

Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone (FEFEC) - enveloppes de leadership et de défi. La modélisation de cette politique exclut la portion québécoise de l'enveloppe de leadership qui sert à étendre le programme ÉcoPerformance de la province. L'enveloppe de leadership soutient les provinces et les territoires pour les aider à respecter leurs engagements en matière de réduction des émissions de GES.

L'enveloppe du défi soutient un large éventail de bénéficiaires canadiens pour mettre en œuvre des projets qui déploient des technologies éprouvées et à faible teneur en carbone entraînant des réductions importantes des émissions de GES dans tous les secteurs, en mettant l'accent sur son objectif de rentabilité afin de maximiser les réductions d'émissions de GES.

Programme d'installations industrielles et manufacturières vertes (PIIMV)

Canada

Transversale

Le Programme d'installations industrielles et manufacturières vertes (PIIMV) offre une aide financière pour soutenir la mise en œuvre de solutions d'efficacité énergétique et de gestion de l'énergie conçues pour maximiser le rendement énergétique, réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et accroître la compétitivité de l'industrie au Canada.

Projet de transport d'énergie Maritime Link

Terre-Neuve-et-Labrador

Électricité

Le projet vise à augmenter les capacités de transmission entre Terre‑Neuve‑et‑Labrador et le Nouveau-Brunswick et Terre‑Neuve‑et‑Labrador et la Nouvelle-Écosse.

Adoption du Code national de l'énergie pour les bâtiments du Canada (2010-2012)

Terre-Neuve-et-Labrador

Bâtiments

Ces politiques sont élaborées au niveau provincial et exigent généralement que les nouveaux bâtiments soient 20 pour cent plus efficaces qu'un certain niveau de référence.

Stratégie de gestion des déchets

Terre-Neuve-et-Labrador

Déchets et autres

Stratégie visant à augmenter le détournement des déchets solides à 50 pour cent, ainsi qu'à réduire le nombre de sites d'élimination des déchets dans la province et à éliminer le brûlage à l'air libre et l'incinération, d'ici à 2025.

Normes de performance pour les grandes installations industrielles de Terre‑Neuve‑et‑Labrador

Terre-Neuve-et-Labrador

Transversal

Le système de normes de performance de Terre‑Neuve‑et‑Labrador pour les grandes installations industrielles et la production d’électricité à grande échelle, qui émettent plus de 25 000 tonnes d’éq. CO2 par an. Ce système réglementaire permet à la province d'établir des normes de performance en matière d'émissions de gaz à effet de serre que les installations sont tenues de respecter. Toute installation qui ne respecte pas sa norme de performance aura une obligation de conformité, le prix de conformité augmentant chaque année de 15 $/tonne d’éq. CO2 après 2022 jusqu'à ce qu'il reflète un prix du carbone de 170 $/tonne d’éq. CO2 en 2030.

Adoption du Code national de l'énergie pour les bâtiments du Canada (2010-2012)

Île-du-Prince-Édouard

Bâtiments

Ces politiques sont élaborées au niveau provincial et exigent généralement que les nouveaux bâtiments soient 20 pour cent plus efficaces qu'un certain niveau de référence.

Plafonnement des émissions de GES du secteur de l’électricité

Nouvelle-Écosse

Électricité

Cette politique fixe un plafond pour les émissions annuelles de GES du secteur de l'électricité en Nouvelle‑Écosse, qui diminue au fil du temps.

Politiques de gestion du côté de la demande d’électricité

Nouvelle-Écosse

Électricité

Ces programmes permettent de réduire la consommation d’électricité en Nouvelle‑Écosse (reflété dans les données historiques).

Élimination progressive des centrales électriques au charbon d'ici à 2030

Nouvelle-Écosse

Électricité

 L'objectif de cette politique est que le charbon ne soit plus utilisé pour produire de l'électricité à partir de 2030 (les actions spécifiques sont modélisées plutôt que l'objectif annoncé).

Normes du portefeuille d’énergies renouvelables pour la production d’électricité

Nouvelle-Écosse

Électricité

Le portefeuille exige qu'une quantité spécifique d’électricité soit produite à partir de sources renouvelables telles que le vent, le soleil, la biomasse et l'Hydroélectricité : 40 pour cent en 2023, 70 pour cent en 2026 et 80 pour cent en 2030.

Adoption du Code national de l'énergie pour les bâtiments du Canada (2010-2012)

Nouvelle-Écosse

Bâtiments

Ces politiques sont élaborées au niveau provincial et exigent généralement que les nouveaux bâtiments soient 20 pour cent plus efficaces qu'un certain niveau de référence.

Norme de portefeuille renouvelable

Nouveau-Brunswick

Électricité

La politique visait à ce que 40 pour cent des ventes d’électricité d'Énergie NB dans la province proviennent d'énergies renouvelables d'ici 2020 (reflété dans les données historiques).

Adoption du Code national de l'énergie pour les bâtiments du Canada (2010-2012)

Nouveau-Brunswick

Bâtiments

Ces politiques sont élaborées au niveau provincial et exigent généralement que les nouveaux bâtiments soient 25 pour cent plus efficaces qu'un certain niveau de référence.

Code national du bâtiment du Canada 2015

Nouveau-Brunswick

Bâtiments

Ces politiques sont élaborées au niveau provincial et exigent généralement que les nouveaux bâtiments soient 20 pour cent plus efficaces qu'un certain niveau de référence.

Le système de tarification fondé sur le rendement du Nouveau‑Brunswick

Nouveau-Brunswick

Transversal

Le système de tarification fondé sur le rendement du Nouveau‑Brunswick est utilisé pour réglementer les émissions de gaz à effet de serre des grands émetteurs, y compris les secteurs de l'industrie et de la production d’électricité du Nouveau‑Brunswick. Ce système réglementaire permet à la province d'établir des normes de performance en matière d'émissions de gaz à effet de serre que les installations sont tenues de respecter. Toute installation qui ne respecte pas sa norme de performance aura une obligation de conformité. Le prix de conformité augmente annuellement de 15 $/tonne d'éq. CO2 après 2022 jusqu'à ce qu'il reflète un prix du carbone de 170 $/tonne d’éq. CO2 en 2030.

Fonds pour les changements climatiques du Nouveau‑Brunswick

Nouveau-Brunswick

Transversale

En novembre 2021, le gouvernement du Nouveau‑Brunswick s'était engagé à verser 36 millions de dollars des recettes de la taxe sur le carbone pour l'exercice 2021-22 au Fonds pour le changement climatique. Cet investissement est destiné à des initiatives qui contribueront à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à accroître la résilience face à l'impact du changement climatique et à favoriser les possibilités d'éducation. Les montants de financement et les projets financés seront mis à jour régulièrement (financement d'autres mesures incluses).

Programme de gestion de la demande pour réduire la demande de pointe en électricité

Québec

Électricité

Ces programmes permettent de réduire la demande d’électricité en période de pointe au Québec.

Programme Rouler électrique

Québec

Transports

Les exigences du Québec en matière de ventes de véhicules légers VZE sont de 22 pour cent en 2025, de 65 pour cent en 2030 et de 100 pour cent en 2035.

Programme visant la réduction ou l’évitement des émissions de gaz à effet de serre par le développement du transport intermodal (PREGTI)

Québec

Transports

Investissement dans le développement et l'amélioration des infrastructures et des centres intermodaux afin d'augmenter la part des modes de transport moins énergivores et d'optimiser les déplacements.

Programme d’aide à l’amélioration de l’efficacité énergétique du transport maritime, aérien et ferroviaire (PETMAF)

Québec

Transports

Afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant du transport maritime, aérien et ferroviaire de personnes et de marchandises, investir dans l'introduction de nouvelles technologies en mettant l'accent sur l'électrification.

Teneur en carburant renouvelable

Québec

Transports

D'ici à 2030, 15 pour cent pour l'essence et 10 pour cent pour le carburant diesel.

Objectifs d'électrification des autobus municipaux au Québec

Québec

Transports

50 pour cent des nouvelles ventes d'autobus seront électriques d'ici à 2030.

Adoption du Code national de l'énergie pour les bâtiments du Canada (2010-2012)

Québec

Bâtiments

Ces politiques sont élaborées au niveau provincial et exigent généralement que les nouveaux bâtiments soient 28 pour cent plus efficaces qu'un certain niveau de référence.

Programme ÉcoPerformance pour bâtiments commerciaux

Québec

Bâtiments

ÉcoPerformance est proposé aux entreprises, institutions et municipalités qui consomment des combustibles fossiles ou qui utilisent des procédés générant des émissions fugitives de GES, afin de leur permettre de prendre les devants dans la réduction de ces types d'émissions. Il s'adresse aussi bien aux petits qu'aux grands consommateurs d'énergie. Les objectifs du programme sont les suivants

  • Réduire les gaz à effet de serre.
  • Réduire la consommation de combustibles fossiles.
  • Améliorer l'efficacité énergétique des processus et des bâtiments.
  • Réduire les émissions fugitives des procédés.

Politique québécoise de gestion des matières résiduelles

Québec

Déchets et autres

L'objectif de cette politique est de faire en sorte que les déchets ultimes soient les seules matières résiduelles envoyées en décharge. Les objectifs intermédiaires pour 2015 sont les suivants : réduire la quantité de matières résiduelles mises en décharge à 700 kg/personne (contre 810 kg/personne en 2008), recycler 70 pour cent du papier, du carton, du plastique, du verre et des produits métalliques, composter 60 pour cent des déchets décomposables, récupérer ou recycler 80 pour cent des briques et de l'asphalte, trier 70 pour cent des déchets provenant du secteur des bâtiments.

Système de plafonnement et d’échange de crédits de la Western Climate Initiative

Québec

Transversale

Programme de plafonnement et d'échange à l'échelle de l'économie, actuellement lié entre la Californie et le Québec.

Exigence relative à la teneur en carburant à faible teneur en carbone

Québec

Transversal

D'ici à 2030, 15 pour cent pour l'essence et 10 pour cent pour le carburant diesel.

Mandat sur les mélanges de gaz naturel renouvelable

Québec

Transversal

5 pour cent de mélange de GNR d'ici à 2025 et 10 pour cent d'ici à 2030

Programme ÉcoPerformance

Québec

Transversal

Cette politique incite à réduire les émissions en changeant de combustible et en augmentant l'efficacité énergétique. Elle inclut l'ajout de fonds fédéraux de leadership FEFEC.

Programme de biomasse forestière résiduelle

Québec

Transversal

Cette politique vise à réduire les émissions en finançant le remplacement des combustibles par la biomasse.

Programme de tarifs de rachat garantis

Ontario

Électricité

Le programme de tarifs de rachat garantis (FIT) a été développé pour encourager et promouvoir une plus grande utilisation des sources d'énergie renouvelables pour les projets de production d’électricité en Ontario (les projets doivent être compris entre 10 kW et 500 kW) (Inclus dans les données historiques).

Teneur en carburant renouvelable

Ontario

Transports

4 pour cent de biodiesel dans le carburant diesel et 15 pour cent d'éthanol dans l'essence d'ici à 2030.

Objectifs d'électrification des autobus municipaux de l'Ontario

Ontario

Transports

50 pour cent des nouvelles ventes d'autobus seront électriques d'ici à 2030.

Adoption du Code national de l'énergie pour les bâtiments du Canada (2010-2012)

Ontario

Bâtiments

Ces politiques sont élaborées au niveau provincial et exigent généralement que les nouveaux bâtiments soient 20 pour cent plus efficaces qu'un certain niveau de référence.

Règlementation sur les gaz d’enfouissement

Ontario

Déchets et autres

Politique garantissant l'installation de systèmes de collecte des gaz de décharge pour toute nouvelle décharge ou extension de décharge de plus de 1,5 million de mètres cubes.

Stratégie pour un Ontario sans déchets

Ontario

Déchets et autres

Cette politique définit la stratégie de transition de l'Ontario vers une économie circulaire, avec pour objectif ultime l'absence d'émissions de GES provenant du secteur des déchets. Entre-temps, des objectifs intermédiaires ont été fixés : 30 pour cent de détournement d'ici à 2020, 50 pour cent d'ici à 2030 et 80 pour cent d'ici à 2050.

Programme des normes de rendement à l’égard des émissions de l'Ontario

Ontario

Transversal

Les normes de performance en matière d'émissions de l'Ontario (EPS) sont un programme garantissant que les pollueurs sont responsables des émissions de gaz à effet de serre en appliquant des « normes de performance en matière d'émissions » pour déterminer une limite d'émissions de gaz à effet de serre (GES) que les installations industrielles sont tenues de respecter chaque année. Le prix du crédit augmente chaque année de 15 $/tonne d'éq. CO2 après 2022 jusqu'à ce qu'il reflète un prix du carbone de 170 $/tonne d'éq. CO2 en 2030.

Règlement sur les carburants de transport plus écologiques

Ontario

Transversal

4 pour cent de biodiesel dans le carburant diesel et 15 pour cent d'éthanol dans l'essence d'ici à 2030.

Cadre de conservation du gaz naturel de l'Ontario

Ontario

Transversal

Cette politique soutient la mise en œuvre des programmes de conservation du gaz naturel et d'efficacité énergétique en Ontario. Les programmes de conservation du gaz naturel prévus dans le cadre de la gestion de la demande sont mis en œuvre par les deux plus grands distributeurs de gaz naturel de l'Ontario, Enbridge Gas Distribution et Union Gas.

Cadre de conservation de l'électricité de l'Ontario

Ontario

Transversale

Le cadre de gestion des économies et de la demande 2021-2024 a été mis en place par l'Ontario pour soutenir les programmes d'efficacité énergétique qui réduisent la consommation d’électricité.

Teneur en carburant renouvelable

Manitoba

Transports

Mélange de 10 pour cent d'éthanol et de 5 pour cent de biodiesel d'ici à 2022

Adoption du Code national de l'énergie pour les bâtiments du Canada (2010-2012)

Manitoba

Bâtiments

Ces politiques sont élaborées au niveau provincial et exigent généralement que les nouveaux bâtiments soient 20% plus efficaces qu'un certain niveau de référence.

Code du bâtiment du Manitoba, article 9.36 (pour le logement)

Manitoba

Bâtiments

Ces politiques sont élaborées au niveau provincial et exigent généralement que les nouveaux bâtiments soient 20% plus efficaces qu'un certain niveau de référence.

Programme de compostage du Manitoba

Manitoba

Déchets et autres

Programme d'incitation destiné aux installations de compostage de toute la province afin qu'elles reçoivent un paiement pour le traitement des déchets organiques (par exemple, les déchets alimentaires, les feuilles, les résidus de jardinage, etc.) provenant des secteurs résidentiel et industriel, commercial et institutionnel (ICI).

Loi sur la Société pour l’efficacité énergétique au Manitoba

Manitoba

Transversale

La loi crée la société Efficiency Manitoba Inc. Efficiency Manitoba Inc. est chargée de réaliser des économies d'énergie électrique de 1,5 pour cent par an et des économies de gaz naturel de 0,75 pour cent par an au Manitoba au cours de ses 15 premières années d'activité. D'autres objectifs d'économie doivent être fixés par règlement pour les périodes suivantes de 15 ans.

Oil and Gas Emissions Management Regulations de la Saskatchewan

Saskatchewan

Pétrole et gaz

La réglementation provinciale de la SK sur le méthane vise à réduire les émissions de méthane de 40 à 45 pour cent par rapport aux niveaux de 2012.

Objectif de réduction des émissions liées à l'électricité de 50 % par rapport aux niveaux de 2005 d'ici à 2030

Saskatchewan

Électricité

SaskPower vise à réduire ses émissions liées à l'électricité de 50 pour cent par rapport aux niveaux de 2005 d'ici à 2030 (les actions spécifiques sont modélisées plutôt que l'objectif annoncé).

Teneur en carburant renouvelable

Saskatchewan

Transports

Mandat actuel : mélange de 7,5 pour cent d'éthanol et de 2 pour cent de biodiesel.

Adoption du Code national de l'énergie pour les bâtiments du Canada (2010-2012)

Saskatchewan

Bâtiments

Ces politiques sont élaborées au niveau provincial et exigent généralement que les nouveaux bâtiments soient 40 pour cent plus efficaces qu'un certain niveau de référence.

Stratégie de gestion des déchets solides

Saskatchewan

Déchets et autres

Stratégie visant à réduire les déchets solides municipaux de 30 pour cent d'ici 2030 (589 kg/personne) et de 20 pour cent supplémentaires d'ici 2040 (421 kg/personne).

Système de normes de rendement fondées sur les émissions de la Saskatchewan

Saskatchewan

Transversal

À compter du 1er janvier 2022, les installations industrielles de secteurs supplémentaires peuvent être couvertes par le STFR provincial de la Saskatchewan. Le prix du crédit augmente annuellement de 15 $/tonne d'éq. CO2 après 2022 jusqu'à ce qu'il reflète un prix du carbone de 170 $/tonne d'éq. CO2 en 2030.

Plafonnement à 100 Mt pour les sables bitumineux

Alberta

Pétrole et gaz

Une limite d'émissions imposée par la loi aux sables bitumineux, plafonnée à 100 millions de tonnes par an, avec des dispositions relatives à la cogénération et à de nouvelles capacités de valorisation.

Carbon Trunk Line Project - Captage et utilisation du CO2 pour la récupération assistée du pétrole

Alberta

Pétrole et gaz

Mise en œuvre du projet de ligne principale de transport de carbone dans les projections.

Directive 060 : Industrie pétrolière en amont brûlage à la torche, incinération et mise à l'air libre

Alberta

Pétrole et gaz

La réglementation provinciale de l'Alberta sur le méthane vise à réduire les émissions de méthane de 40 à 45 pour cent par rapport aux niveaux de 2012.

Projet Quest, Sturgeon et Nutrien de captage et de stockage de carbone

Alberta

Pétrole et gaz

Le projet est mis en œuvre dans les projections.

Élimination progressive des émissions d’électricité provenant du charbon (objectif initial de 2030, mais attendu d’ici la fin de 2023)

Alberta

Électricité

L'objectif de cette politique est que le charbon ne soit plus utilisé pour produire de l'électricité d'ici à 2030. (les actions spécifiques sont modélisées plutôt que l'objectif annoncé).

Teneur en carburant renouvelable

Alberta

Transports

Mandat actuel de mélange de 5 pour cent d'éthanol et de 2 pour cent de biodiesel

Adoption du Code national de l'énergie pour les bâtiments du Canada (2010-2012)

Alberta

Bâtiments

Ces politiques sont élaborées au niveau provincial et exigent généralement que les nouveaux bâtiments soient 40 pour cent plus efficaces qu'un certain niveau de référence.

Technology Innovation and Emissions Reduction (TIER) Regulation de l’Alberta

Alberta

Transversale

TIER met en œuvre le système de tarification du carbone industriel et d'échange de quotas d'émission de l'Alberta. Le règlement TIER exige que les installations à réduire l'intensité de leurs émissions pour atteindre un niveau de performance élevé. Le prix du fonds TIER augmente chaque année de 15 $/tonne d’éq. CO2 après 2022 jusqu'à ce qu'il reflète un prix du carbone de 170 $/tonne d’éq. CO2 en 2030.

Industrie - FSI/ANZ - Production d'hydrogène par Air Products

Alberta

Transversale

Officiellement annoncé en novembre 2022, Air Products va bénéficier d'un financement du programme FSI/ANZ et de l'Alberta pour construire un complexe de production d'hydrogène dont la mise en service est prévue pour 2024.

Règlementation de la Colombie‑Britannique en matière de forage et de production

Colombie-Britannique

Pétrole et gaz

La réglementation provinciale de la Colombie‑Britannique sur le méthane vise à réduire les émissions de méthane de 40 à 45 pour cent par rapport aux niveaux de 2012.

Nouveau cadre d'action pour les énergies (New Energy Action Framework) de la Colombie-Britannique

Colombie-Britannique

Pétrole et gaz

Limite les nouveaux projets de GNL à une consommation nette nulle d'ici 2030 (LNGC-1, LNGC-2, Cedar, Woodfibre exemptés).

Zero Emission Vehicles Act de la Colombie‑Britannique

Colombie-Britannique

Transports

Augmenter les parts de ventes des VL électriques, camions légers électriques, VL hybrides et camions légers hybrides. Pourcentage annuel des nouvelles ventes et locations de véhicules légers VZE, atteignant : 10 pour cent des ventes de véhicules légers d'ici 2025, 30 pour cent d'ici 2030 et 100 pour cent d'ici 2040.

Programme CleanBC - norme sur les émissions des échappements

Colombie-Britannique

Transports

Normes d'émissions pour les gaz d'échappement (ne s'ajoute pas à la réglementation fédérale sur les véhicules légers).

Norme de carburant faible en carbone

Colombie-Britannique

Transports

Cette politique met en œuvre une norme de 20% de carburants à faible teneur en carbone pour les carburants utilisés dans les transports en Colombie‑Britannique.

Teneur en carburant renouvelable

Colombie-Britannique

Transports

Mélange de 5 pour cent d'éthanol et 4 pour cent de carburant diesel.

Mandat relatif au gaz naturel renouvelable

Colombie-Britannique

Transports

5% de mélange de GNR d'ici à 2025.

Mandat de la Colombie‑Britannique pour les véhicules lourds à zéro émission (autobus)

Colombie-Britannique

Transports

94% des nouveaux autobus vendus devront être électriques d'ici à 2030.

Programme CleanBC - électrification industrielle

Colombie-Britannique

Industrie lourde

Cette politique d'électrification suppose une réduction de 15 pour cent de la consommation de gaz naturel dans les secteurs de la production et du traitement du gaz naturel en Colombie‑Britannique.

Adoption du Code national de l'énergie pour les bâtiments du Canada (2010-2012)

Colombie-Britannique

Bâtiments

Ces politiques sont élaborées au niveau provincial et exigent généralement que les nouveaux bâtiments soient 67 pour cent plus efficaces qu'un certain niveau de référence.

Codes du bâtiment de la ville de Vancouver

Colombie-Britannique

Bâtiments

Ces politiques sont élaborées au niveau provincial et exigent généralement que les nouveaux bâtiments deviennent plus efficaces sur la base des codes de construction adoptés dans le cadre des normes provinciales globales d'amélioration.

Programme CleanBC - incitatif concernant les thermopompes

Colombie-Britannique

Bâtiments

  • 38 millions de dollars (2015 $) sont prévus chaque année pour l'achat de thermopompes dans les bâtiments résidentiels et commerciaux entre 2021 et 2030.
  • Les mesures d'incitation s'appliquent aux thermopompes électriques pour le chauffage des locaux et de l'eau.
  • Aucune hypothèse n'a été formulée sur la manière dont les incitatifs sont réparties entre les types de bâtiments ou les utilisations finales.
  • 160 000 nouvelles thermopompes résidentielles pour le chauffage des locaux à la place des chaudières au gaz naturel - une augmentation de 60 pour cent couvrant 600 000 m² ou plus de surface de plancher chaque année entre 2019 et 2030.
  • En 2030, 53 millions de m² de surface commerciale seront chauffés par des thermopompes, soit quinze fois plus qu'aujourd'hui.
  • En 2030, pour le chauffage de l'eau - 150 000 nouvelles thermopompes résidentielles à la place d'appareils au gaz naturel.

Programme CleanBC - détournement des déchets organiques et gaz d’enfouissement

Colombie-Britannique

Déchets et autres

Programme qui prévoit une augmentation progressive du détournement des déchets dans les provinces, dans le but d'atteindre 350kg/personne de déchets éliminés par an. Objectifs intermédiaires : 500 kg/personne (2020), 480 kg/personne (2021), 460 kg/personne (2022), 440 (2023).

Règlement sur la gestion des gaz de décharge

Colombie-Britannique

Déchets et autres

Ce règlement exige que les décharges ayant 10 000 tonnes de déchets éliminés par an, ou plus de 100 000 tonnes au total, évaluent leurs rejets de méthane. S'il s'avère qu'elles rejettent plus de 1 000 tonnes de méthane par an, des systèmes de captage des gaz de décharge doivent être installés avec un taux de captage visé de 75 pour cent.

Taxe sur le carbone de la Colombie‑Britannique

Colombie-Britannique

Transversale

La taxe carbone de la Colombie‑Britannique s'applique à l'achat ou à l'utilisation de carburants tels que l'essence, le diesel, le gaz naturel, le mazout de chauffage, le propane et le charbon, des exemptions spécifiques s'appliquant. L'utilisation de carburant comprend toutes les utilisations, même si le carburant n'est pas brûlé. La taxe augmente chaque année de 15 $/tonne d’éq. CO2 après 2022 jusqu'à ce qu'elle reflète un prix du carbone de 170 $/tonne d’éq. CO2 en 2030.

CleanBC Industry Fund de la Colombie‑Britannique

Colombie-Britannique

Transversale

Le CleanBC Industry Fund soutient la mise en œuvre de projets visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) des émetteurs industriels.

Clean Energy Act

Colombie-Britannique

Transversale

Modélisation du volet « gestion de la demande » de la loi sur l'énergie propre (Clean Energy Act).

Our Clean Future (Notre avenir propre)

Yukon

Électricité

D'ici à 2030, la politique vise à

  1. Produire 97 pour cent de l'électricité du réseau principal du Yukon à partir de sources renouvelables.
  2. Utiliser 30 pour cent de diesel en moins pour la production d’électricité dans les communautés qui ne sont pas connectées au réseau électrique principal.
  3. Satisfaire 50 pour cent des besoins en chauffage à partir de sources renouvelables.

(Les actions spécifiques sont modélisées plutôt que les cibles annoncées)

Adoption du Code national de l'énergie pour les bâtiments du Canada (2010-2012)

Yukon

Bâtiments

Ces politiques sont élaborées au niveau provincial et exigent généralement que les nouveaux bâtiments soient 20 pour cent plus efficaces qu'un certain niveau de référence.

Adoption du Code national de l'énergie pour les bâtiments du Canada (2010-2012)

Territoires du Nord-Ouest

Bâtiments

Ces politiques sont élaborées au niveau provincial et exigent généralement que les nouveaux bâtiments soient 20 pour cent plus efficaces qu'un certain niveau de référence.

Stratégie pour la biomasse

Territoires du Nord-Ouest

Bâtiments

Prévoir d'utiliser des produits de la biomasse locale et importée (par exemple, le bois) comme source d'énergie plutôt que des combustibles fossiles afin de réduire les émissions et les coûts.

Taxe sur le carbone des Territoires du Nord‑Ouest

Territoires du Nord-Ouest

Transversale

Taxe carbone des Territoires du Nord‑Ouest. Le taux de la taxe sur le carbone augmentera annuellement de 15 $/tonne d’éq. CO2 après 2022 jusqu'à ce qu'il reflète un prix du carbone de 170 $/tonne d'éq. CO2 en 2030.

Adoption du Code national de l'énergie pour les bâtiments du Canada (2010-2012)

Nunavut

Bâtiments

Ces politiques sont élaborées au niveau provincial et exigent généralement que les nouveaux bâtiments soient 20 pour cent plus efficaces qu'un certain niveau de référence.

Tableau A.32 : Politiques et mesures relatives aux GES incluses dans le scénario avec mesures supplémentaires

Nom de la police

Compétence

Secteur économique

Description

Règlementation renforcée sur le méthane

Canada

Pétrole et gaz

La réglementation renforcée sur le méthane permet de réduire de 75 pour cent les émissions de méthane du secteur de l'industrie pétrolière et gazière par rapport à 2012 d'ici à 2030, en utilisant les courbes de coûts de l'EIA.

Financement FSI/ANZ

Canada

Pétrole et gaz

Toutes les nouvelles installations de DGMV à partir de 2025 sont supposées utiliser la technologie des solvants. Pour certaines installations en friche industrielle (c'est-à-dire les agrandissements d'installations existantes), on suppose une co-injection de solvants, ce qui permet d'améliorer de 30 pour cent les intensités énergétiques.

Pour toutes les installations en zone verte (c'est-à-dire les nouvelles opérations) et certaines installations en friche industrielle, on suppose l'utilisation pure de solvants, ce qui permet d'améliorer de 80 pour cent l'intensité énergétique de l'installation. En outre, l'utilisation de la technologie des solvants pour les nouvelles installations de DGMV entraîne une augmentation d'environ 40 pour cent de la production de pétrole au niveau de l'installation.

Interconnexions stratégiques supplémentaires dans le domaine de l'électricité

Canada

Électricité

Ce programme renforce les capacités de transmission entre les régions (Manitoba - Saskatchewan).

Colombie-Britannique-Alberta : En 2030, restauration de la ligne existante de 800 à 1200 MW.

Saskatchewan-Manitoba : En 2030, nouvelle ligne de 500 MW.

Programme des énergies renouvelables émergentes

Canada

Électricité

La politique finance les technologies renouvelables émergentes dans différentes régions du Canada.

Programme Énergie propre pour les collectivités rurales et éloignées

Canada

Électricité

Le programme « Énergie propre pour les communautés rurales et éloignées » (EPCRE) finance des projets d'énergie renouvelable et de renforcement des capacités, ainsi que des mesures d'efficacité énergétique connexes dans les communautés autochtones, rurales et éloignées du Canada.

Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d’électrification

Canada

Électricité

Le Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d’électrification (ÉRITE) prévoit jusqu'à 1,56 milliard de dollars sur huit ans pour des projets d'énergies renouvelables intelligentes et de modernisation des réseaux électriques. Ce montant comprend 600 millions de dollars supplémentaires pour le programme annoncé dans le budget 2022.

Ce programme réduira considérablement les émissions de gaz à effet de serre en encourageant le remplacement de l'électricité produite à partir de combustibles fossiles par des énergies renouvelables capables de fournir des services essentiels au réseau, tout en soutenant la transition équitable du Canada vers une économie électrifiée.

Règlement sur l’électricité propre

Canada

Électricité

La proposition de Règlement sur l'électricité propre établirait des normes de performance pour réduire les émissions de GES provenant de l'électricité produite à partir de combustibles fossiles à partir de 2035.

Électrification de l’équipement de pelouse et de jardin d’ici 2034

Canada

Transports

Tous les nouveaux équipements résidentiels de pelouse et de jardin sont électriques à partir de 2025, avec un renouvellement prévu de tous les équipements d'ici 2034.

Mesures visant à réduire les émissions du transport aérien, maritime et ferroviaire grâce à des gains d’efficacité et à un mélange de carburants à faibles émissions de carbone

Canada

Transports

Électrification des nouveaux traversiers de passagers.

Les véhicules routiers de marchandises moyens et lourds qui atteindront l’objectif de ventes de VZE de 35 pour cent d’ici 2030 et de 100 pour cent lorsque cela sera possible d’ici 2040

Canada

Transports

Modélisation des ventes de véhicules lourds VZÉ pour atteindre 35 pour cent en 2030 et 100 pour cent d’ici 2040 pour un sous-ensemble de types de véhicules en fonction de la faisabilité.

Alignement sur la proposition de réglementation de l'EPA concernant les normes pour les véhicules légers

Canada

Transports

Amélioration annuelle de l'efficacité de 1,5 pour cent pour les véhicules à moteur à combustion interne uniquement, de 2027 à 2030.

Règlement modifiant le Règlement sur les émissions de gaz à effet de serre des automobiles à passagers et des camions légers

Canada

Transports

Objectif : 20 pour cent des ventes de véhicules électriques sans émissions d’ici 2026, 60 pour cent d'ici à 2030 et 100 pour cent des ventes de véhicules électriques sans émissions d'ici à 2035.

Réductions volontaires des émissions pour les avions et les trains (AMS)

Canada

Transports

Un accord volontaire ou des améliorations attendues en matière d'efficacité pour les avions et les trains. 4 pour cent de gains annuels d'efficacité pour les trains entre 2024 et 2030 et 0,7 pour cent d'améliorations annuelles pour les avions au cours de la même période.

Hypothèses concernant les exigences en matière de ventes de VZE lourds

Canada

Transports

Pour répondre aux exigences de vente de véhicules électriques à haut rendement, on suppose que 100 pour cent des autobus seront électriques d'ici à 2040.

Mélange carburant d'aviation durable

Canada

Transports

Mélange de carburants durables pour l'aviation dans le carburéacteur à un taux de 10 pour cent pour les carburants à faible teneur en carbone dans le fret aérien et le transport aérien de passagers en 2030.

Transport actif

Canada

Transports

Investissements dans les pistes cyclables et autres moyens de transport actifs qui réduisent l'utilisation de la voiture et du camion. Réduction de la demande d'énergie dans les transports de passagers de 0,33 pour cent en 2030.

Normes plus strictes en matière d’efficacité énergétique pour les appareils et l’équipement

Canada

Bâtiments

Renforcement des normes minimales d'efficacité pour les nouveaux équipements.

Codes du bâtiment à consommation énergétique nette zéro (pour les nouveaux bâtiments commerciaux et résidentiels) d'ici 2030

Canada

Bâtiments

Les provinces, les territoires et les différentes municipalités sont habilités à adopter des codes de l'énergie. Le gouvernement fédéral ne peut que fournir des outils pour aider les provinces, les territoires et les municipalités.

Code national de la construction pour les bâtiments résidentiels et commerciaux vers un avenir « consommation énergétique nette zéro ». Cette politique simule une trajectoire nette zéro pour toutes les nouvelles constructions commerciales et résidentielles, en augmentant la norme d'efficacité des processus, et elle est basée sur une estimation de l'adoption du code dans tout le pays, ainsi que sur des améliorations de la conformité au code.

Dans l'ensemble, on suppose qu'entre 2030 et 2050, les intensités énergétiques devraient s'améliorer dans les provinces et les territoires de 22 pour cent à 90 pour cent dans le secteur résidentiel et de 30 pour cent à 80 pour cent dans le secteur commercial.

Rénovations - Étiquetage et codes pour les bâtiments existants dans le secteur commercial et Prêt canadien pour des maisons plus vertes au Canada dans le secteur résidentiel.

Canada

Bâtiments

Cette politique simule que les constructions commerciales et résidentielles existantes deviendront plus efficaces, en augmentant les normes d'efficacité des processus. Elle inclut également l'impact des mesures d'incitation.

Règlement fédéral sur les gaz d’enfouissement

Canada

Déchets et autres

À partir de 2022, le captage des gaz de décharge dans les installations municipales de traitement des déchets solides augmente de façon linéaire pour atteindre en 2030 une efficacité de collecte comprise entre 31 pour cent et 75 pour cent au niveau provincial.

Réduction des émissions attribuables aux engrais

Canada

Agriculture

Le cible de réduction des émissions d'engrais pour l'agriculture vise à réduire les émissions provenant des engrais sur les terres agricoles de 30 pour cent par rapport aux niveaux de 2020 d'ici 2030. On suppose que le Canada atteint cet objectif dans le scénario avec mesures supplémentaires.

Programme de technologies propres en agriculture

Canada

Agriculture

Le Programme de technologies propres agricoles (165,7 millions de dollars, 2021-2028) permet aux agriculteurs et aux agroentreprises d'avoir accès à des fonds pour les aider à développer et à adopter les dernières technologies propres afin de réduire les émissions de GES et d'améliorer leur compétitivité. Un investissement supplémentaire de 330 millions de dollars a été prévu dans le budget 2022 pour élargir le programme existant, triplant ainsi le soutien à l'innovation ainsi qu'au développement et à l'adoption de technologies propres dans le secteur agricole.

Solutions agricoles pour le climat – Fonds d'action à la ferme pour le climat

Canada

Agriculture

Le Fonds d’action à la ferme pour le climat de Solutions agricoles pour le climat (200 millions de dollars, 2021-2024) vise à aider les agriculteurs à adopter des pratiques de gestion bénéfiques qui stockent le carbone et réduisent les GES dans trois secteurs : la gestion de l’azote, les cultures de couverture et les pratiques de pâturage par rotation. Un investissement supplémentaire de 470 millions de dollars a été prévu dans le budget de 2022 pour élargir le programme. Ce financement permettra au programme de complémenter le financement de certains demandeurs actuellement retenus, d’élargir le soutien à d’autres pratiques clés d’atténuation du climat, de prolonger le programme au-delà de sa date de fin actuelle de 2023-2024, et d’appuyer l’adoption de pratiques qui contribuent à l’atteinte de la cible pour les émissions attribuables aux engrais et au respect de l’engagement mondial sur le méthane. (Global Methane Pledge).

Solutions agricoles pour le climat – Laboratoires vivants

Canada

Agriculture

Le Programme Solutions agricoles pour le climat – Laboratoires vivants (185 millions de dollars, 2021-2031) vise à établir un réseau solide de laboratoires vivants à l’échelle du Canada. Grâce à ces laboratoires vivants, les dirigeants régionaux réuniront des agriculteurs, des scientifiques et d’autres partenaires du secteur pour élaborer, mettre à l’essai et surveiller conjointement des pratiques de gestion bénéfiques dans les fermes afin de séquestrer le carbone et/ou d’atténuer les émissions de GES et d’améliorer la résilience climatique.

Fonds des solutions climatiques axées sur la nature

Canada

ATCATF

Réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre du Canada à l'aide de solutions climatiques naturelles, tout en offrant des avantages pour la biodiversité et le bien-être humain. Les programmes du Fonds des solutions climatiques axées sur la nature (FSCAR) comprennent des activités visant à éviter la conversion, à améliorer la gestion et à restaurer des écosystèmes tels que les terres humides, les prairies et les terres forestières.

Partenariat canadien pour une agriculture durable

Canada

ATCATF

Le Partenariat canadien pour une agriculture durable (PCAD) est un nouveau partenariat quinquennal avec les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux visant à renforcer le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Les domaines d'intervention du PCAD incluent la préparation et la réponse au changement climatique en soutenant les pratiques de gestion bénéfiques (PGB) et en accélérant l'adoption des technologies, la réduction des émissions de GES et l'amélioration de la séquestration du carbone, la protection et la régénération des sols, la qualité de l'eau et de l'air, ainsi que l'amélioration de la biodiversité et la protection des habitats fragiles. Le PCAD inclura le Programme de paysages agricoles résilients (PPAR), doté de 250 millions de dollars, pour soutenir les biens et services écologiques fournis par le secteur agricole.

Filet de sécurité fédéral sur la tarification du carbone

Canada

Transversale

Ajusté le taux de resserrement après 2030 à 3 pour cent/an au lieu de 2 pour cent/an.

Mandat sur les biocarburants (AMS)

Canada

Transversal

Divers objectifs de mélange de biocarburants annoncés par les provinces, mais pas encore inscrits dans la législation.

Revenus du carbone

Canada

Transversal

Cette politique est une approximation des retours de revenus provenant de la tarification du carbone utilisés pour financer des projets de décarbonation.

Stratégie pour l'hydrogène

Canada

Transversale

La stratégie pour l'hydrogène est mise en œuvre par le biais de :

Adoption de l'hydrogène

Cette politique est une approximation des mesures futures utilisées pour mettre en œuvre la stratégie de l'hydrogène. Elle repose sur l'hypothèse d'un mélange d'hydrogène à 0,45 pour cent de la teneur énergétique dans le flux de gaz naturel, sous la forme de gaz naturel acheté là où les systèmes de distribution de gaz naturel existent aujourd'hui.

Matières premières de l'hydrogène

Cette politique est une approximation des mesures futures utilisées pour mettre en œuvre la stratégie pour l'hydrogène et suppose une augmentation de la substitution des matières premières propres à l'hydrogène dans la mesure du possible.

Production d'hydrogène

Cette politique simule les futurs projets de production d'hydrogène.

Adoption des carburants propres

Canada

Transversale

Cette politique est une approximation du financement futur dans le cadre du programme FSI/ANZ qui pourrait entraîner l'adoption de carburants à faible teneur en carbone au Canada.

Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone - Enveloppe du défi

Canada

Transversale

Le Fonds du Défi pour une économie à faibles émissions de carbone soutient un large éventail de bénéficiaires canadiens pour mettre en œuvre des projets qui déploient des technologies éprouvées et à faible teneur en carbone entraînant des réductions importantes des émissions de GES dans tous les secteurs, en se concentrant sur son objectif de rentabilité afin de maximiser les réductions d'émissions de GES.

Projets FSI/ANZ

Canada

Transversal

Ces politiques modèlent le potentiel des projets futurs dans le cadre de l'initiative FSI/ANZ.

FSI/ANZ -- efficacité énergétique

Canada

Transversal

Cette politique modélise le potentiel des futurs gains d'efficacité énergétique dans les secteurs industriels dans le cadre de l'initiative FSI/ANZ.

FSI/ANZ - électrification

Canada

Transversal

Cette politique modélise le potentiel d'électrification future des secteurs industriels dans le cadre de l'initiative FSI/ANZ.

Retour des revenus du carbone

Canada

Transversal

Cette politique modélise les réductions d'émissions résultant des retours sur recettes du système de tarification fondé sur le rendement (STFR) et des programmes de renvoi des produits de la redevance sur les combustibles.

Fonds de croissance du Canada (FCC)

Canada

Transversal

Le FCC est un fonds public indépendant de 15 milliards de dollars canadiens qui aidera le Canada à accélérer le déploiement de technologies dans le cadre de ses efforts de réduction des émissions. Le FCC utilisera des instruments d'investissement qui absorbent certains risques pour encourager l'investissement privé dans des projets, des technologies, des entreprises et des chaînes d'approvisionnement à faible émission de carbone. Il s'agit notamment d'investissements visant à développer les entreprises canadiennes de technologies propres.

Crédits WCI (en supposant que le Québec atteigne ses objectifs d'émissions fixés par la loi en achetant des crédits de la WCI) jusqu'en 2030

Québec

Transversal

Achat prévu de crédits de la WCI par le Québec auprès de la Californie.

Camions à hydrogène en Alberta

Alberta

Transports

De nouveaux camions à hydrogène (pile à combustible) sont ajoutés à la flotte de l'Alberta.

Mettre en œuvre une norme de distribution d’électricité propre à 100 % d’ici 2030

Colombie-Britannique

Électricité

Cette politique vise à mettre en œuvre une norme de fourniture d’électricité propre à 100 pour cent pour le réseau de BC Hydro d'ici 2030.

Programme « Go Electric » - Renforcement du mandat et des incitatifs en faveur des véhicules électriques zéro émission

Colombie-Britannique

Transports

Les exigences de la Colombie‑Britannique en matière de ventes de véhicules légers VZÉ seront renforcées, passant de 10 pour cent en 2025 à 26 pour cent en 2026, 90 pour cent en 2030 et 100 pour cent en 2035.

Mandat de vente de véhicules lourds zéro émissions

Colombie-Britannique

Transports

En 2030, 32 pour cent des véhicules de classe 2B-3, 44 pour cent des véhicules de classe 4-8 et 23 pour cent des tracteurs routiers vendus devront être exempts d'émissions, à partir d’un point de départ de 0 pour cent en 2023. D'ici 2035, cette proportion passera à 55 pour cent pour les véhicules de classe 2B-3, 75 pour cent pour les véhicules de classe 4-8 et 40 pour cent pour les tracteurs routiers vendus. En 2040, 100 pour cent de toutes ces catégories de véhicules devront être exempts d'émissions.

Programme « Go Electric » pour véhicules lourds

Colombie-Britannique

Transports

75 millions de dollars par an (2023-2030) pour le financement des véhicules lourds VÉZ.

Extension de la norme sur les carburants à faible teneur en carbone au transport aérien et maritime

Colombie-Britannique

Transports

Ajout des carburants du transport aérien et maritime à la norme sur les carburants à faible teneur en carbone, pour atteindre des taux de mélange de 20 pour cent d'ici à 2030.

Extension de l'obligation de mélange de gaz naturel renouvelable

Colombie-Britannique

Transports

15 pour cent de mélange de GNR d'ici à 2030, 5 pour cent d'ici à 2025.

Introduction de l'obligation de mélanger l'éthanol et le biodiesel

Yukon

Transports

10 pour cent d'éthanol et 20 pour cent de biodiesel d'ici à 2025.

Tableau A.33 : Politiques et mesures relatives aux polluants atmosphériques incluses dans le scénario de référence

Nom de la politique

Compétence

Secteur économique

Description

Règlement sur la réduction des rejets de composés organiques volatils (secteur pétrolier)

Canada

Pétrole et gaz

Modélisation des réductions d'émissions de COV découlant du Règlement sur la réduction des rejets de composés organiques volatils pour les secteurs pétroliers.

Zone de contrôle des émissions (ZCE) du Canada et des États-Unis pour les navires

Canada

Transports

Zone de contrôle des émissions (ZCE) pour le NOx, le SOx et les particules. Fixe la norme relative à la teneur en soufre des combustibles pour les navires (reflété dans les données historiques).

Règlement sur les émissions des locomotives

Canada

Transports

Politique de Transports Canada visant à contrôler les émissions des principaux contaminants atmosphériques provenant des locomotives (Règlement sur les émissions des locomotives, en vertu de la Loi sur la sécurité ferroviaire)

Règlement sur les émissions des moteurs hors route à allumage par compression (mobiles et fixes) et des gros moteurs hors route à allumage commandé

Canada

Transports

Modélisation de la politique américaine Off-Road Engine Tier 4 Policy pour les véhicules diesel non routiers.

Règlement sur les émissions des petits moteurs hors route à allumage commandé

Canada

Transports

Modélisation de la « politique relative aux petits moteurs à allumage commandé hors route » pour les véhicules à essence hors route.

Règlement sur les émissions des véhicules routiers et de leurs moteurs

Canada

Transports

Normes de niveau 2 pour les véhicules légers et coefficients moyens MOVES (modèle américain d'émissions des véhicules) pour les véhicules lourds pour 2015, 2025 et 2035.

Règlement sur le soufre dans l'essence

Canada

Transports

L’exigence de teneur en soufre de l'essence de niveau 3 exige que l'essence fédérale ne contienne pas plus de 10 ppm de soufre (au lieu de 30 ppm) en moyenne annuelle d'ici le 1er janvier 2017. (Reflété dans les données historiques)

Exigences de base relatives aux émissions industrielles (EBEI)

Canada

Industrie lourde

Modélisation des exigences de base en matière d'émissions industrielles (EBEI) pour le secteur des « autres métaux non ferreux », dans le cadre de la stratégie du système de gestion de la qualité de l'air.

Règlement multisectoriel sur les polluants atmosphériques (RMSPA)

Canada

Transversale

Règlement sur les polluants atmosphériques multisectoriels (MSAPR), qui concerne les types d'équipements et les secteurs industriels suivants :

  • Chaudières et appareils de chauffage équipements utilisés pour produire de la chaleur et de la vapeur à diverses fins dans de nombreuses installations industrielles
  • Moteurs alternatifs stationnaires - équipements utilisés pour la compression, la production d’électricité et le pompage dans les secteurs du gaz naturel et les gazoducs.
  • Installations de fabrication de ciment.

Règlement limitant la concentration en COV des revêtements architecturaux

Canada

Transversale

Les limites de concentration de COV pour les règlements sur les revêtements architecturaux sont intégrées dans les émissions historiques de polluants atmosphériques.

Règlement limitant la concentration en composés organiques volatils (COV) de certains produits

Canada

Transversale

Règlement sur la modélisation des COV dans certains produits (DORS/2021-268). Le règlement établit des limites de concentration de COV pour environ 130 catégories et sous-catégories de produits, y compris les produits de soins personnels, les produits d'entretien automobile et ménager, les adhésifs, les dissolvants d'adhésifs, les produits d'étanchéité et les calfeutrages, ainsi que d'autres produits divers.

Stratégie sur les pluies acides du Conseil canadien des ministres de l'environnement (CCME)

Canada

Transversale

Modélisation du plafonnement des émissions à l'échelle provinciale dans le cadre de la stratégie sur les pluies acides du Conseil canadien des ministres de l'environnement (CCME).

Règlement sur la lutte contre la pollution atmosphérique de Terre‑Neuve‑et‑Labrador

Terre-Neuve-et-Labrador

Industrie lourde

Règlement sur le contrôle de l'air de Terre‑Neuve‑et‑Labrador pour le secteur de l'exploitation minière du minerai de fer.

Règlement sur la qualité de l’air de la Nouvelle‑Écosse pour la production d’électricité publique

Nouvelle-Écosse

Électricité

La réglementation de la Nouvelle‑Écosse sur la qualité de l'air pour le secteur de la production d’électricité par les services publics, qui fixe des plafonds pour divers polluants atmosphériques.

Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère du Québec

Québec

Transversal

Modélisation Règlement sur l'assainissement de l'atmosphère du Québec. Ce règlement établit des normes d'émission de particules et de gaz, des normes d'opacité des émissions, des normes de qualité de l'air et des mesures de surveillance. Il couvre les émissions de PM, CN, COV et SOx dans divers secteurs (bois de sciage, aluminium, sidérurgie, exploitation du minerai de fer, usine de pâtes et papiers, papier transformé, pétrole, métaux non ferreux, transports, commerce, éducation).

Réduire les émissions de dioxyde de soufre des installations pétrolières de l’Ontario (O. Reg. 530/18, O. Reg. 88/22, et O. Reg. 89/22)

Ontario

Pétrole et gaz

Modélisation de la politique de réduction des émissions de SO2 de l'Ontario pour le secteur des produits pétroliers.

Rejet de dioxyde de soufre par les installations de fonte et d'affinage du nickel dans la région de Sudbury

Ontario

Industrie lourde

Modélisation de la politique de réduction des émissions de SO2 de l'Ontario pour l'industrie de la fonte et de l'affinage du nickel dans la région de Sudbury.

Examen et évaluation des politiques provinciales en matière de pureté de l'air en Alberta

Alberta

Électricité

Politique qui simule l'amélioration des émissions de polluants atmosphériques des Services publics d’électricité de l'Alberta, mais qui exclut la politique de l'Alliance stratégique pour l'air pur (CASA). (Reflété dans les données historiques)

Règlement sur les moteurs alternatifs

Alberta

Industrie lourde

Réductions d'émissions dans le cadre de la réglementation sur les moteurs alternatifs de l’Alberta

Règlement sur les moteurs alternatifs

Colombie-Britannique

Industrie lourde

Réductions d'émissions dans le cadre de la réglementation sur les moteurs alternatifs de la Colombie‑Britannique

Tableau A.34 : Politiques et mesures relatives aux polluants atmosphériques incluses dans le scénario avec mesures supplémentaires

Nom de la police

Compétence

Secteur économique

Description

Norme pour l’industrie du noir de carbone de l'Ontario

ON

Industrie lourde

Modélisation de la norme industrielle de l'Ontario relative au noir de carbone. La réglementation vise les émissions de SO2 des installations de noir de carbone situées à Sarnia et à Hamilton.

Tableau A.35 : Objectifs de réduction des émissions de GES annoncés par les gouvernements provinciaux et territoriaux

Province / Territoire

Objectif en 2020

Objectif en 2030

Objectif en 2050

Terre‑Neuve‑et‑Labrador

10 pour cent en dessous de 1990

30 pour cent de moins qu'en 2005

Zéro émission d'ici à 2050

Île‑du‑Prince‑Édouard

10 pour cent en dessous de 1990

40 pour cent de moins qu'en 2005

(émissions totales inférieures ou égales à 1,2 Mt d’éq. CO2)

Zéro émission d'ici à 2040

Nouvelle‑Écosse

10 pour cent en dessous de 1990

53 pour cent de moins qu'en 2005

Émissions carboneutres

Nouveau‑Brunswick

10 pour cent en dessous de 1990

Émissions totales de 10,7 Mt d’éq. CO2

Zéro émission d'ici à 2050

Québec

20 pour cent de moins qu'en 1990

37,5 pour cent en dessous de 1990

Carboneutralité d'ici 2050

Ontario

15 pour cent de moins qu'en 1990

30 pour cent de moins qu'en 2005

S.O.

Manitoba

15 pour cent de moins qu'en 2005

5,6 Mt d’éq. CO2 de réduction cumulative (2023-2027)

S.O.

Saskatchewan

S.O.

S.O.

S.O.

Alberta

50 Mt en dessous du scénario de statu quo

S.O.

Neutralité carbone d'ici 2050

Colombie‑Britannique

33 pour cent de moins qu'en 2007

40 pour cent de moins qu'en 2007

Zéro émission d'ici à 2050

Nunavut

Pas d'objectif territorial annoncé

S.O.

S.O.

Le Yukon

S.O.

45 pour cent de moins qu'en 2010

Zéro émission d'ici à 2050

Territoires du Nord‑Ouest

S.O.

30 pour cent de moins qu'en 2005

S.O.

Annexe 4 Différences de modélisation et de méthodologie par rapport au cinquième rapport biennal du Canada

Depuis la publication du document CN8/RB5, plusieurs révisions ont été apportées qui ont un impact sur les nouvelles projections. Cette annexe examine les changements notables apportés aux données historiques, à la couverture des politiques et aux méthodes.et aux méthodes.

A4.1 Révisions des données historiques

Les modifications suivantes des données historiques ont eu un impact sur les projections :

Ce changement est contrebalancé par une révision substantielle à la baisse des données sur la demande de carburants diesel provenant de Statistique Canada, où les données historiques révisées diminuent la demande de carburants diesel pour toutes les années historiques. En outre, les volumes de biodiesel n'étaient auparavant pas estimés dans les données de Statistique Canada, mais les quantités estimées de biodiesel étaient ajoutées à la consommation de diesel. Cette année, les volumes de biodiesel ont été estimés comme une composante du stock global de carburants diesel, ce qui a également fait baisser la demande de diesel. Cela affecte principalement les émissions du secteur Transport de marchandises.

A4.2 Révisions de la couverture des politiques

En termes de politiques, les politiques suivantes ont été intégrées aux projections depuis la publication des projections du document CN8/RB5Note de bas de page 27 :

A4.3 Révisions méthodologiques

En dernier lieu, les améliorations suivantes ont été apportées au cadre de modélisation depuis la publication des projections du document CN8/RB5 :

Annexe 5 Sources d'incertitude et analyse de sensibilité

A5.1 Analyse de sensibilité

Compte tenu de l'incertitude concernant les principaux facteurs d'émissions de GES, les projections d'émissions pour le scénario de référence présentées à la section 2 doivent être considérées comme une estimation dans une fourchette de résultats plausibles. La croissance économique future, les prix de l'énergie et l'évolution des technologies ne peuvent être prévus avec certitude et en règle générale, ces incertitudes clés sont abordées en examinant des scénarios alternatifs. L'analyse de sensibilité présentée ici se concentre sur deux incertitudes clés: le taux futur de croissance économique et démographique et l'évolution des prix mondiaux des combustibles fossiles. Il est également important de noter que puisque l'analyse de sensibilité est bâtie sur les résultats du scénario de référence, celle-ci ne tient pas compte de l'impact des SCFN, des mesures agricoles et des crédits de la WCI.

Dans le Tableau A.36, les résultats en termes d'émissions de ces scénarios alternatifs sont présentés indépendamment et dans diverses combinaisons. Ces scénarios alternatifs explorent l'interaction des marchés de l'énergie et de la croissance économique, ainsi que leur impact sur les émissions, dans le cadre d'une série d'hypothèses.

Tableau A.36 : Émissions canadiennes de GES (Mt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF pour l'ensemble des scénarios de sensibilité, 2030 et 2035

Scénario

Émissions de GES en 2030

Émissions de GES en 2035

Différence entre 2005 et 2030

Différence entre 2005 et 2030 en pourcentage

Croissance rapide, prix mondiaux élevés

618

621

-114

-15,6%

Croissance rapide

615

607

-117

-16,0%

Prix mondiaux élevés

592

586

-140

-19,1%

Scénario de référence

592

574

-140

-19,2%

Prix mondiaux bas

593

563

-139

-19,0%

Croissance lente

564

536

-168

-23,0%

Croissance lente, prix mondiaux bas

563

523

-169

-23,1%

Gamme

563 à 618

523 à 621

-169 à -114

De -23,1% à -15,6%

Notes : Accéder à plus de données. La croissance correspond à la croissance du PIB et de la population. Les prix correspondent aux prix du pétrole et du gaz.

Dans le scénario avec une croissance du PIB et de la population lente et des prix mondiaux du pétrole et du gaz bas, les émissions de GES pourraient être de 563 Mt d’éq. CO2 en 2030 et de 523 Mt en 2035 dans le bas de l'échelle. À l'extrémité supérieure, les émissions pourraient atteindre 618 Mt d’éq. CO2 dans le scénario de croissance rapide du PIB, de forte croissance démographique et de prix mondiaux élevés du pétrole et du gaz en 2030 et 621 Mt en 2035. Cela représente une fourchette de 55 Mt d’éq. CO2 en 2030 et de 98 Mt en 2035.

Les hypothèses relatives aux prix du pétrole et du gaz sont dérivées de la modification des scénarios de prix du pétrole et du gaz haut et bas de 2018 de la RÉC, en calculant la différence relative entre les scénarios haut/bas de 2018 et le niveau de prix du scénario de référence de 2018, puis en appliquant ce ratio au niveau de prix du scénario de référence le plus récent. Ces nouvelles prévisions de prix sont introduites dans le Module Pétrole et Gaz (MPG), qui utilise les variations des prix de référence pour déterminer d'autres niveaux d'investissement, de développement des ressources et de production dans le secteur du pétrole et du gaz. Les hypothèses de croissance du PIB rapide et lente ont été tirées du 2023 Annual Energy Outlook de l'Energy Information Administration des États-Unis. Les hypothèses de croissance de la population ont été dérivées en appliquant les différences relatives entre les scénarios haut, M1 et bas les plus récemment publiés (août 2022) par Statistique Canada à la croissance de la population du scénario de référence. La Figure A.18 illustre comment les différentes hypothèses de croissance des prix et du PIB, selon des combinaisons diverses, pourraient avoir un impact sur les émissions de GES au Canada jusqu'en 2035.

Figure A.18 : Émissions canadiennes de GES (Mt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF selon le scénario de référence et l'éventail complet des scénarios de sensibilité, 2005 à 2035

Description longue
Figure A.18 : Émissions canadiennes de GES (Mt d’éq. CO2), à l'exclusion de la contribution comptable de l’ATCATF selon le scénario de référence et l'éventail complet des scénarios de sensibilité, 2005 à 2035
Année Croissance rapide Croissance rapide, prix élevé pour le pétrole et le gaz Prix élevé pour le pétrole et le gaz Prix bas pour le pétrole et le gaz Croissance lente Croissance lente, Prix bas pour le pétrole et le gaz Scénario de référence Historique
2005 - - - - - - - 732
2006 - - - - - - - 725
2007 - - - - - - - 748
2008 - - - - - - - 731
2009 - - - - - - - 690
2010 - - - - - - - 702
2011 - - - - - - - 711
2012 - - - - - - - 716
2013 - - - - - - - 723
2014 - - - - - - - 720
2015 - - - - - - - 723
2016 - - - - - - - 705
2017 - - - - - - - 712
2018 - - - - - - - 725
2019 - - - - - - - 724
2020 - - - - - - - 659
2021 670 670 670 670 670 670 670 670
2022 684 684 684 684 684 684 684 -
2023 682 680 670 677 673 675 675 -
2024 666 664 653 661 653 655 657 -
2025 661 660 648 658 643 647 651 -
2026 654 655 642 649 630 635 642 -
2027 650 650 635 643 618 623 636 -
2028 636 637 618 625 597 602 619 -
2029 628 629 606 611 581 584 607 -
2030 615 618 592 593 564 563 592 -
2031 610 616 589 585 556 553 587 -
2032 608 616 586 578 549 544 582 -
2033 608 617 585 573 545 538 579 -
2034 607 619 586 567 541 530 577 -
2035 607 621 586 563 536 523 574 -

Comme le montre la Figure A.18 ci-dessus, les scénarios de prix du pétrole et du gaz élevés et bas s’entrecroisent mutuellement et avec le scénario de référence en 2022, puis commencent à prendre des trajectoires différentes pour le reste de la période de projection. Cela s'explique par les interactions complexes dans l'économie et le profil d'émissions du Canada lorsque les prix du pétrole et du gaz évoluent différemment de ce qui est prévu dans le scénario de référence. Par exemple, dans le scénario de prix élevés du pétrole et du gaz, des secteurs tels que l'industrie lourde et l'Électricité réagissent à la hausse des prix du pétrole et du gaz naturel en réduisant l'activité industrielle, en augmentant l'efficacité énergétique et en réduisant la production d’électricité à partir de gaz naturel. À l'inverse, le secteur pétrolier et gazier du Canada réagit à la hausse des prix des produits de base en investissant et en développant les actifs existants et nouveaux, car il y a une plus grande incitation financière à produire et à vendre des combustibles fossiles. Les secteurs de la demande réagissent assez tôt dans la période de projection à l'augmentation des coûts des intrants par rapport au secteur du pétrole et du gaz, car il y a un délai plus long entre l'augmentation des prix du pétrole et du gaz et les changements dans le développement des actifs et la production totale de combustibles fossiles, en particulier dans les sables bitumineux. À partir de 2032, l'augmentation des émissions dans le secteur du pétrole et du gaz commence à dépasser les baisses d'émissions de tous les autres secteurs, puisque cette tendance s'accentue et se poursuit pendant le reste de la période de projection. Le contraire est vrai pour les scénarios de prix bas du pétrole et du gaz.

Tableau A.37 : Différence dans les émissions canadiennes de GES par secteur économique (Mt d’éq. CO2), entre les projections des scénarios de sensibilité et le scénario de référence, année 2030

Secteur

Croissance rapide - Prix mondiaux élevés

Croissance rapide

Prix mondiaux élevés du pétrole

Prix mondiaux bas du pétrole

Croissance lente

Croissance lente - Prix mondiaux bas

Pétrole et gaz

8

1

8

-8

-1

-11

Électricité

3

4

-3

2

-5

-5

Transports

9

4

3

-1

-9

-8

Industrie lourde

6

12

-6

7

-11

-5

Bâtiments

-1

0

-1

1

-1

1

Agriculture

0

0

0

0

0

0

Déchets et autres

1

1

0

1

-2

-1

Total

26

23

0

2

-28

-29

Note : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total. Accéder à plus de données.

La fourchette des émissions de pétrole et de gaz entre les scénarios est de 18 Mt d’éq. CO2 en 2030 à 48 Mt d’éq. CO2 en 2035. Cela représente 48 pour cent de la fourchette totale des émissions dans les scénarios de sensibilité en 2035, ce qui reflète la contribution globale du secteur aux émissions canadiennes et sa sensibilité au facteur très incertain qui influence les prix mondiaux du pétrole et du gaz. En outre, le secteur de l'industrie lourde connaît des réactions opposées dans le scénario du PIB rapide et des prix élevés du pétrole et du gaz. Étant donné que la croissance du secteur de l'industrie lourde au Canada est étroitement liée à celle du PIB, une croissance rapide du PIB et de la population entraîne une augmentation des émissions dans le secteur de l'industrie lourde par rapport au scénario de référence. Toutefois, lorsque les prix mondiaux du pétrole sont élevés, les émissions du secteur de l'industrie lourde au Canada diminuent légèrement en raison des coûts plus élevés des combustibles. Il en résulte des effets contraires lorsque le PIB et les prix des produits de base augmentent ensemble au cours de la période de projection. L'inverse est vrai pour les scénarios de croissance lente et de prix bas.

Une autre façon d'examiner l'incertitude des projections d'émissions de GES consiste à utiliser une méthode d'analyse Monte Carlo pour appliquer un grand nombre de variations aléatoires aux variables clés au lieu de quelques variations spécifiques dans le cadre de l'analyse de sensibilité. Ce faisant, il est possible de compléter l'analyse de sensibilité en estimant la probabilité que les projections de GES s'inscrivent dans des scénarios spécifiques élevés et faibles. ECCC estime actuellement l'incertitude des projections d'émissions de GES à l'aide d'une méthode de Monte Carlo appliquée non seulement au PIB et aux prix du pétrole, mais aussi à plusieurs autres moteurs et paramètres économiques clés de l'E3MC.

A5.2 Autres sources d'incertitude pour les projections de gaz à effet de serre du Canada

D'autres sources d'incertitude que celles évoquées ci-dessus influencent les projections, notamment en ce qui concerne la prise de décision des agents dans le cadre d'hypothèses données et le rythme de développement et d'adoption des technologies propres. Par exemple, l'adoption future par les consommateurs de technologies émergentes peut diverger des projections du modèle en raison de l'influence de processus décisionnels comportementaux qui n’est pas pris en compte dans le modèle. Par exemple, la diffusion des véhicules électriques dépend non seulement des prix relatifs des véhicules, mais aussi de la sensibilisation des consommateurs aux véhicules électriques et de la disponibilité des infrastructures de recharge, deux facteurs qui évolueront avec le temps et qui sont donc difficiles à prédire à partir d'un comportement historique. Cette source d'incertitude dans les projections est présente dans tous les secteurs économiques avec l'émergence rapide de nouvelles technologies plus propres.

Certaines sources d'incertitude sont également spécifiques aux secteurs, dont plusieurs sont énumérées ci-dessous.

Annexe 6 Affectation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie (ATCATF)

A6.1 Introduction

La présente annexe décrit les rapports, la projection et la comptabilisation des émissions et des absorptions intervenant dans le secteur de l’affectation des terres, du changement d’affectation des terres et de la foresterie (ATCATF) au Canada. Le Tableau A.38 présente la portée de la déclaration de l'ATCATF incluse dans le Rapport d'inventaire national des GES (RIN) du Canada, ainsi que la portée de la contribution comptable de l’ATCATF incluse dans les cibles de réduction des émissions du Canada pour 2030.

Les examens techniques antérieurs des communications nationales et des rapports biennaux du Canada ont révélé que les renseignements nécessaires pour comprendre la contribution de l'ATCATF aux cibles étaient répartis dans différentes sections de la communication nationale, du rapport biennal et du RIN. La présente annexe vise donc à regrouper tous les renseignements pertinents concernant les rapports, les projections et la contribution comptable de l’ATCATF en un seul endroit, afin de donner une image claire et complète du secteur canadien de l’ATCATF.

Tableau A.38 : Champ d'application des rapports et de la contribution comptable de l’ATCATF

-

Rapports

Comptabilité

Objectif

Rapport sur l'inventaire national des GES

Objectif de réduction des émissions pour 2030*

Champ d'application

Terres forestières

Terres forestières

Terres cultivées

Terres cultivées

Prairies

Prairies

Terres humides

Terres humides

Zones de peuplement

Zones de peuplement

Produits ligneux récoltés

Produits ligneux récoltés

Autres terres

-

* Conformément à sa contribution prévue déterminée au niveau national (CDN) pour 2030 en vertu de l’Accord de Paris, le Canada a l’intention de comptabiliser l’ATCATF en 2030. Toutefois, nous ne disposons pas de projections pour tous les sous-secteurs. Ainsi, la portée de la comptabilisation pour le présent rapport reflète la disponibilité actuelle des données (voir les sections A6.3 et A6.3.1).

A6.2 L'ATCATF dans le contexte de l'Inventaire national des gaz à effet de serre

Comme le décrit le chapitre 6 du RIN2023, le secteur de l’ATCATF rend compte des flux de GES entre l'atmosphère et les terres gérées au Canada (Terres forestières, Terres cultivées, Prairies, Terres humides, Zones de peuplement et Autres terres).

Les flux déclarés dans le RIN sont ceux associés au changement d'affectation des terres et aux émissions provenant des Produits ligneux récoltés (PLR) issus de ces terres et comprennent les émissions et les absorptions de dioxyde de carbone (CO2) : les émissions supplémentaires de méthane (CH4) et d'oxyde nitreux (N2O)Note de bas de page 28 dues à la combustion contrôlée de la biomasse (mais pas les émissions dues à la biomasse utilisée comme combustible, qui sont déclarées dans le secteur économique dont ils proviennent) : le CH4 et le N2O provenant du drainage et de la réhumidification des terres humides en raison de l'extraction de tourbe : et le N2O libéré à la suite de la conversion de terres en terres cultivées sont également suivis dans le RIN, mais sont convertis et déclarés comme une valeur unique d'équivalent CO2.

En 2021, le flux net de GES estimé dans le secteur de l’ATCATF, calculé comme la somme des émissions de GES et des absorptions de CO2, représentait une élimination nette de 17 Mt d’éq. CO2 (Tableau A.39), soit environ 2,6 pour cent de l'ampleur des émissions totales de GES. La série chronologique des estimations du secteur de l’ATCATF est disponible dans le tableau 10 de la série du Cadre uniformisé de présentation de rapports (CUPR) pour le RIN2023Note de bas de page 29 . Les valeurs sont arrondies à deux chiffres significatifs (sauf pour les valeurs inférieures à 1 kt, qui sont arrondies à la première décimale) selon le même protocole d'arrondissement que celui utilisé dans le RIN du Canada. Les absorptions de GES des Terres forestières dont la vocation n’a pas changé sont en outre ventilées par origine (selon que les terres étaient initialement boisées ou non), car chacune est comptabilisée selon une approche comptable différente.

Tableau A.39 : Estimations historiques des flux nets de GES de l'ATCATF (kt d’éq. CO2), de 1990 à 2021 (années sélectionnées)

Sous-secteurs de l’ATCATF

1990

2005

2016

2017

2018

2019

2020

2021

A. Terres forestières

-200 000

-140 000

-140 000

-140 000

-130 000

-140 000

-130 000

-130 000

Terres forestières dont la vocation n'a pas changé (TFTF)a

-200 000

-140 000

-140 000

-130 000

-130 000

-140 000

-130 000

-130 000

TFTF provenant du boisement

-110

-1 700

-2 600

-2 600

-2 700

-2 700

-2 800

-2 800

TFTF ne provenant pas du boisement

-200 000

-130 000

-130 000

-130 000

-130 000

-130 000

-130 000

-130 000

Terres converties en terres forestières (TTF)

-1 100

-950

-440

-390

-340

-300

-240

-170

B. Terres cultivéesb

1 000

-22 000

-17 000

-23 000

-22 000

-18 000

-16 000

-18 000

Terres cultivées dont la vocation n’a pas changé (TCTC)

-8 500

-26 000

-21 000

-26 000

-25 000

-21 000

-20 000

-21 000

Terres converties en terres cultivées (TTC)

9 500

3 900

3 300

3 400

3 300

3 300

3 500

3 400

C. Prairies

0.6

0.9

1.2

1.2

1.2

1.2

1.2

1.2

Prairies dont la vocation n’a pas changé (PP)

0.6

0.9

1.2

1.2

1.2

1.2

1.2

1.2

Terres converties en prairies (TP)

NON

NON

NON

NON

NON

NON

NON

NON

D. Terres humides

5 400

3 100

3 100

3 100

2 800

3 100

3 500

3 300

Terres humides dont la vocation n’a pas changé (THTH)

1 500

2 600

2 700

2 700

2 500

2 700

2 900

2 900

Terres converties en terres humides (TTH)

3 900

500

470

420

250

420

550

440

E. Zones de peuplement

1 900

1 500

2 300

2 200

2 100

1 900

2 100

2 000

Zones de peuplement dont la vocation n’a pas changé (ZPZP)

-4 200

-4 400

-4 400

-4 400

-4 400

-4 400

-4 400

-4 400

Terres converties en zones de peuplement (TZP)

6 100

5 900

6 700

6 600

6 500

6 400

6 500

6 500

F. Autres terres

NE,NO

NE,NO

NE,NO

NE,NO

NE,NO

NE,NO

NE,NO

NE,NO

G. Produits ligneux récoltés (PLR)c

130 000

150 000

140 000

140 000

140 000

130 000

130 000

130 000

PLR provenant de TFTF

130 000

140 000

130 000

130 000

140 000

130 000

120 000

120 000

PLR provenant de la conversion des forêts

2 600

2 800

3 300

3 400

3 300

3 200

3 200

3 300

PLR provenant du bois de chauffage résidentield

1 100

790

870

1 100

980

840

830

820

Total de l’ATCATFe

-65 000

-5 500

-11 000

-16 000

-11 000

-19 000

-13 000

-17 000

Conversion des forêtsf

21 000

16 000

16 000

16 000

16 000

16 000

16 000

16 000

Notes : NE = Non estimée, NO = Non observé.
Les signes négatifs indiquent une absorption nette de CO₂ de l'atmosphère.
a Les terres humides qui font l’objet de pratiques de gestion forestière ne figurent pas dans l’estimation du RIN en raison de l’absence de données sur les activités et de connaissances scientifiques adéquates permettant de quantifier les répercussions à court, moyen et long terme de la gestion sur les émissions nettes de GES.
b Les terres humides converties en terres cultivées et qui font l’objet de pratiques de gestion agricole ne figurent pas dans les estimations de l’inventaire en raison de l’absence de données sur les activités et de connaissances scientifiques adéquates permettant de quantifier les répercussions à court, moyen et long terme de la conversion et de la gestion sur les émissions nettes de GES.
c Les émissions pour les composantes différentes sont indiquées séparément pour information et car la comptabilisation est différente entre « PLR provenant de TFTF » (niveau de référence) et les autres composantes (nette-nette).
d Cette série représente les émission de PLR de bois de chauffage résidentiel provenant des terres cultivées et zones de peuplement uniquement. Émissions des PLR de bois de chauffage résidentiel provenant des terres forestières sont inclues dans la série 'PLR provenant de TFTF'.
e Comme les chiffres ont été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
f À titre d’information seulement. La conversion des forêts fait chevauchement avec les sous-secteurs des Terres cultivées dont la vocation n’a pas changé (TCTC), des Terres converties en terres cultivées (TTC), des Terres humides dont la vocation n’a pas changé (THTH), des Terres converties en terres humides (TTH), des Terres converties en zones de peuplement (TZP) et des Produits ligneux récoltés (PLR).

À partir du RIN2017, et conformément à la version 2019 des Lignes directrices du GIEC pour les inventaires de GES de 2006 (disponible en uniquement en anglais), le Canada a mis en œuvre une approche de niveau 3 pour l'estimation des émissions et des absorptions anthropiques provenant des Terres forestières dont la vocation n’a pas changé (TFTF). Selon cette approche, les flux des forêts gérées affectées par des perturbations naturelles récentes et importantes (telles que les feux de forêt et les infestations d'insectes) sont suivies séparément des émissions et des absorptions anthropiques. Ces perturbations sont classées comme anthropiques uniquement lorsque les peuplements forestiers atteignent la maturité commerciale ou que la biomasse atmosphérique correspond au niveau antérieur aux perturbations, selon le type de perturbation. Par conséquent, les estimations de TFTF présentées dans le RIN du Canada ne portent que sur les émissions et les absorptions anthropiques, à l'exclusion des perturbations naturelles. Les émissions et absorptions non anthropiques associées à des perturbations naturelles importantes sont également fournies dans le RIN à des fins d'information et de transparence. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le chapitre 6, section 6.3.1, et l'annexe 3.5, section 3.5.2 du RIN2023.

A6.3 Projections de l’ATCATF

Les projections des flux nets de GES de l'ATCATF du Canada sont présentées dans le Tableau A.40 et les descriptions des approches de modélisation utilisées pour produire les projections sont fournies ci-dessous. Les émissions et les absorptions du secteur de l’ATCATF sont modélisées séparément des autres secteurs. En outre, les sous-secteurs de l’ATCATF individuels sont projetés à l'aide de différents modèles et méthodologies. Étant donné que les projections ne sont pas encore disponibles pour tous les sous-secteurs de l’ATCATF, le Tableau A.40 montre les sous-secteurs et les parties de sous-secteurs pour lesquels des projections sont actuellement disponibles (les zones vides indiquent les endroits où les projections ne sont pas disponibles). Par conséquent, certaines des données historiques du Tableau A.40 diffèrent de celles du Tableau A.39. Le Tableau A.40 est fourni pour montrer des informations historiques qui sont cohérentes avec les projections afin de faciliter la compréhension des projections de la contribution comptable (section A6.4). Des travaux sont en cours pour augmenter la portée des projections de l’ATCATF pour les prochains rapports. Les résultats de l'ATCATF reflètent l'impact des composantes du programme « 2 milliards d’arbres » pour lesquelles des projections sont disponibles. L'impact d'autres activités d'atténuation pourra être inclus dans les futurs rapports de projection, le cas échéant.

Tableau A.40 : Estimations des flux nets de GES provenant des sous-secteurs de l'ATCATF pour lesquels des projections sont actuellement disponibles (kt d’éq. CO2), 1990 à 2035 (années sélectionnées)

-

Données historiques

Estimations projetées

Sous-secteurs de l’ATCATF

1990

2005

2016

2017

2018

2019

2020

2021

2026

2030

2035

A. Terres forestières

-200 000

-140 000

-140 000

-140 000

-130 000

-140 000

-130 000

-130 000

-150 000

-150 000

-150 000

Terres forestières dont la vocation n’a pas changé (TFTF)a

-200 000

-140 000

-140 000

-140 000

-130 000

-140 000

-130 000

-130 000

-150 000

-150 000

-150 000

TFTF provenant du boisement

-110

-1 700

-2 600

-2 600

-2 700

-2 700

-2 800

-2 800

-2 700

-2 600

-2 300

TFTF ne provenant pas du boisement

-200 000

-130 000

-130 000

-130 000

-130 000

-130 000

-130 000

-130 000

-150 000

-150 000

-150 000

Terres converties en terres forestières (TTF)

-1 100

-950

-440

-390

-340

-300

-240

-170

580

640

-710

B. Terres cultivées

1 700

-22 000

-17 000

-23 000

-22 000

-18 000

-16 000

-18 000

-11 000

-10 000

-9 200

Terres cultivées dont la vocation n’a pas changé (TCTC)b

-7 500

-26 000

-21 000

-26 000

-25 000

-21 000

-20 000

-21 000

-14 000

-13 000

-12 000

Terres converties en terres cultivées (TTC)c

9 200

3 900

3 300

3 400

3 300

3 300

3 500

3 400

3 100

2 700

2 400

C. Prairiesd

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Prairies dont la vocation n’a pas changé (PP)d

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Terres converties en prairies (TP)

NON

NON

NON

NON

NON

NON

NON

NON

NON

NON

NON

D. Terres humidese

2 900

1 600

1 300

1 300

1 100

1 200

1 300

1 200

550

500

480

Terres humides dont la vocation n’a pas changé (THTH)

580

1 200

960

940

930

920

920

900

500

470

430

Terres converties en Terres humides (TTH)

2 300

430

380

320

170

290

330

290

47

36

55

E. Zones de peuplement

6 100

5 800

6 700

6 600

6 500

6 300

6 500

6 400

6 100

5 300

4 500

Zones de peuplement dont la vocation n’a pas changé (ZPZP)

0

0

0

0

0

0

0

0

- 16

- 48

- 83

Terres converties en zones de peuplement (TZP)f

6 100

5 800

6 700

6 600

6 500

6 300

6 500

6 400

6 200

5 400

4 600

F. Autres terres

NE,NO

NE,NO

NE,NO

NE,NO

NE,NO

NE,NO

NE,NO

NE,NO

NE,NO

NE,NO

NE,NO

G. Produits ligneux récoltés (PLR)g

130 000

150 000

140 000

140 000

140 000

130 000

130 000

130 000

130 000

130 000

130 000

PLR provenant de TFTF

130 000

140 000

130 000

130 000

140 000

130 000

120 000

120 000

120 000

130 000

130 000

PLR provenant de la conversion des forêts

2 600

2 800

3 300

3 400

3 300

3 200

3 200

3 300

3 000

2 600

2 500

Bois de chauffage résidentielh

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

Total de l’ATCATFi

-63 000

-4 100

-9 800

-15 000

-10 000

-18 000

-13 000

-17 000

-26 000

-26 000

-27 000

Conversion des forêtsj

21 000

16 000

16 000

16 000

16 000

16 000

16 000

16 000

14 000

13 000

11 000

Notes : NE = Non estimée, NO = Non observé.
Les signes négatifs indiquent l'absorption nette du CO₂ de l'atmosphère.
a Les estimations historiques et les projections ne comprennent pas les émissions nettes résultant du drainage, car ces projections ne sont pas encore disponibles.
b Les estimations historiques et les projections ne comprennent pas les émissions nettes de la biomasse ligneuse agricole, car ces projections ne sont pas encore disponibles.
c Les estimations historiques et les projections visent uniquement les terres forestières converties en terres cultivées.
d Aucune projection n’est disponible pour les prairies.
e Les estimations historiques et les projections visent uniquement les terres forestières converties en terres humides.
f Les estimations historiques et les projections visent uniquement les terres forestières converties en zones de peuplement.
g Les émissions pour les composantes différentes sont indiquées séparément pour information et parce que l’approche comptable est différente entre « PLR provenant de TFTF » (niveau de référence) et « PLR de conversion des forêts » (nette-nette).
h Cette série représente les émissions de PLR provenant de bois de chauffage résidentiel provenant uniquement des terres cultivées et zones de peuplement, pour lesquelles les projections ne sont pas disponibles. Les émissions des PLR provenant du bois de chauffage résidentiel provenant des terres forestières sont inclues dans la série « PLR provenant de TFTF ».
i Comme les chiffres ont été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
j À titre d’information seulement. La conversion des forêts fait chevauchement avec les sous-secteurs des Terres cultivées dont la vocation n’a pas changé (TCTC), des Terres converties en terres cultivées (TTC), des Terres humides dont la vocation n’a pas changé (THTH), des Terres converties en terres humides (TTH), des Terres converties en zones de peuplement (TZP) et des Produits ligneux récoltés (PLR).

A6.3.1 Terres forestières

Le Système national de surveillance, de comptabilisation et de production de rapports concernant le carbone des forêts (SNSCPRCF) du Canada s'appuie sur les informations de l'Inventaire forestier national du Canada et sur les informations supplémentaires des inventaires forestiers provinciaux et territoriaux. Ressources naturelles Canada (RNCan) a développé et maintient le Modèle du bilan du carbone du secteur forestier canadien (MBC-SFC3) comme modèle de base du SNSCPRCF. Le MBC-SFC3 est un outil d'estimation de la dynamique du carbone forestier de niveau 3 qui est entièrement compatible avec les lignes directrices du GIEC en matière d'inventaire.

Le SNSCPRCF fournit des estimations annuelles des émissions et des absorptions de GES sous l'effet de la gestion forestière, des perturbations naturelles et des changements d'affectation des terres. RNCan, en collaboration avec l'Agence spatiale canadienne, utilise la télédétection et d'autres données pour surveiller la zone annuellement perturbée par les incendies de forêt, et maintient un programme de surveillance de la déforestation pour estimer la zone annuellement affectée par la conversion des forêts en utilisations des terres non forestières. Le SNSCPRCF est en place depuis 2006 et est décrit en détail dans le RIN2023.

Le SNSCPRCF est utilisé pour produire les projections présentées ici, en utilisant des hypothèses sur les activités humaines dans le futur. Cela permet de s’assurer que les projections sont entièrement conformes aux estimations des émissions historiques. Pour les Terres forestières dont la vocation n’a pas changé (TFTF), les projections sont basées sur les mêmes méthodologies que celles utilisées pour produire les estimations des TFTF du Canada pour le RIN2023. La récolte est l'activité humaine ayant le plus d'impact sur ce sous-secteur. Le Canada a fondé ses projections sur les dernières estimations disponibles des récoltes projetées par les gouvernements provinciaux et territoriaux. Compte tenu de la forte variabilité des perturbations naturelles d'une année à l'autre, les projections pour 2022 et les années suivantes supposent que les incendies de forêt se produisent au même taux annuel moyen de superficie brûlée qu'entre 1990 et 2021. Les émissions et les absorptions dues aux perturbations naturelles graves et à la repousse qui s'ensuit sont suivies séparément afin de soutenir une vision ciblée des impacts des activités humaines.

Dans le cas des Terres converties en terres forestières (TTF), les projections sont fondées sur les taux historiques moyens, conformément aux estimations figurant dans le RIN2023, et incluent l'impact projeté sur les GES du reboisement dans le cadre du programme « 2 milliards d’arbres ». Toutefois, étant donné que les données relatives à l'activité des TTF ne sont pas disponibles à partir de 2017, les projections relatives aux TTF reposent sur une hypothèse prudente de zéro boisement à partir de 2017, à l'exception du boisement financé dans le cadre du programme « 2 milliards d’arbres »Note de bas de page 30 . Au fur et à mesure que les améliorations prévues des estimations du TTF seront mises en œuvre au cours des prochaines années et reflétées dans les futurs RIN, ces projections devraient évoluer.

Les terres humides soumises à des pratiques de gestion forestière ne sont pas incluses dans le sous-secteur des terres forestières. Des travaux sont en cours pour développer des données d'activité appropriées et des estimations associées.

A6.3.2 Terres cultivées

Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) produit des estimations de GES pour les Terres cultivées dont la vocation n’a pas changé (TCTC) en utilisant deux modèles : le Modèle agricole régional canadien (MARAC) et le Système canadien de comptabilisation et de déclaration des gaz à effet de serre pour l'agriculture (SSCR-Agcan). Le MARAC est utilisé pour estimer les schémas d'utilisation des ressources dans le secteur de l'Agriculture pour les projections : ces schémas d'utilisation des ressources sont introduits dans SSCR-Agcan pour générer des estimations d'émissions et d’absorptions pour les TCTC.

Le MARAC est un modèle économique statique d'équilibre partiel qui fournit une caractérisation détaillée des activités agricoles au Canada. Les caractéristiques du MARAC comprennent la couverture de toutes les principales activités de culture, de la production animale et de certaines transformations, une ventilation provinciale et/ou infraprovinciale détaillée des activités et une ventilation détaillée des pratiques de production agricole, y compris le choix du régime de travail du sol, l'utilisation de la jachère d'été et du chaume. Le MARAC est calibré sur le recensement de l'agriculture de 2021 et tous les schémas d'utilisation des ressources sont alignés sur le recensement. Comme le MARAC est un modèle statique, les estimations de la production agricole et animale tirées des perspectives à moyen terme (PMT) 2019 d'AAC sont utilisées pour définir les futurs schémas d'utilisation des ressources pour 2030 et 2035.

SSCR-Agcan rend compte des sources et des puits de GES en tenant compte des effets de l'apport de carbone organique et des changements dans l'affectation des terres et des pratiques d’aménagement des terres dans le secteur agricole du Canada. La procédure d'estimation suit une méthodologie de niveau 2 selon les lignes directrices 2006 du GIEC et est décrite en détail dans l'annexe 3.5 du RIN2023.

La quantité de carbone organique retenue dans le sol représente l'équilibre entre le taux de production primaire (transfert de carbone de l'atmosphère vers le sol) et la décomposition du carbone organique du sol (transfert de carbone du sol vers l'atmosphère). La façon dont le sol est géré peut déterminer si la quantité de carbone organique stockée dans le sol augmente ou diminue. La procédure d'estimation part du principe que la production primaire et les changements dans la gestion des sols influencent le taux de gain ou de perte de carbone dans les sols au fil du temps.

Les émissions et absorptions de carbone résultant de changements dans la gestion des sols minéraux sont estimées en appliquant des facteurs d'émission et d'absorption de carbone propres à chaque pays et géographiquement désagrégés, multipliés par la superficie des terres dont l’aménagement change. Le facteur de carbone représente le taux de changement dans le carbone du sol par unité de surface pour chaque changement d’aménagement des terres en fonction du temps écoulé depuis le changement. L'apport de carbone provenant de la production primaire est mesuré à l'aide d'informations sur la productivité des cultures et la gestion des résidus de culture, ainsi que d'informations sur la rétention de carbone résultant de l'application de fumier sur les terres cultivées annuelles. L'impact de la production agricole et de la gestion des résidus de culture sur le carbone organique du sol est estimé à l'aide de l'approche de l'état stationnaire de niveau 2 du GIECNote de bas de page 31 . Des facteurs régionaux représentant la variation annuelle du carbone du sol par unité de surface sont générés et appliqués à la superficie totale des terres cultivées annuellement. L'impact de l'épandage de fumier sur les cultures annuelles est estimé à l'aide de coefficients de rétention du carbone induits par le fumier. Ces coefficients représentent la fraction moyenne de carbone provenant du fumier qui est retenue dans le sol.

Pour les Terres cultivées dont la vocation n’a pas changé (TCTC), les projections ont été basées sur les schémas d'utilisation des ressources de 2020, 2030 et 2035 générés dans le cadre du MARAC. Les rendements des cultures ont été fixés à la moyenne quinquennale (2017 à 2021) et sont restés constants au cours de la période de projection. Ces schémas d'utilisation des ressources ont été intégrés aux données d'activité utilisées par SSCR-Agcan pour générer les estimations des émissions/absorptions déclarées dans le RIN2023. La cohérence des entrées de données garantit que l'approche utilisée pour générer les estimations de projection était cohérente avec celle utilisée dans le RIN.

Les émissions historiques des TCTC dans le Tableau A.39 comprennent l'émission et l'élimination de CO2 chaque année par la biomasse ligneuse, valeurs qui sont fournies par la Direction générale des sciences et de la technologie d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC). Étant donné qu'aucune méthodologie n'a été élaborée à ce jour pour établir des projections concernant les émissions et les absorptions de la biomasse ligneuse sur les TCTC, ces absorptions sont exclues des valeurs fournies dans le tableau A.40 afin d'éviter un artefact méthodologique lors de l'estimation de la contribution comptable des TCTC.

Des recalculs ont été effectués pour la catégorie des TCTC depuis le cinquième rapport biennal, qui ont eu un impact très mineur (0,03 Mt d’éq. CO2) sur 2005 et un recalcul significatif à la hausse de 6,7 Mt d’éq. CO2 en 2020 en raison de l'alignement sur le recensement de 2021. Ces nouveaux calculs sont décrits en détail au chapitre 6, section 6.5.1.1 du RIN2023.

Les projections d'émissions provenant de la conversion des forêts en terres cultivées sont fournies par la Direction générale des sciences et de la technologie de ECCC dans le cadre des estimations relatives à la conversion des forêts en d'autres sous-secteurs (voir la discussion sur les projections relatives à la conversion des forêts ci-dessous). Aucune méthodologie n'a encore été mise au point pour établir des projections concernant la conversion des prairies en terres cultivées.

Les terres humides soumises à des pratiques de gestion agricole et la conversion de terres humides en terres cultivées ne sont pas inclues dans les estimations historiques du sous-secteur des Terres cultivées. Des travaux sont en cours pour développer des données d'activité appropriées et des estimations associées.

A6.3.3 Prairies

On dispose de très peu d'informations sur les pratiques de gestion des prairies agricoles canadiennes. Rien n'indique que les pratiques de gestion actuelles dégradent les prairies et l'on suppose donc que les prairies restent dans un état stable. Les émissions de CH4 et de N2O provenant de la combustion prescrite dans les prairies aménagées sont déclarées dans le RIN du Canada. Des travaux sont en cours pour déterminer dans quelle mesure la gestion des prairies peut avoir un impact sur les émissions de GES. À ce jour, aucune méthodologie n'a encore été mise au point pour projeter les émissions de GES provenant des Prairies dont la vocation n’a pas changé (PP).

A6.3.4 Terres humides

Aux fins du RIN du Canada, la catégorie des Terres humides est limitée aux terres humides qui ne font pas déjà partie des catégories des Terres forestières, des Terres cultivées ou des Prairies. Les émissions de CO2, de CH4 et de N2O provenant des tourbières drainées pour l'extraction de la tourbe, des tourbières réhumidifiées et des terres inondées (réservoirs hydroélectriques) sont déclarées dans le RIN du Canada. À ce jour, aucune méthodologie n'a été mise au point pour établir des projections concernant les émissions provenant du drainage et de la réhumidification des tourbières et de la surface des réservoirs. Toutefois, les projections des émissions de CO2 provenant des terres forestières converties en terres humides (réservoirs hydroélectriques) sont fournies par la Direction générale des sciences et de la technologie de ECCC dans le cadre des estimations relatives aux terres forestières converties en d'autres sous-secteurs (voir la discussion sur les projections relatives à la conversion des forêts ci-dessous).

A6.3.5 Zones de peuplement

Les facteurs de changement dû à la couverture arboricole urbaine ne sont pas encore suffisamment bien compris pour fournir des projections fiables des émissions et des absorptions qui en résultent. Toutefois, l'impact projeté de la plantation d'arbres urbains du programme « 2 milliards d’arbres » est reflété dans le tableau A.40. Les autres projections des émissions provenant des terres forestières converties en établissements sont fournies par la Direction générale des sciences et de la technologie de ECCC dans le cadre des estimations relatives aux terres forestières converties en d'autres sous-secteurs (voir la discussion sur les projections relatives à la conversion des forêts ci-dessous).

A6.3.6 Autres terres

Conformément aux définitions des catégories de terres élaborées et adoptées au Canada, et qui figurent à la section 6.2 du RIN2023, les Autres terres comprennent les zones de rocher, de glace ou de sol nu, et toutes les zones de terres qui n'entrent dans aucun des cinq autres sous-secteurs (par exemple, A à E dans le Tableau A.39 et le Tableau A.40) et qui sont classées comme terres non aménagées. Les émissions pour les Autres terres non converties ne font actuellement pas l’objet d’une estimation (d'où l'utilisation de « NE » dans les tableaux), tandis que la conversion d’autres sous-secteurs en autres terres ne se produit pas au Canada (d'où l'utilisation de « NO » dans les tableaux).

A6.3.7 Produits ligneux récoltés

Le Canada s’est doté d’un modèle qui lui est propre, le Système national de surveillance, de comptabilisation et de production de rapports concernant le carbone des forêts du Canada pour les Produits ligneux récoltés (SNSCPRCF-PLR), afin de surveiller et de quantifier l’utilisation finale du carbone issu de la récolte nationale. La catégorie PLR est déclarée selon l'approche de la décomposition simple, telle que décrite dans l'annexe du volume 4, chapitre 12 des lignes directrices 2006 du GIEC (disponible uniquement en anglais). L’approche est similaire à l’approche relative à la production, mais en diffère en ce que le stock de PLR est traité en tant que transfert de carbone lié à la récolte forestière et par conséquent, ne suppose pas une oxydation instantanée du bois dans l’année de récolte (pour plus de détails, voir le RIN2023, annexe 3.5.3).

Cette catégorie rend compte des émissions et des transferts dans le flux de déchets après l'utilisation et l'élimination de produits de PLR fabriqués à partir de bois provenant de la récolte forestière au Canada sur des Terres forestières dont la vocation n’a pas changé (section A6.3.1) et de la conversion des forêts (section A6.3.8) et consommés au pays ou ailleurs dans le monde.

Les projections prévoient une légère augmentation des émissions de PLR au cours de la période de projection, en raison de l'augmentation des taux de récolte projetés au fil du temps. Les projections d'émissions de PLR reposent sur les mêmes hypothèses que celles utilisées pour les estimations de PLR pour le RIN2023, par exemple que le bassin de PLR commence en 1900. Ces projections reflètent également des hypothèses sur les récoltes futures (telles que fournies par les gouvernements provinciaux et territoriaux), les taux futurs de conversion des forêts et les utilisations finales futures de la récolte. Ces dernières sont basées sur la part annuelle la plus récente (c.-à-d. 2021) de la récolte dans chacune des quatre catégories de PLR (sciages, panneaux, pâtes et papiers et autres produits). On suppose que l'utilisation des parts les plus récentes reflétera les nouvelles tendances importantes dans l'utilisation des produits du bois, par exemple le déclin de l'utilisation de certains types de papier.

A6.3.8 Terres forestières converties en d'autres catégories de terres - Conversion des forêts

La conversion des forêts n'est pas une catégorie de déclaration de l'ATCATF dans le RIN, car elle chevauche les sous-secteurs de déclaration touchant les Terres cultivées dont la vocation n’a pas changé (TCTC), les Terres converties en terres cultivées (TTC), les Terres humides dont la vocation n’a pas changé (THTH), les Terres converties en terres humides (TTH), les Terres converties en zones de peuplement (TZP) et les Produits ligneux récoltés (PLR). La Conversion des forêts est toutefois rapportée à titre d’élément d’information dans le RIN du Canada et figure donc comme élément d’information dans la présente annexe. Pour le présent rapport, la conversion des forêts comprend toutes les émissions immédiates et résiduelles de TF converties en TC, TH et ZP et de l’élimination de PLR résultant de ces activités de conversion des forêts (voir le Tableau A.39 et le Tableau A.40).

L’élaboration des estimations historiques de la Conversion des forêts repose sur une approche d’échantillonnage des observations terrestres, avec le calcul des incidences des émissions qui en découlent à l’aide du Modèle du bilan du carbone de RNCan et des modèles pour l’extraction de la tourbe et les réservoirs d’ECCC. Les estimations de Conversion des forêts tiennent compte des activités allant de 1970 à 2021 et ont été établies en fonction des catégories de facteurs déterminants et de l’utilisation finale des terres (Terres cultivées, Terres humides et Zones de peuplement).

Les projections estimatives de Conversion des forêts sont préparées par RNCan sur la base d’un scénario de maintien du statu quo de l’activité de Conversion des forêts pour la période allant de 2022 à 2050, en utilisant les meilleures connaissances disponibles sur les facteurs, les politiques et les pratiques. Les projections d’émissions font appel à un modèle empirique : les paramètres du modèle ont été dérivés des facteurs et régions écologiques d’après la relation entre les zones converties et les émissions résultantes telles que déclarées dans la version du RIN la plus récente. Les émissions associées à l’utilisation et à l’élimination des PLR manufacturés à partir du bois provenant de la Conversion des forêts sont dérivées à l’aide de l’approche de décroissance simple du GIEC (discussion sur les PLR la section A6.3.7).

A6.4 Comptabilisation de la contribution du secteur de l’ATCATF

A6.4.1 Approche de la comptabilité générale

Dans sa soumission de 2012 à la CCNUCC, le Canada a fait part de son intention d'inclure le secteur de l’ATCATF dans sa comptabilisation des émissions de GES en vue de son objectif de 2020, en précisant que les émissions et les absorptions connexes résultant de perturbations naturelles seraient exclues de la comptabilisationNote de bas de page 32 . Comme décrit dans la section A6.2, depuis le Quatrième rapport biennal du Canada, soumis en décembre 2019, le Canada a mis en œuvre une approche pour l'estimation des émissions et des absorptions anthropiques provenant des TFTF où les émissions et les absorptions provenant des peuplements forestiers dominés par les impacts des perturbations naturelles sont désormais suivies séparément dans le RIN. La CDN améliorée du Canada (juillet 2021) a réitéré cette approche pour traiter les émissions et les absorptions subséquentes des perturbations naturelles sur les terres gérées.

Pour comptabiliser le secteur de l’ATCATF, le Canada utilise, dans la mesure du possible, les catégories d'inventaire de GES de la CCNUCC et des approches comptables cohérentes avec celles des secteurs non ATCATF. Par conséquent, pour chaque sous-secteur de l’ATCATF, à l'exception des Terres forestières n'ayant pas changé (TFTF) et des PLR associés aux TFTF, la contribution comptable est déterminée comme étant la différence entre les émissions nettes d'une année donnée et les émissions nettes de l'année de référence (2005). C'est ce que l'on appelle souvent l'approche « nette-nette ».

Compte tenu de la structure unique des TFTF, qui est fortement influencée par les effets de la gestion passée et des perturbations naturelles (c'est-à-dire l'effet d'héritage de la classe d'âge), le Canada utilise l'approche du niveau de référence pour les TFTF et les PLR obtenus à partir de celle-ci. Cette approche est internationalement reconnue et constitue un moyen scientifiquement crédible de se concentrer sur les changements dans la gestion humaine au fil du temps et d'éliminer l'effet d'héritage de la classe d'âge dans ce sous-secteur complexe de l'ATCATF.

Les Terres converties en terres forestières sont initialement classées dans l'inventaire des GES en tant que TTF et sont donc comptabilisées à l'aide de l’approche nette-nette. Après 20 ans, ces terres sont reclassées dans l'inventaire des GES en tant que TFTF et étaient auparavant comptabilisées selon l'approche du niveau de référence. Cette recatégorisation des terres boisées et le changement d'approche comptable qui en résulte ont introduit une incohérence dans le traitement des terres boisées, car l'approche comptable change simplement en fonction de l'âge des arbres. Depuis son rapport sur les projections d'émissions pour 2021, le Canada a commencé à utiliser une comptabilisation nette-nette pour les terres boisées, que celles-ci soient classées dans la catégorie des TFL ou des TFTF, afin d'assurer la cohérence de la comptabilisation des terres boisées.

Dans ce rapport, les projections de la contribution comptable de l'ATCATF sont incluses pour les sous-secteurs ou parties de sous-secteurs de l'ATCATF pour lesquels des projections d'émissions sont actuellement disponibles (voir section A6.3). Ces sous-secteurs et parties de sous-secteurs représentent la plupart des émissions et absorptions historiques estimées de l'ATCATF indiquées dans le RIN2023. Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour élaborer des projections pour les sous-secteurs de l’ATCATF restants, sur la base de méthodologies solides et d'un niveau acceptable de compréhension de l'impact des facteurs de changement les plus importants.

Le Canada procède actuellement à un examen de son approche de contribution comptable de l’ATCATF. Cet examen impliquera l'engagement des parties prenantes et une décision pourrait être mise en œuvre dans le premier Rapport biennal de transparence du Canada, qui sera publié en décembre 2024.

A6.4.2 Approche de la comptabilisation du niveau de référence à partir des TFTF et des PLR associés

Le Canada estime la contribution des TFTF (à l'exclusion des terres boisées) et des PLR associés à l'aide de l'approche du niveau de référence (NR). Cette approche consiste tout d'abord à définir le NR, qui est une projection des émissions provenant des TFTF et des PLR associés qui reflète la poursuite des politiques et pratiques historiques récentes en matière de gestion forestière. Pour une année donnée, la comptabilisation consiste ensuite à calculer la différence entre les émissions réelles (ou les émissions projetées, lorsque les données historiques ne sont pas encore disponibles) de cette année-là et la valeur prédéfinie du NR pour la même année. La contribution reflète donc l'impact de la gestion réelle sur les émissions par rapport à l'impact de la gestion supposée dans le NR. De cette manière, l'approche du NR concentre la comptabilité sur les impacts des activités actuelles, conformément aux principes de comptabilité convenus dans le cadre de la CCNUCC. L'approche du NR utilisée est cohérente avec la méthodologie utilisée dans le Premier, Quatrième et Cinquième rapports biennaux du Canada, ainsi qu'avec la CDN améliorée du Canada. L'approche est également cohérente avec le NR du Canada sur la gestion des forêts, qui a été élaboré conformément aux orientations de la CCNUCC, soumis à la CCNUCC en 2011 et évalué par des experts internationaux en 2012Note de bas de page 33 .

Pour le présent rapport, le Canada divise son approche du NR en deux périodes : 2010 à 2021 et 2022 à 2035. Conformément aux orientations internationales en matière d'élaboration des NR, une "date butoir" est utilisée pour garantir que seules les politiques existantes et mises en œuvre sont prises en compte dans le NR. Pour la première période de NR, la date convenue est 2009 (les NR ayant été élaborés et soumis pour la première fois en 2011). Pour la deuxième période de NR, le Canada utilise une date butoir de 2016, année au cours de laquelle le Canada a ratifié l'Accord de Paris. Les résultats comptables refléteront donc les effets de tout changement de gestion mis en œuvre après les dates limites.

L'approche du Canada en matière de NR consiste à établir des hypothèses concernant les volumes de récolte futurs au cours des deux périodes de NR, conformément aux politiques et pratiques en vigueur avant les dates limites. Ces hypothèses utilisent les moyennes des données de récolte historiques (1990 à 2009 pour la première période de NR et 1990 à 2016 pour la deuxième période de NR)Note de bas de page 34 . Les PLR de TFTF sont inclus en supposant que le stock de PLR commence en 1900 et que les émissions du stock de PLR sont comptabilisées en utilisant l'approche de décroissance simple du GIEC (c'est-à-dire la même que celle utilisée dans le RIN). Les parts futures de PLR dans chaque catégorie de produits sont supposées être les mêmes que celles de la période historique récente (2000-2009 pour la première période de NR et 2007-2016 pour la deuxième période de NR).

A6.4.3 Contribution comptable du secteur de l’ATCATF

Les trois tableaux ci-dessous présentent les contributions comptables obtenues à l'aide des approches décrites ci-dessus.

Les résultats du Tableau A.42 et du Tableau A.43 ne peuvent être comparés directement, car pour la plupart des sous-secteurs de l’ATCATF, l'étendue des données disponibles diffère entre les années historiques et les projectionsNote de bas de page 35 .

En dérivant le Tableau A.41, le Tableau A.42 et le Tableau A.43, les chiffres non arrondis sont utilisés pour calculer les contributions comptables. Ces résultats sont ensuite arrondis selon le protocole d'arrondi expliqué à la section A6.2.

Tableau A.41 : Calcul de la contribution comptable des Terres forestières dont la vocation n’a pas changé et des Produits ligneux récoltés associés (kt d’éq. CO2), 2016 à 2035 (années sélectionnées).

-

Données historiques

Valeurs projetées

Terres forestières dont la vocation n’a pas changé + Produits ligneux récoltés associés

2016

2017

2018

2019

2020

2021

2026

2030

2035

Données historiques et projections

-120

-180

4 700

-7 300

-3 700

-6 300

-23 000

-22 000

-22 000

Valeurs du niveau de référence

16 000

19 000

23 000

24 000

33 000

32 000

16 000

20 000

20 000

Contribution comptablea

-16 000

-19 000

-18 000

-31 000

-37 000

-38 000

-38 000

-42 000

-42 000

Notes : Années projetées : les contributions réelles dépendront des émissions/absorptions réelles en ces années.
Les projections ne comprennent pas les émissions nettes résultant du drainage, car ces projections ne sont pas encore disponibles.
Les valeurs négatives représentent les progrès vers la réduction des émissions de GES au Canada.
a Comme les chiffres ont été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

Les TFTF et les PLR associés représentent la plus grande part du résultat comptable global et montrent une contribution comptable croissante (Tableau A.41 et Tableau A.42) jusqu'en 2021, car les taux de récolte réels ont sont demeuré inférieurs aux niveaux de récolte moyens historiques utilisés dans le NR. Au cours de la période de projection, les taux de récolte restent inférieurs au taux du niveau de référence, ce qui maintient un crédit comptable relativement stable.

Les récentes (2016 à 2021) infestations d'insectes et les incendies de forêt ont réduit la superficie récoltable, et donc le volume de récolte projeté a diminué relativement aux projections présentées présenté dans le document CN8/RB5 du Canada en Décembre 2022. Associé à un niveau de référence relativement stable, cela se traduit par une augmentation du crédit de comptabilisation des TFTF et des PLR associés. Il est important de noter qu'une augmentation similaire du crédit comptable se manifesterait dans le cadre d'autres approches comptables (par exemple, nette-nette).

Tableau A.42 : Contribution comptable par sous-secteur de l’ATCATF (kt d’éq. CO2), 2016 à 2021

Sous-secteurs de l’ATCATF

2016

2017

2018

2019

2020

2021

Approche comptable

A. Terres forestières

-7 100

-9 000

-9 600

-14 000

-16 000

-16 000

-

Terres forestières dont la vocation n’a pas changé (TFTF) ne provenant pas du boisement

-6 700

-8 700

-9 200

-13 000

-16 000

-16 000

Niveau de référence

Terres forestières dont la vocation n’a pas changé (TFTF) provenant du boisement

-890

-930

-980

-1 000

-1 100

-1 100

Nette-nette

Terres converties en terres forestières (TTF)

510

560

620

650

710

780

Nette-nette

B. Terres cultivées

4 600

-750

-220

4 400

5 700

4 300

Nette-nette

Terres cultivées dont la vocation n’a pas changé (TCTC)

5 200

-250

410

4 900

6 100

4 800

Nette-nette

Terres converties en terres cultivées (TTC)

-620

-500

-630

-560

-430

-460

Nette-nette

C. Prairies

0

0.4

0.4

0.4

0.4

0.4

Nette-nette

Prairies dont la vocation n’a pas changé (PP)

0

0.4

0.4

0.4

0.4

0.4

Nette-nette

Terres converties en prairies (TP)

NON

NON

NON

NON

NON

NON

Nette-nette

D. Terres humides

-21

-74

-390

-55

330

170

Nette-nette

Terres humides dont la vocation n’a pas changé (THTH)

14

12

-130

29

280

240

Nette-nette

Terres converties en Terres humides (TTH)

-34

-86

-250

-84

52

-66

Nette-nette

E. Zones de peuplement

760

680

590

430

550

540

Nette-nette

Zones de peuplement dont la vocation n’a pas changé (ZPZP)

-63

-63

-63

-63

-63

-63

Nette-nette

Terres converties en zones d'habitation (TZP)

820

750

650

490

610

600

Nette-nette

F. Autres terres

NE,NO

NE,NO

NE,NO

NE,NO

NE,NO

NE,NO

-

G. Produits ligneux récoltés associés (PLR)

-8 600

-9 800

-7 900

-18 000

-20 000

-22 000

-

PLR provenant de TFTF

-9 200

-11 000

-8 700

-18 000

-21 000

-22 000

Niveau de référence

PLR de la conversion des forêts

500

570

530

440

450

490

Nette-nette

PLR provenant du bois de chauffage résidentiela

80

280

190

54

40

32

Nette-nette

Total ATCATFb

-10 000

-19 000

-18 000

-27 000

-30 000

-33 000

-

Conversion des forêtsc

540

560

110

26

300

220

Nette-nette

Notes : NE = Non estimée, NO = Non observé.
Les valeurs négatives représentent un progrès dans la réduction des émissions de GES du Canada.
a Cette série représente la contribution comptable des émissions de PLR provenant du bois de chauffage résidentiel provenant uniquement des terres cultivées et des établissements humains. La contribution comptable des émissions de PLR provenant du bois de chauffage résidentiel provenant des terres forestières est incluse dans la série « PLR de TFTF ».
b Les chiffres ayant été arrondis, les totaux peuvent ne pas correspondre à la somme des composantes.
c À titre d’information seulement. La Conversion des forêts fait chevauchement avec les sous-secteurs de rapport touchant les Terres cultivées dont la vocation n’a pas changé (TCTC), les Terres converties en terres cultivées (TTC), les Terres humides dont la vocation n’a pas changé (THTH), les Terres converties en terres humides (TTH), les Terres converties en zones de peuplement (TZP) et les Produits ligneux récoltés (PLR).

La comptabilisation de la Conversion des forêts utilise une approche nette-nette, de sorte que les changements dans la contribution comptable au fil du temps reflètent les tendances des taux de conversion des forêts depuis 2005. L'augmentation de la contribution comptable en 2030 et 2035 (voir le Tableau A.41) par rapport aux contributions historiques du Tableau A.42 résulte des projections de baisses régulières des taux de conversion des forêts à l'avenir.

Les absorptions de carbone dans les Terres cultivées dont la vocation n’a pas changé, qui utilisent également une approche nette-nette, diminuent au cours des années de projection, ce qui se traduit par une augmentation des débits comptables projetés en 2030 et 2035. Compte tenu des tendances actuelles en aménagement des terres, les avantages de la capture du carbone (c.-à-d. augmentation du carbone dans le sol) attribuables au travail de conservation du sol sont en recul progressif au fil du temps, tandis que l’adoption de ces pratiques se stabilise et que les gains de carbone du sol découlant des mesures d’adoption antérieures approchent un nouvel équilibre. De plus, en réponse aux changements de la demande (c.-à-d. moins de viande, plus de plantes), on a observé et on continuera d’observer un éloignement des cultures pérennes vers les cultures annuelles. Ce changement entraîne la perte de carbone du sol et une moindre possibilité d’absorption du carbone par les mesures subséquentes de gestion de ces terres qui pourrait améliorer le stockage du carbone dans le sol. L'importante source de carbone en 2022 est due à une baisse significative de l'apport de carbone provenant de la production agricole en 2021 en raison de la sécheresse dans les prairies.

Le Tableau A.43 montre que la contribution comptable projetée pour le secteur Total ATCATF est un crédit de 32 Mt pour 2030 et 2035.

Tableau A.43 : Contribution comptable projetée par sous-secteur de l’ATCATF (kt d’éq. CO2), 2026, 2030 et 2035

Sous-secteurs de l’ATCATF

2026

2030

2035

Approche comptable

A. Terres forestières

-18 000

-21 000

-24 000

-

Terres forestières dont la vocation n’a pas changé (TFTF) ne provenant pas du boisement

-18 000

-22 000

-23 000

Niveau de référence

Terres forestières dont la vocation n’a pas changé (TFTF) provenant du boisement

-1 000

-850

-540

Nette-nette

Terres converties en terres forestières (TTF)

1 500

1 600

240

Nette-nette

B. Terres cultivéesa

11 000

12 000

13 000

Nette-nette

Terres cultivées dont la vocation n’a pas changé (TCTC)

12 000

13 000

14 000

Nette-nette

Terres converties en terres cultivées (TTC)

-790

-1 200

-1 500

Nette-nette

C. Prairiesb

-

-

-

Nette-nette

Prairies dont la vocation n’a pas changé (PP)

-

-

-

Nette-nette

Terres converties en prairies (TP)

NO

NO

NO

Nette-nette

D. Terres humidesc

-1 000

-1 100

-1 100

Nette-nette

Terres humides dont la vocation n’a pas changé (THTH)

-650

-690

-730

Nette-nette

Terres converties en Terres humides (TTH)

-380

-390

-370

Nette-nette

E. Zones de peuplement

290

-530

-1 300

Nette-nette

Zones de peuplement dont la vocation n’a pas changé (ZPZP)

-16

-48

-83

Nette-nette

Terres converties en zones de peuplement (TZP)d

310

-480

-1 200

Nette-nette

F. Autres terres

NE,NO

NE,NO

NE,NO

-

G. Produits ligneux récoltés associés (PLR)

-20 000

-21 000

-19 000

-

PLR provenant de TFTF

-20 000

-21 000

-19 000

Niveau de référence

PLR de la conversion des forêts

190

-190

-300

Nette-nette

PLR provenant du bois de chauffage résidentiele

-

-

-

Nette-nette

Total de l’ATCATFf

-27 000

-32 000

-32 000

-

Conversion des forêtsg

-1 500

-3 300

-4 500

Nette-nette

Notes : Années Projections : les contributions réelles dépendront des émissions/absorptions effectives au cours de ces années.
NE = Non estimée, NO = Non observé.
Les valeurs négatives représentent un progrès dans la réduction des émissions de GES du Canada.
a Les projections ne sont disponibles que pour les Terres cultivées restantes (TCTC, à l'exclusion de la biomasse ligneuse agricole) et les Terres forestières n'ayant pas changé.
b Aucune projection n'est disponible.
c Les projections ne sont disponibles que pour les terres forestières converties en terres humides.
d Les projections ne sont disponibles que pour les terres forestières converties en zones de peuplement.
e Cette série représente la contribution comptable des PLR de bois de chauffage résidentiel provenant des terres cultivées et zones de peuplement uniquement, pour lesquelles les projections ne sont pas disponible. La contribution comptable des PLR de bois de chauffage résidentiel provenant des terres forestières est inclus dans la série « PLR provenant de TFTF ».
f Les chiffres ayant été arrondis, les totaux peuvent ne pas correspondre à la somme des composantes.
g À titre d’information seulement. La conversion des forêts fait chevauchement avec les sous-secteurs des Terres cultivées dont la vocation n’a pas changé (TCTC), des Terres converties en terres cultivées (TTC), des Terres humides dont la vocation n’a pas changé (THTH), des Terres converties en terres humides (TTH), des Terres converties en zones de peuplement (TZP) et des Produits ligneux récoltés (PLR).

Annexe 7 Méthodologie d’élaboration des scénarios d'émissions

Les scénarios élaborés pour étayer les projections d'émissions de GES du Canada découlent d'une série d'hypothèses plausibles concernant, entre autres, la croissance démographique et économique, les prix, la demande et l'offre d'énergie, ainsi que l'évolution des technologies d'efficacité énergétique et des technologies propres.

Les projections d'émissions présentées dans ce rapport ne peuvent être considérées comme une prévision ou une prédiction des émissions à une date future. Il s'agit plutôt d'une simple projection dans l'avenir de la structure économique et du contexte politique actuels, qui ne peut pas tenir compte des changements futurs inévitables, mais encore inconnus, qui se produiront dans la politique gouvernementale, l'offre, la demande et la technologie énergétiques, ou les événements économiques et politiques nationaux et internationaux.

Les projections d'émissions ont été élaborées conformément aux meilleures pratiques reconnues. Elles intègrent les normes du GIEC pour l'estimation des émissions de GES pour différents combustibles et processus, s'appuient sur des avis d'experts externes et sur les données les plus récentes disponibles pour les principaux facteurs tels que la croissance économique, les prix de l'énergie, la demande et l'offre d'énergie, et appliquent un cadre de modélisation énergétique et macroéconomique internationalement reconnu pour l'estimation des émissions et des interactions économiques. Enfin, la méthodologie utilisée pour élaborer les projections et les hypothèses sous-jacentes a fait l'objet d'une révision par les pairs par des experts externes de premier plan en matière de modélisation économique et de projections d'émissions de GES, ainsi que d'un examen approfondi par les principales parties prenantes.

L'approche adoptée pour élaborer les projections des émissions de GES du Canada comporte deux éléments principaux :

A7.1 Données actualisées et hypothèses clés

Chaque année, ECCC met à jour ses modèles en utilisant les données les plus récentes du Bulletin sur la disponibilité et écoulement d'énergie au Canada de Statistique Canada et du Rapport d'Inventaire National (RIN) du Canada. Les émissions de GES historiques sont alignées sur le RIN le plus récent. Pour ces projections, les données historiques les plus récentes disponibles étaient celles de 2021.

En plus des données historiques les plus récentes, les projections sont basées sur les attentes des experts concernant les facteurs clés (par exemple, le prix mondial du pétrole). Les projections reposent sur les données énergétiques et économiques les plus récentes, avec les principales hypothèses de modélisation alignées sur les points de vue du gouvernement du Canada et des gouvernements provinciaux/territoriaux. Ces hypothèses sont examinées plus en détail à l’Annexe 3.

A7.2 Modèle énergie-émissions-économie du Canada

Les projections présentées dans ce rapport ont été générées à partir du modèle E3MC d'ECCC. E3MC est composé de deux éléments : ENERGY2020, qui intègre la structure de l'offre et de la demande d'énergie au Canada, et le modèle macroéconomique interne de l'économie canadienne.

ENERGY2020 est un modèle nord-américain intégré, multirégional et multisectoriel qui simule l'offre, le prix et la demande de tous les combustibles. Le modèle peut déterminer la production et les prix de l'énergie pour chaque secteur, à la fois sur les marchés réglementés et non réglementés. Il simule la manière dont des facteurs tels que les prix de l'énergie et les mesures gouvernementales influencent les choix des consommateurs et des entreprises lorsqu'ils achètent et utilisent de l'énergie. Les résultats du modèle comprennent des changements dans la consommation d'énergie, les prix de l'énergie, les émissions de GES, les coûts d'investissement et les économies possibles grâce aux mesures, afin d'identifier les effets directs des mesures de réduction des GES. Les économies et les investissements résultant d'ENERGY2020 sont ensuite utilisés comme intrants dans le modèle macroéconomique.

ENERGY2020 est un logiciel propriétaire géré par Systematic Solutions, Inc. Il a été utilisé par diverses organisations, telles que des agences gouvernementales, des groupes d'action sur le climat et des services publics, pour élaborer des projections à long terme en matière d'énergie et d'émissions et pour effectuer des analyses de politiques liées à l'énergie et aux émissions. ENERGY2020 est utilisé par ECCC, Ressources Naturelles Canada et la RÉC (anciennement l'Office national de l'énergie) depuis le début des années 1990. Systematic Solutions Inc. a mis à disposition sur son site web la documentation sur le modèle ENERGY2020 (disponible uniquement en anglais).

Le modèle macroéconomique interne est l'ancien modèle Informetrica (TIM) qui contient des données économiques révisées. Il s'agit d'un modèle macroéconomique hautement désagrégé conçu pour fournir des prévisions économiques à long terme et des impacts de diverses politiques énergétiques et socio-économiques. Le modèle macroéconomique est utilisé pour examiner les décisions de consommation, d'investissement, de production et de commerce dans l'ensemble de l'économie. Il saisit l'interaction entre les industries, ainsi que les implications des changements dans les prix à la production, les prix finaux relatifs et les revenus. Il tient également compte des soldes budgétaires des gouvernements, des flux monétaires et des taux d'intérêt et de change. Plus précisément, le modèle macroéconomique intègre 133 industries au niveau provincial et territorial. Il comporte également une composante internationale pour tenir compte des exportations et des importations, couvrant environ 100 produits de base. Le modèle macroéconomique projette les impacts directs sur la demande finale, la production, l'emploi, la formation des prix et le revenu sectoriel de l'économie qui résultent de divers choix politiques. Ceux-ci permettent à leur tour d'estimer l'effet de la politique de changement climatique et des impacts connexes sur l'économie nationale.

E3MC élabore des projections en utilisant une approche de l'analyse énergétique basée sur le marché. Pour chaque combustible et chaque secteur de consommation, le modèle équilibre l'offre et la demande d'énergie, en tenant compte de la concurrence économique entre les différentes sources d'énergie. Cela permet d'obtenir des résultats cohérents entre les secteurs et les régions. Le modèle peut être utilisé en mode prévisionnel ou en mode analytique. En mode prévisionnel, le modèle génère des perspectives annuelles en matière d'énergie et d'émissions jusqu'en 2050. En mode analytique, il évalue les grandes options politiques, les programmes ou réglementations spécifiques, les nouvelles technologies ou d'autres hypothèses.

Les principaux résultats du modèle sont des tableaux montrant la consommation, la production et les prix de l'énergie par type de combustible, par année et par région. Le modèle identifie également un grand nombre d'indicateurs macroéconomiques clés (par exemple, le PIB ou le chômage) et produit un ensemble cohérent de toutes les émissions de GES (telles que CO2, CH4 et N2O) par secteur et par province ou territoire.

La Figure A.19 présente la structure générale de l'E3MC. Les modules de l'E3MC représentent les secteurs de l'offre, de la demande et de la conversion des marchés nationaux de l'énergie et comprennent le module macroéconomique. En général, les modules interagissent par le biais de valeurs représentant les prix de l'énergie livrée aux secteurs consommateurs et les quantités de consommation d'énergie finale.

Figure A.19 : Modèle de l'énergie, des émissions et de l'économie pour le Canada

Description longue

Cette figure est un diagramme de flux qui illustre les flux d'informations dans le modèle de l'énergie, des émissions et de l'économie pour le Canada. Il montre quelles informations sont échangées entre les deux composantes du modèle, ENERGY2020 et le modèle macroéconomique.

Dans le modèle ÉNERGIE2020, les informations relatives à la demande et aux prix sont échangées entre deux composantes du modèle :

  • La demande : Cette composante comprend les secteurs résidentiel, commercial, industriel et des transports.
  • L'offre : Cette partie comprend les services publics d'électricité/PEI, l'alimentation en pétrole, l'alimentation en gaz, l'alimentation en charbon, l'alimentation en biocarburants, l'alimentation en hydrogène, l'alimentation international et le commerce international.

Les résultats d'ÉNERGIE2020 qui sont transmis au modèle macroéconomique sont les suivants :

  1. Modifications aux investissements dans l’équipement consommateur d’énergie et dans les structures par secteur et par industrie.
  2. Modifications à l'intensité énergétique (apport énergétique par unité de production) par secteur, par industrie et par combustible.
  3. Modifications aux prix de l'énergie.

Le modèle macroéconomique transmet à son tour les variables suivantes au modèle ENERGY2020 :

  • Production brute par secteur d'activité et par juridiction
  • Revenu personnel
  • Inflation
  • Taux d'imposition
  • Taux de change

A7.3 Prise en compte des effets d'interaction

L'efficacité globale des mesures de réduction des émissions du Canada sera influencée par la façon dont elles interagissent les unes avec les autres. L'analyse d'un ensemble de mesures contenant plus d'une mesure ou d'une politique devrait idéalement tenir compte de ces interactions afin de comprendre la véritable contribution de l'ensemble de mesures (dans ce cas, aux réductions d'émissions).

E3MC est un modèle complet et intégré qui se concentre sur les interactions entre les secteurs et les politiques. Dans les secteurs de la demande, le choix du combustible, l'efficacité des processus, l'efficacité des appareils et le niveau d'autoproduction d’électricité sont tous combinés de manière cohérente. Le modèle comprend des équations détaillées pour garantir que toutes les interactions entre ces structures sont simulées sans perte d'énergie ou d'efficacité. Par exemple, le secteur de l'Électricité répond à la demande d’électricité des secteurs de la demande d'énergie, ce qui signifie que toute politique visant à réduire la demande d’électricité dans les secteurs de la consommation aura un impact sur le secteur de la production d’électricité. Le modèle tient compte des émissions du secteur de la production d’électricité ainsi que des émissions des secteurs de la demande des consommateurs. Comme le secteur de l'Électricité réduit l'intensité de ses émissions, les politiques visant à réduire la demande d’électricité dans les secteurs de consommation entraîneront une réduction moindre des émissions. Le modèle simule également l'exportation de produits par les secteurs d'approvisionnement.

Dans son ensemble, le modèle E3MC fournit une représentation détaillée des technologies qui produisent des biens et des services dans l'ensemble de l'économie et peut simuler, de manière réaliste, la rotation du stock de capital et les choix entre les technologies. Le modèle comprend également une représentation des rétroactions d'équilibre, de sorte que l'offre et la demande de biens et de services s'ajustent pour refléter la politique. Compte tenu de son exhaustivité, E3MC couvre toutes les sources d'émissions de GES, y compris celles qui ne sont pas liées à l'utilisation de l'énergie.

A7.4 Additionnalité

L'additionnalité représente ce qui se serait passé sans une initiative spécifique. Des problèmes d'additionnalité se posent lorsque les réductions d'émissions déclarées ne reflètent pas la différence d'émissions entre des scénarios équivalents avec et sans l'initiative en question. Ce sera le cas si les réductions d'émissions déclarées d'une initiative ont déjà été incluses dans le scénario de référence : les réductions d'émissions seront effectivement comptées deux fois en l'absence d'ajustements appropriés. Le modèle E3MC contrôle l'additionnalité en basant sa structure sur une prise de décision incrémentale ou marginale. Le modèle E3MC suppose un profil spécifique d'efficacité énergétique ou d'intensité des émissions au niveau du secteur et du point d'utilisation finale (par exemple, chauffage des locaux, éclairage ou alimentation auxiliaire). Selon la philosophie de modélisation E3MC, si l'initiative en question devait augmenter l'efficacité d'une fournaise, par exemple, seule l'efficacité d'une nouvelle fournaise serait modifiée. L'efficacité des anciennes fournaises ne changerait pas, à moins que ces fournaises ne soient mises hors service et remplacées par des fournaises plus efficaces. En tant que tel, tout changement dans le modèle est marginal par rapport à ce qui est reflété dans les hypothèses de maintien du statu quo.

Bien que tout soit mis en œuvre pour que le modèle représente avec précision l'impact cumulatif de toutes les politiques et mesures prises en considération, des difficultés peuvent survenir lorsqu'il s'agit d'attribuer des réductions spécifiques d'émissions à des politiques et mesures qui se chevauchent.

A7.5 Resquillage

Un problème connexe, le resquillage, se pose lorsque les réductions déclarées incluent les résultats d'un comportement qui se produirait indépendamment de la politique. Cela peut se produire lorsque des subventions sont versées à tous les acheteurs d'un produit (par exemple, une fournaise à haut rendement), peu importe s'ils achetaient le produit en raison de la subvention. Dans le modèle E3MC, le comportement des resquilleurs a déjà été pris en compte dans le scénario de référence. Leurs émissions ne sont donc pas prises en compte dans l'impact de la politique. Au lieu de cela, le modèle E3MC ne tient compte que de l'adoption progressive de la technologie de réduction des émissions.

A7.6 Effet de rebond

Il s'agit de l'augmentation de l'utilisation d'un produit plus efficace résultant de la baisse implicite du prix de son utilisation. Par exemple, une voiture plus efficace est moins chère à conduire et les gens peuvent donc conduire davantage. Dans le modèle, ECCC dispose de mécanismes pour le choix des combustibles, l'efficacité des processus, l'efficacité des appareils, les contraintes budgétaires à court terme et la cogénération, qui réagissent tous aux changements des coûts de l'énergie et des émissions dans des délais différents. Toutes ces structures permettent de simuler l'effet de rebond. Dans l'exemple ci-dessus, l'impact des kilomètres supplémentaires qui peuvent être parcourus en raison de l'amélioration du rendement énergétique est automatiquement déduit des estimations de réduction des émissions associées.

A7.7 Simulation de variation des stocks de capital et changement technologique endogène

En tant que modèle de millésime technologique, E3MC suit l'évolution des stocks de capital au fil du temps par le biais de mises hors service, de modernisations et de nouveaux achats, pour lesquels les consommateurs et les entreprises effectuent des acquisitions séquentielles avec une prévoyance limitée quant à l'avenir. Ceci est particulièrement important pour comprendre les implications des différentes trajectoires temporelles pour les réductions d'émissions.

Le modèle calcule les coûts énergétiques (et les émissions) pour chaque service énergétique dans l'économie, tel que la surface commerciale chauffée ou les kilomètres-personnes parcourus. Au cours de chaque période, les stocks de capital sont retirés selon une fonction dépendant de l'âge (bien que le rééquipement des stocks non retirés soit possible, si l'évolution des conditions économiques ou politiques le justifie). La demande de nouveaux stocks augmente ou diminue en fonction de la prévision exogène initiale de la production économique (c'est-à-dire une prévision externe au modèle et non expliquée par lui) et de l'interaction ultérieure de l'offre et de la demande d'énergie avec le module macroéconomique. Une simulation de modèle itère entre l'offre et la demande d'énergie et le module macroéconomique jusqu'à ce qu'il y ait une convergence. Le critère de convergence globale est fixé à 0,1 pour cent entre les itérations. Cette procédure de convergence est répétée pour chaque année de la période de simulation.

Le modèle E3MC simule la concurrence entre les technologies à chaque nœud de service énergétique dans l'économie, sur la base d'une comparaison de leur coût et de certains contrôles spécifiques à la technologie, tels qu'une limite maximale de part de marché dans les cas où une technologie est empêchée par des moyens physiques, techniques ou réglementaires de s'emparer de la totalité d'un marché. La simulation du choix de la technologie reflète les coûts financiers ainsi que les préférences des consommateurs et des entreprises, révélées par le comportement historique d'acquisition de la technologie dans le monde réel.

A7.8 Forces et faiblesses du modèle

Bien que E3MC soit un outil analytique sophistiqué, aucun modèle ne peut saisir pleinement les interactions complexes associées à des mesures politiques données entre et au sein des marchés ou entre les entreprises et les consommateurs.

Le modèle E3MC a un périmètre large qui capture les interactions complexes qui se produisent entre les producteurs, les consommateurs et l'environnement dans tous les secteurs de l'énergie au Canada. En outre, E3MC possède une structure causale explicite qui peut être utilisée pour comprendre les origines des modèles de comportement observés et qui saisit également la dynamique du stock de capital. Combiné au fait qu'il est calibré en fonction de l'expérience canadienne, il offre une flexibilité considérable pour la modélisation des politiques énergétiques et environnementales.

Contrairement aux modèles d'équilibre général calculable, le modèle E3MC n'équilibre pas totalement les budgets publics et les marchés de l'emploi et de l'investissement. En d'autres termes, les résultats de la modélisation reflètent des rigidités telles que le chômage et les excédents et déficits publics. Le modèle, tel qu'il est utilisé par ECCC, ne génère pas non plus de changements dans les taux d'intérêt nominaux et les taux de change, comme cela se produirait dans le cadre d'une réponse de politique monétaire à un événement économique majeur. Par conséquent, le modèle n'est pas conçu pour entreprendre une analyse du bien-être.

Enfin, le modèle ne comporte pas de changement technologique endogène pour les secteurs de l'industrie et des Transports. Par conséquent, le modèle E3MC n'est pas bien adapté à la modélisation des changements technologiques perturbateurs.

Annexe 8 Amélioration continue

A8.1 Examen indépendant de la modélisation - Plan d'action révisé

Un Plan d’action a été élaboré en réponse à l'engagement de mettre en œuvre des améliorations spécifiques avant la publication du rapport d'étape 2023 pris dans le cadre du PRÉ 2030. En outre, des améliorations à moyen et long terme sont envisagées. Ce Plan d’action aborde les questions identifiées dans le rapport Boothe et al., les recommandations du rapport Beale, et s'inspire des recommandations du premier rapport annuel du Groupe consultatif pour la carboneutralité.

A8.1.1 Transparence

Les mesures à court terme et à moyen et long terme que ECCC prendra pour améliorer la transparence du cadre de modélisation et des projections de GES de ECCC sont présentés dans le Tableau A.44 et le Tableau A.45. Les domaines d'action comprennent les structures et les hypothèses des modèles.

Tableau A.44 : Actions immédiates pour accroître la transparence - Pour le Rapport d'étape 2023 sur le PRÉ 2030

Question traitée par ECCC :

Actuellement, ECCC :

Dans le futur, ECCC :

Mesures prises jusqu’à présent :

Les hypothèses (par exemple, sur la façon dont les politiques sont modélisées) doivent être rendues publiques.
Il conviendrait de veiller davantage à ce que les modélisateurs externes comprennent comment les politiques complexes sont modélisées par ECCC (c'est-à-dire les mécanismes de modélisation), ainsi que les hypothèses connexes, de sorte qu'une série d'options politiques puisse être générées par des modélisateurs externes et permettre d'améliorer la crédibilité et la responsabilité.

Publie :

  • Hypothèses sous-tendant les projections de GES - Communication nationale et rapport biennal et scénario de référence 2023.
  • Hypothèses des principales politiques et mesures modélisées dans Le Plan de réduction des émissions de 2022.
  • ECCC publiera un niveau de détail accru sur les hypothèses qui sous-tendent toutes les politiques et mesures modélisées faisant partie des futurs plans climatiques et des projections d'émissions de GES de ECCC, à l'exclusion des politiques qui font l'objet d'une annonce budgétaire afin de respecter la confidentialité du budget, ou qui font partie d'un mémorandum au Cabinet afin de respecter la confidentialité du Cabinet.
  • Un niveau de détail accru au sujet des hypothèses sous-jacentes aux politiques et mesures modélisées pour les projections d'émissions de GES et de polluants atmosphériques en 2023 sont fournies dans le Tableau A.31 jusqu'au Tableau A.34.

ECCC devrait être plus transparent sur la manière dont les politiques sont modélisées.

Publie :

  • Approche de modélisation pour une consommation et une production durable, Plan de réduction des émissions et Rapport biennal : y compris les modèles utilisés et ceux qui se concentrent sur un ensemble particulier de politiques.
  • Approche de la modélisation, y compris la description du modèle pour les documents liés au scénario de référence (par exemple, le rapport national sur le scénario de référence ou les rapports internationaux (c'est-à-dire le rapport biennal et la communication nationale, et à l'avenir dans le cadre du cadre de transparence renforcé).
  • En règle générale, ECCC n'inclut pas dans ses projections d'émissions de GES les politiques et mesures qui n'ont pas encore été annoncées dans un budget (document confidentiel du budget) ou qui sont proposées dans un mémorandum au Cabinet qui n'a pas encore été approuvé par ce dernier (document confidentiel du Cabinet).

Publiera :

  • Plus de détails sur l'approche de la modélisation, y compris la fourniture de liens vers la documentation du modèle accessible au public.
    • Ils seront inclus dans l’Annexe 7 de ce rapport.

ECCC ne peut pas publier :

  • Hypothèses politiques qui doivent être annoncées dans un budget (document confidentiel du budget) ou dans une note au Cabinet qui n'a pas encore été approuvée par le Cabinet (document confidentiel du Cabinet).
  • L’Annexe 7 du présent rapport comprend une description de l'approche de modélisation utilisée pour élaborer les projections d'émissions de GES et de polluants atmosphériques.
  • Ces projections sont élaborées à l'aide d'ENERGY2020, un logiciel propriétaire géré par Systematic Solutions, Inc. et utilisé par ECCC, Ressources naturelles Canada et la RÉC (l’ancien Office national de l'énergie) depuis le début des années 1990. Systematic Solutions Inc. a mis à disposition sur son site web une documentation sur le modèle ENERGY2020 (disponible uniquement en anglais).

Les descriptions de la méthodologie des modèles accessibles au public sont limitées. Plus d'explications sont nécessaires pour documenter de manière transparente la façon dont les modèles ascendants et descendants sont utilisés en combinaison : il n'est pas clair quand EC-Pro et quand E3MC sont utilisés.

Publie :

  • Résultats ascendants et descendants du Plan de réduction des émissions.
  • Pour l'analyse ascendante, il existe une description générale des modèles utilisés (par exemple, les mesures sectorielles dans E3MC et les mesures tarifaires/économiques/basées sur le marché dans EC-Pro) dans le Plan climatique renforcé et le Plan de réduction des émissions.

Publiera :

  • Pour l'analyse ascendante, une description détaillée des modèles utilisés pour des actions spécifiques dans le Plan de réduction des émissions.
  • Une discussion détaillée de la méthodologie et de l'approche de l'analyse descendante dans les futurs plans de réduction des émissions.
    • Inclus dans l’Annexe 7.
  • Les projections publiées dans ce rapport, y compris celles du scénario de référence, des mesures supplémentaires et des scénarios de rétropolation, ont toutes été élaborées à l'aide du modèle E3MC.
  • Une description de l'approche adoptée pour le scénario de rétropolation est disponible à la section 2.1.3.
  • Une description de la méthodologie utilisée pour la modélisation des politiques et des mesures est incluse dans l'Annexe 7.

Les modèles de GES de ECCC devraient être accessibles au public afin que les experts externes en modélisation puissent évaluer la crédibilité de la modélisation gouvernementale.

Publie :
Description générale des modèles, comme dans le Plan de réduction des émissions et la Stratégie à long terme.

  • ECCC fournira des liens vers la documentation disponible publiquement, par exemple ENERGY2020, GCAM. La plupart des documents ne sont disponibles qu'en anglais.
    • La publication sur la page web de ECCC nécessite une traduction en français, l'examen et la mise à jour de la documentation existante, et la création d'une page web de publication, toutes choses qui ne seraient pas achevées à la date de publication du Rapport d'étape 2023 sur le PRÉ 2030.
  • Discuter avec les détenteurs de droits de propriété intellectuelle des modèles de la possibilité de rendre leurs modèles respectifs accessibles aux utilisateurs externes.
    • Début des discussions en février 2023. Conclusions sur l'accessibilité du modèle d'ici l'automne 2023.
  • Systematic Solutions Inc. a mis à disposition sur son site web une documentation sur le modèle ENERGY2020 (disponible uniquement en anglais).
  • Des projets de documentation pour EC-Pro, EC-IAM, EC-MSMR et GCAM ont été préparés et sont en cours de révision.
  • Le modèle GCAM (disponible uniquement en anglais) est déjà une source ouverte et les informations pertinentes sont disponibles en ligne.

Mettre en place des mécanismes pour améliorer la transparence en temps réel. Le modèle à suivre est celui de l'Energy Information Administration des États-Unis et sa documentation sur le modèle NEMS.

L'EIA des États-Unis et sa documentation sur le modèle NEMS comprennent :

  • Le document Annual Energy Outlook publié par l'EIA américaine contient une documentation détaillée sur le modèle NEMS (disponible uniquement en anglais).
  • La documentation du modèle NEMS concerne chacun des 13 modules qui constituent NEMS.
  • Informations détaillées sur l'offre et la demande d'énergie et les émissions de CO2 pour chaque secteur.

Des informations économiques détaillées par secteur sont fournies.

  • ECCC fournira des liens vers la documentation disponible publiquement, par exemple ENERGY2020, GCAM. La plupart des documents ne sont disponibles qu'en anglais.
    • La publication sur la page web de ECCC nécessite une traduction en français, l'examen et la mise à jour de la documentation existante, et la création d'une page web de publication, toutes choses qui ne seraient pas achevées à la date de publication du Rapport d'étape 2023 sur le PRÉ 2030.
  • ECCC commencera à mettre à disposition davantage d'informations sur le portail de données du gouvernement les données non confidentielles à temps pour Rapport d'étape 2023 sur le PRÉ 2030, avec des tableaux plus détaillés à suivre ultérieurement (par exemple, des tableaux relatifs à l'offre et à la demande d'énergie et aux émissions connexes par province et par secteur).
  • Systematic Solutions Inc. a mis à disposition sur son site web une documentation sur le modèle ENERGY2020 (disponible en anglais uniquement).
  • Dans le cadre de la publication des résultats du rapport sur les projections d'émissions pour 2023, des informations supplémentaires liées aux résultats de l'analyse de sensibilité seront fournies par le biais de données ouvertes, notamment des informations supplémentaires sur les scénarios d'analyse de sensibilité et les projections d'émissions de polluants atmosphériques pour le scénario avec mesures supplémentaires.
  • Des projets de documentation pour EC-Pro, EC-IAM, EC-MSMR et GCAM ont été préparés et sont en cours de révision.

Les résultats pourraient être rendus plus utiles en présentant les réductions d'émissions attribuables aux différentes politiques, ce qui aiderait les décideurs à mieux planifier les différentes politiques.

Publie :

  • Estimations des réductions d'émissions de GES pour les politiques et mesures individuelles adoptées par les gouvernements provinciaux/territoriaux et fédéral dans les rapports de la CCNUCC (communications nationales et rapports biennaux). Ces estimations sont fournies par les provinces, les territoires et les autres ministères responsables de ces politiques et mesures, mais ne reposent pas sur une modélisation cohérente.

Étendra cette pratique aux éléments suivants. Les premières mesures d'inclusion commenceront dès le Rapport sur les projections d'émissions de 2023, et des détails supplémentaires seront ajoutés dans les rapports ultérieurs :

  • Signaler l'impact des principales mesures individuelles ou des ensembles de mesures, si possible, y compris les effets sur les émissions de gaz à effet de serre et la demande d'énergie.
  • Mettre en évidence les interactions entre les mesures clés à l'échelle de l'économie et les mesures individuelles (par exemple, la tarification du carbone et le Règlement sur les combustibles propres, la tarification du carbone et le crédit d'impôt pour l'investissement dans la CSC).

Remarque : l'attribution des réductions d'émissions à des politiques individuelles (en grande partie l'interaction entre les politiques du plan climat) pose des problèmes.

  • Une discussion sur les défis posés par la fourniture d'estimations des réductions d'émissions de GES pour les différentes politiques est présentée à l'Annexe 7.
  • À l'avenir, ECCC travaillera à l'élaboration d'une méthodologie pour évaluer l'impact des politiques individuelles dans le but de publier ces informations dans ses rapports et son portail de données ouvertes. L'approche méthodologique sera discutée avec d'autres modélisateurs et la communauté des modélisateurs du CMÉ.
  • La section A1.4 examine les interactions entre les mesures clés à l'échelle de l'économie et les mesures individuelles.
Tableau A.45 : Actions à moyen et long terme pour accroître la transparence

Question traitée par ECCC :

Actuellement, ECCC :

Dans le futur, ECCC :

Mesures prises jusqu’à présent :

La modélisation devrait être utilisée pour éclairer la conception des politiques en maintenant une politique ou un ensemble de politiques constantes afin de mieux comprendre les effets d'interaction.

La modélisation devrait être utilisée comme un outil précieux pour isoler les impacts des politiques individuelles et éclairer les interactions entre les politiques.

Publie les projections pour les éléments suivants :

  • Des ensembles intégrés de mesures présentées dans un "plan climat". Par exemple, le Plan climatique renforcé, le Plan de réduction des émissions et le Rapport biennal de la CCNUCC.
  • Scénario de référence annuel pour les GES et les polluants atmosphériques - soit en tant que document autonome, soit dans le cadre de soumissions internationales, c'est-à-dire le rapport biennal, la communication nationale/le rapport biennal et, à l'avenir, dans le cadre de la déclaration du cadre de transparence amélioré (CTA). Le CTA est le format de rapport commun de la CCNUCC, à partir de 2023, qui sera utilisé par les pays visés à l'annexe 1 et les pays non visés à l'annexe 1.
  • Résumé de l’étude d’impact de la réglementation (REIR) pour des mesures réglementaires spécifiques.

Implique les modélisateurs dans les étapes suivantes du processus politique :

  • L'élaboration des politiques, avec un accent particulier sur les mesures de rigueur (par exemple, le niveau du prix du carbone, la rigueur et les objectifs de la réglementation).
  • Pour certaines politiques, la participation se limite à fournir des données provenant des projections officielles des émissions de GES et de polluants atmosphériques.

Participe à l'évaluation de l'impact des politiques individuelles et à la mise en lumière des interactions entre les politiques :

  • Conception de la politique pour évaluer l'impact des mesures individuelles.
  • Modélisation d’un ensemble de mesures avec ou sans mesures spécifiques.
  • REIR qui montre l'impact du règlement spécifique.
  • Décrira les hypothèses et les limites associées à l'évaluation de l'impact des politiques individuelles lorsqu'elles font partie d'un ensemble de politiques.
  • Poursuivra les travaux menés dans le cadre de l’optique intégrée des changements climatiques afin de promouvoir une plus grande transparence et une normalisation des méthodes utilisées par les services fédéraux compétents pour estimer l'impact des programmes et politiques fédéraux sur les émissions de gaz à effet de serre.
  • Une discussion sur les défis posés par la fourniture d'estimations des réductions d'émissions de GES pour les différentes politiques est présentée à l'Annexe 7.
  • À l'avenir, ECCC travaillera à l'élaboration d'une méthodologie pour évaluer l'impact des politiques individuelles dans le but de publier ces informations dans ses rapports et son portail de données ouvertes. L'approche méthodologique sera discutée avec d'autres modélisateurs et la communauté des modélisateurs du CMÉ.

L'amélioration de la désagrégation des résultats contribuerait à renforcer la confiance dans la modélisation du gouvernement.

Publie les résultats désagrégés dans le :

  • Plan de réduction des émissions :
    • Émissions de GES au niveau du Canada par agrégat et par sous-secteur.
    • Contribution en pourcentage des actions ou technologies clés à la réduction des émissions.
    • Émissions de GES par province et territoire.
    • PIB agrégé, GES et intensité des émissions au niveau du Canada.
    • Population, GES et intensité des émissions au niveau du Canada.
    • Analyse de sensibilité des niveaux de GES pour 2030.
  • Communication nationale et rapport biennal :
    • Ventilation détaillée des émissions de GES et de polluants atmosphériques pour le scénario de référence et le scénario avec mesures supplémentaires, par secteur et par province.
    • Projections sous-jacentes de l'offre et de la demande d'énergie.
    • Tableaux ATCATF.
    • Sensibilités, etc.

Publiera des résultats plus détaillés. Cela pourrait inclure les éléments suivants :

  • Émissions de GES à l'échelle provinciale/territoriale, ainsi qu'à l'échelle du Canada, par agrégat et sous-secteur, par gaz.
  • Contribution en pourcentage et en Mt réelles des actions ou technologies clés à la réduction des émissions au niveau du Canada et des provinces et territoires.
  • PIB agrégé, intensité des GES et des émissions à l'échelle provinciale, territoriale et du Canada.
  • Population, GES et intensité des émissions à l'échelle provinciale, territoriale et du Canada.
  • Analyse de sensibilité des niveaux de GES pour 2025 et 2030, et éventuellement 2035 ou 2040 au niveau des provinces, des territoires et du Canada.
  • Production brute par secteur à l'échelle provinciale, territoriale et du Canada.
  • ECCC étudiera la possibilité de mesurer l'impact économique des mesures politiques. Toutefois, cela relève de la compétence du ministre des Finances.
  • Remarque : il n'est pas toujours possible de séparer complètement les impacts économiques des mesures individuelles de l'impact d'une politique individuelle modélisée dans le cadre d'un ensemble de mesures (il peut y avoir des chevauchements et des interactions avec les impacts d'autres politiques). ECCC publiera les résultats des incidences économiques d'un "ensemble de mesures sectorielles".

ECCC ne peut pas publier de résultats désagrégés pour des données désagrégées à un niveau qui contredit les dispositions de StatsCan en matière de confidentialité.

  • Dans le cadre de la publication des résultats du Rapport sur les projections d'émissions pour 2023, des informations supplémentaires liées aux résultats de l'analyse de sensibilité seront fournies par le biais de données ouvertes, notamment des informations supplémentaires sur les scénarios d'analyse de sensibilité et les projections d'émissions de polluants atmosphériques pour le scénario avec mesures supplémentaires.
  • Des visualisations de données pour une sélection de tableaux de données disponibles en sur le portail de données ouvertes sont également disponibles sur le site web des projections des émissions de gaz à effet de serre du Canada.
  • À l'avenir, ECCC examinera les résultats des données et identifiera de nouvelles données à publier sur le portail de données ouvertes (dans certains cas, cela nécessitera des discussions avec Statistique Canada, lorsque les données pourraient être jugées confidentielles).
  • À l'avenir, ECCC travaillera à l'élaboration d'une méthodologie pour évaluer l'impact des politiques individuelles dans le but de publier ces informations dans ses rapports et son portail de données ouvertes. L'approche méthodologique sera discutée avec d'autres modélisateurs et la communauté des modélisateurs du CMÉ.

La transparence pourrait être améliorée en expliquant mieux (dans les rapports du gouvernement) l'incertitude ou les problèmes liés aux données d'entrée, ainsi que les changements dans les méthodologies qui produisent des données d'entrée et entraînent des changements significatifs dans les émissions de GES.

Publie :

  • Explication des changements méthodologiques dans les rapports d'inventaire nationaux. Les données des RIN servent de base aux projections et les révisions des RIN entraînent souvent des changements significatifs dans les projections d'émissions.
  • Explication des changements méthodologiques affectant les projections dans les rapports sur les projections nationales, les rapports biennaux et les communications nationales.
  • La modélisation de la stratégie à long terme permet d'évaluer la sensibilité des projections en fonction de différentes hypothèses technologiques.
  • Analyse de sensibilité au niveau national (par exemple, prix de l'énergie, activité économique et population) dans les plans climatiques et dans les documents du scénario de référence (par exemple, rapport autonome sur le scénario de référence ou rapports internationaux (c'est-à-dire, rapport biennal, communication nationale et à l'avenir dans le cadre du CTA).
  • REIR pour les initiatives réglementaires.
  • Expliquera mieux les changements significatifs dans les projections d'émissions de GES qui résultent de modifications des données d'entrée, des méthodologies ou des modèles eux-mêmes. Par exemple, tout changement résultant de l'introduction du nouveau modèle macroéconomique.
  • L’Annexe 4 de ce rapport aborde les questions liées aux changements de résultats résultant de la modélisation et des révisions méthodologiques depuis la publication des projections précédentes.

Une plus grande attention et transparence est nécessaire sur l'incertitude et la sensibilité liées aux modèles ECCC, et à la modélisation en général, et en particulier aux efforts de modélisation à plus long terme pour 2050 et la carboneutralité.

Publié :

Publiera :

  • Sensibilités pour chaque scénario modélisé utilisé pour projeter les trajectoires d'émissions de GES à long terme.
    • Objectif : rapport biennal 2024
  • Dans les futurs plans climatiques et le scénario de référence - Analyse de sensibilité pour les hypothèses technologiques.
    • Objectif : rapport biennal 2024
  • ECCC étudie des méthodes innovantes pour réaliser une analyse de sensibilité plus complète de ses résultats. Le premier modèle envisagé est ENERGY2020, et éventuellement ENERGY2020 lié au modèle d'Oxford. D'autres modèles (EC-Pro, EC-MSMR, EC-IAM et GCAM) seront étudiés à l'avenir. Ces méthodes, une fois validées, permettront à ECCC de produire et de partager cette analyse publiquement.
  • À compléter d'ici décembre 2024 (pour le premier rapport biennal de transparence du Canada à la CCNUCC).

A8.1.2 Engagement des parties prenantes

Les mesures à court terme et à moyen et long terme ciblant les activités d'engagement que ECCC prendra pour améliorer la transparence du cadre de modélisation et des Projections de GES de ECCC sont présentées dans le Tableau A.46 et le Tableau A.47. Les domaines d'action comprennent l'engagement des autres ministères et l'engagement externe, les références croisées des résultats, la création d'un forum sur la modélisation.

Tableau A.46 : Actions immédiates pour améliorer l'engagement des parties prenantes - Pour le rapport d'étape 2023 sur le PRÉ 2030

Question traitée par ECCC :

Actuellement, ECCC :

Dans le futur, ECCC :

Mesures prises jusqu’à présent :

Pour s’appuyer sur la création du Carrefour de modélisation énergétique, ECCC devrait envisager d'utiliser le Carrefour pour renforcer l'engagement de ECCC. Par exemple, il pourrait être utilisé pour faciliter un partage plus ouvert des techniques de modélisation, des hypothèses et des données.

Est fortement impliqué dans le Carrefour :

  • La Division de l’électricité et de la combustion de la Direction Générale de la protection de l’environnement fait partie du comité d'organisation.
  • La Direction de l’analyse économique de la Direction Générale de la politique stratégique participe à deux groupes de travail qui conseillent le comité d'organisation.
  • Complété deux projets dans le cadre de l'initiative de modélisation énergétique et publié deux rapports - l'un sur l'hydrogène et l'autre sur le stockage de l'énergie dans E3MC.
  • Continuera à participer au Carrefour de modélisation énergétique.
  • En collaboration avec le CMÉ, ECCC a organisé un atelier sur la modélisation de la carboneutralité.
  • ECCC participe activement à d'autres activités du CMÉ - comité des données et comité de la plateforme, ateliers, etc.
Tableau A.47 : Actions à moyen et long terme pour améliorer l'engagement des parties prenantes

Question traitée par ECCC :

Actuellement, ECCC :

Dans le futur, ECCC :

Mesures prises jusqu’à présent :

Améliorer la collaboration et la transparence avec les provinces et les territoires, par exemple en tant que source d'information clé concernant les hypothèses et les coûts technologiques, tels que les systèmes CUSC.

Consulte les provinces et les territoires pour l'élaboration des projections annuelles.

Lancera une nouvelle plateforme de collaboration pour l'échange d'informations avec les parties prenantes. La plateforme de collaboration proposée fournira un espace de travail numérique amélioré utilisé pour communiquer et partager des documents avec les parties prenantes.

  • ECCC étudie actuellement les options qui pourraient être mises en œuvre pour les prochains cycles de consultation.

Le Carrefour de modélisation énergétique offre la possibilité de communiquer de manière transparente avec d'autres modélisateurs.

S'engage avec d'autres modélisateurs en :

  • Participant aux groupes de travail, ateliers et conférences du Carrefour de modélisation énergétique.

S’engagera plus en :

  • Continuant à participer aux groupes de travail, ateliers et conférences du Carrefour de modélisation énergétique.
  • Commanditant des ateliers ciblés spécifiques à ECCC par l'intermédiaire du Carrefour.
  • Participant aux réunions (groupes de travail et conférences) est soumise à l'appel des organisateurs du Carrefour de modélisation énergétique.
  • En collaboration avec le CMÉ, ECCC a organisé un atelier sur la modélisation de la carboneutralité.
  • ECCC participe activement à d'autres activités du CMÉ - Comité des données, Comité de la plateforme, ateliers, etc.
  • ECCC étudie actuellement des options avec le CMÉ et d'autres organisations externes qui incluent des ateliers de comparaison multi-modèles spécifiques et ciblés.

La participation de ECCC au Stanford Energy Modelling Forum (EMF) est très utile et il serait utile de lancer une version canadienne de ce forum. La communauté canadienne de la modélisation n'est pas encore très collaborative. Nous avons besoin d'un bon leadership de la part du gouvernement pour favoriser la collaboration et créer les conditions et les incitatifs nécessaires pour que les modélisateurs partagent et collaborent. Le Carrefour de modélisation énergétique pourrait aider à comparer les modèles. Cela nous permettrait, au Canada, d'améliorer la transparence, à l'instar de ce qui se fait aux États-Unis, où les modélisateurs du gouvernement américain (EIA) s'engagent dans des comparaisons multi-modèles sous l'égide de l'Energy Modelling Forum de l'université de Stanford.

  • Participe actuellement au groupe de travail 37 de l'EMF, qui se concentre principalement sur les approches carboneutres pour les États-Unis.
  • ECCC s’est vu demandé par le président du EMF de fournir les résultats de la modélisation pour le Canada et le reste du monde, étant donné que ECCC a accès à des modèles internationaux.
  • Fera tout ce qui est en son pouvoir pour être invité aux futurs groupes de travail chargés des comparaisons entre les modèles du EMF.
  • Créer un forum canadien sur la modélisation. Ce forum permettrait d'étudier les différences entre les modèles et d'expliquer les différents résultats. Il pourrait être créé en réunissant initialement des modélisateurs disposant de modèles multisectoriels intégrés (par exemple, La Régie de l’énergie du Canada, Navius, ESMIA, l'Université de l'Alberta, l'Université de Victoria, l'Université Simon Fraser) et des utilisateurs de modèles (par exemple, l'Institut canadien du climat, le Groupe consultatif pour la carboneutralité, l'Institut de l'énergie Trottier - Polytechnique Montréal, Pembina).
  • ECCC étudie actuellement les options qui pourraient être mises en œuvre pour établir un forum canadien sur la modélisation de l'environnement et de l'économie.

A8.1.3 Processus de modélisation

Le Tableau A.48 présente les changements à moyen et long terme nécessaire pour que les modèles d’ECCC puissent soutenir l'analyse interne de la politique et de la réglementation. Les domaines d'action comprennent la garantie d'une structure de modélisation à la pointe de la technologie et l'amélioration du processus de consultation.

Tableau A.48 : Actions à moyen et long terme pour améliorer le processus de modélisation

Question traitée par ECCC :

Actuellement, ECCC :

Dans le futur, ECCC :

Mesures prises jusqu’à présent :

ECCC s'engage à améliorer continuellement sa série de modèles afin de s'assurer qu'ils restent à la pointe de la technologie.

  • Évalue en permanence sa série de modèles afin de s'assurer de leur robustesse pour soutenir la politique interne et l'analyse réglementaire et, le cas échéant, prend des mesures pour améliorer notre série de modèles.
  • Examine d'autres cadres de modélisation afin d'identifier les caractéristiques qui pourraient être incluses pour améliorer la robustesse de nos modèles actuels.
  • Développe, si nécessaire, des modèles ou des modules nouveaux ou améliorés.
  • Traduira les modèles dans des langages de programmation plus modernes.
  • Publiera des visualisations interactives des résultats de la modélisation à l'aide de Power BI
  • Mettra en œuvre un nouveau modèle macroéconomique développé avec Oxford Economics.
  • Des efforts sont en cours pour traduire le modèle ENERGY2020 dans le langage de programmation Julia.
  • Des visualisations interactives sont désormais disponibles sur le site web du Canada consacré aux projections des émissions de gaz à effet de serre.
  • Des efforts sont en cours pour faire passer la plateforme de modélisation E2020 d’ordinateurs autonomes à l'infonuagique.
  • Un modèle macro-économique a été développé et fonctionne en parallèle avec la structure actuelle afin d'assurer la comparabilité avant la transition complète vers le nouveau modèle.
  • EC-Pro et EC-MSMR sont en cours d'amélioration afin d'étudier les questions relatives à la tarification du carbone au-delà de 2030, y compris l'objectif de carboneutralité d'ici à 2050.
  • GCAM-Province/Territoires est en cours de développement.

Utiliser une méthodologie cohérente.

  • Utilise des méthodologies cohérentes pour évaluer l'impact des politiques et des programmes et pour établir des projections. Ces méthodologies sont conformes aux meilleures pratiques internationales.
  • Suivra la manière dont d'autres organisations élaborent des projections et évaluent l'impact des politiques et des programmes, et modifiera son approche si nécessaire.
  • ECCC continue de suivre les activités de modélisation dans d'autres pays afin de s'assurer que son approche de la modélisation suit les meilleures pratiques.
  • ECCC participe actuellement à l'exercice de modélisation de l'OCDE - Forum inclusif sur les approches d'atténuation des émissions de carbone (FIAAEC) - dans le cadre duquel des approches de modélisation associant des modèles sectoriels et des modèles d'équilibre général calculable sont discutées.

Il serait utile que ECCC développe un processus de comparaison des modèles et s'engage dans un processus d'examen par les pairs. Un processus d'examen par les pairs pourrait améliorer la confiance dans la modélisation ECCC.

Participe à l'évaluation par les pairs en :

  • Soumettant périodiquement ses modèles à des examens formels par des pairs (Industrial Economics, Incorporated (Cambridge, USA) et processus d'examen de la CCNUCC pour les communications nationales et les rapports biennaux).
  • Participant aux groupes de travail inter-modèles du forum de modélisation de l'université de Stanford.
  • Soumettant des articles à l'examen de la communauté universitaire (par exemple, l'Association canadienne d’économique).

Améliorera le processus en :

  • Continuant à soumettre les modèles à un examen formel ou informel par les pairs.
  • Continuant à participer aux groupes de travail inter-modèles du forum de modélisation de l'Université de Stanford.
  • Continuant à soumettre des articles à l'examen de la communauté universitaire (par exemple, l'Association canadienne d’économique).
  • ECCC ira au-delà des pratiques existantes d'examen par les pairs en établissant une liste de modélisateurs externes qui examineront périodiquement la modélisation de ECCC, y compris les résultats, les approches et les hypothèses. ECCC mettra en place un processus avant le rapport biennal sur la transparence.
  • ECCC a participé au groupe de travail de l'EMF-37, qui s'est concentré sur la modélisation des voies permettant d'atteindre l'engagement des États-Unis pour la carboneutralité d'ici 2050.
  • ECCC a entamé des discussions avec le CMÉ ainsi qu'avec d'autres modélisateurs sur la mise en place d'un atelier de comparaison multi-modèles et la création d'un forum de comparaison multi-modèles plus permanent - le Forum canadien de modélisation de l'environnement et de l'économie.

A8.1.4 Analyse de la carboneutralité

Le Tableau A.49 présente les mesures à prendre par ECCC pour s'assurer que sa structure de modélisation est adaptée à la réalisation du type d'analyse à long terme nécessaire à la planification de l'objectif carboneutre pour 2050. Les domaines d'action comprennent : les améliorations potentielles de la modélisation et l'engagement renforcé sur la modélisation de la carboneutralité.

Tableau A.49 : Actions immédiates en vue de la réalisation d'une analyse de la carboneutralité - pour le rapport d'avancement de 2023 sur le PRÉ 2030

Question traitée par ECCC :

Actuellement, ECCC :

Dans le futur, ECCC :

Mesures prises jusqu’à présent :

ECCC pourrait et devrait s'engager davantage sur la relation entre la modélisation et la perspective à plus long terme nécessaire pour modéliser la carboneutralité.

-

  • Convoquera un atelier sur les émissions carboneutres (automne 2023) pour examiner et discuter la suite actuelle de modèles de ECCC pour la modélisation de la carboneutralité des émissions (c'est-à-dire la modélisation de l’analyse du changement global - à la fois international et province-territoire du Canada lié à l'international), le lien entre EC-IAM et EC-Pro/EC-MSMR) et discuter de la nécessité d'un nouveau modèle (modèle d'évaluation intégrée et/ou modèle d'équilibre général calculable) ou d'une amélioration de la suite existante des modèles d'émissions carboneutres de ECCC pour traiter les questions relatives à la modélisation des émissions carboneutres. En outre, l'atelier sur la carboneutralité facilitera les discussions sur les approches de modélisation pour atteindre les émissions carboneutres, y compris une discussion sur la pertinence d'une approche basée sur un scénario ou par une projection.
  • ECCC a convoqué un atelier sur la modélisation de la carboneutralité qui s'est tenu les 20 et 21 septembre 2023.
  • ECCC a entamé des discussions avec le CMÉ ainsi qu'avec d'autres modélisateurs sur la mise en place d'un atelier de comparaison multi-modèles et la création d'un forum de comparaison multi-modèles plus permanent - le Forum canadien de modélisation de l'environnement et de l'économie. L'un des scénarios à modéliser pourrait inclure la carboneutralité d'ici 2050, comme l'a fait le groupe de travail de l’EMF-37.

Les scénarios à étudier pourraient inclure l'hydrogène et le CUSC.

Ces scénarios sont examinés par les moyens suivants

  • Modélisation du crédit d'impôt à l'investissement pour la CSC pour le compte de Finance Canada.
  • Modélisation de scénarios incluant le potentiel de l'hydrogène et du CUSC dans la stratégie à long terme.

Améliorer ce processus en :

  • Continuant à modéliser différents scénarios en ce qui concerne les technologies de l'hydrogène et du CUSC, en utilisant les dernières informations fiables sur les coûts et les technologies.
  • ECCC a entamé des discussions avec le CMÉ ainsi qu'avec d'autres modélisateurs sur la mise en place d'un atelier de comparaison multi-modèles et la création d'un forum de comparaison multi-modèles plus permanent - le Forum canadien de modélisation de l'environnement et de l'économie. Alors que les discussions sur la conception de l'atelier sont toujours en cours, l'une des approches envisagées consiste à modéliser les scénarios utilisés par le groupe de travail de l’EMF-37, qui comprenait des scénarios pour une plus grande contribution de l'hydrogène et des actions nécessaires pour promouvoir une plus grande adoption du CUSC.

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