#ImmigrationÇaCompte à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard - Faire du Canada un champion culinaire

Faire du Canada un champion culinaire

7 janvier 2020

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Le chef Hans Anderegg

Après son départ de la Suisse en 1976, le chef Hans Anderegg débarque sur l’Île-du-Prince-Édouard avec peu de connaissances des langues française et anglaise, mais il est habité d’une passion qui l’a amené à devenir l’une des principales personnalités de la communauté culinaire de l’île.

« Il a transformé l’alimentation sur l’île, déclare le chef Irwin Mackinnon, président de la fédération culinaire de l’Î.-P.-É. Les restaurants de l’Île-du-Prince-Édouard au milieu des années 1980 offraient principalement du poisson-frites, des clubs sandwichs et du rôti de bœuf. Hans a introduit le filet de sole bonne femme, le poulet cordon bleu, l’escalope de porc et une panoplie de réductions, de sauces au vin et de caris. »

Le chef Anderegg reconnaît avoir pris part à cette transformation, mais il se concentre aujourd’hui davantage sur l’avenir de la profession liée à l’alimentation dans sa province.

« Le principal défi auquel nous sommes confrontés à l’Î.-P.-É. est la pénurie de cuisiniers et de chefs en période de pointe, dit-il. C’est la raison pour laquelle la promotion des talents et de l’industrie est cruciale sur l’île. »

Le développement de ce talent constitue l’assise du travail du chef Anderegg. En effet, depuis 1988, il enseigne à l’Institut culinaire du Canada du Collège Holland. De plus, quand l’Institut culinaire a été sélectionné pour représenter le Canada aux Olympiques culinaires de 2004 et de 2008, il était l’entraîneur-chef de l’équipe. En 2004, son équipe a remporté des médailles d’or et d’argent et s’est classée cinquième au monde — la meilleure performance à vie pour une équipe canadienne — et les chefs de la région attribuent ces réussites aux efforts du chef Anderegg.

« Hans possède à la fois une compréhension et une expérience qui ne peuvent être fabriquées ou imitées. Ainsi, quand vous vous retrouvez dans un milieu de formation où l’enseignant est passionné, comme c’est son cas, c’est une expérience tellement intense, dit Austin Clement, gestionnaire de programme de l’Institut culinaire du Canada. Les étudiants ont appris assez vite qu’ils ne pouvaient faire entrer n’importe quelle nourriture dans son cours à moins qu’elle ne réponde à ses critères. Il prêche par l’exemple et inspire le respect. »

Le chef Anderegg, qui organise souvent des activités de collecte de fonds au profit de diverses initiatives communautaires et encadre de jeunes chefs, est également membre du Club Lions local, un ancien chef de Scouts Canada et une personne que le chef Clement considère comme un citoyen modèle.

Il est aussi un fervent cueilleur de champignons qui révèle rarement ses lieux de cueillette. Toutefois, il invite quelques fois d’autres chefs à aller récolter des champignons avec lui et leur montre alors ses coins de récolte secrets en guise de remerciement.

Dans un autre ordre d’idées, son influence majeure sur l’épanouissement de la culture alimentaire à l’Î.-P.-É. n’est un secret pour personne.

Ses collègues affirment que son mentorat des professionnels du secteur de l’alimentation constitue probablement le facteur le plus influent qui a permis à l’Î.-P.-É. de devenir une destination culinaire de choix en Amérique du Nord. En effet, presque tous les restaurants renommés de l’île emploient des diplômés de l’Institut culinaire qui ont profité, ne serait-ce que de façon minimale, des enseignements du chef Anderegg.

Profil d’immigration : Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard

Faits en bref

  • Depuis une décennie, le taux d’immigration dans la région de Charlottetown figure parmi les plus élevés au Canada. Les immigrants à Charlottetown représentent près de 10 % de la population.
  • Entre 1980 et 2016, plus des ¾ des immigrants qui se sont établis à Charlottetown étaient des immigrants économiques, alors que 12 % étaient parrainés par leur famille et que 12 % étaient des réfugiés.
  • Les immigrants contribuent à la croissance du secteur de l’alimentation et des boissons, et demeureront une source importante de travailleurs dans cette industrie.

Le saviez-vous?

  • En raison de l’immigration, la moyenne d’âge des Prince-Édouardiens diminue. En effet, en 2017, l’âge moyen des résidents de l’île a subi une baisse pour la première fois depuis 1967.

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