Les immigrants récents des régions métropolitaines : Montréal — un profil comparatif d’après le rencensement de 2001
Partie B : Qui sont les immigrants récents?
Origine, catégorie d’immigrants et religion
Des origines changeantes et différentes du reste du Canada
Les immigrants de Montréal viennent de toutes les régions du globe et sont issus de divers milieux culturels et linguistiques. Au cours des dernières décennies, le palmarès des pays sources d’immigrants a beaucoup changé. En 2001, par exemple, 114 200 résidents de Montréal avaient été admis au Canada très peu de temps auparavant, soit entre 1996 et 2001. Le pays de naissance le plus fréquent de ces immigrants était l’Algérie (9 %), suivie par la Chine (8 %) et la France (7 %).
Pourcentage | |||
---|---|---|---|
Tous les immigrants | |||
1 | Italie | 67 040 | 11 % |
2 | Haïti | 45 070 | 7 % |
3 | France | 35 490 | 6 % |
4 | Liban | 26 470 | 4 % |
5 | Grèce | 21 890 | 4 % |
6 | Chine, République populaire de | 21 700 | 3 % |
7 | Viet Nam | 21 250 | 3 % |
8 | Portugal | 19 640 | 3 % |
9 | Maroc | 18 810 | 3 % |
10 | URSS, ancienne | 15 270 | 2 % |
Dix principaux pays sources | 292 630 | 47 % | |
Autres pays | 329 260 | 53 % | |
Total | 621 890 | 100 % | |
Admis avant 1986 | |||
1 | Italie | 65 290 | 20 % |
2 | Haïti | 24 020 | 7 % |
3 | Grèce | 20 650 | 6 % |
4 | France | 20 050 | 6 % |
5 | Portugal | 15 190 | 5 % |
6 | Viet Nam | 12 960 | 4 % |
7 | Royaume-Uni | 12 590 | 4 % |
8 | Égypte | 10 330 | 3 % |
9 | États-Unis | 9 380 | 3 % |
10 | Pologne | 8 980 | 3 % |
Dix principaux pays sources | 199 440 | 61 % | |
Autres pays | 128 630 | 39 % | |
Total | 328 070 | 100 % | |
Admis 1986-1995 | |||
1 | Liban | 16 390 | 9 % |
2 | Haïti | 15 250 | 8 % |
3 | France | 7 530 | 4 % |
4 | Viet Nam | 6 940 | 4 % |
5 | Chine, République populaire de | 6 660 | 4 % |
6 | Philippines | 6 500 | 4 % |
7 | El Salvador | 5 420 | 3 % |
8 | Roumanie | 5 350 | 3 % |
9 | Maroc | 5 170 | 3 % |
10 | Sri Lanka | 5 160 | 3 % |
Dix principaux pays sources | 80 370 | 45 % | |
Autres pays | 99 280 | 55 % | |
Total | 179 650 | 100 % | |
Admis 1996-2001 | |||
1 | Algérie | 10 120 | 9 % |
2 | Chine, République populaire de | 9 390 | 8 % |
3 | France | 7 930 | 7 % |
4 | Haïti | 5 810 | 5 % |
5 | Maroc | 5 810 | 5 % |
6 | Inde | 4 250 | 4 % |
7 | Roumanie | 4 240 | 4 % |
8 | Sri Lanka | 3 660 | 3 % |
9 | Philippines | 3 330 | 3 % |
10 | Russie, Fédération de | 3 220 | 3 % |
Dix principaux pays sources | 57 760 | 51 % | |
Autres pays | 56 420 | 49 % | |
Total | 114 180 | 100 % |
Les origines de la population immigrante de Montréal varient selon la période d’immigration. Les origines européennes sont prédominantes chez les personnes qui ont immigré au cours des années 1950, 1960 et, dans une moindre mesure, 1970, alors que les immigrants plus récents viennent principalement d’autres continents. Haïti est, depuis longtemps, une source importante d’immigrants à Montréal, de sorte qu’on y trouve maintenant une communauté haïtienne considérable et en essor constant. Parmi les principaux pays de naissance de la population d’immigrants de Montréal, on observe des différences notables avec les pays d’origine de l’ensemble de la population immigrante du Canada. La France est une autre source importante d’immigrants à Montréal, tandis qu’un certain nombre d’autres pays d’origine (l’Algérie, Haïti, le Maroc, la Roumanie, l’Italie, la Grèce, le Viet Nam, l’Égypte et le Liban) présentent des liens avec la France et la langue française. Cependant, plus récemment, Montréal a également attiré un nombre élevé d’immigrants venant de la Chine, de l’Inde et des Philippines, pays sources importants des immigrants vivant dans d’autres grandes villes du Canada.
La destination préférée de certains immigrants récents
Remarque : Le tableau B-2 n’énumère les pays de naissance des immigrants récents que s’ils sont le lieu de naissance d’au moins 10 000 immigrants récents qui vivaient au Canada en 2001 et que si le nombre des immigrants récents nés dans ce pays et vivant à Montréal équivaut à au moins 1 %.
Montréal est une destination de prédilection pour certains groupes d’immigrants. Par exemple, sur les 25 400 Haïtiens ayant immigré au Canada depuis 1986 et y habitant toujours en 2001, 21 000 ou 83 % habitaient Montréal. Chez les immigrants originaires de l’Algérie et du Maroc, la proportion vivant à Montréal est presque aussi élevée. Cette ville abrite également une forte proportion d’immigrants récents de la France, de la Syrie et du Liban. En moyenne, 12 % des immigrants récents ont choisi de s’établir à Montréal. La proportion d’immigrants récents habitant Montréal est légèrement plus élevée que la proportion d’immigrants antérieurs au Canada et que la proportion de la population native du Canada résidant à Montréal.
Une proportion élevée d’immigrants très récents dans la catégorie économique
Selon des statistiques publiées par Citoyenneté et Immigration Canada, le nombre d’immigrants ayant déclaré que Montréal était leur destination lorsqu’ils sont arrivés au Canada a augmenté de 45 900 entre la deuxième moitié des années 1980 et la première moitié des années 1990 pour diminuer ensuite de 53 900 dans la seconde moitié des années 1990. Les trois principales catégories d’immigrants se partagent les hauts et les bas de ce mouvement d’immigration. Cinq immigrants très récents sur dix sont arrivés à Montréal pour des motifs économiques, tandis que les immigrants dans la catégorie de la famille et dans celle des réfugiés composaient respectivement un quart du total.
Source : Citoyenneté et Immigration Canada, Faits et chiffres 2002 (base de données).
Remarque : Dans le recensement de 2001, on n’interrogeait pas les immigrants au sujet des catégories d’immigration dans lesquelles ils avaient été admis au pays. Cette information, qui figure dans le tableau B-3, concerne le moment de l’admission et a été tirée des dossiers de Citoyenneté et Immigration Canada. Les catégories d’immigration sont décrites dans le glossaire.
Dans la catégorie de la famille, le nombre de conjoints parrainés a augmenté pour atteindre plus de 30 000 dans la première moitié de la décennie 1990, avant un repli de 8 000 pour s’établir à 24 000 à la fin du siècle. Le nombre d’autres membres des familles (parents et grands-parents, fils et filles, fiancés(es)) a diminué, passant d’environ 24 000 au début de 1990 à 9 000 dans la dernière période.
En ce qui a trait aux réfugiés, leur nombre pris en charge par le gouvernement est passé de 8 000 dans la deuxième moitié des années 1980 à 2 000 une décennie plus tard. Le nombre de réfugiés parrainés par le secteur privé a diminué pour s’établir à 700 après avoir culminé à 17 000 dans la première moitié des années 1990. Pendant la décennie 1990, 45 000 réfugiés et personnes à leur charge sont arrivés au Canada en disant vouloir s’établir à Montréal.
Les travailleurs spécialisés et les personnes à leur charge constituent le groupe le plus important des immigrants de la catégorie économique et sont responsables de la croissance de cette catégorie pendant les 15 ans ayant précédé l’année 2001. Le nombre d’entrepreneurs et de personnes à leur charge qui sont arrivés au cours de la dernière période ne représente que le quart des 20 000 personnes admises dans la deuxième moitié de la décennie 1980.
Trois immigrants très récents sur dix sont musulmans
Les immigrants récents modifient le paysage religieux de Montréal. Si les chrétiens continuent de surpasser en nombre les autres confessions religieuses chez les immigrants très récents, la proportion de musulmans et de personnes indiquant n’avoir aucune appartenance religieuse est plus élevée que chez les immigrants antérieurs et dans la population née au Canada. Les bouddhistes, les hindous et les sikhs ne représentent qu’une faible proportion des immigrants récents. Trois immigrants très récents sur dix sont musulmans, alors que l’islam est la religion de seulement 1 % de la population née au Canada et que la proportion est marginale pour les bouddhistes, les hindous et les sikhs.
Remarque: Les religions sont présentées selon leur part de la population du Canada, en ordre décroissant, et les religions chrétiennes sont regroupées.
Quatre Montréalais nés au Canada sur cinq sont de religion catholique romaine. Si les catholiques étaient nombreux parmi les immigrants antérieurs, leur proportion a chuté chez les immigrants très récents. Plus de la moitié des immigrants admis avant 1986 indiquaient être de religion catholique romaine. Cependant, cette proportion n’est plus que de un sur quatre chez les immigrants très récents.
Âge et sexe
La moitié des immigrants très récents sont des adultes en âge de travailler (de 25 à 44 ans)
La répartition par âge de la population des immigrants très récents (ceux qui sont arrivés entre 1996 et 2001) diffère nettement de ce qu’elle est chez les personnes nées au Canada en ceci qu’elle présente une proportion plus importante de 25 à 44 ans et un nombre proportionnellement plus faible de personnes de moins de 15 ans et de 65 ans et plus. En 2001, un peu plus de la moitié des immigrants très récents habitant Montréal avaient entre 25 et 44 ans, comparativement à 31 % des personnes nées au Canada. Les personnes âgées ne représentaient que 2 % des immigrants très récents de Montréal, alors qu’ils composent 11 % de la population née au Canada. Les enfants âgés de moins de 15 ans représentaient 21 % des immigrants très récents, la proportion étant la même chez les personnes nées au Canada.
Ces écarts sont attribuables dans une certaine mesure à la façon dont on définit les immigrants et les personnes nées au Canada. La population d’immigrants vieillit, tout comme la population d’origine canadienne, mais elle ne se renouvelle pas de la même façon, étant donné que les enfants nés au Canada de parents immigrants ne sont pas considérés comme des immigrants. Ainsi, on ne compte pas parmi les immigrants admis avant 1986 de personnes âgées de moins de 15 ans. De plus, les groupes d’âge les plus vieux sont surreprésentés chez ces immigrants antérieurs. Dans le même ordre d’idées, la proportion d’enfants faisant partie de la population d’origine canadienne est importante parce qu’elle comprend les enfants nés de parents immigrants.
La structure par âge des immigrants très récents ressemble beaucoup à l’âge à l’arrivée. Les immigrants ont tendance à venir au pays pendant leurs années d’activité maximale. C’était le cas des immigrants qui se sont établis il y a plus de 30 ans, et ce l’est toujours aujourd’hui. Il n’est donc pas étonnant qu’une forte proportion d’immigrants très récents ait fait partie du groupe d’âge des 25 à 44 ans.
Le lecteur aura intérêt à examiner les différences dans la structure par âge, puisque bon nombre des caractéristiques des situations décrites dans le présent profil varient selon l’âge. Les différences entre les immigrants ou les groupes d’immigrants et les personnes nées au Canada sont, du moins en partie, un reflet des différences observées dans la structure par âge.
Figure B-1 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada, selon l’âge, région métropolitaine de recensement de Montréal, 2001 (répartition en pourcentage)
Des proportions semblables de femmes et d’hommes
À Montréal, la proportion de femmes dans la population des immigrants récents est semblable, mais entre 50 et 51 %, légèrement inférieure à celle de la population d’origine canadienne.
On trouve 4 500 femmes de plus que d’hommes parmi les 293 900 immigrants récents à Montréal. L’effectif des femmes est particulièrement élevé chez les immigrants récents de la Chine (2 300 femmes de plus que les hommes, sur 16 000 immigrants récents) et d’Haïti (3 000 femmes de plus que les hommes, sur 21 000 immigrants récents).
Comme la longévité moyenne des femmes est supérieure à celle des hommes, celles-ci forment une part importante des 65 ans et plus. Mais la proportion plus élevée de femmes chez les immigrants récents ne tient pas à l’âge. Par exemple, les deux tiers des immigrants récents âgés de 25 à 64 ans et originaires des Philippines sont des femmes, celles-ci dépassant en nombre les hommes dans ce groupe d’âge par une marge de 2 500. Certaines d’entre elles ont obtenu le statut de résident permanent après avoir travaillé comme aides familiaux résidants.
À l’autre extrémité figurent le Pakistan, l’Iran et le Royaume-Uni. Une proportion de 55 % des immigrants très récents provenant de ces pays sont des hommes. Les hommes surpassent les femmes en nombre par 600 personnes chez les immigrants récents du Pakistan, et par 500 dans le cas de l’Iran.
La proportion d’hommes et de femmes, selon le pays d’origine, n’a pas beaucoup changé depuis 1996.
Langue et scolarité
Plus de neuf immigrants très récents sur dix parlent français ou anglais
La vaste majorité des immigrants de Montréal âgés de 15 ans et plus déclarent pouvoir soutenir une conversation dans au moins l’une des deux langues officielles du Canada. Même chez les immigrants très récents, c’est-à-dire admis entre 1996 et 2001, plus de neuf sur dix (96 % des hommes et 91 % des femmes) ont déclaré, en mai 2001, pouvoir s’exprimer en français ou en anglais. Moins d’un immigrant très récent sur dix ne pouvait s’exprimer dans l’une ou l’autre langue officielle. Cette connaissance des langues officielles se comparait à ce que l’on a pu constater chez les immigrants antérieurs : 94 % ont indiqué pouvoir s’exprimer dans une langue officielle.
La proportion des immigrants de Montréal capables de soutenir une conversation en anglais ou en français décroît avec l’âge. Tous les jeunes immigrants admis entre 1996 et 2001 peuvent parler une langue officielle. Les proportions sont presque aussi élevées dans le groupe d’âge suivant. Cependant, on note une baisse du pourcentage des immigrants âgés de 45 à 64 ans qui peuvent parler anglais ou français, cette baisse étant plus marquée chez les femmes que chez les hommes. Ce sont les personnes âgées de 65 ans et plus qui sont les moins nombreuses à pouvoir soutenir une conversation en anglais ou en français, et ce, tant chez les hommes que chez les femmes.
À Montréal, un grand nombre d’immigrants ont déclaré être capables de tenir une conversation dans les deux langues officielles. Chez les plus jeunes, le bilinguisme est plus important que la connaissance d’une seule langue. Dans le groupe d’âge suivant, c’est-à-dire les 25 à 44 ans, la connaissance des deux langues est moins courante. Ce bilinguisme est encore plus faible chez les personnes de 45 ans et plus.
Chez les immigrants très récents, la connaissance de l’anglais est plus fréquente chez les hommes, tandis que les femmes se répartissent également entre celles qui parlent français et celles qui s’expriment en anglais.
La capacité de tenir une conversation dans l’une ou l’autre langue officielle s’est améliorée avec l’arrivée de la cohorte d’immigrants les plus récents : 3 % plus d’hommes et 4 % plus de femmes possédaient cette capacité en 2001, comparativement à la même cohorte en 1996 (c’est-à-dire ceux qui ont été admis dans les cinq années précédant le recensement).
À Montréal, il est beaucoup plus probable pour un immigrant très récent de parler anglais et moins probable de parler français que dans la population native du Canada. Les proportions parlant anglais ou français sont quelque peu inférieures chez les immigrants antérieurs, tandis que la proportion s’exprimant dans les deux langues est plus élevée. Cela démontre vraisemblablement que ces compétences linguistiques ont été acquises après leur admission.
La majorité des immigrants récents de Montréal parlent le plus souvent à la maison une langue autre que l’anglais ou le français. Plus de la moitié des immigrants admis entre 1996 et 2001 parlent surtout une langue étrangère à la maison.
L’utilisation d’une langue étrangère est également très répandue chez les autres cohortes d’immigrants. Cinq personnes sur dix ayant immigré entre 1986 et 1995 et deux sur cinq admises avant 1986 parlent le plus souvent une langue étrangère à la maison.
L’utilisation d’une langue étrangère à la maison par les immigrants très récents n’était pas aussi répandue en 2001 qu’en 1996, alors que 61 % des immigrants récents avaient déclaré parler une langue étrangère à la maison.
En ce qui concerne les immigrants qui parlent surtout l’une des langues officielles du Canada à la maison, cette langue est plus souvent le français que l’anglais. Environ trois immigrants sur dix parlent le français à la maison, quelle que soit la période de leur admission au Canada. L’anglais est beaucoup moins utilisé à la maison chez les immigrants récents qu’il ne l’est chez ceux qui se sont établis il y a de nombreuses années.
Niveau de scolarité très élevé chez les immigrants très récents
On relève des différences marquées sur le plan du niveau de scolarité entre les natifs du Canada et divers groupes d’immigrants. La proportion d’immigrants possédant un niveau de scolarité minimal est inférieure à celle des Canadiens d’origine, mais le contraire s’observe chez les immigrants admis avant 1986. Les natifs du Canada sont plus susceptibles que les immigrants d’avoir suivi une portion d’études secondaires ou de détenir un diplôme d’études secondaires, un diplôme d’études collégiales ou un diplôme décerné par une école de métiers. Toutefois, les immigrants très récents sont remarquablement nombreux à détenir un diplôme d’études universitaires. C’est probablement attribuable à la sélection des immigrants, qui, dans la catégorie économique, accorde beaucoup d’importance à la scolarité.
Une comparaison des niveaux de scolarité selon l’âge montre que la jeune génération est beaucoup plus scolarisée, qu’elle soit née au Canada ou à l’étranger. Trois personnes nées au Canada sur cinq détiennent un diplôme d’études postsecondaires (60 % des hommes et 63 % des femmes), comparativement à 27 % des hommes de plus de 65 ans et à 17 % des femmes de plus de 65 ans. Le niveau d’études des immigrants accuse des variations d’une ampleur analogue.
Trois hommes âgés de 25 à 44 ans sur quatre ayant immigré entre 1996 et 2001 sont titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires, comparativement à trois natifs du Canada sur cinq. Chez les femmes, cette proportion dépasse les deux tiers, ce qui montre que la cohorte des immigrantes très récentes a surpassé les femmes d’origine canadienne à ce chapitre. On observe les mêmes tendances dans les autres groupes d’âge, en ce qui concerne la proportion de diplômés du niveau postsecondaire. Cette scolarisation très élevée des immigrants très récents est un élément nouveau dans le paysage. En 1996, les immigrants ayant été admis dans les cinq années précédentes n’étaient pas aussi scolarisés. Il s’agit d’un résultat de la sélection des immigrants.
Les immigrants récents viennent grossir les rangs des scientifiques et des spécialistes du génie de Montréal
Sur cinq hommes ayant immigré après 1986 et détenant un grade ou un diplôme d’études postsecondaires, environ trois se sont spécialisés dans les sciences physiques, le génie ou les métiers. Cette proportion est d’environ un sur deux chez les hommes nés au Canada. Chez les immigrantes très récentes titulaires d’un grade ou d’un diplôme d’études postsecondaires, une sur cinq a fait des études en sciences physiques ou en technologie, comparativement à une femme sur dix dans la population féminine d’origine canadienne.
Par contre, les immigrants récents sont moins nombreux que les natifs du Canada à avoir étudié les sciences sociales, l’enseignement et les arts, le commerce, la gestion et l’administration des affaires. Près de la moitié des femmes nées au Canada détiennent un diplôme ou un grade en sciences sociales, en enseignement ou en arts, comparativement à une immigrante très récente sur trois. Chez les hommes, la proportion de diplômés des sciences sociales est de trois sur dix chez ceux qui sont nés au Canada, comparativement à un sur cinq chez les immigrants récents.
Les différentes cohortes d’immigrants et les personnes nées au Canada présentent des proportions relativement semblables en ce qui a trait aux spécialisations dans les professions de la santé et les technologies connexes. Les domaines d’études des immigrants très récents sont à peu près les mêmes qu’en 1996.
Il est relativement probable que les immigrants très récents fréquentent un établissement scolaire pour acquérir des compétences linguistiques ou un diplôme canadien. La fréquentation d’un établissement scolaire est environ deux fois plus élevée dans ce groupe que chez les personnes nées au Canada pour les 25 à 44 ans et les 45 à 64 ans.
Bien entendu, la fréquentation scolaire est beaucoup plus répandue dans le groupe d’âge des plus jeunes. Nous constatons à ce chapitre un taux plus élevé chez les immigrants très récents de sexe masculin comparativement aux hommes natifs du Canada. Cependant, on ne peut faire la même constatation en ce qui concerne les femmes. Les immigrantes très récentes affichent un taux de fréquentation scolaire inférieur à celui des femmes d’origine canadienne.
En règle générale, les taux de fréquentation scolaire étaient, pour tous les groupes, semblables à ceux de 1996.
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