Les immigrants récents des régions métropolitaines : Montréal — un profil comparatif d’après le rencensement de 2001

Points saillants

Les immigrants très récents – un aperçu

  • Les immigrants très récents, c’est-à-dire ceux qui ont été admis après 1995 et qui habitaient Montréal le 15 mai 2001, sont plus scolarisés que ceux qui les ont précédés. Plus du tiers détiennent un grade universitaire, soit une proportion plus élevée que chez les autres catégories d’immigrants ou que chez les personnes nées au Canada. Les diplômés postsecondaires sont plus fréquents chez les immigrants très récents de tous les âges que parmi les natifs du Canada. Dans ce groupe, on compte davantage d’immigrants d’origine algérienne et chinoise et moins d’arrivants provenant du Liban que parmi ceux admis avant 1996. Une proportion de 94 % des immigrants très récents parlent le français, l’anglais ou les deux. Grâce à ces qualités et au dynamisme du marché du travail, les revenus déclarés par les immigrants très récents dans le recensement de 2001 correspondent à 60 % des revenus indiqués par les personnes nées au Canada. Dans le recensement de 1996, les immigrants admis dans la première moitié de la décennie 1990 déclaraient des revenus qui n’atteignaient que 50 % de ceux des personnes nées au Canada.

Immigrants et immigrants récents (Partie A)

  • En 2001, Montréal comptait 293 800 immigrants récents, soit 12 % de l’ensemble des immigrants récents au Canada. Ces immigrants récents, qui ont été admis après 1985, constituaient un peu moins de la moitié des immigrants de Montréal et 9 % de la population de Montréal. Dans le présent document, le terme « immigrants récents » désigne les immigrants qui sont arrivés au Canada ou qui ont été admis après 1985 et qui vivaient au pays le 15 mai 2001, date à laquelle le recensement de la population a eu lieu. Par ailleurs, le terme « immigrants très récents » désigne les immigrants qui ont été admis après 1995.
  • À Montréal, 84 % des immigrants admis de 1986 à 1995 avaient obtenu la citoyenneté canadienne lors du recensement de mai 2001.

Qui sont les immigrants récents? (Partie B)

  • Les immigrants récents de Montréal viennent de partout dans le monde, mais dans des proportions différentes de celles du reste du Canada. Haïti, l’Algérie et le Maroc sont les principaux pays de naissance des immigrants récents. Montréal accueillant plus de 80 % des immigrants au Canada provenant de ces pays. Le Liban, la Chine et la France sont également d’importants pays d’origine.
  • Selon les statistiques publiées par Citoyenneté et Immigration Canada, la moitié des immigrants récents ayant choisi Montréal ont été admis dans la catégorie économique, plus du quart dans la catégorie du regroupement familial et le reste en tant que réfugiés.
  • Seulement un quart des immigrants très récents sont de religion catholique romaine, comparativement à plus de 80 % des Montréalais d’origine canadienne. Trois immigrants très récents sur dix sont musulmans.
  • Cinq immigrants récents sur dix, mais seulement trois natifs du Canada sur dix, sont âgés de 25 à 44 ans. Les jeunes représentent environ le tiers des individus dans les deux groupes, tandis qu’une proportion beaucoup plus forte de personnes nées au Canada sont âgées de 45 ans et plus que ce n’est le cas chez les immigrants récents.
  • Parmi les personnes ayant immigré entre 1996 et 2001, 94 % ont indiqué pouvoir tenir une conversation en anglais ou en français. Par ailleurs, 54 % des immigrants très récents parlent à la maison une langue autre que le français ou l’anglais.
  • Le niveau de scolarité des immigrants très récents de Montréal est passablement élevé comparativement à celui des personnes nées au Canada, puisque 30 % des femmes et 40 % des hommes détiennent un diplôme universitaire. Les immigrants admis pendant la période allant de 1986 à 1995 sont moins scolarisés que la cohorte très récente, mais davantage que les personnes nées au Canada.

Familles et ménages (Partie C)

  • Les immigrants récents sont plus susceptibles que les personnes nées au Canada de vivre avec des membres de leur parenté, et il est plus de deux fois plus probable qu’ils vivent dans une famille élargie. Seulement 15 % des immigrants récents d’au moins 65 ans vivent seuls, comparativement à plus du tiers des personnes nées au Canada.
  • Les familles des immigrants récents sont plus susceptibles que les familles natives du Canada d’avoir des enfants à la maison. Plus l’âge de l’aîné de la famille est élevé et plus cette différence est marquée. On compte un peu moins de familles monoparentales parmi les immigrants récents que dans la population native du Canada.
  • Les ménages où l’on compte au moins un immigrant récent adulte représentent 11 % des ménages de Montréal. Deux de ces ménages sur cinq comptent au moins un membre ayant immigré après 1995.
  • Les ménages constitués d’immigrants récents sont beaucoup plus susceptibles que les ménages d’origine canadienne de regrouper des membres de la famille élargie ou plus d’une famille. De plus, ces ménages sont souvent plus nombreux que ceux d’origine canadienne, 39 % des premiers comptant au moins quatre personnes comparativement à seulement 18 % des ménages natifs du Canada.

Participation à la vie économique (Partie D)

  • Plus l’arrivée des immigrants est récente, plus leur taux d’activité est bas et plus leur taux de chômage est élevé. Même les immigrants admis avant 1986 ne participent pas au marché du travail de Montréal au même niveau que les natifs du Canada, et le chômage les touche également davantage.
  • Plus la durée du séjour au Canada est grande pour les immigrants, et plus ils ont tendance à rejoindre les personnes nées au Canada. C’est une tendance qui s’observe chez tous les groupes d’âge et les deux sexes, sauf chez les immigrants qui ont un faible niveau de scolarité. Les disparités entre les immigrants récents et les natifs du Canada tendent à être moindres chez les hommes que chez les femmes.
  • La méconnaissance du français ou de l’anglais constitue un obstacle important à la participation à la vie active. Toutefois, ce facteur n’explique que dans une faible mesure la disparité présentée par le taux d’activité des immigrants très récents, car il est rare que ces derniers ne parlent ni l’une ni l’autre langue officielle. Le taux d’activité est plus élevé et le taux de chômage moindre chez ceux qui parlent les deux langues officielles.
  • Le taux d’activité était plus élevé, et le taux de chômage, moins élevé, en 2001 qu’en 1996. Les natifs du Canada et toutes les cohortes d’immigrants ont affiché des gains dans ce domaine, quel que soit leur âge. Le taux d’emploi était beaucoup plus élevé en 2001 parmi les immigrants admis au cours des cinq années qui ont précédé le recensement qu’il ne l’avait été en 1996 parmi les immigrants admis au cours des cinq années ayant précédé le recensement de 1996, ce qui s’explique probablement non seulement par l’amélioration de la situation du marché du travail, mais également par leur niveau d’instruction plus élevé et leur meilleure connaissance des langues officielles.
  • Comparativement aux personnes nées au Canada, les immigrants récents occupent beaucoup plus souvent des emplois dans le secteur de l’industrie de transformation, dans celui de l’accueil et les autres services ou dans le secteur manufacturier. Ils sont proportionnellement moins nombreux que les personnes nées au Canada dans l’administration, la gestion, les sciences sociales, la construction, les transports et le secteur public. Les emplois occupés par les immigrants récents exigent un niveau de compétence relativement faible.

Revenu (Partie E)

  • Si l’on considère les personnes ayant déclaré un revenu pour l’année 2000, les immigrants très récents ont gagné en moyenne les trois cinquièmes de ce qu’ont gagné les personnes nées au Canada, tandis que chez les personnes ayant immigré dans la période allant de 1986 à 1995, cette proportion approchait les deux tiers. Le pourcentage des personnes ayant un revenu d’emploi est plus faible chez les immigrants récents que chez les personnes nées au Canada.
  • Comparativement à 1996, le revenu moyen des immigrants très récents était 45 % plus élevé, tant chez les hommes que chez les femmes, une progression deux fois plus grande que chez les personnes nées au Canada.
  • Les transferts gouvernementaux occupent une place importante dans le revenu des ménages des immigrants récents âgés de 25 à 64 ans. Ces transferts étaient deux fois plus importants dans le cas des ménages d’immigrants récents que dans celui des ménages d’origine canadienne.
  • Plus d’un tiers des immigrants récents sont dans une situation de faible revenu, comparativement à 15 % des personnes nées au Canada.

Logement (Partie F)

  • À Montréal, 22 % des ménages d’immigrants récents logent à l’étroit – c’est-à-dire dans un logement qui abrite une personne ou plus par pièce –, contre 2 % des ménages d’origine canadienne. Cette proportion passe à 28 % pour les ménages composés uniquement d’immigrants très récents.
  • Un ménage d’immigrants récents sur trois consacre plus de 30 % de son revenu au logement, comparativement à un ménage d’origine canadienne sur quatre.
  • L’état des logements où vivent les immigrants récents est comparable à celui des logements des personnes nées au Canada.
  • L’accès à la propriété est relativement rare chez les immigrants très récents, puisque moins de 10 % d’entre eux possèdent leur propre logement, comparativement à la moitié des ménages d’origine canadienne.

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