Revues annuelles de 2015-2016 et de 2016-2017 de l'Institut canadien de conservation
Table des matières
- Mission de l'Institut canadien de conservation
- Message de la directrice générale
- Résultats de l'ICC par secteur d'activité principal
- Faits saillants en 2015-2016 et en 2016-2017
- Recherche et développement
- Services d'experts
- Courtepointe de la Confédération
- Grosse caisse du 161e Bataillon datant de la Première Guerre mondiale
- Panoramas des chutes Niagara
- Portrait d'Eusèbe Cartier
- Mosaïque se trouvant au plafond de l'édifice Wellington, à Ottawa
- Lieu historique national du Sinclair Inn Museum (Annapolis Royal, Nouvelle-Écosse)
- Évaluation de la sensibilité à la lumière de l'œuvre « Leaves of Grass »
- Analyse de photographies de Josef Sudek
- Essais sur des collages de la collection Cleaver
- Inventaire des aménagements intérieurs patrimoniaux de l'ancien bâtiment de l'ambassade des États-Unis
- Diffusion
- Prix et reconnaissances
- États financiers de 2015-2016 et de 2016-2017
Mission de l'Institut canadien de conservation
L'Institut canadien de conservation (ICC) fait progresser la conservation des collections patrimoniales du Canada et en fait la promotion grâce à son expertise en science de la conservation, en restauration et en conservation préventive. L’ICC travaille avec les établissements et les professionnels du patrimoine pour faire en sorte que ces collections patrimoniales soient préservées et accessibles aux Canadiens et aux Canadiennes, aujourd’hui et dans l’avenir.
Pour accomplir sa mission, l’ICC organise ses activités dans trois secteurs principaux :
- les activités de recherche et de développement en conservation, notamment la recherche scientifique et l’élaboration de techniques de restauration de pointe et de solutions pratiques et novatrices destinées au soin des collections;
- la prestation de services d’experts, notamment des analyses scientifiques, des traitements de conservation et des services-conseils en préservation, aux établissements et aux professionnels du patrimoine;
- la diffusion des connaissances dans le domaine de la conservation au moyen de la formation, du perfectionnement professionnel, de ressources d’apprentissage en ligne et de publications, dans le but d’aider les personnes responsables d’objets et de collections du patrimoine dans la prise de décisions éclairées sur les soins à apporter à leurs collections.
Message de la directrice générale
Je suis heureuse de vous présenter les revues annuelles de 2015-2016 et de 2016-2017 de l'ICC. Elles vous donneront un aperçu des activités et des travaux effectués par l'ICC au cours de ces deux exercices financiers, période ayant été marquée par des changements et des innovations remarquables.
En septembre 2015, nous avons accueilli les employés du Réseau canadien d’information sur le patrimoine (RCIP) dans nos locaux sur le chemin Innes et, en janvier 2016, nous avons terminé la fusion administrative. Les deux organismes de service spécial travaillent maintenant en collaboration en vue du partage des connaissances avec la collectivité du patrimoine, tout en continuant d’exécuter leur propre mandat. Le RCIP procède à un remaniement novateur d’Artefacts Canada, une base de données interrogeable en ligne sur les collections muséales au Canada, pour en faire une base de données ouvertes et liées. Le projet de validation du concept, 150 années d’art canadien, a été lancé en 2016. L’importance que le RCIP accorde à la gestion de collections et à l’utilisation de la technologie complète les activités de l’ICC dans le domaine des œuvres et des collections numériques, un domaine prioritaire du Plan stratégique.
Ce rapport couvre les deux premières années du Plan stratégique 2015-2020 de l’ICC. Voici quelques points saillants de nos progrès relativement aux priorités du plan :
- Moderniser et diversifier les possibilités de perfectionnement offertes aux professionnels du patrimoine : en mars, 2016 l’atelier de perfectionnement professionnel La gestion des risques et la prise de décision fondée sur l’évaluation des risques appliquées aux collections de musées, d’archives et de maisons historiques a été présenté à l’ICC. On a présenté l’atelier en se basant sur la méthode ABC développée en collaboration avec l’ICCROM (Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels) et le Cultural Heritage Agency of the Netherlands (RCE). Pour la première fois, des parties de l’atelier ont été présentées en continu et en direct sur Internet, ce qui a permis à des gens de partout d’y participer. Les enregistrements de ces webdiffusions ont été entièrement traduits, rendus conformes aux normes d’accessibilité et affichés sur notre site Web. Nous surveillons la réponse à ces nouvelles façons de mettre en commun les connaissances pour nous aider à définir de meilleures manières de servir notre communauté dans le futur.
- Contribuer à répondre aux priorités du gouvernement du Canada relatives à l’histoire : les restaurateurs talentueux de l’ICC ont traité des objets remarquables ayant un lien avec le 150e anniversaire de la Confédération en 2017, y compris une boussole et un étui portés pendant la Première Guerre mondiale par le Major Andrew Ruthven Thompson du 4e Bataillon à Passchendaele, et la courtepointe de la Confédération, confectionnée à partir de robes que portaient les femmes aux bals organisés dans le cadre de la Conférence de Charlottetown en 1864.
- Améliorer l’efficacité opérationnelle : en 2015, l’ICC a conclu un accord novateur grâce à la signature d’un contrat de licence avec Zone Display Cases afin de permettre la production commerciale d’une vitrine d’exposition à faible oxygène (anoxique), d’après un prototype développé à l’ICC. Cette entente rendra la technologie plus accessible et plus abordable.
L’ICC a encore une fois permis à la communauté de la conservation de faire d’importants progrès par l’intermédiaire de son programme de recherche. L’introduction pionnière à l’ICC de la méthode de chromatographie en phase gazeuse au moyen d’une sonde de séparation thermique aux fins de conservation en est un exemple. Cela a ouvert la voie à l’utilisation de cette technique dans des établissements culturels dans le monde entier. La publication, en 2015, de l’ouvrage Compendium des adhésifs pour la conservation, rédigé par Jane Down, qui s’est vendu, pendant cette période, à plus de 400 exemplaires en anglais et en français, en est un autre exemple.
Dans le rapport de l’an dernier, j’ai écrit à propos de la vague de départs à la retraite avec laquelle doit composer l’ICC. Au cours des deux dernières années, nous avons accueilli 14 nouveaux employés permanents, répartis dans les secteurs de la conservation, de la science de la conservation et de l’administration. L’excellence et l’enthousiasme des nouveaux employés rendent moins difficile le départ d’employés qui ont si bien servi l’ICC, pendant plus de 30 ans dans bien des cas. Rajeunir l’effectif et s’assurer que l’Institut a les compétences nécessaires pour diriger la conservation dans l’avenir continueront d’être des objectifs prioritaires au cours des prochaines années.
Encore une fois, des employés de l’ICC ont remporté des prix pour leur excellent travail. J’ai également eu l’honneur, en 2015, de représenter le Canada à l’assemblée générale de l’ICCROM et d’être élue pour siéger au Conseil.
Alors que nous nous préparons au 50e anniversaire de l’ICC en 2022, il est évident qu’un de nos besoins les plus pressants est de trouver un nouveau toit. Nous avons fait le point sur nos besoins et travaillons avec nos partenaires fédéraux afin de nous assurer que l’ICC continue d’avoir accès aux locaux et aux ressources nécessaires pour mener à bien son mandat auprès des Canadiens et des Canadiennes.
Au cours de la période d’examen, l’ICC a fait l’objet d’une évaluation de programme (exigée par le Conseil du Trésor tous les cinq ans). L’évaluation dresse un bilan positif des contributions que l’ICC continue d’apporter à la communauté patrimoniale, soulignant que « Les services [de l’ICC] répondent aux besoins de la communauté des professionnels du patrimoine et sont considérés comme excellents et utiles pour l’entretien et la conservation du patrimoine, en plus de représenter une importante valeur ajoutée aux établissements de toutes tailles partout au Canada ». Les deux recommandations d’amélioration formulées dans l’évaluation préparent le terrain pour accroître l’efficacité avec laquelle évolue l’ICC.
À titre de projet de vidéo inaugural, nous avons produit une courte vidéo promotionnelle expliquant le mandat et les activités de l’ICC, qui sera diffusée sur Internet et utilisée pendant les activités de formation. Vous pouvez visionner, sur la chaîne YouTube de l’ICC, la vidéo ainsi qu’une autre vidéo présentant certains de nos projets dans le cadre de Canada 150. Comme vous pouvez le constater, nous sommes fiers de contribuer à la préservation du patrimoine du Canada. J'espère que vous comprendrez pourquoi à la lecture de ces revues annuelles.
Patricia E. Kell
Directrice générale
Institut canadien de conservation
Résultats de l'ICC par secteur d'activité principal
Faits saillants en 2015-2016 et en 2016-2017
Recherche et développement
Au cours des exercices 2015-2016 et 2016-2017, cinq projets de recherche se sont conclus par la publication de leurs résultats dans des revues spécialisées.
Gisements d'ambre dans l'ouest et le nord du Canada
Jennifer Poulin et Kate Helwig ont publié, en 2016, « The Characterisation of Amber from Deposit Sites in Western and Northern Canada ». Cet article porte sur des échantillons d’ambre provenant de 11 gisements et comprend des études de cas sur des perles en ambre thuléennes provenant de trois sites archéologiques du Nord. Cet article présente également la nouvelle sous-catégorie d’ambre et trois types de réticulation polymérique, qui ont été découverts dans le cadre de la recherche et présentés dans des articles antérieurs publiés dans Organic Geochemistry et Analytical Chemistry. La liste complète des articles publiés dans le cadre du projet de recherche se trouve dans la section « Description du projet » sur la page Web Métaux et ambre.
Jean-Antoine Aide-Créquy
Élisabeth Forest, Marie-Claude Corbeil et Elizabeth Moffatt ont publié, en 2016, « Jean-Antoine Aide-Créquy (1749-1780) : matériaux et technique picturale ». Jean-Antoine Aide-Créquy est un important artiste canadien de la seconde moitié du XVIIIe siècle; il est décrit comme le premier peintre né au Canada. Il a été actif durant les années qui ont suivi la Conquête anglaise, une période charnière au cours de laquelle l’art local a gagné en importance en raison de la difficulté à importer des tableaux de France, ce qui était la coutume à l’époque. Les résultats de la recherche nous aident à mieux connaître cette période particulière de l’histoire de l’art canadien et donnent de plus amples renseignements sur les matériaux de peinture accessibles à cette époque.
Vernis sur des meubles canadiens du XIXe siècle
Elizabeth Moffatt, Amanda Salmon, Jennifer Poulin, Alastair Fox et James Hay ont publié, en 2015, « Characterization of Varnishes on Nineteenth-Century Canadian Furniture ». Ce projet portait sur une sélection de meubles en bois fabriqués en Ontario et au Nouveau-Brunswick, principalement au XIXe siècle. Leur vernis d’origine ont fait l’objet d’une étude en vue de vérifier des hypothèses sur les vernis les plus couramment appliqués sur ces objets et de mieux comprendre les pratiques de vernissage des ébénistes canadiens. Les résultats de l’analyse laissent entendre que l’utilisation de vernis à l’huile non siccative incorporé à de la résine de pinacées et, souvent, à des résines de copal importées était plus courante que l’utilisation de gomme-laque, et que l’emploi de ces vernis a persisté au Canada au moins jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Propriétés thermiques et mécaniques des peintures pour artistes
Eric S. W. Hagan a publié, en 2017, « Thermo-mechanical Properties of White Oil and Acrylic Artist Paints ». Les propriétés mécaniques des peintures pour artistes dépendent de la vitesse de déformation et de la température, en fonction surtout du type de liant présent. Les données de résistance existantes de ces matériaux sont généralement données pour une seule vitesse de déformation, ce qui ne permet pas de caractériser entièrement leur réponse temporelle. En vue d’élargir la documentation existante, l’effet de la vitesse de déformation sur les propriétés de rigidité et de rupture des peintures pour artistes a été étudié à différentes vitesses et températures d’essai. L’article compare les résultats antérieurs d’expériences menées sur des peintures acryliques à de nouvelles découvertes pour des liants classiques et des liants à l’huile modifiée. Les résultats de cette recherche soulignent les différences entre les liants de peintures pour artistes en fonction d’un large éventail de conditions pratiques, et permettent de mieux prédire les critères d’échec.
Résistance à l'immersion dans l'eau des médias de stockage électroniques
Joe Iraci a publié, en 2017, « The Soaking Resistance of Electronic Storage Media ». En cas de sinistre causé par l’eau, le laps de temps pendant lequel les éléments d’une collection demeurent mouillés est un facteur crucial pour déterminer si la récupération est possible. Il existe une base importante de connaissances sur la résistance à l’immersion dans l’eau de supports d’information classiques, comme les documents papier, mais pas pour les supports électroniques. Dans le cadre de cette étude, des disquettes, des vidéocassettes VHS, des disques optiques et des supports à mémoire flash ont été immergés dans différents bains d’eau pendant divers intervalles de temps. La plupart des supports électroniques ont bien survécu dans l’eau propre du robinet, mais les dommages étaient plus importants lorsque les supports électroniques étaient immergés dans un bain plus corrosif. Des méthodes de séchage ont aussi été étudiées. Il a été déterminé que le séchage à l’air est la meilleure méthode de récupération des supports électroniques mouillés.
Services d'experts
Au cours des exercices 2015-2016 et 2016-2017, 2 233 objets et collections ont bénéficié des services d’experts de l’ICC. Voici quelques exemples de ces projets.
Courtepointe de la Confédération
La courtepointe de la Confédération, cousue dans le style d’une pointe folle, était fragile et détériorée à son arrivée à l’ICC. Cette courtepointe a été créée par la couturière Fannie Parlee à partir de bouts de tissus provenant des nombreuses robes qu’elle avait confectionnées pour les femmes ayant participé aux événements sociaux tenus dans le cadre de la Conférence de Charlottetown de 1864. Les carrés de la courtepointe sont faits de petits morceaux de soie de couleur vive, de velours de soie et de rubans de soie, chacun ourlé par des points de broderie colorés et uniques. Il s’agit d’un rappel visuel de ces événements importants, et la perte de certains morceaux de soie diminuait non seulement l’impact de l’objet, mais empêchait aussi d’exposer la courtepointe de manière sûre. Les restauratrices de textiles de l’ICC ont procédé à des travaux de couture soigneusement planifiés. Elles ont aussi utilisé des sous‑couches de tissus modernes teints sur mesure pour combler les zones présentant des pertes. Enfin, la courtepointe a été entièrement déposée sur un support plat et légèrement matelassé de sorte qu’on puisse la retourner de manière sûre et l’exposer au Kings County Museum, au Nouveau‑Brunswick, dans une vitrine d’exposition faite sur mesure et fabriquée localement.
Grosse caisse du 161e Bataillon datant de la Première Guerre mondiale
Sous la direction de Carole Dignard, restauratrice principale (objets), le traitement de la grosse caisse du 161e Bataillon du Huron County Museum, effectué à l’ICC, a été terminé à temps pour l’exposition prévue dans le cadre de la commémoration du 100e anniversaire du départ du régiment pour la Première Guerre mondiale. La principale difficulté a été de réparer une grande déchirure sur l’une des peaux de tambour en parchemin. Le matériau de doublage devait réagir aux changements de température de la même façon que le parchemin du tambour, tout en étant assez solide pour maintenir en place la déchirure. Après avoir fait l’essai de différents matériaux, Sophia Zweifel, stagiaire à l’ICC, a développé un traitement novateur en adaptant une approche couramment utilisée pour la conservation de livres. La réparation a été effectuée avec succès, et un remplissage en parchemin a été ajouté pour harmoniser l’apparence. La surface du tambour a été nettoyée, et des photos ont été prises de l’intérieur afin de documenter les signatures des membres de l’orchestre et l’étiquette du fabricant, des éléments importants sur le plan historique. La grosse caisse a ensuite été remontée à temps pour l’exposition.
Panoramas des chutes Niagara
Lors de rénovations, deux photographies panoramiques des chutes Niagara, datant de 1912-1913, ont été découvertes sous les planches du plancher du grenier de Queen’s Park, site de l’Assemblée législative de l’Ontario. Ces épreuves panoramiques, d’une longueur d’environ 5,7 mètres (19 pieds), avaient été encadrées et montées. Il s’agissait des plus grands agrandissements photographiques à avoir été réalisés, à l’époque, en une seule pièce et à partir d’une seule exposition. Elles avaient subi d’importants dommages en raison de l’exposition à l’eau, ainsi qu’à une température et à un taux d’humidité non contrôlés. De plus, à un moment de leur histoire, elles avaient été montées sur des feuilles de métal galvanisé, ce qui avait causé d’autres dommages structuraux. Le plus grand défi a été de les retirer de leur support métallique aux fins de traitement, puisque l’adhésif et l’émulsion portant l’image étaient tous les deux solubles dans l’eau. Greg Hill, restaurateur principal (papier), et son équipe de stagiaires, ont développé plusieurs techniques novatrices pour faire le traitement complet d’une des épreuves panoramiques. Dans le cadre de l’entente avec les Archives publiques de l’Ontario, un de leurs restaurateurs a travaillé en collaboration avec l’équipe de l’ICC. Cette entente a permis aux Archives d’obtenir les connaissances et l’expérience nécessaires pour effectuer le traitement de la seconde photographie.
Portrait d'Eusèbe Cartier
Le portrait d’Eusèbe Cartier, appartenant à la Bibliothèque du Séminaire de Saint-Hyacinthe, a été peint pendant la guerre de 1812 par le portraitiste québécois de renom, Louis Dulongpré, qui a également peint le portrait du frère d’Eusèbe, Édouard Cartier. Eusèbe Cartier a servi dans la milice de Saint-Denis pendant la guerre de 1812, et a ensuite participé à la rébellion de 1837 à titre de patriote. Il a également siégé au conseil législatif, la Chambre haute de l’assemblée législative, à Québec, de 1855 jusqu’à sa mort en 1862. La peinture a été restaurée à l’ICC. Le traitement consistait à préserver toutes les caractéristiques originales de la toile et son cadre d’origine. Le traitement, dirigé par Debra Daly Hartin, restauratrice principale (beaux-arts), était axé sur la réparation de déchirures dans la toile, le retrait de centaines de dépôts d’insectes, puis sur le nettoyage et le revernissage pour améliorer l’apparence de l’image.
Mosaïque se trouvant au plafond de l'édifice Wellington, à Ottawa
L’équipe des intérieurs patrimoniaux de l’ICC, dirigée par James Bourdeau, gestionnaire, Division des traitements et des collections – beaux-arts, mobilier et intérieurs patrimoniaux, a offert des conseils et supervisé la protection et le traitement de conservation d’une mosaïque unique et d’une grande valeur historique se trouvant sur le plafond du vestibule de l’édifice Wellington, à Ottawa, anciens locaux de La Métropolitaine, Compagnie d’assurance-vie. Intitulée Allegory of the Metropolitan Life Insurance Company as Protecting Mother, la mosaïque a été conçue et créée en 1927 par Barry Faulkner, un artiste américain. L’ICC a commencé à surveiller cet espace patrimonial en 2012 et a fourni des lignes directrices pour son entretien au nom de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) alors que le reste de l’immeuble faisait l’objet de rénovations en vue d’accueillir les activités de la Chambre des communes. La dernière phase des travaux de 2015-2016, effectuée par le secteur privé, comprenait le remplacement de smalt manquant (tuiles de mosaïque en verre), ainsi que la consolidation, la stabilisation, l’ajout de coulis et le nettoyage. Les experts de l’ICC ont fourni des conseils sur les exigences en matière de traitements, de processus et de matériaux en vue de l’élaboration d’une demande de propositions s’adressant au secteur privé. Ils ont ensuite aidé à accorder les contrats et à assurer la conformité de ces derniers au moyen d’inspections sur place.
Lieu historique national du Sinclair Inn Museum (Annapolis Royal, Nouvelle-Écosse)
Le Sinclair Inn Museum est un bâtiment à charpente de bois néoclassique de style Nouvelle-Angleterre qui met en évidence la période acadienne et le décor intérieur d’une auberge à la fin du XVIIIe, au XIXe siècle et au début du XXe siècle. Une peinture murale peinte sur les quatre murs de la grande chambre à coucher du deuxième étage a été découverte récemment. Cachée derrière des couches de papier peint, elle pourrait avoir été peinte au début ou au milieu du XIXe siècle. L’évaluation de l’installation effectuée par Paul Marcon, scientifique principal en conservation et ingénieur, et John Ward, conseiller en développement de la préservation, a permis d’établir un ordre de priorité pour s’attaquer aux défis considérables que pose la préservation à long terme de cet important bâtiment du patrimoine du Sinclair Inn Museum et de ses caractéristiques intérieures. Afin d’être compatibles avec les activités du musée, qui se déroulent pendant l’hiver quand l’établissement n’est pas chauffé, et de respecter les ressources existantes ainsi que le désir d’effectuer une intervention minimale, les recommandations principales de l’ICC comportaient les mesures suivantes : installer des systèmes de détection de la fumée hautement sensibles et capables de fonctionner à de basses températures; installer des systèmes de brumisation modernes pour l’extinction des incendies; et ajouter l’équipement et les contrôles de base afin de compléter la capacité passive de contrôle de la température et de l’humidité de l’immeuble. L’évaluation de l’ICC a également permis d’obtenir du financement pour les travaux de conservation, dont l’objectif est de mettre au jour les peintures murales de la pièce.
Évaluation de la sensibilité à la lumière de l'œuvre « Leaves of Grass »
En 2012, le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) a acquis Leaves of Grass, une œuvre de Geoffrey Farmer (1967–). Cette œuvre est composée de 23 595 images découpées de magazines LIFE datant de 1935 à 1985. Les coupures ont été collées à des tiges d’herbe miscanthus, disposées sur un support de mousse pour fleurs et présentées en ordre chronologique sur une installation d’environ 37 mètres (120 pieds). On savait que certaines des encres étaient sensibles à la lumière, puisqu’elles s’étaient décolorées en raison d’un éclairage non contrôlé au cours d’une exposition antérieure. C’est pour cette raison que le MBAC a demandé une évaluation du microvieillissement à la lumière afin de déterminer la sensibilité à la lumière de l’œuvre. Season Tse, scientifique principale en conservation, et Ainsley Walton, restauratrice d’œuvres sur papier au MBAC, ont effectué des analyses à 152 endroits sur l’œuvre Leaves of Grass et découvert qu’environ 87 % des zones qui ont été analysées sont hautement sensibles à la lumière. Les encres les plus sensibles à la lumière sont celles des teintes orangées et de couleur peau provenant des images des années 1930 et 1980. Les résultats ont aidé le MBAC à planifier les expositions futures et à éviter les dommages causés par la lumière.
Analyse de photographies de Josef Sudek
Dans le cadre des recherches effectuées au MBAC en vue d’une exposition des œuvres du photographe tchèque Josef Sudek (1896-1976), Kate Helwig et Jennifer Poulin, scientifiques principales en conservation de l’ICC, ont analysé des échantillons prélevés de cinq de ses photographies, que l’on croyait être des épreuves au charbon. On a effectué une analyse afin de confirmer la technique et d’identifier les pigments aux fins de comparaison avec ceux décrits dans la documentation. Comme on peut s’y attendre avec des épreuves au charbon, les photographies comportaient toutes une couche de gélatine durcie, teintée de noir de carbone et de petites quantités d’autres pigments. Des pigments d’oxyde de fer rouge à orangé ont été identifiés dans trois épreuves des années 1950 qui avaient un ton de noir à brun foncé. Deux épreuves des années 1920 ont été examinées : une épreuve ayant un ton bleu qui contenait de l’indigo et une autre ayant un ton violet qui contenait de l’indigo ainsi qu’un pigment organique rouge. Du nitrate de cellulose, un vernis courant pour les photographies au charbon, se trouvait sur la surface des trois épreuves des années 1950.
Essais sur des collages de la collection Cleaver
En juillet et en août 2015, des scientifiques de l’ICC ont effectué l’évaluation du microvieillissement à la lumière et des analyses sur seize collages originaux et quatre pages monoimprimées créées par l’illustratrice canadienne Elizabeth Cleaver (1939-1985) pour le livre The Wind Has Wings: Poems from Canada, publié en 1968 et appartenant à la Bibliothèque publique de Toronto. Les œuvres devaient faire l’objet d’un traitement de conservation, puisque les couleurs originales du collage s’étaient décolorées et que les éléments du collage se décollaient en raison de la dégradation de l’adhésif. Nancy Binnie, scientifique principale en conservation, a évalué en profondeur le microvieillissement à la lumière des œuvres, et Eric Henderson, scientifique en conservation, ainsi que Jennifer Poulin et Kate Helwig, scientifiques principales en conservation, ont analysé le liant dans les échantillons d’encre et de peinture, ainsi que des échantillons d’adhésifs. Ils ont déterminé que 90 % des couleurs devaient être considérées comme étant hautement sensibles à la lumière, que les adhésifs étaient majoritairement des mélanges complexes et que les liants étaient typiques de ce que l’on retrouve dans les peintures et les encres à base d’eau. Les résultats des analyses ont servi à guider l’élaboration d’un plan de traitement pour les objets, ainsi que des procédures d’exposition et de prêt.
Inventaire des aménagements intérieurs patrimoniaux de l'ancien bâtiment de l'ambassade des États-Unis
En prévision d’une nouvelle utilisation de l’ancien bâtiment de l’ambassade des États-Unis (100, rue Wellington), SPAC a fait appel à l’ICC pour procéder à l’inventaire des biens patrimoniaux dans le bâtiment vacant conformément aux pratiques exemplaires en matière d’intendance et aux politiques du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada. L’ICC a élaboré et entrepris l’inventaire en consignant, dans chaque pièce, les biens patrimoniaux mobiliers et immobiliers. Un rapport définitif souligne la méthodologie d’inventaire, les recommandations futures et la schématisation des modifications apportées aux pièces au fil de l’histoire du bâtiment.
Diffusion
Atelier de perfectionnement professionnel et manuel sur l'évaluation des risques
Les professionnels du patrimoine doivent composer aujourd’hui avec de nouveaux défis, tels que des expositions se déroulant dans des endroits autres que des musées, des événements ayant lieu dans les espaces de collection et l’utilisation de matériaux modernes instables. Du 15 au 18 mars 2016, l’ICC a présenté un atelier de quatre jours intitulé La gestion des risques et la prise de décision fondée sur l’évaluation des risques appliquées aux collections de musées, d’archives et de maisons historiques. Irene Karsten, conseillère en développement de la préservation, Stefan Michalski, conseiller principal en conservation, et José Luiz Pedersoli Jr., scientifique en conservation au Scientia Pro Cultura, au Brésil, ont dirigé l’atelier, conçu pour développer la capacité de faire face à des enjeux de préservation complexes.
Pendant la première journée de l’atelier, les animateurs ont passé en revue les techniques de gestion des risques, l’importance de la valeur de la collection dans la prise de décision fondée sur l’évaluation des risques et des études de cas sur des établissements du patrimoine qui ont déjà tiré profit de l’évaluation des risques. On estime que 186 participants en ligne se sont joints aux 22 participants qui se trouvaient sur place, à l’ICC. Un manuel, La méthode ABC pour appliquer la gestion des risques à la préservation des biens culturels, a été élaboré en partenariat avec l’ICCROM pour servir de complément à l’atelier.
RE-ORG Atlantique
De octobre 2015 à octobre 2016, la deuxième édition de RE-ORG : Canada a été organisée dans la région de l’Atlantique, sous la direction de Simon Lambert, conseiller en développement de la préservation, avec la collaboration de l’Association of Nova Scotia Museums (ANSM) (en anglais seulement) et grâce au soutien financier du Programme d’aide aux musées (PAM). Pendant une période de douze mois, six musées ont évalué leurs besoins en matière de mise en réserve et préparé des plans d’action qu’ils ont ensuite mis en œuvre. Au milieu du programme, tous les musées participants se sont rassemblés à Truro, en Nouvelle-Écosse, pour participer à un atelier de perfectionnement pratique dans le cadre duquel ils ont réorganisé la réserve du Colchester Historeum en trois jours. Une conférence d’une journée, ouverte à l’ensemble de la communauté professionnelle, a été organisée le quatrième jour. Cela a permis aux participants de faire part, à leurs collègues de la région, des progrès réalisés dans le cadre de leurs travaux. Regardez la vidéo de la transformation remarquable au Colchester Historeum.
150 années d'art canadien – Un projet de données ouvertes et liées
Le RCIP a entrepris 150 années d’art canadien – Un projet de données ouvertes et liées dans le but d’évaluer les données ouvertes et liées comme un moyen de mieux tirer parti de l’information mise à la disposition du public par l’intermédiaire d’Artefacts Canada, l’inventaire national des objets muséaux du Canada. Huit musées d’un océan à l’autre se sont joints au RCIP dans ce projet novateur : l’Art Gallery of Greater Victoria, l’Art Gallery of Nova Scotia, l’Art Gallery of Ontario, le Musée McCord, la Collection McMichael d’art canadien, le Musée des beaux-arts de Montréal, le Musée des beaux-arts du Canada et la Vancouver Art Gallery. Ce projet de validation, qui a fait appel à un sous-ensemble d’environ 85 000 dossiers provenant de ces établissements, a été conçu pour explorer des approches avancées de publication, de connexion et d’enrichissement de l’information sur les collections des musées.
Publications externes
Le livre et les 19 articles ci-dessous, qui ont été publiés à l’externe, dans des revues professionnelles ou par des établissements internationaux, ont été écrits ou coécrits par les 16 scientifiques et restaurateurs de l’ICC dont le nom est en caractères gras.
Corbeil, Marie-Claude. « Conservation Institutions as Agents of Change », Studies in Conservation, vol. 60, supplément 2 (2015), p. S2-32 à S2-38.
Down, Jane L. « The Effect of Modifiers on the Stability of a Vinyl Acetate/Ethylene Copolymer Dispersion », Studies in Conservation, vol. 61, no 1 (janvier 2016), p. 26-45.
Forest, Élisabeth, Marie-Claude Corbeil et Elizabeth Moffatt. « Jean-Antoine Aide-Créquy (1749-1780) : matériaux et technique picturale », Annales d’histoire de l’art canadien, vol. 36, no 2 (2015), p. 10-47.
Hagan, Eric W. S., Maria N. Charalambides, Christina R. Young et Thomas J. S. Learner. « The Effects of Strain Rate and Temperature on Commercial Acrylic Artist Paints Aged One Year to Decades », Applied Physics A, vol. 121, no 3 (2015), p. 823-835.
Hagan, Eric W. S. « Thermo-mechanical Properties of White Oil and Acrylic Artist Paints », Progress in Organic Coatings, vol. 104 (mars 2017), p. 28-33.
Helwig, Kate, Elizabeth Moffatt, Marie-Claude Corbeil et Dominique Duguay. « Early Twentieth-Century Artists’ Paints in Toronto: Archival and Material Evidence », Journal de l’Association canadienne pour la conservation et la restauration, vol. 40 (2015), p. 19-34.
Iraci, Joe. « The Soaking Resistance of Electronic Storage Media », Restaurator, vol. 38, no 1 (mars 2017), p. 33-75.
Jian-Feng, Li, Jason R. Anema, Thomas Wandlowski et Zhong-Qun Tian. « Dielectric Shell Isolated and Graphene Shell Isolated Nanoparticle Enhanced Raman Spectroscopies and their Applications », Chemical Society Reviews, vol. 44 (2015), p. 8399-8409.
Michalski, Stefan. « Climate Guidelines for Heritage Collections: Where We Are in 2014 and How We Got Here », dans Proceedings of the Smithsonian Institution Summit on the Museum Preservation Environment (sous la direction de Sarah Stauderman et William G. Tompkins), Washington (D.C.), Smithsonian Institution Scholarly Press, 2016, p. 7-32.
Moffatt, Elizabeth A., Amanda Salmon, Jennifer Poulin, Alastair Fox et James Hay. « Characterization of Varnishes on Nineteenth-Century Canadian Furniture », Journal de l’Association canadienne pour la conservation et la restauration, vol. 40 (2015), p. 3-18.
Pedersoli, José L., Catherine Antomarchi et Stefan Michalski. A Guide to Risk Management of Cultural Heritage, Rome (Italie) et Ottawa (Ontario), ICCROM et Institut canadien de conservation, 2016.
Poulin, Jennifer, et Dominique Duguay. « Dye and Mordant Analysis of Nineteenth-Century Mexican Sarapes », dans Mexico: Clothing and Culture (sous la direction de Chloë Sayer et Alexandra Palmer), Toronto (Ontario), Musée royal de l’Ontario, 2015, p. 141-145.
Poulin, Jennifer, et Kate Helwig. « Inside Amber: New Insights into the Macromolecular Structure of Class Ib Resinite », Organic Geochemistry, vol. 86 (2015), p. 94-106.
Poulin, Jennifer, et Kate Helwig. « The Characterisation of Amber from Deposit Sites in Western and Northern Canada », Journal of Archaeological Science: Reports, vol. 7 (2016), p. 155-168.
Smith, Michael, Eric W. S. Hagan, Anne Maheux et Season Tse. « A Low-oxygen Capable Storage and Display Case for the Proclamation of the Constitution Act », The Book and Paper Group Annual, vol. 35, Charlottesville (Virginie), The Book and Paper Group, 2016, p. 81-88.
Stevenson, Ross K., Elizabeth Moffatt, Marie-Claude Corbeil et André Poirier. « Pb and Sr Isotopes and the Provenance of the Painting Materials of Cornelius Krieghoff in 19th-Century Canada », Archaeometry, vol. 58, no 4 (août 2016), p. 673-687.
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Vuori, Jan, Renée Dancause et Stefan Michalski. « Renewing the Past: Pressure Mounting Two Large Fragmented Flags », dans American Institute for Conservation of Historic and Artistic Works 41st Annual Meeting, Indianapolis, 29 May–1 June, 2013: AIC Textile Specialty Group Postprints, vol. 23, Indianapolis (Indiana), American Institute for Conservation, 2013, p. 161-180.
Vuori, Jan, Renée Dancause et Stefan Michalski. « Renewing the Past: Pressure Mounting a Large and Severely Fragmented Silk Flag », Journal of the American Institute for Conservation, vol. 56, no 1 (février 2017), p. 59-74.
Prix et reconnaissances
Simon Lambert, conseiller en développement de la préservation de l’ICC, a reçu le Prix pour la créativité/l’innovation des sous-ministres du ministère du Patrimoine canadien (PCH) pour le leadership dont il a fait preuve dans le cadre de l’initiative de formation RE-ORG. Simon a été reconnu parce qu’il a apporté à l’ICC une approche novatrice d’apprentissage mixte, a mobilisé des partenaires de l’Europe, de l’ICCROM, du PAM et de la communauté muséale, et parce qu’il a créé un noyau de défenseurs informés et enthousiastes pour aider à répondre au besoin critique d’améliorer la mise en réserve dans les musées. Le Prix pour la créativité/l’innovation des sous-ministres de PCH a été présenté pendant la Semaine nationale de la fonction publique en juin 2015.
États financiers de 2015-2016 et de 2016-2017
Budget du programme | 2015-2016 | 2016-2017 |
---|---|---|
Budget de fonctionnement | ||
Opérations du programme | 6 678 917 | 6 678 917 |
Recettes gagnées (recettes nettes en vertu d'un crédit)Note de bas de page 1 | (700 000) | (700 000) |
Total – Budget de fonctionnement | 5 978 917 | 5 978 917 |
- | ||
Programme de soutien et d'avantages sociaux des employés | ||
Programme de soutien | 451 823 | 620 456 |
Gestion des biens de l'ICC | 2 293 697 | 2 293 697 |
Régime des avantages sociaux | 922 329 | 965 263 |
Total – Programme de soutien et d'avantages sociaux des employés | 3 667 849 | 3 879 416 |
Total – Budget de programme | 9 646 766 | 9 858 333 |
Dépenses du programme | 2015-2016 | 2016-2017 |
---|---|---|
Dépenses de fonctionnement | ||
Salaires | 5 401 813 | 5 314 546 |
Dépenses non salariales | ||
Opérations du programmeNote de bas de page 2 | 1 155 436 | 942 791 |
Recettes gagnéesNote de bas de page 3 | (834 268) | (808 885) |
Total – Dépenses non salariales | 321 168 | 133 906 |
Total – Dépenses de fonctionnement | 5 722 981 | 5 448 452 |
- | ||
Programme de soutien et d'avantages sociaux des employés | ||
Programme de soutien | 400 219 | 410 777 |
Gestion des biens de l'ICC | 1 018 648 | 1 976 791 |
Régime des avantages sociaux | 912 333 | 888 122 |
Total – Programme de soutien et d'avantages sociaux des employés | 2 331 200 | 3 275 690 |
Total – Dépenses du programme | 8 054 181 | 8 724 142 |
Solde (y compris la gestion des biens de l'ICC) | 1 592 585 | 1 130 172 |
Solde (excluant la gestion des biens de l'ICC) | 573 937 | 846 619 |
Remarque : Il ne s’agit pas d’un état financier vérifié.
Publié électroniquement par :
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Patrimoine canadien
1030, chemin Innes
Ottawa Ontario K1B 4S7
Revues annuelles de 2015-2016 et de 2016-2017 de l'Institut canadien de conservation
ISSN 1927-3940
Catalogue : CH57-1F-PDF
© Gouvernement du Canada, Institut canadien de conservation, 2018
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