Défis en matière de politique de défense liés au programme MINDS pour 2025-26

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Les défis en matière de politique de défense liés au programme MINDS reflètent les questions les plus urgentes auxquelles est confrontée l'Équipe de la Défense et représentent les domaines dans lesquels la collaboration et le transfert de connaissances au sein de la communauté des spécialistes de la défense et de la sécurité sont les plus nécessaires.

Comment nous sélectionnons les défis

Les défis sont actualisés chaque année par le biais de consultations avec les hauts responsables de l'ensemble de l'Équipe de la Défense afin de s'assurer que le programme MINDS et ses partenaires externes fournissent les informations les plus pertinentes et les plus mobilisables.

Lorsque vous soumettez une demande de financement au programme MINDS, votre proposition de projet doit démontrer de quelle manière elle répond à un ou plusieurs défis en matière de politique de défense. Il est fortement recommandé d'inclure la question principale à laquelle vous répondez dans votre demande.

Consultez notre page web sur les possibilités de financement pour obtenir plus d'informations sur les appels à projets en cours.

Les défis en matière de politique de défense pour 2025-26

Le Canada se trouve à la croisée de plusieurs tendances géopolitiques monumentales qui menacent la souveraineté et la sécurité du pays. Notre géographie n’offre plus la même protection qu’autrefois. L’environnement sécuritaire mondial est bouleversé par l’intensification de la concurrence stratégique, l’accélération de technologies déstabilisantes, les changements fondamentaux dans les partenariats prévisibles de longue date et l’effondrement des normes internationales. Ce paysage sécuritaire en rapide évolution impose de nouvelles exigences urgentes aux Forces armées canadiennes (FAC) qui doivent être prêtes, résilientes et pertinentes – capables de protéger et d’assurer la souveraineté canadienne, de renforcer la défense continentale et de contribuer de manière significative à la paix et à la stabilité internationales.

Pour « reconstruire, réinvestir et réarmer les FAC », le gouvernement du Canada a annoncé de nouveaux investissements en défense qui s’appuient sur les engagements pris dans la politique de défense énoncée l’an dernier, Notre Nord, fort et libre, et qui visent à renforcer la souveraineté et la sécurité du Canada et à protéger la population canadienne. Il s’agit notamment d’investissements fondamentaux dans les FAC, du développement et de l’amélioration des capacités militaires existantes et émergentes, du renforcement des relations entre Canada et l’industrie de la défense et de la diversification des partenariats de défense. Ces nouveaux investissements renforceront non seulement la capacité du Canada à dissuader les menaces et à défendre notre souveraineté, mais porteront aussi les dépenses de défense du Canada à 2 % du produit intérieur brut (PIB). Cependant, le Canada et ses alliés reconnaissent la nécessité absolue d’investir davantage dans les capacités de défense et la sécurité collective. C’est pourquoi, en juin 2025, ils ont convenu d’un nouvel engagement en matière d’investissement de défense, visant à investir 5 % du PIB annuel d’ici 2035.

Pour respecter cet engagement, il faudra augmenter et accélérer considérablement les investissements du Canada dans les FAC et les industries de la défense. Plus que jamais, une approche pansociétale, mobilisant activement les universitaires, les experts externes et l’industrie, sera essentielle pour orienter la voie à suivre. Les défis en matière de politique de défense reflètent des questions clés sur lesquelles la communauté externe de la défense et de la sécurité peut fournir des conseils pertinents et opportuns. Nous nous réjouissons de cette collaboration.

Alors, le gouvernement a ciblé cinq défis en matière de politique de défense pour 2025-26 :

Un Canada fort – dans l’Arctique, le Nord et l’Amérique du Nord

Le défi

La politique de défense du Canada énoncée en 2024, Notre Nord, fort et libre, prévoit des investissements importants dans de nouvelles capacités pour dissuader les menaces envers le continent et met davantage l’accent sur la protection des priorités du Canada dans l’Arctique et le Nord. Dans un monde divisé, un Canada fort et libre est essentiel à la sécurité nord-américaine et au renforcement de la posture de dissuasion de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Le Canada, avec ses partenaires nationaux et les États-Unis, doit être prêt à protéger le continent sur tous les fronts. Il s’agit notamment de contrer les menaces et faire face aux défis provenant d’adversaires exploitant les failles dans les défenses nationales et continentales, ainsi qu’à lutter contre les effets des changements climatiques qui touchent les infrastructures et opérations de défense ainsi que la population canadienne en général. Tout cela est particulièrement vrai dans les régions de l’Arctique et du Nord du Canada, où il est devenu extrêmement urgent d’affirmer notre souveraineté et de répondre à un large éventail de défis intersectionnels en matière de sécurité.

Cependant, le contexte de la sécurité est en rapide évolution, posant de nouvelles exigences urgentes pour les FAC. Par conséquent, le Canada se trouve maintenant à un moment charnière. En tant que pays, nous faisons face à des menaces intersectionnelles pour notre souveraineté, notre sécurité nationale et notre résilience économique à long terme. Aujourd’hui plus que jamais, le Canada doit disposer d’une force prête, résiliente et pertinente, capable de détecter, de dissuader et de vaincre les menaces contre le Canada et l’Amérique du Nord.

Questions de recherche

  • Quelles sont les répercussions politiques sur les structures, les capacités, les infrastructures et les technologies nouvelles ou modernisées nécessaires pour renforcer la présence, l’efficacité opérationnelle et le maintien en puissance de l’Équipe de la Défense dans l’Arctique?
  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle atténuer et prévenir les attaques contre les infrastructures critiques du Canada, y compris les installations de défense, la production d’énergie, les communications et les systèmes de transport? Quels sont les politiques, les autorisations et les autres outils, nouveaux ou mis à jour, requis?
  • Comment structurer les processus de développement des capacités de défense pour mieux intégrer les exigences opérationnelles interarmées et l’intégration des données dès le départ, afin de garantir que la planification et la conception des plateformes soutiennent une force intégrée et prête pour l’avenir, harmonisée avec l’évolution des besoins opérationnels et stratégiques?
  • Quels modèles innovants de service national ou de mobilisation sociétale le Canada pourrait-il adopter pour renforcer la capacité et la résilience de l’Équipe de la Défense, tout en favorisant l’engagement civique, les préparatifs de sécurité et l’unité nationale?
  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle renforcer la coopération avec les communautés du Nord et les partenaires autochtones, fédéraux, provinciaux et territoriaux, ainsi que le secteur privé, afin de faire face aux menaces évolutives et de bâtir des infrastructures résilientes aux changements climatiques, à double usage ou polyvalentes?
  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle mieux se servir des Rangers canadiens pour accroître la présence, la portée, la mobilité et la réactivité dans l’Arctique et le Nord, et maximiser l’efficacité opérationnelle dans l’ensemble des priorités de défense nationale et continentale?
  • Quels défis et quelles possibilités l’évolution du paysage géopolitique présente-t-elle pour le Canada et l’avenir de la coopération bilatérale entre le Canada et les États-Unis en matière de défense?
  • Dans quels domaines l’Équipe de la Défense pourrait-elle exercer son leadership et collaborer avec des États non arctiques pour faire avancer les priorités du Canada dans la région? Envisage-t-on la coopération entre l’Équipe de la Défense et ses homologues des États non arctiques sur des questions liées à l’Arctique?
  • Au-delà de l’OTAN, quel rôle les autres forums multilatéraux pourraient-ils jouer en matière de défense et de sécurité dans le Nord? Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle tirer parti de sa participation aux organismes multilatéraux, et quelles autres possibilités de partenariat pourrait-on explorer?
  • Quelles sont les menaces émergentes pan-domaines pour le Canada et l’Amérique du Nord, et comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle combattre les adversaires qui exploitent les brèches et les lacunes des défenses nationales et continentales?
  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle tirer parti des approches pansociétales et mieux collaborer avec différents ordres de gouvernement, l’industrie et la société civile pour la gestion des urgences nationales?
  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle renforcer sa collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi qu’avec les partenaires nordiques et autochtones – en particulier avec les partenaires inuits signataires des traités dans l’Inuit Nunangat – afin de respecter les engagements du Canada en ce qui concerne la réconciliation et la consultation significative avec les peuples autochtones par le biais des capacités et des opérations de défense et de sécurité intérieures?
  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle faire avancer les priorités et opérations de défense ainsi que les enjeux transversaux dans l’Arctique et le Nord, notamment la résilience aux changements climatiques, le développement social et économique, ainsi que la mise en œuvre du Programme sur les femmes, la paix et la sécurité (FPS)?

Soutenir notre personnel

Le défi

Disposer d’une Équipe de la Défense robuste, bien équipée et stratégiquement agile est essentiel pour défendre la souveraineté du Canada, sa population, sa démocratie et sa liberté. Cela s’avère particulièrement vrai dans un contexte marqué par la fragmentation géopolitique, l’émergence de menaces sous-jacentes et l’instabilité mondiale.

Attirer et maintenir en poste les meilleurs talents est primordial pour la capacité opérationnelle, les efforts d’approvisionnement, la revitalisation des infrastructures et la modernisation des capacités. Pour optimiser le recrutement et le maintien en poste, il est essentiel que les conditions d’emploi de l’Équipe de la Défense correspondent à la réalité actuelle et que les militaires disposent des outils nécessaires pour détecter et dissuader les menaces ou attaques contre le Canada et s’en défendre.

Malgré des améliorations considérables, le système de gestion du personnel sous-jacent nécessite encore une réforme structurelle pour refléter le contexte opérationnel et sociétal actuel. Cela inclut l’intégration d’approches intersectionnelles tenant compte des traumatismes, particulièrement dans le cadre de la mobilisation des populations nordiques et autochtones, afin de garantir que les politiques et pratiques soient inclusives, adaptées à la culture et fondées sur l’expérience vécue. En renforçant les fondations et en continuant de prioriser notre population, nous veillerons à ce que le Canada puisse continuer à bâtir et à déployer des forces prêtes, résilientes et pertinentes pour relever les défis actuels et futurs.

Questions de recherche

  • Comment les politiques de défense canadiennes pourraient-elles répondre aux problèmes du recrutement et du maintien en poste dans les FAC? Aussi, quelles stratégies fondées sur des données probantes pourraient améliorer le maintien de l’effectif?
  • Qu’est-ce qui serait nécessaire pour améliorer l’accès aux soins de santé, à la garde d’enfants, aux soins aux aînés, au logement, à l’emploi des conjoints pour les familles de militaires et à d’autres services de soutien? Quelles pratiques exemplaires d’autres pays l’Équipe de la Défense pourrait-elle appliquer?
  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle au mieux attirer, recruter et maintenir en poste des talents dans les secteurs des technologies avancées et les groupes professionnels en demande? Quels outils ou technologies émergentes pourraient être le plus efficacement exploités pour améliorer le rendement global de l’Équipe de la Défense et ainsi favoriser l’innovation, accroître l’agilité opérationnelle et permettre une utilisation plus stratégique du temps, des talents et des ressources?
  • Comment la Force de réserve pourrait-elle contribuer à accroître la disponibilité opérationnelle et la résilience des FAC? A-t-on besoin de nouveaux modèles et de nouvelles politiques? Quelles politiques ou quels éléments facilitateurs devrait-on mettre en place?
  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle mieux tirer parti des postes militaires et civils pour offrir plus de flexibilité aux militaires et maximiser l’efficacité au sein des organisations? Existe-t-il des pratiques exemplaires provenant d’autres pays que l’Équipe de la Défense pourrait appliquer?
  • Comment la direction de l’Équipe de la Défense pourrait-elle favoriser une culture de l’innovation, tout en incarnant une gouvernance éthique et inclusive? Quelles politiques ou quels éléments facilitateurs devrait-on mettre en place?
  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle mieux mesurer les progrès et l’incidence du changement de culture? Quels indicateurs et mécanismes de gouvernance des données pourraient être utilisés pour mesurer ce changement et s’assurer que les politiques ont l’effet escompté?

Renforcer la base industrielle et les partenariats de défense du Canada

Le défi

Compte tenu de l’instabilité mondiale croissante, de la fragilité grandissante des chaînes d’approvisionnement et de l’accélération des changements technologiques, le Canada doit renforcer sa base industrielle de défense et diversifier ses partenariats et ses investissements en défense. La capacité de produire et d’acquérir rapidement des ressources militaires, puis d’en assurer le soutien, est essentielle à la souveraineté, à la sécurité nationale, à la résilience économique et au leadership technologique du Canada. En outre, bien que les États-Unis demeurent un allié important, renforcer notre capacité industrielle de défense au bénéfice des FAC signifie renforcer nos relations de défense et nos dialogues sur l’industrie avec d’autres alliés et partenaires.

L’Équipe de la Défense dirige l’élaboration d’une stratégie industrielle de la Défense (SID) afin que le Canada ait un accès sécurisé, rapide et fiable aux capacités nécessaires pour se défendre, protéger sa souveraineté et faire face aux menaces actuelles et futures. En pratique, la SID permettra de renforcer les capacités du Canada dans les industries de la défense traditionnelles et de développer des technologies à double usage avec des applications de défense, dans des domaines tels que les technologies quantiques et l’intelligence artificielle (IA), tout en tirant parti de l’infrastructure des FAC pour affermir la résilience nationale grâce à des chaînes d’approvisionnement améliorées et des réseaux de communication, en particulier dans le Nord. Une SID est essentielle pour affirmer la souveraineté du Canada et sera déterminante pour définir comment le Canada collaborera avec l’industrie et ses partenaires afin de renforcer les FAC et de préserver la sécurité du Canada.

Questions de recherche

  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle contribuer à accroître la collaboration avec l’industrie nationale afin de développer des technologies à double usage ayant des applications dans le domaine de la défense, de maximiser les avantages pour la population canadienne et de partager les risques tout en accélérant l’innovation et l’investissement?
  • De quelles possibilités le Canada dispose-t-il pour améliorer sa résilience face aux chocs externes et continuer à garantir un accès opportun, fiable et sécurisé aux chaînes d’approvisionnement nécessaires pour obtenir les minéraux, les matières premières, les intrants et les ressources de défense indispensables au développement des capacités clés des FAC?
  • Compte tenu des possibilités et des vulnérabilités que des adversaires étrangers hostiles exploitent pour accroître leur avantage militaire, quels outils et autorisations l’Équipe de la Défense pourrait-elle mettre en œuvre pour mieux protéger notre industrie de la défense et nos intérêts économiques?
  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle approfondir les partenariats nationaux avec le milieu universitaire, les groupes de réflexion, les provinces, les territoires ainsi que les communautés et organisations autochtones afin de tirer parti de sa SID pour faire avancer une approche pannationale visant à renforcer l’avantage stratégique du Canada, exploiter l’ingéniosité canadienne et stimuler la croissance et le développement économiques?
  • Alors que le Canada diversifie ses partenariats en matière de sécurité et ses accords industriels en matière de défense, comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle collaborer avec des partenaires européens et indopacifiques pour renforcer l’industrie de la défense canadienne, augmenter la coproduction et tirer parti des occasions d’approvisionnement conjoint?
  • Quelles réformes pourraient être intégrées à la base industrielle de défense et aux processus d’approvisionnement du Canada afin de mieux faire progresser les priorités nationales en matière de réconciliation avec les Autochtones, de durabilité environnementale et d’innovation inclusive?
  • Quelles capacités ou quels domaines le Canada pourrait-il privilégier pour renforcer ses capacités souveraines tout en soutenant une dissuasion crédible et en renforçant la confiance et l’interopérabilité avec ses alliés? Que pourrait apprendre l’Équipe de la Défense des récents efforts de centralisation des achats de défense déployés par ses alliés?

Le défi

Le monde stable et prévisible dans lequel le Canada a prospéré est mis à rude épreuve. Les règles établies des relations internationales – le respect de la souveraineté, le respect du droit international et les engagements fondamentaux envers les droits de la personne – ont été remises en question ou affaiblies. La concurrence stratégique autour des normes et règles internationales s’intensifie dans tous les domaines, et les adversaires cherchent à redéfinir l’ordre international ou à faire valoir leurs intérêts au détriment des autres.

Les acteurs étatiques et non étatiques remettent activement en question l’ordre international fondé sur des règles dans les domaines physique et numérique en exploitant les technologies émergentes et les nouvelles capacités. Par ailleurs, le rythme accéléré des changements climatiques intensifie la concurrence pour les ressources, provoque déplacements et migrations, et contribue à la montée des tensions géopolitiques.

Dans ce monde interconnecté, de telles menaces entraînent des conséquences directes chez nous, et le Canada doit disposer d’une force prête, résiliente et pertinente pour détecter et dissuader les menaces nouvelles, toujours plus nombreuses, et parvenir à s’en défendre et à les vaincre, car elles pèsent sur notre souveraineté et notre sécurité.

Questions de recherche

  • Quelles nouvelles autorisations et capacités renforcées l’Équipe de la Défense pourrait-elle mettre en place pour détecter et dissuader ses adversaires, s’en défendre et les vaincre?
  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle dissuader ses adversaires et s’en défendre lorsque ceux-ci opèrent en dessous du seuil du conflit armé? Quels mécanismes l’Équipe de la Défense pourrait-elle employer pour mieux coordonner ses efforts avec les autres ministères, les autres ordres de gouvernement, l’industrie, la société civile et les partenaires internationaux afin de promouvoir une approche cohérente de l’ensemble du gouvernement et de la société en matière de défense et de sécurité nationales?
  • De quelles façons la défense de l’Amérique du Nord contribue-t-elle à la sécurité collective de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN)? Quels mécanismes de coopération pourraient être mis en place pour améliorer la capacité du Canada et de ses alliés à se défendre contre les menaces transrégionales qui pèsent sur l’Amérique du Nord?
  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle diriger de nouvelles alliances minilatérales ou régionales (p. ex., en Amérique latine et aux Caraïbes) et y contribuer, ou tirer parti des accords existants (p. ex., l’alliance du Groupe des cinq) pour atteindre les objectifs de défense et de sécurité?
  • Quelles leçons l’Équipe de la Défense pourrait-elle tirer de son engagement en Ukraine, en Europe de l’Est et du Nord, dans l’Arctique et dans l’Indo-Pacifique pour éclairer sa posture stratégique et sa disponibilité opérationnelle à plus grande échelle?
  • Quelles possibilités stratégiques existent pour élargir l’engagement de l’Équipe de la Défense dans l’Indo-Pacifique, et comment pourrait-on renforcer les partenariats avec le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Inde et les pays membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE)?
  • Quelles sont les répercussions stratégiques et opérationnelles du renforcement de la coopération entre des pays comme la Russie, la Chine, l’Iran et la Corée du Nord pour le Canada et ses alliés et partenaires les plus proches? Comment la politique de défense pourrait-elle s’adapter pour faire progresser les priorités opérationnelles des Forces armées canadiennes dans le but de contrer cette tendance?
  • De quelles façons la concurrence stratégique se conjugue-t-elle avec les menaces non traditionnelles (p. ex., l’insécurité liée aux changements climatiques, la fragilité des chaînes d’approvisionnement, les guerres commerciales), et comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle s’adapter?

Accélérer l’adoption des technologies pandomaines, émergentes et perturbatrices

Le défi

Le développement et l’emploi accélérés des systèmes cyberspatiaux, spatiaux et autonomes ainsi que des technologies émergentes et perturbatrices – tant par les alliés que par les adversaires – redéfinissent la nature du conflit et l’environnement stratégique dans lequel l’Équipe de la Défense doit opérer. Ces technologies ne sont plus périphériques – elles sont au cœur des capacités militaires avancées, de la sécurité nationale et de la prospérité économique, et représentent à la fois des menaces et des occasions pour le Canada, qui doit continuer à défendre et à promouvoir ses intérêts, tant au pays qu’à l’étranger.

Garantir un avantage stratégique dans cet environnement nécessite une approche pansociétale, c’est-à-dire une approche qui intègre l’innovation responsable, une infrastructure résiliente, un approvisionnement et des partenariats de confiance entre le gouvernement, l’industrie et le milieu universitaire. L’Équipe de la Défense doit anticiper, s’adapter et agir pour protéger les intérêts du Canada avec ces technologies et dans ces domaines contestés et interconnectés.

Questions de recherche

  • Quels sont les éléments clés d’une posture de dissuasion crédible dans le cyberdomaine et le domaine de l’espace? Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle adapter son approche pour tenir compte des caractéristiques uniques de ces domaines?
  • Quels investissements stratégiques et quels partenariats avec l’industrie l’Équipe de la Défense pourrait-elle poursuivre pour opérer efficacement dans le cyberdomaine et le domaine de l’espace, même en période de conflit? Comment ces investissements et partenariats permettraient-ils de gérer les risques pour les partenaires industriels?
  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle mieux soutenir la promotion de normes de comportement responsable dans l’espace et le cyberespace ou dans l’utilisation de technologies émergentes et perturbatrices, tout en tenant compte des obligations internationales, des considérations de défense et des avancées technologiques?
  • Quels secteurs de l’intelligence artificielle (IA) et des technologies quantiques sont les plus susceptibles de révolutionner la défense et la sécurité nationale, et comment? Quels ajustements à la politique de défense pourraient être faits, maintenant et à l’avenir?
  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle mieux collaborer avec les industries canadiennes de la physique quantique et de l’IA et tirer parti de leur force afin de saisir de nouvelles occasions et d’atténuer les risques connexes, tout en assurant le succès dans un environnement militaire reposant sur les technologies quantiques et l’IA?
  • Quelles tendances technologiques perturbatrices émergentes (p. ex., hypertrucages, systèmes sans pilot) l’Équipe de la Défense pourrait-elle anticiper? Comment peuvent-elles être abordées lors de l’élaboration de politiques de défense?
  • Quels modèles de gouvernance, stratégies d’approvisionnement et pratiques exemplaires internationales pourraient soutenir une innovation sécuritaire, éthique et rapide en défense?
  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle s’assurer que ses systèmes numériques sont interopérables, fiables et harmonisés avec ceux de ses alliés?
  • Comment l’Équipe de la Défense pourrait-elle accroître son avantage concurrentiel dans le domaine militaire et accélérer le développement et l’intégration de technologies émergentes et perturbatrices ainsi que de capacités avancées à mesure que celles-ci deviennent pertinentes? Quelles politiques ou autorisations, nouvelles ou renforcées, pourraient être nécessaires?

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2025-10-02