La nutrition du nourrisson né à terme et en santé – Recommandations de la naissance à six mois (version préliminaire) : Renseigner les familles sur l’alimentation du nourrisson

Conseils pratiques pour renseigner les familles sur l'alimentation du nourrisson

Allaitement à la demande du nourrisson (en réponse aux signes de la faim)

L'allaitement maternel est un système d'offre et de demande. L'alimentation à la demande du nourrisson, ou basée sur les signes de la faim, assure une bonne production et un bon débit du lait (ASPC, 2019). C'est pourquoi les mères et les parents doivent éviter d'établir des horaires, de restreindre ou de retarder les tétées (Kent et coll., 2006). L'allaitement à la demande a pour but de permettre à la mère et au parent de reconnaître les signes de l'appétit, de la faim et de la satiété chez le nourrisson et d'y répondre adéquatement. Parmi les signes de la faim, mentionnons l'agitation, des mouvements de recherche du sein et une succion de la main.

Les bébés qui sont nourris lorsqu'ils ont faim et qui tètent efficacement reçoivent les nutriments nécessaires à une croissance satisfaisante. L'allaitement maternel à la demande encourage l'autocontrôle chez le nourrisson et peut prévenir une tendance à la suralimentation plus tard pendant l'enfance (Li et coll., 2010).

Conseils en matière d'alimentation à la mère et au parent qui allaite

La qualité de l'alimentation de la mère ou du parent est importante pour sa propre santé et son niveau d'énergie. Les fluctuations de la qualité de l'alimentation d'un jour à l'autre n'ont toutefois pas d'influence sur la production de lait et peu d'influence sur la composition du lait en ce qui a trait à la plupart des nutriments. La composition du lait dépend surtout des réserves nutritionnelles de la mère ou du parent (Wambach et Spencer, 2021). La personne qui allaite doit augmenter son apport de nutriments pour maintenir ses réserves; elle doit aussi boire suffisamment pour étancher sa soif. Dans la plupart des cas, les besoins nutritionnels de la personne qui allaite peuvent être comblés par une alimentation équilibrée. Aiguillez-la vers la section du Guide alimentaire canadien portant sur une saine alimentaire pendant la grossesse et l'allaitement.

Les mères et les parents qui allaitent devraient éviter de suivre des régimes amaigrissants sévères étant donné qu'une perte de poids rapide peut réduire la production de lait (Wambach et Spencer, 2021).

Il n'a pas été démontré que la restriction ou l'inclusion de certains aliments chez la mère ou le parent qui allaite prévenait les allergies alimentaires chez le nourrisson (Benninga et coll., 2016; Greer et coll., 2019; Halken et coll., 2021; SCP, 2021). Cette pratique ne permet pas non plus de traiter des problèmes comme les coliques (Benninga et coll., 2016).

Soutien à l'allaitement : mères et parents autochtones et pratiques traditionnelles

Depuis très longtemps, les communautés autochtones soutiennent les mères et les parents qui allaitent ainsi que leurs familles. Avant l'arrivée massive sur le marché des préparations pour nourrissons, les mères et les parents autochtones avaient pour habitude d'allaiter leurs enfants. Aujourd'hui, les mères autochtones ont les taux d'amorce et de maintien de l'allaitement les plus faibles (ASPC, 2022).

Plusieurs facteurs historiques et sociaux peuvent rendre l'allaitement difficile pour les mères et les parents autochtones, entre autres, la discrimination et le racisme dans les soins de santé, l'expérience des pensionnats qui a nui au partage des connaissances traditionnelles en matière d'allaitement et la colonisation.

Les professionnels de la santé devraient soutenir les mères et les parents autochtones qui souhaitent intégrer les pratiques traditionnelles à l'allaitement. Il est important de reconnaître que les groupes et les individus autochtones n'ont pas tous les mêmes croyances et traditions. Vérifiez s'il existe des traditions précises en matière d'allaitement et si les familles et les amis peuvent vous renseigner sur ces traditions.

Demandez-leur s'ils souhaitent obtenir des services de soutien à l'allaitement de leur communauté, au besoin. Par exemple, ils pourraient souhaiter parler à un gardien du savoir ou à un Aîné ayant une expérience vécue, qui peut leur apporter du réconfort, du soutien et des enseignements. D'autres options consistent à les mettre en contact avec des pairs qui allaitent, à les inviter à suivre des cours d'allaitement et à leur offrir un soutien individuel.

De nombreuses communautés autochtones organisent des cercles de partage sur l'allaitement, où les Aînés et les mentors peuvent offrir des enseignements aux mères et aux parents qui allaitent. Elles ont mis sur pied leurs propres ressources pour les aider, elles et leurs familles, en s'appuyant sur la sagesse et l'expérience des Aînés des communautés.

Soutien à l'allaitement : la production de lait

La raison la plus fréquemment évoquée par les mères et les parents pour arrêter prématurément l'allaitement est le manque de lait perçu. Dans le cadre d'une enquête nationale, 42,5 % des personnes ayant arrêté l'allaitement avant l'âge de six mois avaient indiqué comme raison le manque de lait maternel (ASPC, 2022). Des études biologiques suggèrent toutefois que moins de cinq pour cent des mères et des parents qui allaitent ne parviennent pas à produire suffisamment de lait pour répondre aux besoins nutritionnels de leur enfant (Ricci et coll., 2023).

Pour assurer le succès de l'allaitement, il est essentiel d'aider les mères et les parents à établir leur production de lait. Le contact peau à peau immédiat et l'amorce de l'allaitement le plus tôt possible devraient être effectués en tandem pour obtenir un bénéfice optimal. Un contact peau à peau immédiat et continu facilite le réflexe naturel d'enracinement du nouveau-né, qui l'aide à adopter le comportement de recherche et de succion du sein, ce qui déclenche la production de lait (WHO et UNICEF, 2018).

Si le parent ou le dispensateur de soins a l'intention d'offrir au nourrisson une « alimentation mixte » (allaitement et substituts du lait humain), expliquez-lui l'importance de l'allaitement exclusif au cours des premières semaines suivant la naissance. Cela permet d'établir la production de lait et de s'assurer que le nourrisson est capable de téter et d'obtenir du lait par le sein (WHO et UNICEF, 2018). Le fait de donner aux nouveau-nés des aliments ou des liquides autres que le lait humain dans les premiers jours suivant la naissance nuit à la production de lait humain. Le petit estomac du nouveau-né se remplit facilement lorsqu'il est alimenté par d'autres liquides. Il tétera moins vigoureusement le sein et stimulera ainsi de façon inefficace la production de lait. Ce cycle d'insuffisance de lait et d'augmentation de la supplémentation peut mener à des difficultés d'allaitement (WHO et UNICEF, 2018).

Aidez les parents et les dispensateurs de soins à comprendre les comportements normaux du nourrisson, comme les changements dans la fréquence des tétées. Un jeune nourrisson peut manifester des signes de faim plus de huit fois en 24 heures. Veillez à ce que les parents puissent accéder à des services de santé communautaire fiables et à des services de soutien en cas de problèmes ou de questions courantes.

Soutien à l'allaitement : points de contact avec les futurs et nouveaux parents

Il incombe aux professionnels de la santé de fournir aux parents des renseignements précis et probants sur l'alimentation du nourrisson. Demandez-leur de mettre à profit ce qu'ils connaissent déjà. Adaptez la discussion à leurs besoins individuels. Clarifiez les mythes et les malentendus. Cernez les sources d'anxiété ou les lacunes en matière d'information pour les aider à prendre des décisions éclairées en matière d'alimentation du nourrisson (Haiek et coll., 2021).

Les moments critiques de sensibilisation et de soutien liés aux décisions concernant l'alimentation du nourrisson sont les suivants :

Auprès des futurs parents, examinez leurs attitudes, valeurs et croyances quant à l'allaitement maternel. Expliquez ce que l'on sait de la protection que confère l'allaitement et des risques liés à la décision de ne pas allaiter. L'approche du professionnel de la santé lors de ses entretiens avec les familles est déterminante pour l'atteinte des résultats.

Lors de la première consultation prénatale et des suivantes, interrogez les futurs parents sur le mode prévu d'alimentation de leur nourrisson en posant des questions ouvertes, par exemple : « Que savez-vous de l'allaitement maternel? » Fournissez-leur des documents, comme la ressource 10 bonnes raisons d'allaiter votre bébé, qui expliquent l'importance de l'allaitement pour la mère ou le parent et le bébé. Examinez les attitudes et les croyances des personnes qui n'ont pas l'intention d'allaiter; expliquez-leur l'importance de l'allaitement, même pendant une courte période (WHO et UNICEF, 2018). Aidez-les à prendre une décision et à la mettre en œuvre.

Au moment de la naissance, facilitez le contact peau à peau immédiat (dans les cinq minutes) et ininterrompu pendant au moins une heure. Encouragez la mère et les parents à répondre aux signes de faim du nourrisson pour amorcer l'allaitement dès que possible après la naissance. Facilitez la cohabitation du nourrisson et de la mère et favorisez l'allaitement exclusif, à moins que des substituts du lait humain ne soient médicalement indiqués.

Avant le retour à la maison, aidez les parents à poursuivre l'allaitement et à gérer les difficultés courantes. Continuez à soutenir la cohabitation parent-nourrisson. Encouragez l'alimentation en réponse aux signes de faim du nourrisson. Discutez avec les parents de l'utilisation des biberons, des tétines artificielles et des suces et des effets de ceux-ci sur l'allaitement.

À la sortie de l'hôpital et dans les établissements de services de santé communautaire, assurez une transition en douceur entre les services donnés à l'hôpital et ceux offerts dans le cadre de programmes de santé communautaire et de soutien par les pairs. Renseignez les parents sur les ressources et les services de soutien communautaires existants en matière d'allaitement. Un fournisseur de soins de santé devrait communiquer avec la famille dans les 48 heures suivant la sortie de l'hôpital.

Encouragez l'allaitement exclusif pendant six mois, à moins que des suppléments ne soient indiqués médicalement. Conseillez aux parents et aux dispensateurs de soins d'introduire des aliments complémentaires appropriés lorsque le nourrisson montre des signes qu'il est prêt à recevoir ces aliments, soit vers l'âge de six mois environ. Après l'introduction d'aliments solides, encouragez l'allaitement maternel continu jusqu'à l'âge de deux ans et au-delà.

Soutien à l'allaitement : ressources pour les mères et les parents qui allaitent

Les établissements qui fournissent des services de maternité et de soins aux nouveau-nés devraient être en mesure d'orienter les familles vers des professionnels, des pairs et des ressources virtuelles disposant des compétences essentielles pour protéger, promouvoir et soutenir l'allaitement. Ce type de soutien permet aux parents et aux nourrissons de faire la transition entre l'hôpital et les services de santé communautaire (WHO et UNICEF, 2018).

Les ressources communautaires pour un soutien continu et constant à l'égard de l'allaitement englobent les centres de soins de santé primaires, les programmes de santé communautaire et publique, les cliniques d'allaitement, les infirmières et les sage-femmes, les consultants en lactation, les diététistes, les services de consultation à domicile, les conseillers pairs, les groupes de soutien et les lignes téléphoniques. Ces ressources permettent d'offrir un soutien adapté aux besoins culturels et sociaux des familles (WHO et UNICEF, 2018).

Les groupes de soutien par les pairs et les réseaux communautaires comme La Ligue La Leche (Canada) donnent aux familles l'occasion de partager leurs pratiques et leurs expériences en matière d'allaitement. Ces groupes et réseaux permettent aux parents d'améliorer leurs connaissances et leur confiance en matière d'allaitement (Rodríguez-Gallego et coll., 2021).

Les consultantes en lactation agréées par l'International Board of Lactation Consultant Examiners (IBLCE) et les infirmières en santé publique soutiennent les parents en offrant des consultations pour les bébés bien portants, des consultations à domicile ou virtuelles, du counseling, des cliniques d'allaitement, du counseling par téléphone et un aiguillage vers diverses ressources communautaires.

Les programmes de santé communautaire, comme le Programme canadien de nutrition prénatale, fournissent de l'éducation et du soutien en matière d'allaitement. Il a été démontré que ces programmes amélioraient les taux d'amorce et de maintien de l'allaitement maternel chez les participants (Santé Canada et ASPC, 2021).

La communauté en général a un rôle à jouer dans le soutien à l'allaitement « n'importe où et n'importe quand ». La mère ou le parent qui allaite et son bébé sont protégés contre la discrimination et le harcèlement. Les restrictions relatives à l'allaitement peuvent constituer un motif de plainte fondée sur la discrimination sexuelle ou de genre aux termes de la Charte canadienne des droits et libertés ou d'une loi provinciale, territoriale ou fédérale sur les droits de la personne.

Soutien à l'allaitement : évaluation des pratiques

Les professionnels de la santé travaillant dans les services de soins aux mères, aux nouveau-nés et aux nourrissons devraient évaluer leurs pratiques à la lumière des Dix conditions pour le succès de l'allaitement maternel de l'Initiative Amis des bébés. Il est possible d'évaluer les pratiques de votre organisation grâce aux outils d'auto-évaluation de l'IAB du Comité canadien pour l'allaitement. Ces outils d'amélioration de la qualité comprennent des enquêtes auprès des patients et des clients, des enquêtes auprès du personnel et des vérifications de dossiers, qui se rapportent à chacune des normes de l'IAB pour les hôpitaux et les services de santé communautaire.

Le CCA a créé un outil destiné aux professionnels de la santé travaillant en milieu communautaire, sous forme d'annexe (Format PDF) à la trousse de vérification (CCA, 2020). Le CCA propose également des ressources comme des enquêtes auprès du personnel (CCA, 2020; WHO et UNICEF, 2020).

La collaboration avec les parents et les dispensateurs de soins est la clé pour déterminer l'efficacité de vos pratiques. Sollicitez régulièrement les commentaires de vos clients. Les enquêtes auprès de la clientèle vous permettront de recueillir directement l'avis des parents et des dispensateurs de soins au sujet des soins qu'ils reçoivent. Des exemples de sondage auprès de la clientèle (Format PDF) concernant les expériences à l'hôpital ainsi que les expériences d'allaitement dans la communauté sont disponibles (CAA, 2023).

Soutien à l'allaitement : commercialisation des substituts du lait humain contraire à l'éthique

Le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel a été adopté par l'Assemblée mondiale de la Santé (AMS) en 1981. Le Code vise à établir des exigences minimales auxquelles doit répondre la commercialisation des substituts du lait humain et de tout aliment ou liquide commercialisé pour remplacer l'allaitement maternel. Il s'applique également aux biberons et aux tétines artificielles (OMS, 1981).

Les techniques de commercialisation ont évolué depuis 1981; une série de résolutions de l'AMS a donc été nécessaire pour actualiser le Code. Ces résolutions fournissent des renseignements à jour, et il est important que les professionnels de la santé se tiennent informés. Le document de l'UNICEF intitulé « What I should know about the code (format PDF, en anglais seulement) » est une ressource dédiée à la mise en œuvre, à la conformité et au signalement des violations du Code (UNICEF, 2023a).

Voici quelques exemples de ce que vous pouvez faire pour mieux comprendre les pratiques de l'industrie et protéger les familles (UNICEF, 2023b) :

Langage inclusif

L'emploi d'un langage inclusif est essentiel pour favoriser la compassion, les soins centrés sur la famille et une relation respectueuse avec les parents et les dispensateurs de soins. Le recours à un langage inclusif signifie être à l'écoute des préférences de la famille et respecter les diverses identités. Demandez aux familles comment elles préfèrent se désigner et soyez prêt à changer les mots que vous utilisez. L'utilisation d'un langage inclusif peut rendre le parcours d'un nouveau parent plus convaincant et exempt de jugement. Certains membres de la famille préfèrent les pronoms elle/la ou il/lui. D'autres préféreront plutôt des pronoms comme el, elle. Demandez-leur.

Le langage inclusif non sexiste englobe les personnes qui s'identifient en tant qu'homme, femme, personne intersexe, non-binaire ou de genre fluide. Tant que la personne ne vous a pas confirmé sa préférence, envisagez d'employer les termes « parent » ou « parent ayant donné naissance » en parallèle avec les termes « femme » et « mère ».

Demandez au ou à la partenaire ou à la personne de confiance comment il/elle préfère qu'on le ou la désigne. Envisagez d'employer les termes « conjoint », « conjointe », « partenaire » et « proche ». N'oubliez pas que bien des familles n'ont pas de co-parent. N'oubliez pas non plus que le parent qui n'a pas donné naissance peut allaiter.

Termes inclusifs non sexistes et allaitement

Le langage inclusif non sexiste peut faire en sorte que l'allaitement soit inclusif de toutes les identités de genre (Bartick et coll., 2021; CCA, 2021). Le mot « allaitement » est généralement considéré comme un terme non genré (Bartick et coll., 2021). Il est possible que des parents et des dispensateurs de soins préfèrent d'autres termes inclusifs, comme lactation, alimentation au lait humain ou allaitement à la poitrine (Bartick et coll., 2021). Il est important d'adapter la langue en fonction des préférences individuelles.

Supplément de vitamine D et nourrissons autochtones à haut risque

Au Canada, certains organismes recommandent un supplément de vitamine D supérieur à 10 µg (400 UI) par jour. Selon son document de principe intitulé La prévention de la carence en vitamine D symptomatique et du rachitisme chez les nourrissons et les enfants autochtones du Canada, le Comité de la santé des Premières Nations, des Inuits et des Métis de la Société canadienne de pédiatrie préconise la prise d'une quantité plus importante de suppléments de vitamine D pour les nourrissons autochtones qui présentent un risque marqué. Ces nourrissons doivent être évalués par un professionnel de la santé qui déterminera s'ils présentent un risque élevé de carence en vitamine D (Irvine et coll., 2022).

Les résultats d'un programme canadien de surveillance pédiatrique ont révélé que le rachitisme par carence en vitamine D était surtout observé chez les nourrissons allaités et les enfants dont la pigmentation de la peau était plus foncée qui ne recevaient pas les suppléments recommandés (Irvine et coll., 2022). Un quart des cas signalés concernaient des nourrissons et des enfants des Premières Nations et des Inuits (Irvine et coll., 2022). Aucun cas de rachitisme par carence en vitamine D n'a été signalé chez les enfants nourris au sein et qui avaient reçu un supplément quotidien de 10 µg (400 UI) de vitamine D (Irvine et coll., 2022).

Supplément de vitamine D chez les nourrissons allaités

Les suppléments de vitamine D sont en vente libre dans les pharmacies et dans certains magasins d'alimentation. On recommande de donner aux nourrissons un supplément contenant seulement de la vitamine D (sans aucune autre vitamine) sous forme liquide (gouttes). Les autres produits à base de vitamine D, comme les multivitamines, ne sont pas recommandés.

La vitamine D se présente sous deux formes : la vitamine D3 (cholécalciférol) et la vitamine D2 (ergocalciférol). Les vitamines D3 et D2 semblent avoir une efficacité semblable (Santé Canada, 2023). Les deux formes sont métabolisées de manière similaire (Gallo et coll., 2013).

Les membres inscrits des Premières Nations et les Inuits reconnus reçoivent des vitamines et des minéraux pour les nourrissons, comme la vitamine D, dans le cadre du programme des Services de santé non assurés. Certains régimes d'assurance publique couvrent également les suppléments de vitamine D destinés aux nourrissons. Vérifiez auprès des autorités de la santé de votre province ou territoire.

Signes indiquant que le nourrisson est prêt à consommer des aliments solides

Voici les principaux signes physiologiques et comportementaux démontrant qu'un nourrisson est prêt à recevoir des aliments complémentaires (Grenier et Leduc, 2008; NASEM, 2020) :

Lorsque l'introduction d'aliments complémentaires commence, l'allaitement se poursuit à la demande. Encouragez une alimentation adaptée, en prêtant attention aux signes de faim et de satiété de l'enfant.

Supplément de fer et nourrisson allaité

En général, les bébés allaités n'ont pas besoin d'un supplément de fer pendant les six premiers mois (DGAC, 2020). Toutefois, on observe un risque de carence en fer chez certains nourrissons nés à terme et en santé qui ont de plus faibles réserves de fer et qui sont allaités exclusivement (Baker et coll., 2010).

Les nourrissons à risque élevé sont ceux dont le poids à la naissance est inférieur à 3 000 grammes et ceux dont la mère ou le parent ayant donné naissance avait une carence en fer, était atteint de diabète ou avait une consommation excessive d'alcool pendant la grossesse (Berglund et coll., 2010; Pacifici, 2016; Rodolaki et coll., 2023; WHO, 2023a; Yang et coll., 2009).

Certains nourrissons pourraient être soumis à des tests afin qu'on puisse identifier ceux qui pourraient bénéficier, avant l'âge de six mois, d'un supplément de fer sous forme de gouttes.

Les nourrissons qui présentent un risque élevé d'allergies alimentaires

Un nourrisson présente un risque élevé d'allergie alimentaire médiée par les IgE s'il a des antécédents personnels d'atopie ou si un parent du premier degré (parent, frère ou sœur) est atteint d'une affection atopique. Il peut s'agir d'eczéma, d'allergie alimentaire, de rhinite allergique ou d'asthme. Pour obtenir des conseils sur l'introduction d'aliments allergènes chez les nourrissons à haut risque, consultez le document de principes de la SCP intitulé L'exposition aux aliments et la prévention des allergies chez les nourrissons à haut risque.

Positionnement (faible ou élevé) du nourrisson allaité sur la courbe de croissance

Les parents et les dispensateurs de soins ont besoin d'être rassurés sur le fait que l'allaitement maternel est satisfaisant et que la croissance du bébé est normale. Bien que la raison la plus couramment évoquée par les mères et les parents pour arrêter l'allaitement soit le « manque de lait » (ASPC, 2022), on constate rarement une production insuffisante de lait. Dans la plupart des cas, le manque de lait relève plus de la perception que de la réalité (Gatti, 2008; Lewallen et coll., 2006; Ricci et coll., 2023; Thulier et Mercer, 2009).

Au cours des deux premières semaines, les nouveau-nés subissent une perte de poids normale, suivie d'un regain de poids (Macdonald et coll., 2003; WHO, 2009). Un professionnel compétent, comme une infirmière en santé maternelle et infantile ou en santé publique, une sage-femme ou une consultante agréée par l'International Board of Lactation Consultant Examiners, peut observer la tétée pendant cette période initiale pour vérifier si le bébé prend bien le sein ainsi que la présence de certains problèmes présumés.

Après les premières semaines, lorsque le bébé atteint de nouveau son poids de naissance, un gain de poids régulier est un bon indicateur d'un apport de lait approprié.

En outre, les parents et les dispensateurs de soins peuvent avoir la certitude que, lorsque le rythme de croissance d'un bébé allaité est élevé, il s'agit d'une croissance normale. Les nourrissons devraient être nourris en fonction des signes de faim et de satiété qu'ils envoient et non en fonction d'autres objectifs, comme un centile sur une courbe de croissance. Il est impossible de suralimenter un enfant allaité (ASPC, 2019).

Une surveillance et une évaluation appropriées de la croissance à l'aide des Courbes de croissance de l'OMS pour le Canada peuvent aider à confirmer la croissance et le développement sains d'un nourrisson. Elles peuvent aussi aider à la détection précoce d'un problème de nutrition ou de santé (DC et SCP, 2014).

Jaunisse et allaitement

Il faut généralement continuer à allaiter un bébé qui est atteint de jaunisse. La jaunisse est décrite comme une coloration jaunâtre de la sclère (blanc de l'œil) et de la peau; elle est causée par une élévation du taux de bilirubine chez le nourrisson. La jaunisse se manifeste fréquemment pendant les premiers jours suivant la naissance.

Un taux de jaunisse très élevé peut entraîner des lésions neurologiques permanentes, mais les interventions précoces peuvent toutefois s'avérer très efficaces (Ng et coll., 2025). Parmi les causes de la jaunisse, mentionnons une hémolyse, certaines infections, des troubles métaboliques ou des maladies du foie.

Durant les quelques jours suivant la naissance, certains nourrissons peuvent en être atteints lorsque l'amorce de l'allaitement maternel est problématique ou en cas de faible production de lait humain. Tous les nourrissons atteints de jaunisse doivent être évalués par un professionnel de la santé expérimenté pour vérifier si la maladie nécessite un traitement et en déterminer la cause.

Jusqu'à 15 % des bébés allaités sont atteints de jaunisse associée au lait humain pendant la deuxième et la troisième semaine. La jaunisse peut persister pendant plusieurs semaines (Fawaz et coll., 2017). Tout nourrisson de deux ou trois semaines qui a une jaunisse doit être rapidement évalué par un professionnel de la santé expérimenté pour éliminer toute autre cause potentielle de la persistance de la maladie, comme une hémolyse, certains troubles métaboliques ou une atrésie des voies biliaires (Fawaz et coll., 2017). Il ne faut jamais tenir pour acquis que la jaunisse est due au lait humain étant donné que d'autres causes potentielles peuvent menacer la vie du nourrisson et qu'un diagnostic précoce peut améliorer considérablement le pronostic.

Il faut encourager les mères et les parents à poursuivre l'allaitement pendant l'évaluation, et aider aussi leurs nourrissons.

Administration de tisanes aux nourrissons

Les données probantes sur l'efficacité et l'innocuité des tisanes ne sont pas suffisantes pour justifier leur utilisation chez le nourrisson. Certains parents donnent parfois de la tisane à leur nourrisson pour soulager certains problèmes de santé, comme les coliques (Zhang et coll., 2011). L'utilisation de ces produits n'est toutefois pas sans risque, car ils peuvent contenir des substances pharmacologiquement actives. La composition des tisanes varie considérablement d'un produit à l'autre, et les préparations à base de thé peuvent également contenir du sucre ou d'autres ingrédients. Elles doivent être utilisées avec prudence en cas d'allaitement, car elles peuvent supplanter le lait humain. Pour obtenir de l'information sur l'innocuité et l'efficacité de certaines substances d'origine végétale, consultez les renseignements préautorisés (monographies) de Santé Canada figurant dans la Base de données d'ingrédients de produits de santé naturels.

La consommation d'alcool et le tabagisme pendant l'allaitement

Informez la mère ou le parent qui allaite que le fait de ne pas consommer d'alcool constitue le choix le plus sécuritaire pour son enfant (Graves et coll., 2020; Paradis et coll., 2023). Cela est particulièrement important chez le nouveau-né, car il n'a pas la maturité nécessaire pour métaboliser l'alcool (Paradis et coll., 2023). L'alcool peut nuire au réflexe d'éjection du lait et en réduire la production (Chien et coll., 2009; Giglia et Binns, 2006; Mennella et Garcia-Gomez, 2001; National Institute of Child Health and Human Development, 2023a; Paradis et coll., 2023). Il peut également mener à l'arrêt précoce de l'allaitement et nuire aux habitudes de sommeil du nourrisson (National Institute of Child Health and Human Development, 2023a).

En outre, la consommation d'alcool peut altérer le jugement du parent ou du dispensateur de soins et sa capacité à s'occuper du nourrisson (Graves et coll., 2020).

L'alcool passe dans le lait humain 30 à 60 minutes après sa consommation (National Institute of Child Health and Human Development, 2023a; Paradis et coll., 2023). La quantité d'alcool dans le lait est semblable au taux d'alcool de la mère ou du parent. Par conséquent, le passage du temps est le seul moyen de réduire la quantité d'alcool que le nourrisson reçoit par le lait (Graves et coll., 2020). Il faut environ deux heures pour que l'alcool contenu dans un verre standard soit éliminé du corps et du lait humain (Paradis et coll., 2023).

Si la mère ou le parent qui allaite décide de consommer de l'alcool, il est possible de réduire les risques si la personne allaite ou exprime son lait avant de prendre un verre, puis attend au moins deux heures par verre avant de recommencer à allaiter (Harris et coll., 2023; Meek et Noble, 2022).

Le tabagisme pendant l'allaitement est associé à une diminution de la production de lait, à des changements dans la composition du lait et à une réduction du taux d'allaitement (Macchi et coll., 2021; Meek et Noble, 2022). Continuer de fumer pendant l'allaitement peut aussi nuire au développement du cerveau et au cycle de sommeil à court terme du nourrisson (Mennella et coll., 2007; Napierala et coll., 2016). En outre, les nourrissons exposés à la fumée secondaire courent un risque accru de syndrome de mort subite du nourrisson, d'infections de l'oreille, d'infections respiratoires aiguës et d'asthme plus grave (CDC, 2024). Conseillez aux mères et aux parents qui allaitent de cesser de fumer ou de fumer moins, et aidez-les à trouver des ressources pour cesser de fumer, s'ils sont prêts à les utiliser.

L'allaitement demeure important pour la santé du nourrisson; il devrait être encouragé, même chez les mères et les parents qui fument (Harris et coll., 2023; ASPC, 2019). Ces personnes devraient recevoir des conseils pour cesser de fumer. S'ils ne parviennent pas à cesser de fumer, conseillez aux parents et aux dispensateurs de soins de fumer le moins possible, de ne pas fumer pendant l'allaitement, de fumer immédiatement après avoir allaité afin de réduire au minimum la concentration de nicotine et d'autres substances chimiques nocives dans leur lait et de ne pas fumer à l'intérieur de la maison ou de la voiture (Meek et Noble, 2022). Les fumeurs d'un ménage devraient fumer à l'extérieur. Ils doivent s'assurer que le bébé est toujours surveillé en leur absence (Zhang et coll., 2022).

L'usage traditionnel du tabac pendant l'allaitement

Depuis des milliers d'années, le tabac a une signification spirituelle pour de nombreux peuples autochtones au Canada. Considéré comme un don sacré du Créateur, le tabac a été utilisé de manière traditionnelle dans les cérémonies, les rituels sacrés et les prières comme outil de guérison et de purification (Centre de collaboration nationale de la santé autochtone, 2013).

Aujourd'hui, le tabac traditionnel revêt toujours une valeur spirituelle, culturelle et médicinale pour beaucoup de peuples autochtones. Contrairement aux produits de tabac commerciaux comme la cigarette, le tabac traditionnel est cultivé et séché sans aucun additif (Santé Ontario, 2025). Il existe de nombreux usages traditionnels du tabac. Les communautés et les individus autochtones en font leur propre usage pour la médecine sacrée. Il peut être brûlé au-dessus d'un feu, jeté sur de l'eau, laissé sur le sol, offert au Créateur sous une forme sèche et intacte, ou fumé dans un calumet par un individu ou en groupe.

Les fournisseurs de soins de santé qui travaillent avec les communautés et les individus autochtones doivent reconnaître et faire la distinction entre l'usage traditionnel du tabac et le mésusage du tabac commercial (CAN-ADAPTT, 2011).

La consommation de cannabis pendant l'allaitement

La légalisation du cannabis au Canada a mis en lumière la nécessité d'informer les parents et les dispensateurs de soins des risques liés à sa consommation pendant l'allaitement. Le cannabis contient un groupe de substances appelées cannabinoïdes, dont le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD) sont les plus connus. Bien que les données probantes soient limitées et que des recherches approfondies soient nécessaires, il est recommandé, selon les éléments de preuve actuels, de conseiller aux mères et aux parents qui allaitent de ne pas consommer de cannabis. On sait que les substances contenues dans le cannabis sont transmises au nourrisson par le lait humain et qu'elles peuvent nuire à sa santé.

La consommation de cannabis pendant l'allaitement peut mener à une accumulation de THC, la principale substance psychoactive du cannabis, dans le lait humain, d'où il est ensuite absorbé et métabolisé par le nourrisson (Graves et coll., 2022; Renard et Konefal, 2022). Le THC a été détecté dans le lait humain plusieurs jours, voire plusieurs semaines après la dernière consommation. Sa concentration dans le lait humain dépend du type ou de la force du cannabis utilisé et de la fréquence de sa consommation (Graves et coll., 2022). C'est pourquoi on ignore quand un nourrisson peut être allaité en toute sécurité sans être exposé au THC (Graves et coll., 2022; National Institute of Child Health and Human Development, 2023b). Le lait produit par la mère ou le parent qui consomme du cannabis renferme également du CBD qui, tout comme le THC, peut être détecté plusieurs semaines après la consommation de cannabis (Bertrand, 2018; Moss et coll., 2021).

Conseillez à la mère ou au parent qui allaite que la solution la plus sûre est d'éviter de consommer du cannabis pendant l'allaitement (Graves et coll., 2022; Renard et Konefal, 2022). Adoptez une approche dépourvue de tout jugement afin de réduire la stigmatisation et la peur. Aider les mères et les parents à prendre des décisions éclairées.

Sensibilisez les familles aux risques liés à la consommation de cannabis pendant l'allaitement. Les bébés exposés au cannabis par le lait humain peuvent devenir somnolents et avoir de la difficulté à prendre le sein, ce qui peut avoir une incidence sur la quantité de lait qu'ils absorbent (Santé Canada, 2018). Les études limitées menées dans ce domaine montrent que la consommation de cannabis peut réduire la production de lait (Josan et coll., 2023) et la durée de l'allaitement (Crume et coll., 2018). Elle peut également nuire au développement normal des nourrissons exposés à cette substance (Graves et coll., 2022).

Si la mère ou le parent qui allaite ne peut arrêter complètement de consommer du cannabis, conseillez-lui d'essayer d'en consommer moins et moins souvent (Graves et coll., 2022).

Quel que soit le mode d'alimentation du nourrisson, les parents et les dispensateurs de soins doivent être conscients des risques liés à la consommation de cannabis.

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